• La complicité des médias dans la promotion de la guerre







    Les spécialistes de la communication présentent, aujourd'hui, les guerres comme nécessaires, légales, utiles, morales, propres, chirurgicales... et ils nous y préparent, psychologiquement, à l'avance (1).


    Les peuples aspirent à la paix. Mais l'oligarchie qui s'est octroyée le droit de vie et de mort sur les citoyens du monde entier, programme les guerres qui lui permettront de réaliser de juteux profits. De nombreux élus, à tous les niveaux, sont les alliés objectifs de ces politiques relayées par les médias. Ces derniers sont d'ailleurs, en France, aux mains des industriels de l'armement, et ils font, ouvertement ou indirectement, l'apologie de la guerre. (2). La guerre est même présentée comme un moyen de promotion des femmes (3) ! Les guerres, comme celle de l'Afghanistan,
    permettraient d'améliorer le sort des femmes.
    A l'inverse, inutile de proposer une émission sur la paix : lorsque j'étais journaliste pour une grande chaîne de télévision française, une seule de mes émissions a été censurée, celle où j'avais interviewé la présidente de l'Association internationale des Femmes pour la Paix.


    Laura Ingraham, star de la “talk radio” d'ultra-droite.


    On ne dira jamais assez à quel point le rôle des médias est déterminant dans la mise en œuvre des politiques élaborées en haut lieu; les journalistes deviennent les complices de la mise à mort programmée de pans entiers de populations ! (4)


    Des signaux inquiétants


    Le 22-23 mai 2003, le
    Congrès américain a en quelque sorte "légalisé" l'emploi de la bombe nucléaire à des fins militaires.Celle-ci serait considérée au même titre que les autres bombes, ni plus ou moins dangereuse (5).


    En janvier 2008, cinq anciens généraux de l'OTAN ont ouvertement prôné l'utilisation du nucléaire dans les guerres futures, même préventives: « La nouvelle est passée jusque là relativement inaperçue : cinq anciens généraux de l'Otan, et pas des moindres, ont rédigé un manifeste pour une nouvelle organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui prévoit, selon le Guardian, que " l'Occident doit être en mesure de déclencher une attaque préventive pour contrecarrer la menace imminente d'une diffusion d'armes nucléaires ou de destruction massive. » (6) . Il est vrai que le nucléaire tue plus radicalement, à grande échelle - une aubaine pour les partisans de la dépopulation, sans doute. Derrière leurs écrans, bien à l'abri (7), des hommes sèment mort et désolation sur la terre; et en coulisses, les industriels de la Reconstruction se frottent les mains, les barons du pétrole aussi.


    Et comme l'horreur est banalisée, on ne se gêne plus, aujourd'hui, pour faire la promotion des guerres préventives, permanentes, totales et bien sûr nucléaires. Ceux qui ont le pouvoir jouent avec la vie des citoyens comme nos jeunes jouent virtuellement à la guerre: en tuant le plus possible. En regardant une vidéo de la guerre d'Irak, on peut y apprendre que les soldats américains avaient une prime pour chaque Irakien tué. Joli monde... et qui ose se dire démocratique, moral, défenseur de la Liberté, du Bien, sans parler de ceux qui se réclament de Dieu pour prôner le choc de civilisations et anéantir une partie de la population qui déplaît. Guerre du Bien contre le Mal, bras armé de Dieu pour libérer le monde et amener par la guerre la paix sur terre, on connaît les refrains de Bush (8) ! Ce qu'on commence à découvrir, c'est que le président Obama les a repris à son compte, dans les faits (9), sans le claironner.  Le voici partant à la conquête du monde (10) pour la « glorieuse Amérique », l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan... sans se désintéresser d'Haïti, de l’Honduras, de l'Iran - pour commencer. Il est inquiétant, aussi, de voir trois Prix Nobel de la Paix (Wiesel, Peres, Obama) envisager la guerre contre l'Iran ou réclamer son « désarmement nucléaire ». Une guerre qui risque d'enflammer la planète ! De plus, les États-Unis semblent dorénavant menacer la Chine.(11)


    Bientôt la troisième guerre mondiale ?


    La troisième guerre mondiale est-elle pour bientôt ? Certains, comme Pascal Boniface, parlent de quatrième guerre mondiale, la troisième ayant été, selon eux, "la guerre froide". Trop froide, sans doute, parce qu'on la veut chaude, aujourd'hui, bien chaude et même brûlante...  avec des armes laissant des séquelles irréversibles sur l'environnement et sur les générations futures. Les Vietnamiens ou les Palestiniens (12) sont bien placés pour en parler... et même les vétérans de tous les conflits ! Vous avez dit la « der des ders » ?


    L'atmosphère est propice à une nouvelle guerre mondiale. Les maîtres mots, aujourd'hui, sont "compétition", "guerre économique", "guerre préventive", "colonisation", "mondialisation”... , et puis on fabrique des armes à l'infini, toujours plus sophistiquées et qui sont évidemment appelées à servir (13) , les discours belliqueux se multiplient, précédant souvent les opérations elles-mêmes (14), certains pays comme le Canada opèrent un tournant militariste (15), des navires russes sillonnent les mers des Caraïbes (16), et l'OTAN fait peser de graves menaces sur le monde (17).


    Pour compléter ce tableau peu rassurant, on peut se demander si la création de l'Union européenne est un gage de paix, ou de guerres futures, en s'enrôlant sous la bannière de l'OTAN (18).


    Aux mains d'irresponsables, le monde est dangereux.. En coulisses, ou ouvertement, ils poussent à la guerre : les néoconservateurs chrétiens extrémistes font clairement l'apologie de l'hégémonie étasunienne hors des frontières, les ultra-sionistes aspirent à la guerre mondiale pour que triomphe enfin le peuple élu, et les Islamistes fanatiques soufflent sur les braises judéo-chrétiennes...


    La guerre est inscrite dans la logique du capitalisme


    Alors, guerre, ou pas ? Quoiqu'on en dise, elle est plus que probable. Pour prospérer, le capitalisme a besoin d'innombrables victimes, pauvres prêts à travailler pour une obole, ou jeunes appelés à "mourir pour la Patrie". Or, quand il est en crise, pour redémarrer, pour gonfler ses profits, le Système imposé aux peuples a besoin de conflits. Et aux États-Unis, pays capitaliste par excellence, l'industrie militaire est la plus florissante. Quel paradoxe pour ceux qui revendiquent si fort leur appartenance chrétienne "évangélique" !


    Certains sont persuadés que les États, en grande difficulté financière, ne sont pas prêts à partir en guerre. Tous les faits nous indiquent le contraire. C'est parce que le capitalisme est en faillite, c'est parce qu'il s'effondre, qu'il a besoin, comme après 1929, d'une conflagration majeure pour redémarrer... Et puis, le désespoir incite à l'irrationnel. La City et Wall Street sont aux abois, et les anglo-Saxons ne veulent pas perdre leur leadership au profit de pays plus dynamiques comme la Chine, surtout si elle est liée à des pays comme la Russie, le Venezuela ou l'Iran, grands producteurs de pétrole. Enfin, les nations de l'Eurasie sont considérées comme des territoires riches en ressources essentielles pour l'avenir.


    Tout indique que les cartels internationaux, les banquiers, le Bilderberg... veulent provoquer une troisième guerre mondiale qui sera, n'en doutons point, nucléaire ! 
    L'Iran est menacé par les puissances occidentales qui prétendent la dissuader de développer l'énergie nucléaire . Et il  est encerclé par ces puissances hostiles





    Vous le savez sans doute, les généraux étasuniens, plus raisonnables que leur Chef, ont retenu le bras de Bush lorsqu'il brûlait d'en découdre avec l'Iran. Et les mois ont passé. Certes, l'Iran ne se laissera pas attaquer comme l'Irak, en ripostant pour la forme; il dispose d'un armement dissuasif, et d'une flotte impressionnante, stationnée dans un détroit stratégiquement important. Les essais de déstabilisation économique ou politique n'ont guère ébranlé sa légitime détermination à préserver sa souveraineté. Il semblerait aussi que la Chine soit décidée à protéger ses intérêts dans la région, et les États-Unis ne peuvent se permettre de mécontenter le pays qui le maintient sous perfusion. Sans l'aide de la Chine, sans ses prêts, l'économie étasunienne, en effet, s'effondrerait. Un pays lourdement endetté n'est pas aussi libre qu'il le voudrait.


    Reste l'inconnue israélienne: les récentes déclarations de Shimon Peres au Bundestag («L'Iran est un danger pour le monde.») (19) ne présagent rien de bon, l'Allemagne de Mme Merckel n'a jamais été aussi proche d'Israël, et l'équipe de néoconservateurs français, de Sarkozy à Kouchner en passant par Morin, brûle de passer à l'attaque. Obama, sitôt son prix Nobel de la Paix reçu, a entrepris de le défendre en multipliant les guerres, Peres est prêt à tout, et un autre prix Nobel de la Paix israélien, Elie Wiesel, tient des discours que les bushistes ne renieraient pas. La France de Sarkozy, contrairement à celle de Chirac, pousse à la guerre: « La France et les États-Unis veulent "travailler" au sein du Conseil de sécurité de l'ONU à de nouvelles sanctions contre l'Iran sur son programme nucléaire», a déclaré à la presse le ministre français de la Défense, Hervé Morin, au côté de son homologue américain, Robert Gates. «Nous avons évoqué l'Iran (...) Notre convergence de vues est totale», a déclaré le ministre français après des discussions avec le chef du Pentagone. Il n'y a « pas d'autre choix que de travailler à d'autres mesures » au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a ajouté Hervé Morin (20).


    Cela conduira-il à la guerre ? Deux facteurs semblent prépondérants: la crise du capitalisme, synonyme de besoin d'élans nouveaux, de quête de nouvelles sources de profit, et le caractère imprévisible d'Israël, pays d'ailleurs gouverné par des extrémistes. Outre le désir de domination de la région et le besoin de sécurité, le mobile essentiel d'Israël, pas forcément avoué, serait-il  la peur ? 


    Sans doute l'apocalypse est-elle déjà en marche... Si elle ne se produit pas, nous pourrons être surpris. L'Histoire nous a trop souvent enseigné, malheureusement, que les puissances sont prêtes à tout pour augmenter leur pouvoir. Les irresponsables sont toujours aux commandes, et la crise va bientôt rebondir. Et plus on nous parlera d'identité nationale, de choc de civilisations, plus la confrontation sera, sans doute, inévitable !(21)


    Quant à nous, nos meilleures armes devraient être la prévoyance, la solidarité et la créativité... et la dénonciation des  mensonges médiatiques !

      

       

     
    Notes

     

    (1) Le correspondant de Washington du journal «Die Welt» fit acte d’agitation guerrière le 25 janvier: les prises de position actuelles du gouvernement allemand en ce qui concerne l’Afghanistan et l’Iran sont «l’expression d’une préparation psychologique pour un conflit probablement majeur dans le Golfe persique, dont l’Allemagne ne peut pas se tenir à l’écart du fait de son histoire». L’article se répand dans un scénario de guerre et conclut: «Angela Merkel prépare l’Alle­magne à une défense commune avec Israël.»

    http://www.alterinfo.net/Agitation-guerriere-et-politique-secrete-Qu-ont-convenu-a-Berlin-les-gouvernements-allemand-et-israelien_a42431.html 


    (2)
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-25474704.html  - Marie Drucker sur France 3, mercredi 3 décembre 2008, avec son "Prêts à mourir pour la France ?", "retour sur la France des héros" http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/ext/http://r-sistons.over-blog.com/article-25362305.html 


    (3)
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/ext/, http://r-sistons.over-blog.com/article-25426833.html


    (4) Les cinq règles de la propagande de guerre,
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-33565761.html  - Propagande de guerre, propagande de paix : http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-23413830.html 


    (5)
    http://sos-crise.over-blog.com/article-etats-unis-sur-le-chemin-de-la-guerre-nucleaire-globale-44793585.html  (Les États-Unis sur le chemin de la guerre nucléaire)


    (6) Otan : Cinq généraux veulent des frappes nucléaires préventives.
    http://www.rue89.com/2008/01/26/otan-cinq-generaux-veulent-des-frappes-nucleaires-preventives . Le but : empêcher l'usage d'armes de destruction massive. Ce quinquet de « sages » propose donc tout bonnement que les États-Unis, la Grande-Bretagne ou la France ( » l'Occident » nucléaire, donc) puisse atomiser un pays non plus pour répondre à une attaque nucléaire, ni même pour » préempter » une telle attaque qui serait imminente, mais simplement pour empêcher un pays d'utiliser des armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques. Avec une telle doctrine, les États-Unis auraient été en droit de rejouer Hiroshima à Bagdad en 2003, où à Pyongyang en 2006 ? Et même, pourquoi pas, à Téhéran en 2007 ? Une doctrine rejetée pendant la guerre froide. Selon nos cinq généraux, relève Le Monde, l' » emploi en premier' » de la bombe est légitime, puisqu'il aurait servi de fondement à la planification nucléaire de l'Otan pendant la guerre froide.


    (7)
    http://bridge.over-blog.org/article-la-drone-de-guerre--43951158-comments.html#c 


    (8) Assurément, le président américain, judéo-chrétien fondamentaliste, qui cherche à remettre chaque peuple à sa place selon l’ordre divin, ne peut trouver meilleure source d’inspiration que la lecture du Livre d’Isaïe ! Sa politique atteint au sublime. Il est le bras armé de Dieu, le messie et le berger qui protège tout à la fois le vieux peuple élu et le nouvel Israël...
    http://www.chemins-cathares.eu/020113_georges_bush_messie_dieu.php 


    (9) Document d'Arte, les Hommes de la Maison Blanche, 2000. Il montre que la politique, d'un Président à l'autre, varie peu... "C'est un retour à la loi du plus fort de l'Allemagne nazie menant à la guerre préventive, unilatérale, sans menace, un retour aux règles existant avant la 2e guerre mondiale" (Roger Normand)


    (10) Pour ceux pour lesquels cela semblait impossible il ya un an, cela se produit : la politique étrangère d’Obama est plus agressive et dangereuse pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine qu’elle de George Bush. Mais cette réalité n’a pas encore été devenue évidente à la grande majorité, influencé par la campagne mondiale qui présente le président américain comme un homme politique progressiste et défenseur de la paix.
    http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-la-politique-de-l-administration-obama-menace-l-humanite-44499490.html 


    (11) La possibilité d’une nouvelle guerre américaine a augmenté la semaine dernière lorsque l’administration Obama a sévèrement critiqué à la fois la Chine et l’Iran. Le premier acte d’agression a été lancé par la Secrétaire d’État, Hillary Clinton, qui a « averti » la Chine qu’elle devait soutenir des sanctions économiques drastiques contre l’Iran (ce qui constituerait un acte de guerre). 8 février 2010,
    http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2541:une-autre-guerre-americaine-obama-menace-la-chine-et-liran&catid=6:articles&Itemid=11 


    (12)
    http://r-sistons.over-blog.com/article-tandis-que-le-crif-festoie-a-gaza-les-meres-accouchent-d-enfants-malformes-44238621.html 


    (13) Les observateurs ont également réitéré que les USA ont été le plus grand exportateur d’armes sur les deux dernières décennies, avec la plupart de ses clients situés dans le Moyen-Orient et dans la région du Golfe Persique. Ils ont ajouté que les États-Unis se sont servis de l'Iran comme d’une sorte d’« épouvantail» pour mettre sur le marché et vendre ses armes dans la région
    http://www.alterinfo.net/Petraeus-une-attaque-contre-l-Iran-pourrait-provoquer-l-effet-inverse-escompte_a42259.html 


    (14) "Mais ses stratèges militaires (d'Israël) sont plus malins et imprévisibles que jamais. Les récents discours en provenance d’Israël suggèrent qu’une future guerre au Liban ciblera aussi très probablement la Syrie. Bien que cela ne signifie pas nécessairement qu’Israël ait réellement l’intention de prendre pour cible l’un ou l’autre de ces pays dans un avenir proche, il s’agit certainement du type de langage qui souvent précède des opérations militaires israéliennes.".
    http://www.alterinfo.net/La-guerre-qui-vient_a42314.html 


    (15)
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10666  Les vrais enjeux de l'intervention canadienne en Afghanistan  


    (16)
    http://contreinfo.info/rubrique.php3?id_rubrique=42 


    (17)
    http://chiron.over-blog.org/article-otan-une-menace-assez-serieuse-pour-la-russie-patrouchev-44607354.html , et
    http://fonzibrain.wordpress.com/2010/02/08/doctrine-militaire-moscou-craint-avant-tout-lotan/  : Le président russe Dmitri Medvedev a validé hier une nouvelle doctrine militaire qui place l’OTAN en tête des menaces pesant sur la sécurité de la Russie. Le texte de la doctrine, publié sur le site du Kremlin, place au premier rang des «principaux dangers militaires extérieurs» le fait que l’OTAN cherche à «mondialiser ses fonctions, en violation des normes du droit international». Le document dénonce aussi le rapprochement des frontières russes «de l’infrastructure militaire des pays membres de l’OTAN, notamment par la voie de l’élargissement du bloc».. Et aussi : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-la-doctrine-imperiale-des-etats-unis-en-europe-44509161.html : Hillary a réitéré vouloir préserver l'efficacité de l'article 5 du traité de l'OTAN : « une attaque contre l'un est une attaque contre tous ». (..) Répondant à un intervenant (le général Perruche), elle a estimé ainsi qu'une « coopération étroite et plus complémentaire entre l'UE et l'OTAN est dans tous nos intérêts pour essayer de forger des politiques communes : le politique, économique, développement et juridique du coté de l'UE, et principalement la sécurité du coté de l'OTAN ».


    (18) "...une identité commune ne semble pouvoir se forger que dans le fer, le feu et le sang, que dans l’opposition à l’autre. Bientôt la gentille Union européenne qui nous rend si forts passera des appels d’offre pour chercher le meilleur ennemi commun : le Russe ? Ennuyeux, ils ont des armes atomiques, ça pourrait mal tourner. Le chinois ? Pareil mais en pire, et en plus pour le moment le Chinois tient la tutelle américaine entre ses mains, à travers un gros matelas de t-bonds. L’Arabe et le musulman ? Parfait !
    http://www.alterinfo.net/Il-nous-faudrait-une-bonne-guerre-pour-construire-l-Europe-La-lettre-volee_a42306.html 


    (19)
    http://www.alterinfo.net/Perez-L-Iran-cherche-a-prendre-le-controle-du-Moyen-Orient_a41922.html, http://www.alterinfo.net/Netanyahu-et-Merkel-se-reunissent-pour-discuter-de-l-Iran_a41567.html 


    (20)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/proche_moyenorient/20100208.OBS6186/liran_cherche_a_gagner_du_temps_estime_kouchner.html  


    (21)
    http://r-sistons.over-blog.com/article-debat-identite-nationale-choc-de-civilisations-guerre-mondiale-tout-est-lie-44305429.html 

     

     


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  • Réponse à Arte, Marianne, au Figaro et plus généralement à toute la presse aux ordres (Zeynel Cekici)


    Dans le texte publié la veille du reportage, j’invitais vivement les lecteurs d’Alter Info à regarder (avec les précautions d’usage) ce qui devait être un cas d’école. Un flagrant délit de propagande ratée, une volonté affichée de dénigrer. La malhonnêteté du réalisateur, Ted Anspach et du présentateur/producteur, Daniel Leconte n’est plus à prouver. Ceux-là mêmes qui s’enorgueillissaient d’avoir la prétention d’informer les Français, de les mettre en garde contre les dérives du Net, nous ont donné une belle leçon d’objectivité et de neutralité. Pour finir, la montagne a accouché d’une souris !


    Zeynel Cekici
    Mercredi 17 Février 2010

    Réponse à Arte, Marianne, au Figaro et plus généralement à toute la presse aux ordres (Zeynel Cekici)
    Arte ou la tentation de la catin


    Il est connu que les titres et les sujets racoleurs sont l’apanage des medias en mal d’audience et en quête de nouveaux ‘’marchés’’. Alors qu’Arte revendique outrancièrement sa particularité culturelle et veut se distinguer des télés poubelles, sa postulée singularité flirte allègrement avec les tréfonds de l’abjection et de l’immondice.


    Titre accrocheur pour sujet racoleur


    Nul besoin de faire état du délabrement des médias marchands et du délitement de la presse aux ordres. Ils le démontrent tous les jours par le traitement biaisé de l’actualité en écartant systématiquement les sujets importants. Puisque les médias ont fait le choix, pour certains contraints, de faire l’apologie du sionisme et de diaboliser tous ses opposants, il faut aussi qu’à un moment ou à un autre, ils en assument les conséquences.

    Leur sémantique étant réduite maintenant à une peau de chagrin, parce que vide, creuse et sans constance aucune, il ne reste plus que la stratégie des lâches : Instiller la peur, imposer le chantage aux sentiments, jouer avec les émotions des gens en les instrumentalisant sans pudeur, se répandre en pleurnicheries et/ou en accusations.

    Toutes ces postures commencent à lasser et semblent devenir bien futiles. Les citoyens semblent opérer un changement de paradigme. L’opinion ne s’émeut plus des perpétuelles litanies et des lamentations, cela expliquerait l’excitation et l’état nerveux des adeptes du sionisme.



    Arte a voulu faire d’une pierre deux coups ; c’est une pratique sioniste connue. A l’instar d’une vieille catin drapée de toutes les vertus et sans scrupule, elle a trompé son public de manière éhontée. Pour une chaîne publique à audience relativement faible, augmenter sa part de redevance, impôt payé par les Français, pour les duper ensuite avec la propagande nauséeuse est une crapulerie que les téléspectateurs auront du mal à pardonner. Les gens sont moins stupides que peuvent le penser cette clique. Les propos ou/et les suggestions qui transpirent tellement la haine et le mépris révèlent en réalité les sentiments de haine et de mépris qu’ils nourrissent en eux. Ces décérébrés accusent Alter Info, de ce qu’ils sont en réalité ; de vulgaires propagandistes au service d’Israël.

    Comble de l’hypocrisie, ils cherchent à dissimuler leur propre racisme en accusant l’autre de tous les maux qui les habitent. Tellement obscurcis par l’abjection de leurs pensées perverses qu’ils ne voient même plus qu’ils sont devenus les dindons de la farce et ont renforcé ce qu’ils pensaient détruire.



    Une sémantique sioniste usée jusqu’à la moelle


    Tous ceux qui ne cèdent pas à leurs odieux chantages et/ou intimidations sont, soient des vilains antisémites ou des méchants islamistes, qu’il faut éradiquer pour la sauvegarde du monde libre ! La sémantique sioniste ne trompe plus que ses adeptes fanatiques. Il est inutile de vouloir convaincre des individus sans dignité, de leur rappeler combien ils sont égarés.



    Je veux exprimer ici ma satisfaction et remercier nos lecteurs avertis pour avoir fait preuve de tant de discernement, d’avoir su porter un regard critique à cette propagande éculée. Je veux aussi éclaircir quelques points volontairement présentés de manière biaisée, ne serait-ce que par respect pour les nouveaux lecteurs de ce site.  L’objectif premier de ce pseudo-reportage n’a pas échappé aux esprits critiques et sains : nous discréditer en instillant le doute et la suspicion par les procédés habituels de la propagande.  Dans mon texte publié la veille de la diffusion, j’expliquais déjà en détail leur modus operandi. Malgré leur acharnement infructueux, depuis la première diffusion, nous sommes submergés de propositions, de demandes de collaboration et de soutien comme jamais. Comme je le préconisais dans l’article, leur machination se retourne déjà contre eux. Des milliers de nouveaux lecteurs qui semblent apprécier notre site viennent de le découvrir grâce à ce docu-propagande ; donc merci Arte !

    Quelques minutes sur des heures de tournage (près de dix heures)

    L’essentiel du tournage portait sur les médias, la Palestine, le sionisme, l’économie et bien d’autres sujets que nous traitons habituellement sur le site. Connaissant Daniel Leconte depuis des années et sachant Anspach à ses ordres, je feins le naïf (à malin, malin et demi). J’avais volontairement dénigré son patron et dénoncé avec virulence leurs méthodes et leurs abjects procédés, ne serait-ce que pour voir sa réaction.  Il a bien fait mine d’ignorer mes critiques, mais les regards de détresse entre lui et son acolyte caméraman en disaient long. A chaque instant, il a tenté niaisement de m’amener là où il le souhaitait, mais à chaque fois, j’ai retourné la situation en sa défaveur. Il est donc normal, qu’il n’ait plus grand chose à montrer des heures de tournage, si ce n’est ce montage grossier. Je lui ai inlassablement rappelé sa responsabilité, ainsi que celle de ses collègues journalistes soumis ou adeptes invétérés du sionisme. Qu’ils trahissaient leur mission première, celle d’informer leurs concitoyens et de les prévenir des crises socio-économiques, etc. S’il faisait preuve d’un peu d’honnêteté, il ne pourrait nier que mes propos portaient sur tout ce dont pourquoi je lutte depuis des années. Connaissant parfaitement leur mode de pensée et leur psychologie malsaine, Daniel Leconte et son pantin auraient bien eu du mal à me prendre en défaut. A part diffuser quelques extraits bien choisis pour m’accuser ou laisser entendre les pires insanités (antisémitisme, islamisme), ils n’ont rien démontré du tout. Pis encore, ce reportage me donnera peut-être l’occasion de renverser la situation. En effet, Me Lilti, l’avocat de UEJF (principale sous-officine du CRIF à l’origine de nos déboires judicaires) a explicitement accusé Alter Info de « financement occulte ».



    Cette fois-ci, j’ai l’intention de porter plainte pour diffamation et ne plus laisser des dégénérés dire tout et n’importe quoi à mon endroit. Je souhaite bon courage aux sionistes pour prouver la moindre source occulte dans la gestion de notre site ou de notre agence de presse ! Dans un procès pour diffamation, ce sera à eux de prouver leurs affirmations (la charge de la preuve). Ces aliénés n’arrivent plus à faire la part du réel et de ce qui sort de leur esprit malade.  Ce sont des névrosés pour les plus sains, et des psychotiques dans leur grande majorité. A moins d’avoir une preuve factuelle, comment un avocat digne de ce nom, peut-il allègrement piétiner le droit en portant une accusation diffamante aussi grave, et qui plus est devant une caméra ? Le sionisme l’aurait-il rendu ahuri au point de ne plus se rendre compte de sa déficience mentale ?


    J’étudie en ce moment les possibilités juridiques afin de renverser la donne, faire changer de camp la crainte et la peur qu’ils distillent. Je veux rompre avec cette atmosphère toxique, soulever cette chape de plomb qu’ils font peser sur toutes les consciences.

    Donc pour ces racistes islamophobes, je serais ...
      Un vilain antisémite ?

    Antisémitisme
    est une expression plus que galvaudée et antinomique avec le racisme antijuif qu’elle est censée définir et que je condamne évidemment. Si ce vocable exprime l’antijudaïsme dans le sens anti-israélite, ce sentiment est contraire à mes convictions religieuses et je ne crois pas devoir me justifier plus que je ne l’ai déjà fait sur cette question. Ceci relevant de la liberté de croyance pure et simple. Cependant, je revendique mon antisionisme que je n’ai d’ailleurs jamais dissimulé. Mes convictions politiques sont discutables et critiquables. Toutes les opinions personnelles, quelles soient politiques ou idéologiques méritent la critique, mais dans le cadre d’un débat contradictoire. Affronter les idées dans un débat équilibré, poser les arguments et les confronter ne sont pas des pratiques que je crains à l’inverse de nos médias prostitués. Ils préfèrent jouer avec l’émotion et les sentiments de leurs téléspectateurs. Contrairement à eux, j’ai le courage de mes convictions et suffisamment de maturité intellectuelle et d’arguments pour les étayer ; je ne crains donc ni la critique ni le débat.

    Un affreux ‘’islamiste’’ ?

    ''Islamiste'' est un néologisme propagandiste de pure confection sioniste et utilisé à dessein criminel. C’est un slogan, une diversion, un leurre. ‘’Islamiste’’ contre ‘’monde libre’’ ; dichotomie sioniste dans l’agenda du ‘’clash des civilisations’’. La lecture eschatologique sioniste du « diviser pour régner ». Les adeptes du clash des civilisations sont les victimes d’un délire messianique : la venue du Machiah. Depuis le 11 septembre 2001, les sionistes ont relancé leur projet démentiel (en sommeil) du Grand Israël.  Si dénoncer ce projet dément est être antisémite, oui alors je le confesse, je suis un « gros », mais alors un très « gros » antisémite ! Si combattre ce projet criminel fait de moi un méchant islamiste, alors oui, je suis un très vilain islamiste !

    Est-ce un crime d’être musulman ?


    Je suis certes musulman, sans en faire constamment état, je ne l’ai jamais dissimulé aussi, à lire ma profession de foi rédigée en 2007 
    :‘’Le meilleur des combats est de prononcer une parole de vérité face à un despote’’. Je pense avoir une lecture apaisée de ma religion, sans conflit ni interne, ni externe et surtout sans contradiction avec ma foi. Si par ‘’islamiste’’ ils m’accusent d’être un pratiquant assidu, ce que j’aspire à être, bien que mon oisiveté et ma paresse m’empêchent de le devenir. Je ne suis qu’un piètre adepte de cette religion, donc un très mauvais défenseur. Si par ‘’islamiste’’, ils pensaient à fondamentaliste, extrémiste et par extension à terroriste, ma lutte est justement engagée contre tous les extrêmes, mais cela, ils le savent très bien aussi.

    Vous aurez donc compris que ce mot ne veut rien dire, si ce n’est porter une accusation fourretout qui permet aux islamophobes de s’exprimer librement, à ces fumistes décomplexés d’étaler leur haine en toute impunité. Pour rappel, l’islamophobie n’est pas une opinion mais un délit qui relève du pénal, au même titre que tous les racismes y compris l’antisémitisme. Combien de racistes islamophobes, qui le revendiquent fièrement auraient été condamnés en France ?


    Il est temps de réduire la capacité de nuisance des médias dominants aux ordres qui n’ont comme mission, que de nous divertir pour mieux nous égarer, de nous détourner de la réalité, de nous écarter des sujets fondamentaux. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités


    http://www.alterinfo.net/Reponse-a-Arte,-Mariane,-Figaro-et-plus-generalement-a-toute-la-presse-aux-ordres-Zeynel-Cekici_a42626.html?preaction=nl&id=10801444&idnl=63578&

     





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  • La Première Guerre mondiale des mots - "Main basse sur l’info" sur ARTE : feu sur les "théories du complot"!


    AUTEUR: Wahrheiten.org

    Traduit par Michèle Mialane. Édité par Fausto Giudice

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    Wahrheiten.org
    Mardi 16 Février 2010

    La Première Guerre mondiale des mots - "Main basse sur l’info" sur ARTE : feu sur les "théories du complot"!

    Le 9 février 2010 Arte a diffusé une émission intitulée « Main basse sur l’info ».

    Il s’agissait naturellement des blogueurs et des médias tenus par des internautes indépendants et non des médias dominants. Pouvait-il en être autrement ?
    Le regard critique porté par les blogueurs de la Toile, souvent à contre-courant des médias grand public trouve-t-il désormais tant d’écho que la pensée dominante doive lui apporter des « correctifs » ?

    C’est en tout cas l’impression qu’on pourrait avoir en regardant la première partie du reportage d’Arte, le film « Les effroyables imposteurs  ». L’émission sera rediffusée le 12 février à 10h30 sur Arte - pour ceux qui ont encore une télé et contribuent par leurs redevances audiovisuelles à financer ces délires.

    Arte a rendu visite « à l’hebdomadaire qui combat en première ligne les théories du complot » : le Spiegel-Online. On demandait à son rédacteur en chef, Rüdiger Ditz, si la grande confiance dont jouissent les médias traditionnels au sein de la population pouvait freiner l’essor de ce journalisme alternatif.

    Il répondait :«  Je le croirais volontiers.En effet, la confiance en l’indépendance du journalisme est, je crois, très profondément enracinée en Allemagne. »

    Comme il a raison ! La confiance est très profondément enracinée. Mais l’indépendance, elle, doit très clairement être mise en question. Affirmer qu’elle existe est une très mauvaise blague. Peut-être que les médias ont été un jour réellement indépendants, mais cette  époque est révolue depuis plusieurs décennies. La confiance, elle, est restée.  Pourquoi donc au juste ?

    Ditz poursuivait :« ... on n’a donc pas un besoin (entre guillemets) si absolu de cette blogosphère. »

    Que pouvait-il bien vouloir dire ? Peut-être que les médias en général et le Spiegel en particulier aimeraient bien être débarrassés des blogueurs ? Les chiffres sont intéressants. Selon Arte la RFA ne compte que 300 000 blogs, contre environ 2 millions en France.

    La voix off aura elle aussi une position très claire dans la suite de l’émission :« C’est par les blogs que les rumeurs et théories du complot se répandent le mieux.»En va-t-il autrement pour le  Spiegel et Cie ? Qui répand depuis plus de 20 ans la rumeur selon laquelle la terre se réchauffe à cause du CO2 produit par les activités humaines ? (1)

    Ditz parle de « journalisme participatif ». Il veut dire par là que les lecteurs peuvent être eux aussi acteurs des médias en proposant des informations, voire des articles personnels qui seront ensuite remaniés et publiés. Ce serait un critère important pour expliquer la grande visibilité de la blogosphère en RFA.

    C’est exact : cette participation du lecteur, la baisse du seuil d’inhibition pour donner son opinion ne s’est vraiment révélée que grâce aux blogs. À l’époque des médias papier, le lecteur pouvait, au mieux, participer par le Courrier des lecteurs ; on ne pouvait coller autant à l’actualité ni s’exprimer autant.

    La plupart des blogs et quelques magazines de la pensée dominante autorisent maintenant des commentaires directs de leurs articles. Il n’est pas rare de constater à quel point l’opinion des lecteurs diffère aussi bien de celle des blogueurs que de celle des médias établis, ni de découvrir des erreurs évidentes.Ceci représente un véritable danger pour la pensée dominante «indépendante», car il devient  de plus en plus difficile d’influencer l’opinion et de la manipuler.

    La confiance se perd, lentement mais sûrement.

    On commence à s’amuser quand le chef du projet français de journalisme participatif
    Le Post est confronté, sous l’œil  de la caméra, à des articles parus sur sa plate-forme et un peu pénibles pour lui, qui les a prétendument vérifiés de très près avant de les publier. Mais voyez vous-même. C’est superbe, en particulier ses efforts ridicules pour s’en tirer. On peut se demander qui commande ici ?

    Arte s’obstine à affirmer que ce processus est dangereux. Ah bon, personne ne doit donc publier quelque chose qui n’a pas été vérifié par les médias établis - en un mot : censurés- sous peine de voir le pays « inondé de théories du complot » ? Bravo, Arte, vous vous êtes trahis.

    Il ne manque plus guère que d’assimiler le «journalisme citoyen» au terrorisme. Ce n’est certes pas dit de cette façon, mais on s’attend à chaque instant à en arriver là et le mouton de Panurge moyen l’a sûrement compris ainsi. Pauvres de nous !

    Zeynel Cekici, le responsable d’
    Alter Info, une plate-forme française de publication indépendante, subit une attaque en règle de la part des journalistes d’Arte. Voici ses réponses :« Je ne crois pas que la presse est plus libre en France qu’en Iran ou en Russie. Dans ces pays les journalistes ont peut-être davantage peur du gouvernement et suivent davantage la ligne gouvernementale.Mais croyez-vous vraiment qu’il en va autrement en France ? Seules les méthodes changent. Bon, d’accord, la pression sur nos journalistes n’est pas aussi forte- mais s’ils veulent garder leur travail, ils ne peuvent pas tout dire. »

    Ceciki a été traduit en justice, en France, pour incitation à la haine raciale - ça se fait ailleurs aussi. Un risque que courront peut-être bientôt tous les publicistes indépendants ? Non, celui qui continue à relayer sagement  la pensée dominante n’a rien à craindre.

    Préparons-nous à des temps difficiles, car plus les «conspirationnistes du blog» attireront l’attention, plus la contre-attaque se durcira. Il est des pouvoirs avec lesquels il ne faut pas plaisanter, surtout quand ils se sentent effectivement de plus en plus mis en question.

    Aussi longtemps que la justice pourra jouer ce jeu, elle ne se privera pas d’être très dure. C’est ce que dit l’avocat de la partie civile opposée à Ceciki. C’est exactement la même chose en RFA, car la démocratie n’est plus qu’un mot, une théorie jamais appliquée, qu’on veut nous faire prendre pour la réalité.

    Cette émission d’Arte est un scandale. Mais comme le disait si bien le Mahatma Gandhi :« D’abord ils t’ignorent, puis ils se moquent de toi, ensuite ils te combattent et à la fin tu l’emportes. »

    De toute évidence on n’en est plus à ignorer ni à se moquer, la guerre est déclarée. Mais à la fin c’est la vérité qui triomphera et elle seule. Que cela convienne ou non aux puissants officiels et officieux de notre monde. Et même les médias les plus experts en manipulation et information unilatérale  n’y pourront rien changer. Dieu merci !

    (1) Je me garderai de prétendre que le réchauffement climatique est une rumeur, même si bien d’autres dangers, dont on ne parle pas, nous menacent. [NdT]

     



    Pour lire d'autres articles de cette Première guerre mondiale des mots, cliquez ici 

    La Première guerre mondiale des mots est une initiative de Palestine Think Tank et Tlaxcala.

    Les auteurs souhaitant y participer peuvent envoyer leurs contributions à 
    contact@palestinethinktank.com et à tlaxcala@tlaxcala.es.


    Source : Wahrheiten.org  - Mainstream macht mobil gegen “Verschwörungstheorien” im Internet

    Article original publié le 11/2/2010

    Sur l’auteur

    Michèle Mialane et Fausto Giudice sont membres de
    Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, la traductrice, le réviseur et la source.

    URL de cet article sur Tlaxcala :
    http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10006&lg=fr

    http://www.alterinfo.net/La-Premiere-Guerre-mondiale-des-mots-Main-basse-sur-l-info-sur-ARTE-feu-sur-les-theories-du-complot-!_a42728.html




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  • http://survie.org/local/cache-gd2/5cedcab8442003993ba58e17d23c91de.jpgLa Françafrique, 50 ans déjà...
    16 février 2010 par Survie

    « La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française en Afrique avec des alliés africains... »

    François-Xavier Verschave

    Avertissement préalable : De la désinformation...

    La politique africaine de la France relève du domaine réservé du chef de l’État. Elle échappe donc dans une très large mesure à tout contrôle démocratique, que celui-ci émane du parlement, de la presse, voire même de la Justice (voir argumentaire n°10). Le résultat, c’est que la réalité de la Françafrique, c’est à dire des liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines (mais malheureusement pas seulement), paraît tout à fait incroyable tant elle est en décalage, et même en opposition totale, avec l’image que les médias donnent généralement de l’action généreuse de la France sur le continent africain.

    Pourtant, les investigations aussi importantes que minutieuses menées durant plus de dix ans par François-Xavier Verschave, puis par ses continuateurs, ont permis de dresser un début de cartographie de cet univers occulte où se mêlent quête du pouvoir, prédation économique et trafics en tout genre, et leur corolaires que sont la violence et la misère qui frappent les populations africaines. Ces travaux, compilés en différents ouvrages cumulant plusieurs milliers de pages, ont subi par deux fois l’épreuve d’une justice française pourtant peu encline à faire la lumière sur ces affaires qui impliquent les plus hauts personnages des États (Français et Africains). Malgré tout, face au foisonnement de documents versés et au nombre de témoignages recueillis, la justice n’a pu que reconnaître, pour reprendre les termes du jugement, « l’importance des sujets évoqués, mais aussi le sérieux des investigations effectuées ». Celle-ci a donc admis que « malgré la vigueur des attaques, il n’apparaît pas que la démarche de François-Xavier Verschave soit critiquable. » Pourtant, en dépit de cette caution judiciaire, ces travaux sont restés très largement dans l’ombre, superbement ignorés par les médias, à quelques rares et marginales exceptions près...

    Aux origines de la Françafrique : une décolonisation de façade

    Pour comprendre le système de la Françafrique, il faut remonter à ses origines. A son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle se voit contraint par le mouvement de l’histoire et les pressions internationales à accorder officiellement leur indépendance aux anciennes colonies subsahariennes de la France. Mais dans le même temps, il charge son fidèle homme de l’ombre Jacques Foccart de faire l’inverse, c’est-à-dire de maintenir la dépendance de fait. C’est le point de départ de la Françafrique : d’un coté une légalité internationale proclamée haut et fort, les indépendances, mais de l’autre la mise en place de mécanismes perpétuant la dépendance, et donc forcément illégaux puisqu’en contradiction avec l’indépendance reconnue en droit.

    Ce choix s’explique essentiellement par quatre raisons :

    • le maintien du « rang » international de la France avec un poids décisionnel important à l’ONU, ce qui ne peut être garanti que par des États clients, alliés indéfectibles de la France qui s’alignent automatiquement sur ses positions ;
    • l’accès garanti aux matières premières stratégiques et/ou très rentables (pétrole, uranium, bois etc.) ;
    • le financement occulte mais à grande échelle de la vie politique française (d’abord du parti gaulliste, puis de tous les grands partis français), à travers les détournements de l’aide et des rentes des matières premières ;
    • le rôle de la France comme « sous-traitante » des États-Unis pour contenir l’expansion communiste sur le continent africain dans un contexte de guerre froide.

    Les mécanismes systémiques de la domination néo-coloniale

    Pour remplir ces différents objectifs, la domination néo-coloniale de la France s’appuie sur un véritable système intégré sur tous les plans : politique, militaire et policier, et bien sûr économique.

    Soumission politique contre enrichissement personnel

    Comment ce système occulte de domination s’est-il mis en place ? D’abord par l’installation quasi-systématique de chefs d’États « amis de la France », que l’on pourrait qualifier, pour reprendre les termes de François-Xavier Verschave, de « gouverneurs à la peau noire », ce qui permet de donner une illusion d’indépendance. L’exemple le plus flagrant est sans doute celui du gabonais Omar Bongo, pilier historique de la Françafrique, qui a reconnu être issu des services secrets français.

    Différentes méthodes sont utilisées pour arriver à ces fins. D’abord, la violence extrême, comme ce fut le cas au Cameroun où le populaire mouvement indépendantiste de l’UPC, mené par Ruben Um Nyobé, a été littéralement écrasé dans un bain de sang par la France et ses alliés locaux, provoquant entre 1957 et 1970 entre cent et quatre cent mille morts, selon les estimations. Dans d’autres cas, quand la population était parvenue à se doter de leaders éclairés et élus, on a procédé par l’assassinat pur et simple des dirigeants. Ce fut notamment le cas au Togo où Sylvanus Olympio fut froidement assassiné par un quarteron d’officiers franco-togolais fraîchement débarqué des guerres coloniales indochinoises et algériennes, parmi lesquels se trouvait Etienne Eyadéma. Celui-ci prendra par la suite la tête du pays, instaurant une dictature militaire impitoyable durant près de quarante ans, avant d’être remplacé à sa mort par son fils Faure Gnassingbé. On peut également signaler la mort pour le moins suspecte du prometteur dirigeant Centrafricain Boganda et enfin, quelques années plus tard, le cas de Thomas Sankara, leader charismatique du Burkina-Faso qui fut renversé et assassiné par l’actuel chef d’État burkinabé Blaise Compaoré, avec le soutien de la France (et l’appui de l’indéfectible Félix Houphouët-Boigny).

    Dernière méthode, la fraude électorale massive qui a permis d’écarter systématiquement tout candidat issu des aspirations des peuples concernés, pour installer des dirigeants dévoués à la cause française. A l’exception de la Guinée de Sékou Touré, coupable d’avoir osé dire « non » à De Gaulle en 1958, et épisodiquement, de quelques pays trop pauvres en ressources pour exciter les appétits français comme le Mali, ou le Niger (jusqu’à la découverte de l’ampleur de ses réserves d’uranium), aucune ancienne colonie africaine de la France n’a échappé à ces coups d’États électoraux soutenus, voire fomentés par la France.

    Avant d’examiner les mécanismes de prédation économique qui justifient cette ingérence politique, une question s’impose : comment ces « gouverneurs noirs » ont-ils pu accepter un tel marché, hypothéquant pour des décennies le développement de leur pays et le bien-être de leurs populations ? La réponse est pourtant simple, c’est l’appât du gain. Les termes du marché implicite passé par la France avec ces potentats locaux consistait tout simplement à dire « laissez-nous décider de la conduite des affaires du pays, et en échange de votre silence et de votre soutien, servez-vous à volonté dans les caisses de l’État ». Et les intéressés (au premier rang desquels les Eyadéma, Mobutu, Moussa Traoré, etc.) ne se sont pas fait prier, constituant parfois des fortunes considérables égalant la dette extérieure de leurs pays ! On notera au passage que ce marché digne de Faust a eu des conséquence terribles sur l’ensemble des sociétés concernées, cette logique de corruption à outrance ayant nécessairement perfusé par capillarité descendante à tous les niveaux de l’administration, et de la sphère économique dans son ensemble...

    La domination militaire et l’appui aux États policiers

    Sur le plan militaire, la domination est également flagrante. Elle passe bien sûr par la présence de bases militaires sur le continent africain, aujourd’hui au nombre de trois (Sénégal, Gabon et Djibouti) depuis la fermeture de la base de Centrafrique, et la transformation de celle de Côte d’Ivoire en statut d’opération extérieure, auxquelles il faut ajouter la présence militaire au Tchad, sous statut d’opération extérieure provisoire depuis... 1986. Si le nombre de soldats français présents de manière permanente sur le sol africain a fortement diminué depuis les années 1960, il faut noter que cette réduction s’est accompagnée d’un accroissement constant des moyens de projection depuis la métropole, et qu’il reste tout de même à l’heure actuelle environ 6000 soldats français prépositionnés dans les bases permanentes auxquels il faut ajouter de 3000 à 5000 soldats présents dans le cadre d’opérations extérieures ainsi qu’une présence maritime permanente dans le Golfe de Guinée (affectée à la surveillance des champs pétrolifères).

    Les accords de défense constituent l’autre instrument de la domination militaire. Ces accords de défense, garantissant le soutien français en cas de menace extérieure et intérieure, lient officiellement huit pays africains à la France, mais ils s’accompagnent de toute une série d’accords plus ou moins secrets d’assistance technique et de coopération militaire. Le corollaire de cette coopération est bien sûr la vente d’armes pour laquelle la France se classe encore au 3e ou au 4e rang mondial selon les années.

    A tout cela s’ajoute la domination militaro-policière qui s’exerce à travers toute une série d’officines publiques et privées, l’envoi de mercenaires parfois mandatés et équipés par la France, et la fourniture d’agents et de matériel de sécurité visant à former et à équiper des polices politiques comptant parmi les plus violentes du monde et qui s’illustrent régulièrement dans la répression sanglante de toute velléité d’opposition. Ces pratiques remontent aux origines de la Françafrique, avec par exemple le recyclage des anciens de l’OAS au service de ces polices politiques africaines, qui sont à leur tour passées maître dans l’usage de la torture. Dernier exemple en date, la fourniture par un groupe français de 500 000 euros d’équipement pour les forces de sécurité togolaise à l’approche des présidentielles de 2010 dans le cadre d’un «  projet d’appui à la sécurisation des élections ». Les manifestants qui ne manqueront pas de descendre dans la rue pour protester contre la nouvelle mascarade qui s’annonce apprécieront !

    La prédation économique et le pillage des ressources

    L’exploitation des richesse du continent africain était dès l’origine au cœur du projet colonial. Lorsque celui-ci prend fin, l’accès à certaines ressources stratégiques reste une préoccupation majeure pour le général De Gaulle qui affirme dès 1961 : « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons. » Pour remplir cet objectif, le général crée Elf Aquitaine, avec à sa tête un de ses proche issu des services secrets : Pierre Guillaumat. C’est le début de la mise en place du système Elf, qui vise à assurer la mainmise française sur le pétrole et le gaz africain. Cette entreprise ne sera jamais une simple compagnie pétrolière, comme le montre notamment le nombre d’agents secrets qu’elle emploie (jusqu’à 400 !), et comme le démontrera partiellement l’affaire Elf, lorsque celle-ci éclate à la fin des années 90, éclaboussant au passage les plus hauts personnages de la République dont l’ancien ministre et président du Conseil Constitutionnel Roland Dumas, et même le Président de l’époque, François Mitterrand. Pour prendre la mesure de l’ampleur du système Elf, le mieux est encore de citer son ancien dirigeant Loïk Le Floch-Prigent : « il ne se passe rien dans les pays pétroliers, en particulier en Afrique, dont l’origine ne soit pas Elf » [1]. Le groupe était en effet au cœur d’un système de corruption à grande échelle, mêlant entre autres ventes d’armes et financement des partis politiques français, tout cela grâce aux immenses rentes pétrolières détournées des pays producteurs avec la complicité grassement rémunérée de leurs dirigeants.

    Mais si l’action d’Elf est unique par son ampleur, et sa proximité avec les cercles du pouvoir politique et économique en France et en Afrique, ce groupe n’a pas été le seul acteur du pillage des ressources africaines. On peut ainsi mentionner les entreprises métropolitaines que la décolonisation a laissées en position dominante voire monopolistique dans certains pays africains : Compagnie Française de Développement des Textiles (CFDT) sur le coton, Rougier sur le bois, CFAO sur le commerce et la distribution, plantations coloniales de bananes, de café, de cacao etc. A ses géants hérités de la colonisation, s’ajoutent des groupes privés qui s’appuient sur l’Afrique pour se développer de manière extraordinairement rapide comme Bouygues, ou encore Bolloré, dont la boulimie et la diversification accélérée des activités sur le continent (transports, médias, commerce, plantations etc.) laissent penser qu’elle tend à remplacer Elf par son influence sur les affaires franco-africaines. Parmi les piliers de la prédation économique des ressources africaines, on peut encore citer Areva qui exploite d’immenses mines d’uranium dans des conditions écologiques et sanitaires déplorables et qui soutient par la même occasion les dirigeants en place comme le Président Tandja au Niger, auteur d’un récent putsch constitutionnel pour se maintenir au pouvoir au-delà de la limite légale de ses deux mandats. On peut enfin citer Total, qui a absorbé la trop sulfureuse enseigne Elf, ou encore BNP Paribas très implantée dans le secteur stratégique de la banque en Afrique.

    Outre l’action des entreprises, qui bénéficie le plus souvent d’un soutien plus qu’appuyé de la part du pouvoir politique français, l’exploitation économique de l’Afrique est facilitée par des éléments systémiques que sont les accords de coopération économique qui assurent à la France un quasi-monopole d’accès à certaines ressources stratégiques ou particulièrement rentables, et surtout le Franc CFA, véritable camisole contraignant les anciennes colonies africaines à commercer en priorité et dans des conditions préférentielles avec la France, et qui fut également un outil de détournements et de blanchiment massifs. Enfin, les pays africains sont également prisonniers du carcan d’une dette exponentielle, contractée par des dictateurs irresponsables avec l’encouragement bienveillant de Paris, et qui entrave aujourd’hui inexorablement le décollage économique de ces pays.

    Des tentatives avortées d’affranchissement du système

    On comprend donc bien, à travers ces trois piliers, comment la France a rendu impossible le développement et la démocratisation de ses anciennes colonies africaines. Ces États néo-coloniaux n’ont en effet aucun intérêt au développement économique qui, en faisant émerger une classe moyenne, pourrait susciter une contestation du système, et des velléités mal venues de démocratisation. Cependant, la fin de la guerre froide a entraîné malgré tout un vent de démocratisation qui a atteint le continent africain. Mais le système françafricain est parvenu à le contenir par deux moyens redoutables. D’abord, l’instrumentalisation, voire l’invention pure et simple de clivages ethniques permettant de reporter la rancœur populaire envers les dirigeants sur une partie de la population désignée comme l’ennemi intérieur. Cette stratégie du bouc émissaire, ou du « diviser pour mieux régner », vieille comme le monde, a été d’une efficacité redoutable, au point qu’elle a parfois échappé à ses promoteurs et dérivé en guerres civiles, le paroxysme de l’horreur étant atteint avec le génocide des Tutsi au Rwanda en1994. Mais cette stratégie n’a pas été abandonnée, comme on a pu le voir plus récemment avec la Côte d’Ivoire.

    Deuxième moyen tout aussi efficace, quoique globalement moins meurtrier et plus présentable aux yeux de la communauté internationale : la démocratisation de façade. Organisée autour d’un multipartisme créé de toute pièce, sur le modèle du fameux multi-mobutisme, où la plupart des partis « d’opposition » sont en fait des alliés du pouvoir, cette démocratisation décrétée dans son fameux discours de La Baule par le président Mitterrand en 1990, consiste à organiser des élections « libres » dont la régularité est garantie par des observateurs français, ou de l’Organisation Internationale de la Francophonie par exemple.

    En fait, on utilise la prétendue aide à l’organisation d’élections démocratiques pour mieux contrôler celles-ci et mettre en place un système de fraude souvent grossier mais infaillible. Et c’est ainsi que, depuis 1991, les dirigeants illégitimes du Togo, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon ou encore de Djibouti se maintiennent indéfiniment au pouvoir par les urnes, avec l’aval de la France, parfois même suivie par une communauté internationale complice ou frappée de cécité face à l’ampleur des fraudes.

    De la Françafrique à la Mafiafrique

    Le réseau Foccart et ses héritiers

    La Françafrique est à l’origine une histoire de famille, ou en tout cas de réseaux, entre la France et ses anciennes colonies africaines. Son principal instigateur, Jacques Foccart, était ainsi au cœur d’un immense réseau d’influences multiples mêlant les milieux politiques, économiques, mais aussi les milieux militaires, du renseignement et du mercenariat, et enfin des milieux maçonniques (à travers la Grande Loge Nationale Français en particulier) voire sectaires (Rose-Croix etc.). Dès les années 70, Charles Pasqua récupère une partie de ces fameux réseaux Foccart, et les branche sur ses propres réseaux politico-mafieux (en particulier corses). Le tout est mis au service de Chirac, qui récupérera la partie foccartienne à son arrivée à Matignon en 1986. Dans le même temps, Mitterrand crée ses propres réseaux par l’intermédiaire de son fils Jean-Christophe, et de son conseiller Afrique, Guy Penne. A partir de là, les socialistes ne seront plus en reste et rattraperont vite leur retard sur les héritiers du gaullisme auxquels bien des liens de complicité les uniront.

    Mondialisation et Mafiafrique

    Ces réseaux historiques de la Françafrique sont essentiellement basés sur la toute-puissance de la République officielle, et surtout souterraine. Or le phénomène de mondialisation qui s’accélère à la fin des années 90 provoque une libéralisation économique effrénée doublée d’un affaiblissement du pouvoir des États-nations. Dans ce contexte, la Françafrique est contrainte de muter pour se maintenir. La mainmise néo-coloniale de la France sur son pré-carré est menacée ? Qu’à cela ne tienne, la Françafrique historiquement anti-communiste, mais qui affiche également un anti-américanisme de façade, va s’allier aux puissances économiques étrangères, en particulier américaine et russe mais aussi britannique, sud-africaine ou encore israëlienne, pour conserver à tout prix son influence sur le continent. Dans le même temps, elle sort de son pré-carré et tente d’étendre son influence sur des pays non issus de l’empire colonial français comme le Rwanda, ou encore l’Angola.

    Ce dernier pays est l’exemple parfait de la mutation de la Françafrique en Mafiafrique. Déchiré par une guerre civile meurtrière depuis son indépendance en 1975, l’Angola dispose d’immenses réserves pétrolières. Outre le fait qu’on sait désormais de manière certaine que la France et Elf ont longtemps armé les deux camps, afin d’exploiter tranquillement ces ressources, l’affaire de l’Angolagate permet de mettre en lumière cette interpénétration des réseaux internationaux de ventes de pétrole et d’armes (les deux activités les plus soumises à la corruption, et qui nécessitent donc en fait les même « compétences » en termes de finance parallèle et de blanchiment d’argent). En effet, les deux principaux protagonistes de cette affaire sont d’un coté le multimilliardaire russo-franco-israëlien Arcadi Gaydamak, protégé à la fois par les services secrets russes, israëliens et français, et branché sur la mafia russe, et de l’autre l’homme d’affaire Pierre Falcone, lui-même protégé par les services français et la CIA américaine. Drôle d’alliance a priori mais visiblement pas choquante lorsqu’il s’agit d’affaires aussi juteuses et qui nécessitent des protections en aussi haut lieu, comme l’ont récemment montré les déclarations menaçantes de Charles Pasqua à l’encontre de MM. Chirac et De Villepin, à l’issue de sa condamnation à de la prison ferme dans cette affaire.

    Des paradis fiscaux et judiciaires

    De telles pratiques sont rendues possible par l’existence de paradis fiscaux et judiciaires, qui jouent un rôle central dans les malversations françafricaines en général, et dans ce type d’affaires mafiafricaines en particulier. En effet, on estime à l’heure actuelle que les plus grandes banques françaises auraient la moitié de leurs comptes extérieurs dans des paradis fiscaux, et que la moitié des transactions financières mondiales passeraient par ces trous noirs de la finance.

    Les principales caractéristiques de ces paradis fiscaux et judiciaires sont une fiscalité très faible, voire inexistante, mais aussi un secret bancaire et une immunité judiciaire quasi absolus, permettant aux grands corrupteurs, trafiquants d’armes et autres mafieux françafricains d’échapper aux poursuites judiciaires, même à l’échelle internationale, et de poursuivre en toute impunité leurs activités criminelles.

    Au-delà des affaires et des trafics françafricains, ces paradis fiscaux posent un problème majeur vis-à-vis de notre modèle de développement, et de ce qu’on peut appeler l’élaboration des biens publics mondiaux (santé, éducation, protection sociale, mais aussi environnement etc.). En effet, ce modèle de développement, que nous avons suivi avec plus ou moins de succès jusqu’à sa remise en cause par les tenants de l’idéologie néolibérale, est essentiellement basé sur les prélèvements obligatoires, à savoir les impôts.

    Or dans un contexte de mondialisation accrue, les paradis fiscaux menacent ce principe même de prélèvement obligatoire en offrant une échappatoire totale aux plus informés, qui sont également les plus fortunés. Comme le disait François-Xavier Verschave, « si aujourd’hui tout les particuliers fortunés reçoivent quotidiennement des mails ou des fax leur expliquant comment ne pas payer d’impôts ; si les plus grandes entreprises se voient également expliquer tout les jours comment ne pas payer l’impôt, il n’y aura plus que les pauvres et les imbéciles pour payer leurs impôts, ce qui ne fera pas lourd. Les paradis fiscaux servent à détruire le fisc, à avoir un taux d’impôt zéro. S’il y a un taux d’impôt égal à zéro, adieu éducation, santé etc. » [2]. En bref, les paradis fiscaux sont non seulement un instrument vital pour les activités illégales de la Françafrique, mais ils sont plus largement une menace grave pour notre modèle de développement, et de manière plus certaine encore pour les perspectives de développement des pays africains.

    La Françafrique, 50 ans... et toutes ses dents !

    Les mutations de la Françafrique évoquées plus haut ont donné l’occasion à certains, au premier rang desquels les piliers de la Françafrique eux-mêmes, d’annoncer régulièrement et de façon péremptoire la fin, ou la mort de la Françafrique. Ne nous y trompons pas, si la Mafiafrique est devenue une réalité, les principales caractéristiques de la Françafrique traditionnelle que sont la soumission politique à travers la corruption des dirigeants, la domination militaire à travers la présence officielle et officieuse de forces armées sur le terrain, et surtout la prédation économique à travers l’action des grands groupes français, sont plus que jamais d’actualité. Certes, les parrains historiques des réseaux ont peu à peu disparu de la scène françafricaine, avec la mort de Foccart en 1997 et la relative mise à l’écart des réseaux Chirac éclaboussés par un certain nombre d’affaires politico-financières depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy.

    Mais les logiques classiques sont toujours à l’œuvre, comme l’a démontré l’absence totale de rupture dans la politique africaine de la France, malgré des déclarations fracassantes du candidat Sarkozy sur le sujet. La nomination d’un secrétaire d’Etat à la Coopération un peu trop véhément, désireux de « signer l’acte de décès de la Françafrique » n’a pas plu du tout aux parrains Bongo, Sassou Nguesso et consorts, qui ont immédiatement réclamé (et obtenu !) son déclassement, officialisant ainsi la poursuite d’une politique africaine irresponsable et complaisante à l’égard des dictateurs. Son remplaçant Alain Joyandet martèle depuis son discours d’entrepreneur, insistant sur la nécessité pour la France de « défendre ses parts de marché » en Afrique, notamment face à l’avancée de la Chine sur le continent, volontiers montrée du doigt pour réveiller le patriotisme économique français, et justifier le maintien des positions économiques privilégiées de la France en Afrique.

    En outre, la remise par Nicolas Sarkozy lui-même de la légion d’honneur à l’avocat Robert Bourgi, héritier de Foccart qui s’affirme actuellement comme le nouvel homme de l’ombre de la politique franco-africaine, a de quoi préoccuper, tout comme la validation française des putschs électoraux ou constitutionnels du Mauritanien Abdel Aziz, du Gabonais Ali Bongo (fils et héritier d’Omar) et du Nigérien Mamadou Tandja. Finalement, malgré les discours volontaristes de rupture, rien n’a changé, comme le montre également la montée contestataire que provoque en Afrique le projet de « célébration concertée » du cinquantenaire de l’indépendance des anciennes colonies africaines de la France...

    Rien ou presque, car il faut malheureusement souligner une évolution entrevue plus haut avec l’avènement de la Mafiafrique. Si la collusion entre pouvoir politique et puissance économique est restée aussi forte qu’aux plus belles heures de la Françafrique, il semble que le contexte de mondialisation dérégulée ait provoqué une certaine inversion des rapports de force au profit du pouvoir économique des grands groupes. Si Elf pouvait être considéré par le passé comme le bras économique de l’État français en Afrique, la situation paraît s’être inversée, et l’on voit aujourd’hui la diplomatie française essentiellement préoccupée par la défense tous azimuts des intérêts des entreprises française sur le continent africain.

    Les Areva, Bouygues, Total et Bolloré semblent désormais être devenus les principaux instigateurs de la politique africaine de la France, ce qui laisse peu d’espoir quant à une éventuelle normalisation des relations, et quant aux perspectives de décollage économique et de démocratisation des pays africains...

    [1] « Confession » de Loïk Le Floch-Prigent, 12/12/1996

    [2] François-Xavier Verschave, De la Françafrique à la Mafiafrique, Tribord, 2004, p.46.

     

    La Françafrique, 50 ans déjà... - Survie France


    http://www.marcfievet.com/article-la-politique-africaine-de-la-france-releve-du-domaine-reserve-du-chef-de-l-etat-45038967.html



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  • Blocus de Gaza : un crime contre l’humanité


    Posté par Roland. Auteur : Ziad Medoukh - Source :
    CAPJPO-EuroPalestine

    Blocus de GazaZiad Medoukh, professeur de Français à Gaza tire la sonnette d’alarme. Le manque d’électricité lié au siège israélien, dont se rendent complices nos gouvernement, est en train de faire de nombreuses victimes que personne ne comptabilise !



    Auteur : Ziad Medoukh - Source : CAPJPO-EuroPalestine


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10901

    "Les coupures permanentes d’électricité pèsent lourdement sur la vie des Gazaouis

    La situation actuelle dans la bande de Gaza est dramatique à tous les niveaux :

    Blocus, fermeture des frontières, difficultés de déplacement, difficultés économiques et souffrance continue pour plus d’un million et demi de Palestiniens emprisonnés sur leur territoire ; comme si cela n’y suffisait pas, depuis plus d’un mois, et notamment depuis le 1er janvier 2010, nous assistons à une aggravation catastrophique de la pénurie d’électricité dans la bande de Gaza. Dans chaque quartier, les habitants ont le droit à six heures d’électricité par jour et cela depuis plus de quarante jours ; ils subissent donc dix-huit heures de coupures d’électricité quotidiennes, quelques fois le jour, quelques fois le soir et la nuit, avec des conséquences très graves sur la vie des Gazaouis.

    L’origine de cette nouvelle épreuve est liée à la politique israélienne de réduction des quantités de fioul autorisées à entrer dans la bande de Gaza via les passages israéliens souvent fermés depuis le début du blocus inhumain, il y a maintenant plus de 4 ans, imposé à la population civile.

    Dans la bande de Gaza il n’y a qu’ une seule centrale électrique qui ne fonctionne qu’à 30% de sa capacité. En effet, cette centrale a été bombardée à plusieurs reprises , notamment en 2006, 2007, et bien sûr en 2009, lors de la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza . Aux destructions causées aux installations qui provoquent à elles seules de trop nombreuses pannes en l’absence d’équipement de maintenance du fait du blocus israélien, s’ajoute maintenant l’interdiction d’entrée d’une quantité suffisante de fioul par les autorités israéliennes pour faire fonctionner cette centrale ; alors que déjà, il ne faut pas l’oublier, une seule centrale électrique est insuffisante pour fournir de l’électricité à tous les foyers sur une base régulière .

    Pour pallier cette situation très difficile, les Palestiniens de Gaza, déjà soumis à de si rudes épreuves, mais entraînés de gré ou de force à la patience et à la nécessité de s’adapter, essaient tant bien que mal, entre bougies et générateurs, de trouver des solutions pour continuer à vivre au quotidien.

    Les hôpitaux, les universités, les écoles et les principales institutions dans la bande de Gaza, ont toutes été équipées de générateurs pour faire face à la pénurie, mais ce ne peut être qu’une solution provisoire et qui ne peut pas régler le problème de la vie des familles, lourdement pénalisées par la situation. .

    Des générateurs privés qui fonctionnent à l’essence sont utilisés actuellement dans beaucoup de maisons et d’immeubles, pour avoir un peu d’électricité, surtout la nuit . Mais l’essence et les générateurs à bas coûts, qui passent par les tunnels, sont de mauvaises qualité et provoquent des drames... ! Depuis l’aggravation de la pénurie d’électricité, nous avons déjà à déplorer 15 morts dans des explosions de générateurs : les Gazaouis continuent de mourir des conséquences du blocus et des destructions israéliennes !

    Devant cette situation de black-out électrique et de drames surajoutés très pénible pour les Gazaouis, la communauté internationale et notamment l’Union européenne ont la responsabilité de faire pression sur les autorités israéliennes afin qu’elles fournissent les quantités suffisantes de fioul pour le fonctionnement de notre unique centrale électrique et que tous les matériaux de maintenance et de réparation pour cette centrale entrent dans la bande de Gaza.

    Combien de temps encore ce blocus inhumain continuera-t-il d’étouffer et de tuer les Palestiniens ? La communauté internationale et l’Union européenne ont le devoir moral d’imposer à Israël la levée du blocus de Gaza."

    Ziad Medoukh

    CAPJPO-EuroPalestine


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