• Islande : l’odieux chantage

     

    "Baa1" constitue la huitième note dans l'échelle de Moody's, qui en comprend au total 21. (AFP)

    Le président de la République islandaise Ólafur Ragnar Grímsson vient de refuser, pour la deuxième fois, de promulguer la loi dite “Icesave” autorisant l’État à rembourser aux Pays-Bas et au Royaume-Uni les 3,9 milliards d’euros liés à la faillite d’une banque en ligne. Et donc, pour la deuxième fois, en vertu de l’article 26 de la Constitution, la population sera appelée à se prononcer par référendum sur cette loi. Au grand dam du gouvernement et des maîtres de la finance mondiale.

    Islande : l’odieux chantage
    Dans un précédent article, nous avions mis l’accent sur l’avancée démocratique que représentait la mise en place en Islande d’une assemblée constituante formée de vingt-cinq citoyens élus par leurs pairs. L’article a connu un succès inattendu et, revers de la médaille, a été trop souvent déformé par divers sites ou blogs qui ont parlé à tort et à travers de “révolution islandaise”. Remettons les choses à leur place : certes, une série de “casserolades” a entraîné en 2009 la chute du gouvernement de droite et son remplacement par un gouvernement de gauche, mais ce dernier est dirigé majoritairement par des sociaux-démocrates assez semblables aux nôtres, dont le principal désir est de rejoindre l’Union européenne. Rien de très révolutionnaire là-dedans. En pleine crise, on avait nationalisé les trois principales banques du pays. Depuis, deux d’entre elles ont déjà été reprivatisées.
    Quant à l’assemblée constituante, elle n’a pu commencer ses travaux comme prévu le 15 février, la Cour suprême ayant annulé l’élection de ses membres au prétexte que le scrutin n’aurait pas suffisamment respecté les règles de confidentialité.
    Pourtant, l’Islande n’a pas fini de faire parler d’elle, à cause de l’affaire Icesave ou grâce à celle-ci. Rappelons que, lorsque la banque Landsbanki a été nationalisée, l’État islandais n’a pas indemnisé les clients étrangers, pour la plupart britanniques ou néerlandais, de sa filiale en ligne Icesave. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas l’ont fait à sa place, et, depuis, ces deux États demandent à l’Islande de payer la facture, estimée à 5 milliards de dollars, soit 3,9 milliards d’euros. Un premier accord avait été arraché au forceps, voté à une courte majorité par le parlement islandais, mais, s’appuyant sur une pétition signée par 25 % du corps électoral, le président de la République avait refusé de promulguer la loi, entraînant un premier référendum en mars 2010. Résultat : 93 % de “non”, l’Islande ne paierait pas.
    Mais les négociations reprennent en coulisse, aboutissant début 2011 à un accord beaucoup moins contraignant pour l’Islande : le remboursement pourrait s’étaler sur trente ans (de 2016 à 2046) et non plus huit. Quant au taux d’intérêt, initialement fixé à 5,5 %, il n’est plus que de 3 % pour la créance néerlandaise et de 3,3 % pour la britannique. C’est une bonne affaire, déclare le gouvernement qui, après que le Parlement a voté la nouvelle loi Icesave, se dit persuadé que le président entérinera cette fois-ci l’accord. Mais une nouvelle pétition contre le remboursement recueille 42 000 signatures, soit environ 20 % du corps électoral. Et, le 20 février, Ólafur Ragnar Grímsson refuse de signer la loi. C’est la consternation dans le landerneau politique islandais. Il faudra donc à nouveau passer par la case référendum, fixé au 9 avril.
    Depuis, et de façon beaucoup plus virulente que l’an dernier, les pressions se multiplient pour forcer le peuple islandais à inverser son vote. Toutes les menaces y passent : blocus des exportations islandaises, notamment les produits de la pêche ; arrêt de l’aide financière du FMI ; blocage des négociations d’adhésion à l’Union européenne (quand on voit comment la Grèce et l’Irlande y sont traitées, c’est plutôt une bonne chose !), etc. Et puis, dit-on aux Islandais, vous devez comprendre que le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont fait un important geste de générosité envers vous. Ces deux pays n’iront pas plus loin et, si vous dites non, l’affaire se poursuivra devant les tribunaux, où la facture sera certainement plus salée.

    Et, comme si tout cela ne suffisait pas, voilà les agences de notation qui se mêlent du vote islandais. Dans un communiqué daté du 23 février, l’agence Moody’s n’y va pas avec le dos de la cuiller : “Si l’accord est rejeté, nous déclasserons sans doute la note de l’Islande à Ba1 ou au-dessous, compte tenu des répercussions négatives qui s’ensuivraient pour la normalisation économique et financière du pays.” Et l’agence d’ajouter que, en cas de vote positif, elle relèverait sans doute la perspective de la note actuelle (Baa3) à “stable” contre “négative”.
    Tout cela n’est pas sans rappeler le forcing qui a conduit les Irlandais à adopter de guerre lasse le traité de Lisbonne en 2009. Sans reprendre un à un les arguments évoqués ci-dessus, il en est un qui mérite qu’on s’y arrête : le Royaume-Uni et les Pays-Bas poursuivraient l’Islande devant les tribunaux et gagneraient. Une telle affirmation, contestée d’ailleurs par de nombreux juristes, suppose que ces deux pays étaient en droit d’exiger que l’Islande transforme une dette privée en dette publique. Rien n’est moins sûr. Et même si on arrivait à le “prouver” en triturant les textes européens, est-il moralement acceptable que les contribuables islandais soient contraints d’acquitter une telle dette ?
    Que l’accord proposé aux Islandais soit plus favorable que le précédent est indéniable, sous réserve toutefois que le taux proposé soit un taux fixe. Mais la vraie question n’est pas là : même avec des conditions de remboursement allégées, une dette illégitime demeure illégitime et ne doit pas être payée. Si le peuple islandais émet à nouveau un vote négatif, ce sera un signal fort pour d’autres pays européens étranglés par la dette. C’est sans doute ce que redoutent le plus les maîtres de la finance |1| d’où leur acharnement à exiger le remboursement d’une somme finalement assez modeste, si on la compare aux fortunes que le gouvernement britannique a dépensées pour sauver ses propres banques.

    Notes

    |1| Déjà, en janvier 2010, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, estimait qu’il y a des obligations internationales à respecter pour le pays, et que l’Islande “ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier”. http://www.news-banques.com/islande...

    http://www.cadtm.org/Islande-l-odieux-chantage http://www.cadtm.org/Islande-l-odieux-chantage



    Jeudi 10 Mars 2011

    http://www.alterinfo.net/Islande-l-odieux-chantage_a56129.html


    Furl Y! Wists Blinkbits Wikio Facebook Google MySpace


    votre commentaire
  •  

    Les Forces Spéciales des Etats-Unis ont débarqué en Libye pour entraîner les rebelles anti-Kadhafi

    3 Mars 2011 – Les Forces Spéciales des Etats-Unis ont débarqué en Libye pour entraîner les rebelles anti-Kadhafi pour un coup d’état appuyé par l’occident dans les environs du pays riche en pétrole, avec des « assistant pour la défense » Français et Anglais également débarqués pour établir des camps d’entraînement dans la région orientale du pays, sous contrôle des rebelles.

    Selon une information du journal « Pakistan Observer », des centaines de membres du personnel des Forces Spéciales des Etats Unis, de Grande Bretagne et de France sont arrivés les 23 et 24 février « dans des navires de guerre américains et français et des petits canots dans les ports libyens de Benghazi et de Tobruk ».

     Le reportage affirme que l’information a été confirmée par un diplomate Libyen de la région : « Les trois pays occidentaux ont débarqué leurs troupes des Forces Spéciales en Cyrénaïque et sont actuellement en train de créer leurs bases et centre d’entraînement », dans l’intention de renforcer les rebelles qui résistent à la milice de Kadhafi dans les environs.

    « Les forces occidentales se préparent à établir des bases d’entraînement pour des milices locales pour un contrôle effectif de la région riche en pétrole et contrecarrer toute pression des forces en faveur de Kadhafi depuis Tripoli » indique l’information.

    Par ailleurs, les efforts pour « neutraliser » l’Armée de l’Air Libyenne sont en route, dans l’intention de faire obstacle aux possibilités de Kadhafi de gouverner depuis Tripoli s’il parvient à rester au pouvoir.

    La Marine américaine a aussi confirmé que le porte-avion USS Enterprise, lequel était auparavant en service contre les « pirates » face aux côtes de Somalie, se dirige maintenant vers la Libye, pendant que la tension monte.

    La secrétaire d’Etats Américaine Hillary Clinton a admis publiquement pour la première fois le 28 Février que les Etats-Unis se préparaient à soutenir les rebelles anti-gouvernement, malgré les avertissements de Hafiz Ghota, porte-parole du récent Conseil National de Libye dans la ville orientale de Benghazi contrôlée par les rebelles, disant qu’aucune « intervention étrangère » ne serait bienvenue.

    « Le restant de la Libye sera libéré par le peuple… et les forces de sécurité de Kadhafi seront éliminées par le peuple de Libye », a exprimé Ghoga au cours d’une conférence de presse.

    Pendant ce temps, l’ex représentant européen pour le groupe Carlyle et ex premier ministre britannique John Major a décidé en dernier d’ajouter sa voix au choeur croissant de ceux qui appellent à une intervention militaire pour renverser Kadhafi.

    Major appuie « les autres leaders occidentaux qui sont sur le point de donner l’ordre d’actions militaires contre Mouamar Kadhafi de crainte que le président Libyen n’utilise des « armes chimiques » contre son propre peuple » informe « The Telegraph ».

    Le premier ministre Britannique actuel, David Cameron, a, lui aussi, été occupé à préparer un scénario pour un coup d’état soutenu par l’occident, en demandant une zone d’exclusion aérienne sur le pays.

    « Si le colonel Kadhafi utilise la force militaire contre son propre peuple, le monde ne peut rester en dehors. C’est pourquoi nous devrions rechercher une zone d’exclusion aérienne’, a dit Cameron. Le chancelier Russe, Serge Lavrov, a critiqué l’idée d’une zone d’exclusion aérienne comme état « superflue », en même temps qu’il faisait part de son appui aux sanctions soutenues par l’ONU.

    Vendredi, quarante néo conservateurs influents ont signé une lettre à Barack Obama, exhortant le président à préparer « immédiatement » une action militaire pour renverser Kadhafi.

    Tout changement de régime qui aura lieu avec l’aide des pays occidentaux fournira un accès plus profond à un pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole d’Afrique et est le dixième plus grand du monde, avec des réserves de production d’environ 66 ans.

     

    Source : correodelorinoco.gob.ve via sott.net

     

     

    http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/03/08/larmee-francaise-est-sur-le-sol-libyen/


    votre commentaire
  •  

    Un décret très discret vient de faire passer la franchise hospitalière de 18 à 24€. Soit une augmentation de 32%... et une économie de 500 millions pour la Sécu, sur le dos des patients. Il n'y a pas de petit profit.


    Franchise hospitalière

    Déremboursement de nombreux médicaments, hausse du tarif des généralistes, réduction des indemnités journalières, restriction de la prise en charge des affections longue durée, pour ne citer que les mesures les plus emblématiques : le désengagement de la Sécurité Sociale se poursuit avec l'augmentation du forfait hospitalier.

     

    De 10,67€ en 2003 à 24€ en 2011...

    Un nouveau texte, publié le 23 février dernier sans aucune discussion préalable, fait passer la limite de déclenchement de la franchise hospitalière de 91€ à 120€. Concrètement, jusqu'à présent, les patients devaient payer une franchise correspondant à 20% de la facture, avec un montant maximum de 18,2€ (20% de 91€). Et la Sécu remboursait le reste. Désormais, le montant maximum est porté à 24€ (20% de 120€). Soit une augmentation de 32% (+225% depuis 2003).

     

    Économie espérée pour la Sécu : 500 millions d'euros

    Bien sûr, les mutuelles prendront en charge la différence, répercutant la douloureuse sur leurs assurés, qui passeront (encore) à la caisse : entre 2001 et 2008, la cotisation moyenne est passée de 382€ à 551€ par personne, soit un bond de 44%. Résultat : 5 millions de Français ne peuvent plus se payer de mutuelle et 9 millions se privent de soins pour raison financière.

     

    Que les pauvres se rassurent, c'est pour la bonne cause : ces économies permettront de financer la suppression de l'ISF. A votre santé...

    (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

     

    A lire également :

     

     


    votre commentaire
  • Et si on salivait pour rester en forme ?

     
     Salivez, vous êtes fichés !

    Condamné il y a deux ans pour une broutille, Pascal a été obligé de se soumettre, à La Rochelle, à un prélèvement salivaire destiné à déterminer son empreinte génétique. Comme tout le monde. Témoignage

    Pascal ne comprend pas. Il sait comme tout le monde que la justice manque de moyens, que la police est débordée. Et voilà qu'à 55 ans, alors qu'il n'a tué personne, violé personne, volé personne, il est convoqué au commissariat de La Rochelle pour tirer la langue à un officier de police judiciaire. « Prélèvement biologique », est-il écrit sur le courrier recommandé qu'il a reçu le 28 janvier, « suite à votre condamnation du 1er décembre 2008 ». « Comme si les policiers n'avaient que ça à faire. Et puis ça coûte cher, ce fichage systématique ! »

    Pascal se souvient avoir été jugé en correctionnelle pour une querelle de voisinage. Excédé par un voisin qui, dit-il, « m'a pourri la vie pendant quatre ans », et alors que personne ne prenait en compte ses plaintes répétées, il avait saisi un jour le vieux fusil de son père et tiré un coup de feu en l'air sous le nez de l'emmerdeur.

    Mais il ne se rappelle pas avoir été condamné. « Le procureur n'avait rien requis contre moi, compte tenu des circonstances. Le juge m'a juste dit qu'il confisquait le fusil. Je n'ai jamais reçu de notification de jugement, seulement un avis à payer les 90 euros de frais fixes de procédure, ce que j'ai fait. »

     

    1,5 million de Français fichés

     

    Pascal sait qu'il a fait « une connerie ». Mais de là à être « traité comme un criminel », ça le révolte. Qu'il se rassure, il n'est pas le seul. Au 31 janvier 2010, dernier chiffre fourni par la Commission nationale informatique et libertés, le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) comptait très exactement 1 257 182 traces, contre moins de 3 000 il y a dix ans. Sachant qu'il s'enrichit chaque mois de plusieurs milliers de noms, on doit approcher aujourd'hui le million et demi.

    De vrais méchants ? Des terroristes, des criminels, des violeurs multirécidivistes ? Non. Ou pas uniquement. Réservé à l'origine (1998) aux seuls crimes sexuels, le prélèvement d'ADN a été étendu en 2003 à 137 crimes et délits, soit les trois quarts du Code pénal. À l'exception notable de la délinquance financière.

    Désormais, dans les armoires du FNAEG, le tueur en série côtoie le voleur de poules, le pédophile le militant syndical, l'auteur d'attentats le faucheur d'OGM... C'est Monsieur Tout le monde (et plus rarement Madame) qui est désormais visé par ce fichage de masse dénoncé par les défenseurs des droits de l'homme. Les traces sont conservées quarante ans pour une personne condamnée, vingt-cinq ans pour un « mis en cause », selon la terminologie judiciaire. Car il n'est pas nécessaire de passer par la case tribunal pour saliver. Être impliqué dans une procédure peut suffire. Les « mis en cause » représentent d'ailleurs 75 % du FNAEG.

     

    Et Hortefeux ?

     

    Pascal n'est pas un rebelle. Jeudi dernier, il s'est rendu gentiment au commissariat. « Ils ont été très sympathiques. Ca n'a pas duré plus de cinq minutes. Ils m'ont montré la pile des prélèvements qu'ils avaient à faire, il y en avait des centaines. "Tout le monde y passe maintenant", m'a dit l'un. Même Hortefeux, j'ai demandé ? Non, les injures raciales ne sont pas concernées. Et puis sa condamnation n'est pas définitive. »

    Pascal n'a rien contre la police. « J'ai même fait partie de la maison pendant cinq ans. Ils font le boulot qu'on leur demande, même si ça ne les enchante pas. »

    Ce qu'il veut dénoncer, c'est « cette insupportable façon de ficher les gens » et « le gâchis insensé d'argent public que cela représente ».

    Dernière précision : refuser un prélèvement biologique est un délit passible d'un an d'emprisonnement et/ou d'une amende de 15 000 euros.

     

    http://www.sudouest.fr/2011/03/07/salivez-vous-etes-fiches-335305-1391.php


    votre commentaire
  • http://www.bakchich.info/IMG/jpg_jpg_Culture-caddie-80847-3.jpg

    http://www.desartsonnants.com/article-c-est-la-culture-qu-on-assassine-66353805.html
    .
    Jean Claude Michéa, L'enseignement de l'ignorance,
    montre de façon assez convaincante comment l'économie politique et l'idéal capitaliste ont besoin de la destruction de l'éducation, de la culture et du civisme pour amener l'humanité vers leur idéal consumériste.

    L'idée principale est que la morale, le civisme, la culture, les racines etc etc, entravent la logique rationnelle et égoïste du système capitaliste, de la raison purement économique comme source de toute action. Par ailleurs, 20% des travailleurs ayant été jugés suffisants pour faire tourner la machine économique, l'objectif serait d'abêtir les autres et d'en faire, via les divertissement de masse débilisants, des imbéciles heureux, malgré leur condition sociale frustrante, en bloquant aussi evidemment toute progression sociale via l'éducation, et tout esprit critique pour échapper à l'empire des médias manipulateurs.

     
    Dans le second ouvrage, C'est la culture qu'on assassine,
    Pierre Jourde, sans spéculer sur les objectifs de ces phénomènes, décrit de l'intérieur (il a été professeur en lycée, puis à l'université) la manière dont ces structures sont attaquées, les mécanismes qui sont mis en œuvre pour en détruire l'efficacité et l'objectif premier qui est la transmission du savoir. Le tableau est révoltant. Ces deux livres complémentaire présentent des analogies du discours tout aussi intéressantes qu'inquiétantes.

    Je viens de terminer la lecture d’un livre comme il y en a peu :

    L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes par Jean-Claude Michéa.

    jean-claude-michea-enseignement-de-l-ignorance-conditions-modernes

    De Lasch à Michéa et de Michéa à Lasch :

    Jean-Claude Michéa est le traducteur d’un auteur américain, décédé depuis une petite dizaine d’année, Christopher Lasch :

    La page Wiki consacrée à Christopher Lasch

    christopher-lasch-la-culture-du-narcissisme

    Voici la préface intégrale de La culture du narcissisme, un essai de sociologie sur la société américaine :

    Par Michéa : préface en intégralité

    Lasch a mis beaucoup de temps avant d’être édité en France et ce malgré les efforts d’intellectuels comme Emmanuel Todd dés le début des années 80 : cf. Après l’empire : Essai sur la décomposition du système américain

    Mais ce n’était certainement pas la bonne décennie.

    “Cie” : autres sources de Jean-Claude Michéa :

    Michéa fait aussi souvent allusion à Liliane Lurçat, chercheuse en Sciences de l’Éducation et peut être une des seules qui dénonce sans concession l’évolution de l’enseignement en France, de la maternelle à l’Université :

    liliane-lurcat-laurent-lafforgue-une-tragedie-incomprise

    Ce sujet est aujourd’hui largement traité et je remarquerais juste la parution de deux livres récents sur le sujet plus particulièrement axés sur l’enseignement supérieurs, et qui ont le mérite de faire entendre des témoignages troublant sur la vie de l’université en France d’une part, et de refaire le point sur la place du savoir et des espaces qui y sont consacrés dans la société d’aujourd’hui :

    de-la-destruction-du-savoir-en-temps-de-paix

    pierre-jourde-universite-la-grande-illusion

    Parmi les autres sources de Michéa, citons encore Serge Latouche.

    Latouche n’est pas très difficile à trouver. Très militant et écrivain prolixe, il remplissait régulièrement les colonnes du Monde Diplomatique il y a peu encore :

    En finir, une fois pour toutes, avec le développement

    Pour une société de décroissance

    Et la décroissance sauvera le Sud…

    Et en voilà d’autres :

    Serge Latouche et le débat sur la décroissance

    Le développement n’est pas le remède à la mondialisation

    De Mauss au MAUSS

    Reprenons.

    Michéa défend l’idée que les sociétés ont longtemps fonctionné sur un autre schéma que celui que l’économie politique nous inflige, à savoir une vision du monde et des êtres humains comme autant d’entités recherchant leurs propres intérêts, ne vivant que pour le satisfaire.

    Il nous rappelle à cet effet les travaux d’un des fondateurs de l’ethnologie, Marcel Mauss. Grand théoricien du concept de don/contre-don.

    Voici une page où l’on peut télécharger librement la plupart des écrits de Mauss dont son célèbre Essai sur le don :

    Marcel Mauss – sociologue français (1872-1950)

    Depuis 1981, la revue du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) s’est imposée comme une des toutes premières revues interdisciplinaires et un des lieux importants du débat public en France. Elle offre des perspectives inédites en sciences économiques, en anthropologie, en sociologie ou en philosophie politique.
    Aux antipodes de l’encyclopédisme, et grâce à la variété de son questionnement et de ses angles d’attaque, la revue du MAUSS procède à un bilan permanent et raisonné des sciences sociales. Parce qu’elle s’est toujours refusée à dissocier les discussions proprement scientifiques de leurs enjeux éthiques et politiques, la revue du MAUSS est à l’origine de nombreux débats de société aujourd’hui cruciaux.

    “Anti-Utilitariste”, elle critique l’économisme dans les sciences sociales et le rationalisme instrumental en philosophie morale et politique. Rendant hommage par son nom à Marcel Mauss, elle incite à penser le lien social sous l’angle des dons (agonistiques) qui unissent les sujets humains.

    Cette revue de recherche, de vulgarisation et de débats s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à ce qui se produit à l’intersection des sciences sociales, du politique et de l’histoire, et plus spécialement aux universitaires, aux chercheurs et aux étudiants.

    Le MAUSS édite également, avec les éditions La Découverte & Syros une collection d’essais : la bibliothèque du MAUSS, qui accueille désormais la série “Économie solidaire et démocratie”. Animée par le CRIDA (Centre de recherches et d’information sur la démocratie et l’autonomie, équipe de recherche du LSCI, laboratoire du CNRS LP31), cette série porte sur le fait associatif dans la perspective d’une économie et d’une démocratie plurielles.

    Le MAUSS organise des réunions-débats et s’associe à des colloques et rencontres dont le programme figure en page Actualité du MAUSS. Par ailleurs, divers intervenants confrontent leurs points de vue à propos de l’avenir de l’Europe. Une sélection de contributions a été rassemblée en page Débat sur l’Europe.

    On peut trouver des présentations d’un grand nombre des numéros de La Revue du MAUSS :

    Le site du MAUSS

    Le MAUSS propose également une revue permanente en ligne et d’accès gratuit :

    Journal du MAUSS

     

    C’est tout pour aujourd’hui.

     

    Cristobal

     

    http://www.gilles-arnaud-sphere.com/?p=2573

     

     

     

     

    C'est la culture qu'on assassine


    Pierre Jourde, C’est la culture qu’on assassine, Balland, 2011, 288 p.

    ISBN : 978-2-35315-098-4

    Le barbu sur l’image de la couverture, c’est la culture qu’on assassine. Mais on peut y voir aussi l’inverse : celles et ceux dont on a entrepris d’asservir l’esprit, et qui se révoltent contre l’empire de la crétinisation.
    Les pouvoirs économique, politique, médiatique se conjuguent pour nous plonger dans une nouvelle barbarie : abandon de l’école publique, transformation des universités en monstres bureaucratiques, télévision avilissante, ruine des instituts culturels français, mépris affiché pour la littérature, journalistes usinant du cliché, promotion de faiseurs au rang de grands écrivains, mort de la culture populaire, disparition de l’esprit critique. Face à cette agression, tous les coups sont permis, notamment ceux de l’ironie.
    Contre les fausses valeurs et la déréalisation propagées par les médias, la littérature est une résistance.

     

    http://w3.u-grenoble3.fr/traverses/spip/spip.php?article150

     

     

      http://www.desartsonnants.com/article-c-est-la-culture-qu-on-assassine-66353805.html

    http://www.zideesdemars.com/IMG/jpg/paye_et_taistoiweb.jpg

     

     

     

     

    NOM-nazis.png

     

     

    Les ingrédients du Nouvel Ordre Mondial :

    Détruire, uniformiser, diviser

    Par eva R-sistons

    .

    nwo-TV.jpg


     


     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique