• Lundi 21 mars 2011 1 21 /03 /Mars /2011 20:23


    http://philippeldl.wordpress.com/2011/02/27/kadhafi-chez-sarkozy/

     

     

    On m'envoie ce magnifique texte. Tout y est dit ! (eva)

     

    Bons et mauvais arabes

     

    MOHAMED  HASSAN


     Quels furent les effets de la révolution en Libye ?

     

     

     Kadhafi avait deux options. Soit laisser le pétrole libyen aux mains des compagnies occidentales comme l’avait fait le roi Idriss. La Libye serait alors devenue comme ces monarchies pétrolières du Golfe où l’esclavage est encore pratiqué, où les femmes n’ont aucun droit et où des architectes européens peuvent s’éclater à construire des tours farfelues avec des budgets astronomiques qui proviennent en fait des richesses des peuples arabes. Soit suivre une voie indépendante des puissances néocoloniales. Kadhafi a choisi cette deuxième option, il a nationalisé le pétrole libyen, provoquant la colère des impérialistes.
      

    Dans les années 50, une blague circulait à la Maison Blanche, au sein de l’administration Eisenhower qui se développa ensuite en véritable théorie politique sous Reagan. Comment distinguer les bons des mauvais Arabes ? Un bon Arabe fait ce que les Etats-Unis lui disent. En échange, il reçoit des avions, est autorisé à déposer son argent en Suisse, est invité à Washington, etc. Eisenhower et Reagan nommaient ces bons Arabes : les rois d’Arabie Saoudite et de Jordanie, les cheikhs et émirs du Koweït et du Golfe, le Shah d’Iran, le roi du Maroc et bien-sûr, le roi Idriss de Libye. Les mauvais Arabes ? Ceux qui n’obéissaient pas à Washington : Nasser, Kadhafi, Saddam plus tard…
     

     

    Tout de même, Kadhafi n’est pas très…
     

    Kadhafi n’est pas un mauvais Arabe parce qu’il fait tirer sur la foule. On fait la même chose en Arabie Saoudite ou au Bahreïn et les dirigeants de ces pays reçoivent tous les honneurs de l’Occident. Kadhafi est un mauvais Arabe parce qu’il a nationalisé le pétrole libyen que les compagnies occidentales considéraient - jusqu’à la révolution de 69 - comme leur appartenant. Ce faisant, Kadhafi a apporté des changements positifs en Libye, au niveau des infrastructures, de l’éducation, de la santé, de la condition des femmes, etc


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    http://laplote.blogs.courrierinternational.com/

     

     

    LE SENS DE

    LA RUPTURE SARKOZIENNE

    (P.L. Vincent)

     

    Ce qui m'est apparu comme une évidence dans cette affaire, c'est que le sens du mot "rupture" qu'a utilisé Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale, est à présent clair. Il s'agit de la rupture avec le gaullisme. Avec Sarkozy, la France a tourné le dos au gaullisme, sans que les Français s'en aperçoivent, et il est probable que ce tournant est définitif. 

     

    Voici les 3 raisons qui illustrent cette rupture :

     

    1 - Pour la première fois, le chef de l'état reconnaît un gouvernement d'opposition à un chef d'état étranger. Jusqu'à présent, tous nos chefs d'état ne faisaient que reconnaître les états et non les gouvernements. C'est ainsi que De Gaulle fut le premier homme d'état à reconnaître la Chine populaire, bien que le régime en place fut responsable de dizaines de millions de morts. N. Sarkozy avait déjà montré ce changement dans notre politique étrangère en soutenant le candidat Ouattara contre Gbagbo, bien avant le résultat de l'élection et en i

    ntimant l'ordre à ce dernier de quitter le pouvoir après sa défaite électorale. Avec la guerre lybienne, un pas supplémentaire est franchi en soutenant militairement une faction d'opposition. C'en est donc fini des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les peuples doivent être dirigés par les hommes désignés par la gouvernance mondiale.

     

    2 - En décidant d'intégrer le commandement de l'Otan et de suivre les intérêts américains, en participant notamment à la guerre d'Afganistan, et maintenant à celle de Lybie, la France tourne le dos à la politique pro-arabe qui fut celle de tous les chefs d'état qui se sont succédés depuis Charles de Gaulle. La France fait volte face et applique désormais une politique pro-israélienne.

     

    3 - En décidant de déclarer la guerre au colonel Kadhafi, sans aucune concertation avec nos partenaires de l'Union Européenne, et contre la volonté de l'Allemagne, nous mettons un terme à l'entente franco-allemande, qui fut l'axe autour duquel toute notre politique étrangère s'articulait depuis le Traité de L'Elysée. Cet axe est rompu au profit d'un nouvel axe franco-britannique. Comme la politique étrangère du Royaume Uni est entièrement dépendante de celle des Etats-Unis, cela signifie que mettons un terme à notre indépendance nationale, pour rentrer dans le rang d'un état satellite à la super puissance américaine.

     

    La Grande Rupture de Nicolas Sarkozy aura des conséquences qu'il ne nous est pas possible d'évaluer complètement aujourd'hui, mais dont l'on subodore qu'elles seront lourdes de conséquences.

     

    a - l'Allemagne, blessée dans son amour-propre, ne passera pas l'éponge. Il est probable qu'elle se rapproche de sa zone d'influence traditionnelle et qu'elle développe ce que les Allemands appellent l'Ost-Politik : établissement d'une vaste zone géo-politique comprenant la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, L'Autriche et la Hongrie. La conséquence de cette politique sera un isolement de la France au sein de l'Union Européenne qui peut très bien déboucher vers un éclatement de la zone Euro, laissant les mauvais élèves (PIIGS et France) a leur triste sort.

     

    b - Les pays arabes vont vite comprendre que la France, ayant perdu sa souveraineté, n'est plus un partenaire sur lequel ils peuvent compter pour faire le tampon entre les intérêts israéliens et les intérêts arabes ou musulmans. Cela fera le jeu des Russes qui ont su garder une attitude plus neutre, et, à terme, le jeu des autres pays dits "BRICS" (Brésil, Inde, Chine). Nous pouvons même y perdre notre siège permanent au Conseil de Sécurité.

     

    L'enjeu est donc de taille. La guerre en Lybie a été dénommée par les Américains : Aube d'une Odyssée. L'aube est le moment de la journée juste avant le lever du Soleil. Odyssée fait référence à la Grèce antique et donc à la Méditerranée. Nous ne sommes donc qu'au tout début de la conquête du bassin méditerranéen, voulue par les Américains pour péréniser l'état d'Israël.

     

    Nicolas Sarkozy a choisi son camp, pour la France et pour les Français, sans leur demander leur avis. Cela montre la grande fragilité de nos institutions et une absence de démocratie. Un homme et un seul, comme du temps de la royauté, peut encore et toujours décider de l'avenir de tout un peuple. Puissions-nous ne pas avoir à le regretter.

    Commentaire 1 - Patrick-Louis Vincent

    http://r-sistons.over-blog.com/article-la-grande-trahison-de-la-france-defense-et-de-l-occident-en-libye-69827650-comments.html#comment78846602

     

     

    la_rupture


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    http://www.projectcamelot.org/benjamin_fulford.html
     
     


     

     

     

     

    Ce mot rapide, pour cette info, qui, sans pouvoir être vérifiée, évidemment... va dans le sens de ce que nous supputons depuis le 11 mars dernier. 


    Le séisme aurait bien été provoqué par les "Zilus", ainsi que le tsunami, avec une bombe nucléaire, et la centrale nucléaire volontairement "accidentée" pour masquer les radiations de la bombe. 


    Bon, on aura à en reparler, cette info est sujette à caution, mais le journaliste Benjamin Fulford a une certaine crédibilité, il est spécialisé dans la finance et auteur de plusieurs ouvrages publiés au Canada et au Japon, de 1998 à 2005 il fut le chef de bureau du magazine Forbes pour l'Asie Pacifique.


    En conservant le recul nécessaire devant une telle affirmation, on devrait arriver à faire la part des choses dans les jours à venir, chaque évènement, chaque déclaration, pouvant nous donner de précieuses informations en confirmant ou en infirmant...

     

     

    .
     
     
    Japon : LAPSUS "révélateur" ? "Nous somme en face d'un acte"...
     
     
     
     
    Rappel : Le Japon attaqué ? Haarp et fulford - 2008

    1/4 : http://www.dailymotion.com/video/x4j974_david-rockefeller-face-a-benjamin-f_news

     

    2/4 : http://www.dailymotion.com/related/x4j9nx/video/x4j9eh_david-rockefeller-face-a-benjamin-f_politics?hmz=746162

     

    3/4 : http://www.dailymotion.com/related/x4j974/video/x4j9j5_david-rockefeller-face-a-benjamin-f_politics?hmz=746162

     

    4/4 : http://www.dailymotion.com/video/x4j9nx_david-rockefeller-face-a-benjamin-f_politics?from=rss&hmz=706c61796572

     

     

     

     

    La Mégastructure : droit dans le mur ?

    http://www.cinemasie.com/fr/fiche/dossier/247/

     

     

    Crevons l'abcès !

    eva R-sistons

     

     

    Séïsme japonais. Il semble que l'hypothèse d'une intervention des Etats-Unis contre un Japon s'émancipant, et concurrent économique, de surcroît détenteur "d'un système bancaire indépendant des lobbies pétroliers (et donc le seul à fournir un financement à des énergies renouvelables et propres comme le marché des automobiles à hydrogène)" se confirme.

     

    Je reçois ce commentaire sur mon blog http://sos-crise.over-blog.com, je le mets en lumière pour la dernière phrase, qui doit tous nous interpeller.  

     

    "C'est une idee de questionner les dirigeants japonais ....mais ne soyons pas naifs ils sont sans doute les premiers au courant, ce qui est incomprehensible dans ces guerres invisibles c'est la loi du silence, comme si ils avaient tous quelque chose a cacher, quand est ce qu'enfin une nation va crever l'abces ?"

     

    Quand est-ce qu'une nation,

    quand est-ce qu'un parti,

    quand est-ce qu'un individu (à la voix forte)

    va briser la loi du silence,

    va crever l'abcès,

    comme Kennedy qui a dénoncé le rôle des forces occultes

    (hélas il en est mort),

     

    crever l'abcès pour sauver l'humanité

    de la folie du nucléaire civil

    comme de celui de la guerre, encore pire,

    et d'une façon générale, avec tout ce qui se met en place,

    du suicide collectif ?

     

    eva R-sistons

     

     

     Illustration pour un calendrier

    http://www.cinemasie.com/fr/fiche/dossier/247/

     

    Briser la loi du silence, crever l'abcès ! - Libye, premier acte d'une tragédie

     



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    KIT POUR CONTAMINATION RADIOACTIVE    source de Michel Dogna

    (À avoir chez soi)

    (1) = pharmacie      (2) =  bout diététique 

     

    EN PRIORITE

     

     

    Miso (2 )– 5 poches plastique ou boites

    < p> - En cas de pollution radioactive :1 cuillère à café de la pâte dissoute dans un bol d’eau chaude –  4 à 5 fois par jour

    - En préventif : 1 bol matin et soir 

     

    Teinture d’iode (1)

    En cas d’accident nucléaire, nous sommes exposés aux retombées d'iode radioactif très dangereux car il se fixe rapidement sur la thyroïde. C’est la cause des cancers de la thyroïde comme on l’a constaté après Tchernobyl. Pour limiter ce risque, il faut prendre aux 2 repas principaux 1 goutte par 10 kg de poids de TEINTURE D'IODE ou d'alcool iodé (1) afin de saturer la thyroïde en iode... ce qui évitera que l'iode radioactif ne s'y fixe. L'iode radioactif ayant une période de vie de 8 jours, au bout de quelques semaines le risque de cet iode radioactif dans l'atmosphere doit être redevenu nul. 

     

    NOTA : Je ne conseille pas la forme chimique d’iode en comprimés, qui seront vendus en pharmacie sous contrôle de l'armée, ce qui fait craindre un vice caché, comme cela a été le cas pour le vaccin H1N1. 

     

    EN SECOND LIEU (si l’on n’a pas de MISO)

     

    Argile fine à boire (1 - 2) : 2 boites

    Connue pour être faiblement radioactive, par le principe du TAO, elle a la faculté d’absorber la petite radioactivité

    – 1 cuil à café pour un verre d’eau par jour, après macération une nuit. 

    Chlorure de magnésium (1) – 5 sachets ou nigari en magasin Bio (moins cher)

    C’est un chélateur des  radio-éléments et de plus un principe très YANG qui équilibre l’hyper YIN radioactif – 40 ml matin et soir 

     

    Pectine de pomme (rayons gélifiants confitures) – 5 boites ("Vitpris" par exemple)

    Ce remède a été appliqué sur des enfants irradiés de la région de Tchernobyl atteints de leucémie, par une équipe médicale qui a eu des résultats inespérés. On ne connait pas les doses utilisées, mais vu la non dangerosité, on peut improviser… 

     

    La phycocyanine et la radioactivité : Chez BIOVEDAS 

    L'ADN est sensible à la radioactivité, celle-­ci peut occasionner la cassure du brin d'ADN et les modifications chimiques telles que l'io­nisation des bases azotées codant l'information génétique. Une lésion favorise la mutation ou l'aberration chromosomique indui sant soit la mort cellulaire, soit l'apparition d'une tumeur. L'organisme a ses propres réponses afin de répa­rer les lésions. Lorsque celle-ci n'affecte qu'un brin d'ADN, ily a excision de la lésion et rem­placement en utilisant l'autre brin comme ma­trice. C'est le cas le plus courant. Lorsque les deux brins sont touchés, il y a recherche d'une séquence homologue par enjambement (cros­sing-over). Lorsque les lésions sont trop nom­breuses, la cellule meurt ou mute. Si la lésion de l'ADNéchappe aux mécanismes de contrôle de l'organisme, ceci amène une mutation irré­versible fixée dans le génome. La cellule mère mutée donnera des cellules filles identiques, et ainsi de suite. La réplication d'une cellule mutée est en rapport avec l'indice de divi sion d'une cellule. Les cellules précurseurs des cel­lules sanguines se multiplient en permanence, lorsque celles-ci sont touchées la conséquence est une leucémie aiguë lymphoïde qui apparaît généralement lors des deux années suivant l'ir­radiation. A l'inverse, les cellules souches des bronches se renouvellent peu, les tumeurs n'ap­paraîtront que 10 ans plus tard. Chez l'enfant, la fonction thyroïdienne largement sollicitée sera sujette à cancer. Au-delà de la sensitivité des tissus concernés, la gravité dépendra du type de radiation, de la dose absorbée mais aussi de la vitesse d'absorption. Une irradiation courte et intense provoque la mort de la cellule, les ef­fets sont visibles rapidement. Une irradiation plus longue mais moins intense laisse le temps à l'organisme de réparer les li aisons. La mesure de l'effet biologique du rayonnement se mesure en sieverts (Sv).

     

    Voici quelques exemples:

    - 0,05 Sv : modification de la formule san­guine par mort des globules blancs et rouges,

    - 0,5 à 1 Sv : troubles digestifs, perte de cheveux et poils, fatigue, stérilité, cancer, etc.                                                                     - 2,5 à 4 Sv : nausées, vomissements,

    - 6 Sv : risques de perforations intestinales,

    - 7 Sv : 90% de mortalité dans les mois suivant,

    - 100 Sv : Mort dans les heures qui suivent,

    - 1000 Sv : Mort dans les minutes qui suivent.

     

    Dans le cadre de la radioactivité et de ses effets dévastateurs, comment la phycocyanine peut-elle nous aider?


    Une étude démontre (sur le rat) la correction des effets d'une exposition aux rayons X à dose de 5 Gy (le gray est l'unité de mesure de la dose absorbée), ce en quatre semaines. Pour vous faire une idée, sachez qu'à partir de 1 gray les globules blancs et rouges et les plaquettes sont détruits. Nous avons vu dans le chapitre « la phycocyanine et le sang» la capacité de cette dernière à favoriser la production de cellules souches ainsi que leur différenciation au sein de la moelle osseuse. Les enfants de Tcherno­byl dont la moelle osseuse est atteinte sont im­munodéficients. La ph ycocyanine ainsi que les éléments de la spiruline associés permettent de favoriser un rétablissement en six semaines !

    Nous avons également vu au chapitre de l'immunité la capacité de la phycocyanine à in­hiber les cassures dans un brin d'ADN. Comme nous l'avons déjà dit, les polysaccharides spé­cifiques accompagnant la phycocyanine per­mettent d'améliorer l'activité enzymatique du noyau cellulaire ainsi que la synthèse répara­trice de l'ADN. Enfin, la puissante activité anti­radicalaire et antioxydante de la phycocyanine permet à l'organisme de mieux se défendre.

    Il nous paraît que la phycocyanine est d'un usage incontournable dans le cadre des rayon­nements, qu'ils soient de nature accidentelle ou de nature thérapeutique dans le cadre de soins anticancéreux . Elle est à intégrer dans le cadre de ces soins, mais plutôt que d'en faire un usage curatif suite à un cancer, nous conseillons fortement un usage préventif. Il est toujours préféra­ble d'entretenir sa santé que de se battre contre une maladie ! 

     

    Utilisation post-radiative de complexes contenant des vitamines et d'un extrait de phy­cocyanine dans les lésions faites par radiation chez le rat

    Karpov LM, Brown II,Poltavtseva NV, Ers­hova ON, Karakis SG, Vasil'eva TV, Chaban IuL.

    Mechnikov Odessa State University, Ukrai­na.

     

    Extrait du livre: LA PHYCOCYANINE Editions M

     

     

     

    Les taux de radioactivité

     

     

    Radioactivité, la situation au 12 mars 2011, accident de Fukushima

    http://www.irsn.fr/FR/popup/Pages/irsn-meteo-france_19mars.aspx

     

     

    Radioactivité de l'air à Tokyo le 21 mars 11

    communiqué de la crirad sur l'air à Tokyo :
    .
    Radioactivité de l'air au Japon :
    les quelques résultats enfin disponibles sont très inquiétants
    .
    Depuis 5 jours, de la radioactivité s'échappe de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI sans que l'on puisse évaluer les risques encourus par les populations. On n’a en effet aucune idée des quantités de produits radioactifs relâchées dans l’environnement et aucune cartographie des activités volumiques de l’air n’a été publiée. Seuls des relevés dosimétriques (débits de dose en µGy/h ou µSv/h) sont disponibles et seulement pour certains secteurs géographiques. Les plus exposés – la Préfecture de Fukushima notamment – sont très peu documentés [la situation est en train de changer]. Ces résultats ne rendent compte que de l’exposition externe et peuvent donc sous-évaluer considérablement les niveaux de risques.

    En situation accidentelle, il est indispensable de disposer, en temps réel, des ordres de grandeurs de la contamination de l’air qui 1/ détermine le risque encouru par inhalation de gaz et d’aérosols radioactifs ; 2/ conditionne – en association avec les paramètres météorologiques - l’intensité des dépôts au sol et par conséquent les niveaux de contamination de la chaîne alimentaire.


    Tout un cocktail de produits radioactifs dans l’air de Tokyo
    Le laboratoire de la CRIIRAD a pu accéder aux mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo, dans l’arrondissement de Setagaya, sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars 18h (heures locales), soit 42 heures de suivi.

    Les résultats publiés concernent 4 radionucléides (produits radioactifs) : iode 131, iode 132, césium 134 et césium 137. Moyennées sur les 42 heures de suivi, les activités sont les suivantes :
    - Iode 131 : 14,9 Bq/m3
    - Iode 132 : 14,5 Bq/m3
    - Césium 134 : 3,4 Bq/m3
    - Césium 137 : 3,2 Bq/m3


    Accéder aux tableaux de résultats :
    1. Mise en forme CRIIRAD
    2. Originaux de l’Institut de Recherche de Tokyo : 15-03-11 ; 16-03-11 ; 17-03-11
    En situation normale, le seul radionucléide que l’on s’attend à mesurer dans l’atmosphère est le césium 137. Du fait des essais nucléaires militaires et de la catastrophe de Tchernobyl, subsiste en effet une contamination résiduelle mais heureusement très faible : de l’ordre de quelques µBq/m3. (1µBq = 10-6 Bq) Une valeur moyenne de 3,4 Bq/m3 représente une augmentation considérable du niveau de radioactivité : de l’ordre de 1 million de fois.

    Précision importante : l’air contient nécessairement d’autre radionucléides : probablement des gaz rares radioactifs comme le krypton 85 et le xénon 133 mais également du tritium, du tellure 132, des isotopes du ruthénium, du tellure, du strontium. Il faudrait également savoir si l’air contient des transuraniens, des émetteurs alpha très radiotoxiques comme les plutoniums 238,239 ou 240 ou encore l’américium 241.

    Si l’on considère l’évolution des concentrations dans le temps, on constate que le niveau de radioactivité de l’air a très fortement augmenté sur Tokyo le 15 mars, entre 10h et 12h, avec un pic de radioactivité sur les poussières prélevées à 11h :
    - Iode 131 : 241 Bq/m3
    - Iode 132 : 281 Bq/m3
    - Césium 134 : 64 Bq/m3
    - Césium 137 : 60 Bq/m3 (soit plus de 10 millions de fois le niveau antérieur aux accidents nucléaires)
    Accéder au graphique établi par la CRIIRAD (résultats actualisés au 17 mars)

    A partir d’une activité moyenne en iode 131 de 15 Bq/m3, nous avons calculé les doses équivalentes à la thyroïde qu’ont pu recevoir en 48 heures les enfants habitant Tokyo. Les résultats restent inférieurs au milliSievert (mSv) et par conséquent au seuil d’intervention de 10 mSv défini par l’OMS pour l’administration de comprimés d’iode stable.

    Il faut cependant souligner que les chiffres utilisés pour les calculs sous-évaluent très probablement l'activité réelle de l'air. L’air a, en effet, été échantillonné à partir de filtres à poussières. Pour obtenir un bilan complet, il faudrait disposer de résultats sur des filtres à charbon actif capables de piéger les gaz, et notamment les formes moléculaires et organiques de l’iode. Elles peuvent représenter une part importante, voire majoritaire, de l’iode présent. Cette information doit être obtenue d’urgence. Que se passe-t-il plus au nord ?

    Le plus préoccupant est que Tokyo n'est pas le secteur le plus touché par le passage des masses d'air contaminé.

    L’analyse des relevés de débits de dose disponibles le montre clairement. Ces quelques éléments très – trop – lacunaires nous conduisent à nous interroger sur les niveaux d’exposition des personnes résidant à moindre distance de la centrale de FUKISHIMA DAIICHI (Tokyo est situé à 230 km au sud). A quels niveaux de contamination ont été exposés les habitants de la Préfecture de Fukushima (l’évacuation est limitée à un rayon de 20 km) ou encore ceux du secteur d’ONAGAWA où les débits de dose ont été multipliés par 100, voire par 1 000 (à Tokyo, l’augmentation n’aurait été que d’un facteur 16) ?

    Et qu’en est-il des habitants de la Préfecture d’IBARAKI où l’élévation du niveau de rayonnement ambiant est un peu supérieure à celle de Tokyo et surtout bien plus prolongée ?

    La CRIIRAD ne souhaite qu’une chose, c’est d’être rassurée sur les niveaux d’exposition de la population. Si les autorités considèrent que les niveaux de risques sont minimes, elles doivent le démontrer, chiffres à l’appui.

    Si l’on se base sur les informations publiées par l’AIEA, jusqu’au mercredi 16 mars, l’ordre d’administrer des comprimés d’iode stable à la population n’avait pas été donné. L’AIEA indique que dès le 14 mars dernier, les autorités japonaises avaient distribué 230 000 tablettes de comprimés d’iode stable aux centres d’évacuation mais sans donner l’ordre de les administrer aux habitants. Or, la zone d’évacuation était encore hier limitée à un rayon de 20 km autour de FUKUSHIMA DAIICHI et consigne était donnée aux personnes résidant dans un rayon de 30 km de se confiner chez elles.

    Le problème, c’est que le confinement ne peut apporter qu’une protection très provisoire : une habitation n’a rien d’une enceinte étanche : en quelques heures tout le volume d’air intérieur est renouvelé.

    On gagne un peu de temps en calfeutrant toutes les ouvertures mais le confinement n’est absolument pas adapté à une contamination qui persiste sur plusieurs jours. L’aide internationale doit se mobiliser pour apporter la logistique nécessaire à l’évacuation des personnes sur un périmètre bien plus large. Ceci aurait dû être fait bien plus tôt. En attendant, il faut limiter les risques et l’iode stable est un moyen efficace – s’il est pris à temps ! – de limiter l’irradiation de la glande thyroïde et donc la survenue ultérieure de cancers ou d’autres pathologies thyroïdiennes. Rappelons également que l’iode stable n’est pas la panacée : il ne protège ni de l’irradiation externe, ni de la contamination par les autres radionucléides.


    Dépôts au sol et contamination des aliments
    La radioactivité présente dans l’air se dépose progressivement au sol et sur les végétaux. Les dépôts secs sont intensifiés par la pluie qui lessive les masses d’air contaminé et précipite au sol les particules radioactives (aérosols) et les gaz solubles (iode notamment).

    Il faut disposer au plus vite d’une cartographie des activités surfaciques (Bq/m2 de sol) permettant de recenser les zones à risque et de cibler les mesures à prendre pour le retrait des aliments contaminés ou les mesures de prévention (alimentation du bétail en fourrage non contaminé par exemple).

    Concernant la contamination de la chaîne alimentaire, il faut rappeler que depuis 5 jours, des quantités très importantes de produits radioactifs sont rejetées à la mer. Il faut donc vérifier l’impact de ces rejets sur les produits de la mer dans les zones proches et en fonction des courants.

    Le fait de connaître les niveaux de contamination des paramètres clefs de l’environnement n’est certes pas une garantie de protection. Il est en revanche certain que l’absence de données ne peut qu’empirer les choses. L'opacité n’a jamais profité à la défense des intérêts sanitaires de la population. Tchernobyl l’a clairement démontré.


    Pour comparaison
    D’après les chiffres officiels, dans le sud-est de la France, une des régions les plus touchées par les retombées radioactives de Tchernobyl, l’activité moyenne de l’air du 1er au 3 mai 1986 était comprise :
    - pour le césium 137 : entre 0,3 et 0,9 Bq/m3 à comparer à la concentration moyenne sur 2 jours de 3,2 Bq/m3 à Tokyo
    - pour l’iode 131 : entre 0,6 et 4,2 Bq/m3 à comparer à la concentration moyenne sur 2 jours de 14,9 Bq/m3 à Tokyo




    17 03 2011
    CRIIRAD
    471 avenue Victor Hugo
    26000 Valence
    Tel : 04 75 41 82 50
    Fax : 04 75 81 26 48


    E-mail : communication@criirad.org
    http://www.votresante.org/suite.php?dateedit=1300374722
    ('voir liens plus bas)
    .
    Santé :
    .
    Le docteur Liebke de l'Université de Hambourg intervient dans la conférence du Docteur Klinghardt par deux fois. La première vidéo sur un cancer du sein (en 2002) et la façon douce et naturelle de traiter ce cancer. A vous d'écouter cette vidéo, mal filmée mais le son est bon, la traduction excellente, les résultats sur ce cas fort intéressant.  

    Ce même médecin apporte là, la démonstration scientifique et biologiquement contrôlée de la guérison de son fils victime des métaux lourds transmis par la maman lors de la gestation. Les médecins allemands et suisses, de même que beaucoup de professionnels américains choisissent des méthodes de soins souvent naturelles, parfaitement étudiées par la biologie moléculaire (renforce le terrain, les défenses immunitaires, ne sont pas mutilantes) et plus précisément par les laboratoires oeuvrant en harmonie avec le Dr Klinghardt.  
     
    Ne pas oublier la première vidéo de Klinghardt à Zurich très révélatrice et porteuse de grands espoirs pour ceux qui refusent toute thérapie employée jusqu'à l'heure. Cette dernière ( la conférence) est sur le même site.
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    Séisme en Californie,
    les dernières infos :

    Cela en devient de la folie, les californiens sont effrayés par les radiations du réacteur de Fukushima qui viennent les contaminer même s'il n'y a aucun risque, tout est normal, ils n'ont pas à s'affoler. Il y a une autre inquiétude, le séisme qui menaçait l'état et une partie du reste du pays le 09 [...]

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    Le Pentagone est en train de retirer ses troupes de la vallée de Pech dans le Nord-Est de l’Afghanistan qu’il avait précédemment qualifiée de stratégiquement vitale pour cette guerre menée par les Etats-Unis et qui est maintenant dans sa dixième année.


    L’on s’attend à ce que le retrait, qui a débuté le 15 février, soit accompli au cours des deux prochains mois selon un article publié dans le New York Times. Il est prévu que les Etats-Unis abandonnent une série d’avant postes le long de cette vallée où plus de 100 soldats américains ont été tués et plusieurs milliers blessés depuis l’invasion pour la première fois de cette région en 2003.

    Ce retrait n’est que le dernier d’une série de retraits. En avril dernier, l’armée américaine s’était retirée de la vallée voisine de Korengal, plus au sud, après que 42 soldats aient été tués et des centaines d’autres blessés au cours de trois années de combat. En octobre 2009, elle s’était retirée de la province de Nuristan, plus au nord, où quatre bases-clés avaient été abandonnées après avoir presque été prises dans une série de batailles l’année précédente.

    Certains officiers américains ont souligné que chaque retrait avait encouragé les groupes armés qui résistent à l’occupation américaine à étendre leurs attaques à d’autres régions.

    La signification stratégique de la vallée de Pech est soulignée par le rôle qu’elle a joué dans la désintégration de l’occupation soviétique de l’Afghanistan. Elle avait été le théâtre de durs combats durant l’intervention soviétique qui avait duré de 1979 à 1988. Moscou avait alors décidé de retirer ses troupes de la vallée. En l’espace de quelques mois, les combattants moudjahiddines de la résistance y avaient vaincu l’armée afghane, soutenue par les soviétiques et en 1989, l’armée soviétique avait quitté le pays, vaincue.

    Cette vallée est l’une des principales artères de la région. Elle est frontalière du Pakistan et elle est un point de passage-clé pour les combattants pashtounes de la résistance qui traversent sans contrainte la Ligne Durand, la frontière arbitraire imposée par l’impérialisme britannique et qui sépare la population pashtoune en Afghanistan de celle du Pakistan.

    Le déploiement de l’armée américaine dans la région avait été précédemment considéré comme la clé d’une stratégie anti-insurrectionnelle qui partait de l’idée que la résistance ne pourrait être vaincue que dans la mesure où les troupes américaines étaient déployées dans les villages afghans et pas seulement dans les grandes villes. Parallèlement à l’implantation de bases avancées opérationnelles lointaines, les Etats-Unis ont largement investi dans la région, dont 7,5 millions de dollars pour la construction d’une nouvelle route.

    Un réexamen de cette stratégie qui avait débuté sous le général Stanley McChrystal et avait été intensifiée par son successeur, le général David Petraeus, a abouti à la conclusion que le déploiement dans la vallée de Pech ne pouvait pas être maintenu et qu’un déploiement équivalent dans l’ensemble de l’Afghanistan nécessiterait une force d’occupation forte d’au moins 600.000 hommes.


    Dans les principaux organes de presse, la couverture médiatique du retrait a été remarquablement discrète et l’armée elle-même a tenté de présenter ce retrait comme un simple réajustement tactique. L’intention est clairement de masquer cette évidence : l’armée américaine a subi une défaite importante.


    Le général John Campbell, qui dirige les opérations de l’armée américaine dans l’Est de l’Afghanistan, est en train de « repositionner » ses troupes « au sein de la province pour plus d’efficacité et plus de flexibilité, » a dit un porte-parole du Pentagone en ajoutant, « Il y a des dizaines de cols dans les montagnes et nous ne pouvons pas être présents partout. »

    Ceci est incontestablement vrai et, dans la mesure où les forces d’occupation américaines ne sont pas présentes dans ces régions, les Talibans et d’autres groupes de résistance armés les utiliseront pour organiser leurs forces et lancer des attaques.

    Un raisonnement plus instructif a été fourni par quelqu’un que le New York Times a qualifié de « responsable américain de l’armée au courant » de la décision de retrait. « Nous avons trouvé que les gens dans la vallée Pech ne sont pas vraiment anti-américains ou anti-quelque chose ; ils veulent tout simplement qu’on les laisse tranquille, » a-t-il dit. « C’est notre présence qui déstabilise la région. »

    La même chose pourrait être dite de l’Afghanistan tout entier où la présence de près de 100.000 soldats américains et 50.000 soldats étrangers ont « déstabilisé » le pays entier, causant la mort et blessant des centaines de milliers de civils et provoquant l’augmentation constante de la résistance armée qui est à présent active dans littéralement chaque région. Ils veulent « qu’on les laisse tranquille » et ils veulent se battre pour se débarrasser de l’occupation américaine de façon à pouvoir l’être.

    Ce retrait anéanti également le raisonnement derrière le « surge » (déferlement, poussée soudaine, n.d.t.) américain lancé par le gouvernement Obama et selon lequel l’escalade américaine ferait reculer l’« insurrection » permettant ainsi l’entraînement d’une armée afghane fantoche qui prendrait le contrôle des régions précédemment occupées par les troupes américaines.

    Comme en fait état le New York Times, « les responsables afghans craignent que le retrait des troupes ne corresponde à un abandon de territoire où de multiples groupes d’insurgés sont fermement installés, une région que les Afghans redoutent de ne pouvoir défendre par leurs propres moyens.

    En effet, un rapport de novembre 1988 publié par le Combating Terrorisme Centre (CTC) de West Point a fourni une évaluation franche de l’état des forces opérant dans la région : « L’ennemi à Korengal et à proximité de Pech consiste en une diversité de combattants appartenant à la faction Hezb-i-Islami de Kashmir Khan, à l’al-Qaïda d’Abou Ikhlas, des Afghans locaux qui n’acceptent pas la présence d’« infidèles » ou d’étrangers dans leurs vallées, Lashkar-i-Tayyaba, des combattants talibans menés par Dost Mouhammad et Qara Ziaur Rahman, des Nuristanis dirigés par Mullah Munibullah, des combattants arabes issus d’un groupe se nommant Jami’at al-Da’wa al-Qur’an wal’l-Sunna et de volontaires pakistanais. Parmi ces groupes se trouvent des centaines de combattants qui tendent régulièrement des embuscades aux patrouilles américaines, posent des mines improvisées, attaquent par surprise les soldats exposés, lancent des grenades sur des postes d’observation, et essaient parfois même d’attaquer des bases opérationnelles avancées. »

    Un haut gradé afghan a avoué au Times qu’il est impossible que les troupes afghanes tiennent la région. « D’après mon expérience de l’armée et ma connaissance de la région, il est absolument impossible à l’armée nationale afghane de la protéger sans les Américains, » a dit le général Turab, ancien commandant adjoint du bataillon afghan stationné dans la vallée. « Ce sera une mission suicide. »

    Une opinion identique a été exprimée par le ministre afghan de la Défense, Rahim Wardak, qui se trouve à Washington pour des consultations avec ses chefs suprêmes du Pentagone. « Il sera difficile pour les Afghans de tenir ces régions par leurs propres moyens, » a-t-il dit au Washington Post. En remarquant qu’il avait lui-même participé à la campagne dans la vallée de Pech qui avait initié la défaite de l’occupation soviétique, il a jouté, « Nous devons faire très attention à la manière de procéder dans cette région. »

    L’article du Times reconnaît que le débat au sein de l’armée relatif au retrait de la vallée de Pech avait été « douloureux » en grande partie en raison de la crainte des échelons supérieurs quant aux conséquences qu’auraient sur le moral des troupes l’abandon d’une région dans laquelle plusieurs milliers de soldats américains ont été déployés, et où plus sont morts que dans n’importe quelle autre région, mis à part la province du Helmand dans le sud.

    Le ton de ce débat au niveau des troupes sur le terrain a été reflété dans des interviews données au journal militaire Stars and Stripes par des soldats de l’armée américaine au moment où les projets de retrait étaient discutés en septembre dernier.

    « Beaucoup de gens le prennent personnellement, » a dit le sergent Kelly O’Donnel. « Ils demandent tous pourquoi finalement avons-nous été là-bas. Parce que nous y avons perdu quelques gars. Comment expliquer cela à tes hommes ? »

    De la même façon, dans un commentaire affiché sur Internet en début de semaine, un soldat qui avait été déployé l’année dernière dans la région de la vallée de Pech écrit : « Ce qui m’exaspère le plus c’est que tout le sang, la sueur et les larmes que les milliers de fantassins qui sont passés par Kunar au cours des années y ont laissé… auront été pour rien. Je me demande parfois à quoi servent tous ces déploiements et ces guerres quand il semble que ce soit pour rien»

    Le fait que de tels sentiments ne se limitent pas aux simples soldats était clairement apparu dans un discours prononcé vendredi par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates à l’Académie militaire de West Point.

    Dans un discours prononcé devant des cadets, Gates a prédit que « les chances de répéter un autre Afghanistan ou un autre Irak – l’invasion, la pacification et l’administration d’un pays du tiers monde » étaient faibles, tout en ajoutant que l’armée américaine allait devoir se préparer à combattre une série d’adversaires potentiels, dont « des terroristes, des insurgés, des milices, des Etats parias ou des puissances émergentes. »

    Il a poursuivi – se référant aux déploiements actuels en Irak et en Afghanistan – en déclarant que « tout futur secrétaire d’Etat à Défense qui conseillerait à nouveau au président d’envoyer une importante armée terrestre américaine en Asie, au Moyen-Orient ou en Afrique devrait ‘se faire examiner la tête’, comme l’avait dit si délicatement le général MacArthur. »

    Ces commentaires, adressés à un auditoire de futurs officiers dont un certain nombre sera envoyé pour combattre et mourir en Afghanistan ou en Irak dans le courant de l’année, sont extraordinaires.

    Ils démystifient les affirmations de propagande faites par le gouvernement Obama que l’intervention américaine en Afghanistan était une « guerre nécessaire, » menée pour protéger la population américaine contre une menace terroriste prétendument omniprésente. Au lieu de cela, Gates nous dit que la simple proposition même d’une telle guerre aujourd’hui serait insensée.

    Le discours du secrétaire d’Etat à la Défense reflète la perplexité et même la démoralisation, au sein du Washington officiel et de l’élite dirigeante américaine et qui est générée par une crise économique insoluble sur le plan national et l’incapacité de réaliser à l’étranger, au moyen d’une guerre d’agression, l’objectif d’établir l’hégémonie américaine dans les régions-clés productrices d’énergie.

    Les remarques de Gates tout comme les retraits militaires de régions stratégiques d’Afghanistan portent à ne pas s’y tromper l’odeur de la défaite prochaine. Une défaite qui pourrait bien, en fait d’impact social et politique aux Etats-Unis mêmes, rivaliser avec la débâcle du Vietnam.

     

    Source : Mondialisation.ca, Le 10 mars 2011

    Les États-Unis se retirent d’une vallée stratégique en Afghanistan
    par Bill Van Auken

    vendredi 11 mars 2011, par Comité Valmy

     


     

    Lire aussi sur ce site :

    Afghanistan : Manifestations contre la présence des forces d’occupation
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?breve524


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