• Saint-Aignan - « Les gendarmes étaient cachés, ils nous ont tiré dessus »

    vendredi 23 juillet 2010, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 juillet 2010).

    Audio Les invités 22/07/2010 à 12h20

    http://www.liberation.fr/societe/06…

     

    exclusif libération

    Miguel Duquenet est le conducteur qui, au moment du drame, accompagnait Luigi, le jeune gitan tué la semaine dernière par un gendarme. Il s’est livré à la justice en fin de matinée. Voici son témoignage, recueilli par téléphone.

     


    Par LIBÉRATION.FR

    Interview : 4’33"

    Miguel Duquenet, le conducteur présent aux côtés de Luigi, le jeune gitan tué la semaine dernière par un gendarme dans le Loir-et-Cher, s’est constitué prisonnier. Il s’est rendu jeudi matin au palais de justice de Blois pour témoigner sur le tir mortel, survenu selon lui, sans barrage ni sommation. Mourad Guichard, notre correspondant à Orléans, l’a suivi et a recueilli son témoignage.

    Rappel des faits : vendredi dernier, Luigi Duquenet, 22 ans, meurt, victime de deux tirs de gendarmes après avoir forcé un barrage. S’en suivent deux jours de heurts, notamment à Saint-Aignan, une commune de 3.400 habitants du Loir-et-Cher. La communauté gitane accuse les forces de l’ordre d’avoir exécuté Luigi par « racisme antigitans ». (Récit sur LibéOrléans).

     

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1361


     

    Eva R-sistons :

     

    Et les "Gitans", dûment filmés, qui s'en prennent aux arbres ou qui dessinent sur les murs, ont plus la carrure de mercenaires que de Tsiganes ! Je les connais bien, ils sont dans l'ensemble plutôt petits, et là ils étaient vraiment grands et bien baraqués, et masqués (je ne vois pas les Gitans masqués, ils ne sont pas si prévoyants) !

     

    Ca ressemble formidablement à une provocation organisée pour faire diversion et pour prendre des voix au FN !

     



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  • Et de surcroît, comme la Drucker avec FR2, il s'agit de falsifier les résultats défavorables au gouvernement ! eva

     

    Le Post met en ligne une vidéo très instructive sur la façon dont nous sommes informés dans notre beau pays.


    Chiffres du chômage: ça sent l'embrouille!
    envoyé par LePostfr. - L'info video en direct.

     

    Sans Commentaires...

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14593&rech=25127#14593

     

     

     

    Mon commentaire :

     

    Justement, sur eva désinfo je voulais en parler

    La seule info honnête, finalement (bravo !) : France Info. Chômage en hausse, mais en baisse si on tient compte des emplois à temps partiel qui ont trouvé preneur. Voilà l'explication ! Est-ce qu'un emploi à 500 euros fait un chômeur de moins ????? smiley-yell

    eva

    Eva, R-sistons à l'intolérabl

     

     

     

     



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  • assaut television turque israel-flotille-gaza

     

    Cette interview est une traduction de celle que IARA LEE a accordée à l'émission de radio américaine « Democracy Now ! » JUAN GONZALEZ: Plus d'une semaine après l 'agression mortelle d'Israël sur la flottille de l'aide humanitaire à Gaza, qui fit neuf morts Turcs, des questions demeurent quant à ce qui s'est exactement passé sur le Marmara Mavi et sur les autres bateaux ce fameux lundi matin fatidique.

    Le président Obama a évoqué l'incident lors d'une conférence de presse conjointe avec le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, mercredi dernier. Il a exprimé son soutien à une enquête, je cite, « conforme aux normes internationales» et a déclaré qu'il était, je cite, « dans l'intérêt d'Israël de faire en sorte que tout le monde sache exactement comment cela est arrivé afin que nous ne voyons pas ce genre d'événement se reproduire ». M. Obama a également décrit la situation à Gaza comme «non viable».

    Barack Obama: « Nous avons vu la tragédie de la flottille, et je pense que quelque chose a attiré l 'attention du monde entier sur les problèmes en cours à Gaza. Dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies, nous avons été très clairs, en condamnant les actes qui ont conduit à cette crise et nous avons appelé à une enquête complète. Et il est important que nous connaissions tous les faits à ce sujet. Mais ce que nous savons aussi, cest que la situation à Gaza n'est pas viable. »

    AMY GOODMAN: Bien, Israël a refusé d'accepter une enquête internationale, et a également étroitement contrôlé les images de son raid naval sur la flottille, en saisissant la quasi-totalité de l équipement photographique et vidéo des passagers à bord du navire, Ils ont également bloqué toutes les communications alors quils menaient leur raid sur les navires.

    Mais une poignée de gens ont réussi à sortir clandestinement certaines de leurs vidéos, et des photographies. Hier, nous vous avons rapporté que la journaliste australienne du Sydney Morning Herald Kate Geraghty avait réussi à sortir certaines de ses photos. Nous les avons montré, et vous pouvez vous rendre sur notre site en ligne democracynow.org pour les voir.

    Aujourd'hui, sur Democracy Now! en exclusivité mondiale, nous vous apportons un aperçu des premières images jusqu'alors invisibles du Marmara Mavi qui seront officiellement publiées lors dune conférence aujourdhui à l'Organisation des Nations Unies. La séquence montre l'ambiance et les activités à bord du Marmara Mavi dans la période qui a précédé l'attaque, et la réaction immédiate des passagers lors de l'attaque, ainsi que d'un certain nombre de passagers blessés, et d'autres qui ont été abattus .

    Afin d'en savoir plus, nous avons été rejoints ici à New York par la cinéaste et activiste Iara Lee. Elle dirige le réseau « Culture Of Resistance », et fut l'une des rares Américaines sur le Marmara Mavi. Son matériel a été confisqué lors de l'assaut, mais elle a réussi à sortir clandestinement l'équivalent dune heure de tournage.
    Iara Lee, Bienvenue dans l'émission Democracy Now! Décrivez-nous ce jour-là...

    IARA LEE: Nous étions prêts pour une confrontation, mais nous n'avons jamais pensé que cela allait être aussi violent, une violence disproportionnée. Ainsi, les femmes se préparaient à crier (ndlr : pour protester), et les hommes à être bousculés. Mais quand nous avons vu ces commandos descendant de l'hélicoptère et l'ensemble de ces zodiacs plein de soldats de la marine venir tout près, à vrai dire, nous n'avions plus de mots.
    Cela a commencé à vingt-trois heures. Nous avons remarqué les deux navires de la marine Israélienne.
    JUAN GONZALEZ: A vingt-trois heures c'est ça ?

    IARA LEE: Ouais, il était vingt-trois heures, et nous étions au milieu des eaux internationales. Et puis, autour de quatre heures du matin, l'assaut a commencé. Et apparemment, leur marque de fabrique, c'est le silence, alors, tout à coup, ils sont venus,

    AMY GOODMAN: Pendant que vous parlez, nous allons envoyer quelques extraits de la vidéo. Et pour nos auditeurs à la radio, vous pouvez aller sur notre site Web democracynow.org. Continuez, Iara.

    IARA LEE: Alors, les Zodiac nous ont entouré, et les hélicoptères ont fait descendre leurs commandos descendre. C'était le chaos, un chaos total. On demanda aux femmes de descendre plus bas, et de rester calmes et tranquilles. Vous le savez, j'étais très préoccupée par mon caméraman, et mes amis, alors je suis montée. Et au moment où je suis juste montée pour voir ce qui se passait, j'ai déjà vu beaucoup de corps blessés et de morts. C'était terrifiant. Dans la salle de presse, les journalistes ont essayé de se cacher. Mais à la fin de l'opération, nous nous sommes fait confisqué tout notre matériel. Pendant le raid, tous les gens avaient des caméras et des appareils photo, mais malheureusement tout a disparu.

    JUAN GONZALEZ : Vous dites que vous êtes montée, ce qui signifie que vous étiez dans un pont inférieur quand l'attaque s'est déroulée, et votre caméraman était sur le pont supérieur?

    IARA LEE : Oui. Tout le monde bougeait,, et tout le monde avait des appareils photo, et leurs caméras vidéo. C'est juste que personne n'a été en mesure de ramener ces images ou ces photos

    AMY GOODMAN: Lorsque vous montrer la vidéo des hélicoptères au-dessus, que nous regardons pendant que nous parlons, on peut entendre ci-dessous le bruit dune explosion. Que se passait-il ?

    IARA LEE : Je ne peux pas vous donner toutes les informations techniques sur ce qu'est le bruit d'une balle , ou ce qui est, vous le savez, celui des munitions réelles. Mais évidemment, ils sont venus avec des munitions réelles. Et d'ailleurs, quelques minutes après l'assaut, nous avons entendu le mégaphone dans nos chambres, dans chaque chambre sur le navire, qui disait : « Restez calmes et tranquilles. Ils utilisent des balles réelles. Il n'est pas possible pour nous de résister. Ils ont pris les commandes du navire. Rester calme et surtout, ne résistez pas » . Vous savez, pour les autres bateaux, ils ont utilisé des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, et ils n'ont pas tué les gens. Mais dans notre bateau, ils sont venus pour tuer.

    JUAN GONZALEZ : A propos de ces explosions, plusieurs personnes nous ont dit, que les explosions se sont produites, et même des coups de feu, avant que tout soldat ait atterri sur le bateau. Est-ce que ce sont des souvenirs confus,ou en êtes-vous sûre ?

    IARA LEE: Nous n'avions pas d' armes. Et, vous le savez, les hommes prenaient tout ce qu'ils pouvaient se procurer, comme des manches à balai, etc. Et c était justement tout à fait disproportionné. Et les premiers blessés et les morts sont arrivés très rapidement. Vous savez, vous pouvez voir ici la vidéo. Ils ont réussi à s'emparer de quelques soldats israéliens, mais évidemment, nous étions tellement endoctrinés à la non-violence comme méthodologie que nous n'avons pas tué l'un des soldats Israéliens. En fait, quand ils se sont blessés et commotionnés, ils ont réellement été bien traités par nos passagers. Et le porte-voix ne cessait de répéter: «Nous sommes des civils. Ne n'utilisez pas la violence. Et nous avons des blessés. Nous avons besoin d'aide médicale,« parce que nous n étions pas préparés à prendre médicalement en charge ce genre de personnes blessés mortellement. Mais nous avons été ignorés, et beaucoup de personnes qui ont été blessées ont effectivement fini par saigner ont fini par mourir.

    AMY GOODMAN : Décrivez-nous cela, parce que c'est ce qu'il y a dans le film, et que le récit a été aménagé au cours des jours même si l'armée israélienne a tout cela en sa possession. Ces images que vous avez montré qu'on les tirait l'un après l'autre dehors, et que l'on tentait de les soigner. Décrivez-nous les blessures que vous avez vu.

    IARA LEE: Comme je lai dit, je n'ai fait que monter et descendre, en essayant simplement d'avoir un aperçu et en vous m'assurant qu'une partie des gens que je connaissais étaient OK. Mais, vous savez, c était très chaotique. Je sais juste que, quand ils nous appellent « un bateau de haine », c' est fou, car il est évident que nous étions là pour apporter une aide humanitaire à Gaza, et que ce sont eux en utilisant des balles réelles qui étaient remplis de haine. Au point que l'autopsie, montre que certaines personnes décédées, avaient reçu près de trente balles. Alors, peut-on dire que la marine israélienne et les commandos sont juste venus jouer à la balle avec nous ? Non, ils sont venus pour tuer. Ils voulaient s'emparer du navire. Et nous étions en réalité en fuite, car nous ne voulions pas de ce genre de confrontation lourde. Mais ils sont venus au milieu des eaux internationales pour nous maîtriser.

    AMY GOODMAN: Nous montrons quelques séquences maintenant, que je veux décrire pour nos auditeurs de la radio, d'un homme blessé. Il est à terre. Il a été blessé à la poitrine, et ils essaient de le soigner sur le sol du navire. Écoutons cela, qu'est-ce que c était?

    (Dans le reportage) Une Femme non identifiée: « Tous les passagers sont assis !«

    AMY GOODMAN: Et maintenant, nous voyons une femme qui parle.

    La Femme non identifiée: « Nous ne sommes pas [inaudible]. Nous sommes des civils prenant soin de blessés ! N'usez pas de la violence ! Nous avons besoin d'aide pour ces gens ! N'utilisez pas la violence contre des civils !«

    AMY GOODMAN : La femme dit: «N'utilisez pas la violence contre des civils. Les gens sont assis. Nous avons beaucoup de blessés. Sil vous plaît n'attaquez pas » Et c'est la séquence vidéo.

    IARA LEE: Oui, je pense que l'erreur de calcul a été que les Israéliens ont pensé, que grâce à leur système de brouillage par satellite, le monde n'aurait pas accès à l' information. Mais ils ne savaient pas que nous avions un système de sauvegarde qui a été en mesure de retransmettre en direct certains événements. Et, évidemment, il faisait noir dans le milieu de l' océan,. Alors ils pensaient avoir pris toutes les précautions pour qu' aucune information ne sorte. Ils voulaient être les seuls à détenir l'information. Mais nous étions des centaines de personnes à filmer et à prendre des photos, même certains d'entre nous n'ont pas réussi à ramener, comme vous le savez, des photographies et des séquences vidéo. Aujourd'hui, nous montrons les premières, des images non censurées, et tout le monde peut prendre la mesure de ce qui s'est réellement passé. Et nous allons les rendre disponibles au monde entier, pour les enquêtes.

    JUAN GONZALEZ : Une chose intéressante, dans la vidéo que vous montrez ici, de toute évidence, à l' extérieur, il fait très sombre, et sans une lumière, il est difficile de comprendre ce qui se passe. Mais dans les images que les Israéliens ont posté sur YouTube, il semblait qu'il faisait jour. Pourriez-vous nous dire comment ils ont réussi à faire cela ? Parce qu'il semblait que l'action se déroulait dans le milieu de la journée, et non pas, comme il a été dit, à quatre heure du matin.

    IARA LEE: Ouais, c'est la technologie. Mais Je pense que lorsque les gens vont commencer à utiliser nos images pour des enquêtes, ils seront toujours en mesure d' éclairer et d'analyser, image par image Mais il était bien quatre heure du matin, et il faisait nuit.

    AMY GOODMAN : Dans une interview dans le New York Times, le Dr Hasan Huseyin Uysal, un médecin turc, dit qu'il a soigné des commandos Israéliens qui ont été capturés et détenus brièvement durant les phases initiales du raid sur le navire contestant le blocus. Et puis les soldats ont été rendus aux commandos israéliens.

    IARA LEE : Ce qui prouve essentiellement que nous n'étions pas là pour lyncher quelqu'un, parce que nous avions la possibilité de tuer ou de maltraiter vraiment ces soldats, et que nous ne l'avons pas fait, vous le savez, parce que nous sommes humanitaire. Malgré le chaos, nous savions que nous étions censés rester non-violents.

    JUAN GONZALEZ: Une des choses étonnantes pour moi, c'est, étant donné le nombre de personnes qui se trouvaient sur le bateau, l'absence de toute tentative des médias américains, de «reconstruire» ce qui s'est passé, y compris dans cette interview du New York Times. Personne ne donne vraiment de détail sur la façon dont ces gens ont été fusillés. Où étaient-ils au moment où ils ont été fusillés ? Quelles ont été leurs blessures ? Qu'est-ce qui se passait autour deux? Il n'y a vraiment aucune tentative de reconstituer un incident où il y avait des centaines de témoins afin de savoir ce qui s'est réellement passé.

    IARA LEE: C'est pourquoi nous exigeons que nos images nous reviennent, car ils ont confisqué tous nos disques durs et nos appareils photos. Nous pourrions reconstituer les événements, si l'on nous rendait nos images, au lieu d'utiliser un mode de manipulation. Ils ont extrait des choses pour leurs version et les ont mise sur YouTube par leur canal. C'est comme une violation totale du respect envers les médias.

    AMY GOODMAN : Hier, nous avons interviewé deux journalistes du Sydney Morning Herald, reporters et photographes : Paul McGeough et Kate Geraghty, et elle a réussi à récupérer quelques-uns de ses disques dur. Ils disent en avoir retrouvé d'autres. Mais les Israéliens ont gardé tout le reste de leur matériel, soit 60 à 80.000 dollars d'équipement et de disques durs. Ils leur ont déclaré à plusieurs reprises que cela leur serait rendu, mais une fois en Turquie, il n'y avait rien. Les gens peuvent aller en ligne et voir ses photos sur notre site.

    Il est intéressant, également, de savoir qu'un groupe de hauts officiers de réserve de la marine israélienne, dimanche, dans je crois
    JUAN GONZALEZ: Dans Haaretz.

    AMY GOODMAN: Dans Haaretz, a «publiquement demandé à Israël de permettre une enquête externe à propos de son raid de commando sur la flottille d'aide humanitaire pour Gaza. » Ils ont écrit une lettre à Netanyahu et au chef des Forces de défense israéliennes. Les officiers de la Marine ont dénoncé le raid de commando comme ayant eut « une fin en tragique à la fois tant pour l'armée qu'au niveau diplomatique. «

    Ils ont dit, « Nous sommes en désaccord avec les allégations répandues selon lesquelles ce n'était que le résultat d'une erreur du renseignement. En outre, nous n'acceptons pas les allégations selon lesquelles il s'agirait d'un « échec des relations publiques » et nous pensons que le plan était voué à l'échec dès le début ». «D'abord et avant tout, nous protestons contre le fait que la responsabilité de ces évènements tragiques a été immédiatement mise sur les organisateurs de la flottille. » Ces officiers de la Marine Israélienne exigent une enquête indépendante.

    IARA LEE: Ouais, j'ai lu cet article, et je pense que la communauté internationale doit continuer à mettre la pression pour une enquête indépendante, impartiale. Et nous devons tout faire pour que nos films nous reviennent afin de reconstruire ce qui s'est passé. C'est pourquoi le film que je présente est non censurée, il est brut. Ainsi, les gens pourrons les apporter aux juristes internationaux, qui ont besoin d'appliquer le droit international et d'enquêter sur ces crimes.

    JUAN GONZALEZ : Je veux lire ici un extrait du Guardian de vendredi en Angleterre, je pense que c'est l'un des rares qui tente effectivement d'expliquer ce qui s'est passé. Et ils confirme que les autorités turques, dans le rapport médico-légal disent que sur les neuf personnes qui sont identifiées à ce jour comme mortes, certaines d'entre-elles ont reçu près de 30 impacts de balles. Cinq ont été tués par balles dans la tête. Et ils disent également que le jeune homme agé de 19 ans Furkan Dogan, qui a également la nationalité américaine, a été abattu de cinq balles tirées à moins de 45 cm dans la tête, ainsi que deux balles dans la jambe et une dans le dos. « A moins de quarante-cinq centimètres », c'est à dire à bout portant, cinq balles. (1)

    IARA LEE : Notre responsable principal d'Internet, dans notre salle de presse a également reçu une balle dans la tête. Vous savez, ce n'était pas comme si c'était non-prémédité.
    AMY GOODMAN : A-t-il été tué ?
    IARA LEE : Non, non. Les seules personnes tuées étaient des turcs, mis à part ce citoyen US (qui avait également la nationalité turque, ndlr).
    AMY GOODMAN: Et comment lui ont-ils tiré une balle dans la tête?
    IARA LEE : Je n'ai pas les détails, mais j'ai entendu dire, par le service des médias, qu'il avait été touché.
    JUAN GONZALEZ : Le Guardian rapporte également que quarante-huit autres personnes ont subi des blessures par balle et que six militants sont toujours portés disparues.
    IARA LEE : Oui.

    JUAN GONZALEZ : Avez-vous identifié qui sont les personnes disparues ?

    IARA LEE: De toute évidence, nous ne pouvons pas tirer de conclusions hâtives, mais ils ne sont pas blessés, ils n'ont pas été tués. Ils ont disparu. Je ne sais pas. C'est un des points qui doit être étudié. Je veux dire, certains vont même jusqu à supposer que nous avions des espions, à bord alors peut-être certaines de ces personnes disparues étaient, vous savez des agents du Mossad. Nous ne savons pas. Nous avons besoin d' étudier. Ont-ils été jetés hors du bateau ?
    AMY GOODMAN : Qu'est-ce qui vous est arrivé après?

    IARA LEE: Tout le monde a été menotté et emmené, essentiellement enlevés dans les eaux internationales jusqu'en Israël. Puis, quand nous sommes arrivés là-bas, ils disaient, «Signez ici, que vous allez être expulsés parce que vous êtes entré illégalement en Israël ». Et nous étions comme, choqués. Nous ne voulions pas aller en Israël. Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et ramenés en Israël. Et nous étions complètement « au secret ».
    AMY GOODMAN : Avez-vous accepté de signer ?

    IARA LEE : Non, au début, nous n'avons pas signé. Nous n'avons pas répondu aux questions. Je veux dire, la plupart des gens. Pour ma part, je leur ait dit « Écoutez, j'ai besoin de mon ambassade. J'ai besoin d'un avocat. Je ne vais pas à me soumettre à ce genre d'interrogatoire. » Mais nous étions au secret, vous savez ? Et je pense que les ambassades ont exercé beaucoup de pressions. Et puis, deux ou trois jours plus tard, je ne me souviens même, pas parce que tout était tellement chaotique des ambassades ont pu commencer à parler de nous, et nous avons été en mesure de faire un appel téléphonique à notre familles, mais pas tout le monde. Nous avons put joindre nos familles pour dire que nous étions vivants.
    AMY GOODMAN : Combien de temps pouviez-vous parler?
    IARA LEE : Hmm?
    AMY GOODMAN : Combien de temps pouviez-vous parler au téléphone ?

    IARA LEE: Oh, non, c'était quelque chose comme une minute. Et moi, j'ai dû appeler mon bureau, parce que les gens travaillaient. Et la jeune fille, la fille de sécurité, elle a raccroché en disant: «Je vous ai dit que vous ne pouviez téléphoner que chez vous. ». J'ai dit: «Mais ma soeur est au bureau. Je ne peux pas l'appeler à la maison. Elle travaille. » Elle ne m'a alors permis de dire juste deux mots supplémentaires. J'ai dis «Êtes-vous au bureau ? » . Et puis elle a raccroché.
    AMY GOODMAN : Où étiez-vous déportés ?

    IARA LEE: Le navire a été amené au port d'Ashdod, et apparemment ils avaient déjà organisé, quelques semaines ou quelques mois plus tôt, un établissement pénitentiaire pour nous héberger. C 'était une nouvelle installation qui était prête à maintenir des centaines de personnes en détention, des personnes innocentes.
    AMY GOODMAN : Donc, vous avez été détenu pendant plusieurs jours. Et puis ensuite, où avez-vous été déportés ?

    IARA LEE: A la fin, nous ne savions pas. Nous avons pensé que nous rentrions à domicile. Et quand nous sommes arrivés à l'aéroport de Tel Aviv, ils nous ont dit que nous allions tous à Istanbul. Et puis j'ai découvert que le Premier ministre de Turquie avait envoyé des avions turcs pour évacuer tout le monde. Ce fut un autre drame énorme, parce que le Premier ministre turc a déclaré que nous ne pourrions pas partir avant que tout le monde soit de retour, et en particulier le président de IHH, et les membres dIHH, la principale organisation humanitaire. Alors nous nous sommes assis sur la piste d'atterrissage de Tel-Aviv pour de nombreuses heures à l'agonie complète, parce qu'il y avait une sorte de déclaration que sils n'ont pas renvoyé le président dIHH, cela serait considéré comme une déclaration de guerre. Et je pensais, « mon dieu, cela devient de plus en plus surréaliste à chaque minute ». Mais enfin, très tard, je crois que c était vers le milieu de la nuit, ils expulsèrent le président dIHH. Nous avons alors décollé et nous avons tous atterri autour de quatre heures du matin à Istanbul.
    AMY GOODMAN : Bien, Iara Lee, je tiens à vous remercier d'être avec nous. Quand allez-vous vous rendre à l'ONU ? Aujourdhui ?

    IARA LEE: Cest à 16 heures pour les gens de la presse aux Nations Unies. Pour les autres, en dehors des gens des médias, ils peuvent simplement aller sur notre page Facebook « Culture of resistance » ou sur http://www.culturesofresistance.org/ pour obtenir plus d'informations.

    AMY GOODMAN : Merci beaucoup d'être avec nous, Iara Lee, cinéaste et directrice du réseau « Culture of Resistance » qui rassemble des artistes et activistes du monde entier. Sur le Marmara Mavi, elle a tourné ces images de contrebande que nous avons diffusé aujourd'hui. Et il y a en tout une heure quelle publiera plus tard.


    Extrait de la vidéo diffusée par IARA LEE aux Nations Unies :

    http://www.youtube.com/watch?v=e1xI6OOPp8Y&feature=related

     

     

    Traduction

     

    (Traduction : Al-har.com)

     


    > http://www.al-har.fr/blog/2010/06/11/un-film-echappe-a-la-censure-israelienne-concernant-lattaque-de-la-flotte-de-la-liberte/

     

     

    Extrait de la vidéo diffusée par IARA LEE aux Nations Unies :

     

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    (Le livret que montre l’homme entre 3′ et 3′15 a été trouvé sur l’un des soldats Israéliens blessé, il contient les photos de plusieurs personne présentent sur le bateau… l’opération était donc bien préparée de longue date)


    ——–

    L’équipe d’al-har tient à féliciter le réseau « Culture of Resistance » et  « Democracy Now ! » pour son travail, et s’excuse par avance des erreurs involontaires ayant put se glisser dans la traduction que nous avons fait avec nos faibles capacités… :-)

    (1) Il nous semble utile d’ajouter ici la vidéo de l’exécution sauvage de Furkan Dogan par les soldats sionistes :

     

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    —————-

    Reproduction autorisée en citant la source en français : http://www.al-har.fr/blog/2010/06/11/un-film-echappe-a-la-censure-israelienne-concernant-lattaque-de-la-flotte-de-la-liberte
    Ainsi que le lien de l’article original (publié sous licence Creative Commons) : http://www.democracynow.org/2010/6/10/exclusive_journalist_smuggles_out_video_of
    ——————

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  •  

    maitre serviEst-ce par manque de formation politique, par une sorte de paresse intellectuelle que beaucoup vont chercher un leader pour conduire une politique qui leur sied ? Toutefois, on serait  plus enclin à croire que c'est surtout un conditionnement qui amène à considérer que son favori, fabriqué, est l'homme providentiel. On connaît ceux du passé, d'autres apparaissent portés par une médiatisation s'appuyant sur le  principe du consentement pour conditionner des individus à la manière de ceux qui sont atteint de « mélenchonite » aigüe, portant ainsi aux nues un ancien sénateur politicard (il lui donne d'ailleurs des petits noms familiers pour mieux se rapprocher encore plus de leur héraut, « Méluche » par exemple ; on se croirait à l'encan !), alors qu'un porte-parole de la gauche soi-disant radicale ne devrait être que l'humble représentant de la souveraineté populaire. Ce sont donc ces mécanismes amenant à cette situation médiatisant un futur maître que dépeint très bien Patrick Mignard dans son article : « La fabrication des maîtres »…

     

    Par Patrick MIGNARD

     

    A deux ans (2012) d'une échéance électorale, qui n'a en vérité que peu de sens, (supprimez la fonction de Président de la République, vous verrez qu'il ne se passera... rien !), mais qui est présentée au « bon peuple » comme la quintessence de la démocratie, tout ce que le système dispose de moyens d'information, de faiseurs d'opinions, de piétaille politicienne,... se mobile pour conditionner l'opinion publique.

     

    Il faut qu'à l'échéance fatidique les « esprits » soient disponibles pour ingurgiter les discours où on leur promettra — comme d'habitude - des « lendemains qui chantent ».

     

    LE MAITRE ET LE NEANT

     

    J'appelle -ici - néant, tout ce qui est en dehors de la quotidienneté, c'est-à-dire de ce qui fait l'essentiel de la vie de tout un chacun.

     

    Les maîtres, comme la monnaie, se fabriquent ex nihilo, à partir de rien. Ce ne sont que de purs produits bureaucratiques qui n'ont qu'une seule fonction : assurer la pérennité du système.

     

    Exemple : depuis des mois, on nous présente l'actuel Président du Fond Monétaire International, comme le « candidat alternatif » au pouvoir actuel en France, quasiment le futur président de la République. Mais qui « on » ?

     

    Avez-vous entendu parler de lui dans les bureaux, les ateliers, les champs, les marchés,... ? Bref partout où les gens, comme vous et moi, vivent. Non certainement pas. En fait tout le monde s'en fout. Pourtant c'est cette question -comme beaucoup d'autres mineures, inessentielles et à mille lieux de nos préoccupations- qui défraient les chroniques radiophoniques, les chaînes de télé, les magazines « politico-pipeuls ». Un véritable produit préfabriqué nous est imposé par de multiples canaux, interférents avec des questions, elles essentielles, qui sont passées à la trappe.

     

    Cet exemple démontre deux choses :

    - cette élection appartient à un cercle restreint qui échappe largement aux citoyens,... elle se conçoit dans des sphères étrangères à la « vraie vie » ;

    - le « produit proposé », largement élaboré dans le cadre du système marchand, est totalement étranger aux préoccupations du citoyen Lambda - pur produit de l'alliance politique-finance, il est le vecteur idéal pour le système.

     

    L'intérêt d'une telle méthode c'est qu'elle assure que les choses ne changeront pas. Le « produit proposé » appartient au sérail des décideurs, des nantis, des parasites — milieu qui n'hésite pas à se qualifier abusivement d' « élite » ( ?) - milieu dans lequel ils/elles sont tous interchangeables.

     

    Tout ce que ce système dégénéré a de parasites, profiteurs, courtisans,... concours à capter notre attention, non pas sur ce qui est essentiel pour notre vie présente et future, mais ce qui est essentiel pour sa propre survie à lui.... Et comme nous sommes, en principe, dans un système dit « démocratique », il faut conditionner celles et ceux qui, croyant exercer un pouvoir, vont légitimer, celle ou celui qui va continuer à les exploiter.... Et ça marche depuis prés de deux siècles.

     

    Reste pourtant à « vendre » le produit.

     

    L'OPERATION MARKETING

     

    Vendre le produit est l'affaire des partis politiques et des médias.

     

    Le conditionnement se poursuit depuis des mois,... il n'est pas près de se terminer.

     

    Certes, cette nomination ne fait pas l'unanimité dans les milieux politico-financiers,... les loups s'entredévorent — les intérêts des clans, le partage du pouvoir - mais le cadre de leurs affrontements est strictement limité par la survie du système et la mise à l'écart de tout risque d'interférence inopportune. Cette lutte de clans, entre partis gestionnaires, ou au sein d'un même parti, donne l'illusion d'un débat de fond, de lignes de fractures irréductibles, ... présenté au « bon peuple » comme un choix de société. Il n'en est évidemment rien.

     

    L'Histoire nous a montré que l'alternance des uns et des autres au pouvoir, sur le moyen terme, ne change rien. Mais cette illusion il faut l'entretenir. C'est là qu'interviennent les médias.

     

    Le matraquage, très en amont de l'élection, prépare le terrain. On ne parle que de untel ou untel,... dont on ne sait d'où sort ce choix. L'opinion publique versatile et malléable est manipulée, sondée, orientée, conditionnée, « intéressée », guidée dans son choix limité... Tout est mis en oeuvre pour la séduire : appel aux milieux sportifs, médiatico-pseudo-culturels, journalistiques,... toute une galaxie de courtisans qui gravite autour du pouvoir, s'y alimente et s'y reproduit.

     

    Des noms ?

     

    Le sommet de la manipulation médiatique est le « débat politique ». Véritable spectacle avec une mise en scène particulièrement soignée, une annonce alléchante massivement répétée,... elle interpelle le quidam entre deux matchs de football. La comparaison sportive est d'ailleurs de rigueur pour donner plus de piquant à l'opération. Les « experts », politologues, faiseurs d'opinions et autres charlatans, qui gravitent dans les sphères des partis, du pouvoir, des médias et des salons parisiens viennent dans de multiples émissions causer, disséquer, analyser, prédire.

     

    Les matchs, pardon, les débats sont préparés comme de véritables rencontres sportives. Les champions entraînés par une équipe de spécialistes en communication. Les mots utilisés disséqués, les répliques répétées, les attitudes étudiées, les mots soupesés, les petites phrases finement ciselées, les costumes testés...

     

    Le combat, pardon, le débat, est annoncé comme un combat de gladiateurs. Les paris sont ouverts,...

     

    Le « bon peuple » baigne littéralement dans une sauce savamment préparée dans laquelle on a ajouté des ingrédients conformes à ses goûts, le suspense est total, l'incertitude savamment maintenue.

    On rajouté à cela une dose non négligeable de culpabilisation pour faire sauter les derniers doutes - « Songez à celles et ceux qui sont morts pour la démocratie. Amen ! »... et le tour est joué.

     

    AU BOUT, ... LE BIPARTISME

     

    Toute cette comédie, cette manipulation grotesque n'a qu'un seul et unique objectif : légitimiter le pouvoir qui garantira la pérennité du système marchand.

    Faire entrer la masse des citoyens dans une logique, une mécanique de légitimation du pouvoir qu'il ne maîtrise pas, telle a été l'objectif du processus dit « démocratique »,... et il est en passe d'aboutir.

     

    Aujourd'hui un candidat se promeut comme une marchandise. Le marketing politique a remplacé le dialogue et la réflexion. Le produit est prêt-digéré et consommable immédiatement.

     

    Le jeu politique est devenu une véritable escroquerie ou le gagnant est toujours le même, le politicien et le perdant toujours le même, le citoyen.

     

    Que ce soit A ou B rien ne changera. Seules les apparences changeront.

     

    Le lendemain des élections, tout est comme avant.

     

    Toute cette manipulation n'a qu'un seul objectif politique : promouvoir le bipartisme qui assure la stabilité du système. Présenté au « bon peuple » comme une stabilité et l'expression même de la sagesse ( ?) il permet de tourner en rond, en donnant l'illusion du changement,... en fait en assurant simplement une alternance au pouvoir en vue de sauvegarder le système marchand. Les « réformes » que font les uns, sont immédiatement assumées par les autres qui leur succèdent.

     

    Ainsi, dans une « grande démocratie » se construit le pouvoir. Les apparences sont sauves et celles et ceux qui dénoncent cette escroquerie sont traités d'anti démocrates ( ?). Jouer ce jeu c'est se rendre complice, c'est consciemment accepter d'être trompé et refuser de le reconnaître au nom d'un civisme de courte vue.


    http://www.legrandsoir.info/La-fabrication-des-maitres.html

     



    Article ajouté le 2010-07-16

    sabre au clair


    Auteur : Michel Mengneau - Source : Le Ragondin Furieux

     

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14381


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  • Wikipedia

     

    Les Médias et Cuba,

    histoire d'une désinformation honteuse

    eva R-sistons

     

     

    Honteux ! Les Médias s'acharnent inconsidérément sur Cuba, comme si cette île leur faisait peur, comme si elle menaçait "l'ordre" établi (par les puissants) ! Il est vrai qu'elle constitue un défi pour le capitalisme: Il a tout essayé pour l'aligner, au prix d'un blocus impitoyable, rien n'y a fait, Cuba ne désire pas changer de système !

     

    Arte donne le ton, il ne manque jamais une occasion d'attaquer Cuba: Encore il y a deux jours, à l'occasion de la prise de parole publique de Castro (pour dénoncer les préparatifs de guerre mondiale), bien embarrassante pour ceux qui veulent dissimuler aux populations leurs projets malfaisants, Arte infos, au Journal de 19 h, a parlé de prisonniers politiques "et d'autres problèmes", terme vague pour dissimuler l'absence d'arguments. Quels problèmes, au fait ? La pauvreté, entretenue sciemment par le grand capitalisme international pour châtier ceux qui refusent ses mirages ? Les pénuries, orchestrées par l'Oncle Sam et ses vassaux ? De la mise en garde prophétique de Castro sur les menaces pesant sur les peuples, les Médias ne retiendront qu'une chose: Prisonniers politiques !

     

    Eh oui, il reste des prisonniers politiques à Cuba. Evidemment ! En coulisses, des agents de la CIA complotent contre le pays, dans l'espoir de tuer sa liberté et de le soumettre à Washington, à sa logique d'argent, de compétition, de privatisations, d'austérité, de disparités, de violence sociale... Le pays est menacé ! Et il laisserait faire ? Pardi, il se protège comme il peut ! Il tente de mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent attenter à sa liberté, à ses choix, à ses décisions, par tous les moyens...

     

    Que pèsent les "libertés politiques", la "démocratie" a la sauce occidentale, quand on n'a pas de travail, pas les moyens de se loger ou de se soigner ? L'Occident met en avant la liberté d'opinion (toute relative, d'ailleurs !) ou de réunion, et se tait sur les souffrances des peuples en butte à la sauvagerie du capitalisme !

     

     

    Rétablir la vérité


     

    Castro dénonce la menace américaine, Castro dénonce les méfaits du capitalisme, Castro alerte sur les dangers d'une nouvelle guerre mondiale. De cela, les Médias ne parleront pas. Seule les intéresse l'incarcération de quelques prisonniers politiques. Cuba, est-ce seulement cela ?

     

    Les touristes aiment l'île chatoyante. Cuba respire la joie de vivre, une joie de vivre qui ne dépend pas de la course au rendement, à l'argent, au pouvoir, mais d'une liberté par rapport au Système capitaliste matérialiste qui broie l'individu, d'une liberté qui repose sur la solidarité, la convivialité, le sens de la fête ! Cuba gêne. Cuba offre à ses citoyens l'éducation gratuite pour tous, la culture gratuite pour tous, la santé assurée à tous, et un Système de santé de pointe (moins de mortalité infantile qu'aux USA, par exemple !)... Les produits de première nécessité sont plafonnés, subventionnés... voilà des avantages qu'apprécieraient les citoyens de tous les pays ! 

     

    Et sait-on que Cuba envoie ses médecins partout pour opérer, par exemple, les mal-voyants ? Des dizaines de milliers d'individus ont retrouvé la vue, et le plaisir de vivre, grâce à l'île tant décriée par nos médias. Je n'hésite pas à le dire: Loin de mériter toutes les critiques généreusement distillées par une Presse aux ordres, Cuba, ou Castro, devrait recevoir le Pri Nobel. Ainsi, contrairement aux Etats-Unis, le pays n'attaque personne, ne bombarde personne, ne tue personne, mais au contraire il fait oeuvre de vie, de guérison, de solidarité.

     

    Hier les Médias attaquaient Cuba, aujourd'hui ils célèbrent les vertus de la présence américaine en Afghanistan. Et l'inénarrable C dans l'Air, patiemment, jour après jour, sert de relais au gouvernement: En dressant, aujourd'hui même,  les citoyens contre les habitants des cités... Il faut préparer les Français au choc de civilisations, il faut détourner leur attention des vrais problèmes, il faut faire diversion...

     

    Nos Médias occidentaux sont une pourriture au service de criminels en cols blancs.

     

    Eva R-sistons à la désinformation

     

     

    Wikipedia

     

     

    Pour connaître le vrai Cuba,

    lire les ouvrages d'un spécialiste: Salim Lamrani

     

    • (dir.), Washington contre Cuba. Un demi-siècle de terrorisme, Pantin, Le Temps des Cerises, 2005 ISBN 2841095878
    • Cuba face à l’Empire, Genève, éditions Timéli, 2006, ISBN 2940342156
    • Fidel Castro, Cuba et les États-Unis, Pantin, Le Temps des Cerises, 2006 (ISBN 284109636X)
    • Double morale. Cuba, l'Union européenne et les droits de l'Homme, Paris, Éditions Estrella, 2008, ISBN 2953128406
    • Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, Paris, Éditions Estrella, 2009. Prologue de Nelson Mandela. (ISBN 9782953128413)

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Salim_Lamrani

     

     

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    20.7.10

     

     

    Guy Maunoury

    SOLAL  Solidarité Amérique Latine *

     

    Haïti n'est plus sous les projecteurs, mais bien sur le pays n'est pas sorti des graves conséquences du terrible séisme de janvier.

    Les médias nous ont abreuvés sur l'aide occidentale, sur notre générosité supposée. Il n'a évidemment été question ni de l'aide de l'Amérique Latine ni de celle de Cuba. Pour ce dernier ça n'est pas pour nous étonner. Évoquer le rôle positif de Cuba, c'est tout simplement impensable; par contre la malheureuse mort d'un prisonnier n'a pas manqué de faire les titres.

    Concernant Haïti pourtant, Cuba et l'Alba ont joué un rôle très important durant le séisme mais aussi bien avant. Comme l'a déclaré le ministre des affaires étrangères de Cuba « quand le tremblement de terre a eu lieu, l'Alba n'eut pas à aller en Haïti, elle y était déjà et elle a subi le tremblement de terre avec ce peuple ». La présence de Cuba date de 1998. Au moment du séisme. Cuba et l'Alba était présente dans 127 communes sur les 137 existantes en Haïti avec 340 médecins  dans les centres de premiers soins, la gynécologie et l'ophtalmologie. Plus de 26000 haïtiens ont ainsi été opérés de la vue. Un grand nombre de visites à domicile et d'accouchements ont sauvé de nombreuses vies humaines. 160000 personnes ont été alphabétisées. 900 jeunes haïtiens ont obtenu leurs diplômes dans un pays de l'Alba, en particulier à l'école de médecine internationale de La Havane, 600 y étudient en ce moment.

    Pendant les 11 jours de désastre, Cuba a envoyé 350 médecins de plus, dont 280 jeunes docteurs haïtiens qui venaient de terminer leurs études à Cuba, auxquelles se sont joint une centaine de spécialistes provenant du Venezuela, Chili, Espagne, Mexique, Colombie, Canada et mêmes des médecins étasuniens formés à La Havane. Grâce à ces équipes, 5 hôpitaux de campagne, 5 centres de diagnostic et 33 postes de soins ont été crées avec le soutien financier du Venezuela. 16 équipes chirurgicales n'ont pas cessé d'opérer 24h sur 24. 400000 vaccins contre le tétanos ont été envoyés. Actuellement plus de 1000 spécialistes de l'Alba sont présent.

    Comme l'indique René Préval, le premier ministre à qui Bush avait instamment demandé de cesser tout rapprochement avec l'Alba « de 1998 à aujourd'hui, Cuba a apporté plus d'aide à Haïti que n'importe quel pays soit disant ami ». Et concernant la présence des ONG ( autant qu'en Inde ) Jean Lavalasse, un journaliste déclare que « au contraire des autres ONG présents ici, les cubains et les vénézuéliens nous parlent d'égal à égal, et surtout ne se mêlent jamais de nos affaires internes ».

    Car cet événement cruel a mis un peu plus en évidence plusieurs problèmes de fond auxquels est confronté Haïti depuis son indépendance en fait.

    D'abord le grave problème de la dette indéfinie de ce pays, dette ignoble imposée par la France suite à l'indépendance en 1804 et que le pays a payé pendant des décennies.

    La dette odieuse ensuite due à la dictature des Duvalier et d'autres, payée de nombreuses fois pourtant, mais toujours croissante à cause des taux d'intérêts usuriers de la part des pays occidentaux.

    La destruction des institutions de l'état sous l'effet des programmes d'ajustement.

    La  dépendance alimentaire due à la destruction de l'agriculture vivrière causée par les importations à bas prix ou des dons. Actuellement Haïti importe 80% de sa consommation de riz alors qu'il était auto suffisant il y a 20 ans, les droits de douane étant passé de 50 à 3%.

    Enfin lors du séisme les Etats Unis se sont surtout fait remarqué par l'importance des troupes envoyées, en plus de celles déjà présentes depuis le retour d'Aristide en 1994, plus que par l'aide apportée aux sinistrés. Ce qui fait dire que Washington a profité du désastre pour faire d’Haïti une base militaire. Une nouvelle application de la « stratégie du choc » chère à Naomi Klein. Ce qui compléterait ainsi le dispositif mis en place depuis un an avec les 7 bases en Colombie, au moins 2 au Panama, et la réactivation de la 7 ème flotte contrôlant la côte brésilienne.

    Un dispositif très inquiétant clairement dirigé contre l'Alba et les pays comme Haïti qui aspirent à y entrer.

    Mais comme le dit Fidel « Haïti permettra de vérifier combien de temps durera l'esprit de coopération avant que ne l'emporte l'égoïsme, le chauvinisme, les intérêts mesquins et le mépris des autres nations ». C'est déjà fait!

     

    Après le tsunami les requins. 


    Profitant de l’état de choc du pays, Monsanto vient d’offrir à 10000 agriculteurs haïtiens 450 tonnes de maïs transgénique ainsi que les engrais et pesticides associés. Ceci dans le cadre du projet Winner de l’agence USAID, chargée de promouvoir « la démocratie », c'est-à-dire  la politique étrangère des USA.

    On sait ce que ce genre d’aide veut dire venant de cette agence et de la multinationale Monsanto. Les agriculteurs haïtiens vont devenir totalement dépendants de cette dernière; ils devront obligatoirement acheter les semences Monsanto ( beaucoup plus chères que les traditionnelles ) et les traitements. Ce procédé ils l’ont utilisé au Paraguay, en Argentine et au Brésil qui sont des grands producteurs-exportateurs de soja transgénique. Une autre conséquence grave est la perte de  biodiversité et ceci sans doute de façon irréversible. Alors que l’on ne connait pas les effets à long terme sur la santé humaine des transgéniques, mais que l’on connait déjà les effets destructeurs des pesticides associés ( comme le Round Up ) sur la vie des sols, car il en faut de plus en plus à cause de l’accoutumance des parasites.

    Après la destruction due au séisme, voilà Haïti soumis à la folie totalitaire et destructrice des multinationales de l’agronomie. Décidément pour ce pays l’heure de la décolonisation n’est pas arrivée !

     

    *Bulletin du Comité Amérique Latine de l'agglomération caennaise    n°75  été 2010

     cal14@nordnet.fr    tél. 02 31 75 28 19   02 31 43 79 75 

     

    http://cbparis.over-blog.com/article-cuba-haiti-le-seisme-et-l-usaid-54210520.html

     

     

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    Les premiers ex-prisonniers « Dissidents » qui sont arrivés en Espagne ont fait les déclarations publiques qui ont laissé, comme on dit, « sur le cul » Les Espagnols, qui attendaient au moins des mots de reconnaissance au lieu des critiques dont ils ont été l’objet  de la part des nouveaux arrivants. La traduction d’articles sur la conférence de presse que sept d’entre eux ont donnée sitôt arrivés en Espagne explique l’étonnement des Espagnols. Cependant, je pense que cela devrait un peu nous aider à réfléchir sur ces « campagnes »  montées sous couvert de défense des droits de l’homme et sur la manière dont elles imposent à leurs bénéficiaires « une surenchère » permanente pour continuer à demeure acteurs dans ce que l’on peut appeler l’industrie de la désinformation avec subsides de la CIA , mobilisation du système de propagande selon un modèle éprouvé qui semble dirigé en priorité vers la gauche même si les officienes et les « héros » défendus sont souvent d’extrême-droite… Sans l’ensemble du dispositif, y compris la mobilisation du système de propagande on ne comprendrait pas  qu’il y ait a les deux poids et deux mesures: autant sont bruyantes, simultanées sur plusieurs fronts à la fois, les campagnes  en faveur des « héros du monde libre » autant le silence est fait sur les 5 Cubainsou dans le cas du français emprisonné en israëll Salah hammouri.  Nous sommes devant  véritable montage, une désinformation permanente autour des cas qui bénéficient de publicité pour être utilisé contre un pays qui a le tort de revendiquer sa souveraineté, c’est devenu une « industrie » que l’on pourrait qualifier de « culturelle » tant elle semble obéir à des règles de mise en scène, si la culture n’était pas le cadet des soucis de ceux qui sont impliqués dans la réalisation des scénarios.

     

    Une conférence de presse étonnante


    Mais revenons aux « dissidents cubains », les 7 premiers du lot sont arrivés à Madrid où ils ont tenu une conférence de presse. D’abord disons et la photo en témoigne , que l’apparence des ces gens  n’est pas celle de prisonniers amaigris par des conditions de détention terrible mais ils paraissent jouir d’une forme qui fait honneur à l’excellence bien connue du système de santé cubain. Notons qu’on retrouve la même santé resplendissante chez d’autres martyres de la liberté cubains que sont les épouses, les dames en blanc, qui en général font plaisir à voir tant elles sont grasouillettes. Les prisonniers libérés sont rondelets à souhait, fringants et en « descangayados »(1) non faméliques comme la presse les décrivait avant qu’ils ne soient mis en liberté .

    Malgré ce bon état visible, ils ont décrit des prisons cubaines à faire frémir: « Nous avons vécu parmi les rats, les blattes, les scorpions et les excréments », a déclaré Julio Cesar Alvarez, journaliste de radio havanais de 65 ans, qui purgeait, avant sa libération, une peine de 15 ans de prison pour avoir collaboré clandestinement avec des médias américains et avoir diffusé de fausses nouvelles sur l’île soumise à une guerre de fait avec blocus. Le même Julio César Gálvez, à qui un journaliste le coeur battant a demandé « Comment vous sentez-vous à Madrid? » la réponse espérée était sans doute une larme de reconnaissance sur une joue amaigrie et la voix enrouée  d’émotion balbutiant quelques phrases de reconnaissance pour ses « libérateurs »d’une telle abomination, mais non cet homme en pleine forme mais mal embouché à rétorqué : »ici en Espagne je ne suis pas un homme libre parce que MON avenir ne dépend pas de moi mais des fonctionnaires qui m’imposent leurs  décisions« .

    Un titre du journal espagnol El Mundo dit aujourd’hui dans sa une : « Les Dissidents cubains dénoncent le fait qu’en Espagne ils ne sont pas libres« .

    Un autre  « élargi » Normando Hernández  40 ans a renchérit sur les conditions terribles.Il aurait  vu un prisonnier s’immoler par le feu, d’autres se mettre de l’urine dans les yeux, du pétrole sur le corps pour qu’on s’occupe d’eux, qu’on les soigne ou simplement pour qu’on réponde à leurs demandes.Ces conditions, selon lui, entraînent des maladies chroniques chez les détenus, avec des épidémies de tuberculose et de dengue. Cet homme paraissait pourtant dans d’excellentes conditions et surtout  dans la foulée de cette description, il a dénoncé l’hospitalité espagnole  : « Nous sommes dans un hôtel avec d’autres immigrants. Dans cet hôtel nous n’avons pas de bains privés. Dans ce lieu il n’y a pas d’intimité et ils me disent qu’ils vont nous déplacer vers un village proche de Valence pour vivre dans quelques baraquements où j’aurai à cohabiter avec environ 40 personnes ». Après il  a lancé une revendication lourde d’ingrats ressentiments : « Je Crois que le Gouvernement de Zapatero s’est engagé à nous accueillir, il aura  aussi nous fournir ce que nous nous méritons comme réfugiés, en ajoutant aussitôt que là où il  voulait vivre était Miami.
     
    Omar Saludes, un autre des « libérés » s’en est pris au Ministre des Relations Extérieures de l’Espagne, l’un des maître d’oeuvre de leur délivrance : « Il est inacceptable que le Ministre Moratinos demande que l’Europe lève la » position commune contre  Cuba « , a dit Saludes, provocant et malgracieux. Vous noterez que ces gens en général – c’est une constante- libérés après une active propagande et intervention de la gauche n’ont rien de plus pressé que de soutenir la position de l’extrême-droite. Ce sont des gens de droite, des gens proches des idées qui fleurissent à Miami où un terroriste auteur d’assassinats dans toute l’Amérique latine peut être considéré comme un héros national. Qu’espère exactement la gauche en se lançant dans la promtion de tels héros ?

    la passion politique se double le plus souvent d’un intérêt personnel manifeste mais les deux sont consubstanciels. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que ces gens savent tous qu’un avenir confortable pour eux dépend de la manière dont ils vont vendre leur histoire en continuant à nuire à Cuba, ils sont en quelque sorte condamnés à en rajouter même si la manière dont ils ont remercié les Espagnols ont choqué l’opinion publique, il est clair qu’ils vont tout faire pour obtenir des moyens financiers et une situation confortable qui passe par leur capacité à continuer le combat pour la mafia de Miami, elle-même totalement imbriquée dans la CIA. Mais il faut bien mesurer que l’atmosphère, le microclimat qui se développe autour de cette mafia et de ses stipendiés est totalement irréelle, il se créé un phénomène d’auto-conviction autour des rumeurs les plus folles, ainsi selon eux Fidel castro est soit mort depuis longtemps, soit complètement en état d’incapacité mentale et ses réflexions seraient écrites par quelqu’un d’autres. On hurle de joie à l’annonce de sa mort, le paradoxe étant que ceux qui sont en Europe adoptent la même ligne d’irréalisme et de surenchère. Avoir droit à rejoindre le paradis, avoir tous les droits fait partie de cette vision. Miami, une belle voiture, une villa paradisiaque, une bimbo comme fiancée est l’ultime paradis des plus innocents. On peut dire que 80% des nouvelles qui sont publiés dans notre presse proviennent de sources aussi peu fiables.

    Les commentaires des Espagnols devant les propos des « dissidents » ne se sont pas fait attendre. L’un d’eux a écrit une Lettre au journal El Mundo de Madrid en expliquant qu’il parlait au nom des Espagnols indigné par la conduite de ceux qui venaient d’arriver: « Je crois que, les renvoyer dans leur  pays, est le mieux à faire,  là le monsieur avec ses problèmes de bain privé n’aura pas à se plaindre et ils pourront  raconter à leur président tous leurs problèmes et dire leurs plaintes ainsi que toutes leurs idées si merveilleuses de la liberté aux dépens des autres ».

    Le commentaire fait par le journal en ligne Mompox dont le correspondant a assisté dans la capitale espagnole à la conférence de presse des Dissidents libérés arrivés depuis la havane à Madrid « Si c’est ça l’échantillon, comment sera le paquet ? »


    Le mode de fonctionnement des « campagnes » pour la « liberté »


    En lisant ces compte-rendus, on ne peut s’empêcher de penser à quelques cas , d’abord à l’éternelle Zoé Valdes qui bien qu’ayant été une enfant chérie du gouvernement de son pays, et étant venu ici en parfait accord avec le gouvernement, ne cesse d’inventer qu’elle a subi une répression, et depuis des années vend aux médias un martyre qu’elle n’a jamais connu.Elle sait à quel point sa notoriété usurpée sur le plan littéraire et qui relève plus de la littérature de gare que de tout autre chose a besoin de cette fable de sa dissidence. j’ai déjà noté à quel point elle donne dans l’excès, on peut même être assuré que 90% des informations qu’elle donne relèvent de l’affabulation pure et simple, cela ne l’empêche pas d’être invitée sur les plateaux de télévision, d’être considérée comme experte de la chose, y compris et surtout par la gauche. est-ce que quelqu’un vérifie la crédibilité des sources ?
     
    On peut également penser au cas de Valladeres le pseudo poète paralytique qui n’était ni poète, ni paralytique et qui a peine descendu de l’avion a abandonné la chaise roulante et depuis s’est révélé un agent zelé de la CIA. Si Zoe valdes écrit de la littérature de gare, lui n’a  jamais écrit la moindre rime, alors que nous avions eu droit à une campagne extraordinaire sur le poète paralysé, et que Mitterrand lui-même par l’entremise de Regis Debray était intervenu pour le faire libérer. Les Cubains avaient prévenu le président socialiste français « vous avez à faire à un espion de la CIA affabulateur. Ce qu’il faut souligner c’est une stratégie, ceux qui sont sollicités en priorité pour prendre la défense de ces pseudos martyrs ce sont des gens de gauche (le maire de Paris est un puits sans fin pour opération de ce type) et si on peut trouver des « repentis » du communisme c’est encore mieux, voir des partis communistes particulièrement décadents comme l’euro-communisme en a produit. Il faut relire ce qu’à l’époque écrivait yves montand en se posant comme « conscience de la gauche »:  Yves Montand, lors d’une interview : « Castro garde son ami intime [valladarès est devenu même intime] Valladarès en prison depuis plus de 20 ans maintenant. On l’a torturé et on lui a brisé les jambes. Valladarès a écrit un livre admirable, tragique, que j’exhorte les jeunes du Québec à lire. Il s’agit de Prisonnier de Castro. Ce livre a été introduit en France grâce à Monsieur Golendorf, un ami du cinéaste Chris Marker et de moi-même. Monsieur Golendorf a été trois ans [18 mois selon d’autres sources] durant dans les prisons castristes. Ce sont des documents authentiques, écrits de la main du prisonnier Valladarès lui-même.Il nous explique comment on torture, et comment on fait de la dissection sur des êtres humains (sic) à Cuba. Il nous dit où cela a lieu précisément. C’est affolant quand même de lire ça. J’ai eu du mal à l’admettre.  » dans Interview de Yves Montand (2).. Non seulement Valladeres était un policier sous Batista mais il avait en 1960 accompli des attentats meurtriers contre la population cubaine, comment la gauche française s’est-elle trouvée embringuée dans la défense de ce « poète paralytique » qui est devenu à sa sortie un fonctionnaire des Etats-Unis ? Mystère, comme il s’avère mystérieux que les meilleurs propagandistes de ce genre de « causes » soient des journaux dits de gauche comme El païs et le Monde.

    Ce qu’il y a de commun entre Valladarés et les nouveaux libérés est le fait que la plupart n’étaient pas journalistes, ils avaient simplement été intronisé par reporters sans frontières ou du moins son porte-voix lui-même financé par la CIA, lié étroitement à la mafia de Miami, Robert ménard. Et celui  d’entre eux qui avait un passé de journaliste et les qualités requises était en fait un agent des renseignements cubains qui a établi sur eux le dossier qui a permis de les juger pour accepter de l’argent en temps de guerre de l’ennemi. Il est clair que les pseudo-journalistes  arrivés en Espagne vont devoir gagner leur pitance non par leurs qualités journalistiques mais en pratiquant la surenchère. Ils ont déjà commencé et ont déclaré qu’ils allaient continuer pour e:mpêcher que l’Europe change de « position commune » celle défendue par Aznar.


    Le prisonnier glisse au statut d’otage d’une dictature


    Le cas Ingrid Betancourt, plus récent avait soulevé les masses. Il ne devrait y avoir rien de commun entre une campagne du type de celle pour la libération d’ingrid bétancourt et celles en faveur des « dissidents cubain », puisque dans ce cas  il s’agissait  d’une otage et pas d’un prisonnier après jugement en fonction de lois.  On ne  peut pas confondre ou on ne devrait pas confondre le cas d’otages ou l’arrestation de gens que l’on maintient en prison sans jugement ce qui est le cas des prionniers nord-américains à Guantanamo et dans d’autres lieux avec celui de gens ayant été jugés. Le cas des prisonniers cubains est celui  d’espions financés par une puissance ennemi et il faut noter que le fond des campagnes de soutien à des « dissidents cubains » est que l’on va dénier ce jugement, en faire des sortes d’otages d’un gouvernement dictatorial, ce qui est totalement invraisemblable mais est destiné à brosser un portrait de l’Etat cubain délinquant et pas un Etat de droit. Alors que l’Etat de droit cubain est en fait victime des Etats-Unis qui lui imposent blocus et terrorisme en violation de toute légalité internationale. C’est pourquoi on peut noter le parallélisme du traitement des pseudo- dissident cubains et des otages à libérer dans les médias.

    Ce qui rapproche le cas Ingrid Betancourt de celui des « prionniers » est alors  la manière dont les médias montent une « héroïne » en grand danger, nous font pleurer sur son sort alors que les mêmes médias peuvent n’avoir pas un mot pour dénoncer le sort fait au cinq cubains. Ce déni  peut atteindre des sommets quand lors de la Conférence de presse des septs « dissidents  » libérés, Normando Hernández  particulièrement prolixe sur l’atrocité des prisons cubaines s’est plaint du fait que les prisonniers étaient enfermés loin de leurs lieux d’origine, ce qui rendait difficile la visite de leurs proches, ceux qui ont rapporté de tels propos n’ont pas eu un mot non seulement pour les prisonniers de Guantanamo, mais même sur les 5 Cubains et aux visas d’entrée sur le territoire nord-américain qui est refusé à leurs familles. Aller de la havane à Santiago même si l’on prend deux points extrêmes de l’île  est tout de même moins difficile, mais personne n’a songé à rapprocher les cas. Parce que le fond est que tout repose sur la définition a priori de qui est « démocrate » donc légal et qui ne l’est pas. Les etats-Unis , la Colombie sont des démocraties, Cuba  est délinquant a priori.

     


     


    Un élement important de la dramatisation des « prisonniers cubains » est que bien que relevant d’un système légal où il n’y pas de torture ni mise en danger de la vie, il faut en faire des otages sur lequel on laisse planer l’inconnu de leur traitement…

    La manipulation ne date pas d’aujourd’hui, on l’a vu pour valladares, mais en ce qui concerne Ingrid bétancourt,  on nous l’annonçait à l’article de la mort, des photos la montrant à l’agonie étaient publiées partout, on avait vu sortir une rondelette personne en pleine forme, et il faut également souligner qu’après une telle publicité, l’intéressée paraît condamnée à en rajouter ne serait-ce que pour bénéficier d’avantages financiers. Ainsi récemment à la stupéfaction de tout le monde elle a exigé des dommages intérêts de l’Etat colombien pour ne pas avoir été protégée alors qu’elle était candidate à la présidence et que pour assurer sa publicité elle s’était rendue dans la zone des FARC, ce qui a été vécu avec quelques indignations quand on se souvient du coût financier et surtout humain de sa libération avec en particulier l’assassinat en territoire équatorien de ceux qui avec le commandant Reyes négociaient sa libération.

    parce que le problème est non pas seulement de dénoncer le malheureux sort de l’otage (sic pour les prisonniers cubains) mais à travers son cas brosser l’image d’un Etat voyou méritant sur le fond les traitements les plus iniques qu’on lui réserve. CQFD les véritables criminels sont blanchis et la véritable injustice est acceptée.

    Mais le prisonnier politique héroïque que fabriquent les médias est souvent bien décevant, et les nouveaux « prisonniers dissidents » cubains, héros de nos médias visiblement font partie de cette tradition des enquiquineurs ingrats si on en croit la presse espagnole.

    Danielle Bleitrach


    (1) je suis incapable de traduire ce terme

    (2)http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Montand


    Auteur : Danielle Bleitrach - Source : Changement de société

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14362

     


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