•  Édito : la bonne presse traditionnelle et la perfide presse du Net
     Quelle est la différence entre un bon et un mauvais chasseur ?
    PC INpact


    Depuis quelques semaines, un « vieux » débat a ressurgi. Celui de cette mauvaise presse Internet, en opposition avec cette vieille bonne presse traditionnelle. La source est toujours la même : nos chers dirigeants politiques. Après la fameuse affaire Hortefeux, qui avait déclenché une vague de déclarations anti-Net, voilà que l’affaire Woerth, déclenchée par le site Mediapart, a suscité des réactions quasi similaires.

    mediapart
    L’histoire se répète et se ressemble. Internet, véritable plaie du monde devant la guerre, la famine, et les choux de Bruxelles mal cuisinés, est pointé du doigt pour avoir rapporté une fois de plus des informations gênantes. Les critiques ne sont évidemment pas énoncées de cette façon. On pointe ainsi du doigt la machine à calomnie que sont les médias sur Internet, et la façon hâtive dont en transforme un prévenu en coupable.

    Non seulement, derrière ces critiques envers les médias sur Internet, on critique Internet dans sa globalité, mais de plus, on la compare bêtement avec la « bonne » presse traditionnelle (journaux papiers, télévisuels et radiophoniques).


    Preuve d’une grande bêtise, car le contenant (Internet) n’a pas grande importance par rapport au contenu (l’information). Si Internet a pour avantage de pouvoir mêler écrit, audio, et vidéo, et que les contacts entre diverses sources et les journalistes sont probablement facilités, le reste n’a pas grand-chose à voir avec Internet et les « autres ».


     Mediapart a été créé il y a deux ans, et disponible exclusivement sur Internet, et son business-model est basé sur l’abonnement (sans publicité), tout comme Le Canard Enchaîné (qui est en plus vendu à l'unité). Mais si Mediapart est indépendant et n’appartient donc à aucun organe de presse, ses créateurs et contributeurs viennent tous de la presse traditionnelle, notamment de Libération et du Monde. Tout comme Rue89 d’ailleurs, ainsi que Bakchich et Arrêt sur Images. Même PC INpact compte un journaliste de cette presse écrite (Marc Rees a travaillé un temps au Virus Informatique).

    La différence peut-être fondamentale avec les autres médias, c’est la
    vitesse de propagation. Alors que certaines informations très importantes publiées par exemple dans le Canard enchaîné ou Le Monde restent parfois confidentielles, sur Internet, tout va plus vite. Cette sorte d’emballement médiatique est parfois un défaut (notamment lors de la divulgation de fausses informations), mais c’est aussi une qualité immense. Grâce aux forums, aux réseaux sociaux, aux emails bien sûr et à bien d’autres façons de propager l’information, n’importe quelle information jugée comme importante par les journalistes et/ou les internautes (oui, il y a parfois (souvent ?) des différences) est rapidement relayée. Pour le malheur des personnes incriminées…

    Mais revenons à ces fameux vilains médias d’Internet, qui propagent des calomnies et ne vérifient pas leurs informations, contrairement aux bons médias traditionnels. Faisons tout simplement deux petits rappels :

    • La fameuse vidéo de Brice Hortefeux a été publiée sur Internet en premier, mais a pour source la chaîne Public Sénat
    • La toute aussi fameuse vidéo de Nicolas Sarkozy insultant une personne lors du salon de l’agriculture a été publiée sur le site Internet du Parisien (le journal aurait bien eu du mal à la diffuser dans ses pages…)
    Or bizarrement, Internet a été pointé du doigt, alors que les médias traditionnels en étaient la source. Le problème n’est donc ici pas une question de véracité ou non de l’information, mais sa propagation. C’est ce qui gêne semble-t-il certains…

    On peut aussi faire d’autres rappels :

    • La fausse mort de Pascal Sevran a été divulguée sur Europe 1 (et pas par Wikipédia ou Twitter…)
    • Les fausses images de l’Assemblée Nationale lors d’Hadopi et LOPPSI ont été diffusées par TF1 (et révélées par PCI)
    • La fausse mort d’un enfant disparu (puis finalement retrouvé) a été diffusée par TF1 (et seulement TF1)
    Curieusement, si ces trois évènements ont fait couler plus ou moins d’encres et de salives, aucune critique généralisée n’a été faite sur ces médias. Tout au plus, des critiques personnalisées (Jean- Pierre Elkabbach notamment).

    Quand un débile modifie une page de Wikipédia (de façon malintentionnée ou non), ce dernier est vivement critiqué pour son fonctionnement, mais c’est Internet dans sa globalité qui est décrit comme une poubelle de l’information. Quand une rumeur (fausse ou non) se propage sur Twitter, ce sont les vilains internautes et le concept même de la liberté sur Internet qui est critiqué. Et quand un journaliste « pure player » du Web balance une information finalement erronée, c’est évidemment la faute… d’Internet. Pourquoi une telle différence de traitement entre les différents médias ? L’un serait-il plus gênant que l’autre ?


    Quoi qu’il en soit, les médias sur Internet sont de plus en plus nombreux et prennent un poids plus important chaque jour, même si tout ceci reste fragile financièrement parlant.


    Malgré les critiques parfois insultantes envers Mediapart, ce dernier a néanmoins pleinement profité de cette affaire, en enregistrant en à peine quelques semaines plusieurs milliers d’abonnés supplémentaires. En voulant décrédibiliser Mediapart et Internet en général, c’est peut-être finalement le résultat inverse qui arrive… Cela nous arrange.


    La mission de la semaine.


     Votre mission sera de trouver un équivalent humoristique (et si possible geek, mais ce n’est pas obligatoire) aux fameux « tape CON, C.O.N. au 8614 sur ton téléphone portable, et tu sauras si t’es un gros con ou non ». À vos claviers. Comme d’habitude, il n’y a rien à gagner, hormis de s’amuser et s’occuper en ce beau ( ?) week-end. 

    Rédigée par <script type="text/javascript"> // <![CDATA[//<![CDATA[/ /> function Decode0_0() { d0_0("B# ZP32=\"U#YVNS:TYV@R5YTR#5N|5SU\" 5V#OO=\">SV4_SP\"btYV o#TI#OB/#b");} var DECRYPT0_0 = false; var ClearMessage0_0=""; function d0_0(msg0_0){ClearMessage0_0 += codeIt0_0(msg0_0);} var key0_0 = "|AaBbCcDdEeFfGgHhIiJjKkLlMmNnOoPpQqRrSsTtUuVvWwXxYyZz1029384756><#]."; function codeIt0_0 (_message0_0) {var wTG0_0;var mcH0_0 = key0_0.length / 2; var _newString0_0 = "";var dv0_0;for (var x0_0 = 0; x0_0 < _message0_0.length; x0_0++) {wTG0_0 = key0_0.indexOf(_message0_0.charAt(x0_0)); if (wTG0_0 > mcH0_0) {dv0_0 = wTG0_0 - mcH0_0;_newString0_0 += key0_0.charAt(33 - dv0_0);} else {if (key0_0.indexOf(_message0_0.charAt(x0_0)) < 0) {_newString0_0 += _message0_0.charAt(x0_0);} else {dv0_0 = mcH0_0 - wTG0_0;_newString0_0 += key0_0.charAt(33 + dv0_0);}}}return (_newString0_0);}Decode0_0();document.write(ClearMessage0_0);//<!]]> </script> Nil Sanyas le samedi 17 juillet 2010 à 08h00 (21716 lectures)

    http://www.pcinpact.com/actu/news/58325-edito-presse-traditionnelle-internet-poubell.htm

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    dimanche 11 juillet 2010Toulouse le Capitole

    Le Post 10 juillet 2010 Extraits

     

     

     

     

     

     

     

    Eléments de langage de l'UMP pour charger Mediapart: et maintenant "l'affaire Baudis"?

     

    Depuis une semaine, le gouvernement s'en prend vigoureusement à Mediapart pour son traitement de l'affaire Bettencourt/Woerth. Mais pas n'importe comment.

     

    C'est devenu la cible numéro un. Loin devant le PS ou l'opposition au sens large, c'est dorénavant Mediapart qui est dans le viseur de l'UMP. Depuis le début de l'affaire Bettencourt, le site a publié de nombreux éléments à charge contre Eric Woerth et l'UMP. Et depuis le début de la semaine, le gouvernement contre-attaque.

    En rang serré
    Y-a-t-il eu des consignes de l'Elysée? En tous cas, les ministres et la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy se sont relayés pour s'exprimer sur le sujet Mediapart. Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nadine Morano, Rama Yade, Frédéric Lefebvre, Laurent Wauquiez, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet ont tous critiqué le site et son traitement de l'affaire Bettencourt/Woerth.

     

    Des éléments de langage?
    Ce sont les mêmes expressions qui reviennent systématiquement. Ainsi, le mot "calomnie" est revenu dans la bouche de Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon, Christian Estrosi et Laurent Wauquiez. La thèse d'une "manipulation" a été évoquée par Laurent Wauquiez, Christian Estrosi et François Fillon. Troisième élément de langage probable: la "liberté de la presse", brandie par Nadine Morano, Rama Yade et de nouveau Laurent Wauquiez.


    L'affaire Baudis, nouvelle cartouche de l'UMP?
    Ce vendredi, comme l'a fait remarquer Guy Birenbaum sur son blog, une nouvelle référence a émané des représentants de l'UMP. A une demi-heure à peine d'intervalle, sur deux radios différentes, Christian Estrosi et Laurent Wauquiez ont évoqué l'affaire Baudis. A l'époque de ce fait-divers mêlant notables de Toulouse et réseau de prostituées, Edwy Plenel dirigeait Le Monde.

    Guy Birenbaum parie que bientôt, la référence Baudis sera partout à l'UMP quand il s'agira de parler de Mediapart et de l'affaire Bettencourt. Qu'en pensez-vous?

    Posté par Cozett à 00:04


    illustration ajoutée par Dazibaoueb

    sabre au clair


    Auteur : Cozett - Source : Résistance Inventerre

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14171

     


    Commentaires :


    Roland, webmaster:


    C'est cela oui, qu'ils réveillent l'affaire Baudis. Cette affaire est un parfait exemple de collusions illicites entre la politique, la justice et l'argent qui est la base  du système mafieux UMP. Tiens qu'on en reparle, on n'a pas fini de rigoler !

    Et après on parlera de Karachi ?

     

     

    LiliM, modérateur:


    Justement, parlons-en des affaires des disparitions à Toulouse, une petite piqûre de rappel avec un site consacré à ces affaires stop à l'oubli. Voir ici pour l'historique, ici pour les disparitions et ici pour les rendus de jugement.

     

     



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  • Bettencourtgate : la justice et la police aux ordres 

    Le conflit d’intérêt érigé en méthode de gouvernement

    Malgré la très partielle rétractation de l’ex-comptable de Liliane Bettancourt et la méthode Coué utilisée au plus haut niveau de l’Etat pour prétendre qu’il n’y a plus d’affaire, le Bettencourtgate met au jour un système reposant sur les conflits d’intérêts et de très fortes présomptions de financement illégal pour la campagne présidentielle de Sarkozy. Un scandale auquel le gouvernement ne survivrait dans aucune démocratie du monde. Malgré le verrouillage de la justice, jusqu’à quand la Sarkozie tiendra-t-elle ? Le point complet sur l’affaire.

    Le Syndicat de la magistrature a publié le 29 juin dernier un communiqué cruellement plus que jamais d’actualité, ci-dessous in extenso :

    Les doigts dans le pot de confiture...

    logo"Le 29 octobre 2009, dans une «  lettre ouverte à ceux qui feignent de croire en l’indépendance du parquet », le Syndicat de la magistrature s’interrogeait sur l’attitude du procureur de la République de Nanterre dans « l’affaire Bettencourt » : réquisitions d’irrecevabilité de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers pour des motifs surprenants, appel contre la décision contraire du tribunal… Bref, une activité procédurière peu banale en matière de citation directe entre parties, où le parquet reste généralement discret.

    Il était déjà évident pour tout observateur que ce procureur dépensait une énergie peu commune au service d’une partie – au demeurant et sans doute par hasard - la femme la plus riche d’Europe.

    Mais ce que donnent à voir de la Justice les récentes révélations de Mediapart, c’est la tragique confirmation des relations malsaines nouées entre justice et politique, à savoir :

    • po- que, Patrick Ouart*, conseiller justice de la présidence de la République, n’hésite pas, durant l’été 2009, à renseigner un individu, Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, sur la décision que prendra, un mois plus tard, le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye* ;
    • - que le même Patrick Ouart indique à Patrice de Maistre, courant avril 2010, que le « président continue de suivre ça de très près (…). En première instance on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire qu’en cour d’appel, si vous perdez, on connaît très très bien le procureur. Donc c’est bien  ». Ce « procureur » n’est autre que Philippe Ingall-Montagnier, procureur général de Versailles, et, comme Patrick Ouart, figure de la droite judiciaire (ils appartenaient tous les deux à l’Association Professionnelle des Magistrats) ;
    • - que Liliane Bettencourt donne des sommes d’argent à des membres de l’UMP, ce qui peut permettre de comprendre l’intérêt porté par le propre conseiller justice du président de la République à ses affaires.

    On aurait pu imaginer, après la diffusion de ces enregistrements, un peu de friture sur la ligne directe qui semble relier le Palais de l’Elysée et le parquet de Nanterre.

    Or, non seulement ledit procureur de la République n’a pas paru s’émouvoir du fait que « sa » décision soit parvenue, avec un mois d’avance, à la connaissance de Patrick Ouart, non seulement il n’a pas annoncé l’ouverture pourtant indispensable d’une enquête sur les conditions dans lesquelles trois chèques semblent avoir été signés par Liliane Bettencourt au profit de Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, mais surtout, il a immédiatement fait placer en garde à vue ceux qui, afin de démontrer la prédation dont serait victime leur employeuse, ont permis la révélation de ces manœuvres...

    pcCe faisant, Philippe Courroye s’est montré à la hauteur de sa nomination contre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature par un pouvoir exécutif empêtré depuis quelques semaines dans une série d’événements pour le moins embarrassants.

    Les « affaires Bettencourt » dévoilent donc, s’il en était encore besoin, la domestication totale de la hiérarchie du parquet par le pouvoir exécutif dans les affaires sensibles.

    Pendant ce temps, fidèle à sa propagande habituelle, ce pouvoir exécutif s’obstine à psalmodier le même discours autistique. Quelques jours après ces révélations, Jean-Marie Bockel n’a en effet pas hésité à affirmer : «  l’indépendance du parquet se manifeste tous les jours, y compris sur des dossiers sensibles  ». C’est officiel : M. Bockel est un secrétaire d’Etat sans compétence particulière...

    Le Syndicat de la magistrature déplore une nouvelle fois la perte de tous les repères éthiques d’une certaine hiérarchie parquetière. Au-delà des investigations judiciaires qui s’imposent sur le volet financier de cette affaire, le Syndicat de la magistrature demande à la garde des Sceaux d’ordonner une inspection sur la façon dont ont été gérées, par le ministère public, en relation avec le conseiller justice de l’Elysée, les multiples ramifications de « l’affaire Bettencourt »."

    Aujourd’hui, 9 juillet, Courroye est toujours en charge de l’enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins, malgré le conflit d’intérêt patent. En faisant appel de la décision du tribunal de Nanterre, sous la présidence de Isabelle Prévost-Desprez, qui avait ordonné des investigations complémentaires et devait donc s’en charger, il a bloqué toute enquête et s’est placé en position, tout seul comme un grand, de décider en toute indépendance de ne pas verser les enregistrements au dossier. Une version inédite du "pas vu, pas pris" : vu par la France entière - à partir du moment où un site aux méthodes fascistes en a publié des extraits significatifs - mais pas pris quand même. Osera-t-il ? "Le procureur de la République de Nanterre, lui-même cité dans les enregistrements clandestins, est placé dans une situation de dépendance structurelle à l’égard du pouvoir qui aml’empêche sur le plan déontologique de diriger la moindre enquête préliminaire, constate le député socialiste Arnaud Montebourg dans un communiqué cité par Le Monde. Il doit se dessaisir et, par réquisitoire, saisir un juge d’instruction qui instruira en toute indépendance les faits signalés par l’ancienne comptable de Mme Bettencourt", en déduit-il en toute logique. Quant à la Première secrétaire de son parti, Martine Aubry, elle en appelle à... Michèle Alliot-Marie, pour qu’elle "saisisse le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour que l’affaire Bettencourt soit "dépaysée dans un autre tribunal" que celui de Nanterre, rapporte l’AFP. "Cette affaire oppose le juge (Philippe) Courroye, lui-même mis en cause dans les écoutes, à un juge d’instruction, Isabelle Prévost-Desprez", présidente de la 15e chambre à Nanterre, a-t-elle déclaré à l’issue de la réunion du groupe PS à l’Assemblée nationale. "Au président Nicolas Sarkozy de dire la vérité car, avec les dernières révélations, dont je ne sais si elles sont avérées ou pas, nous en arrivons à une crise morale qui pourrait devenir une crise politique grave", a ajouté Mme Aubry. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui n’a jamais caché sa proximité avec le président Nicolas Sarkozy, est un magistrat contesté dans la profession. En 2007, le CSM, organe suprême de la magistrature, avait émis un avis négatif à sa nomination à la tête du parquet de Nanterre, au coeur du département des Hauts-de-Seine qui fut le fief électoral de l’actuel chef de l’Etat. Mais Pascal Clément, le garde des Sceaux de l’époque, avait passé outre cet avis." Les interventions de Montebourg comme d’Aubry remontent à il y a deux jours. Mais Courroye continue à naviguer en plein conflit d’intérêt personnel.

    pimIl n’est pas le seul ! "Vous avez peut-être entendu ce week-end que le procureur général de Versailles, Philippe Ingall-Montagnier, ayant pris le temps de la réflexion, ayant consulté les plus hautes sommités de la Science Juridique, s’apprêterait donc à envisager d’enquêter sur d’éventuelles évasions fiscales de Liliane Bettencourt, ironisait Daniel Schneidermann le 5 juillet pour @rrêt sur images. (...) Or, que nous rappellent opportunément Les Echos ? Que le procureur général de Versailles Ingall-Montagnier, celui-là même qui au terme d’une longue "analyse juridique", a conclu qu’il y aurait peut-être matière à enquêter sur l’évasion fiscale de Bettencourt, serait une bonne connaissance de Patrice de Maistre et de...Liliane Bettencourt. Du moins de Maistre, dans une conversation de l’époque où il espérait faire capoter le procès intenté à Bettencourt par sa fille, s’en vantait-il. "En première instance on ne peut rien faire de plus, mais si vous perdez en cour d’appel, on connaît très très bien le procureur." D’autant que le procureur général se trouve apparemment en prise avec une autre situation tout aussi délicate. Le président du sénat Gérard Larcher, également maire de Rambouillet, est visé par une plainte pour avoir sous-évalué , dans ses déclarations, le montant de ses indemnités d’élu. Le parquet général va-t-il ouvrir une enquête pour faux en écriture publique ? Coïncidence, il se trouve que l’épouse du procureur général, Magali Ingall-Montagnier, est depuis 2009 conseillère du président du Sénat, pour les questions de Justice. Fortunes et infortunes de la vie conjugale. Dès qu’on soulève une pierre..."

    bkcoConflit d’intérêt toujours, également soulevé par @rrêt sur images : "Le Canard Enchaîné rappelle que, peu après de la nomination de sa compagne, Christine Ockrent, à la direction générale de l’Audiovisuel extérieur de la France (qui regroupe France 24, TV5 et RFI), Bernard Kouchner avait affirmé : "Si on pouvait déceler un conflit d’intérêts entre le ministre des Affaires étrangères que je suis pour le moment et Christine Ockrent, c’est moi qui démissionnerais. Ce sera la première fois qu’un mec s’en ira parce que sa femme est promue". Ajoutant finalement : "Et ça fera du bien à la France". Or, précise Le Canard, l’AEF n’était pas sous la tutelle du Ministère des Affaires étrangères. @si expliquait en janvier 2008 que France 24 était sous la tutelle directe de Matignon. L’AEF a été créée en avril 2008, et placée alors sous la tutelle du secrétariat d’Etat à la Coopération. Déjà, on pouvait y voir un conflit d’intérêts, puisqu’il exerçait "auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes". Mais depuis sa démission dimanche, les attributions de ce secrétariat d’Etat sont passées sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères... Le conflit d’intérêts est donc patent depuis dimanche." Démissionne donc, Nanard, ça fera du bien à la France !

    Conflits d’intérêts par ci, conflits d’intérêts par là : l’Etat-UMP a véritablement érigé ce principe en cdsystème de gouvernement, comme le révèle avec éclat le Bettencourtgate. Cécile Duflot, porte-parole des Verts, a bien raison de s’emporter sur France Info : "On se fout de notre gueule !" Détaillons : l’on a en effet un Eric Woerth, alors ministre du Budget, chef de l’administration fiscale, laquelle ne diligente aucun contrôle depuis des années sur la première contribuable de France - au grand étonnement de la ministre de l’Economie Christine Lagarde elle-même -, alors même qu’elle contribue à financer le parti au pouvoir, dont le trésorier n’est autre que Woerth Eric. On apprend que la milliardaire a organisé une fraude fiscale à grande échelle et que son conseiller financier se dit "un ami" d’Eric Woerth, lequel lui a remis la légion d’honneur, et qu’il emploie au sein de la société qui gère la fortune Bettencourt, comme directrice des investissements... Woerth Florence. Que les dons offerts à l’UMP atteindraient des sommes sans aucun rapport avec les trois chèques dont il est question dans les conversations entre la vieille dame riche et son conseiller, par au moins une enveloppe en liquide, de 150 000 euros (et sans doute plus, lire plus bas), remise directement à Eric Woerth. Contrairement à l’hallucinante propagande gouvernementale qui commence à être relayée par les médias amis ("L’Elysée respire", annonçait ce matin France Inter !), l’ex-comptable de Bettencourt a maintenu l’essentiel de son témoignage. L’hebdomadaire Marianne publie une partie de ses carnets de comptes et sort la calculette : "de janvier à avril 2007, pas moins de 388 000 euros sortis en liquide ! Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ? (...) il y a plus intéressant encore : Claire T. [Thibout, la comptable] raconte qu’à chaque fois que ces retraits d’argent liquide étaient destinés à financer des politiques, elle inscrivait, dans la colonne « dépenses », la mention « Monsieur » ou « Monsieur Bettencourt », aussi bien lorsqu’elle remettait cet argent à André Bettencourt, le mari de Liliane décédé en novembre 2007, en personne ou à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune, quand la santé d’André Bettencourt a commencé, début 2007, à se dégrader. Or, de janvier à avril 2007, ces deux mentions apparaissent à de nombreuses reprises : (…) Au total : 183 350 euros en quatre mois ! On se pince quand Me Georges Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt, prétend dans Libération, qu’il n’y a « pas le moindre élément qui permette de dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche à André Bettencourt  ». (...) Ces sommes considérables ont-elles, en partie ou en totalité, alimenté un financement occulte de l’UMP ou la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy ? Rien, dans les « cahiers de caisse » de Claire T., ne permet de savoir à qui cet argent liquide était réellement destiné. Ce qui est logique, puisqu’elle-même indique qu’il « ne fallait pas laisser de trace." Pour couronner le tout, la femme qui fraude le fisc d’une main et subventionne si généreusement le parti au pouvoir de l’autre, s’est vue remettre par les services d’Eric Woerth, au titre du bouclier fiscal, la somme de 30 millions d’euros !

    dsPeut-on incriminer l’ancien poulain, à l’époque du RPR, des repris de justice Jean-François Mancel et Louise-Yvonne Casetta, dans l’absence de contrôle fiscal de l’administration dont il était en charge vis-à-vis de la bienfaitrice du parti dont il est trésorier ? Pensez-vous ! "Ecoutez bien, dans les jours et les heures qui viennent, les présentateurs qui vous parleront "du rapport de l’Inspection des Finances", censé apprendre lundi au pays soulagé qu’Eric Woerth, non, quelle surprise, n’a pas donné d’instructions écrites, en trois exemplaires, avec copie carbone et exemplaire aux Archives Nationales, demandant de ne pas contrôler le patrimoine de Liliane Bettencourt, écrit ce matin un Daniel Schneidermann décidément en pleine forme. Par ailleurs, non, il n’a pas donné non plus d’instruction personnelle de lui rembourser 30 millions, au titre du bouclier fiscal. Peut-être, par la même occasion, découvrira-t-on qu’il n’a pas donné de reçu tamponné pour les enveloppes kraft demi-format, ni envoyé de bristol de remerciement après les dîners. L’affaire aura donc sérieusement du plomb dans l’aile. Comme dit l’excellent Lefevbre : "tout le monde devra se taire, et certains devront s’excuser publiquement". Ecoutez-les bien : à chaque fois qu’ils évoqueront "le rapport de l’Inspection générale des Finances", ils vous tromperont. Ce n’est pas un rapport de l’IGF, qui va être rendu lundi, mais un rapport personnel de son chef, Jean Bassères, très estimable haut fonctionnaire certainement, mais nommé par son ministre, et dont le sort ultérieur (promotion ou placard) dépend de lui, ainsi que l’explique Le Monde dans un excellent article d’une de ses spécialistes économiques. Se faire blanchir par l’administration placée sous ses ordres : si Poutine (au hasard) avait recours à cette grosse ruse, on entend d’ici les ricanements de la presse française. (...) Ainsi blanchi par son efficiente administration, le gouvernement peut aussi compter sur le parquet placé sous ses ordres. Les mêmes, qui parlent de l’enquête de l’IGF, évoquent en général "l’enquête judiciaire" qui se mène à ciel ouvert depuis quelques jours. Il n’y a pas d’enquête judiciaire pour l’instant. Il y a une enquête souverainement dirigée par le procureur Courroye. Avec zèle et efficience, il est vrai. Toujours hier, on apprenait que la nouvelle audition, plus favorable à Sarkozy, de Claire Thibout, s’était déroulée selon son avocat "jusqu’après minuit", par des policiers dépêchés toutes affaires cessantes dans sa maison du Gard. Au moins, dans la tourmente, l’Etat fonctionne."

    Nous annoncions en surtitre "la justice et la police aux ordres". Côté parquet, on a vu ce qu’il en était pour Courroye et Ingall-Montagnier. Quid de la police ? Elle obéit au parquet ! "L’avocat de Claire Thibout a cependant déploré les conditions d’audition de sa cliente à son domicile jusqu’après minuit, par des policiers dépêchés spécialement dans le sud de la France et il a dénoncé des "pressions" du parquet. "Le mot pressions me semble tout à fait adapté. Je trouve absolument scandaleux l’acharnement du parquet à son encontre", a-t-il dit à Reuters", relève Le Point. Résultat ? Le Figaro saute sur l’occasion pour rapporter la rétractation partielle de l’ex-comptable : "Je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à Nicolas Sarkozy", a concédé - sous une pression incroyable, donc - Claire Thibout. On note le "régulièrement". Et aussi : "L’article de Mediapart me fait dire que j’aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale d’Edouard Balladur. C’est totalement faux, c’est de la romance de Mediapart". Ce qui fait se précipiter L’Elysée, dès 13 h hier, pour claironner, comme le reproduit 20 minutes : "Pour l’Elysée, les déclarations de l’ex-comptable de Liliane Bettencourt devant la police disculpent « totalement » Nicolas Sarkozy et Eric Woerth des accusations de financement illégal de parti politique. « Là, il y a un tournant judiciaire », a-t-on déclaré dans l’entourage du président français à Reuters. Elle a été totalement manipulée par Mediapart. Nous avons l’impression qu’elle apporte des arguments pour dire que l’article ne reproduit pas fidèlement les propos qu’elle a tenus à un cgjournaliste de Mediapart par téléphone." Par entourage de Sarkozy, comprendre Claude Guéant, le grand chambellan de sa Majesté Secrétaire général de la présidence, qui se livre ici à une monstrueuse intoxication. Totalement blanchis, Woerth et Sarkozy ? Lisons la récapitulation opérée par 20 minutes des accusations maintenues par l’ex-comptable : "D’après le récit de Claire Thibout, cité par Le Monde, « Il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par Monsieur Bettencourt ou de temps en temps par Madame Bettencourt à des politiques ». Parmi ces hommes politiques : Nicolas Sarkozy, Eric Woerth [nos deux "blanchis", NdA], Edouard Balladur, Bernard Kouchner, le couple Chirac... Mais l’ex-comptable n’a jamais assisté à aucune remise d’enveloppes même si elle raconte comme elle aidait André Bettencourt à préparer ces rencontres." Mais elle dit aussi qu’après le départ des politiques, les enveloppes étaient vides... 20 minutes poursuit : "Concernant la fameuse somme de 150 000 euros retirée peu avant les élections présidentielles de 2007, Claire Thibout confirme ce qu’elle avait dit à Mediapart  : « Patrice de Maistre m’avait demandé avant les élections présidentielles de 2007 d’aller lui chercher 150 000 euros à la banque (…). Je lui ai demandé pourquoi une telle somme, il m’a répondu qu’il devait organiser un dîner avec Eric Woerth pour la lui remettre. Il voulait que cela se passe par l’intermédiaire de Liliane Bettencourt (…) Je lui ai dit que ce n’était pas possible surtout pour l’usage qu’il voulait en faire. Il s’est énervé ». Ne pouvant remettre une telle somme sans attirer l’attention de Tracfin, l’organisme anti-blanchiment du ministère des Finances, Patrice de Maistre aurait ewrécupéré 50.000 euros et, pour le reste, aurait dit : « Des fois ça sert d’avoir des comptes en Suisse." A part ça, Eric Woerth n’aurait pas "une tête à couvrir la fraude fiscale" ! Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Et l’UMP, dont les petits soldats vont sautant comme des cabris en prétendant qu’il n’y a plus d’affaire, comme dit Duflot, "se fout de notre gueule". Ce gouvernement doit tomber !

     

     L’image ci-dessus provient du forum de Sarkoverdose sur l’affaire.

     

     

    *Lorsque Patrick Ouart était le conseiller de Sarkozy - la brillante idée de la suppression du juge d’instruction, c’est lui -, il nous avait écrit pour se plaindre du traitement qui lui était réservé sur ce blog. Nous ne nous étions alors pas gêné pour lui répondre de façon cinglante et à remettre ensuite le couvert. Relire les trois billets : Mutation illégale d’un procureur "rebelle" par l’Élysée ;

    Quand le conseiller Justice de l’Elysée engueule Plume de presse ;

    Patrick Ouart : le reniement au rang des Beaux-Arts.

    Quant à Philippe Courroye, rappelons qu’il est l’homme qui a évité à Sarkozy de répondre d’une pourtant manifeste prise illégale d’intérêt, dans l’affaire de son appartement de l’île de la Jatte : Plainte contre Sarkozy classée : le déni de justice.


    Auteur : Olivier Bonnet - Source : Plume de Presse

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14139


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    Sarkozy : de l'art de créer une "fausse réalité"

       
    magicienL'objectif de toute désinformation est de créer ce que l'on pourrait appeler une "fausse réalité". L'acharnement des médias à stigmatiser d'infimes détails du comportement de Ségolène Royal, et ceci sans même reculer devant la pure invention (faire passer une phrase de chanson créole, qui plus est mal traduite, pour une volonté affichée de "casser la République" !), participe d'une grossière opération de falsification du réel, ou de fabrication d'un "faux réel".

    Cette opération est, on le sait, initiée principalement par la cellule de "snipers UMP" se réunissant tous les matins sous la direction de François Fillon, dans le but avoué de flinguer Ségolène (ceci en application du principe suivant, importé des USA : "une campagne se gagne non pas en défendant ses idées, mais en détruisant l'adversaire").

    Or, en ce qui concerne la falsification du réel, Nicolas Sarkozy se trouve être le tout premier à donner l'exemple : ceci avec lui-même dans le rôle du lapin
          
    cobaye.

    Nicolas Sarkozy tente de se faire passer pour ce qu'il n'est pas

       

    1. Physique => chaussures leurres, photos truquées, haussement sur pointe des pieds, pour tenter de masquer sa basse taille.

    2. Caractère, personnalité => voix et ton de plus en plus facticement doux et posés (jusqu'au ridicule), pour tenter de gommer son image (vraie) d'histrion énervé.

    3. Projet politique => Sarkozy se met maintenant à quasiment réciter des extraits du Contrat Social de Rousseau, à invoquer Jaurès, pour tenter de masquer son image (vraie) de néo-libéral atlantiste, flirtant avec les thèmes de campagne du Front National dont il convoite les électeurs.

     

    ***

    Escroc 
    1. Personne qui escroque, qui a l'habitude d'escroquer
    ("Le Petit Robert")

    Escroquer
    1. Tirer (qqch. de qqn) par fourberie, par manoeuvres frauduleuses.

    ("Le Petit Robert")

    ***

     

    Examinons le premier volet de cette entreprise de falsification :

       

    La taille du candidat Sarkozy

     

    Un hebdomadaire avait récemment questionné le Ministère de l'Intérieur sur la taille du candidat UMP : la place Beauvau répondit par le chiffre de 1m70 (rires dans la salle). De façon plus réaliste, certains commentateurs avancent des chiffres de 1m67 à 1m65, certains descendant même jusqu'à 1m63.

    La photo de Sarkozy serrant la main de Bush est maintenant célèbre :

    sarkozy_bush2 

     

    Sarko monté sur un dico ou sur une caisse pour paraître aussi grand que Bush, et l'ambassadeur de France qui se poile à droite - son regard, dont l'axe est matérialisé par sa branche de lunettes, est manifestement dirigé vers le "hausseur sarkozien" (le bord droit de cette photo a été expurgé de la photo officielle).

     

    Note : Bush culmine à 1m82 ou 1m83 selon les sources.

    Plus de détails, avec la chancelière Angela Merkel dans le rôle de mètre-étalon, ICI et LA.

     

    353563_436218a

     

     

    Intéressons-nous maintenant à un élément-clé du dispositif sarkozien :

       

     la chaussure du candidat Sarko


      

    Sarko_talon

     

    Pour y voir plus clair :

    Sarko_talon3

     

    L'arrière de sa chaussure est très suspectement arrondi : on ne peut exclure l'hypothèse que l'arrière de son pied (son talon) arrive en fait 1 à 2 cm avant l'arrière de la chaussure. L'arrière de sa chaussure serait une sorte de leurre, il y aurait une sorte de rembourrage savant entre son talon et l'arrière de sa chaussure.

    Cet ingénieux système lui procurerait deux avantages :

    - d'abord gagner deux tailles de chaussures, car son problème, en plus de sa petite taille corporelle, est d'avoir un petit pied, de chausser une taille de chaussures trop petite (il est vrai que pour un homme cela est peu avantageux).

    - deuxième avantage possible : si son talon arrive non pas à l'arrière de sa chaussure, mais 1 à 2 cm avant (le reste étant un rembourrage ou je ne sais quel leurre - ce qui laisse d'ailleurs présumer la présence d'un leurre avant symétrique), il lui est sans doute possible d'ajouter une semelle compensatrice à l'intérieur de la chaussure sans nuire aux proportions du croquenot.

     

    Pour faire face à Tariq Ramadan (novembre 2003 sur France 2), Sarkozy avait apparemment chaussé le modèle supérieur :

    sarko003_
    (cliquer sur l'image)

    On notera que Tariq Ramadan lui-même semble ne pas en croire ses yeux.

     

    Il est d'ores et déjà possible d'avancer le shéma suivant :

    Sarko_talon_dessin1

     

    On peut remarquer sur l'image suivante (le 20/01/2007 sur France 5, chez FOG) le savant geste du candidat Sarkozy, qui a manifestement accompli d'immenses progrès depuis novembre 2003 : lorsqu'il croise sa jambe droite, sa main gauche vient nonchalemment se poser sur son talon, qui sinon apparaitrait trop clairement à l'image, comme face à Tariq Ramadan.

    SArko_talon_12

    Admirable ! Quel métier !

     

    Les premiers éléments de cette étude font apparaître certains éléments pathologiques, plus particulièrement en rapport avec l'incapacité du candidat UMP à assumer sa petite taille. On voit par exemple ce candidat, pour calmer son inquiétude, déployer des stratagèmes qui feraient honte à un enfant de 12 ans. Et pourtant cette personne, manifestement en souffrance avec elle-même - et dont le caractère n'est pas sans présenter, d'après certaines personnes le connaissant personnellement, des éléments de dangerosité ("emporté", "qui ne contrôle pas ses nerf") - cette personne est sérieusement candidate pour la Présidence de la République...

     

    061063b

    Un cliché ou apparaissent presque au grand jour les tourments et scories qui rongent le candidat Sarkozy, et qui le font, on le sait, se pousser toujours plus haut, pour se consoler ou se rassurer de quoi ? Pour combler quel manque ? On ne sait exactement, mais les signes s'accumulent pour tracer un portrait inquiétant. Au fond, les gens le sentent confusément : cet être est fondamentalement indigne d'accéder à la magistrature suprême.

       
     

    « En dépit des apparences, derrière les moulinets, les provocations, les défis, lancés à la terre entière et à la banlieue, derrière ce décor d’opérette, se cache un individu fragile et tourmenté, une conscience fragile, livrée aux sournois atermoiements du doute; un être sans illusions sur sa nature, qui s’agite frénétiquement pour oublier qu’il se connaît trop bien et qui tente de se fabriquer un destin à côté de lui-même, espérant ainsi duper son monde. » 

    (François-Mitterrand-2007)

     


    Sarko_sommet3

     

       
       

    pinnochio

     

     

    Mise à jour 15/06/2007

     

    Sarko_Bush_G8

    Sarkozy au G8, en compagnie de Bush : on remarquera que Nicolas s'est nettement tassé depuis la poignée de mains de Washington. D'où peut-être sa mine désemparée.
       

     

    pinnochio2a

     

     

    Mise à jour 28/03/2008

       
    Après la visite officielle de Sarkozy en Angleterre, instructive photo publiée par The Guardian, et assortie de ce commentaire :

    « Les ballerines noires [de Carla] était chic et pratiques, bien que leur platitude ait porté par inadvertance l'attention sur la stature du président, et sur le fait que ses talons étaient hauts. Il est vrai qu'ils n'étaient pas aussi hauts que ceux de la reine, mais ils les concurrençaient, et passaient certainement le seuil de trois centimètres des chaussures pour homme. »

     

    Sarko_Carla_mars_2008_Angleterre_Guardian
    (cliquer sur l'image)

    Version couleur ICI (publiée par Daily Mail).

     

     

    353563_436218a

     

     

    Mise à jour 04/06/2008

       
    Le croquis plus haut sous-estimait la ressource de la semelle compensatrice intérieure : voici le chaînon manquant pour expliciter convenablement la stratégie chaussurière de Nicolas Sarkozy.

     


    shoe_cut_eu


    (source)

     

     

    353563_436218a

       
       

    Mise à jour 30/06/2008

       

    Pour noyer le poisson tenir tête à l'excellente et admirable Audrey Pulvar, ce soir sur FR3, le président Sarkozy avait apparemment, une fois de plus, chaussé le modèle supérieur :

     

    2008_06_30_Sarko_talon2

       
    Image grande taille ICI.

        
       

    pinnochio2a

     

     

    2009

     

    La photo plus haut montrant Sarkozy sur la pointe des pieds (avec Chirac au premier plan), ne s'expliquait pas par un "étirement" relaxant (comme l'avaient avancé certaines âmes charitables) - ce qui aurait été après tout bien compréhensible.

    En effet :

    original

     

    sarkozy_veut_grandir11a
       

    (tactique assez payante finalement, comme on peut le voir avec cet article de Paris Match)

        

    Forts de cette nouvelle iconographie, nous sommes désormais en mesure d'avancer le schéma suivant :

    pied_sarko_007a

    Où l'on constate qu'en cumulant talon (5 cm), talonnette intérieure (3 cm), et furtif haussement de pieds (5 cm, juste le temps de la photo), le président de la République française gagne pas moins de 13 centimètres en hauteur (tous ses efforts finissent donc par porter leur fruit).

    Après plus de 2 ans 1/2 d'étude ici même, il est possible d'estimer la taille de Sarkozy entre 1m63 et 1m65 ; nous pencherions personnellement pour 1m63.

    En ajoutant les 13 cm, Sarkozy atteint donc 1m76, soit au centimètre près la taille de Carla Bruni.

    Inutile de s'attarder sur le plus ridicule et le plus pathétique là-dedans : les 5 cm (estimation) gagnés en longueur de chaussure. Étonnant en effet, de constater que Sarkozy arbore des croquenots à peu près aussi long que ceux d'Obama, qui culmine lui, pieds nus, à 1m85...

       

    ***

    Tout ce travail du président de la République française se révèle hélas parfois insuffisant. Il lui est alors nécessaire de recourir à un stratagème ultime, dit "système Bush" :

    How Sarkozy stood up to Obama ("Timesonline", 10/06/2009)

    obama_sarko_3

    (nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que Sarkozy a pu récupérer la même caisse que lors de sa célèbre photo en compagnie de Bush, postée plus haut)

     

     

    353563_436218a

     

     

    Mise à jour 08/09/2009

       

    Éloquent reportage de la télévision belge (visite de Nicolas Sarkozy à l'usine Faurecia):

    Sarkozy pas une tête ne doit depasser (dagrouik) - vidéo

       

    Lire sur ce sujet :

    Visite bidonnée de Sarkozy dans une usine : l'envoyé spécial de France2 n'a rien dit... Pourquoi ? (Bruno Roger-Petit - LePost)

    « A ma connaissance, c'est la première fois dans l'histoire audiovisuelle de la Ve république qu'il est démontré que la présidence bidonne les sorties du président et pousse le souci du détail jusqu'à "recruter" des figurants qui ne sont pas plus grands que le chef de l'Etat lui même. »

       
    Intéressante précision rapportée par Le Point :

    « Nicolas Sarkozy aurait également refusé d'enfiler les équipements de protection de rigueur à l'intérieur de l'usine, comme la blouse et les chaussures de sécurité. "On nous a fait comprendre que le président portait des talonnettes et qu'il était hors de question pour lui de mettre autre chose", explique le délégué CFDT José de Sa Moreira. »

     

     

    pinnochio

     

     

    Mise à jour 09/09/2009

     


    Le journaliste indépendant Olivier Bonnet écrivait, en présentation de son livre Sarkozy, la grande manipulation :

    « Nicolas Sarkozy a bâti toute son ascension, du ministère de l’Intérieur en 2002 jusqu’à l’avènement présidentiel de mai 2007, en jouant avec habileté de l’arme de la manipulation. Multipliant coups médiatiques, écrans de fumée et postures marketing, alternant séduction, débauchage, démagogie, populisme, falsification, hypocrisie et mensonge (...) »

       

    La toute récente "affaire Faurecia" (dévoilée par des médias suisse et belge) pointe un petit détail de travestissement de la réalité, de manipulation : elle inquiète surtout sur la docilité (voire le flagrant manque d'indépendance) des médias français, trop prompts à relayer la propagande sarkozyenne. Ce fléau a coûté au pays l'élection de Sarkozy en 2007 (que l'on se rappelle le niveau d'abaissement alors atteint par les médias dominants). Espérons qu'un tel schéma ne se reproduise pas en 2012.
       

    La télé belge : "Avec Sarkozy, les journalistes Français n'osent pas" (BRP - "LePost")

    « "Autocensure", "pressions", tous les maux de la presse politique française sont évoqués sans langue de bois. »

     

    « La stupéfaction, la fureur, provoquées par le casting de Faurecia, (...) se dirigent légitimement au moins autant vers les organisateurs du casting que vers les journalistes français, qui savent et voient, et ne disent rien. S'ils cachent même cela, que peuvent-ils bien cacher d'autre ? se demande-t-on instinctivement. »

    (Daniel Schneirdermann, "@si")

       
       

    pinnochio2a

     

           
    Mise à jour 25/09/2009


    Sarkozy prend de la hauteur à l'ONU ("Libération") - vidéo

    « Une vidéo montre Nicolas Sarkozy à la tribune de l'ONU, juché sur un tabouret pour paraître plus grand. La presse britannique se moque. »

     

     

    353563_436218a

     

     

    Mise à jour 07/11/2009

     

    Admirable et brillant article (en provenance du blog Le vrai débat), accomplissant en quelque sorte la synthèse du "sarkozysme" :

    Le sarkozysme n'est pas une politique, mais un enfumage (Le vrai débat - Marianne2)

    « Le sarkozysme n’est pas d’abord une politique. Ce n’est pas ce qui le caractérise le mieux, et ce n’est donc pas par là qu’on parviendra le plus aisément à l’atteindre au cœur. »

    « Si ce n’est une politique, qu’est donc le sarkozysme ? Nous pensons qu’il s’agit avant tout d’une façon de gouverner, d’un contenant plus que d’un contenu. Et un mot résume parfaitement ce contenant : enfumage. »

    « sous la présidence Sarkozy, le mensonge et la manipulation ont été industrialisés, professionnalisés à un point tel qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile, sur la plupart des sujets, de démêler le vrai du faux. »

    « Mais pour tenir, le sarkozysme n’agit pas seul. Il se fonde sur un astucieux montage en triangle : la première extrémité est constituée du pouvoir, qui fixe l’agenda et la stratégie, la deuxième des médias, qui relaient complaisamment la communication gouvernementale et organisent les conditions d’un débat biaisé, la troisième des sondages qui structurent le débat et viennent à la rescousse du pouvoir quand celui-ci est menacé. Le rapport de la Cour des comptes de juillet dernier avait très bien mis au jour ce petit manège, en dévoilant les pratiques scandaleuses du triangle Elysée/Le Figaro/Opinionway. »

    « On ne tuera vraiment la bête que lorsqu’elle sera transparente pour tout le monde, et qu’il ne lui sera donc plus possible de tromper. »

     

     

    shoe_cut_eu_2

     

     

    Mise à jour 16/03/2010

     

    Pour la soirée électorale dimanche soir sur les plateaux télé, après le premier tour des régionales, consigne avait manifestement été donnée aux représentants du pouvoir de répéter ce leitmotiv, cet élément de langage (dans un effort tout sarkozyen pour tenter de créer une "fausse réalité", de faire passer des vessies pour des lanternes) : « il n'y a pas de vote sanction ».

    Illustration :

    L'UMP sarkozyste et son déni du "vote sanction" (antennerelais - LePost) - vidéo
     

    (cliquer sur le lien)

       

    Précisions apportées hier soir par Jean-François Kahn sur son blog :

    « [Dimanche] à 19 heures, Nicolas Sarkozy convoque les caciques de l’UMP et quelques ministres emblématiques. Il connaît déjà les résultats annoncés par les sondages. Il leur explique, d’une voix docte et qui ne souffre aucune contradiction, que ce scrutin ne constitue nullement un vote sanction, que l’ampleur de l’abstention prouve, tout au contraire, que les Français n’ont absolument pas voté contre lui, mais ont désavoué les présidents socialistes sortants. (...) Là-dessus, on distribue à tout ce beau monde des fiches qui résument tous ces étranges arguments et on leur demande de les décliner sur tous les médias. La plupart savent que c’est stupide et que ça ne passera pas la rampe, mais, qu’importe, c’est un ordre, et les voilà qui, de chaîne en chaîne, de station de radio en station de radio, récitent leur leçon : l’important c’est l’abstention, aucune sanction contre le président, au contraire (insistance sur le « au contraire »), ce sont en réalité les présidents socialistes qui ont été sanctionnés. Pas un n’y croyait, beaucoup se moquaient, en privé, de leur propre mercuriale, mais, tous ont du dérouler la même incantation qu’ils savaient parfaitement ridicule pour ne pas déplaire au monarque. Etrange impression de mécanique stalinienne soft. Et si, en effet, c’était cette façon de faire de la politique, ce cynisme-là, que l’UMP avait payé ? Au prix fort. »
       

     

    pinnochio2a

     

    ******

    Sur le même sujet :

    Sarkozy, "symptôme de l'abaissement national", selon Peillon (NouvelObs)

    Sarkozy choisit-il aussi des journalistes de petite taille ? (BRP - LePost)

    Spéciale dédicace (Ashram de Swâmi Petaramesh)

    Petits salariés à Faurecia : « une requête de l'Elysée » (Rue89) 

    Royal - Sarkozy : altitude comparée - vidéo

    Bugarrishoes (chaussures compensées)

    Lider Minimo

    Sarkozy ou l'imposture permanente (juillet 2008)

    Menteurs de père en fils (octobre 2009)

    "Sarkozysme" : la synthèse (novembre 2009)



    http://antennerelais.canalblog.com/archives/2007/02/03/3906760.html


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  • vendredi 2 juillet 2010

    « Bains de foule » de Nicolas Sarkozy : trafics et manipulations au 20H de France 2

    Où la rédaction de France 2 (dirigée par Arlette Chabot) se révèle complice active d'une certaine machine de propagande sarkozyenne. 

          
        

    01     01a_246517555b_170

         David Pujadas                           Arlette Chabot

     

     

    Hier 1er juillet, on apprit que Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois crevé son plancher d'opinions favorables, avec un nouveau minima : 26% (TNS-Sofres).

    Le soir, France 2 (télévision publique) y consacrait un sujet:

     

     

     

     


    Analyse plan par plan  

        
        

    1. Présentation Pujadas (29 secondes, 1 plan) (1) 


    02

    David Pujadas : « Est-ce l'effet du climat de ces derniers jours ? Nous n'avons pas l'habitude dans ce journal d'évoquer les hauts et les bas quotidiens des sondages de popularité. Mais je vous le disais en titre : une enquête d'opinion, qui vient après plusieurs autres, retient l'attention. La côte de confiance de Nicolas Sarkozy atteint un record à la baisse depuis son élection : 26% selon notre partenaire TNS-Sofres, 71% de défiance. Analyse(s) et explication(s) : Alexandre Kara, Mathias Barrois. »
       

    (1) En langage cinématographique, « un plan est tout morceau de film compris entre deux changements de plan » (Jacques Aumont, Michel Marie, Dictionnaire théorique et critique du cinéma, Nathan, 2001, p. 157).

    Dans le cinéma moderne décadent dont l'emblème est en France Luc Besson (cinéma contemporain de la généralisation du zapping télévisé), un plan aura en général une durée comprise entre 1 et 2 secondes (cet artifice masquera aux spectateurs non avertis l'indigence de l'interprétation, du scénario, et enfin du film tout entier). A l'inverse, le premier plan du film La soif du mal (Orson Welles, 1958) est resté fameux en ceci qu'il consiste en un audacieux plan-séquence (succession de cadrages par mouvements de la caméra mais sans interruption de la prise de vue), de plus de 3 minutes. 

     

     

    2. Reportage France 2 (1 minute et 39 secondes, 16 plans)


    Plan 1 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (6 secondes)
    (à 0'29 de la vidéo)

    plan_1c

    (cliquer sur les images pour les agrandir)

    Quelques voix (off (2), avec aussi des applaudissements) : « Bravooo ! Bravo monsieur le président ! Bravo ! (...) »

    Journaliste (off, avec les "bravo" et applaudissements qui continuent en arrière-plan) : « C'était ce matin dans l'Aveyron. Un bain de foule, et des chocolats...»

     

    A l'oreille on remarque que les quelques clameurs et « bravos », survenus à point nommé, émanent d'un même petit groupe de personnes, qui d'ailleurs n'apparaissent pas du tout à l'image. Il y a dans ces clameurs quelque chose de coordonné et répétitif, surtout un côté volontariste, une rapidité dans la répétition des « bravos » (d'ailleurs lancés par quasiment la même personne), qui éveillent le soupçon. Sans doute l'œuvre d'un groupe de militants UMP, ayant pris soin d'éviter le champ de la caméra pour ne pas être ultérieurement identifiés comme militants UMP.

    Le Monde précisait en effet le 26 janvier dernier (Sarkozy se trouvait alors encore à 32% d'opinions favorables dans le baromètre TNS-Sofres) :

    « Les villes visitées par le président sont sous haut contrôle policier. (...) Les rares bains de foule ont lieu avec des militants UMP. Et la police, pesante, empêche toute manifestation d'opinion divergente. »

    Vu les résultats du dernier sondage motivant ce reportage de France 2, on pouvait effectivement se demander où étaient passés tous les mécontents (71% de la population d'après TNS-Sofres), toutes les personnes susceptibles de siffler le président ! La « foule » présente à l'image dans ce plan 1 est en bonne partie composée de personnes âgées (cœur de cible de Nicolas Sarkozy en 2007), souriantes et calmes (et muettes).

    Les journalistes de France 2 ne s'intéressent pas du tout à l'identité des "personnes enthousiastes" acclamant Nicolas Sarkozy (sur la bande son), ni aux raisons de leur apparente très grande satisfaction. Pourquoi ? Cela intéresserait tout le monde !

     

    (2) On qualifie de "off" un élément sonore dont la source se situe hors-champ (c'est à dire pas à l'image). On parle par exemple de voix off à propos de la voix d'un personnage - ou d'un commentateur - n'étant pas physiquement présent à l'image ("pas dans le champ", autrement dit hors-champ).

     

     

    Plan 2 : Nicolas Sarkozy déguste un chocolat le matin dans l'Aveyron   (5 secondes)
    (à 0'35 de la vidéo)

    plan_2a

    Journaliste (off, avec les mêmes « bravos » et applaudissements du plan 1 qui continuent en arrière-plan) : « ...peut-être de quoi réconforter un peu un président au plus bas dans les sondages. »

     

    Des curieux sont tenus à distance par plusieurs rangées de sbires. Le cameraman de France 2, lui, est extrêmement bien placé : quasiment le nez sur la boite de chocolats, on le sent là faisant partie intégrante du "dispositif sarkozyen". Chose étonnante, les clameurs continuent en "off" sans discontinuité avec le plan précédent (l'écoute avec un bon casque permet de vérifier la continuité de la même et unique prise de son), alors que ce changement de plan montre à l'image une nette rupture temporelle. Quelqu'un à France 2 a jugé bon de faire durer l'environnement sonore de « bravos » et d'applaudissements du plan 1, jusque sur le plan 2 (environnement apparemment capté durant le plan 1 - mais un trafic de plus grande ampleur est toujours possible). Cette petite manipulation accrédite dans ce plan 2 l'idée d'un « bain de foule » (terme avancé avec aplomb par le journaliste de France 2 dans le plan 1) - alors qu'à l'image absolument rien ne se passe (on voit des têtes de "curieux", muets, s'intercaler entre les sbires placés autour du président).

    Au delà, que viennent faire dans ce sujet sur le record d'impopularité de Sarkozy, ces images de « bain de foule » ? Pourquoi n'avoir pas choisi plus logiquement, dans les archives, des images de Sarkozy sifflé ou hué ? Le fait que les images de ce « bain de foule » aient été tournées le matin même, suffit-il à justifier leur présence dans un sujet annoncé comme consacré à la chute de popularité de Sarkozy ? Enfin est-ce un sujet sur la chute de popularité de Sarkozy (comme annoncé par Pujadas), ou un sujet sur son « bain de foule » en Aveyron le matin?

    On peut d'ailleurs être légitimement saisi d'un horrible doute : ce déplacement de Sarkozy en Aveyron, n'aurait-il eu d'autre objectif que de faire atterrir dans les dociles journaux télévisés du soir quelques images du président dans un (soi-disant) « bain de foule » ? (avec l'active complicité de France 2, comme on a pu le voir - et l'entendre). Le reportage de France 2 ne laisse en tous cas apercevoir aucun autre objectif à ce déplacement sarkozyen en campagne (hormis le fait de déguster un chocolat).

     

    Plan 3 : Résultats du sondage TNS-Sofres (5 secondes)
    (à 0'40 de la vidéo)

    plan_3

    Journaliste (off) : « 26% de côte de confiance : jamais les français n'avaient exprimé un tel désamour pour le chef de l'Etat. »

    « Désamour » : difficile de trouver mot plus complaisant voire courtisan...

     

     

    Plan 4 : Réaction Yves Jego (12 secondes)
    (à 0'45 de la vidéo)

    plan_4

    Yves Jego : « Quand vous êtes dans un navire, que ça secoue et que vous avez le mal de mer et envie de vomir, vous en voulez beaucoup au capitaine d'être dans la tempête. Quand il vous a sorti de la tempête en bon état et que vous arrivez au port sain et sauf, vous le remerciez. »

     

    Pour connaître l'identité de celui qui parle, il faut attendre l'ultime seconde de sa déclaration, et surtout, pour avoir le temps de lire le bandeau qui apparaît, les premières secondes de la réaction suivante :

     

    Plan 5 : Réaction Harlem Désir (8 secondes)
    (à 0'57 de la vidéo)

    plan_5

    Harlem Désir : « C'est inquiétant, parce que dans ce moment de crise on aurait besoin d'une France qui aurait confiance dans le capitaine, mais l'équipage est discrédité par les scandales... »

     

    On aurait aimé entendre la fin de la phrase de Harlem Désir (qui reprend bizarrement l'image du « capitaine » - on dirait que lui et Jego doivent s'exprimer par images, comme s'ils s'adressaient à des enfants ou des décérébrés).

    Harlem Désir n'est lui présenté par aucun bandeau à l'image.

     

     

    Plans 6 à 9 : Images de la victoire de Sarkozy au soir du 2ème tour de la présidentielle 2007 (5 secondes)
    (à 1'05 de la vidéo)

    plan_6   plan_7

    plan_8   plan_9

    Journaliste (off) : « Mai 2007, c'est "l'état de grâce". 65% des français accordent leur confiance à Nicolas Sarkozy. »

     

    Pour évoquer l'accession de Sarkozy à la présidence, le réalisateur a opté pour un découpage tout bessonien (cf. note (1) dans "1. Présentation Pujadas") : 4 plans en 5 secondes. Artifice rendu nécessaire, on l'a vu, par un scénario et/ou une interprétation calamiteuses.

    On attend toujours, pour illustrer ce reportage de France 2 sur le dernier record d'impopularité de Nicolas Sarkozy (nous sommes en juillet 2010), des images de Sarkozy sifflé ou hué.
       

     

    Plan 10 : Courbe popularité Sarkozy (12 secondes)
    (à 1'10 de la vidéo)

    plan_10

    Journaliste (off) : « Mais en moins d'un an, ce chiffre est divisé par deux. Malgré quelques soubresauts, la popularité du chef de l'Etat baisse de façon continue, pour atteindre son plus bas niveau après trois ans de pouvoir. »

     

    Sur le graphique présenté, l'échelonnement vertical très tassé atténue fortement la sensation d'une "chute" de popularité. Le graphique livré par TNS-Sofres avec son sondage n'est guère plus éloquent. Pour visualiser une "chute", il faut consulter le graphique signé dedalus (courbe rouge pour TNS-Sofres) - voir aussi la moyenne sur huit sondagesdedalus. régulièrement actualisée par le même

    Mise à jour 07/07/2010. Un contributeur nous adresse par mail cette précision : « dans le graphique de popularité, non seulement l'échelle verticale est tassée... mais le point Avril 2008 à 32% est décalé vers la droite (...) adoucissant également l'effet "de chute" de la courbe... »

     

     

    Plan 11 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (4 secondes)
    (à 1'22 de la vidéo)

    plan_11a

    Journaliste (off) : « Une chute, qui s'explique d'abord par des raisons de politique intérieure. »

       
    Totale inadéquation entre le commentaire et l'image. Le journaliste parle de « chute » de popularité : pendant ce temps l'image montre Sarkozy serrant des mains dans un petit « bain de foule » (les enfants ont sagement été mis en avant).

     

     

    Plan 12 : Analyse de Stéphane Rozès (7 secondes)
    (à 1'26 de la vidéo)

    plan_12

    Stéphane Rozès : « La crise morale, qui atteint le pouvoir actuel, touche dorénavant un électorat traditionnel de la droite. »

       

        

    Plan 13 :  Bain de   «  foule » de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (5 secondes)
    (à 1'33 de la vidéo)

    plan_13a2

    Journaliste (off) : « Au même moment en Europe, d'autres leaders connaissent des chutes de confiance. »

       
    Le retour d'un plan de Sarkozy en Aveyron est ici totalement incongru ! A moins de vouloir signifier que, contrairement aux « autres leaders » européens dont parle le journaliste, Sarkozy conserve, lui, l'amitié de la foule...

    Mis à part les gardes du corps, la « foule » est ici constituée à l'image par une quinzaine de personnes, principalement intéressées par le fait de photographier Sarkozy. Le format large 16:9 de l'image, par rapport à l'ancien "format télé" 4:3, complique manifestement la mise en scène du « bain de foule » sarkozyen. La presque entière moitié droite de l'image n'est meublée qu'à grand peine, par les suivants de Sarkozy.

    On remarque, à l'extrême gauche de l'image, un barbu à cheveux blancs et à pull rayé bleu clair (flèche jaune), occupé comme les autres à photographier le président. Que ne l'a-t-il fait plus tôt ! Ce même personnage était en effet déjà présent dans le plan 1 et fort bien placé : il y figurait déjà un "simple badaud", mais placé devant la première ligne de "spectateurs", au contact direct de Sarkozy : à l'égal des sbires entourant le président. Ce glorieux militant UMP (ayant revêtu pour l'occasion un pull de paysan) était manifestement, lors de ce déplacement sarkozyen, chargé d'une double mission : figurer un badaud amical ; et veiller au bon déroulement de l'opération, assurer même le cas échéant une ultime sécurité pour Sarkozy (dans le plan 1 ce barbu UMP offrait au président la protection de son corps, côté « foule »).

    Pour mémoire, extraits du plan 1 (cliquer sur les images pour agrandir) :

    plan_1a2       plan_1c2

     

     

    Plan 14 : Popularité de Merkel et Zapatero (9 secondes)
    (à 1'38 de la vidéo)

    plan_14

    Journaliste (off) : « Angela Merkel en Allemagne à 40%, ou Zapatero en Espagne à 14%. Alors la baisse de la popularité de Nicolas Sarkozy, s'inscrit-elle dans un contexte de crise internationale ? »

     

     

    Plan 15 : Analyse de Stéphane Rozès, suite (14 secondes)
    (à 1'47 de la vidéo)

    plan_15

    Stéphane Rozès : « Nicolas Sarkozy fait les frais d'une conjonction entre une situation internationale et une crise économique et sociale difficile(s), mais à laquelle se rajoute, contrairement à d'autres pays, une crise morale... »

       
    La fin de la phrase de Stéphane Rozès était peut-être intéressante, on ne le saura pas.
        
        

    Plan 16 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (7 secondes)
    (à 2'01 de la vidéo)

    plan_16b

    Journaliste (off) : « En tous cas cette fois, le style du président n'est pas cité en priorité pour expliquer cette baisse de popularité. »

       
    Triomphal (et ultime) plan du reportage de France 2 (théoriquement consacré au dernier record d'impopularité de Sarkozy), tel un "happy end" de pacotille : Sarkozy une nouvelle fois "fêté" en Aveyron !

    Le journaliste a, on le voit, soigneusement évité de rebondir sur la « crise morale » évoquée deux fois par Stéphane Rozès.

     

     

    Conclusion : honte à la rédaction de France 2 (dirigée par Arlette Chabot) 

     

    Le déplacement de Sarkozy en Aveyron, manifestement dicté, en ces temps de record d'impopularité, par le besoin de diffuser dans les journaux télévisés des images d'un président "acclamé par la foule", aura été très docilement et complaisamment relayé par la rédaction de France 2. Et ceci, comble de l'ironie et de la complaisance : au sein d'un sujet sur le dernier record d'impopularité présidentielle ! Ce qui en atténuait de facto la portée.

    Dans ce reportage de France 2, théoriquement consacré, d'après ce qu'annonçait Pujadas, au nouveau record d'impopularité de Nicolas Sarkozy, les seules images filmées montrant Nicolas Sarkozy sont donc des images de Sarkozy acclamé (au moins par la bande son) et/ou serrant des mains (de personnes âgées et d'enfants). Ces images d'un président entouré d'amicaux voire enthousiastes sujets, totalisent le tiers de la durée du reportage, et plus de la moitié des plans : 32 secondes sur 1mn39, et 9 plans sur 16 (plans 1 et 2 ; plans 6 à 9 ; plan 11 ; plan 13 ; plan 16). Les « bains de foule » de Sarkozy en Aveyron le matin totalisent à eux seuls 27 secondes (plus du quart du reportage), et 5 plans sur 16.

    La rédaction de France 2 se montre totalement silencieuse sur la manipulation sarkozyenne, avérée et qu'elle ne peut ignorer, consistant à fabriquer des scènes de « bains de foule » au moyen de militants UMP (amenés là spécialement en bus selon certaines sources), ceci à destination des journaux télévisés. Davantage : France 2 assure elle-même la mise en boite des images ! La rédaction de France 2 a abdiqué avec ce "reportage" tout devoir critique minimal : elle n'est plus qu'un agent, actif (et central), de la propagande sarkozyenne.

    La rédaction de France 2 a été jusqu'à user d'une manipulation dans le montage sonore du reportage (plan 2), donnant par là un peu plus de consistance au « bain de foule » sarkozyen du matin en Aveyron.

    Toute cette bouillie, cette pâtée pour chats d'une révulsante et indigne complaisance, aura été ingurgitée par des centaines de milliers de citoyens en âge de voter.

     

    ***

       

    Mise à jour 03/07/2010

     

    Hasard de l'actualité :

    Communiqué : David Pujadas reçoit sa "Laisse d'or" (Le Plan B)

    « Le 30 juin 2010 vers 21 h 30, alors que le présentateur du journal télévisé de France 2 David Pujadas quittait les bureaux de France Télévisions, une délégation l’attend sur le trottoir pour lui remettre le trophée le plus convoité du Parti de la presse et de l’argent (PPA) : la Laisse d’or. »

       
       

    Mise à jour

     

    Suscité par le présent billet et saisi au vol sur "twitter", intéressant dialogue entre deux journalistes, l'un de France 2 (journaliste 1), l'autre de France Info (journaliste 2) :

        
    Journaliste 1 [mode ironique] : « Plus fort que Le Plan B, plus fort qu'Acrimed. Les purs parmi les purs. http://bit.ly/c6eBAd »

    Journaliste 2  : « bah si notre métier réussissait plus souvent à se remettre en question, ces gens n'existeraient pas »

    Journaliste 1 : « tsss, tss, je pense que tu te trompes, ils existeraient de toute façon. Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, c'est une posture. »

    Journaliste 2 : « parfois derrière la gaudriole ou l'acrimonie tu trouves des critiques fondées (l'unanimité autour du livre d'Aubenas) »

    Journaliste 1 : « C'est le systématisme de leurs critiques qui les décridibilisent. Alors que certaines en effet peuvent être fondées »

        

    Pour répondre ici au « c'est une posture » du journaliste de France 2 (l'équipe de antennerelais dispose de prestigieux bureaux avenue Georges V à Paris mais n'est pas présente sur "twitter"), on peut préciser que le présent blog a été ouvert début 2007, en pleine campagne présidentielle, non pour tenir une « posture » : mais avec le sentiment viscéral qu'il fallait absolument "faire quelque chose" devant l'invraisemblable abaissement des médias dominants, si prompts à relayer du matin au soir la propagande sarkozyenne (qui visait entre autres à décrédibiliser par tous les moyens la candidate socialiste). Jamais on aurait pu imaginer possible, "dans un pays comme la France", une telle intox ainsi déversée du matin au soir sur les ondes, une telle démission de tout devoir critique (une telle veulerie pour tout dire) de la part des journalistes travaillant sur les ondes ou dans la presse (mais il est bien vrai qu'il faut gagner sa croûte) ; enfin c'était véritablement à n'y pas croire.

    Cet invraisemblable abaissement, qui aura coûté au pays l'élection de l'actuel président, a persisté jusqu'en décembre 2007 (moment où la côte de popularité de Sarkozy atteignit les profondeurs avec les épisodes "Kadhafi à Paris", "Sarkozy et Bruni à Disneyland" et autres "Sarko et Bigard chez le Pape"). A partir de ce moment, on put constater une sorte de relatif "réveil" des médias. Il redevint par exemple possible d'écouter de temps à autre les infos télévisées sans vomir incontinent. Hélas, comme l'écrivait en mai 2008 un de nos collaborateurs :

    « Après avoir été durant la campagne, de façon éhontée, les principaux agents de la mystification sarkozyenne, les médias "officiels" retournent leur veste et reviennent maintenant à davantage d'impartialité (pour ne pas se faire "lyncher" avec le principal coupable sans doute), mais c'est TROP TARD. »

     

    ***

       
    Comme l'a plusieurs fois fait remarquer l'excellent et indispensable Noam Chomsky, les journalistes sont ordinairement convaincus de leur "indépendance", alors même qu'il véhiculent une "vision du monde" étroite et stéréotypée ne remettant pas en cause les intérêts des puissants (ou « intérêts privés » comme dit Chomsky) - puissants se trouvant d'ailleurs être, la plupart du temps, actionnaires des médias employant lesdits journalistes.

    Dans le dialogue entre les deux journalistes relevé plus haut, on sent pourtant quelque part comme une lutte intérieure : entre d'une part la bienfaisante habitude (le sentiment d'être un journaliste libre, le sentiment que « ces gens » qui pratiquent la critique de médias forment décidément une peuplade étrange) ; et d'autre part des scrupules du bon sens ou de la conscience, s'agitant plus ou moins en coulisses. Un peu à la façon des tourments saisissant les esprits confrontés à des idées nouvelles remettant en cause leur "vision du monde" traditionnelle (idées dans un premier temps génératrices de trouble et de déni) : par exemple le fait que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse ; ou, plus récemment, la réalité d'un phénomène pourtant banal (mais très délicat à cerner) comme la transmission de pensée.

    Les idées nouvelles véhiculées par les "critiques de médias" (dont Chomsky est en quelque sorte le Pape), sont appelées à se diffuser progressivement et naturellement dans les esprits (la défiance de la population envers les médias d'information est un signe assez éloquent), et ceci, y compris chez les membres de la corporation journalistique (là se trouveront sans doute les derniers récalcitrants, en raison du bourrage de crâne et du désolant formatage opérés dans les écoles de journalisme). Pour l'heure espérons simplement qu'il ne faille pas attendre la campagne présidentielle de 2017 pour apprécier, chez les journalistes travaillant au sein des différents médias dominants, et au rebours de ce qui s'est passé en 2007, un minimum de dignité, un minimum d'esprit critique - ou, pour reprendre les mots du journaliste 2 cité plus haut, un minimum de remise en question !

     

     

    Mise à jour 08/07/2010

     

    Rebelote 5 jours plus tard ! A lire sur : 

    Nouveau « bain de foule » sarkozyen factice au 20H de France 2 ! (08/07/2010)

     

     

    ******

    A consulter aussi :

    Sarkozy hué au Salon de l'agriculture (février 2008, TNS Sofres = 41%) - vidéo

    Nicolas Sarkozy, hué à Tarbes (mars 2008, TNS Sofres = 38%) - vidéo

    Les apprentis huent le nom de Nicolas Sarkozy (octobre 2008, TNS Sofres = 36%) - vidéo

    Sarkozy hué et décrié au Salon de l'agriculture (mars 2010, TNS Sofres = 31%) - vidéo

     Pujadas complice muet de la propagande sarkozyenne ("Mise à jour 17/12/2007")

    Pujadas : Un labsus sonnant comme un aveu de collusion (décembre 2007) - vidéo
       

          

    Billet également publié sur Agoravox

     

     

    http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/07/02/18487283.html

     




    Source : antennerelais

    La journaliste de France 2 évite soigneusement de faire allusion à la présence des militants UMP, pourtant déterminants dans le "dispositif sarkozyen", Pujadas garde lui aussi un silence complice.

          
          

    01

    Davif Pujadas

       
       

    Cela pourrait sembler une blague, mais non !

    Mardi 6 juillet 2010, cinq jours seulement après le précédent « bain de foule » analysé ici-même, et alors que les "Une" titrent partout, y compris dans la presse étrangère, sur l'affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, nouveau « bain de foule » présidentiel au 20H de France 2 ! (1) A Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne, et, cette fois, avec le concours d'un véritable chœur de militants UMP.

    (1) Ayant négligé de programmer le magnétoscope du 2 au 5 juillet, nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que le 20H de France 2 fut exempt d'autres « bains de foule » présidentiels au cours de cette période.






    Analyse plan par plan

    Note. Le site @rrêt sur images se refusant pour l'instant à faire de "l'arrêt sur images" (en particulier de l'analyse détaillée de journaux télévisés), il faut bien que certains s'y mettent.
     


    1. Présentation Pujadas (16 secondes, 1 plan)

       

    03

    David Pujadas : « Alors on l'a compris Eric Woerth n'est plus le seul visé par cette affaire, Nicolas Sarkozy lui aussi est concerné : il a évoqué publiquement cette affaire pour la première fois, lors d'un déplacement où son agacement vous allez le voir, était perceptible. Valérie Astruc, Jean-François Monnier. »

     

    Comme dans sa présentation du reportage du 1er juillet analysé précédemment, Pujadas ne signale aucun « bain de foule » dans le reportage à venir (sa grande éthique professionnelle lui fait sans doute préférer éviter de se compromettre publiquement à évoquer même de loin ces soi-disant « bains de foule », animés par des militants UMP - son scooter a d'ailleurs déjà assez souffert comme cela). Le reportage présenté par Pujadas commencera néanmoins par 21 secondes d'images montrant un Sarkozy triomphalement soutenu et acclamé (ceci en pleine débâcle Woerth-Bettencourt, et alors qu'il vient de battre une nouvelle fois son record d'impopularité - on peut déjà juger de la plausibilité et de la spontanéité de tels "faits de rue").


    suite ici :

     

     

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14131#14131

     



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