• http://alqods-palestine.blogspot.fr/2010_04_21_archive.html
    Soldats de Tsahal protégeant les colons voyous (eva)
    Trêve à Gaza
     
    Quand les USA ordonnent, Israël obéit !
     
     
    (Cliquer sur le lien ci-dessus pour voir la vidéo liée à cet article.
    Il s'agit d'un Extrait du soir 3 enregistré le 21 novembre 2012)
     
        Bonjour à toutes et à tous,

    L’impérialisme US utilise les Frères musulmans pour faire la guerre en Syrie. Or, le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, est une organisation affiliée aux Frères musulmans. Il est par conséquent impossible aux USA de faire la guerre en Syrie avec l’aide des Frères musulmans, si leur principal allié dans la région, Israël, fait en même temps la guerre au Hamas !

    Israël voulait la guerre et avait d’ailleurs mobilisé 70 000 soldats pour une attaque terrestre ; mais, les USA, parce qu'ils utilisent les Frères musulmans pour faire la guerre à la Syrie, ont ordonné à Israël de stopper sa guerre. Israël s’est aussitôt exécuté !

    Ceci prouve une fois de plus que ce n’est pas Israël qui commande aux USA, mais bien les USA qui donnent leurs ordres à Israël.

    C’est très probablement le Mossad qui a organisé l’attentat contre le bus de Tel Aviv, histoire de tenter de convaincre les USA qu’Israël n’avait pas le choix et devait faire la guerre contre Gaza ; mais, les USA, étant des spécialistes en manipulation du terrorisme, ne sont pas tombés dans le piège.

    Par contre, on peut se demander pour quelle raison le Hamas a dit sa joie devant cet acte terroriste.

    Quand on veut analyser une organisation comme le Hamas, il faut commencer par regarder ses contradictions internes. La principale étant entre sa base, qui se veut réellement résistante, et sa direction qui, appartenant aux Frères musulmans, est donc manipulée par l’impérialisme américain. En effet, les Frères musulmans sont une carte entre les mains des USA :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2240

    Et, à son origine, la direction du Hamas a été financée par la CIA, en se servant du Mossad comme d'une société-écran :

    http://mai68.org/ag/543.htm

    Ce qui explique que la direction du Hamas ait pu récemment trahir la Syrie pourtant très antisioniste de Bachar el-Assad, auquel l’impérialisme US est en train de faire la guerre :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4530

    Tout comme la grande majorité des habitants de Gaza, la plupart des militants de base du Hamas, réellement résistants, auraient préféré une alliance antisioniste avec la Syrie, afin d'avoir une chance de vaincre un jour l'ennemi commun : Israël ; mais, ce n'est pas le choix fait par la direction du Hamas, direction qui est aux ordres de la CIA. Ainsi s'exprime la contradiction principale interne au Hamas, celle entre sa base résistante d'un côté, et sa direction collabo de l'autre.

    La réaction du "Palestinien de la rue" face au récent attentat de Tel Aviv s’explique facilement :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4667

    Extrait : « Le piège tendu par Israël consiste à faire constater les réactions prévisibles des Palestiniens à cet attentat. Il est en effet évident que, vu ce qu’ils subissent tous les jours en ce moment, sur les nerfs et ne prenant pas le temps de réfléchir, leur réaction première ne pouvait être qu’une réaction de joie, voire de "revendication", que l’on pourra montrer à la télé pour prouver que les Palestiniens sont tous des terroristes qu’il faut éradiquer comme des ratons. »

    Pourquoi la direction du Hamas n’a-t-elle pas aussitôt calmé les Palestiniens en leur expliquant que réagir ainsi était contreproductif et ne faisait que justifier la guerre israélienne contre Gaza, et donc augmenter leur martyr ? Très probablement parce que les Américains lui ont donné l’ordre de n’en rien faire, histoire que l’image des Palestiniens soit salie, ce qui est une petite compensation pour Israël qui s'est vue interdire sa guerre contre Gaza par l'impérialisme US, c'est-à-dire par son chef.


        Bien à vous,
        do
        http://mai68.org/spip


    N'oubliez pas que pour visionner la vidéo correspondant à cet article, il vous faut cliquer le lien ci-dessous :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4672

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    À QUI PROFITE LE CRIME ?
      

     

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    Et si l'attentat de Tel Aviv, ce mercredi 21 novembre 2012, était en fait une provocation organisée par le Mossad pour justifier les habituelles saloperies d'Israël à Gaza ?

    Remarquez bien que ça fait des années que les Palestiniens ont arrêté de faire ce genre d'attentats aveugles. Et que, quand ils en faisaient, il y avait de nombreux morts alors que là, il n'y a que des blessés. La charge semble avoir été calculée pour ne pas tuer !

    Le piège tendu par Israël consiste à faire constater les réactions prévisibles des Palestiniens à cet attentat. Il est en effet évident que, vu ce qu'ils subissent tous les jours en ce moment, sur les nerfs et ne prenant pas le temps de réfléchir, leur réaction première ne pouvait être qu'une réaction de joie, voire de "revendication", que l'on pourra montrer à la télé pour prouver que les Palestiniens sont tous des terroristes qu'il faut éradiquer comme des ratons.

    C'est l'un des buts recherchés par ce qu'on appelle "une provocation" dans le langage des services secrets.

    Il faut aussi remarquer que cet attentat survient juste après l'échec d'une manif pro-israélienne qui n'a réuni que quelques centaines de personnes à Paris, hier mardi 20 novembre 2012. Gageons qu'avec de tels attentats terroristes aveugles à Tel Aviv, attribués au palestiniens dans le spectacle, les prochaines manifs pro-israéliennes attireront un peu plus de monde.

    Mercredi 21 novembre 2012

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.orr/spip

    Par ailleurs, il est intéressant de constater que les dirigeants occidentaux, se sont empressés de "condamner" cet attentat en soulignant qu'aucune circonstance ne justifiait qu'on vise des civils ; alors que ça fait environ une semaine que les Israéliens assassinent à Gaza des civils par dixaines, femmes et enfants compris, sans que personne parmi tous ces grands personnages ne se soit levé pour condamner fermement une telle attitude. Au contraire, ils soutiennent Israël en prétendant qu'il ne fait que se défendre et qu'il y a bien droit, le pauvre !


    FAIRE CIRCULER RAPIDEMENT !

     

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    Traduction : Hussardelamort.

     

    Une destruction en bonne et due forme de la propagande israélienne, par la chaîne Russia Today.


    Ils y évoquent le blocus sur les produits de premières nécéssités, sur les jouets pour enfants, le chocolat, les chaises roulantes pour les amputés, etc... qui fait office de guerre psychologique et de déshumanisation. Ils y évoquent aussi l’utilisation du phospore blanc sur les écoles encore pleines d’écoliers, les manipulations sur l’envoi de tracts pour avertir les gazaouis. Et pour finir ils parlent des raisons de cette agression à quelques jours d’une demande à l’ONU pour la création d’un état palestinien.

     

     

    La France et Israël:

    Une relation stratégique

     

     


    Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique, spécialiste du Proche-Orient est l'invité aujourd'hui de l'Esprit d'actu. Alain Gresh est l'auteur de plusieurs livres dont De quoi la Palestine est-elle le nom aux éditions Actes Sud.

     

     

     

    POURQUOI CETTE AGRESSION ISRAÉLIENNE CONTRE GAZA ?

      

    robertbibeau@hotmail.com

    21.11.2011

     

    http://les7duquebec.org/7-au-front/pourquoi-cette-agression-israelienne-contre-gaza/

     

    À l’évidence, l’armée israélienne sanguinaire n’a pas reçu l’ordre de bombarder l’enclave de Gaza emmurée, surpeuplée (1,6 millions d’habitants) et d’y massacrer femmes et enfants encerclés, à la merci de leurs bombardiers lourdement armés (plus de 100 victimes en 5 jours), afin de stopper une invasion des gazaouis contre les boîtes de nuit de Tel-Aviv !

      

    Combien les correspondants des médias planqués à Jérusalem ont-ils dénombré de F-16 et d’hélicoptères de combats palestiniens dans le ciel israélien ? Aucun bien évidemment. L’assassinat par Tsahal, le 14 novembre dernier, d’Ahmad Jaabari chef militaire du Hamas à Gaza, a brisé la trêve et déclenché la riposte palestinienne, voilà la vérité.

      

    Les sous-fifres journalistiques colportent toujours les mêmes fumisteries empruntées à l’État-major de Tsahal, à l’effet que ces jeux de massacre seraient une guerre entre deux armées de métier; une partie détenant l’arme thermonucléaire, des  sous-marins nucléaires et des tanks Merkava; l’autre partie, équipée de vieux pétoires et de quelques rockets artisanaux; les deux «armées de métier» combattant à armes égales sur le champ de bataille israélo-palestinien. Malgré leurs prétentions d’objectivité, ces observateurs «engagés» s’agitent, mais n’éclairent nullement l’horizon, car pour ce faire ils devraient dévoiler la mission de leur ami «bibi» Netanyahou, l’adjudant au Levant de l’impérialisme israélien et de ses alliés européens et américains.

      

    La question demeure donc: pourquoi cet assaut meurtrier contre Gaza l’enfermée ? Pour résoudre ce mystère il faut retourner un mois en arrière. Le 16 octobre dernier, sans motif apparent, Benjamin Netanyahou, premier-ministre majoritaire à la Knesset de Jérusalem occupée, déclenche des élections anticipées afin de renforcer sa crédibilité face à Barak Obama dont la réélection semblait déjà assurée, n’en déplaise aux sondeurs d’opinion étatsuniens qui ont tenté de maintenir le suspense du scrutin jusqu’à la fin (1).

      

    Quelques jours plus tard, «Bibi» annonçait la coalition du Likoud avec le paria Lieberman, un sioniste hystérique Ministre des affaires étrangères, signifiant en cela que sa faction israélienne n’entendait pas céder aux pressions de ses alliés américains et européens une fois conclue l’élection du Président décevant. «Décevant», ont prétendu certains collabos car quelques âmes bien nées avaient laissé penser qu’Obama mettrait Israël au pas, là où ses prédécesseurs avaient échoué…ou fait semblant d’échouer.

      

    Quelques mois auparavant, un rapport secret – habilement exfiltré via les services secrets iraniens – avait laissé entendre que l’appareil d’État étatsunien – qui fera bientôt face à la pire crise économique-bancaire-boursière-monétaire de son histoire – se questionnait sur l’avenir d’un Proche-Orient sans soldats «hébreux», sans «État» terroriste-sioniste israélien (2).

      

    Pire, le 10 novembre 2012, « quelques jours avant son assassinat, Ahmed al Jabari, l’homme fort du Hamas à Gaza, avait reçu le projet de texte d’une trêve permanente avec Israël qui comportait des mécanismes pour maintenir le cessez-le-feu dans le cas d’éruptions de violence entre Israël et différentes factions de la bande de Gaza. » (Haaretz). (3)

      

    La classe capitaliste monopoliste israélienne a horreur de ces soumissions palestiniennes visant à céder à leurs admonestations et réclamations, lesquelles, nonobstant ses atermoiements, forcera un jour l’État «hébreu» à commencer à discutailler afin d’éventuellement signer un traité visant à concéder un bantoustan sur une portion de terre spoliée au peuple palestinien.

      

    Deux courants de pensée bouleversent la diaspora sioniste en Israël et dans la «communauté internationale occidentale» : le premier courant espère fortement que si Tsahal rend la vie insoutenable aux millions de Palestiniens accrochés à leurs terres ancestrales, ceux-ci finiront par quitter leurs propriétés non encore occupées-spoliées et alors le Grand Israël des boniments de la Torah pourra émerger comme une mystique « Terre promise ».

      

    Le second courant de pensée sioniste, ceux que l’on qualifie de réalistes car moins hystériques, comprend fort bien qu’il est impossible d’exterminer 5 à 8 millions de Palestiniens (selon que l’on comptabilise ou non les ressortissants vivant en apartheid depuis la Nakba au sein de l’État hébreu  de 1948). Ceux-là comprennent que les 5 millions de Palestiniens enfermés à Gaza et en Cisjordanie colonisée n’ont nulle part où aller et qu’il faudra donc, tôt ou tard, leur concéder un bantoustan que les laquais de l’Autorité palestinienne administreront sous le joug israélien. Pour eux, l’État hébreu serait mieux aviser de régler cette infâme négociation au plus pressant, pendant que Mahmoud Abbas est toujours en poste malgré son illégitimité.

      

    Nous venons de résumer la cause palestinienne observée du côté impérialiste de la lorgnette. Le dilemme des impérialistes-internationaux se résume à ceci : la conjoncture est-elle favorable pour concéder ce bantoustan aux thuriféraires palestiniens et de le laisser reconnaître par l’ONU ; où vaut-il mieux attendre encore d’avantage dans l’espoir que quelques acres de terres supplémentaires puissent être arrachées à ce peuple prisonnier?

      

    L’autre question à résoudre pour les Sionistes et leurs alliés étatsuniens et européens tient à la mainmise que leurs sous-fifres et leurs larbins palestiniens détiennent réellement sur le peuple palestinien.

      

    Chaque comploteur sioniste comprend qu’il est inutile de céder quelques arpents de désert à Mahmoud Abbas, plénipotentiaire du Fatah, parangon de l’État croupion palestinien – quel qu’en soit le statut pourvu qu’il soit «reconnu par l’ONU» – si demain le Hamas, le FPLP ou le Jihad Islamique peuvent surgir sur l’avant-scène palestinienne répudier le traité de capitulation signé par la ridicule Autorité et quémander la restitution de plus de terres expropriées et exiger davantage de subsides de la «communauté internationale» complice de ces malversations anti-palestiniennes.

      

    Le pire des scénarios pour les sionistes – le plus probable – serait qu’un référendum populaire palestinien – impliquant les réfugiés des camps de la misère dans les pays arabes voisins (Liban, Irak, Jordanie, Syrie, Égypte) – répudie ces ententes licencieuses-frauduleuses. Toute la «négociation-capitulation» serait alors à reprendre dans une position défavorable pour les sionistes spoliateurs de terre et pour leur armée de guerre déglinguée (que le Hezbollah a déjà humiliée).

      

    En tant que représentant politique de la diaspora impérialiste sioniste, Benjamin Netanyahou sait déjà tout cela et il intervient aujourd’hui par ces attaques criminelles contre Gaza la résistante afin de défier ses alliés étatsuniens et européens qui jonglent avec ses flagorneries et voudraient bien le voir s’asseoir à la table de négociation pour enfin céder le bantoustan palestinien à une faction palestinienne en mesure d’imposer ces compromissions au Peuple palestinien en prison.

      

    En exécutant le chef militaire du Hamas et en détruisant le siège de l’organisation à Gaza, Netanyahou tente d’affaiblir cette faction et de donner une chance aux factions rivales (FPLP et Jihad islamique) de s’emparer du pouvoir à Gaza – pour qu’ensuite ces groupuscules – décrétés «extrémistes» par les analystes à la solde des impérialistes – présentent leurs revendications que «Bibi» déclarera irréalistes, exagérées, folles, délurées, justifiant ainsi son refus de nouvelles négociations… ce qui, ses alliés le savent bien, ne fera que reporter l’échéance obligée de ce conflit vieux de 65 années de plus en plus superfétatoire compte tenu du déplacement du centre de gravité géostratégique mondial vers l’Asie-Pacifique.

      

    Le présent épisode des massacres sionistes contre le peuple palestinien martyr n’est que le baroud d’honneur d’une faction impérialiste israélienne déshonorée et désespérée. Le peuple palestinien ne doit rien céder, ne doit rien signer, ne doit rien concéder et il doit persévérer et résister encore et toujours sans désespérer. Le jour viendra où, la conjoncture internationale se détériorant chaque jour davantage pour les impérialistes, y compris pour leur faction israélienne dégénérée, il sera alors approprié pour ce peuple courageux d’imposer ses conditions de règlement pour mettre fin définitivement à cette ignoble occupation qui, nous en convenons, a déjà trop duré.

       

      robertibeau@hotmail.com

        

    (1)    http://www.elwatan.com/international/une-agression-sur-fond-de-campagne-electorale-en-israel-17-11-2012-192582_112.php

    (2)    http://les7duquebec.org/7-au-front/de-lextinction-de-letat-israelien/

    (3)    http://www.michelcollon.info/Israel-attaque-Gaza-Michel-Collon.html

    (4)    http://www.assawra.info/spip.php?article1564

    (5)    http://www.oulala.info/2012/11/cadavres-exquis-en-palestine-occupee-recit/

     

     

    Voir aussi :


    http://www.planetenonviolence.org/Entite-Coloniale-Juive-Sioniste-Un-Puits-Sans-Fond-De-Haine-De-L-Autre-L-Arabe-Le-Palestinien_a2851.html

     

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    Guerre psychologique et militaire sur Gaza
    20 novembre 2012 | .

    Un article de Christophe Oberlin
    « La France parle avec tout le monde...sauf le Hamas ! »
    20 novembre 2012 | « Lors d’une conférence de presse récente, commentant la nouvelle attaque israélienne sur Gaza, François Hollande a eu une formule lapidaire « La France parle avec tout le monde », avant d’ajouter avec un rien d’agacement : « sauf le Hamas ! »

    L’accord de Doha sur la constitution d’une "coalition nationale" sert les intérêts d’Israël et du Qatar
    20 novembre 2012 | Clauses de l’accord ayant servi de base à l’édification de la "concordance patriotique syrienne des forces révolutionnaires et de l’opposition" élaboré à Doha par le ministre des affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani ; l’ancien ambassadeur des États-Unis en Syrie, Robert Ford ; le délégué du Conseil d’Istanbul, Riad Seif ; le ministre des affaires étrangères turc ; le ministre des affaires étrangères des Émirats

    Un article de Mazin Qumsiyeh
    Gaza, ça recommence !
    19 novembre 2012 | Les forces d’Israël ont attaqué Gaza ; elles détruisent les réseaux d’électricité, détruisent l’infrastructure et massacrent les civils. Elles ont amplifié leur attaque brutale quand deux roquettes artisanales ont été lancées sur Tel Aviv. Les hôpitaux à Gaza essayant d’accueillir les victimes alors que depuis des années ils sont en état de siège, sont au point de rupture.

     

     

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    Gaza, tous coupables - Yace
    Qui porte sa part de responsabilité? La réponse en dessin.

    « Plom durci » dans les têtes - Mouâd Salhi, Vanessa Stojilkovic
    Les connaissances du conflit testées auprès d'étudiants en communication-journalisme.

     

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    Gaza. Sur mon blog sos-crise

     


    Face à Israël: Les bons arguments - Prendre parti - Dossier pour agir

     

    Leïla Shahid: "notre stratégie non-violente face à Israël est un échec"

     

    Gaza martyrisée, encore et toujours (eva R-sistons) - En direct de Gaza

     

    Israël veut-il annexer définitivement Gaza ?

     

    Gaza : L'horreur (photos) à huis-clos. Chavez dénonce l'agression (vidéo)

     

    Gaza, dossier : Les infos,les analyses (+ vidéo) - SOS-GAZA soutien

     

    L’agression israélienne se durcit à Gaza - 1er drone israélien abattu (vidéo)

     

    L’AFPS dénonce les attaques contre Gaza et l’assassinat de Ahmad Jabari

     


    Quelle belle société ils nous préparent ! (+ Le trio BHL, Fabius, Kouchner)

     

     

    afrique-prison.jpg

     

     

     

    Sur les guerres actuelles, voir mon blog No-War

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    Mardi 13 novembre 2012

     

    Texte intégral de l’interview exclusive accordée par le Président syrien à Russia Today

     

    Texte intégral de l’interview exclusive accordée par le Président syrien à Russia Today
    Assad : « Je suis Syrien. J’ai été façonné par la Syrie. Je dois vivre et mourir en Syrie »
    Le 9 Novembre 2012, la chaîne Russia Today a diffusé un entretien exclusif entre le Président de la Syrie, le Docteur Bachar al-Assad, et la journaliste Mme Sophie Shevardnadze. L’entretien a eu lieu à Damas. En voici le texte intégral.
    11 novembre 2012
    Assad : ce n’est pas une guerre civile, le terrorisme est mon ennemi

    ­ « Notre ennemi est le terrorisme et l’instabilité en Syrie »

    Mme Sophie Shevardnadze : Merci Monsieur le Président pour avoir accordé cet entretien à la chaîne "Russia Today".

    M. le Président Al-Assad : Bienvenue à vous, à Damas.

    Q. Il y a un an, beaucoup étaient convaincus que vous ne tiendriez pas jusqu’ici. Et pourtant, nous nous trouvons aujourd’hui au palais présidentiel rénové et enregistrons cet entretien. Qui sont vos ennemis du moment ?

    R. Notre ennemi est le terrorisme et l’instabilité en Syrie. Là est notre ennemi. Ce n’est pas un problème de personne. Tout le problème ne peut se ramener à ce que je parte ou reste. Il s’agit de la sécurité ou de l’insécurité du pays. Tel est l’ennemi que nous combattons en Syrie.

    Q. Je suis ici depuis deux jours et j’ai donc eu l’occasion de m’entretenir avec quelques personnes à Damas. Certains disent que, que vous partiez ou que vous restiez n’a désormais plus d’importance. Qu’en pensez-vous ?

    R. Je pense que la question de savoir si le président doit rester ou partir revient au peuple, non à l’opinion de quelques uns. La seule chose à faire est de s’en remettre aux urnes électorales. Par conséquent, le problème ne dépend pas de ce que l’on entend dire mais des élections qui diront à n’importe quel candidat s’il doit rester ou s’en aller. Tout simplement.

    Q. Je crois que ce qu’ils entendent par là est que vous n’êtes plus la cible. C’est la Syrie qui est ciblée !

    R. Je n’ai jamais été la cible. En tous cas, je ne suis pas le problème. L’Occident se crée des ennemis. Dans le passé, l’ennemi était le communisme, c’est devenu l’Islam, puis Saddam Hussein pour une autre raison. Maintenant, les Occidentaux veulent se créer un nouvel ennemi représenté par Bachar… C’est pourquoi ils disent que le problème est le président et que, par conséquent, il devrait s’en aller. C’est pourquoi nous devons nous concentrer sur le vrai problème et ne pas perdre notre temps à écouter ce qu’ils disent.

    ­ « Nous ne sommes pas dans la bataille du président ; c’est la bataille des Syriens »

    Q. Croyez-vous toujours que vous êtes le seul homme capable de garantir l’unité de la Syrie, le seul homme capable de mettre fin à ce que le monde entier qualifie de « guerre civile » ?

    R. Nous devons considérer le problème sous deux aspects. Le premier est celui de la Constitution. C’est de la Constitution que je tiens mes prérogatives. Et conformément à la Constitution et à ces prérogatives, je dois être en mesure de résoudre le problème. Mais si avez voulu dire qu’il n’y a pas un autre Syrien qui pourrait devenir président, non, tout Syrien peut devenir président. Nous avons beaucoup de Syriens éligibles pour cette fonction. Vous ne pouvez pas toujours relier tout le pays à une seule personne et de façon permanente.

    Q. Mais vous vous battez pour votre pays. Pensez-vous être l’homme qui peut mettre fin à ce conflit et ramener la paix ?

    R. Je dois être l’homme qui le peut et c’est ce que j’espère. Ceci dit il ne s’agit pas du pouvoir du président mais de la société dans son ensemble. Nous devons être précis sur ce point. Le président ne peut rien faire sans le concours des institutions et le soutien du peuple. Nous ne sommes pas dans la bataille du président ; c’est la bataille des Syriens. Chaque Syrien est désormais impliqué dans la défense de son pays !

    Q. C’est vrai. Beaucoup de civils meurent aussi dans ces combats. Par conséquent, si vous deviez gagner cette guerre, comment vous réconcilierez-vous avec votre peuple après tout ce qui s’est passé ?

    R. Une fois de plus, restons précis. Le problème n’est pas entre moi et le peuple. Je n’ai aucun problème avec le peuple, mais les États-Unis sont contre moi, l’Occident est contre moi, nombre de pays arabes sont contre moi, et la Turquie qui n’est évidemment pas un pays arabe est contre moi. Si le peuple syrien était contre moi, comment serai-je encore là ?!

    Bashar al Assad et la journaliste de RT Sophie Shevardnadze

    « Nous ne sommes pas dans une guerre civile. Il s’agit de terrorisme et du soutien accordé aux terroristes à partir de l’étranger pour déstabiliser la Syrie »

    Q. Le peuple n’est pas contre vous ?

    R. Alors le monde entier, ou disons une grande partie de ce monde y inclus le peuple syrien, est contre moi ? Serais-je Superman ? Je suis un être humain. C’est illogique de dire que le peuple est contre moi. Il ne s’agit pas de me réconcilier avec le peuple, ni que les Syriens se réconcilient entre eux. Nous ne sommes pas dans une guerre civile. Il s’agit de terrorisme et du soutien accordé aux terroristes à partir de l’étranger pour déstabiliser la Syrie. C’est cela notre guerre.

    Q. Vous ne croyez toujours pas qu’il s’agit d’une guerre civile ? Je vous pose cette question parce que je sais que beaucoup pensent qu’en Syrie existent des opérations terroristes indéniables et un conflit sectaire, à la fois. Pour exemple, nous avons tous entendu parler de cette mère dont l’un des fils se bat au côté de l’armée réglementaire tandis que l’autre se bat au côté de l’opposition, comment se pourrait-il qu’il ne s’agisse pas d’une guerre civile ?

    R. Il existe des divisions, mais les divisions ne signifient pas guerre civile. C’est totalement différent, les guerres civiles se fondant sur des problèmes d’origine ethnique ou confessionnelle. Des tensions entre ethnies ou communautés peuvent parfois survenir, mais ce ne sont pas des problèmes pour autant. Un désaccord au sein d’une famille, d’une tribu, ou d’une ville ne témoigne pas d’une guerre civile. C’est complément différent et c’est même normal. Nous devons nous y attendre.

    Q. Si j’ai parlé de votre réconciliation avec le peuple c’est parce que je vous ai entendu dire à maintes occasions que votre seul souci est ce que le peuple syrien pense de vous, ressent pour vous, et s’il souhaite ou non que vous soyez le président. Ne craignez-vous pas qu’en fin de compte, les Syriens finissent par se désintéresser de la vérité, et qu’ils se contentent de vous blâmer pour le carnage qu’ils ont subi ?

    R. C’est là une question hypothétique, parce que ce que le peuple pense est bon. Pour savoir ce qu’il pense, il nous faut donc le consulter. Je ne dispose pas de cette information pour le moment. Je ne crains pas ce que certains pensent. J’ai peur pour mon pays. Nous devons nous concentrer là-dessus.

    Q. Depuis des années, nous entendons parler de la super puissance de l’armée syrienne, de la force et de l’importance des services de sécurité syriens. Mais voilà que ces forces n’ont pas pu écraser l’ennemi comme le peuple s’y attendait et que des attentats terroristes ont lieu au centre même de Damas quasi-quotidiennement. Est-ce que tout ce qu’on nous a raconté n’était que de la mythologie ?

    R. Normalement, l’armée et les services de sécurité et du renseignement se concentrent sur l’ennemi extérieur même s’il existe un ennemi intérieur tel que le terrorisme, parce que notre société nous aide ne serait-ce qu’en ne couvant pas les terroristes. Or, aujourd’hui nous vivons un nouveau style de guerre, une « proxy war », dans laquelle le terrorisme se pratique aussi bien par l’intermédiaire de Syriens vivant dans le pays, que par l’intermédiaire de combattants venus de l’étranger. C’est un nouveau style de guerre et nous devons nous y adapter, mais cela demande du temps et n’est pas facile. Non, cette situation n’est pas comparable à une guerre conventionnelle ou régulière. Premièrement, ce type de guerre est beaucoup plus difficile qu’une guerre conventionnelle. Deuxièmement, l’appui politique ainsi que le soutien en armes, en argent et en toutes sortes d’autres moyens dont bénéficient ces terroristes sont sans précédent. C’est pourquoi nous devons nous attendre à ce que cette guerre soit longue et difficile. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’un petit pays comme la Syrie puisse vaincre, en quelques jours ou semaines, tous les pays qui le combattent par l’intermédiaire de leurs mercenaires.

    Q. Oui. À bien y regarder, vous avez d’un côté une armée disposant d’un commandement qui dirige les opérations dans un sens ou un autre, et de l’autre des groupes terroristes disparates et sans stratégie unifiée pour vous combattre. Alors, comment cela se passe-t-il lors des combats ?

    R. Ce n’est pas le problème. Le problème est que les terroristes opèrent de l’intérieur des villes au milieu des civils. Malgré cela, nous devons les combattre parce que nous ne pouvons les laisser tuer et détruire ; ce qui nous impose de veiller à n’occasionner que le minimum de dommages aux civils et aussi, aux infrastructures. Telle est la difficulté de ce type de guerre.

    ­ « Sans les combattants rebelles étrangers et les armes amenées clandestinement tout serait terminé en quelques semaines »

    Q. Vous savez que l’infrastructure du pays et son économie souffrent au point que la Syrie semble au bord de la ruine, et le temps travaille contre vous. À votre avis, combien de temps vous faudra-t-il pour écraser vos ennemis ?

    R. Nous ne pouvons pas répondre à cette question et nul ne peut prétendre y répondre tant que nous ne saurons pas à quel moment ils cesseront d’infiltrer des étrangers venus des quatre coins du monde - le monde musulman et le Moyen-Orient en particulier- et à quel moment ils cesseront de leur fournir toutes sortes d’armement. S’ils arrêtaient, je pourrais vous répondre. Je peux vous dire que tout serait terminé en quelques semaines. Ce n’est pas insurmontable. Mais si l’approvisionnement en armes et l’assistance logistique de ces terroristes perdurent, la guerre sera longue.

    Q. Et que penser de vos quatre mille kilomètres de frontière difficilement contrôlable, que vos ennemis peuvent traverser pour aller se fournir en armes et accéder aux soins médicaux en Jordanie ou en Turquie, puis revenir vous combattre !?

    R. Aucun pays au monde ne peut « sceller » ses frontières. Ils utilisent ce mot parfois, mais il est impropre. Par exemple, même les États-Unis n’arrivent pas à sceller leur frontière avec le Mexique, et il pourrait en être de même pour la Russie qui est un vaste pays. Aucun pays ne le peut. En revanche, on peut arriver à une meilleure situation à ses frontières en établissant de bonnes relations avec ses voisins ; ce qui nous fait défaut en ce moment, du moins avec la Turquie. La Turquie soutient plus que tout autre pays le trafic de terroristes et d’armes vers la Syrie.

    ­ « L’armée syrienne n’a pas reçu l’ordre de bombarder le territoire turc »

    Q. Puis-je vous poser une question ? J’ai visité la Turquie récemment et j’ai trouvé que les gens étaient très préoccupés par ce qui pourrait arriver entre la Syrie et la Turquie. Pensez-vous qu’une guerre avec la Turquie soit un scénario réaliste ?

    R. Raisonnablement, non je ne le pense pas et pour deux raisons. La guerre nécessite un soutien populaire, et la majorité du peuple turc ne veut pas de cette guerre. Par conséquent, je pense qu’aucun responsable raisonnable ne peut aller à l’encontre de la volonté du peuple, et il en est de même pour la Syrie. Il n’y a pas de conflit ou de différend entre le peuple syrien et le peuple turc. Le problème se situe entre les gouvernements et les responsables officiels, les nôtres et les leurs, à cause de leur politique. Donc, je ne vois pas de guerre entre la Syrie et la Turquie à l’horizon.

    Q. À quand remonte la dernière fois où vous avez rencontré M. Erdogan, et comment s’est terminé votre entretien ?

    R. En Mai 2011 après sa victoire aux élections.

    Q. Donc, vous l’avez juste félicité, et c’était votre dernière rencontre ?

    R. Oui, et ce fut la dernière.

    Q. Qui bombarde le territoire turc ? Les forces gouvernementales ou les rebelles ?

    R. Pour pouvoir répondre, il faudrait un comité mixte des deux armées pour dire qui bombarde qui, parce qu’il y a un grand nombre de terroristes à la frontière et qu’ils sont munis de mortiers, ils sont donc capables de bombarder aussi. Il faudrait mener une enquête sur la nature des projectiles et leur lieu de chute, etc. Ce qui n’a pas été fait. Nous avons proposé au gouvernement turc la formation d’un tel comité, mais il a refusé, nous ne pouvons donc pas répondre à la question. Ceci dit, étant donné le grand nombre de terroristes à la frontière, leur éventuelle implication n’est pas à exclure, parce que l’armée syrienne n’a pas reçu l’ordre de bombarder le territoire turc, que nous n’avons aucun intérêt à cela, et qu’il n’y a pas d’inimitié entre nous et le peuple turc. Nous considérons les Turcs comme des frères. À moins qu’il ne s’agisse d’une erreur, pourquoi agirions-nous de la sorte ? Une enquête est donc nécessaire.

    Q. Acceptez-vous l’idée qu’il s’agisse d’une erreur de vos forces gouvernementales ?

    R. C’est une possibilité. Dans toutes les guerres des erreurs sont commises. Vous savez qu’en Afghanistan, ils ne cessent de parler de « tirs amis ». Donc, si une armée en arrive à tuer les siens par erreur, cela signifie que la même chose pourrait se produire dans n’importe quelle guerre, mais nous ne pouvons pas dire que c’est arrivé.

    ­

    « Erdogan se voit en Calife »

    Q. Pourquoi la Turquie que vous traitiez en nation amie s’est-elle transformée en point d’appui pour l’opposition ?

    R. Pas la Turquie, le gouvernement de M. Erdogan, pour rester précis. Le peuple turc a besoin de bonnes relations avec le peuple syrien. C’est M. Erdogan qui croit que si les Frères musulmans s’emparaient du pouvoir dans la région, et particulièrement en Syrie, il pourrait garantir son avenir politique. L’autre raison est qu’il considère être, lui-même, le nouveau sultan ottoman et qu’il pourrait prendre le contrôle de la région comme ce fut le cas sous le règne de l’Empire ottoman, mais sous une nouvelle ombrelle. En son for intérieur, il se voit en Calife. Voilà les deux raisons qui font que sa politique de « zéro problème » s’est transformée en politique de « zéro ami » !

    Q. Mais ce n’est pas seulement l’Occident qui est contre vous ; vous avez beaucoup d’ennemis dans le monde arabe. Il ya deux ans, l’évocation de votre nom suscitait un grand respect, et les voilà qui vous trahissent à la première occasion. Pourquoi tant d’ennemis dans le monde arabe ?

    R. Ce ne sont pas des ennemis. La plupart des gouvernements arabes soutiennent implicitement la Syrie, mais n’osent pas le déclarer publiquement.

    Q. Pourquoi ?

    R. Pressions de l’Occident, et parfois pressions des pétrodollars dans le monde arabe.

    Q. Qui vous soutient dans le monde arabe ?

    R. De nombreux pays soutiennent la Syrie sans oser le déclarer explicitement. Tout d’abord, il y a l’Irak qui joue un rôle efficace en appuyant la Syrie dans cette crise, car c’est un pays voisin et ses dirigeants savent qu’en cas de guerre contre la Syrie, il y aura guerre dans le voisinage, y compris en Irak. D’autres pays témoignent de leurs positions favorables, comme l’Algérie et Oman en particulier. D’autres encore, que je ne citerai pas ici, ont adopté une attitude positive sans l’accompagner d’actions concrètes.

    Q. Pourquoi cette insistance de l’Arabie saoudite et du Qatar à réclamer votre départ, et en quoi la déstabilisation du Moyen-Orient pourrait-elle servir leur agenda ?

    R. Franchement, je ne peux pas répondre à leur place. C’est à eux de répondre à cette question. Mais ce que je peux dire est que le problème entre la Syrie et de nombreux autres pays du monde arabe ou de la région et de l’Occident, est dû au fait que nous disons « non » quand nous pensons devoir dire « non ». Certains pays pensent pouvoir contrôler la Syrie par les diktats, l’argent ou les pétrodollars. Ce n’est pas possible en Syrie. C’est là le problème. Ils voudraient peut-être y jouer un certain rôle. Nous n’y voyons pas d’inconvénients. Qu’ils le méritent ou non, ils peuvent jouer leur rôle, mais pas au détriment de nos intérêts.

    Q. S’agit-il de contrôler la Syrie ou d’y exporter leur vision de l’islam ?

    R. Vous ne pouvez pas dire que telle est la politique gouvernementale des pays en question. Parfois ce sont des individus ou, pour certains pays, des institutions qui soutiennent cette approche sans qu’elle soit annoncée comme politique officielle, car ils ne cherchent pas à ce que l’on fasse la promotion de leur attitude extrémiste. Il n’empêche qu’en réalité, c’est bien cette politique qu’ils pratiquent par un soutien indirect des gouvernements, ou par des aides venant de fondations, d’institutions et de particuliers. Cela fait partie du problème. Mais puisque je m’exprime au nom d’un gouvernement, je ne peux parler que de la politique annoncée, laquelle comme toute autre politique dépend des intérêts et des jeux de rôle. Nous ne pouvons donc pas ignorer ce que vous avez évoqué.

    Q. L’Iran, qui est un allié très proche, est également soumis à des sanctions économiques et fait aussi face à la menace d’une invasion militaire. Si vous étiez confronté à l’option de restaurer la paix dans votre pays à la condition de rompre vos liens avec l’Iran, le feriez-vous ?

    R. Nous n’avons pas d’options contradictoires à ce sujet, parce nous avons de bonnes relations avec l’Iran depuis 1979 jusqu’à aujourd’hui et qu’elles sont en constante amélioration, mais en même temps nous cherchons la paix. Nous avons travaillé au processus de paix, et nous avons travaillé aux négociations de paix. L’Iran n’a pas été un facteur contre la paix. C’est une information inexacte que l’Occident tente de promouvoir en disant que si nous avons besoin de la paix, nous n’avons pas besoin d’avoir de bonnes relations avec l’Iran. Il n’existe aucun rapport entre ces deux sujets, qui sont complètement différents. L’Iran a apporté son soutien à la Syrie. Il a soutenu notre cause ; celle des territoires occupés. Nous devons le soutenir dans sa cause. C’est simple. L’Iran est un pays très important dans la région. Si nous voulons la stabilité, nous devons cultiver nos bonnes relations avec l’Iran. Vous ne pouvez pas parler de stabilité si vous avez de mauvaises relations avec l’Iran, la Turquie et ainsi de suite. C’est clair.

    ­ « Le but final d’Al-Qaïda est la création d’un émirat islamique en Syrie »

    Q. Avez-vous des informations sur le financement, des rebelles combattant en Syrie, par des agences occidentales du renseignement ?

    R. Non, ce que nous savons c’est qu’elles offrent leur savoir-faire aux terroristes à partir du territoire turc, et parfois à partir du territoire libanais. Cependant, certaines agences régionales sont encore plus actives que les agences occidentales, tout en restant sous le contrôle des services de renseignement occidentaux.

    Q. Quel est le rôle d’Al-Qaïda en Syrie en ce moment ? Contrôlent-t-ils une force de coalition rebelle ?

    R. Non, je ne pense pas qu’ils cherchent à contrôler, mais plutôt qu’ils cherchent, selon leurs propres termes, à établir leurs propres royaumes ou émirats, en effrayant ou en intimidant la population par leurs attentats, assassinats, attentats-suicides et toutes sortes d’exaction. Ils espèrent ainsi pousser les gens au désespoir qui les amènerait à les accepter comme fait accompli. Ils avancent donc, étape par étape, leur but final étant la création, disons le ainsi, d’un émirat islamique en Syrie, à partir duquel ils pourraient promouvoir leur idéologie particulière dans le reste du monde.

    Q. Parmi ceux qui s’opposent à vous et ceux qui vous combattent, avec qui parleriez-vous ?

    R. Avec toute personne qui aurait la réelle volonté d’aider la Syrie, mais nous ne perdons pas notre temps avec celui qui voudrait exploiter la crise pour ses intérêts personnels.

    Q. À maintes reprises, les forces gouvernementales, pas vous, ont été accusées de crimes de guerre commis contre les civils syriens. Acceptez-vous de telles accusations ?

    R. Nous combattons le terrorisme et appliquons la Constitution pour protéger le peuple syrien. Rappelez-vous ce qui s’est passé en Russie il y a plus d’une décennie. Vous faisiez face au terrorisme en Tchétchénie et ailleurs. Ils attaquaient les théâtres, les écoles et autres lieux publics, et l’armée russe a protégé le peuple. Appelleriez-vous cela des crimes ? Non, vous ne le feriez pas. Premièrement, "Amnesty International" a reconnu, il y a deux jours, les crimes de guerre commis par un groupe armé qui avait capturé et exécuté des soldats syriens quelques jours auparavant ; et "Human Rights Watch" a également reconnu ce fait, tout comme il a reconnu plus d’une fois les crimes de ces groupes terroristes et les a décrit comme des crimes de guerre. Deuxièmement, il est illogique qu’une armée commette des crimes de guerre contre son propre peuple, d’autant plus que l’armée syrienne est issue de ce même peuple. Et, une armée qui commettrait des crimes contre son peuple se diviserait et se désintégrerait. Par conséquent vous ne pouvez pas avoir une armée forte alors que vous tuez votre peuple. Troisièmement, aucune armée ne pourrait tenir vingt mois dans des circonstances aussi difficiles sans le soutien du peuple. Par conséquent, comment pourriez avoir un tel du soutien du peuple alors que l’armée l’assassine ? C’est une contradiction ! C’est ma réponse.

    ­ « Je dois vivre et mourir en Syrie »

    Q. À quand remonte la dernière fois où vous vous êtes entretenu avec un dirigeant occidental ?

    R. C’était avant la crise.

    Q. À un moment ou à un autre, vous ont-ils proposé des conditions qui reviendraient à dire que si vous quittiez la présidence, la paix reviendrait en Syrie ?

    R. Non, ils ne l’ont pas proposé directement, non, mais qu’ils fassent une telle proposition directement ou indirectement, c’est une question de souveraineté et seul le peuple syrien a le droit d’en parler. Partant de là, ce type de propositions direct ou indirect ou par médias interposés n’a pas de sens, ni de poids en Syrie.

    Q. Mais avez-vous encore le choix ? Parce que vu de l’extérieur, vous n’avez nulle part où aller. Où iriez-vous si vous décidiez de partir ?

    R. En Syrie. J’irai de la Syrie en Syrie. C’est le seul endroit où nous pouvons vivre. Je ne suis pas une marionnette. L’Occident ne m’a pas fabriqué pour que je me réfugie chez lui ou ailleurs. Je suis Syrien. J’ai été façonné par la Syrie. Je dois vivre et mourir en Syrie !

    ­ « Je crois en la diplomatie et dans le dialogue. Mais nous devons rester réalistes »

    Q. En ce moment précis, pensez-vous qu’il reste une chance pour la diplomatie ou le dialogue, ou bien seule l’armée peut mettre fin à cette crise ?

    R. Je crois toujours en la diplomatie et j’ai toujours cru dans le dialogue même avec ceux qui ne le comprennent pas ou n’y croient pas. Nous devons continuer à essayer. Je pense que nous pourrons en obtenir un succès partiel. Nous devons donc poursuivre nos efforts dans le sens de ce succès partiel avant d’arriver au succès total. Mais nous devons rester réalistes. Il ne faut pas croire qu’à lui seul le dialogue peut nous garantir le succès ; ceux qui commettent ces actes criminels appartenant à plusieurs sortes d’individus. La première correspond à ceux qui ne croient pas au dialogue, en particulier les extrémistes. La seconde est constituée de hors la loi condamnés par la Justice des années avant le début de la crise, leur ennemi naturel étant le gouvernement puisqu’ils reviendront à la case prison si la vie normale reprenait son cours. La troisième englobe les individus soutenus par l’étranger et qui ne sont redevables qu’aux individus ou gouvernements qui les ont payés et leur ont fourni des armes ; ceux-là ne sont pas maîtres de leur décision, et c’est l’une des raisons qui nous invite à rester réalistes. Mais, il existe un tout autre groupe de personnes, combattanst ou hommes politiques, qui acceptent le dialogue. C’est avec eux que nous poursuivons le dialogue depuis des mois, certains combattants ayant déjà déposé les armes et repris le cours normal de leur vie.

    ­ « Le coût d’une invasion étrangère serait supérieur à ce que le monde entier pourrait supporter »

    Q. Pensez-vous qu’une invasion étrangère de la Syrie soit imminente ?

    R. Je pense que le coût d’une telle invasion, si elle se produisait, serait supérieur à ce que le monde entier pourrait supporter, parce que si maintenant les problèmes sont en Syrie - à savoir le dernier bastion de la laïcité, de la stabilité et de la coexistence dans la région - l’effet domino qui en résulterait affectera le monde de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. Et vous savez quelles en seraient les implications sur le reste du monde. Je ne pense pas que l’Occident se dirige dans cette direction. Si jamais cela devait arriver, nul ne peut prédire la suite.

    Q. Monsieur le Président, vous reprochez-vous quoi que ce soit ?

    R. Il est normal de vous attendre à commettre des erreurs à chaque prise de décision, sinon vous n’êtes pas humain.

    Q. Quelles seraient vos plus graves erreurs ?

    R. Franchement, elles ne me viennent pas à l’esprit en cet instant. Avant même de prendre une décision, je considère toujours qu’une partie de celle-ci pourrait être une erreur. Mais on ne peut juger ses erreurs à chaud. Parfois, et notamment en période de crise, on ne peut distinguer ce qui est juste de ce qui est faux qu’une fois le problème surmonté. C’est pourquoi, je ne serai pas objectif si je parlais de mes erreurs en ce moment, puisque nous sommes en plein milieu de la crise.

    Q. Vous n’avez donc pas encore de regrets ?

    R. Non, pas actuellement. C’est quand tout devient clair que vous pouvez parler de vos erreurs, certainement qu’il y en a, et c’est normal.

    Q. Si nous étions le 15 Mars 2011, lorsque les manifestations ont commencé à se développer et à s’intensifier, quelles sont les choses que vous auriez faites différemment ?

    R. J’aurai fait ce que j’ai fait le 15 Mars.

    Q. Exactement la même chose ?

    R. Tout à fait. J’aurai demandé à toutes les parties de s’engager dans le dialogue et de faire barrage aux terroristes, car c’est ainsi que les choses ont commencé. Les manifestations ont servi de couverture à des combattants qui ont fait feu sur des civils et des militaires à la fois. Peut-être qu’au niveau tactique, il aurait fallu agir autrement, mais en tant que président, vous n’êtes pas tacticien et prenez vos décisions à un niveau stratégique, ce qui est d’un ordre différent.

    Q. Monsieur le président Al-Assad, comment vous voyez-vous dans une dizaine d’années ?

    R. Je me vois à travers mon pays. Je ne peux pas me voir moi-même. Je peux voir mon pays. Je peux me voir à travers lui.

    Q. Vous vous voyez en Syrie ?

    R. Absolument. Je ne peux être qu’en Syrie. Je ne parle pas de la fonction. Je ne m’y vois pas en tant que président ou autre. Ce n’est pas mon souci. Je me vois dans ce pays, comme dans un pays sûr, stable et plus prospère.

    Mme Sophie Shevardnadze : Merci M. le Président Bachar al-Assad pour cet entretien accordé à Russia-Today.

    M. le Président Bachar al-Assad : Merci à vous pour être venue en Syrie.

    Russia Today , 9 novembre 2012.

    Vidéo transcrite et traduite par Mouna Alno-Nakhal [Biologiste]
    10.11.2012.

    Traduit de l’anglais par Mouna Alno-Nakhal (10.11.2012) :
    http://www.palestine-solidarite.org/entretien.Bachar_al-Assad.111112.htm

    Texte original en anglais (09.11.2012) :
    http://rt.com/news/assad-interview-exclusive-syria-265/

     

    http://www.silviacattori.net/article3912.html

     

     

     

    Sur ce site,

     


    Un article de Sami Kleib 


    Syrie : Conflit américano-russe et hécatombe d’officiers du renseignement
    9 novembre 2012 | Depuis le début du dit « printemps arabe », nombre d’officiers du renseignement de la région ont été écartés ou assassinés. D’où une question lancinante : coup du destin et pure coïncidence, ou bien signes d’une lutte secrète préparant l’élaboration des nouvelles lignes de la politique internationale au Moyen-Orient ?

     

     

     

    Syrie: L' Union européenne reconnaît la Coalition syrienne

     

    Histoire occultée des faux hébreux : Les Khazars

     

    Ce que l'on doit savoir sur le sionisme et le Christianisme (A lire)

     

     

    MALI :


    France : Des opérations éclair au Mali ne sont pas à exclure

     


    Des membres de la nouvelle Coalition nationale syrienne,... (PHOTO MOHAMMED DABBOUS, ARCHIVES REUTERS)


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    L’Union des Patriotes Syriens
    Défense du droit fondamental d’expression du peuple syrien
    20 novembre 2012 | .

    Communiqué de l’Union des Patriotes Syriens
    Non à l’agression contre La Syrie – Non à l’agression contre Gaza
    20 novembre 2012 | Les patriotes syriens qui s’opposent à toute ingérence, et aux manœuvres de la France, sont déterminés à faire triompher la vérité et à préserver la Souveraineté, et l’indépendance de la Syrie et à défendre tous les droits de notre peuple en particulier son droit à décider de ses représentants et qui le dirige.

    Une analyse de Ghaleb Kandil
    Gaza conforte la dissuasion et confirme la justesse du choix de la Résistance
    19 novembre 2012 | La confrontation actuelle dans la bande de Gaza entre la Résistance palestinienne et l’armée d’occupation israélienne a mis en relief une série de données qui pèseront lourd dans le cours de la guerre et dans la redéfinition des équations et des nouveaux rapports de forces dans la région.

    Un article de Maxime Vivas
    Rue89, Article 11, LGS et les autres : conférence sur les médias alternatifs
    18 novembre 2012 | Les médias électroniques ne sont pas, de facto, des médias plus honnêtes, plus libres, plus informatifs que les autres. Du 1er au 4 novembre s’est tenu à La Baume-lès-Aix (13), l’Université d’automne du M’PEP (Mouvement Politique d’éducation Populaire). http://www.m-pep.org/ 43 séances, 42 intervenants, 35 organisations, sur le thème « Restaurer la souveraineté nationale pour construire un nouvel internationalisme - Vers un socialisme du XXIe siècle ». Le Grand Soir était une des organisations invitées.

     


     

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    Notre ministre de l’intérieur travaillerait pour un pays étranger au nôtre: Israël. Or il me semble qu’Israël et la France n’ont pas obligatoirement vocation à poursuivre partout et tout le temps une même politique. Mais pour l’élite française de droite et de gauche cela semble être une évidence.

    Rappelons-nous de ce Propos scandaleux que disait ce parlementaire juif Éric Raoult en pleine crise des retraites en France: Pour moi, Israël est plus important que les retraites ...

     

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    Catherine Nay (éditorialiste à Europe 1) :
    "Manuel Valls est inquiétant".

    Manel Valls est l'homme de Bilderberg,
    choisi par les Maîtres du monde
    pour dompter la France,
    pour dompter la Gauche,
    pour l'arrimer définitivement
    et complètement à l'Empire,
    particulièrement à israël

    Eva R-sistons
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    http://www.alterinfo.net/Ecole-de-journalisme-et-voyage-en-Israel-finance-par-le-CRIF-lettres-aux-etudiants-et-au-directeur-de-l-ESJ_a83361.html

    alterinfo.net

    Ecole de journalisme et voyage en Israël financé par le CRIF: lettres aux étudiants et au directeur de l'ESJ

    Ecole de journalisme et voyage en Israël financé par le CRIF : lettres aux étudiants et au directeur de l’ESJ

    jeudi 8 novembre 2012

     

    Ci-dessous le tract qui a été diffusé ce matin aux 60 élèves de l’Ecole de Journalisme de Lille qui partent demain en Israël à l’invitation du CRIF, ainsi que la lettre adressée ce jour par Michel Warschawski au directeur de l’Ecole.

     

    Etudiants de l’ESJ, ne vous vendez pas au CRIF avant même d’être journalistes !


    Nous, militants de la solidarité avec le peuple palestinien, vous adjurons de ne pas compromettre votre honneur et votre futur métier en participant à une opération flagrante de propagande organisée par le CRIF. C’est par un article du site Rue89 que nous avons pris connaissance du projet de voyage organisé par la direction de l’école en Israël, en collaboration avec le CRIF.

    Pour ceux qui l’ignoreraient, le CRIF (« Conseil Représentatif des Institutions Juives de France ») a cessé depuis longtemps de représenter les intérêts de la population juive française, pour devenir une simple courroie de transmission, assumée d’ailleurs, de la politique du gouvernement d’extrême-droite dirigé par Benyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman. Ceux qui en douteraient n’ont qu’à consulter le site web de cette agence http://www.crif.org, et deux minutes leur suffiront pour être convaincus sur ce point.

    Il n’est pas besoin non plus d’être grand clerc pour observer que si le CRIF finance la plus grosse partie (« billet d’avion + une partie du logement » selon Rue89) du voyage de soixante d’entre vous pendant 9 jours, c’est qu’il y trouve son intérêt : vous emmener là où il veut, rencontrer qui il veut, pour y débiter sa propagande habituelle, loin, le plus loin possible, des millions de Palestiniens enfermés et parqués derrière les murailles de l’occupation.

    La direction de votre établissement, qui n’avait pas jugé bon de communiquer sur ce voyage avant la parution de l’article de Rue89, a publié mercredi soir un texte sur le site de l’école. Contrairement à vous qui pouvez poser les bonnes questions à la direction de l’école, nous n’avons pas les moyens d’évaluer les contradictions flagrantes entre le programme tel que conçu par le CRIF et celui affirmé par l’école sur son site, qui prévoit effectivement une série de déplacements dans les territoires palestiniens occupés.

    Mais une chose saute aux yeux dans le communiqué de l’ESJ : c’est que le rôle du CRIF dans l’aventure y est carrément zappé. Alors, gêne, incompétence ou ingratitude du rédacteur ?

    Nous penchons pour la première hypothèse, car les déclarations du directeur des études Pierre Savary à Rue89 (que l’intéressé n’a pas démenties) sont elles-mêmes empreintes d’un parti-pris n’ayant rien à envier au discours officiel israélien.

    Pour Pierre Savary, les colonies juives de Cisjordanie, définies comme telles par l’ONU et les gouvernements du monde entier à l’exception d’Israël, et dont le caractère illégal est tout aussi unanimement établi, ne sont pas nécessairement des colonies. Selon lui, on « doit se poser la question » d’écrire que ce sont des « implantations », autrement dit reprendre à leur égard le terme soft et indolore utilisé par la seule propagande israélienne et ceux qui la servent.

    Idem pour ses déclarations sur la ville palestinienne d’Hébron, où quelques centaines de colons fanatiques, protégés par des milliers de soldats israéliens, interdisent toute vie un tant soit peu normale aux 200.000 habitants palestiniens de la cité.

    « Où mettre le curseur historique quand on raconte l’histoire d’Hébron. La question doit se poser », écrit Pierre Savary, bien dans la ligne de Netanyahou et consorts, qui répètent matin et soir que même dans le cadre d’un accord avec l’Autorité Palestinienne, Israël conservera son contrôle de la ville. Pour ceux qui l’ignorent, Hébron est au milieu de la déjà toute petite Cisjordanie, et fait partie avec elle des territoires occupés illégalement par Israël depuis 1967.

    Etudiants de l’ESJ, nous ne doutons pas qu’un déplacement au Proche-Orient, d’une dizaine de jours qui plus est, soit a priori attrayant. Mais nous pensons qu’en l’effectuant dans de telles conditions, vous prendriez un mauvais chemin professionnel, en plus de cautionner l’occupation criminelle de tout un peuple.

    Le groupe de Lille de CAPJPO-EuroPalestine

    **************************

    Lettre ouverte a Pierre Savary – Ecole Supérieure de Journalisme de Lille

    ​Cher collègue,

    Par des collègues journalistes, nous avons eu connaissance du voyage d’étude en Israel qui s’organise, sous le patronage – et le financement – du CRIF. Sans faire de fausses analogies, un tel projet nous rappelle les invitations de journalistes en Afrique du Sud organisés et payes par le régime de Pretoria, a l’époque de l’apartheid.

    Que des étudiants en journalisme se rendent sur le terrain, en particulier dans des régions de conflits, est tout a leur honneur, mais qu’ils acceptent d’être pris en charge par une organisation qui sert d’agence de propagande pour la politique du gouvernement d’extreme droite israélien n’est pas seulement surprenant, mais aussi désolant.

    Le fait d’"equilibrer" ce voyage par un détour à Ramallah ou par une rencontre avec nos amis de Breaking the Silence, ne change pas grand-chose au caractère propagandiste de cette initiative. Pour exemple : dans la visite du Golan, y aura-t-il une rencontre avec des représentants de la population syrienne qui y vit sous occupation ? J’en doute.

    Le Centre d’Information Alternative dont je suis le co-President organise souvent le programme de journalistes, de délégations et de missions professionnelles en Israel ET dans les territoires palestiniens occupes. Le fait d’être une organisation mixte, palestino-israélienne, nous permet d’avoir un regard précis et une connaissance intime des deux réalites qui caractérisent cette région.

    Nous comprenons qu’il n’a plus moyen de faire marche arrière. Du moins, pouvons essayer non pas d’"équilibrer" – il ne saurait y avoir d’équilibre entre occupants et occupés, colonisateurs et colonisés – mais au moins de permettre aux étudiants-journalistes de sortir du cadre propagandiste de cette initiative.

    Nous sommes a votre disposition pour une réorganisation du programme, de telle sorte qu’il devienne une rencontre avec la réalite, telle qu’elle est des deux côtés du mur : entre autres un tour de la colonisation et du mur autour de Jérusalem, rencontre avec des femmes et des femmes qui représentent la societé civile palestinienne, ainsi que des militant/es d’organisations anti-colonialistes israéliennes ; rencontre avec des Syriens du Golan occupé.

    Cordialement,

    Michel Warschawski

    President/Centre d’Information Alternative

    Jerusalem/Beit-Sahour

    CAPJPO-EuroPalestine

     

    http://www.europalestine.com/spip.php?article7783


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    Pauvre France…

    Lors des dernières élections présidentielles françaises, on a pu constater une totale absence de débat sur la thématique de la politique étrangère de la France. C’est pourtant un sujet de la plus grande importance dans les temps présents. Pire, le gouvernement socialiste a, dans le prolongement du précédent, continué d’utiliser les militaires français comme hommes de main des multinationales américaines pour réaliser des opérations militaires absolument contraires aux intérêts de la France et des Européens en Syrie.


    Après les élections présidentielles françaises, on a vu un gouvernement dit de gauche accepter de suivre la politique de vassalité du précédent dit de droite vis-à-vis de la Haute finance américaine, en paraphant le Pacte budgétaire européen.


    Conclusion : les deux partis politiques semblent avoir fait l’objet d’une OPA par ces mêmes forces que l’on retrouve derrière le trop fameux MARCHE.

    Retour sur la géopolitique

    William Engdahl écrivait récemment que la France surestimait ses propres possibilités en citant par exemple le conflit syrien, quand le gouvernement socialiste s’ingénie à financer les terroristes, égorgeurs de femmes et d’enfants. Comment un gouvernement qui bave sans arrêt sur les droits-de-l’hommiste peut-il pactiser avec des rebelles que William Engdahl décrit comme une « organisation dont le projet à long terme est l’introduction d’un fanatisme islamiques sur le modèle d’Al qaïda ou des Talibans, avec l’instauration de la charia en Syrie et pour en finir avec la tolérance à l’égard des diverses religions qui a été le signe distinctif de la vie en Syrie pendant des décennies sous la famille Assad » ?

     
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    Publié par le 9 novembre 2012 dans Non classé


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