• Cinq mythes sur la guerre en Afghanistan

       

    Cinq mythes sur la guerre en Afghanistan 

          Les pseudo-intellectuels et les autres lâches qui se sentent investis dans la guerre en Afghanistan ont répandu un certain nombre de mythes qui contredisent la réalité toute nue : la Zunie et ses alliés ont envahi une nation innocente du fait de leurs propres objectifs. Quelques-uns des mythes les plus courants qu’ils ont propagé sont déboulonnés ici.


    David Rothscum Report, 13 mai 2010


          1er mythe : La Zunie et ses alliés de l'OTAN ont envahi l'Afghanistan pour traquer les auteurs des attentats du 11/9.

     


     

          La réalité : L'invasion était planifiée bien avant le 11/9. C’était l'ordre du jour de la Zunie et d’Israël depuis des lustres. L'Institute for Advanced Strategic & Political Studies Institut (IASPS) basé en Israël, qui a un bureau affilié à Washington, discutait de l’invasion de l’Afghanistan des années avant les attaques terroristes. Dans un document intitulé « Le Vortex afghan, » écrit pour l'IASPS par Elie Krakowski, il plaide pour que la Zunie installe un nouveau gouvernement en Afghanistan. L'éminent Néo-conservateur Richard Perle, qui a aussi travaillé pour l’IASPS, a présenté à Benjamin Netanyahu le document sur sa « nouvelle stratégie » (clean break), qui se trouve aussi sur leur site Internet.


     

          Sous Bush, Richard Perle fut le président du Comité du conseil consultatif sur la politique de défense du Pentagone, qui comporte d'autres stratèges de premier plan, comme Henry Kissinger.


     

          Un autre groupe de réflexion de Richard Perle a travaillé sur le Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC). Dans son plus fameux document du PNAC, Reconstruire les défenses de l'Amérique, il plaide en faveur d’une politique étrangère agressive, ayant pour objectif de maintenir la Zunie à sa place actuelle de seule superpuissance du monde. Le PNAC mentionne la nécessité de « combattre et de gagner de multiples façons décisives, simultanément sur les principaux théâtre de guerres. » Il mentionne en outre les préoccupations des Néo-conservateurs sur l'Iran. Comme le montre le passage suivant, ils cherchent à contenir l'Iran grâce à une présence militaire entourant ce pays :

          « Avec le temps, l'Iran pourrait bien se révéler être un aussi grand danger pour les intérêts zuniens dans le Golfe que l’était l'Irak. Et même si les relations zuno-iraniennes s’améliorent, avoir des forces basées en avant dans la région serait toujours un élément essentiel pour la stratégie de sécurité de la Zunie, compte tenu de ses intérêts de longue date dans la région. »

          Les Néo-conservateurs ont pris beaucoup de leurs idées dans Le Grand Echiquier, un livre de Zbigniew Brzezinski, un conseiller d'Obama. Du fait de leurs ressources naturelles, Brzezinski considérait essentiel le contrôle des républiques d'Asie centrale sorties de l'Union soviétique. Il appelle ces pays les Balkans eurasiens :


     

          « De plus, elles [les républiques d'Asie centrale] sont importantes du point de vue de la sécurité et des ambitions historiques pour au moins trois de leurs voisins les plus immédiats et les plus puissant, à savoir la Russie, la Turquie et l'Iran, avec la Chine signalant aussi un intérêt politique croissant dans la région. Mais les Balkans eurasiens sont infiniment plus importants comme enjeu économique potentiel : une énorme concentration de gaz naturel et de pétrole gît dans la région, en plus de minéraux importants, dont l'or. »

          Brzezinski inclut l’Afghanistan dans les « Balkans eurasiens « :

          « Fragmenté par l'occupation soviétique et la guérilla prolongée menée contre elle, l'Afghanistan n’est un État-nation que de nom. Ses 22 millions d’habitants sont fortement partagés en lignées ethniques, avec des divisions croissantes dans le pays entre Pachtounes, Tadjiks et Hazaras. Dans le même temps, le jihad contre l’occupant russe a fait de la religion une dimension dominante de la vie politique du pays, infusant une ferveur dogmatique dans des différences politiques déjà profondes. L’Afghanistan doit donc être considéré non seulement comme une partie de l'énigme ethnique de l'Asie centrale, mais aussi comme une très grande partie politique des Balkans eurasiens. »

          Les raisons d'envahir ce pays sont donc claires, et elles diffèrent de celles qui nous ont été données après les attentats terroristes. Quelques jours avant ceux-ci, les plans étaient parvenus à leur finalisation. Un article de la presse indienne du 26 juin 2001 montre que l'Inde participait avec l'Iran à une alliance contre les Talibans. Selon cet article, la Zunie entameraient des hostilités militaires limitées contre les Talibans :

          « Les autorités indiennes disent que l'Inde et l'Iran joueront seulement le rôle d’auxiliaires, tandis que la Zunie et la Russie combattront les Talibans de front avec l'aide de deux pays d'Asie centrale, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, pour repousser les lignes talibanes à leur position de 1998, à 50 km de la ville de Mazar-e-Sharief, dans le Nord de l'Afghanistan. »

          Ceci est confirmé par différentes sources. The Guardian a écrit que : « Des sources militaires occidentales fiables disent qu’un plan d'urgence zunien était sur le papier à la fin de l'été pour attaquer le Nord de l'Afghanistan. » Un diplomate pakistanais a affirmé que des responsables zuniens ont dit en juillet 2001 que l'Afghanistan serait envahi en octobre.

          Il a dit que, même si les Talibans remettaient Ben Laden à la Zunie, celle-ci envahirait malgré tout le pays. Dès le 9 septembre 2001, Bush avait les plans de guerre contre Al-Qaïda prêts sur son bureau, deux jours avant les attentats terroristes. Ces plans concernaient la guerre contre Al-Qaida et incluaient l’invasion de l'Afghanistan. Ils ne s’appliquaient pas à une situation hypothétique (comme une invasion conjointe de la Zunie par le Mexique et le Canada), mais étaient destinés à être mis en œuvre quasiment tout de suite :

          « Miklaszewski a signalé que la rédaction des plans, sous forme de directive officielle sur la sécurité, est importante, car ça indique que la Zunie projetait une agression à grande échelle contre Al-Qaida, bien que les attentats du 11 septembre n'avaient pas encore eu lieu.


          Ces directives sont des documents top-secrets, rédigés officiellement après approbation au plus haut niveau de la Maison Blanche, et représentent des décisions qui doivent être exécutés de manière imminente. »

          Au début, deux jours après les attentats, les Talibans ont refusé d'extrader Ben Laden, sauf si la preuve de son implication dans les attentats leur était fournie. Mais, plus tard, les Talibans ont convenu d'extrader Ben Laden devant un tribunal islamique, sans que cette preuve leur soit fournie au préalable. Les Talibans ont tenté de négocier à différentes reprises pour envoyer Ben Laden devant la Cour pénale mondiale de La Haye.


     

          Cela nous amène au mythe suivant, selon lequel des gens en Afghanistan auraient comploté pour commettre les attentats.



     

          2ème mythe : Des gens en Afghanistan ont comploté pour commettre les attentats terroristes du 11 septembre 2001.


     

          La réalité : Il n'existe aucune preuve concrète reliant Ben Laden au 11/9. Ce fut confirmé par le Federal Bureau of Investigation (FBI). Ben Laden lui-même a nié toute implication dans ces attentats lors d’une déclaration sur Al Jazeera. Il l’a encore confirmé lors d’une autre interview avec un journal islamique. Pour ce journal, Ben Laden a encore démenti être responsable de ces attentats. En fait, il a suggéré une autre explication possible à ces attentats :

          « La Zunie devrait essayer de retrouver les auteurs de ces attentats chez elle ; des gens faisant partie du système zunien, mais en dissidence avec lui. Ou ceux qui travaillent pour un autre système ; des gens qui veulent faire du siècle actuel un siècle de conflit entre l'Islam et le Christianisme, de sorte que leur propre civilisation, pays, nation, ou idéologie, ne puisse survivre. Cela peut être n'importe qui, de la Russie à Israël et de l'Inde à la Serbie. En Zunie elle-même, il existe des dizaines de groupes bien organisés et bien équipés, capables de faire des destructions à grande échelle. Vous ne pouvez pas non plus oublier les Zuno-Juifs, qui sont ennuyés avec le président Bush depuis les élections en Floride et veulent le venger.


          Il y a aussi les agences de renseignement zuniennes, qui exigent chaque année des milliards de dollars de financement du Congrès et du gouvernement. Ce n’était pas un gros problème tant que l’Union soviétique existait, mais après le budget de ces agences a été compromis. Elles avaient besoin d'un ennemi. C’est pourquoi elles ont commencé leur propagande contre Oussama et les Talibans, et puis cet incident s'est produit. Vous voyez, le régime Bush a approuvé un budget de 40 milliards de dollars. Où ira cette énorme somme ? Elle sera donnée à ces mêmes organismes qui ont besoin d’un énorme financement et veulent se donner de l’importance. Ils vont maintenant dépenser l'argent à leur expansion et pour accroître leur importance. Je vais vous donner un exemple. Des trafiquants de drogue des quatre coins du monde sont en contact avec les agences secrètes zuniennes. Ces organismes ne veulent pas éradiquer la culture et le trafic des stupéfiants car leur importance en serait diminuée. Les gens du ministère de la Répression des drogues encouragent le commerce des stupéfiants afin de pouvoir montrer leur efficacité et obtenir des millions de dollars de budget. Le général Noriega a été fait baron de la drogue par la CIA et, dans le besoin, il est devenu un bouc émissaire. De la même manière, que ce soit le président Bush ou tout autre président zunien, ils ne peuvent pas amener Israël devant les tribunaux pour ses violations des droits de l'homme, ni le tenir responsable de ses crimes. Qu'est ce que cela ? N'y a-t-il pas un gouvernement au sein du régime zunien ? C’est à ce gouvernement secret qu’il faut demander qui a perpétré les attentats. »

          Considérons un instant ce que dit Ben Laden, selon qui certains Juifs ou éléments au sein de la Zunie sont responsables du 11/9, lui-même niant toute responsabilité. Naturellement, suggérer que certains Juifs sont responsables suscite des allégations d'antisémitisme.


     

          C’est pourquoi je soutiendrai que, tout comme prétendre que certains Musulmans ou Arabes sont responsables des attentats n'est pas une forme de discrimination, alléguer que certains Juifs sont responsables n'en est pas une non plus. On ne peut pourtant pas nier que rejeter la faute sur des « Juifs » aboutirait à de l'antisémitisme, et c’est pourquoi je n'ai jamais présenté personnellement les véritables auteurs comme des Juifs. Il est aussi important de distinguer entre les Israéliens, souvent décrits comme des Sionistes, et les Juifs. Beaucoup de gens font passer les intérêts d'Israël au-dessus tout le reste. Outre des Juifs, il se peut que ce soit des Protestants fondamentalistes, des Néo-conservateurs laïques, et aussi divers autres groupes. Il existe aussi de nombreux Juifs opposés à l'État d'Israël pour diverses raisons, qui ne veulent rien à voir avec ces gens.


     

          Est-ce que Ben Laden avait un motif raisonnable de croire que soit les agences de renseignement, soit des groupes en Zunie, certains Juifs, ou une combinaison de cela, sont responsables des attentats ? On ne peut guère nier non plus qu'il y avait un précédent historique à cela. Des agents du renseignement israélien ont commis auparavant des attentats terroristes contre la Zunie, et même contre des citoyens israéliens, et tenté d’en faire porter le chapeau aux Musulmans. L’Opération Susannah, aussi connue sous le nom d'Affaire Lavon, en est un exemple. L’attaque contre l’USS Liberty, bien que ce soit toujours officiellement décrit comme un accident, en est un autre. Des politiciens israéliens eux-mêmes ont aussi exprimé leurs sentiments sur le 11/9 en disant que les attentats étaient bons pour Israël. Parmi eux se trouve un personnage aussi éminent que Benjamin Netanyahu.


     

          Le document du PNAC, mentionné ci-dessus, Reconstruire les défenses de l'Amérique, relève aussi la nécessité d'une crise soudaine, afin de pouvoir entreprendre son ordre du jour. En voici la formulation exacte : « De plus, même s’il apporte des changements révolutionnaires, le processus de transformation risque d'être long, sauf événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor. » Brzezinski a lui aussi mentionné le besoin d’un événement terrible de ce genre dans son livre mentionné ci-dessus : « En outre, comme la Zunie devient une société de plus en plus multiculturelle, il peut se trouver qu'il est plus difficile de former un consensus sur les questions de politique étrangère, sauf dans les circonstances d'une menace directe de l’extérieur, vraiment énorme et largement perçue. »


     

          Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz étaient membres du groupe de réflexion du PNAC. Cheney lui-même partage la responsabilité des attentats. L'espace aérien zunien est censé être protégé par un organisme appelé NORAD. Le NORAD aurait pu empêcher les avions de s'écraser sur leurs objectifs. Seulement, le 11/9, directement informé de l'évolution du détournement des avions, Cheney a ordonné de ne pas intervenir.


     

          Les mêmes noms ont tendance à apparaître partout. Henry Kissinger, dont j’ai indiqué plus tôt qu’il servait au Comité du conseil consultatif sur la politique de défense du Pentagone avec le membre du PNAC Richard Perle, a aussi dirigé la Commission sur le 11/9 jusqu'à ce qu'il soit contraint de démissionner.


     

          John F. Lehman Jr, un autre membre de la Commission sur le 11/9, se trouvait être aussi un membre du groupe de réflexion du PNAC. Je soutiendrais qu'il y avait quelque conflit d'intérêt dans pareil cas. Les gens qui écrivent vouloir conquérir le Moyen-Orient et éprouvent le besoin d'un événement catastrophique pour permettre que cela se produise, ne devraient pas être ceux qui enquêtent sur des attentats terroristes, attribués à des gens vivant au Moyen-Orient, et utilisés pour envahir des pays dans cette région.


     

          Et par-dessus tout ça, pour empêcher les membres de la Commission sur le 11/9 de dénicher quelque information n’étant pas censée sortir, la Maison Blanche l’a mise en garde de ne pas creuser trop profondément.



     

          3ème mythe : Contrairement à l'Irak, il n’y avait rien à gagner en Afghanistan qui justifiait qu’une armée l’envahisse.


     

          La réalité : l'Afghanistan occupe une position stratégique. Il est bordé par l'Iran, et les États d'Asie centrale dont Brzezinski se préoccupait tant. Ceux qui désirent contrôler l'Iran peuvent utiliser l’Afghanistan pour construire leurs bases là-bas. L'Afghanistan est aussi important pour les pipelines. Unocal et d'autres compagnies ont essayé de construire un pipeline travers ce pays, mais cela n’a pas été autorisé par les Talibans. Après l'invasion, Unocal était le principal postulant en faveur d’un accord de gazoduc traversant le pays. Selon un journal britannique, le président afghan, Hamid Karzaï, a aussi travaillé pour Unocal.


     

          Avoir le contrôle de l'Afghanistan peut servir à entraîner là-bas des militants capables de menacer l'Iran. C'est ce qui se passe actuellement, car la Zunie finance les séparatistes Baloutches qui cherchent à semer la dévastation en Iran. Un million de Baloutches vivent en Afghanistan.


     

          L’Afghanistan lui-même est riche en ressources naturelles. Mais sa principale source de richesse éventuelle réside dans les affaire de drogues. Le pays fournit au monde 90% de l’opium, qui sert à produire de l'héroïne. Tout porte à croire que la Zunie soutient le trafic d'opium, et joue très probablement un rôle dans le trafic lui-même. Avant qu’elle les envahisse, la Zunie a financé les Talibans pour qu’ils détruisent tout l'opium, ce qui a naturellement pu faire monter les prix en flèche. Les Talibans ont réussi à éliminer l'opium, mais après l'invasion zunienne, la production est remontée en flèche. Pour quelque raison, les Talibans ont pu faire ce dont est incapable l’énorme présence militaire de l'OTAN. Tout ça paraît extrêmement peu probable. Tel que l'a confirmé le New York Times, le frère d’Hamid Karzaï, un dealer de haut rang, figure sur la liste du personnel de la CIA. La Russie compte actuellement des millions d'héroïnomanes, et l'espérance de vie moyenne après avoir commencé à utiliser cette drogue est d’à peine 7 ans. En plus de rapporter de l’argent, l’opium a l'avantage de faire du mal à celui à qui vous le donnez. C'est une arme qui vous rend riche au lieu de vous coûter de l'argent. Des preuves d'implication zunienne dans la production d'opium en Afghanistan peuvent être trouvées à profusion sur le forum de Prison Planet.



     

          4ème mythe : L'invasion de l'OTAN a amélioré la vie afghane.


     

          La réalité : Les Afghans n’ont pas eu une vie meilleure. Le taux des malformations congénitales a doublé en moins de deux ans. En 2008, 30% de la population était au bord de la famine. La Zunie a bombardé les entrepôts de la Croix-Rouge qui contenaient les réserves alimentaires, et elle a fait cela à dessein. Destiné au président Bush, un exposé de son armée incluait la suggestion d’empoisonner les réserves alimentaires afghanes. La Zunie a procédé au largage de colis de nourriture, soi-disant pour aider la population. Seulement, ces colis identiques aux bombes à fragmentation qu’elle avait aussi larguées, a fait que les gens ont ramassé des engins n’ayant pas explosé.


     

          Les Afghane portent encore la burqa volontairement. La burqa n'est pas une invention des Talibans, mais un genre de vêtements porté par les femmes de la région depuis des lustres. Les raisons de la porter varient. Quelques femmes ne veulent pas que leur visage soit vu en public, et d'autres la portent pour se protéger de la poussière. Différents types de burqas existent, certaines faites d'un seul morceau de tissu, et d’autres de deux pièces, révélant les contours du corps.


     

          Les Talibans forçaient les jeunes étudiants à porter la barbe. Ce fut volontiers présenté par la propagande occidentale comme l’une des nombreuses barbaries que soi-disant les Talibans infligeaient aux pauvres Afghans. Quelque éclaircissement sur la culture afghane aidera à comprendre cette affaire. L'Afghanistan a hélas une tradition de jeunes garçons abusés par des hommes plus âgés. Ils sont forcés de danser pour les hommes, et ceux qui n'excellent pas dans la danse servent à la place d’esclaves sexuels. Les garçons sont appelés « bacha bereesh, » ou « garçons imberbes. »


     

          Les Talibans avaient interdit cette pratique, mais elle est désormais de retour. Il est bien sûr difficile de garder continuellement un œil sur tout le monde. C’est pourquoi les Talibans avaient leur propre solution pratique. Forcer les jeunes garçons à se laisser pousser la barbe, pour faire disparaître cette tradition. Si les garçons ont tous une barbe, cette pratique devient bien moins attractive pour les pédophiles. Et, quand un garçon n’arrive pas à avoir de barbe, cela constitue une raison pour que les Talibans examinent s’il est possible qu’il soit abusé par des pédophiles.



     

          5ème mythe : l'Afghanistan est maintenant un pays démocratique, avec un gouvernement appuyé par son peuple.


     

          La réalité : L'Afghanistan est maintenant gouverné par un régime fantoche de la Zunie. Son dirigeant, Karzai, est un ancien porte-parole d'Unocal. Son frère travaille pour la CIA. Quand Karzaï ne fera plus ce qu’exige la Zunie, un nouveau clown sera nommé pour faire appliquer l'ordre du jour zunien. Karzaï admet avoir été élu grâce à la fraude électorale. Karzaï a demandé la fin des frappes aériennes en mai 2009. Les frappes aériennes se poursuivent évidemment sans relâche. Sa demande a eu presque autant d'effet que la demande d’un professeur du secondaire a ses étudiants, pour qu’ils cessent de jeter sur lui des crayons en classe de charpenterie.



     

          Avec un peu de chance, j’écrirai un article similaire à celui-ci sur l’Irak et l’occupation sioniste de la Palestine. Restez branché.



     

    Original : davidrothscum.blogspot.com/2010/05/5-myths-on-war-in-afghanistan.html
    Traduction copyleft de Pétrus Lombard

     

    http://www.alterinfo.net/Cinq-mythes-sur-la-guerre-en-Afghanistan_a46196.html


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    Clotilde Reiss. Espionne, ou pas ? Ingénue comme elle est, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession ! Justement... en tous cas moi, depuis le début, j'ai flairé un personnage ambigu, j'ai défendu sur mes blogs l'idée que le profil était trop lisse, et en même temps trop typé, pour ne pas être, justement, une... belle espionne, ou au moins, étudiante plus au service des intérêts français qu'iraniens.  Voyons, fille d'ingénieur nucléaire, de droite, grand commis de la France, elle-même spécialisée dans les affaires nucléaires et... iraniennes, parlant la langue, étudiante évoluant dans un monde jeune, attiré par la consommation à l'occidentale et attaché à la libéralisation du pays, c'était la jeune fille idéale pour s'intéresser de près, de très près, aux affaires intérieures de l'Iran, et à répercuter ce qu'elle apprenait autour d'elle, et même, dans la foulée, à participer aux débats, et à l'agitation, contre le régime au pouvoir.

     

    Vlan ! Les posts joints confirment mon intuition, un ancien de la DGSE, Pierre Siramy, ouvre la bouche. Eh oui, j'ai toujours des intuitions affûtées, et gênantes pour les pouvoirs et l'information officielle.

     

    Mais les Médias freinent comme ils peuvent, particulièrement FR2:  Non, pas espionne, pas rémunérée, le petit chérubin,  même un ancien ambassadeur de la France en Iran, appelé en renforts, proclame à tous vents qu'il est normal d'avoir des contacts avec l'ambassade de son pays et même avec les journalistes, hé hé, une gentille universitaire, voilà, pas de quoi foutter la curiosité, ou l'exciter, il n'est nullement question de Renseignement, elle transmettait juste des éléments d'ambiance, juste, juste, rien sur la prolifération nucléaire, promis, juré...  et puis elle est motivée, elle a des convictions (lesquelles, au fait ?) mais quand même, on apprend ici ou là qu'elle est polyglotte, quel atout ! Et puis qu'elle se promenait à côté des centres nucléaires, que voulez-vous, le tourisme, c'est aussi ça, hein !  Et puis qu'elle aimait prendre des photos, formidable, la petite, elle sait tout faire !!! Alors, elle a le profil ? Non, c'est juste une question d'ambiance, oui l'ambiance... une innocente  jeune fille égarée au milieu des affreux mollahs, et courageuse, s'il vous plaît !

     

    Et priée de se taire en arrivant en France. Tout le monde n'est pas Ingrid Betancourt, que voulez-vous ! Chut, chut, chut... pas de parole déplacée, s'il vous plaît !

     

    Bon, bref, amis lecteurs, elle n'est pas recrutée par les Services de Renseignement. Oui, juré, promis. Parole de Sarkozy et de Kouchner !

     

    On ne va tout de même pas donner crédit aux rumeurs, hein ? 

     

    Allons, gardons en mémoire son joli minois, si pur, et laissons-la à ses jeux de jeune fille qui s'ouvre à la vie ! 

     

    La jeune fille idéale, finalement... enfin de retour chez nous.

     

    Elle est pas plus belle, la vie en France ?

     

    Surtout celle de Sarkozy, qui brûle d'en découdre avec l'Iran...

     

    eva R-sistons

     

     

    Clotilde Reiss a-t-elle travaillé pour la DGSE ? (+ vidéo)

     

    Dimanche sur LCI, Pierre Siramy, ancien sous-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a porté de graves accusations à l’encontre de Clotilde Reiss, fraîchement arrivée sur le sol français, en fin de matinée. Lire la suite l'article

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    Un ancien de la DGSE accuse Clotilde Reiss "d'avoir travaillé pour la France"
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    Un ancien de la DGSE accuse Clotilde Reiss "d'avoir travaillé pour la …

    Selon cet ancien de la DGSE, Clotilde Reiss « a travaillé au profit de la France pour collecter des informations qui étaient de nature de politique intérieure et d’autres qui étaient sur la prolifération nucléaire ».

    Pierre Siramy (ce n'est pas son vrai nom) affirme : "Elle est immatriculée à la DGSE".
    L’ancien sous-directeur ajoutant que c’est "par patriotisme que Clotilde Reiss se serait d'elle-même présentée à l'ambassade dès son arrivée en Iran. Un engagement que les autorités locales auraient découvert, en scrutant sa correspondance par Internet avant de l'arrêter le 1er juillet 2009".
    Selon la chaine d’information LCI, les autorités françaises n’ont pas encore réagi aux affirmations de Pierre Siramy.
    Pierre Siramy a publié en mars 2010 "25 ans dans les services secrets", chez Flammarion, rappelle Le Figaro. Cet agent ne fait pas l'unanimité dans le petit monde du renseignement français, à en lire les commentaires qui ont accompagné la sortie de son livre (notamment ici et ici). Pour se faire une idée de ce que vaut son livre, c'est par ici.
    Merci à Pierre-Alain pour la vidéo
    (source vidéo: TF1)
    (source vidéo: BFM)
     

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    Lexique pour temps de grèves

    et de manifestations (version 2010)

    Publié le 28 avril 2010 par Henri Maler, Yves Rebours

    Le lexique que nous avions publié en 2003 doit être révisé et complété en permanence. Voici donc une version réactualisée, et illustrée par quelques articles, plus ou moins récents, en guise de prélude au 1er mai 2010.

     

     

    La langue automatique du journalisme officiel est une langue de bois officielle.

     

    I. Consensus sous surveillance

    - « Réforme » : Quand une réforme proposée est imposée, cela s’appelle « LA réforme ». Et s’opposer à cette réforme devient : le « refus de la réforme ». Ne plus dire : « les travailleurs combattent les politiques libérales qui favorisent chaque jour davantage les revenus du capital et dissolvent l’Etat social ». Ecrire : « Une autre chose dont on peut être sûr - et qui nourrit l’antienne d’un pays impossible à réformer -, c’est la nature difficile des rapports sociaux en France. La conflictualité l’emporte sur le consensus. Vieil héritage de la culture ouvrière revendicative du XIXe siècle du côté des organisations syndicales, crispées sur la défense des droits acquis [...]. » (Le Monde Economie, mardi 7 juin 2005, page I). Le terme peut désigner spécialement les attaques successives du système des retraites par répartition. En 2003, « Sur France 2, Arlette Chabot réforme la France » : une émission "Mots croisés" benoîtement intitulée : « Pourquoi est-il impossible de réformer la France ? ». En 2007, au sujet des régimes spéciaux, grand « retour des gardiens du consensus » et de LA réforme.

    - « Réformistes » : Désigne ou qualifie les personnes ou les syndicats qui soutiennent ouvertement les réformes gouvernementales ou se bornent à proposer de les aménager. Les partisans d’autres réformes constituent un « front du refus ».

    - « Modernisation » : synonyme de « réforme » ou de l’effet attendu de « LA réforme ». « LA modernisation » est, par principe, aussi excellente que « LA réforme »... puisque, comme l’avait fort bien compris, M. de La Palisse, fondateur du journalisme moderne, la modernisation permet d’être moderne. Et pour être moderne, il suffit de moderniser. Le modernisme s’oppose à l’archaïsme. Seuls des esprits archaïques peuvent s’opposer à la modernisation. Et seuls des esprits tout à la fois archaïques, réactionnaires et séditieux peuvent avoir l’audace et le mauvais goût de proposer de subordonner "LA modernisation" au progrès social. D’ailleurs, « LA modernisation » est indifférente à la justice sociale, que la modernité a remplacée par l’« équité ». Voir ce mot.

    - « Ouverture » : Se dit des opérations de communication du gouvernement. L’ « ouverture » se traduit par des « signes ». Les « signes d’ouverture » traduisent une « volonté d’apaisement ». Ne pas confondre avec cette autre ouverture : « l’ouverture de négociations », qui pourrait manifester un dommageable « recul ».

    -  « Apaisement » : Se dit de la volonté que l’on prête au gouvernement. Par opposition au « durcissement » de la mobilisation. Voir « ouverture ».

    -  « Concertation » : Se dit des réunions convoquées par un ministre pour exposer aux organisations syndicales ce qu’il va faire et pour écouter leurs doléances, de préférence sans en tenir aucun compte. Selon les besoins, la « concertation » sera présentée comme un équivalent de la « négociation » ou comme son substitut. Le gouvernement est toujours « ouvert » à la « concertation ». Voir « ouverture ».

    -  « Négociation » : Selon les besoins, tantôt synonyme, tantôt antonyme de « concertation ». On est prié de ne pas indiquer que, à la différence de la « concertation », la « négociation » est généralement terminée avant d’avoir commencé. Inutile aussi de souligner ce miracle : au printemps 2003, dix heures de « négociation » ont suffi au gouvernement pour ne céder que sur les quelques points qu’il avait déjà prévu de concéder.

    -  « Dialogue social » : Se dit des rencontres où un ministre parle aux syndicats, par opposition au « conflit social », comme si le « dialogue » n’était pas généralement de pure forme : destiné à dissimuler ou à désamorcer le « conflit ».

    -  « Pédagogie » : Devoir qui, pour les journalistes communicants, s’impose au gouvernement (plus encore qu’aux enseignants...). Ainsi, le gouvernement fait preuve (ou doit faire preuve...) de « pédagogie ». Tant il est vrai qu’il s’adresse, comme nos grands éditorialistes, à un peuple d’enfants qu’il faut instruire patiemment. Et si « la réforme » passe, c’est que la pédagogie (et non la force) a triomphé, comme s’en félicitait par avance Challenges (13 septembre 2007) à propos de la « réforme des régimes spéciaux » : « Si (…) cette réforme passait sans coup férir, ce serait le signal que la pédagogie  finit toujours par triompher ».

     

    II. Déraison des foules

    - « Crispation » : Un mot parmi d’autres pour désigner l’attitude des salariés qui se battent contre les délocalisations, le chômage, le dumping social, la destruction du droit de travail, du système de santé et des retraites par répartition. La France « crispée » est rigide et s’oppose à la France moderne et flexible. Un exemple ici.

    - « Égoïsme » : Frappe les chômeurs, les travailleurs précaires, les classes populaires en général. Exemple : le refus du dumping social est un symptôme évident d’égoïsme. Vice dont sont dépourvus les bénéficiaires de stock-options.

    - « Individualisme » : Peut être vice ou vertu. Vice quand il entame la solidarité des dominés avec les dominants, vertu quand il détruit les défenses immunitaires des mouvements sociaux. En parler beaucoup, pour ne rien dire des conditions collectives de l’émancipation des individus.

    - « Corporatisme » : Mal qui menace n’importe quelle catégorie de salariés qui défend ses droits, à l’exclusion des tenanciers des médias. Dans ce dernier cas, s’exclamer, comme Jean-Michel Aphatie  : « Trouvez un argument de meilleure qualité que le corporatisme , s’il vous plaît, s’il vous plaît ! ». L’accusation de « corporatisme » est en effet un argument de bonne qualité, sauf quand elle vise des éditorialistes de qualité supérieure. (Voir ici pour un exemple récent de non-corporatisme)

    - « Malaise » : Se dit du « trouble », plus ou moins profond, qui peut aller jusqu’au « mal-être », vécu ou ressenti par une profession. Depuis le printemps 2003, le « malaise » affecte particulièrement les enseignants. Le « malaise » peut se traduire par des « revendications » qui ne sont alors que des « symptômes ». Le « malaise » et ses « symptômes », diagnostiqués par les éditorialistes et les experts, réclament un « traitement » approprié.

    -  « Grogne » : Un des symptômes les plus graves du « malaise », un signe de l’animalité privée de mots des « grognons ». Voir ce mot, son analyse et un exemple récent opposant les « grognons » universitaires aux « diplomates » gouvernementaux.

     

    III. Paroles, paroles

    - « Grognements » : Ne se dit pas mais tient lieu de parole des « grognons.

    - « Témoins » : Exemplaires de la foule des grévistes et manifestants, interrogés en quelques secondes à la télé ou en quelques lignes dans les journaux. Le « témoin » témoigne de ses affects, jamais de ses motifs ou du sens de son action. Seuls les gouvernants, les « experts » et l’élite du journalisme argumentent, connaissent les motifs, et maîtrisent le sens. L’élite pense, le témoin « grogne ». Voir ce mot.

    -  « Expert » : Invité par les médias pour expliquer aux grévistes et manifestants que le gouvernement a pris les seules mesures possibles, dans l’intérêt général. Déplore que les « grognements » des « jusqu’auboutistes » et des « ultras » (voir ce mot), ces privilégiés égoïstes et irresponsables (voir « corporatisme »), empêchent d’entendre le « discours de raison » des artisans du « dialogue social ». Un exemple de service public, daté de 2005.

    - « Éditorialiste » : Journaliste en charge des éditoriaux. Pour ne pas se laisser enfermer dans cette lapalissade sortie du dictionnaire, l’éditorialiste est condamné à changer de titre pour se répandre simultanément dans plusieurs médias. Dans certains d’entre eux, il devient « chroniqueur ». Dans d’autres, il est « interviewer ». Dans tous, il est « invité ». Exemple : Alain Duhamel. Exemple de « chroniqueur » : Pierre-Luc Séguillon, particulièrement performant, en 2003.

    - « Interviewer » : Journaliste en charge des entretiens. Les meilleurs d’entre eux sont des éditorialistes modestes puisqu’ils ne livrent leurs précieuses opinions que dans la formulation des questions qu’ils posent. L’interviewer est un éditorialiste condamné aux points d’interrogation. Ou presque : Christine Ockrent est une intervieweuse, Jean-Pierre Elkabbach aussi. Aphatie l’est indiscutablement, comme on peut le vérifier ici même, face à un représentant de Sud-Rail.

    - « Débat »  : Se dit notamment des sessions de papotage qui réunissent autour d’une table l’élite pensante des « experts » et « éditorialistes ». Certains d’entre eux peuvent même « refaire le monde », comme on a pu le constater en 2005.

    - « Tribunes libres » : Souvent invoquées pour répondre à ceux qui s’inquiètent de l’état du pluralisme dans les médias. Ces espaces réservés à l’expression des « experts » dominants, peuvent être occasionnellement décorés par la présence de contestataires, pour peu qu’ils se rendent respectables en s’abstenant de toute critique des médias.

    - « Courrier des lecteurs »  : Dans la presse écrite, se dit de la sous-rubrique où sont relégués les propos, soigneusement triés, des non-experts.

    - « Micro-trottoir » : Equivalent audiovisuel du courrier des lecteurs, cette forme avancée de la démocratie directe, concurrencée par les SMS, permet de connaître et de faire connaître l’opinion des « gens ». Technique recommandée pour faire dire en quinze secondes à chaque exemplaire d’un échantillon soigneusement sélectionné ce que l’on attend qu’il dise. Ne pas confondre avec « entretien » : trop long. Quelques cas d’école, ici, , ou .

    - « Opinion publique » : S’exprime dans les sondages et/ou par l’intermédiaire des « grands journalistes » qui lui donnent la parole en parlant à sa place. Quelques exemplaires de l’opinion publique sont appelés à « témoigner » dans les journaux télévisés. Les grévistes et les manifestants ne font pas partie de « l’opinion publique », qui risque de (ou devrait...) se retourner contre eux.

    - « Contribuables » : Nom que porte l’opinion publique quand elle paie des impôts qui servent au service public. Quand l’argent public est dépensé pour consentir des avantages fiscaux aux entreprises, cet argent n’a plus d’origine identifiée. On dira : « les régimes de retraites du secteur public sont payées par les contribuables ». On ne dira pas : « les exonérations de charges consenties aux entreprises sont payées par les contribuables.

     

    IV. Mouvements des troupes

    - « Troupes » : Mode d’existence collective des grévistes et des manifestants, quand ils répondent (ou se dérobent) aux appels et aux consignes des syndicats. Parler de « troupes de manifestants », de « troupes syndicales », de syndicats qui « mobilisent » ou « ne contrôlent pas » leurs « troupes ». (Re)voir Pierre-Luc Séguillon en 2003.

    - « Troubles sociaux »  : Se dit des effets de la mobilisation des « troupes ». Un journaliste rigoureux se garde généralement de les désigner comme des « soubresauts » (ainsi que le fit au cours du journal télévisé de 20 h sur TF1 le mercredi 28 mai 2003, le bon M. Raffarin).

    - « Concernés » : Se dit des secteurs ou des personnes qui sont immédiatement visés par « LA réforme ». Sinon, dire : « les cheminots ne sont pas concernés par la réforme des retraites » ou « les enseignants ne sont pas concernés par la décentralisation ». Vous pouvez pousser le souci de la rigueur jusqu’à affirmer que « les cheminots ne sont pas directement concernés ». Dans les deux cas, vous pouvez même ajouter qu’ils « se sentent menacés ». D’où l’on peut déduire ceci : se sentir menacé, ce n’est pas être menacé, et en tout cas être ou se sentir menacé, ce n’est pas être concerné. (« La CGT de la SNCF qui n’est pourtant pas du tout concernée par le CPE a déposé un préavis de grève nationale pour le mardi 28 », décrète Jean-Pierre Pernaut, qui déplore ainsi, le 21 mars 2006, que les cheminots ne soient pas assez corporatistes.)

    - « Usagers » : Se dit de l’adversaire potentiel des grévistes. Peut également se nommer « élèves qui préparent le bac » et « parents d’élèves inquiets ». « La grève […] s’annonce massive et dure. Dure surtout pour les usagers », précise David Pujadas, compatissant et soucieux de l’avenir des cheminots le 13 novembre 2007.

    -  « Otages » : Synonyme d’« usagers ». Terme particulièrement approprié pour attribuer les désagréments qu’ils subissent non à l’intransigeance du gouvernement, mais à l’obstination des grévistes. « Victimes » des grèves, les « otages » sont d’excellents « clients » pour les micros-trottoirs : tout reportage se doit de les présenter comme excédés ou résignés et, occasionnellement, solidaires. Parmi les « otages », certains méritent une compassion particulière. Nous vous laissons découvrir deux d’entre eux : un premier et un second.

    -  « Pagaille » : Se dit des encombrements un jour de grève des transports. Par opposition, sans doute, à l’harmonie qui règne en l’absence de grèves.

    -  « Galère » : se disait (et peut se dire encore...) des conditions d’existence des salariés privés d’emploi et des jeunes privés d’avenir, vivotant avec des revenus misérables, de boulots précaires en stages de réinsertion, assignés à résidence dans des quartiers désertés par les services publics, sans loisirs, et subissant des temps de transports en commun démesurés. Phénomène presque invisible à la télévision, ses responsables ne sont pas identifiables. « Galère » se dit désormais des difficultés de transports les jours de grève : on peut aisément les mettre en images et les imputer à un coupable désigné, le gréviste. Un seul exemple (en fin d’article) : quelques titres de la PQR en 2007.

    -  « Noir » : Qualifie un jour de grève. En 2005, c’était un mardi. En 2009, un jeudi – un « jeudi noir » finalement « plutôt gris clair », d’ailleurs, selon le contemplatif Jean Pierre Pernaut [1]. Peut également se dire des autres jours de la semaine. « Rouge » ou « orange » sont des couleurs intermédiaires réservées aux embouteillages des week-ends, des départs ou des retours de vacances. Le jour de grève, lui, est toujours « noir », couleur du « chaos » (toujours en 2009).

    - « Chaos » : Se dit sobrement des conséquences des journées « noires ». Pour désigner les conséquences d’un tsunami ou d’un tremblement de terre… chercher un autre mot ?

    -  « Surenchère » : Se dit, particulièrement au Figaro, de tout refus des mesures imposées par le gouvernement, dont l’attitude au contraire se caractérise par la « fermeté ».

    -  « Durcissement » : Se dit de la résistance des grévistes et des manifestants quand elle répond à la « fermeté » du gouvernement, une « fermeté » qui n’est pas exempte, parfois d’ « ouverture ». Voit ce mot.

    - « Essoufflement » : Se dit de la mobilisation quand on souhaite qu’elle ressemble à ce que l’on en dit.

    - « Ultras » : Désigne, notamment au Figaro, les grévistes et les manifestants qui ne se conforment pas au diagnostic d’« essoufflement ». Vaguement synonyme d’ « extrême gauche », lui-même synonyme de... au choix ! Autre synonyme : Jusqu’auboutistes.

    - « Violence » : Impropre à qualifier l’exploitation quotidienne, les techniques modernes de « management » ou les licenciements, le terme s’applique plus volontiers aux gens qui les dénoncent, et aux mots qu’ils emploient pour le faire. Par exemple quand les patrons de Caterpillar sont qualifiés de « chiens ». A condition de respecter cette règle d’usage, la « violence » est presque toujours « condamnable ». Et condamnée.

    Henri Maler et Yves Rebours

    Notes

    [1] Comme on peut le lire dans l’« Annexe » de cet article.

     

    http://www.acrimed.org/article3367.html


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  • COLOMBIE : UN GROUPE D'INDIENS NUKAK EST SORTI DE LA FORET

     

    Indien d'Amazonie Indien-Amazonie.jpg

     

    Survival France

    Colombie : des Indiens Nukak sortent de la forêt

    mis en ligne lundi 10 mai 2010 par jesusparis


     

    Selon l’organisation nationale des Indiens de Colombie, ONIC , un groupe d’Indiens nukak est récemment apparu dans une petite ville reculée du sud-est de la Colombie.

     

    L’ONIC dit avoir été alertée de l’arrivée d’un groupe de 26 Nukak à San Jose del Guaviare le 5 avril dernier.

     

    Selon des sources locales, c’est la première fois que le groupe entier se rendait dans cette petite ville. On pense que l’une des raisons qui les y a amenés est l’absence de service médical dans leur territoire.

     

    L’ONIC a fait valoir que la venue des Nukak à San Jose est une preuve supplémentaire des menaces ’d’extinction culturelle et physique’ qui pèsent sur eux. Ils sont retournés chez eux à la fin du mois.

     

    Dans le passé, de nombreux Nukak s’étaient enfuis à San Jose pour échapper à la guerre civile qui sévissait sur leur terre. Ils vivent actuellement dans des conditions extrêmement précaires à la périphérie de San Jose. Plus de 50% des Nukak ont succombé à des maladies et infections à la suite de leur premier contact en 1988.

     

    L’ONIC a lancé cette année une campagne internationale de soutien aux Nukak et à tous les Indiens de Colombie menacés ’d’extinction’. Les leaders et représentants indigènes, Luis Fernando Arias Arias, Neida Yepes Rodriguez et Juvenal Arrieta ont effectué une tournée en Europe en mars dernier dans le cadre de cette campagne.

    Par Tourtaux
     
     

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  • bourrage-crane.jpg

     

     

    Journal de 20 h,

    Désinformation et propagande au menu,

    aujourd'hui comme hier....

    par Eva R-sistons

     

     

    Quelques mots pour vous dire mon dégoût, encore et toujours.  Aujourd'hui, on fait un petit bilan sur les trois ans de Sarkozy à l'Elysée. Chaque fois qu'un intervenant ouvre la bouche pour aborder les questions de fond, le contenu de la politique de Sarkozy - seul vraiment en cause pour la majorité des déçus en France - , on lui coupe la parole.

     

    Pujadas, sur le 20 h de FR2, se contente d'évoquer d'un seul mot le fond de la question: "Au-delà de l'échec de la politique...", pour mieux rebondir, encore et toujours, sur le style du Président, afin de détourner l'attention des Français des vrais problèmes: "Au-delà de l'échec de sa politique (qu'il ne détaille évidemment pas), c'est un désavoeu de sa manière de gouverner".    M. Alexandre Kara détaillera ensuite, images à l'appui, ce que l'on ne sait que trop du style de Sarkozy,  sans jamais aborder le contenu de la politique mise en oeuvre, favorisant les nantis et supprimant peu à peu les avancées sociales obtenues de haute lutte par nos parents.

     

    Et quand on ne parle pas du style, on accuse la crise ou on met en cause, de manière vague, la nécessité de réformer. Un peu comme le conflit de Gaza: On voyait les immeubles épargnés, les sihouettes furtives, mais jamais la souffrance des victimes... sauf de l'autre côté de la frontière, en gros plan. Les réformes "modernes" qui cassent toutes les protections sociales, ne sont jamais analysées. Et tandis qu'au Parlement, jour après jour, on détricote peu à peu le modèle social français, on limite toutes les libertés, on supprime les derniers avantages sociaux, les derniers services publics, etc, on nous abreuve d' embonpoint, de burka, de terrorisme, de jeux, de potins de stars... Vous avez dit information ?

     

    Et à propos de terrorisme, entre deux films ou documentaires sur la Shoah, FR2 propose un nouveau numéro de Géopolis consacré à Al Quaïda, tandis qu'hier soir, au Journal de 20 heures, l'inénarrable Pujadas nous entretenait du terrorisme islamique...  encore et toujours !

     

    Au menu, ce jeudi 6 avril 2010, donc, la "surveillance d'extrémistes potentiellement dangereux", bien sûr islamistes, avec voyage au Pakistan à la clef, et à propos de la guerre en Afghanistan, très peu évoquée (les guerres se déroulent en coulisses, aujourd'hui, pour ne plus soulever de vagues, et surtout de réprobation), c'est à un véritable plaidoyer que se livre Pujadas: Les Afghans se plaignent des Talibans, "si les troupes américaines partent, les Islamistes reviendront" ! Restez, valeureux soldats US, le monde a besoin de votre aide désintéressée, n'est-ce pas ?

     

    Et ce n'est pas tout: Voici un titre explicite, "Où en est la menace (terroriste) en France ?" "On a déjoué une quinzaine d'attentats sur notre sol, ces dernières années, mais"... cela ne durera peut-être pas ! De quoi alimenter, jour après jour, la peur et la défiance des Français envers les Musulmans, et les préparer... au juteux choc de civilisations pour les multinationales de mort. Rien n'est gratuit, à FR2 ! Chaque mot doit déconsidérer les adversaires du libéralisme ou de la politique impériale, chaque mot doit mettre en valeur l'intolérable, les mesures sarkoziennes ou les choix de guerre, pour inciter les citoyens français à accepter la rigueur, l'austérité, les réformes contraires à leurs intérêts, et même les chocs de civilisations et les conflits militaires ! 

     

    La télévision publique ? Au service d'intérêts privés et des guerres, avec l'argent des contribuables. C'est un détournement sans précédent de la mission du service public...

     

    Eva R-sistons à la désinformation honteuse des Pujadas, Leymergie, Delahousse, Drucker, Chabot, Duquesne, Elkabbach, etc... 


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