• Gabale juillet 2, 2010 Politeia

     

    Photo de famille

    Jeudi 1er juillet, Ségolène Royal était l’invitée du journaliste Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV.

    Elle a confirmé ce qu’elle avait indiqué en mai dernier sur France5, à savoir son éventuel retrait des Primaires.

    « Quand la droite rêve d’une guerre entre les deux femmes […], elle se trompe. Cette guerre n’existera pas. Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry si elle décide de l’être. J’apporterai tout mon soutien. Et inversement, je ferai pour le mieux si le PS se rassemble autour de moi [...] Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry ou DSK parce que, de toute façon, s’il y a un conflit, c’est ingagnable. Je suis suffisamment responsable, suffisamment aguerrie en politique pour comprendre cela, c’est donc le plus déterminé, le meilleur d’entre nous, celui qui sera en meilleure position qui le sera »

    C’est la petite déclaration finale que les médias ont retenue sur une intervention d’une vingtaine de minutes pourtant consacrée, pour l’essentiel, à quantité d’autres sujets (corruption, bouclier fiscal, retraites et référendum d’initiative populaire, Heuliez).

    Malgré l’insistance du journaliste, Ségolène Royal a su esquiver et manier la litote qui donne un sens beaucoup plus fort à sa pensée. En somme, elle a exprimé le moins pour signifier le plus.

    Quel est alors le but recherché de son intervention ?

    A mon sens, il y a plusieurs motivations implicites à la base de l’intervention de la leader socialiste.

    • Ségolène Royal a pris acte du fait que les médias ont une propension avérée à réduire ses interventions à ses seules ambitions présidentielles. Pour que ses prises de position publiques gagnent en vigueur et puissent être honnêtement relayées sur le fond, il est important qu’elle ne soit pas organiquement associée aux affrontements internes au PS.
    • Ségolène Royal met implicitement en doute l’effet utile des Primaires si leur résultat ne parvient pas à calmer les ambitions personnelles (« de toute façon, s’il y a conflit, c’est ingagnable »). Très habilement, Ségolène Royal met donc la balle dans le camp de l’appareil national du PS où l’on sent que les couteaux sont tirés depuis longtemps dans la perspective de l’élection présidentielle.
    • En liant la défaite au conflit, en précisant qu’elle apportera tout son soutien au candidat élu aux Primaires, et en ajoutant qu’elle fera de son mieux si le PS se rassemble autour d’elle, Royal prône une gauche unie. Si elle remporte les Primaires, Royal entend que l’appareil national du PS n’oeuvre pas contre elle.

    De toute manière, le fond de la pensée de Ségolène Royal est connu depuis longtemps. Le 17 décembre 2008, toujours face à Jean-Jacques Bourdin, elle déclarait :

    « La page [de l'élection du premier secrétaire] est tournée même si je ne suis dupe de rien  [...] Je regrette que Martine Aubry n’ait pas fait preuve d’ouverture. Vous savez, je pense qu’on ne peut pas ouvrir un Parti sur une société si on commence par le fermer à la moitié des siens [...] Vous savez, j’ai fait quand même un peu plus de 50% [...] On ne peut pas travailler dans le sectarisme et la fermeture. Je crois que ce n’est pas possible. »

    Alors qu’en conclure ? Royal sera-t-elle, oui ou non, candidate aux Primaires ?

    « Je ne sais pas encore. J’en discuterai avec les autres [...]  Je ne serai candidate contre aucun autre des deux grands leaders du Parti socialiste. »

    Malgré l’hésitation affichée, Ségolène Royal n’a donc absolument pas écarté la possibilité d’un rassemblement du PS autour de sa candidature aux Primaires.

    Elle se présentera éventuellement avec tous les autres prétendants à l’investiture. Et non contre eux.

    En revanche, elle a indiqué expressément qu’elle sera loyale à l’égard de celle ou celui qui sera choisi pour porter les couleurs du PS  en 2012.

    Elle a donc logiquement souhaité que cette loyauté soit réciproque si elle l’emportait, et ce contrairement à ce qui s’était produit après les Primaires de 2006.

    Le 1er avril dernier, toujours au micro de Jean-Jacques Bourdin, qui semblait mettre en doute son éventuel retrait du processus des Primaires, Ségolène Royal lui avait répondu :

    « Mais je ne suis peut-être pas formatée comme les autres. C’est tout [...] Je peux être candidate et je peux ne pas l’être. »

    A DSK et Aubry de sortir du bois pour prendre leurs responsabilités.

    A Laurent Fabius de faire part de ses intentions, à l’instar de François Hollande qui s’est déjà déclaré depuis plusieurs mois.

    Mais d’ici 2012, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts…

    Je n’oublie pas non plus que Ségolène Royal est une adepte de « la politique par la preuve ».

    Son retrait hypothétique de la course aux primaires, imprudemment présenté comme acquis par les médias, vise peut-être à démontrer aussi ce que ses adversaires au sein du PS tentent de camoufler laborieusement, à savoir les ambitions personnelles des uns et des autres et un sens du « collectif » très relatif.


    Je rappellerai enfin que même à 26% d’opinions favorables dans un récent sondage, Nicolas Sarkozy est encore bien loin d’avoir perdu les élections présidentielles prochaines (s’il s’y présente).


    Pour ceux qui n’auraient pas eu l’opportunité de voir l’interview de Royal, voici la vidéo.

     

     

     

    http://www.dailymotion.com/video/xdvu5w_invite-segolene-royal_news#from=embed

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13974
    Commentaire pertinent :

    Toujours la même chose : sur tout une entrevue, les journalistes de Cour ne retiendront qu'un ou deux phrases à la fin, concernant les candidatures : le reste, le plus important, ne les intéresse pas. Et çà se veut journalistes !  vomi

    La bravitude, c'est Ségolène ! Indépendante, digne, courageuse, éthique, etc, que de qualités ! Eva

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  • Les véritables raisons de l’éviction du général McChrystal par Obama

    Mecanopolis, 23 juin 2010

    par Agata Kovacs

    Le président américain Barack Obama a annoncé aujourd’hui avoir révoqué son chef militaire en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, en invoquant ses propos désobligeants sur l’exécutif. En réalité, son éviction serait due a son incapacité à reconquérir le district Marjah, lors de « l’opération moshtarak » il y a quelques semaines, et de l’annulation de l’offensive dans la province de Kandahar, fief de la résistance afghane.

     

    chrystal

     

     Le général McChrystal ne manque pas d’humour. Dans entretien accordé au bimensuel Rolling Stone daté du 22 juin, il avait répondu au journaliste, qui l’interrogeait sur le vice-président américain Joe Biden, « Qui est-ce ? ». « Biden », reprend un de ses conseillers. Le général s’appuie alors sur le nom du vice-président américain pour se fendre d’un jeu de mot, demandant: « vous avez dit : Bite Me ? » (va te faire voir). Il faudrait néanmoins être naïf pour voir là la vrai raison de l’éviction du chef militaire de l’OTAN en Afghanistan.

     

    La France  pas dupe

    Les responsable militaires français ne se montrent guère surpris par la franchise de leurs collègues américains, qui décident seuls, comme c’est la tradition à l’OTAN, des stratégies à employer sur le terrain.

    D’ailleurs, selon le Canard Enchainé (1), la direction du renseignement militaire, on affirme d’ailleurs que l’état-majors a reçu de Sarkozy de ne pas revendiquer un quelconque partage des responsabilités. Motifs : il vaut mieux évite que Washington ne demande encore à la France d’engager plus de troupes dans cette guerre interminable.

    Même réaction au centre de planification et de conduite des opérations, dont celle du continent français en Afghanistan, Certains officiers rappellent que Jean-Louis Georgelin, l’ancien patron des armées, avait conseillé au Président de ne pas s’impliquer davantage dans ce « merdier ».

     

    Le moral des troupes au plus bas

    Le patron du Pentagone, Roberts Gates, admet implicitement l’existence d’un tel « merdier ». Dimanche 20 avril, interrogé par la chaîne Fox N, il a déclaré : « Il est beaucoup trop tôt pour évaluer si la mission en Afghanistan est en train de réussir ou non. » Puis il a laissé entendre que l’objectif fixé par Obama – un retrait partiel de l’Afghanistan en juillet 2011 – ne pourra être obtenu. Confirmation quelques heures après l’émission de Fox News : 10 soldats (américains, britanniques et australiens) trouvaient la mort sous les coups de la résistance afghane. Soit un quarantaine de tués pour l’OTAN en seulement deux semaines, sans compter les blessés et amputés.

     

    Une guerre perdue pour les États-Unis et l’OTAN

    L’opération de la reconquête du district de Marjah, menée récemment au sud de l’Afghanistan a été, de l’aveu même du général MacChrystal, un échec. La résistance afghane a regagné la région et n’a pas hésité a exécuter les traitres qui avaient collaboré avec l’ennemi américain.

    Échec également de l’installation d’une autorité gouvernementale et de ses policiers affiliés à la marionnette Karzaï, et aucun ralliement de la résistance, malgré les tentatives de corruption faite par l’occupant étranger.

    Ce constat a conduit McChrytal à annuler l’offensive qu’il envisageait de mener dans la province de Kandahar, ce qui a contrarié les plans de l’administration américaine, et a finalement décidé, aujourd’hui, le président Obama à limoger McChrystal au bénéfice du général Petareus.

    Comme le relève un article de l’hebdomadaire américain « Times » du 14 juin dernier (2), les États-Unis ont déjà dépensé 26 milliards de dollars uniquement pour former l’armée afghane du traitre Karzaï. Une « farce » aux frais des contribuables américains, selon l’hebdomadaire.

    La nomination de Petraeus ne chargera rien à la donne, pour les États-Unis et l’OTAN, cette guerre est définitivement perdue.

    Agata Kovacs, pour Mecanopolis

     

    Notes :

    1. Livraison du 23 juin 2010

    2. Egalement cité dans le Canard du 23 juin 2010

    http://www.futurquantique.org/?p=8539


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  •  

     

    Feu vert » de l’ONU à une attaque préventive américano-israélienne contre l'Iran? par Michel Chossudovky Internationalnews

     

    Mondialisation.ca

     

     Le 14 juin 2010
     

    Original: UN "Green Light" for a Pre-emptive US-Israel Attack on Iran? Security Council Resolution Transforms Iran into a "Sitting Duck"

     

    La résolution du Conseil de sécurité transforme l'Iran en proie facile

        


     

    «Une proie facile est une victime sans défense, une cible facile, vulnérable à l'attaque. »

    Cette dernière résolution laisse non seulement entendre que Washington et ses alliés de l'OTAN ont le contrôle du Conseil de sécurité de l'ONU, mais qu’en définitive ils donnent un coup fatal à la politique étrangère de Moscou et de Pékin.

    Cette résolution du Conseil de sécurité devrait dissiper le mythe de la rivalité des superpuissances. La Chine et la Russie sont un appendice du nouvel ordre mondial.

     

    En ce qui concerne la diplomatie internationale, la Chine et la Russie sont des « tigres de papier », sans dents. «Un tigre de papier [纸老虎 (Zhǐ lǎohǔ)], signifie quelque chose qui semble représenter une menace tel un tigre, mais qui est totalement sans danger ».

    La Chine et la Russie sont les victimes de l’échec de leur propre décision au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Une attaque contre l'Iran engendrerait immédiatement une escalade militaire. La Syrie et le Liban seraient également visés. L'ensemble du Moyen-Orient et de l’Asie centrale exploserait, une situation qui pourrait potentiellement évoluer vers un scénario de Troisième Guerre mondiale.

    De façon très réelle, l'aventure militaire États-Unis-OTAN-Israël menace l'avenir de l'humanité.

     
    Le Conseil de sécurité a voté le 9 juin à l'imposition d'une quatrième série de très larges sanctions contre de la République islamique d'Iran, qui comprennent un embargo sur les armes ainsi que des « contrôles financiers plus sévères ».

    Par une amère ironie, cette résolution a été adoptée dans les jours suivant le refus catégorique du Conseil de sécurité des Nations Unies d'adopter une motion condamnant Israël pour son attaque sur la Flottille de la Liberté pour Gaza dans les eaux internationales.

    Elle a également suivi la tenue d’une conférence sur le traité de non prolifération nucléaire (TNP) tenue à Washington sous les auspices de l'ONU, qui appelle à la création, dans sa résolution finale, d'un Moyen-Orient sans nucléaire, ainsi qu’au démantèlement de l'arsenal nucléaire d’Israël. Israël est considéré la sixième puissance nucléaire au monde, avec, selon Jane Defence, entre 100 et 300 ogives nucléaires. (Analysts: Israel viewed as world's 6th nuclear power, Israel News, Ynetnews, 10 avril 2010). En revanche, l’Iran n’a pas de capacité connue en matière d'armes nucléaires.

    La Résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’ONU est basée sur un mensonge fondamental. Elle défend l'idée que l'Iran est une puissance nucléaire à venir et une menace à la sécurité mondiale. Elle fournit également le feu vert à l'alliance militaire États-Unis-OTAN-Israël pour menacer l'Iran d'une attaque nucléaire préemptive punitive, appuyée du sceau du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le Conseil de sécurité exerce deux poids deux mesures dans l'application des sanctions: Considérant que l'Iran est la cible de menaces punitives, l’arsenal nucléaire considérable d’Israël est soit ignoré, soit tacitement accepté par la « communauté internationale ». Pour Washington, les bombes nucléaires d'Israël sont un instrument de paix au Moyen-Orient.

    En outre, alors que tous les doigts sont pointés vers l'Iran qui ne possèdent pas d'armes nucléaires, cinq soi-disant États européens « non nucléaires » dont la Belgique, la Hollande, l'Allemagne, l'Italie et la Turquie possèdent non seulement des armes nucléaires stratégiques sous commandement national, mais ces ogives sont déployées et dirigées sur l'Iran.

    Résolution 1929 (9 juin 2010):

    « 7.    Décide que l’Iran ne doit pouvoir acquérir dans un autre État aucune participation dans une activité commerciale quelconque qui serait liée à l’extraction d’uranium ou à la production ou l’utilisation de matières et de technologies nucléaires dont la liste est donnée dans la circulaire INFCIRC/254/Rev.9/Part 1, en particulier les activités liées à l’enrichissement et au retraitement de l’uranium, toutes les activités liées à l’eau lourde et les technologies liées aux missiles balistiques pouvant emporter des armes nucléaires, et décide également que tous les États doivent empêcher l’Iran, ses nationaux et les sociétés constituées en Iran ou relevant de sa juridiction, les personnes ou entités agissant en leur nom ou sous leurs instructions, ou les entités qui sont leur propriété ou sont sous leur contrôle, de réaliser de tels investissements dans les territoires qui relèvent de leur juridiction; »

    « 8. Décide que tous les États doivent empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à l’Iran, à partir de leur territoire ou à travers leur territoire ou par leurs nationaux ou des personnes relevant de leur juridiction, ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, qu’ils aient ou non leur origine dans leur territoire, de chars de combat, véhicules blindés de combat, systèmes d’artillerie de gros calibre, avions de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles et lanceurs de missiles … décide également que tous les États doivent empêcher la fourniture à l’Iran par leurs nationaux ou à partir de leur territoire ou à travers leur territoire de toute formation technique, ressources financières ou services financiers, conseils, autres services ou aide liés à la fourniture, à la vente, au transfert, à la livraison, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation de telles armes et de matériel connexe, et invite tous les États à faire preuve de vigilance et de retenue concernant la fourniture, la vente, le transfert, la livraison, la fabrication et l’utilisation de toutes autres armes et du matériel connexe; » (Le Conseil de sécurité impose des sanctions additionnelles à l’Iran, Vote divisé : 12 en faveur et 2 contre, une abstention. Incluant le texte complet de la Résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’ONU, Département de l’information de l’ONU, le 9 juin 2010)

    L’embargo sur les armes. Les implications pour la Russie et la Chine

    La Fédération de Russie et la République populaire de Chine ont cédé aux pressions américaines et elles ont voté en faveur d'une résolution, qui n'est pas seulement préjudiciable à la sécurité de l'Iran, mais qui affaiblit sérieusement et sape leur rôle stratégique en tant que potentielles puissances mondiales rivales sur l’échiquier géopolitique eurasien.

    La résolution attaque directement au cœur même de la structure des alliances militaires. Elle empêche la Russie et la Chine de vendre des armes stratégiques et conventionnelles de même que des technologies militaires à leur allié de facto: l'Iran. En fait, c’était l'un des principaux objectifs de la résolution 1929 que Washington a l'intention de faire respecter.

    Parallèlement, en empêchant l'Iran d'acheter des équipements militaires conventionnels, la résolution empêche l'Iran de se défendre contre une attaque États-Unis-OTAN-Israël.

    Si elle était pleinement appliquée, non seulement la résolution invaliderait les accords bilatéraux de coopération militaire avec l'Iran, mais elle créerait une brèche dans l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

    Cela signifierait également l’affaiblissement considérable des relations commerciales et d'investissements entre l'Iran et ses partenaires russes et chinois. Les dispositions financières et bancaires prévues dans la résolution indiquent également que Washington est non seulement résolu à isoler l'Iran mais aussi à déstabiliser son système financier.

    Washington est résolu à mettre en application cette résolution. La Secrétaire d'État Hillary Clinton a nommé Robert Einhorn, conseiller spécial pour la non-prolifération et le contrôle des armes, en tant que coordinateur américain pour la mise en œuvre du régime de sanctions à l'encontre de l'Iran et de la Corée du Nord:.

    « Le président américain Barack Obama a salué la résolution, estimant qu'elle permet d’adopter les sanctions les plus sévères auxquelles le gouvernement iranien n’a jamais été confronté et qu’elle va envoyer un message « sans équivoque » à Téhéran sur l'engagement de la communauté internationale pour stopper la propagation des armes nucléaires. » (Clinton appoints coordinator for sanctions against Iran, DPRK, Xinhua, le 10 juin 2010

    « Nous nous attendons à ce que chaque pays mette en œuvre de manière agressive la résolution 1929 » a déclaré le porte-parole du département d'État P.J. Crowley. Si la Chine et la Russie décidaient de ne pas respecter les dispositions de la résolution, en particulier celles relatives aux ventes d'armes à l'Iran (art. 8), Washington s’en servira comme une opportunité pour s'engager dans une confrontation diplomatique toujours plus conflictuelle face à Pékin et Moscou.

    La résolution vise également à établir une hégémonie dirigée par les États-Unis dans la production et l'exportation de systèmes d'armements. C’est un rude coup, pratiquement une « condamnation à mort », pour le commerce international lucratif des armes de la Chine et de la Russie, en concurrence avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et Israël. Dans l'ère post-soviétique, le commerce des armes est devenu un élément central dans l’économie fragile de la Russie. Les répercussions possibles sur la balance des paiements de la Russie sont considérables.

    La mise hors de combat du système de défense antimissile de l’Iran

    Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sont une partie intégrante de la politique étrangère américaine. Elles sont sur la planche à dessin des think tanks (groupes de réflexion) de Washington, dont le Conseil des relations internationales (CFR), l'American Enterprise Institute (AEI) et l’Heritage Foundation. À cet égard, il convient de noter que la substance de l'article 8 de la résolution 1929 (9 juin 2010) était contenue dans un rapport de janvier 2010 de l’Heritage Foundation, qui en appelait à « bloquer les ventes d'armes à l'Iran », y compris les missiles russes S-300:

    «Washington et ses alliés doivent faire tous les efforts pour empêcher l'Iran de recevoir des armes étrangères, notamment la vente imminente des missiles sol-air S-300 russes, qui pourrait provoquer Israël à attaquer le plus tôt possible. Des efforts multinationaux plus musclés doivent également être pris pour empêcher l'Iran de transférer des armes au Hezbollah et aux groupes terroristes palestiniens, qui constituent une menace non seulement pour Israël, mais à la stabilité du Liban, de l'Égypte et de la Jordanie. Le 3 novembre, la marine israélienne a intercepté le Francop, un cargo battant pavillon d'Antigua, qui transportait environ 500 tonnes d'armes de l'Iran destinées au Hezbollah via la Syrie.[22] Les États-Unis devraient pousser d'autres alliés à se joindre afin de donner une plus grande aide aux efforts israéliens d'interception des flux d'armes iraniens, en particulier au Hezbollah et au Hamas. » (James Phillips,  An Israeli Preventive Attack on Iran's Nuclear Sites: Implications for the U.S,  The Heritage Foundation, Washington, DC, Janvier 2010)

    Est-ce que Moscou évalue les conséquences de l'embargo proposé sur les armes?

    Immédiatement après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité le 9 juin, plusieurs reportages de la presse russe ont indiqué que la vente des missiles russes S-300 à l'Iran serait gelée, en dépit des assurances données par le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov à l’effet que la résolution du Conseil de sécurité n'affecterait pas le traité de défense aérienne. ..(Russia says in talks with Iran on new nuclear plants, Haaretz, 10 juin 2010) Ces déclarations contradictoires laisse entendre qu'il y a d’importantes divisions au sein des dirigeants russes, sans lesquelles la Russie aurait dûment exercé son droit de veto au Conseil de sécurité des Na    vtions unies.

     

    Missiles sol-air S-300 russes

    Sans l'aide militaire russe, l'Iran est une proie facile. Son système de défense aérienne dépend de la continuité de la coopération militaire russe. En outre, sans l'Iran, la Russie serait contrainte de vendre du matériel militaire à des pays dans l'orbite US-OTAN. (VoirRussia to offset loss of Iran arms sales with Iraqi, Afghan deals, Russia, RIA Novosti, 11 juin 2010)

    Une attaque nucléaire préventive contre l'Iran

    Le monde vit un moment décisif. La véritable menace à la sécurité mondiale provient de l'alliance États-Unis-OTAN-Israël. Le Conseil de sécurité sert directement les intérêts de l'alliance militaire occidentale. La résolution du Conseil de sécurité accorde de facto un « feu vert » pour mener une guerre préventive contre l'Iran, laquelle est sur la planche à dessin du Pentagone depuis 2004.

    « Un plan opérationnel pour mener des attaques aériennes sur l'Iran est en état de préparation depuis juin 2005. L’essentiel du matériel militaire pour mener cette opération a été déployée. (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, Guerre nucléaire contre l’Iran, janvier 2006). En 2005, le vice-président Dick Cheney a ordonné à l’USSTRATCOM d'élaborer un « plan d'urgence », qui comporterait « une attaque aérienne de grande envergure sur l'Iran utilisant à la fois des armes nucléaires tactiques et conventionnelles. » (Philip Giraldi, Attack on Iran: Pre-emptive Nuclear War , The American Conservative, 2 août 2005).

    Sous l'administration Obama, les menaces sont devenues de plus en plus courantes et beaucoup plus explicites qu’elles ne l’étaient sous les néo-conservateurs. En octobre 2009, l'American Enterprise Institute (AEI) a organisé une conférence au Wohlstetter Conference Center de Washington dont le sujet était « Israël doit-il attaquer l'Iran? »:

    « Le développement d'armes nucléaires en Iran se poursuit, menaçant la sécurité de ses voisins et la communauté internationale. Selon une récente enquête menée par Pew Research Center, plus de 60 pour cent de la population des États-Unis estime qu’empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires justifie une action militaire. Le ministre adjoint israélien des Affaires étrangères, Daniel Ayalon, a souligné le 21 septembre qu'Israël « n'a rejeté aucune option sur la table » lorsqu’il s'agit de lutter contre la menace iranienne. Le même jour, le général en chef d’Israël, le chef d'état major lieutenant général Gabi Ashkenazi, a été clair en indiquant qu'il n’excluait pas une attaque militaire sur les installations nucléaires de l'Iran, en répétant que « Israël a le droit de se défendre et que toutes les options sont sur la table. » Alors que le débat s'intensifie sur la façon de répondre plus efficacement aux provocations de l'Iran, il est temps d'explorer les paramètres stratégiques et juridiques d'une potentielle attaque israélienne contre la République islamique et de fournir une analyse approfondie sur ses implications pour les États-Unis. (American Enterprise Institute, Should Israel Attack Iran? , Octobre 2009, C’est nous qui surlignons)

    Du point de vue militaire, Israël ne pouvait pas procéder à une attaque unilatérale contre l'Iran sans la coordination soutenue par le Pentagone:

    « Alors que le président Obama tend « une main ouverte » en recherchant des pourparlers directs avec Téhéran dans sa tentative de stopper son programme nucléaire, Mme Clinton semblait prête [Juin 2009] à dérouter les dirigeants iraniens avec des propos de frappes préventives « de la façon dont nous avons attaqué l'Irak ». Elle a dit qu'elle cherchait à se mettre dans la peau des dirigeants iraniens, mais elle a ajouté que Téhéran « pourrait avoir des d’autres ennemis qui voudraient le faire [une attaque préventive] pour eux. » Il s’agissait d’une référence claire à Israël, où Benyamin Netanyahou, le premier ministre, a parlé de la possibilité d'une action militaire pour stopper le programme nucléaire iranien - quelque chose qu'il considère comme une menace pour l'État juif.» ( Don’t discount Israel pre-emptive strike, Hillary Clinton warns Iran, Times Online, 8 juin 2009, c’est nous qui soulignons)

    En avril 2010, le message était clair: Washington « utiliserait des armes atomiques seulement dans des « circonstances exceptionnelles » et n’attaquerait pas des États non dotés d'armes nucléaires, tout en distinguant des « cas particuliers » tels l'Iran et la Corée du Nord comme des exceptions. » (Iran to Take US to UN Over Obama's Threat to Use Nuclear Weapons against Iran, AlJazeera, 11 avril 2010). Le secrétaire à la Défense Robert Gates a expliqué dans une interview télévisée « que Washington faisait exception de Téhéran et de Pyongyang, car ils avaient défié plusieurs fois les ultimatums du Conseil de sécurité des Nations Unies à l’égard de leurs programmes nucléaires. » (Ibid).

    « Feu vert » des Nations Unies à un scénario de Troisième Guerre mondiale?

    Est-ce que cette dernière résolution du Conseil de sécurité donne le « feu vert » tant recherché par Washington?

    La substance de la résolution du Conseil de sécurité est également dirigée contre les alliés de l'Iran: la Chine et la Russie.

    Paradoxalement, alors que la Chine et la Russie n'ont pas exercé leur droit de veto, ils sont néanmoins l'objet de menaces voilées des États-Unis. La Chine est entourée d’installations militaires américaines. Les missiles américains en Pologne et dans le Caucase sont pointés vers des villes de la Russie. Plus récemment, l'administration Obama a appelé à l'élargissement du régime des sanctions à l'encontre d’un allié de la Russie, le Belarus.

    Washington a également annoncé que « Le Pentagone se prépare à s’engager dans un mini boom immobilier en Asie centrale, lequel comprendrait la construction d'installations militaires stratégiques américaines » dans chacun des cinq États de l'Asie centrale, y compris le Turkménistan et l'Ouzbékistan. (Voir  Defense Dollars Building Boom: Pentagon Looks to Construct New Military Bases in Central Asia, Eurasianet, 6 juin 2010). Ces divers accords de coopération militaire avec les anciennes républiques soviétiques tentent non seulement de fragiliser l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l'OTSC, ils font partie de l'encerclement stratégique US-OTAN de la Russie et la Chine.

    Cette dernière résolution laisse non seulement entendre que Washington et ses alliés de l'OTAN ont le contrôle du Conseil de sécurité de l'ONU, mais qu’en définitive ils donnent un coup fatal à la politique étrangère de Moscou et de Pékin.

    Cette résolution du Conseil de sécurité devrait dissiper le mythe de la rivalité des superpuissances. La Chine et la Russie sont un appendice du nouvel ordre mondial.

    En ce qui concerne la diplomatie internationale, la Chine et la Russie sont des « tigres de papier », sans dents. « Un tigre de papier [纸老虎 (Zhǐ lǎohǔ)], signifie quelque chose qui semble représenter une menace telle un tigre, mais qui est totalement sans danger ».

    La Chine et la Russie sont les victimes de l’échec de leur propre décision au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Une attaque contre l'Iran engendrerait immédiatement une escalade militaire. La Syrie et le Liban seraient également visés. L'ensemble du Moyen-Orient et de l’Asie centrale exploserait, une situation qui pourrait potentiellement évoluer vers un scénario de Troisième Guerre mondiale.

    De façon très réelle, l'aventure militaire États-Unis-OTAN-Israël menace l'avenir de l'humanité.

    Traduction de Dany Quirion pour Mondialisation.ca.

    Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la
    Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).
     

     

    http://www.mondialisation.ca


     

    http://www.internationalnews.fr/article--feu-vert-de-l-onu-a-une-attaque-preventive-americano-israelienne-contre-l-iran-par-michel-chossudovky-52471982.html

     

     

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  •  

    Les lyncheurs ont eu la peau d’Anelka. Attention, ils préparent les cordes pour les autres. D'où certainement cette réaction de défense des autres joueurs qui ont tenu à montrer leur insoumission.

     

    Un rassemblement hétéroclite de journalistes revanchards, de grands inquisiteurs de la sainte morale républicaine et de personnalités opportunistes a sorti les chasubles blanches, les croix enflammées et les cordes. Une impression de chasse à l’homme. Un sentiment horrible pour des joueurs déjà secoués par leur défaites.

     

    Et toute la France ou presque s’est mise à hurler avec les loups: A mort Anelka! Sans compter les qualificatifs racistes. 

     

    Mais tout ça part de quoi au fait ?

     

    Apparemment, un litige oppose certains cadres de l’équipe au sélectionneur. Un différend sur la tactique, la composition des titulaires. Comme l’a dit Gérard Janvion. Cette équipe n’a pas de meneur de jeu. C’est flagrant. On peut donc penser que les joueurs, bien conscients de cette carence ait imaginé des solutions.

     

    Avant France-Mexique, le bruit court que quatre joueurs auraient rencontré Domenech pour lui proposer un système de jeu. Certains disent que Zidane était derrière mais l’intéressé dément. Le sélectionneur aurait donné son accord avant de se raviser et remettre en place le même système de jeu que contre l’Uruguay.

    On peut donc imaginer une certaine déception chez les joueurs et peut-être de la colère chez Nicolas Anelka à la mi-temps du match.

     

    C’est sans doute ce qui l’a poussé à proférer des mots grossiers, injurieux dans le vestiaire, sans doute comme quelqu’un qui râle à voix haute dans son coin. Etait-ce si grave finalement ? Il me semble que dans les tous les lieux où des gens travaillent ensemble, cela arrive tous les jours ! Non ? En tous cas, cela pouvait se régler en douceur, en interne comme ils disent.

     

    Mais le journal « L’équipe » tenait son scoop alors pourquoi se gêner quand il y a du fric à se faire?

     

    Tout comme TF1, tout comme l’ensemble de la presse sportive, tout comme les sponsors, le journal « L’Equipe » sentait que l’élimination probable de l’équipe de France allait lui faire perdre de grosses sommes d’argent. Il fallait donc le leur faire payer bien avant l’instant inéluctable et s’assurer de grosses ventes en un seul scoop.

     

    Nicolas Anelka était le bouc-émissaire parfait. Sa côte n’a jamais été très bonne. Et puis, au contraire de Cantonna, taciturne mais sanguin et chaleureux, Anelka est froid; en plus, il est noir, il a un visage de bad boy et il vient des cités pauvres de banlieue.

     

     Pas un journal, pas une personnalité n’a protesté contre ce titre d’une vulgarité affligeante, affichant des propos non confirmés, attribués à Anelka sur de simples oui-dires.

    Si Anelka avait été un membre de l’élite politique, il aurait pu déposer plainte pour diffamation et sans doute gagner puisque les joueurs démentent qu’il ait tenu ces propos-là dans les conditions rapportées par l’Equipe.

    Cela montre que, même avec le statut de star du ballon rond, un joueur de foot reste un blaireau. Rappelez-vous Lilian Thuram, accusé par Sarkozy et l’UMP de ne pas rester à sa place en prenant des positions politiques. Un footballeur ne doit pas avoir de cerveau, juste des jambes. Et des jambes, ça n’a pas de bouche, c’est bien connu !

     

    Un air de révolte est passé sur l’équipe de France. Une mutinerie qui fait du bien à voir. Comme si tout n’était pas joué d’avance, comme si les gens pouvaient refuser le rôle de faire valoir qu’on veut leur faire tenir.

    Avez-vous conscience de l’argent que ces footballeurs, bien payés rapportent à leur club, à leur fédération, à la presse sportive, aux chaînes de télé, aux agences de pub, aux sponsors, aux fabricants de produits dérivés ?

    Ils sont les piliers sans pouvoir, d’une économie qui se chiffre en dizaines de milliards d’Euros.

    Sans eux, le système bat de l’aile puis s’écroule. Je pense qu’à leur place, je prendrais mon pied. Oui, ça doit être jouissif de voir tous ces gens de l’industrie du sport, des médias, de la presse, de la pub, de la politique, bégayer leur rage de se voir contesté pour les uns, de risquer de perdre leur mise financière pour les autres à cause de simples joueurs de football qui ont eu un élan de dignité vis-à-vis d’un des leurs…

     

    Un conseil aux futures vedettes du ballon rond : pesez bien le pour et le contre avant de signer pour l’équipe de France…

     

    Posez-vous cette question simple: Est-ce que la France d'aujourd'hui vaut le coup qu'on se crève le cul pour elle?


    Auteur : Milton Dassier - Source : Milton Dassier sur l'actu

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13705#13705


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    « Non, non, non, je ne veux pas de cet AnelkaGate… »Oui, oui, oui, je veux en savoir plus sur le WoerthGate et le KarachiGate » C’est en substance ce que tout lectorat éclairé et voulant le rester aimerait avoir chaque matin dans son journal, dans sa TV, sur le web…
    Mais non, l’essentiel des médias (blogs y compris) se retranchent dans la facilité en parlant de sujets bien gras, très populaires sinon populistes pour au final, sonner creux. Ils seront alors « in », dès demain, le jour de la fête de la musique!
    Ouvrons la parenthèse (On se fout de ce foot de mafieux de la FIFA. Les « bleus » méritent enfin leur nom. Ils méritent de perdre. Ils ne méritent pas les 5 millions d’euros qu’ils vont se partager malgré les défaites. Et Domenech mérite ces insultes) Fermons la Parenthèse. Inutile de se répandre plus.
    Passons maintenant aux quelques vraies informations, traitées sérieusement, mais trop ponctuellement ici ou là sur notre formidable toile, avec la nouvelle revue de presse.

     

    CHALON : Les motards en colère battent le pavé chalonnais
    Pourquoi? Parce que sans concertation, comme d’habitude en Sarkozia, le gouvernement en place leur impose des contrôles techniques ubuesques, ignobles et inefficaces. Ubuesques car les systèmes de débridages sont réversibles – facile à monter et à démonter. Ignobles car ce sont encore les grosses compagnies d’assurances qui vont se goinfrer, elles qui ont investi dans les sociétés de centres de contrôles. On sent poindre le lobbying et donc la corruption de certains parlementaires. Inefficaces car du fait de cette réversibilité, et du fait que les motos trafiquées aux conducteurs sans permis, le resteront car circulant dans des zones de non-droit où la police a peur d’aller (les habitants honnêtes aimeraient bien ce karcher, mais attendent toujours!), la mesure restera totalement inadapté pour améliorer la sécurité.

     

    600 000 Iphone 4 déjà commandés…
    Comme quoi, ce n’est pas la crise pour tout le monde. Non le vrai problème demeure, et ce sans vouloir jouer les rabats joie, (quoique!), les conditions de travail des gentils petits ouvriers chinois pour contenter les geeks friqués de la planète, ouvriers payés au lance pierre pour fabriquer iphone4 ou ipad.
    Devant le scandale des suicides chez Foxconn, principal fournisseur d’Apple et aussi du constructeur DELL, et les manifestations sociales qui en ont découlées, les patrons des entreprises chinoises concernées ont étrangement trouvé dans les caisses suffisamment d’argent pour augmenter les salariés revendicatifs de 70%!
    Comme quoi…

     

    Pour en savoir plus, à lire Le Made in China « à un tournant crucial » et Grèves, suicides : colère dans l’atelier du monde
    Dommage pour les dirigeants occidentaux comme chinois, la main d’oeuvre « n’est plus aussi abondante et servile qu’avant » Faut pas pleurer Steve!

     

    Présent à une prestigieuse régate, le directeur de BP âprement critiqué Nous avons trouvé le successeur de Laurence Parisot, l’infâme et désormais célèbre patron de BP, Tony Hayward. Pourtant déjà bien vilipendé en place publique par l’administration d’Obama, celui qui aurait dû être dans sa tour d’ivoire matin, midi et soir pour trouver des solutions techniques aux problèmes de fuite, s’est permis d’assister à une régate de voiliers. Pas n’importe quel régate, la « JP Morgan Asset Management Round The Island », du nom de cette banque impliquée dans la crise mais qui a le plus profité de celle-ci, via des rachats, les pourris de la Finance allant avec les pourris du pétrole. Une régate au « Bob » a pu voir son voilier compétition. Il faut bien dépenser l’argent souillé par le pétrole (après avoir enlevé les plumes de pélicans)
    Une preuve – s’il en était besoin – que cette catégorie de personnel n’a plus aucune notion du Bien, du Mal encore moins de la Justice ou de l’Ethique. Seuls comptent leurs propres plaisirs et l’argent.
    A sa décharge, le fait qu’Obama ait pu malgré tout obtenir un fond de 20 milliards de dollars de BP, a dû certainement jouer sur ses nerfs.
    On aimerait bien que Sarkozy fasse de même avec Total, histoire d’anticiper un nouvel Erika, un nouveau Donges, un nouveau Dunkerque, ou un nouvel AZF!

    La marée noire avec un excellent dispersant: l’humour
     

     

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    Ecolo, le dernier 4×4 de Renault? Faut pas pousser… D’un côté Renault nous gratifie d’une superbe publicité avec une sympathique navigatrice pour vanter les mérites de son label Eco2. De l’autre, en coulisse, Renault et ses filiales vendent des modèles bien plus polluant, lissant la moyenne de pollution de sa gamme complète vers le haut.
    Ainsi le Jury de déontologie de la publicité a osé rouspéter contre la firme aux losanges pour ces publicités mensongères afin de vendre des Renault Dacia 4×4 Duster présenté comme « respectueux de l’environnement ». Une formule totalement infondée et trompeuse puisque la bête – inutile pour les trajets urbains comme autoroutiers rappelons-le – émet 159g de CO2 au Km, bien loin des émissions moyennes de véhicules neufs de 133g.
    Les marketeux de Renault ne reculant devant aucune audace ont donc tenté un « plus respectueux de l’environnement ». Ce qui a fortement déplu au jury de déontologie.
    Mais là encore ces marketeux, comme Carlos Ghosn sont à ranger dans le même sac que le PDG de BP, ni plus ni moins.

     

    Agora Vox, la Radio Londres de l’Italie? Cela peut paraître prétentieux mais il en est ainsi. L’ami intime de Nicolas Sarkozy, le parrain de la Mafia Silvio Berlusconi ayant fait promulgué une loi limitant l’utilisation de conversations téléphoniques enregistrées par les magistrats et interdisant leur publication par les journalistes.
     

    Cette loi dite « loi baillon » met donc un terme à une des techniques ayant permis l’inculpation de…Silvio Berlusconi dans plusieurs affaires financières ou de moeurs. Ah la belle aubaine!
    Au final, Agoravox pourra donc contrecarrer la nouvelle loi car la fondation mère d’Agoravox est en suisse, on espère uniquement pour la neutralité et la stabilité politique, et les serveurs du site web sont basés en France, à l’abri donc de la vendetta berlusconienne contre la Justice et ce qui reste de la presse indépendante. Forza Agora!

     

    Karachigate: Attentat de Karachi : le juge confirme les rétro-commissions Donc techniquement, un juge français désavoue la parodie de président en place, ayant prétendu que tout ceci n’était que fables. Maitre Morice l’avocat des familles de victimes précise que « des documents officiels « entre DCNI, la filiale internationale de la direction des constructions navales, et ses avocats, établissent sans ambiguïtés l’existence de rétro-commissions versées à « des hommes politiques français » ».
    Que toutes les personnes ayant une carte de presse et se croyant « journaliste » se mettent en chasse aux infos!

     

     

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    Il était une fois un Sarkozy et un Balladur sur un bateau. Si Balladur tombe à l’eau. Que devient Sarkozy?

     

     

    Accords pour 5 milliards d’euros entre France et Russie
    Pendant que les yeux du monde (et des moutons français) sont tournés vers ce satané foot professionnel et indigne, on apprend officiellement le contenu des derniers contrats signés par Nicolas Sarkozy avec la pouvoir mafieux de Poutine-Medvedev. Le « deal » se compose de 3 milliards d’investissements français en Russie et 2 milliards d’investissements russes en France.
    Nicolas a donc entériné la construction de 2 tours jumelles à la Défense par le géant immobilier russe, Stroimontage, celui-là même qui a construit le quartier d’affaires russe de Saint Pétersbourg.
    On imagine donc, à la lumière de la nouvelle, que les habitants des HLM empêchant la construction de ces tours (un temps annulées et annoncées déjà en 2006!), ont donc tous donné leur accord pour être expropriés. Non? Ah tant pis.
    Au passage, précisons l’anecdote suivante, histoire de bien cerner ce que vaut la société Stroimontage:
    « La filiale française s’appelle Hermitage et a notamment il y a 2 ans lancé le projet Blanche de Castille à Mantes La jolie, fief UMP. Le partenaire de confiance était le constructeur Vinci.
    Malheureusement le ravissant projet aux abords de la Seine est tombé à l’eau dans la mesure où, comme l’exige la prudence la plus primaire, le promoteur n’a pas acheté le terrain avant de commencer la vente des lots. S’apercevant de s’être fait avoir question prix, le propriétaire du terrain a donc cherché à renégocier le prix puis, la négociation étant bloquée, il a fait machine arrière. Le projet a donc été annulé et les acheteurs des lots ont récupéré leur chèque de caution avec une vingtaine d’euros d’intérêts. Les acheteurs ont été trompés par des commerciaux eux-mêmes trompés par leur employeur franco-russe. Voilà ce qu’est Hermitage, ou Stroimontage »

    Pour en revenir à cet investissement, le groupe Hermitage, dont le patron a été soupçonné de corruption, a signé la lettre d’intention avec l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (Epad), dont pour rappel, le fils de Nicolas, Jean Sarkozy est dorénavant l’un des administrateurs, n’ayant que son Bac en poche!
    Ainsi le président, son fils et leurs amis russes vont à l’encontre des habitants de Nanterre et Courbevoie.

     

    Sommes-nous encore en Démocratie?

     

    A lire également Quel rapport entre Emin Iskenderov et l’EPAD ?

    WoerthGate: Difficile de ne pas mentionner le scandale de la semaine. Pour résumer, la femme de Eric Woerth, branchée « gestion patrimoine privé » s’occupe des bas de laine, cousus d’or fin, de Liliane Bettencourt.
    Problème: celle-c avoue avoir planqué son argent en suisse et demande secours à Mme Woerth et à des conseillers justice de Nicolas Sarkozy. Petit souci: en parallèle de la fuite organisée des capitaux loréaliens à Singapour et Hong Kong, Eric Woerth gère encore le souci des niches fiscales et des fameuses listes.
    Pour couronner le tout, Liliane (pas la célèbre femme de Georges Marchais) a participé légalement à hauteur de 7500 euros au financement de la campagne de Valérie Pécresse. Or qui est le trésorier de l’UMP? Eric Woerth…
    Alors forcément que ce même Eric se fout de la gueule du monde en rajoutant « Non, je n’ai pas touché d’argent » de Liliane Bettencourt, on comprend certes la subtilité de la phrase, mais il faut avouer que le conflit d’intérêts demeure manifeste, et nécessite une démission pour mener l’enquête judiciaire sereinement.
     

    Enfin si nous sommes encore en Démocratie…

     

    A lire également Affaire Bettencourt: les révélations de Mediapart et Eva Joly: «La démission d’Eric Woerth s’impose», et elle s’y connaît l’ancienne juge anti-corruption, pour les dossiers qui ne sentent pas la rose!

     

    Carpentras : procès de Socatri Terminons par encore plus plus puant, l’affaire de la Socatri, filiale d’Areva, responsable (mais pas coupable?) d’avoir commis de nombreuses négligences pour l’utilisation et le stockage de déchets ou matériaux radioactifs. Entre autres faits reprochés, dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, 74 kg d’uranium avaient été rejetés dans l’environnement. Les responsables vont devoir payés, tôt ou tard.
    La procureure de la République a requis « la fermeture définitive de la zone de stockage litigieuse » et 100 000 euros d’amende. A voir si la Justice ira jusqu’au bout.
    Quid des rejets du centre de La Hague, ces 400m cube de boues radioactives rejetés chaque jour dans La Manche? Quid des émanations de Krypton 85 radioactif rejetés chaque jour au-dessus du Cotention puis sur l’Europe entière?

     

    A lire Areva, Andra, EDF: Le Cauchemar du Nucléaire… et de la Honte!

    Si avec tout cela, vous avez encore envie de parler de futilités comme le AnelkaGate, alors parler de la mafia de la FIFA, histoire de réhausser le niveau intellectuel!

     

     

    Auteur : CPolitic - Source : CPolitic

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13664


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