• Justice, pouvoir et médias :
    circulez, y’a rien à voir !

    Synthèse du colloque
    organisé par le club Démocraties



    Olivier Bonnet
    Jeudi 4 Février 2010

    Justice, pouvoir et médias : circulez, y’a rien à voir !


    Nous vous annoncions ici la tenue, le 9 novembre dernier, du colloque intitulé Justice, affaires sensibles et réformes en cours. En voici, avec l’accord de son auteur, la synthèse parue dans La lettre de démocraties de janvier 2010.



    "Nous fûmes nombreux au Cercle républicain à participer à cette réunion consacrée au traitement des affaires « sensibles » dans notre pays. « Affaires sensibles » : ainsi sont désignées les affaires que doit traiter la justice alors que l’exécutif se sent obligé de les contrôler au nom de la raison d’Etat.


    jmrPar deux fois, Jean-Marie Rouart a été licencié par le Figaro pour avoir écrit des articles traitant d’affaires judiciaires sans respecter le politiquement correct de rigueur. Il est bien difficile, dit-il, pour un journaliste de parler de la justice, sauf s’il est chroniqueur judiciaire, membre de la confrérie délinquants-policiers-magistrats-avocats-politiques, ce qui lui confère l’immunité… Ses premiers ennuis sont venus de l’affaire Gabrielle Russier, jeune professeur qui avait commis le crime d’aimer un élève, les derniers de celle d’Omar Raddad. Sa conclusion ? Nul n’est autorisé en France à parler de la justice s’il ne fait pas partie de la confrérie et la « presse libre », dans un pays « tellement libre », n’est pas adaptée aux grandes affaires. On ne peut évoquer ce qui est sérieux et grave, la presse n’en veut pas. La presse ne veut que des affaires moyennes, qui aient l’air graves mais qui ne le soient pas trop, le « Canada dry » du journalisme !


    Quatre personnalités nous ont ensuite résumé autant d’affaires emblématiques : Fabienne Boulin a rappelé les circonstances de la mort de son père en 1979, considérée par la justice comme un suicide malgré l’invraisemblance de cette hypothèse ; Michel Roussel, le directeur d’enquête en charge de l’affaire Alègre, a exposé tous les obstacles qui furent mis à la réalisation de l’enquête dès lors que des magistrats et des hommes politiques pouvaient être mis en cause ; Magali Drouet, porte-parole des familles des victimes de l’attentat de Karachi, estime que la justice a délibérément caché la vérité aux parties civiles pour qu’on ne parle pas des commissions promises pour la vente de sous-marins au Pakistan ; Maurice Buttin, conseil de la famille Ben Barka depuis 1965, a retracé les péripéties d’une enquête jamais conclue depuis quarante-quatre ans, de sorte que ne puisse être révélé le rôle de l’Etat français, ni celui de l’Etat marocain.


    Pour Philippe Motta, journaliste (Sud Ouest) et écrivain, une affaire est sensible dès lors qu’elle peut provoquer une perte de confiance des citoyens dans l’idée que se font de l’ordre établi ceux-là mêmes qui en sont les garants : un député ne peut pas violer un texte qu’il a voté, ni une actrice célèbre être kleptomane, ni un artiste, du cinéma ou de la chanson, être un violeur… En province, en particulier, journalistes et hommes de pouvoir sont proches et tombent souvent d’accord pour bc« protéger » l’opinion de la connaissance d’un événement susceptible de nuire à une « icône ». Benoît Collombat (France Inter) raconte le fonctionnement des « arrières cuisines » dans lesquelles un sachant, magistrat instructeur, commissaire de police, membre éminent des Renseignements généraux, voire son Directeur, tissent des liens privilégiés avec des journalistes auxquels ils réservent l’exclusivité de certains scoops. Ils les mettent en quelque sorte sous « perfusion », ce qui leur permet de faire passer les informations, voire les désinformations, qu’ils veulent voir publiées. Il cite un certain nombre d’affaires, mort de Robert Boulin, mort de Pierre Bérégovoy, mort du juge Borrel à Djibouti, assassinat de Yann Piat, et analyse le traitement que leur a réservé la presse en général et le Canard Enchainé en particulier. Daniel Stilinovic (magistrat retraité et écrivain) estime que la société continue à utiliser des boucs émissaires que l’on sacrifie pour apaiser la colère des dieux et permettre l’oubli d’affaires épineuses. Les dieux ? L’opinion publique ! Dans l’affaire des disparus de l’Yonne, il a joué douloureusement ce rôle et se bat pour être totalement réhabilité. Olivier Morice, avocat, cite ce que lui a rapporté Abdou Diouf d’une conversation avec Léopold Sédar Senghor : « Méfiez vous Diouf, chaque fois qu’on avance la raison d’Etat ou que l’on parle d’affaires d’Etat, c’est pour, la plupart du temps, masquer la recherche de la vérité ». C’est pourquoi la suppression des juges d’instruction ferait disparaître l’indépendance de la justice. Le général Henri Paris* rappelle que la manipulation de l’information ne date pas d’aujourd’hui : après la désastreuse offensive Nivelle en 1917, la presse n’a parlé que des mutins fusillés, pas des 300 000 morts de la bataille…
     

    ybLe colloque fut suivi d’un diner-débat autour d’Yves Boisset. Le cinéaste estime que le cinéma et la télévision devraient traiter des grandes affaires politiques, criminelles et sociales. Or, en France, cela ne se fait pas contrairement à ce que l’on voit dans d’autres pays comme les Etats-Unis où ont été tournés quelques 850 films sur la guerre du Vietnam alors que, chez nous, il n’y a guère qu’une trentaine de films sur la guerre d’Algérie. Pourquoi ? Comment ? Le pouvoir a mis en place un système imparable : si vous voulez faire un film qui le dérange, vous ne trouverez jamais l’argent nécessaire ! Cette méthode n’est pas l’exclusivité de la droite, le système a même été créé par un ministre du Budget qui était socialiste ! Un intéressant débat s’instaure, animé par Edwige Avice, Jean-Pierre Carrel, Jacques Delput, Jean-Claude Chardon et bien d’autres… De nombreux auditeurs sont venus voir les organisateurs et ont déclaré : « Tout ce que nous avons entendu est désespérant… ». Peut-être mais, en tant que citoyens, réfléchissons à la conclusion de Benoît Collombat : « Les espaces pour un travail de longue haleine digne de ce nom sont de plus en plus réduits. La volonté des rédactions de plus en plus déficiente. A cet égard, Internet, comme outil supplémentaire d’enquête, constitue à mes yeux un réel atout. J’y prolonge bien souvent mon travail. Le débat sur Internet vu exclusivement comme un « tout-à-l’égout journalistique » est pour moi un faux débat. L’important, c’est le contenu, pas le contenant. Je terminerai en disant qu’il est de la responsabilité de chaque citoyen, par rapport aux médias, de ne pas rester passif devant le travail des journalistes. De ne pas devenir « les perfusés des perfusés », en quelque sorte. Et que si nous avons les hommes politiques qu’on mérite, on a, peut-être aussi, les journalistes qu’on mérite… »


    A l’heure où les « Editocrates », ces quelques dizaines de stars de l’éditorial, qui disent leur « vérité » sur tout et en tout lieu et qui, depuis 20 à 30 ans, « font » l’opinion publique, fulminent, et avec quelle violence, contre Internet qui les prive de leur emprise sur le cerveau des Français et refusent tout contre-pouvoir démocratique, en particulier quand il met enfin le doigt sur leurs connivences et leur révérence, il appartient au citoyen de dire haut et fort quel type d’information il veut."

    Les minutes de ce colloque sont en vente chez Démocraties pour la modique somme de huit euros pour les adhérents et de trente pour les autres (contact : democraties@wanadoo.fr).


    * docteur en histoire et diplômé de l’Institut de sciences politiques de Paris, enseignant en géopolitique à l’Ecole des Hautes Etudes Internationales, ancien membre de plusieurs cabinets ministériels et président du cercle de réflexion politique Démocraties.



    http://www.plumedepresse.net

    http://www.alterinfo.net/Justice,-pouvoir-et-medias-circulez,-y-a-rien-a-voir-!_a42254.html


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    A Lire, mon article :


    Utilisez ce lien si vous voulez ajouter un signet ou un lien direct vers cet article... M. Elkabbach, de qui vous moquez-vous ? (cliquer sur le papillon)








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  • publié par roland (webmaster) Hier 08H07 
    Les tartuffes de l’info

     
    Auteur : TGB - Source : Rue Affre

    arton3293.gifEpluchez bien vos quotidiens préférés, vos journaux de révérence, vos sites d’infos estampillés  « de gauche ». Scrutez le Monde, Libération,  Rue89, vous n’y trouverez rien, pas une ligne, pas un mot, sur les fosses communes de Colombie, sur les 25 à 50 000 cadavres d’Uribe et de ses copains para militaires, sur les syndicalistes, leaders d’opinion et autres paysans enterrés à la va vite dans les tombes macabres de l’ami Américain.

    On vous parlera des Farc, sanglantes forcément, de ces dangereux terroristes narco trafiquants à la solde évidemment du "populiste" Chavez. On vous brodera jusqu’à la nausée de la Sainte Ingrid Betancourt en voie de canonisation pipole, on ne vous dira rien, ni des milices privées ni des massacres clandestins des autorités colombiennes.


    Que Chavez ose demander par référendum un changement de constitution pour se présenter à un troisième mandat et toute la presse occidentale  doigt sur le pli du pantalon hurlera, au coup de sifflet du chef de gare, à la dictature Bolivarienne. Qu’Uribe modifie sa constitution dans le même but, et vous ne trouverez pas un entrefilet dans votre presse libre, indépendante et autrement plus sérieuse que les
    blogs orduriers, pour s’en étonner.


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    Que le président d’un Venezuela dont 99% des médias appartiennent à des groupes privés et en guerre permanente contre le pouvoir ne renouvelle pas la fréquence d’une chaîne de télévision appelant ouvertement au coup d’état et toutes nos grandes plumes outragées de dénoncer l’atteinte intolérable à la liberté d’expression.

    Qu’Evo Morales, réélu avec plus de 60 % des voix, ne dispose d’aucun média en Bolivie, que toute la presse en opposition appelle à la sécession et à l’émeute, que le premier journal du pays titre à son propos et à l’occasion d’un de ses voyages à Santa Cruz : "Le singe est en visite", pas un journaliste ici, ne vous l’évoquera, en revanche on vous abreuvera d’un Morales anti-démocrate, porte flingue du "sinistre" Hugo.


    Oui, vous trouverez dans le Monde vespéral,
    les délires d’une certaine Audrey Fournier dénonçant des propos de Chavez affirmant que les États-Unis auraient provoqué le séisme en Haïti, sans en apporter ni la preuve, ni la source. Oui vous lirez régulièrement la propagande compulsive de Paulo A. Paranagua, qui tel un métronome revient servir sa soupe anti-Chavez, que déguste avec de grands slurps, le boulimique atlantiste  Adler qui sait si bien faire le tri entre le gentil Lula et le méchant Hugo.

    Qu’un Chicago Boy, plus grosse fortune du pays, enrichi de façon trouble sous Pinochet, possédant banque, club de foot, télévision, gagne les élections et vous aurez un obscur Michel Faure sur Rue89 pour s’extasier de la maturité démocratique de la société chilienne, mais qu’au Honduras on assassine tous les jours des opposants politiques, ne risquera pas de lui arracher le moindre sang d’encre.


    Qu’Israël monte un plan de comm compassionnel en Haïti avec ses blocs opératoires pour se refaire la cerise médiatique rapport aux crimes de guerre à Gaza, et aussitôt mille reportages de fleurir, admiratifs et compatissants. En revanche que 344 médecins cubains soignent la population haïtienne au quotidien depuis des années et vous ne trouverez pas un articulet pour l’évoquer.


    Ce qui est pourtant admirable, c’est qu’aucun journaliste, aucun média n’ait jamais été poursuivis, ni au Venezuela, ni en Bolivie. Ce qui est vraiment gerbant, c’est de constater ici, que des médias inféodés au pouvoir, se permettent de déontologiser en rond tout en se faisant complice d’intox et de manipulation.


    Et je vous le dis comme je le pense, si par quelque miracle, je me retrouvais à la tête de ce foutu pays, une chaîne qui considère ses téléspectateurs comme du temps de cerveau disponible, serait immédiatement interdite et sans autre forme de procès.


    Abrutir l’autre pour lui  extorquer de l’argent, l’infantiliser, le désinformer, est au mieux, une escroquerie, au pire une forme avancée de totalitarisme. La lobotomisation est un crime contre l’humanité.


    Je n’aurai ni la grandeur d’âme, ni la patience indulgente de Chavez ou Morales.

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    En attendant on tue au Honduras et en Colombie dans l’impunité générale et le silence radio. Qu’importe 
    l’ordure, du moment que c’est la nôtre.

    Les journalistes qui dénoncent le canif de Chavez en fermant les yeux sur les mitrailleuses d’Uribe sont des salauds. 


    tgb


    Auteur : TGB - Source : Rue Affre

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10627




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    A lire aussi :


    Égypte : Le blogueur Wael Abbas condamné, un autre blogueur toujours en prison
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10630


    Note de Dazibaoueb :

    Comme ce blogueur n'est pas chinois, notre presse bien pensante n'en dit pas un mot.



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  •  





    Médias, la pensée unique
    aux mains des multinationales


    vendredi 18 décembre 2009 , proposé par pelemail





    Les médias dominants «  ne sont plus seulement des relais idéologiques de la mondialisation capitaliste, (mais) en sont eux-mêmes des acteurs de premier plan  » (Serge Halimi)


    La concentration capitaliste dans les médias s’accroît au niveau mondial. Aux Etats-Unis, les règles de concentration dans l’audiovisuel ont été abolies en février 2002 ; AOL a racheté Netscape, Time, Warner Bros, CNN ; General Electric (1ère entreprise mondiale) a acheté le réseau NBC ; Microsoft domine le marché des logiciels et de la photo de presse par son agence Corbis ; News Corporation (Robert Murdoch) contrôle les principaux journaux américains et anglais The Times, The Sun, The New York post, possède un réseau de télévisions par satellite (BskyB), une chaîne américaine (Fox) et une des principales sociétés de production (20 Century Fox). On connaît la situation de monopole en Italie dans les chaînes de télévision (Berlusconi possède les trois principales chaînes privées et contrôle la télévision publique. En Espagne, Prisa contrôle El Païs, le réseau SER de radios, une chaîne cryptée et plusieurs maisons d’édition.


    Dans notre beau pays (voir tableau en annexe), cinq groupes principaux (Lagardère, Dassault et Bouygues qui prospèrent notamment grâce à des commandes publiques dans l’armement et le BTP..., plus Vivendi et Bertelsmann) se partagent l’essentiel des médias, qu’il s’agisse des télévisions, des radios, de la presse écrite, des livres, des musiques et des films.


    A ces cinq groupes il convient d’ajouter le groupe de distribution P.P.R (Pinault-Printemps-Redoute) qui contrôle la F.N.A.C et le fonds d’investissement Wendel-Investissement de notre baron Seillières, ci-devant président de l’UNICE (union des patrons européens) après avoir laissé la présidence du MEDEF, qui a raflé la deuxième place de l’édition de livres en France (après Lagardère) en mettant notamment la main sur une partie de l’édition scolaire ! (Nathan, Retz, Bordas, Le Robert..). D’une façon plus générale, la part des fonds d’investissement grandit dans le secteur des médias comme dans le reste de l’économie : ils contrôlent T.D.F (Télédiffusion De France), Eutelsat et la diffusion par câble, ils possèdent 22% de Bouygues, 25% de TF1, 37% de Lagardère et 45% de Vivendi...


    Pour être complets sur l’état de la concentration, il faut ajouter les innombrables liaisons entre les principaux groupes, tant au niveau des filiales communes et des participations croisées que des hommes. Ainsi Lagardère (34%) et Vivendi (66%) se partagent le réseau CanalSat (3,2 millions d’abonnés en juin 2005), Bertelsmann (34%) et Bouygues (66%) se partagent le réseau TPS (1,7 millions d’abonnés en juin 2005). Ainsi Lagardère vend à TF1 (Bouygues) des émissions de télévision et distribue dans ses magasins Virgin et Relay les livres, Cd et DVD du groupe TF1, à qui il vend également de la publicité pour le lancement de ses livres et magazines. Un autre exemple, au « Le Grand Jury » on rencontre les journalistes du Figaro (Dassault), de LCI (Bouygues) et de RTL (Bertelsmann) pour animer cette émission qui passe sur RTL et LCI et dont l’essentiel est publié le lendemain dans le Figaro. Il est pas beau notre monde...Quelques précisions :



    LA TELEVISION


    C’est sans doute le média le plus efficace pour le décervelage et la soumission : les français y passent en moyenne 3h24mn par jour (en 2004) et trois sur quatre regardent journellement TF1.


    Au début, il y avait une seule chaîne et une télévision d’Etat, la censure s’exerçait directement, mais il n’y avait pas de publicité et on pouvait y voir des créations de qualité, produites notamment par la SFP (société française de production (elle a été récemment bradée au groupe Bolloré).


    En 1968, s’en souvient-on, la publicité fut autorisée à la télévision pour 2 minutes par jour... En 1974, Giscard d’Estaing mettait fin au monopole de l’O.R.T.F et la publicité fut plafonnée à 25% du financement, plafond supprimé par...le PS en 1982. Les mêmes donnèrent en 1983 une « concession de service public » à une chaîne payante (Canal Plus), puis la 5 à Berlusconi en 1985 et TV6 (ancêtre de M6) à Publicis. La droite de retour vendit la première chaîne TF1 à un bétonneur (Bouygues) au nom du mieux-disant culturel ! Quant à la télévision publique, elle n’a de cesse de s’aligner sur les chaînes privées tant elle est sommée de fonctionner comme elle aux recettes publicitaires (la redevance en France est de 116 euros contre 184 en moyenne au niveau européen, 175 en Angleterre et 205 en Allemagne). Et, dans ce secteur comme dans tous les services publics, la frontière entre le public et le privé s’estompe, par exemple par la création de filiales communes, la privatisation des programmes (selon l’INA, les producteurs privés assurent 89,1% de la production audiovisuelle contre 39% en Allemagne et 32,7% en Angleterre) et le recours massif à l’intermittence.


    La multiplication des chaînes payantes (les « bouquets » par satellite !) n’a accru ni la qualité ni le pluralisme : CanalSat et TPS cumulent des centaines de chaînes et sont même en train de fusionner notamment pour faire face à la « concurrence » de l’internet haut débit (sur 9 millions d’abonnés, 500000 y regardent la télévision par l’ADSL). Et l’attribution de chaînes TNT (télévision numérique terrestre) n’a rien changé, plus des deux tiers ayant été attribuées aux groupes dominants Vivendi-CanalPlus (CanalPlus, itélé, CanalPlusCinéma, CanalPlusSport, Planète), Bouygues-TF1 (TF1, LCI, TMC, Eurosport, TPS Star, TF6), Bertelsmann-M6 (M6, W6, Paris Première, TPS Star, TF6) et Lagardère (Europe2télé, CanalJ, Gulliver) et le principal nouveau groupe entrant AB - « fast food de la télévision »- (NT1, AB1, TMC) est lié à TF1 par TMC et à Lagardère qui en assure la régie publicitaire.


    Les télévisions locales sont inexistantes ou contrôlées par les politiques locaux et les grands groupes qui s’y intéressent notamment depuis la loi de janvier 2004 qui y autorise la publicité pour la grande distribution et favorise la concentration. Ainsi TV Breizh (septembre 2000) est un poisson pilote des grands groupes (ici TF1) pour leur main mise sur le local. Le groupe France-Antilles (reste de l’empire Hersant qui fait dans la presse gratuite) s’est adjugé Télé Grenoble. Quant à Télé Toulouse et Télé Lyon Métropole, elles ont été crées après la loi du 13 décembre 1985 qui autorisait les télévisions locales commerciales grâce aux régies publicitaires de la Lyonnaise et de la Générale des eaux
    .



    LA PRESSE ECRITE


    Les quatre premiers groupes de presse écrite en France sont, dans l’ordre Dassault-Socpresse (CA 2004 : 1,45 milliards d’euros), Lagardère-Hachette ( CA mondial 2004 : 2,1 milliards dont 1 milliard en France), Ouest-France, groupe régional (CA 2004 : 953 millions d’euros) et Le Monde (CA 2004 : 639 millions, avec le Monde, Le Monde diplomatique, Le Monde des religions, Le Monde de l’éducation, Courrier International, Les cahiers du cinéma, Télérama, Midi Libre...) 1/ La 1)

    1) presse quotidienne régionale


    La France est passée du 1er rang des lecteurs de quotidiens en 1914 au 26ème rang. Le nombre de quotidiens est passé de 242 en 1914 à 153 en 1945 et à 55 en 2005 (dont 33 quotidiens régionaux et 22 départementaux). Seuls ont échappé aux grands groupes le Républicain lorrain (Metz), le télégramme de Brest (Morlaix), l’Alsace (Mulhouse), La Marseillaise (Marseille et Montpellier) et l’Echo de Centre (Limoges). Le groupe France-Antilles a 12 quotidiens, Dassault-Socpresse 9 (en cours de vente), le groupe Sud-Ouest 5, le groupe Lagardère 4, de même que les groupes Est-Républicain et Centre-France, le groupe Dépêche du Midi et le groupe Le Monde 3 (dont Midi Libre et l’Indépendant).



    2/ La presse nationale


    De la Libération reste encore le système de diffusion par des coopératives d’éditeurs qui permet l’accès aux services de l’une des messageries (NMPP, SAEMTP, MLP), mais sinon la situation est pire qu’en 1939. Ce sont les marchands d’armes Lagardère et Dassault qui tiennent l’essentiel de la presse d’information et de la presse magazine et le caractère nominatif des actions des sociétés de presse (article 4 de la loi du 1/8/86 reprenant les ordonnances de 1944) n’est plus assuré.


    Dassault contrôle Le Figaro et l’Express, Lagardère détient des parts significatives du Parisien-Aujourdhui et de l’Equipe (25%), du Monde (16%), de l’Humanité (9%) et du Nouvel Observateur. France-Soir a été repris par le fonds de placement Financière Hoche, Paris turf et Week-End par le fonds Montagu Private Equity, Le Point est contrôlé par le groupe P.P.R et Libération par Le groupe de Rothschild (37%).


    Un mot sur les journaux qui sont plus ou moins classés « à gauche » :


    • Le Monde : contrôlé à 100% par les associés fondateurs de 1944 à 1951, puis de façon partagée entre associés-fondateurs et société des personnels (et également société des lecteurs depuis 1985), le Monde a laissé entrer les « investisseurs » en 1986, leur part est passé de 8% alors à 37% en 1998. Il semble aussi que le dernier accord donne à Lagardère le contrôle de la régie de publicité du Monde.


    • L’Humanité : ce journal reste lié au parti communiste même s’il n’en est plus l’organe central et sa lecture, pendant le referendum sur la « constitution » européenne et depuis, est la seule dissonante parmi les journaux nationaux. Néanmoins, l’introduction de plusieurs groupes (Lagardère et TF1 notamment) pour 20% depuis mai 2001 ne peut rester longtemps sans conséquence pour un journal qui reste en grande difficulté financière. Saluons au passage le cynisme de Lagardère qui, pour étouffer le pluralisme (et sans doute aussi pour anticiper un éventuel retour du PC au gouvernement), utilise pour sa participation de 9% dans l’Humanité une société dénommée « Société Humanité Investissement Pluralisme 
    »...



    3/ Les gratuits


    Comme chez les anglo-saxons, les journaux « gratuits », entièrement financés par la publicité, se multiplient. Après les journaux d’annonces (réseau ParuVendu de France-Antilles qui a repris la Comareg - 220 éditions-, réseau du groupe Ouest-France -175 éditions-, réseau Villeplus de Lagardère et Dassault réunis), arrivent les affligeants premiers journaux d’ « information » censés parler aussi de l’actualité : Métro (34% Bouygues) et 20 Minutes.



    L’EDITION DE LIVRES


    Le choix se résume pour l’essentiel entre :


    • Lagardère-Hachette (1er éditeur de livres en France, 5ème au niveau mondial) avec Hachette, Larousse, Fayard, Mille et une nuits, Grasset, Calman-Lévy, Hatier, Hazan, Lattès, Le Masque, Marabout, Pluriel, Stock, Le Livre de poche, Armand Colin, Sedes, Dalloz, Dunod... • Et Seillères-De Wendel Investissement (2ème éditeur en France) avec Plon, Perrin, Orban, La Découverte, Robert-Laffont, Presses de la renaissance, Nathan, Le Robert, Retz, Bordas, Fleuve noir, 10-18, Pocket, Presses de la Cité, Belfond, Solar...


    D’autres multinationales interviennent (Bertelsmann, Atlas, Rizzoli, Reed-Elsevier, Média participations, Wolters-Kluwer) et il faut, ici comme ailleurs noter les participations croisées qui accroissent la concentration réelle du pouvoir. Ainsi J’ai Lu-Librio est détenu à 35 % par Lagardère, à 65% par Flammarion (lui-même détenu par Rizzoli) ; Flammarion détient 18% des P.U.F et 23% d’Actes Sud.



    LA DISTRIBUTION (livres, musique, films)


    -  Pour les livres, il faut également signaler que pour le groupe Lagardère, sa domination dans l’édition est renforcée par sa présence considérable dans la distribution et la commercialisation : librairies Virgin et Relay (deuxième libraire de France), presse magazine, presse régionale, radios, télévision...


    -   Pour la musique et le cinéma, le marché est partagé entre :

    . Bouygues-TF1 (filiales TF1 Vidéo et TF1 Films Production, participation de 49% dans Téléma et 50% dans Film par Film partagé avec Disney)

    . Vivendi-CanalPlus (Universal Music distribue ¼ des albums vendus dans le monde, production et distribution de films, Canal plus possède le troisième catalogue mondial de films)

    . Bertelsmann pour la musique (1/5 des disques vendus dans le monde par sa filiale commune avec Sony, BMG-Sony).


    Source : Sur la concentration dans les médias, Observatoire Français des Médias, édition Liris 2005



    http://lesogres.info/article.php3?id_article=4548



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    Rue89


    Pourquoi Xavier Bertrand
    écrabouille-t-il ce journaliste ? (mis à jour)



    La hargne de Bertrand contre un journaliste du Courrier Picard illustre les rapports complexes entre médias locaux et politiques.
    Lire la suite l'article


    Une descente en flammes, et en direct. Le 19 janvier, les télespectateurs de Public Sénat ont pu voir le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand croquer tout cru Nicolas Totet, journaliste au Courrier Picard. La violence de l'élu s'explique par un agacement certain vis-à-vis de ce journal, l'un des deux diffusés dans sa ville, Saint-Quentin (Aisne).


    Responsable de l'édition locale du Courrier Picard, Nicolas Totet n'est pas un habitué des plateaux télé, qu'il visite pour la deuxième fois. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est mal à l'aise quand il commence à interroger Xavier Bertrand, adjoint au maire de Saint-Quentin.


    Sa première question porte sur une récente annonce du maire, Pierre André : il va « prendre du recul » pour raisons de santé. Totet veut savoir si Bertrand compte le remplacer. Le patron de l'UMP, un roué des interviews télévisées, répond avec une hargne inouïe. La crucifixion dure moins de 3'30 et se termine par un large sourire de l'élu. (Voir la vidéo)

    VIDEO sur le site 

    (NB Eva: J'ai vu la séquence. Bertrand est ignoble...)

    Clash Xavier Bertrand

    envoyé par Dailygratuit. - L'info internationale vidéo.

    Nicolas Totet n'était pas joignable mercredi. Son patron, Didier Louis, dit qu'il est resté « très marqué » par cette interview :


    « Sa question était très maladroite, mais elle devait être posée, en y mettant mieux les formes. Il a été cloué au pilori. Ce sont les rapports d'un journal régional avec les politiques locaux. Ce genre d'incidents arrive avec des politiques de droite ou de gauche. »

    Le rédacteur en chef du Courrier Picard, qui constate que Xavier Bertrand « ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit » auprès de lui, s'est fendu d'un éditorial, le 23 janvier, pour corriger quelques mensonges de l'élu et lui rappeler que Pierre André lui-même avait salué le traitement de ses ennuis de santé par le journal.


    =L'autre journal local est dirigé par un ami de Bertrand


    A Saint-Quentin, l'actualité du grand homme qu'est Xavier Bertrand est couverte par deux journaux : le Courrier Picard, un quotidien qui fut jusqu'en 2009 une coopérative ouvrière, et l'Aisne Nouvelle, quatre parutions par semaine, filiale du groupe Hersant Médias.


    Depuis début 2009, le rédacteur en chef adjoint de l'Aisne Nouvelle est Erick Leskiw, qui me confiait au moment de sa nomination être un « ami de 20 ans » de Xavier Bertrand, à  qui il rendait de menus services. En racontant la fronde que cette nomination avait provoquée dans la rédaction de l'Aisne Nouvelle, Le Courrier Picard avait titré
    « L'ombre de Xavier Bertrand plane sur l'Aisne Nouvelle ».


    « Depuis, il avait envie de se payer le Courrier Picard », croit savoir un journaliste de la rédaction. Le journal a été « blacklisté » par la mairie pendant un an, jusqu'à l'annonce des ennuis de santé du maire.

    Ce genre de mésaventure n'arrivera pas à l'Aisne Nouvelle. Dans la vidéo de Public Sénat, la dernière -malheureuse- question de Nicolas Totet porte sur le livre-enquête « Xavier Bertrand, les coulisses d'une ambition », qui vient de sortir. Le journaliste suisse Ian Hamel rapporte cette déclaration d'Erick Leskiw, de l'Aisne Nouvelle :

    « Xavier Bertrand n'a pas changé, il est toujours aussi disponible. Je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher. »

    Au Courrier Picard, Didier Louis note poliment que son journal a « un traitement moins institutionnel que l'Aisne Nouvelle ». Quant à l'épisode de Public Sénat, « désormais clos », le rédacteur en chef considère qu'il est en train de « se retourner contre Bertrand » :

    « Nous recevons beaucoup d'e-mails à ce propos. Et à part quelques supporters de l'UMP, la plupart des gens considèrent qu'il a dépassé les bornes. »

    A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

    http://www.rue89.com/2010/02/03/pourquoi-xavier-bertrand-ecrabouille-t-il-ce-journaliste-136737

    Lire la suite sur Rue89 


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    Commentaire sur le site C4N, www.come4news.com  :

    Je reprends une de vos phrases:
    Il reste encore de nombreux citoyens qui se contentent et se gavent d'informations épurées.

    Le mot se gaver n'est pas tout à fait exact. J'aurai plutôt dit se font gaver.
    Vous allez jouer à un jeu. celui d'un observateur.

    Que fait l'observateur? il commence par prendre du recul ou de la hauteur puis zoom ensuite sur les parties qui lui semblent avoir un intérêt.

    Alors mettez-vous devant votre écran TV puis faites de même devant un journal télévisé.
    Qu'observez-vous?

    Vous comprenez alors que tous les téléspectateurs sont effectivement gavés de "nouvelles" ayant très peu d'intérêt car elles ont pour unique raison de détourner les français des véritables informations.

    A la lumière des commentaires, vous pouvez maintenant constater les raisons mêmes de cette désinformatisation et cette manipulation des gens qui consistent à les occuper avec des sujets d'apparence intéressantes pour eux, ou des magazines à la Pernaut, pour avoir les coudées franches pour leur petit commerce mondiale dont le gâteau est trop gros pour être partagé.

    Le gaullisme fait peur à ces gens, Villepin y adhère.







    De Ludo






    " Ceux qui voudraient la tête de Taddeï ",

    Taddeï, l'honneur des Médias français, celui qui
    incarne encore le droit à une information libre,
    à des débats indépendants.
    Soutien total à ce grand journaliste,
    qui se bat pour que les Médias
    remplissent toujours leur rôle !
    Eva, en hommage à Dominique Taddei   
     

    par Maldoror lundi 1er février 2010


    En septembre 2009, Mathieu Kassovitz, invité dans l’émission de Frédéric Taddéï « Ce soir ou jamais » émettais de sérieux doutes sur la version officielle des attentats du 11 septembre. Cette position du réalisateur français a été l’occasion d’une polémique au sein du monde médiatique ; en particulier, il a été reproché au présentateur de ne pas être intervenu pour défendre la version officielle des attentats.


    Aujourd’hui encore, Taddéï, invité de la chaine Paris Première doit s’expliquer sur son attitude ce soir là, les critiques des chroniqueurs n’ayant en rien perdu de leur véhémence.



    Derrière cette chasse à l’homme lancée par quelques-uns se cache l’état d’esprit d’un monde médiatique en déclin. En refusant la pensée médiatique dominante, Frédéric Taddéï, un des derniers détenteurs d’espace de liberté au sein du paysage audiovisuel français, entre en confrontation directe avec la caste des petits chroniqueurs-censeurs du système.
    Ces « nouveaux chiens de garde » auxquels Serge Halimi a consacré un livre sont aux abois, laissant apparaitre toute leur haine à l’idée qu’on puisse se passer d’eux pour laisser court à une contradiction libre et non faussée. Partout où l’Empire se voit contesté le processus de domination se fait plus violent, la dérive mafieuse des chroniqueurs-censeurs n’en est qu’une des multiples déclinaisons.
    Petit décryptage de ce qui préoccupe tant les fonctionnaires de la bien-pensance :




    La guerre des mondes : un empire médiatique
    assiégé par la liberté directe d’expression


    Confronté à l’outil infiniment plus démocratique qu’est internet, l’existence même d’une caste de chroniqueurs et autres éditorialistes est de plus en plus contestée. En créant les conditions d’un espace où la contradiction pourrait émerger, au sein même des médias, Frédéric Taddéï s’expose à la haine d’une profession en péril.



    Chroniqueur-censeur,
    une profession en péril


    1)  Les haineux en question


    Qui sont-ils ? Les fonctionnaires de la bien-pensance sont peu nombreux, certains disposent d’un nom, on les appelle alors éditorialistes, leur fonction est de donner un avis sur tout type de sujet et dans tout type de médias, journaux, télévision, radio. Les autres, moins connus, élèvent cependant tout autant la voix pour qu’on les écoutent.
    Toujours sûr d’eux même, affiliés à quelques organismes de presse autorisés ils se font un plaisir de sermonner les invités qui ne parlent pas juste, et tous les jours de la semaine ils se relaient pour donner leur avis, toujours le même sur celui qui a mal parlé. Fidèles serviteurs du pouvoir, l’idée qu’on puisse se passer d’eux, qu’ils ne puissent plus nous dicter comment « penser juste », et nous manipuler leur est insupportable.



    2)  Des conditions de travail qui se dégradent


    Car les conditions de travail sont de plus en plus dures pour le censeur-fonctionnaire, non seulement l’internaute les ignore quand il s’agit de s’informer mais l’impunité de leur parole se voit en outre dénoncée quotidiennement. Le terrorisme intellectuel va-t-il devoir s’autocensurer ?



    Une concurrence déloyale
    qui persiste


    1)  « Ce soir ou jamais », l’émission dissidente


    Une émission dissidente résiste encore – pour combien de temps ? – et met à mal de l’intérieur même du média, cette caste des chroniqueurs.

    Ce soir ou jamais est une des rares émission où se cache encore un peu de contradiction libre et non faussée. Même si cela ne se vérifie pas toujours, c’est bien assez pour être condamnable pour les chroniqueurs en place : l’absence totale d’encadrement, le choix des intervenants (incluant quelques fois des dissidents notables du genre Alain Soral, Jean Bricmont, Michel Collon, Shlomo Sand, Slobodan Despot, Rony Brauman, Houria Bouteldja, Dieudonné, Marc-Edouard Nabe, Tarik Ramadan, Eric Laurent (vous l’avez beaucoup vu invité dans les médias pour son enquête fondamentale sur la face cachée des banques ? Héhé, inutile de vous demander pourquoi on préfère donner la priorité à la burqa au 20 heure…) le temps laissé pour aborder des sujets variés, parfois brûlants… Les conditions sont favorables à la naissance d’une discussion où des personnes risquent de ne pas être d’accord, certains avis risquant de différer de ce qu’on nous rabâche continuellement. Le danger est évident
    .



    2)  La réaction du système : créer l’illusion du débat

    En réaction, le système essaye de produire sa propre contradiction, mais de par ses impératifs celle-ci ne peut être qu’illusoire. C’est alors de la fausse contradiction du type « L’objet du scandale » de Guillaume Durand, où l’on fait place aux éventuels dissidents pour mieux leur lancer une embuscade, le passage de Jean Marie Bigard et de Mathieu Kassovitz étant emblématique.



    La répression des excès
    de la liberté d’expression :




    Lorsque la loi (dont l’unique article s’énonce ainsi : « la liberté d’expression dans les limites de la pensée unique »), n’a pas été respectée, le délinquant mérite une sanction, le groupe adopte alors une attitude mafieuse, à base d’harcèlement, et d’aboiements bien nourris.
    On fait bien comprendre à Frédéric Taddéï qu’il a dépassé la limite, celui-ci a beau essayer d’expliquer rationnellement sa position : que la liberté d’expression est une chose qui peut se défendre, que l’on peut émettre des doutes sur la version officielle de l’assassinat de Kennedy…c’est mal comprendre ce qu’on lui reproche, de mettre en péril un empire en déclin.

    Au final cette persécution de Taddéï, comme de certains intellectuels dissidents précités (Dieudonné réduit à se produire dans un bus, Soral ratonné etc.) est vouée à l’échec, et c’est bien pour cela que l’Empire se braque. Tout comme le livre de Paul-Eric Blanrue « Sarkozy Israël et les juifs » a surmonté la censure par le vide dans laquelle on voulait le réduire, la caste des chroniqueurs va devoir se réformer ou disparaitre. Et soyez-en sûr, la culture ne s’en portera pas plus mal.


    Agoravox

    http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-ceux-qui-voudraient-la-tete-de-taddei-44088836.html 



    Vidéo à voir:

    http://www.alterinfo.net/Taddei-seul-contre-tous_a42233.html
    Extrait de l'émission "Pif Paf" présentée par Philippe Vandel sur Paris Première (23 janvier 2010)





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  • Appel contre Villepin : Une logique judiciaire 
    http://www.alterinfo.net/Appel-contre-Villepin-Une-logique-judiciaire_a42012.html

    Qui était la cible de Clearstream ?
    Sarkozy, ou.. de Villepin ???
    A lire absolument !



    Le Tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement dans l’affaire Clearstream (
    Télécharger le document). Il a condamné deux prévenus et innocenté Dominique de Villepin. Cependant le Parquet a immédiatement interjeté appel de cette décision, de sorte que les déboires judiciaires de l’ancien Premier ministre vont se poursuivre et entraveront les préparatifs de sa candidature à la présidence de la République.


    L’histoire n’est pas banale. De faux listings bancaires ont circulé attestant mensongèrement que plusieurs personnalités disposeraient de comptes occultes. Cela n’est pas en soit bien grave, mais l’une des personnes diffamées, Nicolas Sarkozy, a choisi d’en faire une grosse affaire, en espérant démontrer que son rival, Dominique de Villepin, avait fait usage des faux documents contre lui.


    Durant la procédure, Dominique de Villepin se vit interdire tout contact avec ses anciens collaborateurs, ce qui par voie de conséquence l’empêchait de développer un mouvement politique en vue de l’élection présidentielle.

    Le président Sarkozy modifia le plan de carrière des magistrats pour que des juges d’instruction particulièrement inquisiteurs se chargent du dossier.

    Puis, lorsque le procureur de la République conclut que les éléments rassemblés par une armée d’enquêteurs ne justifiaient pas de passer en jugement, le président Sarkozy sut le convaincre de changer d’avis. Bafouant la présomption d’innocence et sa charge de président du Conseil de la magistrature, Me Sarkozy alla jusqu’à déclarer en privé qu’il prendrait son rival de toujours à un croc de boucher, puis à le qualifier de « coupable » lors d’un entretien télévisé. A tout instant, il était apparu comme instrumentant la procédure.


    Encore ne faudrait-il pas se tromper et réduire ce combat à un simple conflit d’ambition. C’est de l’opposition entre deux courants de la droite française dont il s’agit ; une opposition qui divise le pays depuis l’affrontement entre Edouard Balladur et Jacques Chirac, un choc qui dépasse les enjeux franco-français depuis le
    discours de Dominique de Villepin au Conseil de sécurité de l’ONU pour défendre le droit international face, tandis que Nicolas Sarkozy affichait sa proximité avec George W. Bush.


    Pour notre part, nous avons depuis longtemps indiqué que cette affaire a été montée de toutes pièces par le cabinet londonien Hakluyt & Co [1]. Il est désormais établi que l’un des condamnés, Jean-Louis Gergorin, tenait ses informations de ce cabinet [2], pourtant les juges d’instruction n’ont pas voulu envisager qu’Hakluyt & Co ait pu organiser la manipulation. Et pour cause : ce cabinet, notoirement lié à la CIA et au MI6, est notamment administré par le beau-père par alliance de Nicolas Sarkozy.

    ==

    [1] « Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 juillet 2008.

    (2] Voir jugement p. 177.


    Source :
    Voltairenet.org

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10554


    __________________________________________________________________________________________



    A lire, d' Eva r-sistons:



    M. Elkabbach, de qui vous moquez-vous ?
    http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive-day/20100116







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