• Israël recrute des « amis » en Europe

    par Manlio Dinucci
    Le 4 decembre 2010
    Il manifesto

     



    Silvio Berlusconi en visite en Israël en janvier 2010


    Le document n’a pas été filtré par Wikileaks. C’est le Guardian de Londres qui se l’est procuré directement (28 novembre) : un câble transmis quelques jours avant par le ministère israélien des affaires étrangères à ses ambassades dans dix pays européens. Il contient l’ordre du ministre Avigdor Lieberman de trouver d’ici fin janvier environ 1000 personnes qui agiront en « amis d’Israël ». Elles devront être « recrutées parmi des journalistes, universitaires, étudiants et militants soit juifs soit chrétiens ».  Elles seront informées par des fonctionnaires israéliens pour intervenir en faveur d’Israël par des articles, lettres et interventions dans des assemblées publiques. Elles devront non seulement recevoir des messages mais en faire une active promotion.

    Les principaux centres de cette campagne seront cinq capitales européennes : Londres, Paris, Berlin, Madrid et Rome. Là, « les ambassades israéliennes recevront des fonds pour recruter aussi des professionnels : sociétés spécialisées en relations publiques et lobbyistes ». Elles auront comme tâche de renforcer l’action des « amis d’Israël » en diffusant des messages politiques sur des arguments comme la position israélienne à l’égard des Palestiniens et la violation des droits de l’homme en Iran.

    Le ministère des affaires étrangères suggère en outre aux ambassades en Europe d’organiser mensuellement des événements publics de haut niveau en faveur de la politique israélienne et d’inviter des personnages influents à visiter Israël. Lieberman lui-même rencontrera le mois prochain ses ambassadeurs dans les pays européens pour donner une impulsion à cette nouvelle « offensive dans les relations publiques ».

    Interviewé par le Guardian à propos de ce document, un fonctionnaire israélien  s’est refusé à commenter la découverte. Il a cependant déclaré : « Evidemment nous cherchons toujours de nouvelles façons d’améliorer nos communications, il n’y a rien d’étrange à cela ». Il a ainsi précisé qu’il « existe une préoccupation particulière sur la façon dont Israël est vu à l’étranger, en particulier dans certains pays d’Europe occidentale ».

    Une nouvelle offensive de propagande du gouvernement israélien est donc en train de se préparer, focalisée dans les principales capitales européennes, parmi lesquelles Rome.  Pourquoi en ce moment ? On se souviendra que, bien que la propagande soit une denrée quotidienne (pas seulement pour Israël), la dernière grande campagne israélienne fut lancée en décembre 2008 pour présenter l’opération « Plomb durci » contre Gaza comme une action défensive. Il n’est pas difficile de comprendre quel est l’objectif de cette nouvelle campagne : convaincre l’opinion publique italienne et européenne que non seulement Israël mais aussi les pays européens sont menacés par l’Iran. En préparant ainsi l’opinion à accepter comme inévitable une nouvelle guerre, encore plus catastrophique, au Moyen-Orient. Il faudra nous en souvenir quand les « amis d’Israël », recrutés par Lieberman, commenceront leur offensive sur les journaux et dans les talk show.

     

    Il manifesto, 4 décembre 2010

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    Manlio Dinucci est géographe.

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22262


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    http://www.lepost.fr/article/2008/03/28/1173394_sarkostyle-le-tres-gros-mensonge-du-figaro.html


    Publié le 6 novembre 2010 par Henri Maler

    Le Figaro est un quotidien de droite : soit ! Il soutient inconditionnellement Nicolas Sarkozy : soit encore ! Il soutient la réforme des retraites : c’est son droit. Mais quand, à cette fin, il falsifie les études sur lesquelles il s’appuie (comme on peut le lire ici), de quel journalisme est-il question ?

    Le Figaro adore les sondages : il n’est pas le seul. Mais il les instrumentalise avec un acharnement particulier, comme nous l’avions déjà relevé.

    Quand la propagande dévore l’information, peut-on encore parler de journalisme ? Parfois il est préférable de rire que de se scandaliser. Qu’on en juge

    À la « Une » du Figaro.fr, le 5 novembre 2010, ce titre :

    Si cette « popularité » (sic) est stable, c’est donc qu’elle très basse.

    Mais Le Figaro ne serait pas Le Figaro s’il avait titré

    La popularité de Sarkozy reste très basse dans la tempête

    Qui dit « tempête », dit baromètre : « Selon le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, la popularité de Nicolas Sarkozy est restée inchangée ». Depuis quand ?

    Certes, cette « popularité » est en baisse depuis septembre, mais voici qui est plutôt rassurant (pour Le Figaro) : « Depuis septembre, le président de la République n’a finalement perdu que 4 points dans le cœur de ses concitoyens : ce n’est pas si cher payé pour une réforme qui se veut la plus emblématique du quinquennat ! »

    Les concitoyens dont le cœur palpite pour Sarkozy seraient 26%. Mais cette « popularité » (sic) est restée stable entre octobre et novembre. « Victoire ! », crie Le Figaro :

    « À force de répéter que la réforme des retraites n’a fait "ni vainqueur ni vaincu", Nicolas Sarkozy a réussi un exploit que révèle la dernière livraison du baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine  : des millions de Français ont eu beau défiler dans la rue, crier haut et fort leur sentiment d’amertume et d’injustice, la popularité du chef de l’État, qui n’a rien lâché sur l’essentiel, est restée inchangée. Basse, certes, mais intacte : comme en octobre, 26 % des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes qui se posent à la France. »

    À la différence de l’original stalinien, La Pravda de la droite française ne délivre, en guise de vérités officielles, que celles de la droite française. Le pluralisme limité a parfois du bon…

    Henri Maler (avec Yannick Kergoat)

     

    http://www.acrimed.org/article3476.html


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    Ce 25 octobre, les syndicalistes de la section Ouest-France du Syndicat national des journalistes (SNJ) ont publié un tract dans lequel ils dénoncent la « ligne idéologique à sens unique » de leur journal.

    Ils déplorent que le projet gouvernemental de réforme des retraites soit présenté « comme une évidence qui doit s’imposer à tout esprit sain et raisonnable » ; tandis que la contestation est qualifiée d’« irresponsabilité coupable au regard des générations futures » ; et sa radicalisation accusée de mettre « en péril l’équilibre économique » et de saper « les fondements de notre démocratie ».

    Quant au gouvernement, il « incarne l’ordre et la fermeté » face à des opposants « divisés et sans projets sérieux »…

    Les syndicalistes du SNJ posent la question : « Que deviennent le pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur qu’Ouest-France brandit, à la première occasion venue comme son étendard ? »

    Ils révèlent les consignes données aux rédactions par la hiérarchie : « restreindre la couverture des manifestations “pour éviter de lasser” le lecteur » ; « mettre l’accent sur les perturbations – lycées bloqués, stations services à sec… – et [...] donner surtout la parole “aux gens dont l’activité commence à être perturbée par le mouvement” ».

    Pour conclure, ils tiennent à préciser que « le SNJ n’est pas opposé à l’expression d’opinions affirmées dans les éditoriaux. A condition que les points de vue divergents puissent s’exprimer à la même place. A condition que le traitement de l’actualité reste dans le cadre dont il n’aurait jamais dû sortir : celui d’une information honnête et équilibrée des lecteurs.

    C’est pourquoi le SNJ mène un combat pour la reconnaissance, par la loi, de l’indépendance des équipes rédactionnelles, leur permettant de s’opposer collectivement à toute pratique porteuse d’un risque heurtant la conscience professionnelle des journalistes ».


    Source : Grève générale

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=17428


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  • Jeudi 4 novembre 2010 4 04 /11 /2010 12:50
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    L’affaire Sakineh est à nouveau sur le devant de la scène portée par l’éclaireur boufffon BHL. Nous savons pourtant que cette histoire est une mise en scène organisée, uniquement, à des fins politiques afin de diaboliser l‘Iran pour que l‘opinion publique accepte sans moufter son prochain bombardement par Isarël ou les USA.

    Peu importe si il a été mis en évidence que, la photo de la condamnée n’était pas la sienne, les médias la ressorte du placard pour déclencher l’émoi bafouant une fois encore leur devoir de vérification de l‘information.

    Il est évident que si vous mettez cette photo, la jeunesse et la beauté supprimées, vous aurez moins d’émotion suscitées et de supporters à défendre votre cause. k1252626 

    Monsieur Levy défendrait les Droits de l’Homme, nous dit-on ? Ah bon !... C'est une blague ! Mais alors pourquoi ne s’insurge-t-il pas quand une femme déficiente mentale se fait exécuter aux Etats-Unis pour le même chef d’inculpation ? Où est-il ?

    Pourquoi n’organise-t-il pas des pétitions et des manifestations de soutien pour ces autres femmes qui attendent dans le couloir de la mort chez son ami Sam ? Où est-il ?

    Pourquoi ne fait-il pas la même chose pour qu’Israël cesse de massacrer et de bombarder des innocents à Gaza ? Où est-il ?

    Pourquoi est-il absent des plateaux télé et des radios pour dénoncer les victimes toujours innocentes de ces guerres iniques en Iraq, en Afghanistan et au Pakistan ? Où est-il ?

    Et que lis-je dans le Figaro ici ! Toujours selon l’histrion sioniste : «  Nicolas Sarkozy aurait ainsi personnellement appelé Téhéran mardi. «Il a fait savoir aux autorités iraniennes qu'il faisait de l'affaire Sakineh une affaire personnelle. Et que si l'on touchait - ce sont ses mots dans la conversation que nous avons eue hier soir - à un cheveu de Sakineh, cela interromprait ipso facto tous les dialogues aujourd'hui en cours ». Ce message est passé directement et il semblerait qu'il ait été entendu », a-t-il expliqué sur RMC.

    Bernard Kouchner, sans doute en préparant ses cartons, y  va aussi des sa petite blagounette ; Il aurait téléphoné aux autorités iraniennes pour leur faire part de sa «consternation».

    Ouah !!!! L’ingérence est donc toujours à son paroxysme et les sophismes les plus éhontés pour abuser les Français seraient devenus un symbole démocratique et républicain ? Non !  je n’ose y croire. En politique carcérale et étrangère n'aurions-nous rien alors à balayer devant nos portes ? 

    Bernard-Henri-Levy-fervent-defenseur-de-Sakineh_pics_390.jpgMais au fait ! Si je me souviens bien lors du défilé du 14 juillet, le roi Abdallah, d'Arabie saoudite, était présent à la tribune.

    Comment est-il possible alors de recevoir un monarque en lui déroulant le tapis rouge quand on sait qu'il fait encore décapiter au sabre et en place publique des condamnés, hommes et femmes, et même des mineurs ? 

    En 2009, 13 décapitations ont eu lieu et, en 2008, 102 personnes ont été décapitées en Arabie saoudite. Vidéo ici Cela ne te déranges pas Bernard ?

     

    Bernarrrrrrrrrrd ! Bernarrrrrrrrrrrrd où es-tu ?…  Tu dis : « Sakineh » vit un calvaire» mais ces autres condamnés sont-ils morts de rire quand ils sont massacrés par tes potes ou décapités par des monarques que tu sembles respecter ?

    Quand tu dis «Sakineh est une sorte d’otage» que dis-tu alors des parqués du camp concentrationnaire de Gaza ? Ah oui, eux, sans doute ne sont-ils pas des êtres humains à tes yeux ?…

    Tu dis ici sur l‘Iran : « Un crime d'Etat, à coup sûr » . « Un crime contre l'Humanité, peut-être - car visant, à travers cette innocente, toutes les femmes d'Iran et toutes celles qui, hors d'Iran, pourraient devenir, comme elle, la proie du fanatisme des islamistes ».

    Ton cerveau est quand même limité Bernard, car, innocente pour toi, peut-être, mais elle serait tout de même condamnée en France à une lourde peine d'emprisonnement.

    Et l’erreur judiciaire, si erreur judiciaire il y a, est-elle réservée au pays que tu hais et que tu veux voir bombarder ; je n'ose pas dire rayer de la carte ?

    N’a-t-on jamais condamnés et exécutés des innocents en France ? Et que fais-tu des arrestations arbitraires privant les détenus de plaider l'Habeas corpus en Israël, aux USA et ailleurs ?

    Et que penses-tu des arrestations d'enfants mineurs en Israël  sur qui urine pour rire la soldatesque sioniste ici ?

    Peut-être es-tu vert de jalousie de l’Histoire indiscutable, incontestable de ce grand pays l'Iran, berceau de l'Humanité, contrairement à la tienne contredite par  les juifs Shlomo Sand , Ilan Pappé et Finkelstein  et les autres ?

    Alors Bernard as-tu de la m..... dans les yeux et les oreilles bouchées par un gros tas de cérumen pour ne pas voir ni entendre les cris horribles, les pleurs et les douleurs de ces autres victimes de la peine de mort et de celles massacrées par tes amis ? Où peut-être es-tu absent pour te faire tailler une autre chemise blanche pour tes prochaines prestations télévisées en ces moments là ? Ah oui ! C'est vrai. Tu passes aussi beaucoup de temps à défendre un personnage de fiction, nommé Botul.

     

    Des défenseurs de ton genre, Bernard, les vrais humanistes n’en veulent pas ! Tu leur fait honte. La compassion, et il est évident que tu ignores ce que cela veut dire, n'a pas de liste sur laquelle sont incrites des races et des religions à condamner et à laisser massacrer. Alors oust  !

    Payer une redevance télé pour entendre systématiquement des propagandes sionistes n'est plus tolérable ! REMBOURSEZ ! ;-))))

    Et puis stop ! Si il était obligatoire de critiquer le Communisme et le Fascisme,  pourquoi alors n'est pas un devoir encore plus important au XXI siècle de critiquer le Sionisme ? Et pourquoi cet amalgame constant relayé par les médias entre antisémitisme et antisionisme ?  

     

    http://www.diatala.org/article-bhl-ou-es-tu-60279307.html


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    Laurent Mucchielli, sociologue et historien, directeur de recherches au CNRS attaché au Centre de recherches sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales, publie un court article au titre explicite, La diversion médiatique des «casseurs» fait bien les affaires du pouvoir politique, dont nous tirons notre Phrase du jour : « la concentration sur ce phénomène sert directement la stratégie d’absence de dialogue social et de pourrissement du mouvement adoptée par le gouvernement. Pendant ce temps-là, les policiers frappent fort (on voit même resurgir les vieilles méthodes de la provocation policière, y compris exercée par des policiers déguisés en syndicalistes), interpellent massivement et n’hésitent même pas à écarter par la force les journalistes trop curieux. Et, à l’échelle nationale, ce ne sont pas principalement les «casseurs» qui feront les frais de la répression, mais plutôt les manifestants, les grévistes et les syndicalistes. »

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    PS : au sujet des provocations qu’il évoque, relire notre billet Casseurs ou policiers ? La stratégie de la tension.

     

    http://www.plumedepresse.net/la-diversion-mediatique-des-casseurs/

     

     

    Matin d’un jour de mobilisation sur RTL : les signes avant-coureurs de l’Apocalypse ?

     

    En cette matinée du 19 octobre 2010, les journalistes de la rédaction de RTL et Vincent Parizot, présentateur de la tranche 7-9h30 à leur tête, sont dans les starting-blocks. Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s’annonce.

    D’ordinaire pourtant, au matin d’une telle journée, sur RTL comme ailleurs, hormis les désagréments dans les transports, rien de passionnant ne mérite l’attention. La routine en quelque sorte. D’autant que sur RTL, comme d’ailleurs sur Europe 1 ou sur RMC ou dans la plupart des médias audiovisuels privés, les professionnels de l’information ne font jamais grève ou si rarement ! Aucune raison alors, dans ce milieu fortement marqué par l’individualisme et l’arrivisme, de se laisser emporter par l’émotion des solidarités collectives. Aucun risque de « dérapages » de l’ « objectivité » !

    Or, ce matin-là, la journée s’annonçait plus palpitante.

    La veille, une poignée d’affrontements entre jeunes et force de l’ordre (Lille, Lyon, Nanterre) ont été dramatiquement mis en avant par un grand nombre de médias : « Manifestations lycéennes : violences dans plusieurs villes » clame l’AFP ; « Manifestations lycéennes : 290 casseurs interpellés, 231 en garde à vue » poursuit toujours l’AFP ; « Retraites - Violences dans les manifestations lycéennes à Lyon » surenchérit le concurrent Reuters. « Des manifestations de lycéens dégénèrent, 290 "casseurs" interpellés », tremble TF1 ; « IdF : une lycéenne blessée dans une manif », frémit Europe 1 ; « Lycées : des violences et des affrontements en marge des blocages », grelotte Libération. Mais ce n’est pas tout. Les raffineries sont bloquées par les salariés, la pénurie d’essence guette. Et, cerise sur le gâteau, les transports sont sérieusement touchés un peu partout en France par la mobilisation des cheminots et autres chauffeurs de bus.

    Autant d’événements qui font qu’un journaliste de RTL digne de ce nom se sent stimulé. Tout est en place pour réaliser un « excellent » journal. Vincent Parizot le sait instinctivement, et ses acolytes de la tranche matinale, Jean-Michel Aphatie, Alain Duhamel et Yves Calvi également. Les auditeurs, parmi lesquels un certain nombre égarés suite à la grève des stations de Radio France – dans le service public, des salariés font malgré tout grève – vont en avoir plein les esgourdes…

    7h : les casseurs de tous les dangers

    … Et ça commence très fort dès le journal de 7h. Les duettistes, Vincent Parizot et Marie Guerrier, en leur qualité de grands professionnels de RTL, épousent spontanément la ligne éditoriale de leur station et informent d’abord, dans le registre qui convient, sur le point de vue de la police : « La police redoute la violence des casseurs dans les manifestations d’aujourd’hui contre la réforme des retraites. Il y a eu des incidents dans plusieurs villes hier », s’alarme ainsi Marie Guerrier. « Les syndicats de police s’inquiètent de nouveaux débordements dans les manifestations aujourd’hui. Il faut dire que déjà hier 290 casseurs ont été interpelés dans plusieurs grandes villes », crisse des dents avec elle Vincent Parizot. La mise en bouche est un peu lourde pour un petit déjeuner, mais la suite s’avère encore plus consistante.

    Marie Guerrier : « Des voitures avaient été incendiées, du mobilier urbain détruit, tous les signaux d’alerte sont au rouge  », Jean-Alphonse Richard. Le fameux Jean-Alphonse Richard, chef du service police-justice, n’a plus qu’à déclamer les communiqués de ses amis bien placés : « Effectivement du coté des forces de l’ordre on redoute cette journée qui apparaît comme celle de tous les dangers. En ligne de mire bien sûr la grande manifestation parisienne. Deux cortèges dont celui des lycéens. Les policiers, renseignements à l’appui savent qu’il sera particulièrement exposé. Confirmation de Mohamed Douhane, syndicat Synergie officier ».

    Et pour confirmer, Mohamed Douhane confirme : « Nous avons des signes alarmants des services de renseignement. Ce qu’on craint, c’est non seulement des pillages de commerce mais également que des lycéens soient pris à partie par des casseurs qui tentent toujours de s’infiltrer au cœur du cortège pour dépouiller les manifestants ». Ce cher Jean-Alphonse réserve le meilleur pour la fin : « Selon nos informations ces fauteurs de troubles vont mélanger en fait casseurs professionnels, militants de l’ultra gauche, mais aussi sympathisants d’extrême droite. »

    La loi des amalgames est dure, mais c’est là loi ! Avant tout jugement, les violences sont mises sur le compte de « casseurs » (et jamais de jeunes qui résistent aux violences policières) et de « fauteurs de troubles » politiquement étiquetés.

    7h30 : double peine pour le citoyen lambda

    Mais ce n’est pas fini. L’auditeur de RTL déjà passablement rassasié d’informations dramatiques, n’a pas eu le temps de digérer le journal de 7h que déjà arrive celui de 7h30.

    Vincent Parizot, désormais en roue libre, psalmodie sa leçon : « À la une de l’actualité, il y a ces manifestations à hauts risques un peu partout en France. La police craint l’action des casseurs en marge des cortèges […] ce qui a changé depuis mardi dernier, depuis le record de la mobilisation, c’est l’atmosphère, vraiment beaucoup plus tendue autour de ce mouvement social. »

    Son complice d’antenne s’appelle cette fois-ci Philippe Antoine. Le tout nouveau co-rédacteur en chef de la tranche matinale est lui aussi rodé à dérouler la machine à faire peur : « Et hier déjà 300 interpellations. Cette nuit un collège au Mans a été entièrement détruit par un incendie, sans doute criminel. On ne sait pas s’il y a un lien avec ces violences redoutées. » Rien ne permet effectivement de faire à cette heure de la matinée le lien entre cet incendie et le mouvement social, mais Philippe Antoine le fait quand même.

    Sur sa lancée, l’ancien correspondant de RTL aux USA (où, pendant cinq ans, il a sans doute appris à observer les luttes sociales…), change de registre, mais continue surtout à dénigrer le mouvement actuel : « En ce jour de grève surtout dans les transports, cette pénurie ponctuelle et localisée d’essence ne facilite évidemment pas les déplacements de ceux qui doivent aller travailler. On peut parler d’une sorte de double peine : pas d’essence pour rouler et peu de trains pour circuler. »

    L’opposition entre les grévistes et manifestants d’une part, et le gouvernement de l’autre ? Disparue. Place au conflit présumé entre les premiers et les usagers... C’est ce que s’empresse de faire un des journalistes de la rédaction, Dominique Tenza, envoyé sur le terrain pour récolter bien entendu le désarroi de ceux qui veulent travailler : « On a du mal ce matin à percevoir cette solidarité qui semblait pourtant exister mardi dernier entre les usagers et les grévistes ». Aussi fragiles soient-ils, les sondages publiés les jours suivants contredisent absolument le grand reporter de terrain qui, sur le terrain (mais lequel ?), n’a vu que ce qu’il voulait voir [1].

    7h40 : les pilleurs de l’économie

    Et pour bien diviser monsieur tout le monde du gréviste obtus, rien de mieux après le registre de la peur que d’aborder celui du porte-monnaie : les grèves coûtent cher !

    Première salve à 7h40 avec le chroniqueur économique de la station, Christian Ménanteau : « Des milliers d’entreprises subissent, durant ces conflits, des pertes financières tout simplement parce qu’elles vont rater des ventes, perdre des commandes ou qu’elles vont livrer en retard, ce qui entraînera des pénalités. D’une façon générale, on considère que le chiffre d’affaires perdu lors d’une journée de grève n’est jamais, jamais récupéré à 100% […] Le coût invisible est celui qui est le plus dommageable. C’est celui de l’érosion de notre réputation économique. »

    Et comme tout bon journaliste opposé à la grève, Christian Ménanteau prend alors l’exemple de… Marseille : « Le bon ou le pire exemple de cette destruction d’un potentiel économique, c’est le port de Marseille. L’ancien port numéro 1 en Europe est aujourd’hui un port de seconde zone. Il est boycotté par tous les grands transporteurs internationaux, et même par les industriels locaux, à cause de mouvements sociaux à répétition. […] Impossible, aujourd’hui, de chiffrer les dommages avec précision. En revanche, il est certain que les coûts indirects seront largement supérieurs à l’évaluation que vont livrer les experts. »

    7h50 : les putschistes en herbe

    50 minutes après le début des hostilités, l’auditeur de RTL est forcément conscient de la situation : les grévistes sont des casseurs et des gaspilleurs d’argent. Ils vont apprendre grâce à Jean-Michel Apathie que ce sont aussi des putschistes en herbe. Celui-ci que ses multiples activités empêchent de faire grève – chroniqueur au Grand Journal de Canal+, animateur du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI en plus de son activité d’intervieweur sur RTL – justement reçoit le porte-parole du PS Benoît Hamon. Une nouvelle occasion de manifester son désamour quasi pathologique pour les syndicats, lui qui fut pourtant dans les années 80 un des leaders bordelais du mouvement étudiant contre le ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur de l’époque, Alain Devaquet et membre du syndicat national des journalistes (SNJ) au début des années 90.

    « 2.500 des 12.500 stations-service sont aujourd’hui sans essence sur le territoire français. Est-il légitime au nom de l’opposition à la réforme des retraites voulue par le gouvernement de priver des français d’essence ? »
    « Ma question c’était : est-il légitime de couper le robinet d’essence ? »
    « Vous avez parlé, Benoît Hamon, la formule vous venez de l’employer, de "légitimité sociale". La légitimité sociale, est-ce que c’est supérieur à la légitimité parlementaire ? »
    « Dans votre esprit, j’essaie de comprendre, les syndicats ont une forme de droit de veto sur ce type de réforme ? »
    « Il y a des gens avec qui on ne peut pas se mettre d’accord ! »

    Questions de « l’avocat du diable » ou éditorial déguisé en interrogations ?

    8h : la peur, le retour

    Cela fait presque une demi-heure que les auditeurs de RTL n’ont pas entendu le mot « casseur ». Le journal de 8h est l’occasion de réparer cet oubli… et de quelle façon ! Vincent Parizot, toujours en première ligne… de l’information, en profite tout d’abord pour élargir son vocabulaire un peu limité depuis le début de la matinée : « À la Une ce casse-tête des syndicats pour cette dixième journée d’action contre la réforme des retraites. À la fois maintenir la mobilisation et en même temps gérer sa radicalisation.  »

    Le troisième journal de la matinale permet à une troisième duettiste, Adeline François de faire son entrée dans le studio et de seconder un Vincent Parizot épuisé par l’intensité de la tâche.

    Adeline François, le 23 août 2008, avait choisi… France Soir pour confier ses rêves après sa nomination à la tranche matinale de RTL : « C’est un mythe. Mes parents écoutaient RTL quand j’étais toute petite. Quand je suis arrivée à Paris en 2004 et que j’ai gravi les marches de la rue Bayard, j’ai dû me pincer pour y croire. […] Oui, c’est dans mes gènes. Mais j’ai bien failli faire une carrière d’orthophoniste […] Je n’ai pas peur du travail. Je sais que j’ai une certaine résistance physique ».

    C’est sans doute son goût du travail, fût-il le plus harassant, qui explique pourquoi elle n’est pas en grève ce 19 octobre 2010 et confie ainsi l’angoisse qui l’étreint : « Question ce matin : les casseurs vont-ils faire dégénérer le mouvement ? L’autre point noir du conflit, c’est l’approvisionnement en carburant. Plus de 2600 stations-service à sec. La pénurie tant redoutée complique déjà le quotidien de nombreux automobilistes. Quotidien très compliqué aussi pour les usagers des transports en commun. Toujours de fortes perturbations y compris dans les airs ».

    L’apport du sang neuf d’Adeline François dope visiblement le présentateur vedette de la matinale qui retrouve aussitôt ses automatismes : « À chaque journée d’action, ses enjeux. La semaine dernière on s’interrogeait sur l’impact de la mobilisation des jeunes qui commençait à peine. Eh bien ce matin on redoute surtout les intrusions des casseurs  ». Le numéro produit alors par les duettistes de choc de RTL est de toute qualité… journalistiquement parlant. « Cette dixième journée d’action contre la réforme des retraites est de tous les dangers  », s’enflamme immédiatement Adeline François qui poursuit : « Les heurts entre jeunes et policiers qui se sont produits hier notamment à Nanterre et Lyon ne laissent rien augurer de bon ce matin. 290 casseurs ont été arrêtés sur la seule journée d’hier. Les autorités craignent le pire. »

    Et devinez quelles « autorités » Adeline ressort pour évoquer le pire ? Le fameux Mohammed Douhane du syndicat de police Synergie-Officiers, déjà utilisé dans le journal de 7h30. Le « sonore » a visiblement été « retravaillé » pour faire un peu plus neuf et surtout encore plus inquiétant : « C’est la journée de tous les dangers. On sent que la tension est très importante. Nous avons des signes alarmants des services de renseignement. Ce qu’on craint, c’est non seulement des pillages de commerce mais également que des lycéens soient pris à partie par des casseurs qui seront venus dans cette manifestation uniquement pour commettre des déprédations et dépouiller les manifestants. » Et là on ne peut qu’applaudir RTL pour le choix de l’interviewé. C’est, comme il se dit dans le métier, un « bon client », un très, très bon client : « Ce qu’on craint par dessus tout c’est un dérapage, un mouvement de panique au milieu de la foule qui pourrait générer des blessés, et voire des morts. »

    C’est dans des moments comme celui-là que l’on mesure le chemin parcouru depuis un an par une journaliste qui, comme elle le confiait à France Soir, possède RTL « dans les gènes ». La voix lugubre, Adeline François reprend à l’antenne : «  Des blessés, voire même des morts...  » Oui, vraiment, Adeline est promise à un bel avenir professionnel. « Génétique » ?

    8h15 : le bloq de Benjamin

    À la sortie d’un tel journal, l’auditeur peut enfin mesurer quels dangers les grévistes font courir à la population et notamment aux jeunes. Il est donc grand temps justement… et tout à fait démocratiquement d’entendre à l’antenne un de ces fameux grévistes. La tâche d’en interviewer un est dévolue à l’inégalable Yves Calvi, le présentateur tout en nuance de « C Dans L’air », tout juste passé en cet automne du service public de France Inter à RTL : « Vous êtes en direct de votre lieu de travail ou plutôt de blocage, puisque vous êtes représentant syndical CGT à la raffinerie de Dunkerque. » Là l’auditeur mesure le talent d’un intervieweur comme Yves Calvi : « de votre lieu… de blocage puisque vous êtes représentant syndical CGT » car comme chacun le sait un représentant CGT ne travaille pas - jamais ? - mais bloque.

    Yves Calvi continue sur sa lancée : « 28 ans, père de famille avec trois enfants, vous travaillez depuis l’âge de 19 ans et donc j’imagine que vous comprenez très bien à quel point un mouvement comme le vôtre est dur à vivre pour les français qui nous écoutent, autrement dit je m’adresse à l’être humain et non au syndicaliste obtus, vous pouvez comprendre alors ? Alors première question, difficulté dans les transports plus pénurie d’essence, est-ce que vous ne trouvez pas que ça fait quand même beaucoup ? »

    Le syndicaliste, Benjamin Tange, a beau tenter de s’expliquer, rien ne peut faire dévier Yves Calvi de sa mission, informer correctement l’auditeur de RTL sur l’action des salariés des raffineries : « Il y a une rumeur qui dit que les techniciens de maintenance même grévistes sont payés, c’est vrai ou c’est faux ça Benjamin ? [...] On est bien entendu dans un rapport de force. C’est votre mouvement – celui de la pression sur l’essence – qui modifie la donne dans le conflit des retraites, justement est-ce que ce n’est pas la pression de trop  ? »

    8h40 : les pilleurs de l’économie, le retour

    RTL n’hésite pas en ce 19 octobre à se répéter pour mieux informer l’auditeur. À 8h40 il est normalement entendu que les casseurs vont à nouveau casser. Reste à convaincre que toutes ces grèves coûtent cher. Christian Menanteau a ouvert le bal à 7h40. C’est l’heure de la deuxième couche.

    Michel Godet, grand expert français anti-grèves, est donc invité sur RTL… pour la 88e fois depuis trois ans [2]. Il est intéressant d’analyser la manière avec laquelle un journaliste objectif comme Vincent Parizot, dont la neutralité ne peut être mise en question, s’y prend pour aborder le sujet : « À l’aube de cette dixième journée d’action contre la réforme des retraites, on se demande si la France a bien les moyens de se payer ce conflit dur et surtout long ? Est-ce que le bon sens ça serait de faire l’addition et de dire qu’elle sera trop lourde  ? » Oui, oui Vincent Parizot pose des questions. Il y a à chaque fois des points d’interrogation à la fin de la phrase. Comme par exemple dans ces autres questions que pourraient poser les enquêteurs d’Acrimed : « À l’aube de cette dixième journée d’action contre la réforme des retraites, on se demande si RTL est la meilleure radio pour informer sur un mouvement social ? Est-ce que le bon sens ça serait de poser le constat et de dire que Vincent Parizot est un journaliste dont l’objectivité est aussi grande que le présentateur de la télévision soviétique à l’époque de Brejnev ? ».

    Après de telles questions, l’expert anti-grèves Michel Godet peut développer son expertise truffée de… mensonges sans risquer d’être contredit.

    Paroles d’expert : « Tout à l’heure ça a été annoncé par Christian Ménanteau. Madame Lagarde parle de 300 millions d’euros. En fait les chiffres de l’INSEE depuis des années c’est plutôt 400 millions d’euros que représente chaque jour de grève et trois jours de grève ça fait deux fois le montant du bouclier fiscal […] Donc chaque jour qui passe, on ne fait que creuser le déficit, on ne fait que creuser la dette et donc c’est complètement irresponsable vis à vis des générations futures qu’en plus on fait descendre dans la rue ». À ce moment de l’intervention, n’importe quel journaliste ayant travaillé son sujet pourrait contredire Michel Godet. Pas Vincent Parizot, « un gros bosseur » (selon Le Parisien du 24 août 2008) qui avoue lui-même « être très concentré sur l’information, mais savoir aussi prendre du recul ». Un recul si bien informé qu’il ne lui permet pas de relever que les chiffres avancés par Michel Godet non seulement sont datés, mais sont en grande partie faussés ou faux.

    L’expert préféré de RTL, en effet, fait très probablement référence à deux estimations - l’une de Bercy et l’autre de l’INSEE - publiées en 2007, suite au long conflit des cheminots protestant contre la réforme des régimes spéciaux de retraites. Autant l’estimation de Bercy était calculée pour un jour de grève, autant celle de l’INSEE couvrait… dix jours de grèves. De plus le contexte n’était pas le même : pas le même type de perturbation, pas le même nombre de grévistes. Un rapport rédigé par le député UMP Hervé Mariton en 2009 sur le coût des grèves reprenait du reste les deux chiffres pour conclure : « Il importe de souligner que, selon la méthode de l’INSEE, l’impact des grèves de 2007 sur l’économie française est 10 fois inférieur à celui calculé par le ministère de l’économie. Cette divergence majeure entre ces deux évaluations les fragilise toutes deux. On peut se demander s’il n’appartient pas à une démocratie adulte de construire des instruments d’analyse des coûts des grèves, dont les résultats pourraient être versés au dossier des négociations » [3].

    Michel Godet peut mystifier la réalité sans effrayer en aucune façon le professionnalisme de Vincent Parizot. L’expert préféré d’Yves Calvi (qui l’a invité huit fois depuis le début de l’année dans « C Dans L’air » sur France 5) n’a aucun mal à dérouler tranquillement la même prose qu’il récite depuis 20 ans : « Écoutez, je ris d’une façon un peu triste pour mon pays et pour mes enfants, parce que ceux qui font grève aujourd’hui, de toute façon ils ne risquent pas de perdre l’emploi […] On a le record de la gréviculture comme on dit. La SNCF, c’est 1% des salariés de ce pays, c’est 10% de jours de grève. »

    8h45 : vive le rire pompier !

    La « matinale » tire à sa fin. Après un tel moment d’informations, RTL ne peut que terminer en beauté. À croire que consommer une information de la sorte ouvre des dispositions pour écouter la suite, c’est à dire Laurent Gerra. Ce 19 octobre c’est donc avec l’imitation de Guy Béart que les auditeurs de la station la plus écoutée de France partent travailler. Les autres qui font grève ont, peut-être depuis longtemps, déserté l’antenne : « Il n’y a plus d’essence, on est coincé, merci à la CGT et même le pompiste s’est fait pomper [gros rires gras derrière… sans doute Vincent, Jean-Michel, Yves et les autres ?] merci à la CFDT […] Ce matin il y a plus de carburant et demain il aura plus de carburant. On sera bloqué sur les rou-outes, on se touchera la birou-oute [re-rires gras], si les pompistes sont fermés, dans la voiture on se fera pomper [re-rires gras]. »

    La matinale s’achève. Les journalistes de RTL, harassés, peuvent enfin se détendre la conscience tranquille après un travail si bien fait.

    Le 18 décembre 2008, le chef d’orchestre de la matinale, Vincent Parizot, faisait part dans France Soir, un autre grand journal de qualité, du professionnalisme de l’ensemble de l’équipe : « C’est la marque RTL, l’information de qualité et aussi les diverses interventions des acteurs de cette matinale comme Jean-Michel Aphatie. D’ailleurs ce dernier a le rendez-vous politique de référence à la radio. Sur RTL, nous essayons de rendre cette actualité plus digeste, dans une période qui n’est pas facile. On veut donner quelques raisons aux auditeurs de sourire avec des rendez-vous comme Laurent Gerra à 8h50 qui permet chaque jour de décompresser un peu. Cependant, ce qui compte avant tout, c’est la rigueur. »

    Ce mardi 19 octobre, faut-il rappeler qu’il n’y a eu aucun mort dans l’ensemble des manifestations et, finalement, très peu d’incidents graves.

    Mais, sur RTL, « ce qui compte avant tout, c’est la rigueur » !

    Gilles Balbastre

    Notes

    [1] 74% de la France en âge de travailler favorable au mouvement, 58 % aux grèves dans les transports, 53% au mouvement étudiant et même 52% aux blocages des raffineries, BVA pour la matinale de Canal, 22 octobre 2010.

    [2] Source Inathèque. À noter que l’économiste Frédéric Lordon, par exemple, a été invité zéro fois sur RTL durant cette période.

    [3] Voir le « Rapport d’information sur l’évaluation économique et financière des récents mouvements sociaux à la SNCF et l’impact du service minimum », du 4 février 2009, publié sur le site de l’Assemblée nationale.

     

    Publié le 25 octobre 2010 par Gilles Balbastre

     

    http://www.acrimed.org/article3466.html


     

    La désinformation dans le Figaro

    auteur: Roland

     



    Capture d'écran de cette page du Figaro :

    Voilà donc ce qu'écrit le Figaro à propos de ces photos :

    LA LOI DES CASSEURS. Il a voulu s’interposer. Faire un geste quand soudain la manifestation a débordé sous la pression des casseurs. Travaille-t-il dans cette banque? Est-il policier? Syndicaliste? Ou un simple citoyen qui n’en peut plus de la violence gratuite, qui empoisonne chaque fois davantage les cortèges ? Sous les yeux médusés des passants et des manifestants, le 16 octobre dernier près de la place de la Bastille à Paris, l’homme a fini par céder sous le nombre, tabassé à coups de barre de fer. Un peu partout en France, en marge des manifestations contre la réforme des retraites, de véritables scènes de pillages et de guérilla urbaine ont terni une nouvelle fois la forte mobilisation des lycéens. (Lucas Dolega/EPA/MAXPPP)

    La France a peur...

    Maintenant allons voir la réalité ici

    Edifiant non ?

    (info pêchée sur Bellaciao)


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=17141

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