• Dimanche 21 février 2010 7 21 /02 /2010 10:37


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    Une conférence va se dérouler à Bruxelles,
    le 25 février, sur le thème :

    "Médias juifs en Europe : Défis et Opportunités".

     

    S’agit-il d’une provocation d’un dangereux groupe extrémiste antisémite ?

     

    Non, cette manifestation est organisée par l’European Jewish Press (EJP).

     

    Sur Blog drzz .info, Ftouh Souhail considère que : « Cet événement constituera une opportunité unique de discuter de questions d'intérêt commun aux médias juifs en Europe».

    Et de développer son propos :

    « Il est indéniable que le rôle de  ces médias devient primordial. Dans un  moment  où l’embrasement de l’antisémitisme s’amplifie à toutes occasions et menace à nouveau le peuple juif et Israël, il  est temps de songer sur le rôle que devrait jouer les médias juifs en Europe pour faire face à la propagande mensongère des  média moyen-orientaux  qui envahissent l’Europe  (comme la triste Aljazzira) et certains « humoristes » qui  distillent sans retenue et impunément la haine des juifs ».

    Ftouh Souhail précise :

    « Le 11 février 2010, un rapport de l’Institut de recherches Reut  de Tel-Aviv sur les questions économiques et sociales a été présenté au gouvernement de Benjamin Netanyahu. Ce rapport  précise qu’« Israël est confronté à une campagne mondiale de délégitimation visant à l’isoler et occulter son caractère juif et démocratique »

    “La diabolisation d’Israël (…) vise à nier sa légitimité et à le présenter comme une entité coloniale associée à des pratiques nazies, à l’apartheid ou au racisme”, écrit ce rapport.

    Les militants du réseau - « delegitimizers » - selon le rapport, sont relativement marginaux : les jeunes, les anarchistes, les migrants et les militants politiques radicaux. Bien qu’ils ne soient pas nombreux, ils élèvent leur représentation grâce à l’aide de campagnes publiques et de la couverture médiatique, indique encore le rapport ».

     

    Et d’ajouter :

    « Le rapport met notamment en cause un réseau mondial d’individus, d’associations et ONG pro-palestiniennes, arabes ou musulmanes souvent liées à la gauche “dont le dénominateur commun est de présenter Israël comme un Etat paria et de nier son droit à l’existence”.

    Il fustige notamment “des manifestations hostiles aux représentants israéliens dans des universités étrangères ou sur les stades, des appels au boycottage des produits fabriqués en Israël, ou encore des tentatives visant à arrêter et poursuivre en justice à l’étranger des responsables” de l’Etat hébreu ».

     

    En clair, les dirigeants de Tel Aviv commencent à mesurer l’ampleur du discrédit qui pèse sur l’Etat d’Israël. Ils évaluent négativement pour eux, le poids et l’efficacité des campagnes, qui visent la politique raciste et colonialiste menée par cet Etat : l

    Aussi, les responsables sionistes réagissent.

     

    Ils « recommandent notamment « d’utiliser les ambassades à l’étranger pour créer des réseaux de gens capables de répondre aux attaques » 

    Reut recommande la création d’un contre-réseau, dans lequel les ambassades d’Israël serviront de "bases avancées."

     

    Les diplomates d’Israël à l’étranger, de leur côté, doivent lutter contre les tentatives visant à délégitimer le pays. "La combinaison d’une grande communauté musulmane, d’une gauche radicale influente, de médias de langue anglaise et un centre universitaire international font de Londres un terrain fertile pour la délégitimation d’Israël", déclare Ron Prosor, l’ambassadeur israélien à Londres.

    Nathan Chtcharansky, président de l’Agence juive  a fait savoir “Israël fait face à une campagne mondiale visant à le délégitimer. Il s’agit d’une véritable guerre, qui menace nos intérêts stratégiques, et il faut rendre coup pour coup”. (Source JSSNEWS)

     

    Dans des propos rapportés le 12 février  par le Jérusalem Post, un responsable du ministère des Affaires étrangères, Ido Aharon, a de son côté affirmé “qu’il faut tenter de rectifier l’image d’Israël ”.

     

    Le vice ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a résumé cette situation  en quelques mots   « Nous sommesen pleine guerre diplomatique pour l’opinion ». 

     

    C’est dire l’inquiétude du gouvernement israélien !

     

    Mais une question se pose : les « médias juifs » européens sont-ils au service de l’Etat hébreu ? Sont-ils, comme les ambassadeurs d’Israël, les vecteurs zélés de la politique décidée à Tel Aviv ?

    On pourrait le croire.

    La mobilisation des médias européens, qui se disent « juifs », laisse penser que ceux-ci se considèrent d’abord comme des citoyens de l’Etat d’Israël, et non pas des journaux libres de leurs jugements. Ils reconnaissent obéir aux directives d’un Etat étranger, tels de simples fonctionnaires.

    Cette attitude n’est-t-elle pas de nature à alimenter dangereusement l’antisémitisme, par ailleurs, dénoncé avec justesse, comme une menace ?

     

    D’un autre côté, cette mobilisation médiatique israélienne confirme l’inquiétude profonde des milieux dirigeants de ce pays face à la campagne de vérité, menée contre leur politique raciste, militariste et aventurière.

    Les « vrais défis » relevés par la « Conférence des médias juifs en Europe » confirment la crainte de voir l’Etat d’Israël mis au ban de l’opinion mondiale.

     

    Raison de plus pour poursuivre et accentuer la campagne de solidarité avec le peuple palestinien, pour la destruction du « mur de la honte » qui prive de liberté les Palestiniens de Cisjordanie, et la levée du siège militaire, de Gaza.

    Il est urgent d’agir pour le droit à la souveraineté pleine et entière de la Palestine, contre la politique terroriste d’agression et d’apartheid menée par Tel Aviv, pour imposer la destruction du « mur de la honte » et la levée du blocus, imposé aux habitants de Gaza.

     

    Telle est la morale de l’Histoire.
     

     

    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-l-etat-d-israel-s-inquiete-45365731.html
    (Blog de Jean Lévy)


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  • retraite-parkinson.jpg
    La bataille de l’information

    jeudi 18 février 2010, par Denis Sieffert



    Du  point de vue de l’information, la question des retraites est un cas d’école. Depuis des mois, des années peut-être, un même discours est martelé avec la régularité mécanique d’un métronome. Un discours envahissant, exclusif, impératif, anesthésiant. Et, finalement, disons-le, totalitaire, en ce qu’il n’offre aucune possibilité de choix démocratique.

    Sur le ton de l’évidence, on nous rabâche que la durée de vie allonge, et qu’il faut donc travailler plus longtemps. C’est ça, ou c’est diminuer le taux des retraites. Est-ce si simple ? On devrait toujours se méfier des arguments de « bon sens ». Ne revenons pas sur le fond du débat. Nous l’avons évoqué ici même, et dans notre dossier il y a deux semaines  [
    1]->9425]. Nous savons qu’il existe d’autres solutions, hors de cette alternative piégeuse, et notamment l’élargissement de l’assiette des cotisations ou l’augmentation des cotisations. Et nous savons aussi qu’en période de fort chômage, le report de l’âge légal du départ en retraite ne sera qu’une fiction coûteuse pour les salariés, et qu’il ébranlera tout notre système par répartition. Tout cela a été dit par quelques voix qui, hélas, ne portent pas assez loin. L’information reste inaudible pour le plus grand nombre. En outre, c’est le génie du libéralisme de faire passer une idéologie pour un fait, et un choix économique pour une donnée naturelle. Quoi qu’il en soit, le résultat est là : la première victoire du gouvernement et du Medef a été remportée sur le terrain de l’information. Et c’est dans le champ clos de la pensée unique que s’est déroulé lundi le rendez-vous social de l’Élysée.


    Aussi dures que les murs du palais présidentiel, les limites du débat avaient été dressées auparavant, à force de slogans dans les médias. Fromage ou dessert ? Travailler plus longtemps ou toucher moins ? On ne sortirait pas de cette alternative. Même les organisations syndicales ont du mal à voir au-delà. Or, nous savons bien que cette information hémiplégique induit un contenu social : elle suppose que tout le financement du système doit être supporté par les salariés et les entreprises. Jamais par la finance. Jamais par les revenus non salariaux. Invité mardi de France Inter, Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’Emploi, fit une réponse incroyable à une question qui lui était posée sur l’élargissement de l’assiette des cotisations : « C’est récusé ! », s’est-il exclamé. Récusé par qui ? Par le Medef, évidemment. Suffira-t-il aux syndicats de récuser le report de l’âge légal de la retraite pour que le gouvernement se résigne aussi vite ? D’un mot, le jeune sous-ministre avait donné tout le contenu social de la politique gouvernementale. S’en est-il seulement aperçu ? Mais à qui la faute de ce déséquilibre ? Pas uniquement à des journalistes préformatés, ou paresseux au point de ne pas aller voir ce que nous disent les économistes d’Attac ou de la Fondation Copernic.


    La raison est plus profonde. Dans la logique médiatique, une idée qui n’est pas portée par un parti de gouvernement et qui, par conséquent, n’a aucune chance d’être mise en œuvre à horizon raisonnable n’existe pas.

    C’est l’autre responsabilité du Parti socialiste. Plus culturelle que politique. La plupart de ses dirigeants semblent avoir intégré cette évidence néolibérale que, dans notre société, ceux qui s’enrichissent à foison de revenus financiers et de stock-options ne doivent pas être dérangés pour des histoires de solidarité nationale.


    Le silence des socialistes sur toute autre piste de financement des retraites renforce l’idée d’un débat en trompe-l’œil qui limite les oppositions à des histoires de calendrier et de méthode. Il n’était question que de cela, lundi soir, à la sortie de l’Élysée : « Avant l’été ou après l’été ? » ; « en force, ou après concertation ? ». Cela n’incite guère à l’optimisme sur l’issue. Surtout quand le délégué du Parti socialiste aux questions de santé, le député de Paris Jean-Marie Le Guen, semble hanté par l’idée qu’il va falloir « parvenir à un compromis » avec le gouvernement  [
    2]. La vérité, c’est que toute une culture sociale a été éradiquée de ce côté-là. Et chacun sait que les batailles sont difficiles quand elles n’ont pas été préparées sur le terrain des idées et de l’information. La résistance des salariés a besoin de se nourrir d’une perspective qui n’est pas seulement celle d’une victoire électorale, mais d’une autre organisation sociale. Le vide idéologique des uns favorise la désinformation des autres. L’opinion publique est préparée à l’aune des solutions néolibérales. Elle y est sans aucun doute majoritairement hostile. Mais l’absence d’une autre logique affaiblit d’emblée sa capacité de résistance. Plus à gauche, les arguments sont développés souvent avec talent par Jean-Luc Mélenchon, par le PCF, ou par les Verts. Il manque à ceux-là ce qu’on pourrait appeler la crédibilité démocratique.

    Le seuil à partir duquel le discours n’est plus seulement entendu, mais écouté, parce qu’il pourrait être mis en œuvre demain. Ce sont les élections qui donnent ou ne donnent pas cette crédibilité. C’est aussi un enjeu des prochaines régionales.

    Retrouvez l’édito en vidéo.

    Notes

    [1] [« Retraites : contre les idées reçues », Politis n° 1088.

    [2] Voir Libération de lundi.

    http://www.politis.fr/La-bataille-de-l-information,9566.html 


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  • haro sur l'iran

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    ALERTE - Iran: après le rapport de l'AIEA, il est "urgent" d'agir

    PARIS - Le dernier rapport de l'AIEA sur le programme nucléaire iranien "montre combien il est urgent d'agir avec détermination pour répondre à l'absence de coopération de l'Iran", a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

    (©AFP / 19 février 2010 13h00)

     
    Les leçons de l’Irak sont ignorées et la cible est maintenant l’Iran


    Seumas Milne
    vendredi 12 février 2010

    Le réarmement militaire du Golfe par les Etats-Unis et la promotion par Blair d’une guerre contre Téhéran, sont de sérieux avertissements que nous sommes à la veille d’une nouvelle catastrophe, écrit Seumas Milne.

    [Où l’on peut se demander si le battage fait en France sur le port du voile intégral ne fait pas partie d’une campagne psychologique de préparation à une confrontation armée avec l’Iran - N.d.T] (Evidemment, voir mon article :
    http://no-war.over-blog.com/article-du-debat-de-l-identite-nationale-au-choc-de-civilisations-et-a-la-guerre-45340559.html - Eva)


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    Les troupes occidentales ont commis d’innombrables massacres en Irak. Ici une photo prise à Falloujah, ville irakienne bombardée avec des obus au phosphore par l’armée américaine en 2004.


    Nous étions supposés avoir compris les leçons de la guerre contre l’Irak. C’est ce à quoi l’enquête Chilcot en Grande-Bretagne est censée avant tout servir. Mais les signes venus du Moyen-Orient indiquent que cela pourrait se produire encore une fois. Les Etats-Unis pratiquent
    l’escalade militaire dans le Golfe, ont indiqué des officiels cette semaine, amplifiant sa présence navale et fournissant de nouveaux systèmes d’armes aux états arabes alliés, pour une valeur atteignant des dizaines de milliards de dollars.


    La cible est tout naturellement l’Iran. Le Koweit, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Bahrain sont tous en train de prendre livraison de batteries de missiles Patriot. En Arabie Saoudite, Washington commande directement une importante force de 30 000 hommes pour protéger les installations pétrolières et les ports. A eux seuls les Emirats Arabes Unis ont acheté 80 chasseurs F-16, et le Général Petraeus, commandant des forces armées des Etats-Unis, prétend maintenant être en mesure « d’abattre l’armée de l’air iranienne en entier ».


    Les Etats-Unis prétendent que cette militarisation croissante est défensive, destinée à décourager l’Iran, à calmer Israël et à rassurer ses alliés. Mais l’évolution politique que cela représente est assez claire. La semaine dernière Barack Obama a averti que l’Iran ferait face « à des conséquences de plus en plus graves » pour ne pas avoir arrêté son programme nucléaire, tout en faisant le lien avec la Corée du Nord - comme George Bush l’avait fait dans à son discours sur « l’axe du mal » en 2002.


    Lorsque le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a rappelé cette semaine son accord pour que l’Iran transfère la majeure partie de son uranium enrichi à l’étranger pour y être retraité, les Etats-Unis ont répondu par la négative. « La main tendue » d’Obama, jusqu’alors combinée avec la menace de sanctions, voir pire, semble avoir été presque retirée.


    Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, l’a souligné en déclarant que les dirigeants iraniens « semaient les graines de leur propre destruction ». Et en Israël - qui s’est juré d’utiliser tous les moyens possibles pour empêcher l’Iran d’être en mesure d’acquérir des armes nucléaires - se multiplient les menaces de guerre contre les alliés de l’Iran, le Hezbollah au Liban et le mouvement palestinien du Hamas. « Nous devons recruter le monde entier pour combattre Ahmadinejad, » a éructé le président israélien Shimon Peres ce mardi.

    Les similitudes avec les préludes de l’invasion de l’Irak sont indubitables. Comme en 2002-2003, on nous dit qu’un état dictatorial du Moyen-Orient, développant secrètement des armes de destruction massive, défie les résolutions des Nations Unies, empêche des inspections, menace ses voisins et soutient le terrorisme.

    Comme dans le cas de l’Irak, aucune preuve n’a été fournie pour étayer ces accusations, bien que de fausses fuites au sujet de programmes secrets soient régulièrement diffusées dans la presse dominante. Récemment, un ancien responsable de la CIA a rapporté que les services de renseignements américains avaient donné foi à des documents, forgés de toutes pièces et publiés dans le Times, prétendant démontrer que l’Iran prévoyait d’expérimenter un « déclencheur à neutrons » pour une arme atomique. Cela rappelle les soit-disant tentatives de l’Irak d’acheter de l’uranium au Niger.

    Au cas où quelqu’un n’ait pas saisi le parallèle, Tony Blair a martelés [ces accusations] chez nous lors de l’enquête sur l’Irak vendredi dernier. Loin de montrer des remords quant au carnage qu’il a contribué à répandre sur le peuple irakien, l’ancien premier ministre a été autorisé à transformer ce qui était supposé être un gril pour lui, en une plate-forme pour faire la promotion d’une guerre contre l’Iran.

    Démontrant que le néo-conservatisme est bien vivant et en parfaite santé à Londres, Blair a essayé de traiter le fait que l’Irak n’avait aucune arme de destruction massive comme un simple question juridique, tout en adoptant la même approche à l’égard de l’Iran. Les intentions supposées [de l’Iran] et ses capacités étaient suffisants pour justifier la guerre, a-t-il insisté. Mentionnant l’Iran 58 fois, il a expliqué que la nécessité « de s’occuper » de l’Iran faisait apparaître « des questions très similaires à celles que nous discutons ».

    Vous pourriez penser que les opinions d’un homme qui selon l’avis de 37% de peuple britannique, devrait être poursuivi pour crimes de guerre seraient traitées avec mépris. Mais Blair reste délégué du Quartet [Etats-Unis, Russie, Union Européenne et Nations Unies] pour le Moyen-Orient - même si durant le même temps il empoche 1 million de livres sterling par an d’un fonds d’investissements des Emirats Arabes Unis qui négocient actuellement une participation aux bénéfices de l’exploitation des réserves de pétrole irakiennes.

    Il n’est pas non plus le seul à faire pression en faveur de la guerre contre l’Iran. Un autre néo-conservateur de l’ère Bush, Daniel Pipes, a écrit cette semaine que la seule façon pour Obama de sauver sa présidence était « de bombarder l’Iran » et de détruire « la capacité en armes nucléaires » de ce pays, impliquant quelques éléments un peu gênants pour les Etats-Unis comme une occupation au sol ou des victimes.


    La réalité est qu’une telle attaque serait potentiellement encore plus dévastatrice que l’agression contre l’Irak. L’Iran a la capacité d’appliquer des représailles armées, à la fois directement et indirectement par ses alliés, ce qui non seulement mettrait le feu à la région mais bloquerait aussi 20% des approvisionnements mondiaux en pétrole qui transitent par le détroit d’Ormuz. Cela ferait aussi certainement reculer la possibilité d’un changement [politique] graduel de l’Iran.

    L’Iran est un État autoritaire mais divisé, maintenant durement fissuré par l’opposition. Mais ce n’est pas une dictature du type de celle de Saddam Hussein. Contrairement à l’Irak, Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l’Iran n’a envahi et occupé le territoire de personne, mais elle a à ses frontières les troupes de deux puissances hostiles et dotés d’armes nucléaires. Et malgré tous les discours incendiaires de M. Ahmadinejad, ce sont les États-Unis et Israël disposant d’armes nucléaires qui maintiennent l’option d’une attaque contre l’Iran, et non l’inverse.

    L’agence nucléaire des Nations Unies, l’AIEA, n’a de son côté trouvé aucune preuve que l’Iran chercherait à fabriquer des armes nucléaires, tandis que les propres agences de renseignements des Etats-Unis ont estimé que le programme suspecté d’armements avait été arrêtée en 2003, bien que cela doive maintenant être révisé vu le nouveau climat. Les dirigeants iraniens ont longtemps insisté sur le fait qu’ils ne voulaient pas d’armes nucléaires, alors que beaucoup les soupçonnent de vouloir devenir une puissance nucléaire capable de produire des armes s’ils se sentent menacés. Etant donné l’histoire récente de la région, ce ne serait guère surprenant.


    Pour le gouvernement américain, comme sous l’administration Bush, le vrai problème est le pouvoir indépendant que représente l’Iran dans la région la plus sensible dans le monde - dans une situation encore aggravée par la guerre en Irak. Les signaux émanant de Washington sont mélangés. Le responsable du renseignement au niveau national expliquait ce mardi que les États-Unis ne pouvaient rien faire pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires s’il était décidé à le faire. Peut-être que le renforcement du dispositif militaire dans le Golfe n’est qu’un bruit de bottes... La préférence est clairement pour un changement de régime, plutôt que pour une guerre.

    Mais Israël est très capable d’aller de l’avant si cette option échoue, et les risques seraient élevés pour les États-Unis et ses alliés, dont la Grande-Bretagne, d’être entraînés dans les retombées d’une éventuelle attaque.

    Comme on l’a compris dans le cas de l’Irak, l’opinion des boute-feu comme Blair et Pipes peut rapidement se généraliser. Si nous voulons éviter une répétition de cette catastrophe, des pressions pour empêcher la guerre avec l’Iran devraient s’appliquer dès à présent.

    (JPG)
    Seumas Milne

    * Seumas Milne est journaliste et éditeur associé au journal britannique The Guardian


    Du même auteur :

    -  Mahmoud Abbas : « Je soutiens le mur égyptien » - 5 février 2010
    -  
    Le terrorisme est le prix à payer pour le soutien aux despotes et aux dictateurs - 10 janvier 2010

    3 février 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://bridge.over-blog.org/ext/http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/feb/03/iraq-inquiry-blair-missile-shield-iran
    Traduction de l’anglais : Nazem

    http://bridge.over-blog.org/ext/http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8155

     

    http://bridge.over-blog.org/article-haro-sur-l-iran-45260835.html

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  • samedi 20 février 2010

    Colombie, L' Affaire Coca-Cola




     










    Documentaire sur l'entreprise Coca-Cola. Les réalisateurs German Gutiérrez et Carmen Garcia dressent un réquisitoire accablant contre l'empire Coca-Cola, soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de chefs syndicaux qui luttaient pour l'amélioration des conditions de travail en Colombie, au Guatemala et en Turquie. Les cinéastes suivent les avocats en droit du travail Daniel Kovalik et Terry Collingsworth, ainsi que le militant Ray Rogers, directeur de la campagne Stop Killer-Coke!, alors qu’ils mettent tout en œuvre pour obliger le géant américain de l’industrie des boissons à répondre de ses actes dans cette bataille juridique pour les droits de la personne.
    Source ONF

    Voir et lire sur :
    http://sergeadam.blogspot.com/

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  • apocalypse-1

    No-War, le blog d'eva R-sistons à l'intolérable



       La guerre est la pire des solutions, elle aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. Elle sème partout ruines, désolation, morts, handicaps, blessures intérieures, stress, douleurs... Et avec les moyens actuels, elle est redoutablement dangereuse. Désormais, on parle d'ailleurs ouvertement d'utiliser les armes nucléaires - banalisées !
       Nous sommes prévenus: L'OTAN, que j'appelle l'Organisation Terroriste (terrorisme d'Etat) Anti-Nations (portant atteinte aux souverainetés) appelle à la guerre préventive, permanente, totale, nucléaire. Elle a enrôlé sous sa bannière les Etats européens, acceptant servilement que leur but originel, une Union au service de la paix, devienne désormais une fédération au service des guerres de l'Empire usraélien (Pays anglo-saxons et Israël), au service, donc, de ses ambitions hégémoniques: Dominer la planète, prendre le contrôle de ses ressources - des ressources arrachées aux peuples pour engraisser les Grandes Banques et les Multinationales. C'est un scandale intolérable !
       Ces Etats prédateurs, sans foi ni lois, véritablement hors-la-loi et terroristes, ont des porte-paroles zélés: Les Médias. Jour après jour, ils manipulent les consciences pour faire accepter ce dont les peuples ne veulent pas: Les guerres impérialistes, le choc de civilisations (qui a pris le relais de la guerre froide, l'antagonisme USA-URSS étant remplacé par le choc de civilisations, judéo-chrétiens contre Musulmans qui, pour leur malheur, ont souvent un sous-sol fort riche aiguisant les appétits), ou encore le choc Empire-Etats non alignés comme l'Iran, la Russie, la Chine, le Vénézuela.... Ainsi, Marie Drucker ou Benoît Duquesne font-ils, en France, l'éloge des guerres, ils appellent ouvertement à "mourir pour la patrie" - en réalité, pour les multinationales apatrides.
       Les Médias, outrepassant honteusement leur rôle d'information, désigent quotidiennement les adversaires: L'Iran, la Chine, la Russie, le Vénézuela, Cuba, etc. La désinformation et la propagande sont la règle. Le Nouvel ordre Mondial en gestation, basé sur l'exploitation, l'appauvrissement, destine les humains à deux rôles principaux: L'asservissement ou la guerre. Citoyens, servez vos nouveaux maîtres en tant que chair à canons ou comme esclaves, pour des salaires dérisoires (si vous avez la chance d'avoir encore un emploi), soyez flexibles, pressurables et délocalisables à volonté. Et lorsqu'épuisés vous arriverez, de plus en plus tard, à la Retraite, celle-ci sera remplacée par l'euthanasie - déjà annoncée par Jacques Attali, le plus célèbre apôtre du Nouvel Ordre Mondial (nom donné au Totalitarisme orchestré, en coulisses, par la Haute Finance). Orwell avait vu juste, et le film Soleil Vert est d'actualité.
       Il faut rappeler que les Médias, en France, sont principalement la propriété des Industriels de l'Armement, cas unique et intolérable.
       Dans son document intitulé "Etes-vous prêts à mourir pour la Patrie ?", Marie Drucker, autre scandale, fait la promotion des guerres en les présentant comme un instrument de libération des femmes: Accomplissant les travaux des hommes enrôlés, il leur est possible, ensuite, de demander une plus grande égalité de droits. Elle oublie simplement de dire que les femmes travaillent à leur malheur, en remplaçant leur mari, fils, frères, cousins, amis... appelés à mourir "pour la patrie". Elle ajoute, cyniquement: "Si les femmes arrêtaient de travailler pendant au moins vingt mn à la place des hommes sur le champ de bataille, les guerres s'arrêteraient", en encourageant celles-ci à accomplir leur devoir, à l'arrière. 
       Je retourne cette phrase en incitant les femmes mes soeurs à cesser de remplacer les hommes, à cesser de travailler à leur place. Alors, les guerres s'arrêteraient, et avec elles, les pires souffrances de l'humanité. 
       Notre société est mortifère; Les valeurs sont inversées. Ainsi, la mort devient l'idéal suprême, comme la soumission. C'est intolérable. 
       Courageusement, la tête haute et en ayant le sentiment du devoir accompli, en défiant les Assassins des peuples - Grands de l'Industrie ou de la Finance, Anglo-Saxons souvent chrétiens néo-conservateurs, ou Israéliens néo-sionistes -, je plaide dans ce blog pour la Vie, la Paix, la communion des civilisations, la Justice, la Fraternité universelle. Ces valeurs devraient être celles de tous, mais des cerveaux névrotiques, psychotiques, d'une avidité maladive, sans scrupules, d'une cupidité effrayante, changent les règles de l'humanité à leur profit.
       Tous unis, nous devons dire non à cette société folle, mortifère, destructice de vies et de valeurs, nous devons nous opposer aux guerres et cela passe par l'information de nos concitoyens. C'est ce que je tente de faire dans ce blog dédié à la Vie, à l'humanité, à la paix.
       Pour les questions pratiques en cas de guerre, je vous renvoie à mon blog sos-crise, pour la désinformation à mon blog la dénonçant, et d'une façon générale, vous pouvez lire avec profit mon principal blog, le plus connu, r-sistons à l'intolérable.
       Eva r-sistons aux guerres et aux médias qui en font l'apologie ou qui désinforment. 


    http://no-war.over-blog.com/


    Afghanistan : Obama et La Der des Der…

    Une autre guerre des USA ? Obama menace la Chine et l' IranSpécial Pakistan-Afghanistan. Poudrières, implantation de l'OTAN

    Comment parler de paix et construire des colonies ? (Gidéon Lévy)
    Médias: Les 5 règles de la propagande de guerre (blog d'eva désinfo)

    Médias: Techniques de propagande de guerre (blog r-sistons désinfo)

    USA: Crimes de guerre, crime contre l'humanité et génocide en Irak

    Du débat de l'identité nationale au choc de civilisations et à la guerre

    Gaza-martyre: Et maintenant, naissance d'enfants malformés (eva R-sistons)

    Médias et désinformation sur le blog r-sistons à la désinformation d'eva

    Si les femmes s'arrêtaient 20 mn,la guerre s'arrêterait. Femmes et guerres

    Bilan de la guerre en Irak, pays sous la botte étatsunienne (F. Delorca)

    Yemen, nouvelle guerre impériale qui ne dit pas son nom (eva R-sistons)

    L'OTAN pourra-t-il compter sur la Turquie ? (eva R-sistons)

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