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    Le FMI attaque l'Europe

     

    Le FMI ne tarit pas de critiques envers l’Europe. Laxiste, dépensière, il est temps de la "réformer". Entendez par là baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. Les Etats-Unis qui pilotent le FMI et le milieu des affaires qui est aux commandes de l’économie pressent l’Europe de se dépouiller au plus vite de ses protections sociales. Que signifie l’arrivée du FMI sur la scène européenne ? Quel sont ses résultats passés ? Quel rôle jouent les Etats-Unis dans ce processus ? Eléments de réponse.

    Le FMI qui a un bilan totalement désastreux dans les pays pauvres (voir les documentaires présentés ici) étend en ce moment sa politique à l’Europe.

    Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution pilotée par les Etats-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.) Il n’a jamais été présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre, comme cela se pratiquait à la Banque Mondiale avant 1973. Ce sont toujours les mêmes recettes qui sont appliquées sans distinction et présentées comme une panacée par le FMI. C’est ce que dénonce Joseph Stiglitz, prix nobel d’économie et ancien économiste en chef à la Banque Mondiale dans La Grande Désillusion. Selon lui, si la Banque Mondiale a conservé une tendance à poser un diagnostic un peu personnalisé sur chaque pays, le FMI se montre fondamentaliste dans l’application des politiques néolibérales, ces dernières étant considérées comme le seul remède possible quel que soit le mal. Un dogme impossible à remettre en question à l’intérieur de l’institution, personne n’accepte d’entrer dans une telle réflexion. A cet égard, il faut bien constater que le néolibéralisme est une idéologie. Certains l’ont nommé
    TINA, There Is No Alternative, en référence à la maxime de Margaret Tatcher, toujours répétée depuis.

    De fait, les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales. Ainsi au
    Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger. L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.
    A la même époque, la
    privatisation de l’eau en Bolivie créait des manifestations monstres, forçant le gouvernement à reculer.
    Aujourd’hui c’est au Honduras que l’on poursuit le genre de programme, après que les Etats-Unis et l’élite locale aient renversé illégalement le président Zelaya, trop à gauche selon eux.
    Ces quelques exemples se retrouvent dans de nombreux autres pays, et pour toutes sortes de denrées et de secteurs d’activité.
    Il faut étudier les conséquences de ces politiques sur les populations si l’on veut évaluer correctement l’action du FMI. Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation.

    Le FMI ou la Banque Mondiale ne posent jamais comme condition à leurs prêts : améliorer la redistribution des richesses pour soulager la pauvreté. Il s’agit toujours d’incriminer l’Etat pour taxer la population au profit d’entreprises derrière lesquelles se trouvent de riches notables locaux ou occidentaux.
    Le transfert de richesse s’opère des pauvres vers les riches.

    La vente des actifs d’un pays (souvent à prix bradé,
    voir par exemple le cas de l’Argentine sous Carlos Menem) et les coupes budgétaires améliore temporairement l’état des finances publiques. Au lieu d’encourager le pays à se libérer d’une dette souvent asphyxiante (de 20 à 35% du budget de l’Etat pour dette remboursée plusieurs fois par le jeu des intérêts), les institutions de Bretton Woods conviennent immédiatement d’un nouveau prêt (voir par exemple le cas de l’Ouganda traité ici)... Et l’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme international "américain" : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages etc... Tout l’argent retourne ainsi aux pays prêteurs du Nord, dans la poche des entreprises qui réalisent ces constructions. Ces projets gonflent les chiffres de l’investissement, du PIB, de la croissance, et profitent à l’élite riche. On parle de succès, les journaux de droite utilisent ces résultats comme argument en faveur de la politique néolibérale du FMI. Mais la population majoritairement pauvre s’est appauvrie comme le montrent tous les indicateurs de pauvreté et de mesure de l’inégalité, qui explosent depuis trente ans. Mieux, le pays concerné se retrouve à nouveau lié par une dette qu’il faudra rembourser et dont il faudra payer les intérêts : les pays donateurs gagnent une seconde fois, et le pays pauvre perd toute indépendance. C’est ce système que l’on nomme parfois "néocolonialisme".

    Comme exemple de cette politique néocoloniale on peut citer par exemple le cas d’Haïti. La dictature des Duvalier coopérait avec les programmes américains, faute de quoi elle aurait été renversée comme l’a été Aristide ou comme ailleurs Allende, Roldos, Torrijos... Ainsi dès 1984, le FMI a obligé Port-au-Prince à supprimer toutes ses barrières douanières et à démanteler les rares et derniers services publics de l’île. Les produits agricoles américains, dont le riz, ont envahi le pays et ont jeté une grande partie de la paysannerie dans la pauvreté. Ceux-ci sont venus se réfugier dans les villes, où les entreprises américaines ont installé des ateliers textiles à bas coup, les "Sweap Shops". Les haïtiens y travaillent douze heures par jour pour un salaire dérisoire, même au regard du coup de la vie local (
    28 cent de l’heure chez Disney par exemple). A cet effet, Clinton a créé au début des années 90 une zone franche permettant aux entreprises américaines de rapatrier leur production sans payer de frais de douane. Techniquement c’est comme si cette zone franche faisait partie du territoire américain, droit du travail et salaires mis à part. Haïti qui produisant 90% de sa nourriture il y a trente ans en importe aujourd’hui 55%. En outre l’argent du FMI, utilisé en fonction des intérêts américains aux conditions dictées par le FMI, devra être remboursé par une population exsangue.

    Selon
    John Perkins, qui a exercé pendant 15 ans le métier de "tueur économique" pour le compte du gouvernement américain et de multinationales, le FMI propose volontairement des prêts impossibles à rembourser de manière à tenir les pays sous le contrôle des Etats-Unis. C’est une stratégie adoptée et perfectionnée depuis plus de 50 ans pour dominer le monde par l’arme économique. Toujours selon lui, les Etats-Unis travaillent ainsi consciemment à élargir et maintenir un Empire, à l’image des autres empires déclarés de l’Histoire, comme jadis la France, l’Angleterre, Rome ou la Grèce... Mais ce dernier instille cette nouveauté qu’il parvient à ses fins en ne se saisissant de l’arme militaire qu’en dernier recours, la guerre économique et la corruption des élites nationales apportant d’assez bons résultats.

    Selon
    Noam Chomsky, cette stratégie est née en réponse à la démocratie et aux mouvements sociaux d’après-guerre, qui sont parvenus à faire pression sur les politiques gouvernementales. La populations des Etats-Unis n’accepterait pas la manière dont se comporte son gouvernement si la question lui était posée ouvertement. Cela a forcé l’élite à opérer de façon détournée, soit par l’entremise d’entreprises privées (voir John Perkins), soit par des opérations militaires clandestines comme l’assassinat de syndicalistes en Amérique du Sud, ou le financement de groupes armés (Exemple des "Contras" au Nicaragua).

    Dès les années 20, Edward Bernays théorisa dans son ouvrage
    Propaganda les techniques de manipulation de l’opinion. Les "relations publiques", la "communication" et la presse ont servi de relais à une désinformation de masse. Ces nouveaux attributs du pouvoir se sont développées et affinés durant tout le XXème siècle, permettant à l’élite politico-économique de perpétuer sa domination sur le monde occidental et sur le monde entier ; la chute de l’Empire stalinien ayant ouvert l’ère unipolaire que nous connaissont aujourd’hui et au sein de laquelle aucune force n’est encore en mesure de faire contre-poids. Ce que l’on nomme généralement "mondialisation", à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire américain, le FMI étant une arme parmi d’autres.

    A l’heure où le FMI et les Etats-Unis s’intéressent de près aux affaires internes de l’Europe, il est essentiel de savoir à qui l’on a à faire. Hier, le Figaro nous rappelait dans ses pages saumon (p18 et 19) que les ministres des finances des pays européens ont accepté l’obligation de soumettre leur budgets nationaux à un examen préalable devant les instances européennes. L’examen devrait avoir lieu au printemps, ce qui laisserait le temps de faire d’éventuelles corrections. C’est une nouvelle délégation de pouvoir vers les institutions non démocratiques de l’Union. Le FMI, lui, trouve ces mesures trop timorées et il presse l’Europe de créer une autorité commune qui soit chargée de déterminer le niveau de déficit budgétaire admissible pays par pays. Il réclame également que chaque pays membre adopte des règles internes contraignantes qui forcent à limiter le déficit. Ainsi, la stimulation keynésienne de l’économie par l’investissement public est en train de devenir de facto une politique interdite en Europe. La formule "There Is No Alternative" semble avoir de beaux jours devant elle. Si les peuples ne se défendent pas de façon concertée, il est probable que l’irruption du FMI sur la scène européenne ne signe le début d’un processus de tiers-mondisation du continent.

    Le Figaro nous apprenait encore hier que la Maison blanche fait pression pour que l’Espagne adopte son plan de rigueur. Les Etats-Unis, affublés d’un déficit abyssal, à la tête d’une économie à bout de souffle ont urgemment besoin d’énergie pour perpétuer leur non négociable "way of life", que seul le dollar-référence protège de l’effondrement. L’Europe sera-t-elle l’ultime richesse à venir alimenter la machine américaine ?
     
    Raphaël Massi

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-fmi-attaque-l-europe-76160?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29 

     

     

    Protestation contre le FMI et la Banque mondiale à Jakarta en 2004

     

    http://sos-crise.over-blog.com/article-le-fmi-attaque-l-europe-dominer-le-monde-par-l-arme-economique-52213201.html

     

     


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    La propagande israélienne pirate les ondes de France 2

     

    Ce lundi 31 mai, quelques heures seulement après l’abordage de la flottille humanitaire en route pour Gaza, les autorités israéliennes ont procédé à un nouvel acte de piraterie, celui des ondes de France Télévision. Parti pris, mensonges grossiers, désinformation… Le journal télévisé de France 2 naviguait en eaux troubles ce soir-là.


     

    - Tu as vu chérie ? Ils recommencent à diffuser des publicités après 20h sur France Télévision.
    -  Mais non mon amour, c’est le JT de Pujadas !
    Etonnant ! Comme beaucoup d’autres chaînes de télévision à travers le monde, France 2 a ouvert le grand bal de l’actualité de ce 31 mai sur l’attaque israélienne menée contre la flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais la couverture médiatique de cet événement a vite donné au journal télévisé des allures de spot gouvernemental israélien.
    David Pujadas nous rapporte le récit du raid sur la flottille « pro-palestinienne », évitant systématiquement l’emploi de l’adjectif « humanitaire » pourtant utilisé partout ailleurs pour qualifier le convoi. Selon l’homme-tronc de France 2, l’opération a fait neuf morts. D’autres médias, y compris israéliens, font pourtant état d’un plus grand nombre de victimes. La plupart en tout cas, emploient prudemment le conditionnel ou précédent leur chiffre d’un « au moins » professionnel, tant il est difficile dans pareille situation d’obtenir des informations précises. Mais David Pujadas, lui, confirme son nombre de victimes à plusieurs reprises durant l’émission avec tout l’aplomb du journaliste sûr de ses sources. Mais de quelles sources s’agit-il exactement ? Durant la journée du 31 mai, seule l’armée israélienne a communiqué le chiffre de neufs morts.

    En fait, toute l’émission était axée sur la version de Tel-Aviv : les soldats ont gentiment prié le convoi de les suivre jusqu’au port israélien d’Ashdod; les « pro-palestiniens » ont refusé d’obtempérer ; un commando israélien est monté à bord d’un bateau où il a été attaqué à coups de bâtons, de couteaux  et de billes ; les soldats ont été contraints d’ouvrir le feu. Le récit est appuyé par des images gracieusement fournies par l’armée israélienne qui, selon M. Pujadas, « veut ainsi prouver que ses soldats ont été agressés ». Des propos confirmés par les interventions de la porte-parole de l’armée israélienne, du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que par une interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères, Daniel Saada. Nous reviendrons plus loin sur cette interview.

    De la version « pro-palestinienne » des événements, nous saurons juste que les activistes ont qualifié l’attaque de « délibérée ». C’est tout ? Oui ! Pas un mot sur les témoignages concordants établissant qu’un bateau grec avait essuyé des tirs à balles réelles depuis un hélicoptère durant la nuit. Ces informations apportent pourtant un éclairage pertinent aux images diffusées par France 2 mais doivent avoir le fâcheux inconvénient de contredire la version israélienne.
    Pas un mot non plus sur l’aspect illégal du raid israélien. Le reportage de France Télévision rapporte que l’attaque s’est déroulée dans les eaux internationales, au-delà des eaux territoriales israéliennes. Mais la chaîne du service public se garde bien de préciser que l’opération viole donc le droit international et qu’elle constitue un acte de piraterie. Par conséquent, non seulement France 2 ne précise pas que l’équipage de la flottille humanitaire était en état de légitime défense. Mais de plus, la chaîne publique surexpose la version israélienne, inversant la victime et l’agresseur.

    La présentation offerte par France 2 du convoi « pro-palestinien » cadre elle aussi parfaitement avec la propagande israélienne. Il fallait zapper si vous désiriez découvrir, comme c’est le cas généralement pour la couverture d’événements humanitaires, le portrait de courageux pacifistes s’embarquant dans une aventure solidaire. Il fallait zapper également si vous désiriez en apprendre d’avantage sur la présence de députés européens, d’un rescapé de la Shoah ou d’un prix Nobel de la paix. Le reportage de France 2 nous expliquait plutôt comment la flottille humanitaire avait été essentiellement préparée par une ONG turque, proche du Hamas « qui contrôle Gaza ». L’UMP contrôle-t-elle la France ? Etrange vocabulaire…  Le reportage vise en fait à ternir l’image de la mission humanitaire qui aurait caché un objectif politique : briser le blocus pour renforcer le Hamas. Des députés européens, un rescapé de la Shoah et un prix Nobel œuvrant pour une « organisation terroriste » sous couvert d’actions humanitaires : joli scoop !

    Quelques erreurs déontologiques plus tard, M. Pujadas nous annonce l’interview imminente de Daniel Saada, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, et envoie un reportage sur le blocus israélien, « pour bien comprendre » et mettre à l’aise l’officiel israélien. Le reportage de France Télévision nous apprend en effet qu’Israël a imposé un blocus politique et économique sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir « par la force » en 2007. Il s’agit d’un mensonge grossier répété inlassablement depuis plusieurs années. Le 25 janvier 2006, le Hamas a remporté haut la main des élections législatives dans la bande de Gaza. Ces élections avaient mobilisé plus de trois-quarts des électeurs sous le regard de 900 observateurs internationaux ayant validé la parfaite régularité du scrutin. Le reportage revient ensuite sur la guerre de Gaza : « après des tirs de roquette par le Hamas sur le Sud d’Israël, l’armée de Tsahal lance une offensive majeure sur Gaza ». Le journaliste laisse ainsi entendre que le Hamas aurait rompu la trêve avec Israël et que ce dernier aurait agi en état de légitime défense. Il s’agit d’un vulgaire mensonge sur lequel s’est basée la propagande israélienne et que France Télévision propage, une fois de plus, complaisamment. La trêve conclue entre le Hamas et Israël impliquait comme condition le desserrement du blocus sur Gaza. Non seulement le gouvernement israélien n’a pas respecté cette condition mais il avait même lancé, en novembre 2008, un raid meurtrier sur l’enclave palestinienne, déclarant par la suite que la trêve n’était pas pour autant rompue ! Dans son rapport sur la guerre de Gaza, le juge Richard Goldstone, mandaté par les Nations Unies, a établi que c’est bien Israël qui avait rompu la trêve. Visiblement, l’avis d’une commission indépendante de l’ONU a moins de valeur pour France Télévision que la propagande d’un pays en guerre. 


    Après avoir déroulé son tapis rouge de mensonges, M. Pujadas passe donc à l’interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères. Introduit par un reportage légitimant à demi-mot le blocus et la guerre contre Gaza, M. Saada joue sur du velours. La haute pugnacité M. Pujadas va-t-elle le faire vaciller ? Première question : « Finalement il y a eu neuf morts, pouvez-vous reconnaître que l’opération était disproportionnée ? ». Pas très mordant : en droit, une opération disproportionnée est une opération de légitime défense qui exagère dans ses proportions. Par le choix de ce vocabulaire insidieux, David Pujadas prend donc déjà la défense du crime israélien. Réponse de l’officiel : « Lorsqu’on voit la violence inouïe déployée par les activistes à bord du bateau (…) on est amené à dire que les soldats israéliens ont fait preuve d’une retenue et d’une maîtrise de soi absolument exceptionnelle ». Peut-être M. Pujadas aurait-il pu rebondir sur les propos pour le moins surprenants de son interlocuteur. Mais le journaliste enchaîne aussi tôt : « N’avez-vous pas renforcé ceux que vous voulez combattre, le Hamas et ses alliés ? ». Réponse de Daniel Saada, imperturbable : « C’est le contraire qui s’est passé. L’objectif de cette mission n’était pas humanitaire (…) mais consistait à briser le blocus pour renforcer le Hamas ». Une idée déjà évoquée précédemment dans un reportage du journal télévisé : la boucle est bouclée. David Pujadas conclura l’entretien par une troisième et dernière question sur le crédit d’Israël. Le porte-parole rétorquera que les actions de son gouvernement sont souvent mal interprétées. Au regard de l’étonnant reportage ayant introduit l’interview, de la torpeur journalistique de M. Pujadas et des réponses psalmodiées par M. Saada, le téléspectateur sera en droit de se poser des questions sur la spontanéité de l’entretien. Et au regard de l’ensemble des reportages consacrés à l’attaque de la flottille pour Gaza, n’importe quel esprit critique se posera des questions sur l’indépendance de France Télévision face à la propagande israélienne.

    Le Journal Télévisé de David Pujadas est-il une exception dans le paysage médiatique ? La couverture de l’attaque de la flottille pour Gaza est-elle une anomalie dans le traitement quotidien du conflit israélo-palestinien ? Malheureusement, non. Dès qu’il s’agit de ce conflit, la propagande israélienne s’invite dans les médias occidentaux suivant ces cinq règles de la « propagande de guerre », telles qu’elles sont décrites par Michel Collon dans le livre Israël, parlons-en ! :
    1.    Cacher l’Histoire. Avant d’interviewer M. Saada, David Pujadas nous a proposé un reportage sur les raisons du blocus israélien, « pour bien comprendre ». Pour bien comprendre, il aurait fallu  rappeler les causes profondes du conflit et comment Israël, Etat colonial, occupe des territoires palestiniens en violation du droit international.
    2.    Cacher les intérêts économiques. Pourquoi un pays se croit-il autorisé à assassiner des membres d’un équipage humanitaire dans les eaux internationales ? Jusqu’ici, Israël a toujours jouit d’une impunité car il est soutenu par les plus grandes puissances occidentales, principalement les Etats-Unis. Sa mission ?  Jouer le rôle du gendarme du pétrole dans la région stratégique du Moyen-Orient.
    3.    Diaboliser l’adversaire. Par la magie de France 2, un convoi humanitaire regroupant diverses ONG, des députés européens et même un prix Nobel de la Paix s’est transformé en action de déstabilisation politique au service du Hamas. Le mouvement de résistance palestinien démocratiquement élu étant présenté comme une organisation islamiste ayant pris le contrôle de Gaza par la force et étant la principale source de conflits.
    4.    Inverser la victime et l’agresseur. La propagande essaie de nous faire croire que le commando israélien a perdu le contrôle de la situation, attaqué par une bande d’activistes surexcités. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé sur les bateaux. Ce qui est clair par contre, c’est qu’Israël a abordé le convoi dans les eaux internationales. Il s’agit d’un acte de piraterie illégal qui place les activistes pro-palestiniens en situation de légitime défense.
    5.    Monopoliser l’info, exclure le vrai débat. La version israélienne a occupé la majeure partie du temps d’antenne consacré à l’attaque de la flottille. La rédaction de France 2 a tenté de comprendre ce qui s’était passé : les activistes étaient-ils armés ? Qui a attaqué en premier ? La flottille avait-elle un objectif caché ? Ces questions restent secondaires et il serait difficile d’y apporter des réponses précises pour l’instant car l’armée israélienne exerce un contrôle sur l’information. L’élément principal de ces événements, c’est le blocus illégal et inhumain qu’impose Israël à la population de Gaza. Ne l’oublions pas, des personnes ont payé de leur vie pour essayer de briser cette situation injustifiable.


    Auteur : Grégoire Lalieu - Source : Investig'action

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13217

     

     

     

    Le commentaire d' Eva R-sistons :

     

    Et pan dans le mille ! J'avais visé juste en ciblant ces gens-là.... Vous comprenez pourquoi j'ai créé mon blog contre FR2 et C dans l'Air, du même clan, privilégiant dans un blog ces deux lascars car depuis les élections ayant porté au sommet de l'Etat, via les médiamensonges, le zélé serviteur du CRIF, cette chaîne publique, avec nos sous, et Calvi, pour la V, avec les sous des contribables également, ont mis l'information au service d'Israël et des intérêts du libéralisme militaro-financier (bref de l'info avec nos sous contre nos intérêts ! Le comble du cynisme.

     

    Qu'attend-on pour se plaindre aux "Sages" chargés de veiller à la neutralité de l'information ?). Calvi fait-il une émission sur la région ? Il invite Israël à se défendre, comme Pujadas le "soldat" d'Israël, mais on n'entend jamais le point de vue des délégués de la Palestine, une exception  sur Mots Croisés, avec Senbar... intellectuel donc non compréhensible, choisi pour cela. Alibi. Pour faire croire que l'info est neutre ! Et dans la foulée discréditer de Villepin candidat gaullien, en le ravalant au rang de défenseur des barbudos pro-palestiniens. Et voyez l'art consommé avec lequel tout cela est fait ? La mise en scène est parfaite, surtout avec Pujadas, pour nous faire croire que l'on est d'une objectivité parfaite. Bande de falsificateurs !

     

    J'ai des dizaines de vidéos de 3-4 h enregistrées sur l'info AVANT et APRES l'élection du serviteur du CRIF, avant, régulièrement, avec Charles Enderlin alors libre d'être neutre, on abordait la question palestinienne, on expliquait les souffrances des Palestiniens, aussi, les points de vue des 2 camps étaient également exposés. Puis la France eût un nouveau Président. Tout verrouillé, et colonisé. Nettoyage des indépendants. France ESCLAVE ! Blanrue l'a compris, aussi. Sur le fond, le Parti antisioniste, même s'il est sans nuances, a raison. Eh oui ! Il a le grand mérite d'avoir, comme Blanrue, Collon, moi-même et quelques autres, mis le doigt sur le MAL français d'aujourd'hui. Et maintenant, par exemple, outre l'alignement sur l'OTAN (avec les conséquences atroces, bientôt, de l'entrée de la France en guerre contre l'Iran, contre son gré), voyez l'info ! Je vous garantis que je n'ai pas vu UN SEUL reportage sur les Palestiniens comme avant l'élection du pti't Nicolas ! La vérité, c'est qu'avec ce Média, de Télé-Matin au Journal du Soir, en passant par les Lettres ("dans quelle étagère" d'une partisane acharnée de la guerre contre l'Iran) ou même la Météo, c'est un défilé permanent des mêmes, entre copains du même clan. Je le dis: En vérité, ce n'est plus France 2, mais FR2 télé sioniste, or je suis pour le pluralisme, qu'ils s'expriment, mais pas en détournant à des fins partisanes une chaîne publique avec nos sous, en faisant croire qu'elle est indépendante, alors qu'elle est seulement au service des intérêts israéliens (et anglo-saxons, dont on ne voit que trop où ils conduisent les peuples et l'humanité: Droit dans le mur. Intolérable pour l'humaniste que je suis !) 

     

    Ce n'est pas de l'antisémitisme de dire tout cela, mais le souci de la vérité, de l'honnêteté, du pluralisme. Et pourquoi sur mon principal blog je cible surtout, sans parti-pris, en toute indépendance - je rappelle que ma mère était d'origine juive -  les (néo)sionistes ? Par antisémitisme ? Par acharnement suspect ? Non, parce que j'ai compris que la France avait été colonisée par un clan soucieux de tuer l'esprit gaullien en France, c'est à dire d'indépendance, afin que par ex plus jamais la France ne se désolidarise (cf guerre Irak) de la politique usraélienne qui ensanglante la planète et sacrifie les peuples au Veau d'or, à l'Argent.

     

    Je suis une chercheuse de vérité, je l'ai trouvée, la vérité c'est que la politique intérieure (sacrifice des couches populaires et moyennes) et la politique extérieure (dans l'OTAN) de la France ont radicalement, outrageusement, changé, car elles sont déterminées (cf tous les ministères et postes importants ont été "nettoyés") par les amis d'israël (et des USA, l'un clone de l'autre). Ce qui nous vaut la fin des libertés (dont celle de l'info), de la démocratie, du social (politique au seul service des puissances financières et industrielles, et à travers DSK, version soi-disant de gauche, cela sera perpétué), de l'indépendance en matière de politique étrangère, etc....

     

    Voit-on les conséquences ? Elles éclatent dans cette désinformation continue, volontaire, ce parti-pris de propagande constante (pour libéralisme, Israël, USA, guerres avec Drucker ou Duquesne etc). Quand j'écris tout cela, ce n'est pas de l'antisémitisme (comment pourrais-je l'être, avec toutes les influences qui sont miennes ? Ou avec ma façon de voir les choses, UNE seule race HUMAINE, c'est le contraire du racisme), mais de l'honnêteté intellectuelle. Et du courage !

     

    Je m'apprêtais justement à écrire... cet article, après avoir sursauté hier et avant-hier au Journal de 20 h du journaleux Pujadas qui flétrit le métier de journaliste. J'ajoute que les images montrent, comme par hasard, des "barbudos", sous-entendu d'affreux islamistes.... et tout à l'avenant. Avec Pujadas et FR2, nous sommes dans l'Italie berlusconienne ou dans l'Allemagne de propagande (nazie). Dire qu'Arte son complice l'a qualifié de "star" de l'info, et les journalistes citoyens ont été traînés dans la boue. J'ai écrit sur mon blog contre la désinformation, un Pujadas "star" de la désinformation". Qu'ont-ils fait de la France ? Pujadas trahit le journalisme et la France. Sa place est en prison.  En tous cas, pas aux Infos ! Ou alors, sur une chaîne ouvertement communautariste. pareil pour son compère Calvi, qui lui a du mal à se contenir quand on défend le camp adverse du sien !!! Regardez-le !

     

    Et aujourd'hui, la France est en matière d'info lanterne rouge pour l'UE. Et 43e dans le monde. Merci, les sionistes. Avec vous, c'est gagnant pour la France !

     

    A quand un Gl de Gaulle ou une Jeanne d'Arc pour bouter dehors l'Etranger et rendre à la France sa liberté ?

     

    Eva R-sistons au pire de l'intolérable: la désinformation qui entraîne les Français à voter contre leurs intérêts en les conditionnant sans cesse.

     

    C'est elle qui a motivé la journaliste attachée à la neutralité et à l'indépendance que je suis, à mettre en place mon blog principal - puis les autres. La dernière campagne présidentielle ? Trop c'était trop. Je me suis engagée à ma manière, avec la seule arme que j'ai: ma plume.

     

    Eva, R-sistons à l'intolérable


     

     

     

    Les armes de destruction massive de Saddam Hussein trouvées sur les bateaux de la flottille humanitaire pour Gaza

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13233

     

    Réponses aux justifications sionistes

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13220

     

     

     

     

     


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  • Source : NASAJPL


     

    Tel que vu dans l’article « Le Tchernobyl des pétrolières », la situation dans le golfe du Mexique n’est guère reluisante. En fait, il pourrait s’agir de la pire catastrophe pétrolière jamais connue. Et cela se poursuit de plus belle: le geyser de pétrole perforé par l’avarice des pétrolières dans une des réserves les plus profondes et pressurisées de la planète continu de jaillir sans arrêt dans le fond du golfe.


     

    Requiem pour le golfe du Mexique 

     

     

    Requiem pour le golfe du Mexique

     

    Ce désastre se classe déjà au-delà de ce qui pourrait être considéré le “Katrina” d’Obama. C’est le Tchernobyl des États-Unis; un désastre qui aurait pu être évité si ce n’était de la corruption et de la connivence du gouvernement américain qui a permis à BP de passer outre les régulations de sécurité, puis ensuite de dissimuler la véritable étendue de cette catastrophe.

     

    Le gouvernement fédéral américain, piégé par ses propres mensonges proférés ces dernières décennies, est incapable de reconnaître ses erreurs et trop arrogant pour même envisager de présenter des excuses. Ils vont continuer, comme c’était le cas avec l’URSS et de Tchernobyl, d’éviter et évacuer cette catastrophe jusqu’à ce que toutes les options pour trouver un bouc émissaire soit épuisées pour ensuite transférer la responsabilité financière sur le dos de la population.

     

    Si tout cela échoue, nous pouvons compter sur ce gouvernement pour mettre en scène une distraction, très probablement une nouvelle guerre majeure, pour détourner l’attention loin du Deepwater Horizon. Il pourrait très bien s’agir de l’Iran ou de la Corée du Nord. Après la défaite en Afghanistan, l’URSS a tout essayé pour camoufler, à l’aide de fanfaronnades, la véritable portée de la catastrophe écologique causée par le réacteur détruit de Tchernobyl, ce qui entraina la fin de leur propre gouvernement.

     

    À son tour, au milieu de la défaite en Afghanistan, les États-Unis tentent de camoufler la catastrophe écologique provenant de la destruction du Deepwater Horizon et risque bien de faire couler leur propre gouvernement.

     

    Les compagnies pétrolières, elles, ont profité d’une protection provenant du Oil Pollution Act qui inclut une limite maximale de $75 millions en responsabilité civile pour les dommages que BP, ou toute autre compagnie pétrolière pourrait être forcée de payer les coûts autres que le nettoyage du pétrole, qui demeure sous leur entière responsabilité.

    Pour mettre ce $75 millions en perspective, il faut noter que BP a fait $93 millions de profits à chaque jour lors des trois premiers mois de 2010. En d’autres mots, il faut moins d’une journée de profit à BP pour couvrir les frais qui leur sont imposés. Le coût des dommages causés par BP sont enlevés de leurs épaules pour être ensuite placés sur le dos des gens et de la communauté qui doivent alors payer pour ce désastre corporatif. (Source)

     

    Il y a eu des tentatives aux États-Unis pour faire augmenter ce plafond de $75 millions en responsabilité civile des compagnies pétrolières à $10 milliards, mais elles ont été contrecarrées par la Républicaine de l’Alaska, Lisa Murkowski, qui a opposé son objection.

     

     

     

    by SkyTruth

     

    Cette fuite constante de pétrole pourrait être 19 fois pire qu’il a été initialement estimé. Des images vidéos du geyser de pétrole situé dans les profondeurs du golfe du Mexique ont été rendues publiques il y a environ une semaine. Il apparait que ce serait autour de 95 000 barils de pétrole, soit un peu plus de 15 millions de litres, qui s’échapperait quotidiennement, selon ce qu’a indiqué un professeur en ingénierie au Congrès américain la semaine passée.

     

    Ces images vidéos ne sont pas venues immédiatement après l’explosion de la plate-forme du Deepwater Horizon, comme il aurait dû logiquement se passer, mais bien un mois plus tard, seulement après que des scientifiques et membres du Congrès aient forcé BP de le faire. BP a d’ailleurs été accusée, en consultation du Congrès, de retenir des informations pertinentes concernant le fond marin, ainsi que de bloquer les efforts de scientifiques indépendants pour déterminer la quantité réelle de pétrole brut s’échappant quotidiennement dans le golfe du Mexique.

     

     

     

    Source : Greenpeace USA 2010

     

    BP a concédé qu’effectivement, il y a beaucoup plus de pétrole qui se disperse dans le golfe du Mexique qu’ils ne le présageaient, alors que le pétrole brut lourd commence à toucher les zones humides de la Louisiane, 35 jours après l’explosion du Deepwater Horizon. D’ailleurs, il semble que ce qui est visible à la surface n’est que la pointe de l’iceberg. En effet, des scientifiques ont découvert qu’il existait de vastes colonnes de pétrole à la dérive sous la surface, dont une mesurant plus de 16km de long, 4km de large et 100 mètres d’épaisseur.

     

    Des chercheurs de l’Institut national de la science et la technologie sous-marine disent avoir détecté plusieurs nappes de pétrole tentaculaire se déployant juste sous la surface de la mer et à des profondeurs de 1200 mètres. Les scientifiques ont déclaré que les dispersants chimiques utilisés par BP dans le golfe du Mexique semble avoir pour effet d’empêcher le pétrole de faire surface. Essaient-ils de dissimuler le pétrole sous le tapis?

     

     

     

    Source :  Greenpeace USA 2010

     

    Une chose est certaine, ces corridors sous-marins de pétrole s’étendant sur des kilomètres pourraient empoisonner et suffoquer le vie marine à travers la chaîne alimentaire, entrainant des dommages pour les décennies à venir. Une menace non seulement à la faune marine, mais aussi pour la pêche commerciale et l’industrie touristique de la Louisiane jusqu’en Floride. Selon Samantha Joye, professeur en science marine à l’Université de la Géorgie, les chercheurs ont trouvé davantage de colonnes de pétrole sous l’eau qu’ils ne peuvent compter. Les principales conséquences de celles-ci sont de retirer de vastes quantités d’oxygène de l’eau par les microbes qui consomme le pétrole, un phénomène amplifié par les dispersants chimiques qui nourrissent ces microbes.

     

     

    Ainsi, cette eau mélangée au pétrole est toxique pour certains organismes et néfaste pour la quantité d’oxygène contenu dans l’eau et cela peut interrompre la chaîne alimentaire à son plus bas échelon, ce qui aura un impact sur les autres organismes qui en dépendent. C’est pourquoi l’écosystème pourrait bien prendre des années, ou même des décennies pour s’en remettre.

     

    Photo HD de la NASA de la marré noire


     

     

     

    Les dernières images satellites du déversement continu de pétrole montrent une masse si large qu’il serait possible de la voir à partir de la Lune. Il est question d’une masse immense qui prend toujours plus d’expansion. Une vidéo en temps réel est disponible pour surveiller et examiner les dommages causés à l’équipement au fond de l’eau.

     

     

    Source : NASA Goddard Photo and Video

     

    Comme il est possible de le voir sur l’image ci-haut, le pétrole brut a fait ses premières apparitions sur les berges et dans les marais de la Louisiane et une partie de ce dégât est entré dans un puissant courant qui pourrait le porter vers la Floride, Cuba et au-delà.  En Floride, on se prépare d’ores et déjà à l’arrivée de ce cauchemar et des impacts sérieux à leur industrie du tourisme. La côte Atlantique est maintenant menacée au fur et à mesure que le pétrole se répand dans la région.

     

    Mais BP insiste qu’il s’agit d’un déversement modéré.

     

    Pourtant, le pétrole visqueux se retrouvant dans le dédale de marais le long de la côte du golfe pourrait se révéler impossible à nettoyer, laissant un ragoût toxique mortel pour les poissons et la faune, selon des fonctionnaires et des scientifiques indépendants. Les fonctionnaires envisagent des solutions radicales et risquées: ils pourraient mettre le feu à des zones humides, ou inonder des zones dans l’espoir de faire flotter l’huile et la récupérer.

    Ils ont averti qu’un nettoyage agressif pourrait ruiner les marais et faire plus de mal que de bien. La seule option viable pour de nombreuses zones touchées est de ne rien faire et laisser la nature dissoudre le pétrole. C’est précisément ce que la déréglementation dans le secteur pétrolier a finalement créé: des ravages écologiques.

     

    L’environnement n’est pas le seul à payer le prix de la corruption, de l’indifférence et des agissements criminels du gouvernement et du secteur privé. Tout comme dans le cas du 9/11, c’est les travailleurs et les équipes de secours qui s’intoxiquent suite à l’utilisation de produits toxiques sans qu’on leur apporte les protections nécessaires. Des pêcheurs rapportent aussi des malaises causés par les produits chimiques utilisés par BP. Mais d’un autre côté, les médias ignorent le fait que Goldman Sachs, le Blackstone Group et Apollo Management sont propriétaires Nalco, le fabriquant du dispersant Corexit utilisé par BP. La question posée par la journaliste Paula Quinlan du New York Times est bien simple: pourquoi utilise-t-on Corexit alors qu’une douzaine d’autres dispersants sont moins toxiques et plus efficaces.

     

     

    Source: lumis

     

    Mais BP a refusé les demandes de l’EPA d’utiliser des dispersants moins nocifs, alors la Maison-Blanche a donné l’ordre à BP de couper de moitié les quantités de Corexit dispersés dans l’eau du golfe du Mexique. Le problème est qu’il y a déjà plus de 2 500 000 litres de dispersants chimiques déversé dans l’eau.

     

    La Garde côtière américaine assure désormais la protection des intérêts financiers des sociétés privées en essayant de censurer une histoire que le public a besoin de connaitre. Comme l’a rapporté CBS News: «Quand CBS News a tenté de rejoindre la plage couverte d’huile, un bateau d’entrepreneurs de BP, avec deux officiers de la Garde côtière à bord, nous a dit de faire demi-tour sous la menace d’arrestation.”
    La Garde-côtière affirment qu’ils agissent sous l’autorité de BP: “Ce sont les règles de BP, pas les nôtres”. Voir cette vidéo. Ainsi, la Garde-côtière menace des journalistes d’arrestation pour vouloir documenter ce désastre pétrolier.

     

    Conclusion

     

    Personne ne semble savoir quoi faire pour colmater ce puissant geyser de pétrole. BP a essayé différentes solutions, mais aucune ne fonctionnent, et selon la American Association of Petroleum Geologists, on peut envisager que cette situation perdure pendant des années. Une nouvelle donne est le benzène qui s’évapore continuellement dans l’atmosphère et qui présente un danger non seulement pour les personnes âgées et les gens ayant des problèmes respiratoires, mais aussi pour la population vivant dans la région du golfe du Mexique en entier.


    Pour envoyer vos commentaires :
    http://les7duquebec.wordpress.com/2010/05/25/deepwater-horizon-le-geyser-de-petrole-se-poursuit/

    François Marginean : Technicien en Architecture, chercheur indépendant, animateur de radio à l'émission L'Autre Monde sur CHOQ FM de l'UQAM, éditeur du blog Les Nouvelles Internationales et collaborateur chez Les 7 du Québec.

     

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19364

     

     

     

     

    Deepwater Horizon : Le geyser de pétrole se poursuit
    Alerte dans le golfe du Mexique !
    François Marginean

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        Armes interdites sur Gaza
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    Point de vue
    Le boycott d'Israël est-il de gauche ? par Eric Marty

     

    Israël est le seul Etat au monde à être menacé d'anéantissement physique de la part de puissances ou de factions étatiques (Iran, Hezbollah, Hamas…). Ces menaces ont pour arrière-fond dans les pays musulmans en paix officielle ou en paix armée avec lui (Egypte, Liban, Syrie…), une propagande antisémite systématique, soutenue ou tolérée par les gouvernements, et qui vise, avec une rare violence, à faire du "complot sioniste" l'unique responsable de tous les maux intérieurs (la mode du "heavy metal", l'homosexualité, les pénuries de toutes sortes, la crise financière…).

     

    Désormais, et avec une nouvelle intensité depuis la guerre de Gaza, s'ajoute le projet d'un boycott d'Israël en Europe, idée qui est devenue à ce point familière qu'elle trouve un écho favorable tantôt passif, tantôt actif dans des partis politiques français, comme le Parti communiste ou les Verts. Le mot d'ordre, il est vrai, n'est pas toujours assumé, mais, d'une manière peut-être plus dangereuse, l'idée s'est transformée en une sorte de lieu commun, latent à une certaine opinion de gauche, toujours avide de nouveaux objets susceptibles de satisfaire son aspiration à la sainteté.

     

    Notons que, tout comme pour les menaces d'anéantissement militaire ou pour le flot paranoïaque d'imputations criminelles, Israël est, à l'heure actuelle, le seul pays au monde, à bénéficier, en Europe, du projet de sa mise au ban des nations, et de son exclusion radicale des échanges économiques, commerciaux, culturels, techniques, universitaires. Ni la Chine, ni la Russie, ni l'Iran, ni tous ces autres pays où règne l'oppression la plus extrême, où la liberté d'expression est soit totalement bannie, soit trop dangereuse pour être pratiquée, où l'exploitation économique des masses est sans limite, où la discrimination raciale, sexiste, ethnique, politique est la norme naturelle aux yeux des gouvernants et des castes majoritaires, ne font l'objet d'un mouvement militant du genre de celui qui aujourd'hui vise Israël. La lecture d'Internet montre à quel degré de criminalisation systématique Israël est aujourd'hui porté, et pose une question. Qu'est-ce que la gauche a à voir avec un boycott qui est essentiellement l'otage de mouvements pour qui le mot "émancipation", le mot "liberté", le mot "égalité" sont des mots bannis ?

     

    Il n'est pas vrai que l'Etat d'Israël pratique l'apartheid de près ou de loin à l'égard des Israéliens d'origines musulmane, druze, bédouine, chrétienne. Ceux-ci ont les mêmes droits politiques, sociaux, sanitaires, économiques, éducatifs que les juifs. S'il y a des inégalités, celles-ci sont conjoncturelles et démenties par de nombreux contre-exemples. Et bien sûr, et contrairement à ce qui se passait en Afrique du Sud, Arabes et juifs prennent les mêmes transports en commun, se transfusent le même sang, et ont des rapports sexuels qui ne sont soumis qu'aux préjugés culturels, familiaux et claniques qui règnent sans doute moins chez les juifs que dans les autres communautés. Il n'est pas vrai que la barrière, ou le mur, de séparation relève d'une politique de discrimination : les faits parlent d'eux-mêmes ; depuis sa construction, les attentats criminels commis par des kamikazes fanatisés sont désormais impossibles ; et c'est dans cette heureuse impossibilité que le "mur" trouve son unique fondement. Il n'est pas vrai qu'Israël ait commis des crimes contre l'humanité à l'égard des populations palestiniennes lors de la guerre de Gaza : aucun soldat israélien n'a commis de viols, de meurtres délibérés de civils, d'assassinats de masse comme il s'en est fait au Congo, en Tchétchénie, au Soudan, pour ne parler que d'exemples récents.

     

    enfant-dechiquete-dos.jpg

     

    Et si les pertes civiles israéliennes se sont révélées bien moindres que les pertes civiles palestiniennes, c'est tout simplement que les responsables israéliens, soucieux de la vie de leurs compatriotes, ont mis en place des systèmes d'alerte et d'abris, tandis que, de l'autre côté, les miliciens du Hamas, dans la logique de leur conception terroriste du combat politique, ont sciemment exposé les populations civiles en s'abritant derrière elles. S'il y a eu des crimes de guerre, c'est que la guerre est criminelle, et qu'aucune armée, même l'armée israélienne, qui la plupart du temps a pris mille précautions pour prévenir les civils des bombardements, par SMS, par radio, ne peut éviter les crimes.

    La politique actuelle du gouvernement israélien n'est pas une bonne politique, même si, il ne faut pas l'oublier, jamais la Cisjordanie n'a connu une évolution politique et économique aussi prometteuse. Pour autant le gouvernement israélien ne fait aucun crédit à la paix. Ce n'est pas seulement la pression de tel ou tel minuscule parti religieux qui en est la cause, c'est à l'évidence le manque de vision du premier ministre israélien. Israël mérite-t-il pour autant une politique de boycott ? Non. Car boycotter Israël serait non seulement en faire un Etat criminel, ce qu'il n'est pas, mais l'unique Etat criminel de la région. Ce serait sanctionner de manière démesurée un peuple et un Etat au prétexte d'une politique gouvernementale ponctuelle, quand bien même ce peuple et cet Etat ont su, par le passé, montrer, en restituant le Sinaï et Gaza, qu'aucun projet colonial ne pouvait leur être imputé comme fait de structure. Le boycott relève, si l'on se place d'un point de vue politique responsable, d'une profonde myopie politique : c'est, en fait, livrer Israël aux forces et aux Etats criminels qui l'entourent, sous le seul prétexte qu'il se défend trop maladroitement ou trop agressivement face aux menaces de destruction.

     

    Lors des dernières élections régionales, certains ont été choqués de voir qu'un mouvement d'extrême gauche, le NPA, présentait une candidate qui portait le voile, affirmant par là sa foi musulmane. Mais personne n'a apparemment prêté attention au fait qu'elle portait également un keffieh autour du cou et qu'elle avait expliqué que son adhésion au NPA avait pour origine la campagne "antisioniste" de boycott à l'égard d'Israël. En votant pour cette candidate, votait-on pour le voile ou pour le keffieh ?

    Pour l'égalité entre les peuples ou pour la stigmatisation du seul Israël ? Pour les deux en même temps ? Un tel fait est profondément allégorique.

     

    Le boycott, c'est cela. C'est prendre avec le keffieh, le voile, ou inversement le voile avec le keffieh. C'est, dans une sorte de pure adhésion à un clan, se refuser à penser politiquement une situation qui est essentiellement politique. C'est en s'identifiant par le boycott à un acte symbolique massif et grégaire, faire d'Israël l'unique bouc émissaire d'un conflit qui, ne l'oublions pas, a entre autres pour enjeu son élimination de la surface de la Terre.

     

    Eric Marty est écrivain, professeur de littérature contemporaine à l'université Denis-Diderot, Paris VII

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/21/le-boycott-d-israel-est-il-de-gauche-par-eric-marty_1340824_3232.html

     

     

     

    Eva R-sistons: Vous reconnaissez Israël dans cette description presque idyllique, vous ????? Bravo lemonde.fr !

     

     

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  • Protest-Bangkok-05-2010-TG.jpg  

    Bangkok : Médias Pourris …

    « Tue un serpent, et toute sa famille viendra le venger »

    Proverbe thaïlandais

     

      La Thaïlande n’est pas l’Iran, la Chine, la Birmanie (Myanmar) ou encore Cuba.

     Non.

     Elle est l’objet, en Occident, de toute la sympathie de nos nomenklaturas et de leurs médias.

     Le traitement des sanglants évènements récents sur le plan de l’information, de l’action diplomatique, de la vigilance de l’ONU quant au respect des "droits de l’homme" et de la "démocratie", a témoigné de cette sollicitude.

     C’est avec soulagement et satisfaction qu’elles ont accueilli le jour où l’armée a pris d’assaut le campement du mouvement de protestation pacifique, au centre de Bangkok. Manifestation, dite des “Chemises Rouges”, qui durait depuis 9 semaines.

     Normal : la Thaïlande est considérée et administrée, depuis la guerre du Vietnam, comme une colonie de l’Empire. Tabou !

     

     Bangkok-protest-05-2010-B.JPG

     Pleurs et affiches pour armes

    Misère et dignité

     

    Implacable dictature sous couvert d’une monarchie d’opérette, de paysages exotiques et du plus grand supermarché mondial du sexe, synonyme de liberté et de modernité pour nos médias décérébrés, aux mains d’une richissime caste de militaires et d’affairistes. Eux-mêmes servilement inféodés aux intérêts occidentaux.

     Comme nos autocraties africaines bien-aimées, ou nos ploutocraties latino-américaines favorites, déguisées en “démocraties”, ce pays peut se permettre tout ce qui est imaginable dans la spoliation, l’oppression, la répression. Il lui sera, à chaque fois, pardonné…

     Les journées que vient de vivre ce pays dans sa capitale Bangkok, mais aussi dans 24 de ses provinces, démontrent la sanguinaire brutalité de sa caste au pouvoir lorsque son suzerain, l’Empire, lui en accorde l’autorisation. Tout a été fait, bien sûr, pour en amortir l’impact à l’égard de l’opinion publique internationale.

     

      Les médias occidentaux ont employé la panoplie, parfaitement rodée, de la désinformation : occulter, déformer, manipuler. Un record de propagande. A présent, il convient de justifier la terrible répression. Dans nos médias en France, en bon vassal de l’Empire, comme chez les autres : à grandes louches de bobards.

     Je les regardais, ces “reporters” d’une chaîne française, spécialisée dans le décervelage publicitaire, se lamenter devant des centres commerciaux en feu… Incapables de se poser et de poser des questions de base : Pourquoi avoir mis le feu à des bâtiments ?... Avant ou après les tueries des commandos de l’armée ?...

     

    Evidemment, ils n’ont pas enduré des heures d’avion pour poser des questions.

     Emblématique de tous ces médias, qui ont pris un soin extrême à ne pas informer. Ils sont venus, placidement, célébrer, justifier, les mérites de la répression armée, contre un mouvement de protestation populaire, pacifique. Le sale boulot des soudards terminé, ils viennent en “nettoyeurs” pour blanchir la répression et son régime protégé par l’Occident.

     

    “Journalistes”…

     Incapables de présenter Bangkok.  Une des villes à l’urbanisme anarchique, où s’entassent plus de 10 millions d’’habitants, chancre de la corruption politique sur fond de folie spéculative, immobilière et financière. Une des capitales les plus polluées de la planète, par les gaz d’échappement générés dans des embouteillages titanesques et quotidiens, par le bruit, et la course contre la misère.

     Incapables de voir, filmer, écouter, les enfants mendiants, le délabrement des quartiers périphériques, aux égouts saturés lâchant la puanteur des eaux usées, dévalant les ruelles sous les trombes de la mousson.

     Incapables de nous expliquer pourquoi le vertueux Libéralisme Economique engendre une injustice sociale d’une telle amplitude. Oui. Bangkok, symbole d’un pays où une minorité, colossalement enrichie par la spéculation et sa collaboration avec les occidentaux dans le pillage du pays, en oublie le reste de ses concitoyens.

     Avec, dans sa misère, l’indignité de ses immenses marchés humains de prostitution. Femmes, hommes, travestis, souvent mineurs, qui débordent du quartier Patpong ou du Little Tokyo, fuyant pauvreté et aliénation, se vendant au plus offrant, dans les vapeurs d’alcool et de drogue.

     

     Protest-Bangkok-05-2010-TG.jpg

     Les buchers de l’Injustice

     

      Daltonisme et couleur de chemise

    “Décrypteurs”…

     Incapables de nous présenter les “Chemises Rouges”, leurs motivations, leurs revendications. Uniquement décrits comme les suppôts du diable. Anarchistes. Insurgés. Terroristes. Seraient-ils musulmans, ils auraient eu droit au qualificatif d’islamistes. Instrumentalisés par Al-Qaïda…

     Ces manifestants s’étaient rassemblés en plein centre de Bangkok. Sur quelques kilomètres carrés, un entassement d’une dizaine de galeries marchandes, d’immeubles de bureaux et d’hôtels de luxe.

     Sans armes, dans un campement, ainsi qu’on a pu le constater dans les documentaires, les vidéos et les photos.  En familles, avec femmes et enfants.  Dans une ambiance de kermesse, solidaires dans l’émotion et la détermination. Parmi eux, beaucoup de paysans sans terre et d’étudiants sans avenir.

     Pour se protéger des violences, des provocations de la police et de l’armée, aussi détestées l’une que l’autre : des bambous et de vieux pneus.

     Que réclamaient-ils ?... Des élections !

     Protestant contre le coup d’Etat qui a contraint le premier ministre, légitimement élu par la majorité des thaïlandais, à l’exil : Thaksin Sinawatra.

     Immensément populaire, Thaksin Sinawatra est le fondateur en 1998 du parti Thai Rak Thai (TRT, traduction : Les Thaïlandais Aiment les Thaïlandais). Milliardaire, après avoir fait fortune dans les télécommunications, il n’a jamais oublié ses origines modestes et ses débuts de carrière en tant qu’officier de police.

     Il a des idées simples : le développement des campagnes et la prospérité des paysans sont tout autant essentiels que le développement du “business citadin”. L’un n’excluant pas l’autre. Soulager la misère paysanne doit être une des priorités du gouvernement. Le développement du pays ne pouvant se fonder sur l’exploitation d’une majorité de citoyens, par une minorité de privilégiés.

     Triomphalement élu en 2001, puis réélu tout aussi triomphalement en 2005, il avait réalisé ses promesses électorales dans un grand effort national pour développer le monde rural. Multipliant, écoles, centres de soins, infrastructures dans les campagnes…

     En premier lieu, dans les régions les plus pauvres du pays, le nord et le nord-est. D’où vient, précisément, l’immense majorité d’une jeunesse contrainte à l’analphabétisme et à la prostitution, exploitée par les mafias de l’industrie touristique, fondement de la fortune des oligarques. Bien sûr, beaucoup restait à faire.

     Immensément populaire, mais détesté par la caste au pouvoir qui entend conserver la richesse nationale à son seul profit… En 2003, le vent a commencé à tourner, malgré son large soutien dans la population thaïlandaise. Pourquoi ?...

     

    Très simple, il commit deux erreurs majeures :

    I) Il déclara la guerre au trafic de drogue : impardonnable !

     La violence de la résistance fut à la hauteur du défi. Des escadrons de la mort paramilitaires, suivant le système en usage en Colombie, assassinèrent ceux qui luttaient contre ce trafic. Même Amnesty International, qui prend soin habituellement d’éviter les polémiques dans les provinces administrées par l’Empire, s’inquiète du nombre d’assassinats : environ 3.000…

     

      On ne touche pas à des intérêts d’un tel enjeu.

     Les plus considérables étant les plus occultes. Beaucoup de “fonds spéciaux”, d’Etats et de services secrets, tout particulièrement occidentaux, y puisent à grandes bassines depuis la guerre du Vietnam. Avec recyclage dans les paradis fiscaux, dont personne ne souhaite la fermeture par nécessité de dissimulation d’enrichissement personnel. Ce n’est pas pour rien que, depuis l’invasion de l’OTAN en Afghanistan, l’ONU a constaté un décuplement de la culture du pavot et de la production d’opium dans ce pays…

     

    II) Il était contre les politiques de discrimination antimusulmanes dans les provinces du sud. Spécialement, de la violence armée par des commandos échappant au contrôle des autorités du pays, manipulés par des services secrets étrangers.

     Ainsi, les musulmans massacrés par des commandos de l’armée dans la mosquée de Krue Se. Ou encore, les musulmans protestant contre la persécution religieuse, étouffés dans des camions bondés sous la chaleur : 78 morts. Cuisson à l’étouffée…

     Forces armées et services de sécurité thaïlandaises sont, en effet, cornaqués par des “experts” occidentaux, hallucinés par le Choc des Civilisations, luttant contre l’islamo-fascisme et autres délires. Ces fous furieux entendent, en premier lieu, éradiquer l’Islam là où il est minoritaire.

     Quitte à lui substituer une autre religion. Le bouddhisme, en Thaïlande. Le catholicisme, aux Philippines. L’Hindouisme au Cachemire ou au Gujarat. Dans l’île de Bornéo, partagée entre Malaisie, Indonésie et le minuscule sultanat de Brunei, profitant de l’immensité de la région, de son insularité, de son absence d'infrastructure en transport, ce sont des charters d’évangélistes qui débarquent…

     Eh, oui : on l’occulte, mais aucune pause dans Les Croisades, même en Asie !…

     Outre sa popularité et sa politique sociale, cumuler de telles erreurs c’était signer, de la part de Thaksin Sinawatra, son arrêt de mort politique.

     Une mort politique est toujours précédée d’une intense campagne de diffamation. Accusés de corruption, lui et son épouse. Pour conforter sa légitimité, il réclama des élections anticipées. Ce que ne voulaient surtout pas ses adversaires, sachant qu’il serait encore triomphalement réélu.

     Le 19 septembre 2006, les militaires renversèrent son gouvernement et son parti fut interdit. Coup d’Etat, accompagné de manifestations de soutien dans le genre de celles qu’ont connues d’autres pays : révolution orange, révolution de velours, etc. Ce sont les “chemises jaunes” qui soutinrent ce putsch représentant les militaires et l’oligarchie. Le jaune étant, en Thaïlande, la couleur de la monarchie…

    Ce à quoi ripostèrent les partisans du TRT, sous les “Chemises Rouges”, réclamant pacifiquement de nouvelles élections libres. En fait, ce qu’évitent de dire les médias, les “Chemises Rouges” sont les soutiens de la légalité démocratique, du suffrage universel, du respect du droit de vote, contre le coup d’Etat militaire. Dans un remake de la lutte des républicains contre les franquistes espagnols.

     

      Bangkok-Mort-d-un-heros-05-2010.jpg

     Assassinat d’un héros de La Liberté :

    Le général Khattiya Sawatdiphol

     

    Mensonges et montages

    Un courageux général était venu encourager les “Chemises Rouges”. A la retraite. Il avait dû quitter l’armée, après en avoir dénoncé la corruption et le dévoiement dans des tentatives de coups d’Etat.

     Les médias, locaux et internationaux, n’ont pas cessé de portraiturer cet incorruptible en général « renégat » (renegade, dans les médias anglophones). Copieusement diffamé, jusque dans les encyclopédies dites “libres” (cf. les articles de Wikipedia, en anglais, français, etc.).

     Khattiya Sawatdiphol, était venu apporter son sens de l’organisation et son soutien moral. Il a été tué par un sniper. Attiré dans un piège par un faux journaliste, venu “l’interviewer”. L’obligeant de rester immobile, à découvert, proche du barrage où se tenait le prétendu journaliste. Une balle dans la tête. Mort, après deux jours de coma.

     “Renégat”, pour les putschistes et les oligarchies occidentales. “Héros”, pleuré par tous les Thaïlandais, partisans de la Liberté et de la Dignité.

     On procède toujours de la sorte : tuer les « leaders » est une priorité dans un mouvement de répression. On lâche ensuite la soldatesque et le rouleau compresseur de la terreur, avec ses camps et ses tortures.

     

      Qu’en dirent les médias dans leur présentation des évènements ?...

     Lors de l’assaut, tous parlaient « d’échanges de tirs » ce qui était faux. Pur mensonge. Ils le savaient. Les images le montraient nettement, tout spectateur attentif en était témoin : les militaires tiraient sur des manifestants s’enfuyant les mains nues, sans armes. Les manifestants tués n’avaient aucune arme sur eux, aucune munition, ni cartouchière.

    Pour justifier la répression, les journalistes prenaient soin, à chaque reportage de rajouter un figurant disant tout le bien possible de l’assaut du campement par l’armée. Evitant de rappeler que ces manifestants pacifiques ne demandaient que des élections libres.

     Il suffisait  de négocier et de laisser l’expression populaire s’exprimer dans le vote. Et, tout aurait-été réglé sans fureur ni, encore moins, effusion de sang.

     

      Mais, non. Insupportable, pour une dictature. Pour une ploutocratie vermoulue.

     Aucune négociation, discussion, écoute. Le mépris. Dans la violence.

     C’est d’un exemple, d’une démonstration de force, que souhaitaient la caste au pouvoir et ses sponsors : noyer un sursaut démocratique, pour installer « la terreur ». La contestation n’est pas de mise. Surtout si c’est pour rappeler les deux premiers fondements de la démocratie : liberté d’expression et exercice du droit de vote.

     Nos gouvernements se sont réfugiés dans le silence complice. Comme l’ensemble de la mythique Communauté Internationale. Soutenant dans les coulisses la répression.

     Thaksin Sinawatra, depuis son éviction par le putsch de l’armée, vit en exil, craignant pour sa vie. Entre Londres et l’Asie. Il sera de passage à Paris, le 31 mai prochain. Premier ministre régulièrement élu, renversé par un coup d’Etat militaire, il souhaitait informer l’opinion publique française.

     Mais, notre gouvernement, comme dans les autres pays occidentaux, vient de lui signifier l’interdiction de s’exprimer publiquement. (1)

     Interdit de s’exprimer. En France… Pays des Droits de l’Homme et de la Liberté d’Expression, parait-il…

     Que voulez-vous : il aurait été le Dalaï Lama, fervent partisan de la théocratie au Tibet, toutes les Bonnes Consciences se seraient précipitées, en défenseurs de la laïcité, pour se prosterner, le décorer, l’encenser, l’inviter sur les plateaux TV…

     Nos vaillants journalistes, spécialistes du terrain, de l’investigation, de l’analyse politique, soutiennent, ainsi, coups d’Etat et putschs militaires, sans hésiter une seconde. Les mêmes qui tartinent sur les “valeurs républicaines”, et la “démocratie”, dès qu’il y a du méchant Chinois ou de l’horrible Cubain comme grain à moudre …

     Porte-paroles de nos castes au pouvoir, ils font leur travail… La propagande en action.

     Devant cette abjection intellectuelle, on ne peut que partager l’appréciation si clairement exprimée par Jean-Luc Mélenchon sur ce cynique milieu de « décrypteurs de l’actualité » :

     

    « Médias Pourris »…

     

    (1)  http:// www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/05/20/thailande-la-france-demande-le-silence-a-thaksin-lors-de-son-passage-a-paris_1360850_3216.html

    Source ici

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13030

     

     

    Auteur : Georges Stanechy - Source : http://stanechy.over-blog.com/article-bangkok-medi...


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