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    L’ancien chef de la Coalition de l’opposition syrienne Moaz al-Khatib a qualifié les Amis de la Syrie de « menteurs et d’hypocrites » et réclamé l’édification d’un terrain d’entente entre le régime et l’opposition pour la Syrie et son avenir.


    Khatib a tenu ces propos lors d’un forum organisé en Egypte par le conseil égyptien des relations étrangères au ministère des affaires étrangères. « Nous n’avons qu’à rechercher un terrain d’entente, loin des stratégies occidentales, car chacun des Russes et des Américains ont leur propre vision sur la division de la Syrie, et je crois que ni le régime, ni l’opposition ne voudrait voir leur pays fragmenté », a-t-il dit, selon le journal égyptien al-Chorouk.


    Il a poursuivi : « la moitié de ceux qui se présentent comme étant les Amis de la Syrie ne sont que des imposteurs, des menteurs et des hypocrites. Ce sont eux qui ont poussé les évènements en Syrie à ce stade. Nous devrions revenir au berceau arabe... certains ne veulent pas que la crise syrienne soit résolue ».


    En visite en Egypte, Khatib ainsi que Aref Dalila, Walid al-Bounni et Haytham Mannaa ont rencontré le ministre égyptien des affaires étrangères Nabil Fahmi.

    Ils ont convenus tous cinq de former un pôle de l’opposition pour dialoguer avec le président syrien dans le but de former un gouvernement de salut national qui serait présidé par l’un d’entre eux, après la victoire de Bachar al-Assad dans les élections

     

    http://fr.awdnews.com/politique/5161-les-amis-de-la-syrie,-des-menteurs-et-des-hypocrites.html

     

    Ukraine : les Etats-Unis nous entraînent dans une guerre contre la Russie
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    Pourquoi tolérons-nous la menace d’une nouvelle guerre mondiale qui se mène en notre nom ? Pourquoi tolérons-nous les mensonges qui justifient ce risque ? L’état de notre endoctrinement, comme l’a écrit Harold Pinter, est « un tour d’hypnose brillant, et couronné de succès », comme si la vérité « ne s’était jamais déroulée, même au moment où elle se déroulait ».
    Chaque année l’historien américain William Blum publie son "archive actualisée du résumé de la politique étrangère des Etats-Unis" qui montre que, depuis 1945, les Etats-Unis ont tenté de renversé plus de 50 gouvernements, la plupart démocratiquement élus ; ont grossièrement interféré dans les élections de 30 pays ; bombardé la population civile de 30 pays ; utilisé des armes chimiques et biologiques ; et tenté d’assassiner des dirigeants étrangers.
    Dans bien des cas la Grande-Bretagne était complice. Le degré de souffrance humaine, et encore moins la criminalité, n’est jamais reconnu en Occident, malgré la soi-disant présence des technologies de communication les plus avancées, et du journalisme le plus libre du monde. Que les victimes les plus nombreuses du terrorisme – de notre terrorisme, soient des musulmans, est imprononçable. Que le djihadisme extrémiste, à l’origine du 11 septembre, fut créé comme arme de la politique étrangère britannique (Opération Cyclone en Afghanistan) est occulté. En avril le département d’État américain remarqua que, à la suite de la campagne de l’OTAN de 2011, « la Libye est devenue un paradis pour les terroristes ».
    Le nom de “notre” ennemi a évolué au fil des années, du communisme à l’Islamisme, mais il s’agissait généralement de n’importe quelle société indépendante du pouvoir de l’Occident et occupant des territoires stratégiques ou riches en ressources. Les leaders de ces nations gênantes sont généralement violemment mis à l’écart, comme les démocrates Muhammad Mossadegh en Iran et Salvador Allende au Chili, où ils sont assassinés comme Patrice Lumumba au Congo. Ils font tous l’objet d’une campagne médiatique de caricature et de diabolisation – pensez à Fidel Castro, Hugo Chavez, et maintenant Vladimir Poutine.
    Le rôle de Washington en Ukraine est diffèrent seulement parce que ses implications nous concernent tous. Pour la première fois depuis l’ère Reagan, les USA menacent d’entraîner le monde dans une guerre. Avec l’Europe de l’est et les Balkans devenus des bases militaires de l’OTAN, le dernier « état-tampon » frontalier de la Russie, est dévasté. Nous, les occidentaux, soutenons des Néo-nazis dans un pays ou les Ukrainiens nazis soutinrent Hitler. Ayant dirigé le coup d’état de Février contre le gouvernement démocratiquement élu à Kiev, la tentative de Washington de récupérer la base navale historiquement russe de Crimée a échouée. Les russes se sont défendus, comme ils l’ont toujours fait contre chaque invasion occidentale depuis presque un siècle.
    Mais l’encerclement militaire de l’OTAN s’est accéléré, en même temps que des attaques orchestrées par les USA sur les ethnies russes d’Ukraine. Si Poutine peut être poussé à aller les aider, son rôle préétabli de paria justifiera une guerre menée par l’OTAN qui se propagera sans doute à l’intérieur du territoire Russe.
    A la place, Poutine a embrouillé ses adversaires en cherchant un terrain d’entente avec Washington et l’Europe, en retirant ses troupes de la frontière ukrainienne et en incitant les ethnies russes d’Ukraine de l’Est d’abandonner le référendum provocant du week-end. Ces gens, russophones, bilingues – 1 tiers de la population de l’Ukraine – ont longtemps souhaité l’avènement d’une fédération qui reflète la diversité ethnique du pays et qui soit à la fois autonome et indépendante vis-à-vis de Moscou. La plupart ne sont ni des « séparatistes » ni « des rebelles » mais simplement des citoyens souhaitant vivre en sécurité dans leur pays.
    Comme les ruines d’Irak et d’Afghanistan, l’Ukraine a été transformé en un camp d’entrainement pour la CIA – dirigé par le directeur de la CIA John Brennan à Kiev, avec des “unités spéciales” de la CIA et du FBI qui mettent en place une “structure de sécurité” afin de superviser les attaques sauvages de ceux qui se sont opposé au coup d’état de Février. Regardez les vidéos, lisez les rapports des témoins du massacre d’Odessa. Des bandits fascistes amenés par bus ont brulé les sièges des syndicats, tuant 41 personnes bloquées à l’intérieur. Regardez la police laisser faire. Un docteur a décrit sa tentative d’aller aider les gens, « mais j’ai étais stoppé par des nazis pro-Ukrainiens. L’un deux m’a violemment poussé, en me promettant que bientôt ce serait mon tour à moi et aux autres Juifs d’Odessa… Je me demande pourquoi le monde entier reste silencieux. »
    Les ukrainiens russophones se battent pour leur survie. Quand Poutine a annoncé le retrait des troupes russes de la frontière, le secrétaire à la défense de la junte, à Kiev – un des membres fondateurs du parti fasciste « Svoboda », déclara que les attaques sur « les insurgés » allaient continuer. Dans un style Orwellien, la propagande occidentale a rejeté la faute sur Moscou « qui orchestre le conflit et la provocation », selon William Hague. Son cynisme peut être comparé à la grotesque félicitation d’Obama à la junte pour leur « retenue remarquable » à la suite du massacre d’Odessa. Illégal et fasciste, la junte est décrite par Obama comme « légalement élue ». Ce qui importe ce n’est pas la vérité, a un jour dit Henry Kissinger, mais « ce qui est perçu comme vrai ».
    Dans les medias Etats-Uniens les atrocités d’Odessa ont été minimisées ; une affaire « louche » et une « tragédie » dans laquelle des « nationalistes » (Néo-nazis) ont attaqué des « séparatistes » (des gens en train de collecter des signatures pour un référendum sur une Ukraine fédéral). Le Wall Street Journal de Rupert Murdoch a maudit les victimes – « Un incendie meurtrier en Ukraine probablement allumé par les rebelles, selon le gouvernement ». La propagande en Allemagne est digne de la guerre froide, avec laFrankfurter Allgemeine Zeitung (littéralement, « Journal général de Francfort ») qui met en garde ses lecteurs contre la Russie et sa « guerre non déclarée ». Pour les allemands, le fait que Poutine soit le seul leader à condamner la montée du fascisme au 21ème siècle relève de l’ironie.
    Un truisme populaire dit que “le monde a changé” à la suite du 11 septembre. Mais qu’est ce qui a changé ? Selon le fameux lanceur d’alerte Daniel Ellsberg, un coup d’état silencieux a eu lieu à Washington et un militarisme rampant dirige maintenant. Le pentagone dirige en ce moment des « opérations spéciales » – des guerres secrètes – dans 124 pays. Aux Etats-Unis, une pauvreté en augmentation et des libertés hémorragiques sont les corollaires historiques d’un état de guerre perpétuel. Ajoutez à cela le risque de guerre nucléaire, et la question qui reste est : Pourquoi tolérons-nous cela ?

     


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