5 janvier 2011
Les sayanim sont des juifs de la diaspora qui, par patriotisme, collaborent avec le
Mossad dans le domaine de l'espionnage ou de la désinformation. Ils constituent également le thème principal du dernier roman de l'écrivain franco-marocain Jacob Cohen. Investig'Action a
interviewé M. Cohen lors de son passage à Bruxelles sur cet obscur réseau d'influence ainsi que sur l'état actuel et l'évolution de la situation au Proche-Orient.
INTERVIEW : Aurore Van Opstal & Abdellah Boudami
Qui sont les sayanim ?
Le mot hébreu sayan, au pluriel sayanim, désigne un Juif qui aime Israël, et qui, par « patriotisme », collabore avec le Mossad, dans deux domaines
notamment : soit dans le domaine de l’espionnage, soit dans des activités de désinformation, manipulation, propagande. Les sayanim sont des personnes qui sont réparties dans toutes les
couches et classes sociales de la société. Le gouvernement, le parlement, l’économie, les médias, et même, en fait, toutes sortes d’autres métiers. Prenons par exemple le cas d’un agent du Mossad
qui a besoin d’une planque : un garagiste peut offrir un abri sûr. Donc le Mossad cherche à pouvoir établir des relations avec toute une série de personnes différentes, susceptibles un jour
ou l’autre de leur rendre un service.
Ne vous reproche-t-on pas souvent d’être partisan de la « théorie du complot » ?
Oui, mais tout de même, il faut reconnaître avant tout que si Israël est ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce à sa diaspora. Jamais ce pays n’aurait pu être ce
qu’il est aujourd’hui, en atteignant un tel niveau développement, sans qu’il n’y ait de soutien de toute la « diaspora », ou plutôt de toutes ces communautés juives, un peu partout dans
le monde. Qu’on pense au soutien américain, français, par exemple : il y a clairement des soutiens qui vont dans ce sens. Qu’on l’appelle complot, ou autrement, il y a quand même
objectivement une communauté d’intérêts, avec des soutiens concrets, notamment des soutiens financiers, matériels. On ne peut pas nier cela. Et si certains, sans chercher à nier les faits qui
sont têtus, veulent simplement les dénigrer en appelant cela « théorie du complot », nous en arrivons au procédé bien connu qui consiste à qualifier d’antisémite toute personne
critiquant la politique israélienne.
Comment s’exerce l’influence des sayanim dans le champ médiatique ?
Il faut dire que je ne suis pas à l’intérieur de ce champ, mais, tout de même, il y a des cas qui éclairent ce genre d’interrogations. Un cas qui me paraît vraiment
révélateur : la manière dont s’est diffusée le portrait et le nom de ce jeune caporal israélien, détenu dans la bande de Gaza, Gilad Shalit. Il n’est pas un pays en Europe et en Amérique où
l’on ignore son nom, son âge. Cela, c’est en ce qui concerne le champ médiatique. Mais, ce même cas illustre l’influence des sayanim dans d’autres champs, notamment diplomatiques, politiques,
etc.
En tant que lecteur de la presse israélienne, j’ai pu noter que les parents de ce jeune soldat ont été reçus par tous les gouvernements des grandes puissances. Par
Merkel, cinq ou six fois, par Sarkozy, autant de fois, par Bush et Obama, par le Parlement européen. Le père d’un caporal, auquel on déroule un tapis rouge, semble recevoir le traitement auquel
même la famille d’un général d’un de ces pays ne recevrait pas. Il y a clairement une organisation efficace derrière cela, car il faut des moyens financiers et diplomatiques importants. Et la
famille d’un modeste soldat ne peut mobiliser seule de tels moyens, surtout pour un soldat d’occupation, il faut le rappeler.
Pour revenir aux médias, on peut penser à un autre cas frappant : celui des élections palestiniennes, que le Hamas avait remportées démocratiquement. Mais tout
de suite après les résultats des élections, des voix se sont élevées de partout, en chœur, disant qu’il ne faut surtout pas négocier avec le Hamas. Une véritable levée de bouclier aux allures
synchronisées, alors que la logique la plus élémentaire, pour le Parlement européen par exemple, eût été de dire aux Palestiniens : « Ok, nous avons acté votre choix, nous négocierons
avec le représentant que vous vous êtes choisis démocratiquement ». Et il n’a pas fallu deux ou trois jours pour que ce qu’on appelle la « communauté internationale » se plie,
s’incline véritablement, devant ce diktat insensé. D’un point de vue pro-israélien, par contre, il était tout à fait logique d’avoir véhiculé ces positions. Et je pense fermement que les sayanim
ont fait tout ce qu’ils ont pu pour empêcher ce qu’Israël voulait éviter : le Hamas comme interlocuteur des négociations. En effet, celui-ci n’est pas corrompu comme l’est une bonne partie
de l’autorité palestinienne depuis très longtemps.
Ces sayanim reçoivent-ils des rétributions en échange des services qu’ils rendent ?
Non, je ne pense pas. C’est assez simple pour le Mossad. Il n’a pas de difficultés à trouver des sayanim. Par exemple, il lui est facile de trouver des personnes
disposées à apporter leur aide sein de Bnei Brith, qui est une organisation franc-maçonne juive comptant environ 500 000 membres de par le monde, et dont le profil part de la moyenne bourgeoisie
jusqu’aux sphères les plus hautes de la société. Or, les membres de cette institution sont précisément, de par ce statut, des soutiens inconditionnels à Israël. Sur un demi-million de personnes,
il n’est pas très difficile de demander les services de quelques uns. Victor Ostrovski (aujourd’hui écrivain, il a travaillé pour le Mossad ; ndlr) disait qu’il y avait certainement dans le
monde un million de Juifs prêts à soutenir aveuglément Israël. Or, ce pays n’a pas besoin d’un million, un réseau constitué de 50 000 personnes est déjà très efficace.
En s’investissant pour Israël, certains juifs ne cherchent-ils pas, comme le laisse entendre les réactions des militants de l’Anti Defamation League dans le
film Defamation, à se « racheter » une identité juive et une conscience, « perdues », en quelque sorte, du fait qu’ils ne sont pas juifs au sens pratiquant et
religieux ?
Tout d’abord, précisons que le sionisme, en tant qu’idéologie politique, a été ultra minoritaire dans les communautés juives avant 1948. Nos dirigeants
communautaires, quand j’étais au Maroc du temps de mon enfance, nous mettaient en garde contre le sionisme. Les sionistes étaient minoritaires, et pas qu’au Maroc : en France, en Allemagne,
aux Etats-Unis, les sionistes étaient vus comme des gens un peu fous, insensés. Même au sens du Yichouv, c’est à dire au sein des communautés juives vivant en Palestine, le sionisme n’était pas
chose répandue, sans compter que les militants sionistes radicaux tabassaient les patrons juifs employant des Arabes, et ont même assassiné un dirigeant communautaire juif local qui voulait aller
à Londres se plaindre de l’action des sionistes. C’est après 1948 que les sionistes ont réussi à « mettre la main » sur les communautés, c’est-à-dire à créer ce lien automatique entre
juif et soutien à Israël. Je ne suis pas sûr que ce soit un transfert du religieux vers l’idéologie sioniste, puisque bien des leaders religieux aujourd’hui soutiennent Israël. Il y a beaucoup de
conditionnement et de propagation de peur, laissant entendre que si on ne défend pas Israël, il y aurait à nouveau un génocide, des massacres, etc. Un exemple parmi des milliers d’autres :
très récemment, un ministre israélien déclarait que le retour aux frontières de 1967 serait un nouvel Auschwitz. Cela relève proprement du lavage de cerveau. Israël est présenté comme une
forteresse assiégée. En France, je vois chez les membres de la communauté juive, une impression forte que rien ne va, le sentiment que le monde entier les haït, un repli sur soi-même. Et Israël
contribue fortement a créé ces impressions, ce qui lui permet de renforcer les liens. Par exemple, les étudiants français peuvent sans peine étudier en Israël trois ou cinq ans, tous frais
payés.
Avez-vous une idée du nombre de sayanim qu’il pourrait y avoir en France ?
Mon estimation est qu’ils sont probablement de l’ordre de cinq mille. Pourquoi cinq mille ? Victor Ostrovski, dans ses écrits, parle d’environ trois mille
sayanim uniquement pour la ville de Londres. En extrapolant un peu pour le France, on peut penser qu’ils doivent atteindre le nombre de cinq mille assez facilement. En ce qui concerne un cas
pratique en France, on peut penser à une anecdote rapportée par Ostrosvki. Dans les années 1980, suite à un accord pour une centrale nucléaire, des étudiants irakiens étaient venus étudier au
Centre d’Etude Atomique de Saclay. Evidemment, sur ce genre de dossier, le Mossad se doit d’obtenir des informations et récolter tous les éléments possibles concernant ces étudiants, la
possibilité de les manipuler, etc. Des services secrets, normalement, aurait du consacrer plusieurs semaines au difficile travail d’infiltration, et de récolte d’informations. Pour le Mossad,
c’est bien plus simple ! Ils ont pu compter sur l’aide d’un sayan. Ce dernier a été contacté, il a photocopié les dossiers demandés, les a remis à leur place et communiqué les copies au
Mossad. Voilà, très simplement.
Il est clair qu’une antenne du KGB aurait besoin, pour Paris par exemple, d’au moins quelques centaines d’agents. Le Mossad peut compter sur six ou sept sayanim,
puisque ceux-ci sont déjà au centre des institutions.
Mais pourquoi n’entend-on jamais parler des sayanim ?
C’est une question difficile, à laquelle je n’ai pas de réponse à vous apporter de manière certaine. On en parle dans le monde saxon, et pas du tout dans le monde
francophone. Il semble que l’atmosphère en France est propice à l’étouffement, parce que les gens ont peur d’être montrés du doigt, d’essuyer les critiques. Il ne s’agit même pas de menaces ou de
contrainte directe. Et puis, de toute manière, comme le dit Noam Chomsky, la sélection s’opère à l’amont, et les journalistes qui détiennent les postes-clés sont des personnes qui vont dans le
sens de l’ordre établi et ne vont pas le bousculer. Et ceux qui ne se conforment pas à cela se font simplement licencier. On peut citer le cas de RFI (Radio France Internationale), qui a connu
trois rédacteurs en chef licenciés ou poussés à la démission pour avoir exprimé des opinions non-conformes en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Je connais le cas d’une journaliste
d’Europe 1 dont je tairais le nom qui, après avoir fait un reportage sur les enfants palestiniens, a essuyé tant de critiques vives qu’elle a préféré tout simplement ne plus en parler.
Mais, au fond, n’est-ce pas une pratique courante des Etats de se constituer des réseaux à l’étranger ? On peut penser au régime marocain qui mobilise
de tels réseaux dans les pays où résident des immigrés partis du Maroc ? Où y a-t-il une spécificité israélienne ?
Il n’y a pas matière à comparer, tant la puissance du réseau israélien constitué par les sayanim est impressionnante. Evidemment les autres Etats tentent de
construire des réseaux à l’étranger, mais le Maroc serait bien en peine d’avoir l’équivalent de trois mille sayanim en Belgique, par exemple. Et il lui sera difficile d’avoir des exécutants qui
obéissent au doigt et à l’œil à l’instar de ce que les sayanim sont prêts à faire pour Israël. Il y a des différences qui tiennent à plusieurs raisons. D’une part, Israël est un pays en guerre,
un pays d’occupation. Il se doit donc d’être actif au maximum. D’autre part, il y a un caractère très particulier à l’attachement que réservent certains membres de la communauté juive envers
Israël, que ne connaissent pas les autres Etats.
Pour ce qui est du conflit israélo-palestinien, quelle est votre vision de l’état actuel des choses et de l’évolution possible ?
Bon, pour moi, une chose est claire : Israël ne veut pas la paix. C’est un principe clair et sans appel établi par l’Etat israélien naissant en 1948, à savoir
qu’il ne peut y avoir qu’un seul nationalisme entre le Jourdain et la Méditerranée. D’ailleurs, d’un point de vue israélien, pendant trois décennies, le Palestinien n’existait pas. Les Israéliens
considéraient que c’était des Arabes venus de Jordanie, de Syrie, qu’ils n’avaient qu’à y retourner, et que rien ne pouvait justifier un attachement de ces personnes à des terres palestiniennes.
Cette méthode n’a pas été concluante, et au bout de cette période, vers la fin des années 1980, la méthode a changé. Les Israéliens étaient prêts à donner un drapeau, quelques confettis
territoriaux, un semblant d’autonomie, etc. La preuve concrète qu’ils ne veulent pas de paix, malgré ces apparentes concessions, est tout simplement que la colonisation se poursuit sans arrêts.
Même Yithzak Rabin, présenté comme un homme de paix, l’artisan des accords avec les Palestiniens, était surtout un homme très intelligent et sioniste jusqu’au bout ! Il a réussi un coup de
maître avec un semblant d’accord de paix, ce qui a permis d’ouvrir des relations diplomatiques et commerciales avec nombre de pays importants auparavant réticents (Inde, Chine, etc), en échange
d’une autonomie de façade et de quelques voitures de fonction cédées à une autorité palestinienne très faible et insignifiante. Pour l’anecdote, un soldat israélien a fait sortir un ministre
palestinien de sa voiture de fonction et l’a obligé à traverser le check point à pied ! C’est vous dire à quel point ils comptent peu. L’image de « l’Arabe » en Israël est
désastreuse, et c’est une coutume très répandue, là-bas, que de coller un sticker « mort aux Arabes » à l’arrière de sa voiture. Israël est un Etat raciste, et je vois mal ce
pays désirer la paix avec des individus profondément méprisés et déshumanisés.
Quid de l’évolution du conflit ?
Je pense qu’Israël va s’enfermer de plus en plus dans cette impasse, et que la logique de l’occupation prévaudra jusqu’à entraîner une grosse crise, notamment
vis-à-vis de l’Union européenne qui ne pourra plus accepter et fermer les yeux sur la situation du Proche-Orient. Les actions citoyennes vont vraisemblablement prendre de l’importance et exercer
des pressions sur les dirigeants. Sur quoi cela peut-il déboucher ? Difficile à dire, mais, à mon avis, soit sur une tragédie sanglante, j’en ai bien peur, soit sur un revirement des
puissances. Car après tout, si l’Union européenne et les Etats-Unis soutiennent Israël aujourd’hui, ça peut très bien changer dans dix ans ou quinze ans. Et dans ce cas de figure, je pense que la
solution à un Etat peut être envisageable, avec des Israéliens forcés à négocier et à céder. En tout cas, je pense qu’à terme, et ce n’est pas tellement une question de ce que je voudrais, mais
de ce que j’observe, ça ne peut qu’aller vers la solution à un Etat. J’espère une chose, c’est que ce ne sera pas trop sanglant…
Jacob Chohen est un écrivain franco-marocain. Il est né en 1944 dans le Mellah de Meknès. Il obtient une licence en Droit à la Fac de Casa. Ensuite, il
fait Sciences-Po à Paris et émigre à Montréal et à Berlin. Il est de retour au Maroc en 1978 et devient maître-assistant à la Fac de Casa jusqu'en 1987. Enfin, il s’installe à Paris et écrit. Il
a publié 5 romans jusqu'à présent. Investig’action l’interroge sur son dernier roman : « Le printemps des sayanim » (1).
Note :
() : Voir la présentation du livre et de l'auteur ici
Aurore Van Opstal et Abdellah Boudami sont co-auteurs avec Michel Collon du livre Israël, parlons-en !
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Celle-ci dresse une liste de "personnalités juives". "Les antisémites n'ont pas besoin d'application pour lister les
personnalités juives", rétorque son créateur, surpris.
(Capture d'écran) L'application 'Juif ou pas juif
?'
L'application pour iPhone "juif ou pas juif ?" a suscité une vive polémique, mardi 13 septembre.
L'application (payante) propose de naviguer à travers une liste de personnalités désignées comme "juives", affichant leur
filiation avec cette religion. On retrouve ainsi de nombreuses personnalités, classées par catégories professionnelles. Il est également possible de "suggérer une nouvelle
personnalité juive manquante" à la liste.
Contacté par "le Nouvel Observateur", le créateur de l'application Johann Levy se dit "extrêmement surpris par l'ampleur de la
polémique". Celui qui se revendique "juif" souhaitait "proposer à sa communauté une liste des personnalités juives qui ont réussi".
Taxé d'avoir développé une application de "fichage", Johann Levy plaide pour "une consolidation de données
disponibles partout sur internet, sur Wikipedia, sur de nombreux blogs... qui ont été mes sources. Le fichage renvoie à une idée négative, alors qu'être juif ce n'est pas négatif",
souligne-t-il.
"Un fichier illicite"
Le créateur tient à préciser : "Les antisémites n'ont pas besoin d'application pour lister
les personnalités juives".
Interrogé par "le Nouvel Observateur", le président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra),
Alain Jakubowicz, se dit "horrifié" par l'application. "Je suis horrifié que quelqu'un ait même pu avoir l'idée de donner une information qui n'intéresse personne",
poursuit-il. Pour lui, "juif ou pas juif" renvoie à "ce vieux et violent fantasme antisémite qu'il faut débusquer les juifs dans les mileux où il y a de l'argent, où il y a du
pouvoir"...
De son côté, le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), Jonathan Hayoun, interpelle directement
Apple pour que "l'application soit retirée en urgence". "Cette application véhicule des préjugés antisémites en construisant un fichier illicite", ajoute-t-il.
Même son de cloche chez l'association SOS-Racisme qui demande à Apple de "retirer sans délai [cette] exploitation commerciale
d'une base de données à caractère ethnique".
"C'est totalement contraire aux règles de notre société en France", renchérit auprès de l'AFP le président du Crif, Richard
Prasquier. "Je ne peux pas être favorable à des fichiers sauvages sur des appartenances religieuses", ajoute-t-il.
SOS-Racisme annonce une plainte contre Apple
Reste que l'application pourrait être déclarée illégale, et Johan Levy pourrait encourir jusqu'à cinq ans de
prison et 300.000 euros d'amende. Sur Twitter, l'avocat Maître Eolas renvoie ainsi
au Code pénal : "Le fait de mettre ou de conserver en mémoire informatisée, sans le
consentement exprès de l'intéressé, des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques,
philosophiques ou religieuses [...] est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300.000 euros d'amende".
Interrogé sur ce point, Johann Levy consent que "si l'application est contraire à la loi, alors elle sera
retirée de l'AppStore". Il revendique toutefois le droit à la "liberté d'expression" : "s'il faut censurer cette application, alors il faut censurer Wikipedia, Google et internet".
"Scandalisée", l'association SOS-Racisme annonce qu'elle "va porter plainte à l'encontre de l'éditeur de ce
logiciel [Apple, NDLR] pour constitution illicite de fichier en raison de l'origine". La Commission juridique de la Licra doit se réunir ce mercredi soir pour examiner les
possibilités juridiques.
L'application est disponible depuis le 9 août sur le marché d'applications d'Apple. Contacté, Apple ne souhaite faire, pour
l'heure, "aucun commentaire".
Boris Manenti - Le Nouvel Observateur
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Juif, il a juste cherché à regrouper, pour les
siens, les noms de ses pairs (juifs). Et donc, pourquoi s'en prendre à lui ? Mais la question juive est toujours si sensible qu'on en fait tout un plat ! La liberté s'arrête toujours
aux "portes" juives. Il est même mal vu de prononcer le mot de Juif, un comble ! Car c'est nier la réalité ! Il y a des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans, des Bouddhistes, etc, et c'est
heureux !
Par ailleurs, en ce qui me concerne je me fiche de savoir si une personne est juive, musulmane,
athée, chrétienne, noire, jaune, blanche, rouge, etc, cela m'est complètement égal, je regarde à la valeur d'un individu (sa gentillesse, son altruisme, sa bonté, son ouverture, son
honnêteté, etc) et puis il n'y a pour moi qu'un groupe, humain, qu'une "race", humaine. Mais il y a :
- des comportements à dénoncer (communautaristes, sectaires, fanatiques, intolérants, racistes,
haineux, hypocrites, va-t-en guerre, hégémoniques, dominateurs, arrogants, etc). Comme dit la Bible, "aimer le pécheur, haïr le péché".
- des politiques à dénoncer (militaro-financière, impérialiste, néo-coloniale - donc celle
d'Israël, par exemple, ou celle des Anglo-Saxons, de la France de Sarkozy, de l'Italie de Berlusconi, etc)
- des main-mise de certains groupes sur les différents secteurs, l'Information par exemple, qui
m'est chère à moi journaliste. Et là, on touche un point terrible: L'accaparement des Médias par un groupe, justement, en l'occurrence celui des partisans de la politique d'Israël,
militaro-financière, ultra-libérale, et plus généralement de la politique des Anglo-Saxons, de l'Occident, du Nouvel Ordre Mondial. C'est intolérable, car c'est au détriment de la diversité,
du pluralisme, de la neutralité, de l'honnêteté, et donc finalement de l'information digne de ce nom, de la démocratie, de la liberté. Et ça, je ne supporte pas ! Cette main-mise finit par
être criminelle : Elle soutient les pires crimes de l'Empire, en désinformant constamment, comme en Libye !
Les perdants, les victimes ? Les peuples ! L'ensemble des peuples ! Alors, c'est intolérable ! Et
à dénoncer. Pas les citoyens juifs en tant que Juifs, évidemment (peu importent les étiquettes, les origines, les cultures...), mais lorsqu'ils occupent en grande partie (§) les Médias
au service d'une idéologie, militaro-financière, contraire aux intérêts des peuples. Je suis une humaniste, universaliste, femme de paix et de justice. Partisane d'une information neutre,
pluraliste, honnête. Et donc pour une information présentée par les personnes les plus diverses... Le contraire de ce que nous avons aujourd'hui, et qui nous vaut, d'après Reporters sans
Frontières, d'être "Lanterne rouge" en matière d'information ! C'est ça la France des Droits de l'Homme ? Bigre !
eva R-sistons
(§) C'est une réalité, il faut avoir l'honnêteté de le dire - et le courage de réclamer la
diversité !
Zemmour - Beaucoup de journalistes sont juifs : http://www.youtube.com/watch?v=rMmY9Ka_lTc&NR=1
Voir ce que je viens de publier ici
:
Voici l'article que j'ai écrit spécialement pour mon blog destiné aux
seniors.
Les Médias dominés par les supporters d'Israël
ne font que désinformer, surtout sur un tel sujet.
Evidemment, puisque l'Etat de leur coeur, Israël,
est au premier rang de cette sale guerre ! (eva R-sistons)
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