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    Interview de René Balme, maire de Grigny, par... par ReOpen911

     

     

     

    Tout ce que vous vouliez savoir sur le Venezuela, par Luis Britto García

     

    Publié par Venezuela info. Le blog de Thierry Deronne

    Qu’est-ce qui est le plus intéressant, les conférences ou les questions qu’on vous pose ensuite ? Je mentionne quelques unes de celles qu’on m’a faites durant un récent voyage à travers l’Europe, avec leurs réponses.

    Partout on m’interroge :
    - Et la santé du président ?
    - Je le vois en plein possession de ses facultés physiques et mentales.

    Quand on me questionne sur le système électoral vénézuélien, je lis la déclaration de l’ex-président Carter qui affirme que c’est un des plus parfaits du monde alors que celui des États-Unis est un des moins parfaits de la planète.

    A Francfort, capitale financière de l’Europe, je parcours des rues où se succèdent des commerces en faillite. Dans la Maison Syndicale DGB Haus un syndicaliste interroge :

    - Le Venezuela a-t-il fait quelque chose pour briser sa dépendance des hydrocarbures ?

    - Il a achevé une campagne pour substituer les ampoules photovoltaïques par des fluorescentes. Nous avons deux barrages hydro-électriques gigantesques, ceux du Guri et de Caroachi, et depuis 2002 nous construisons le Manuel Piar, qui nous permettra d’économiser quelques 25 millions de barils de pétrole par an. Comme dans le reste du monde nous entamons à peine la conversion aux énergies renouvelables, mais nous avons bien commencé.

    A l’aéroport de Stockholm un portrait mural glorifie Ingmar Bergman, que les autorités suédoises ont poursuivi, humilié publiquement, raillé pour une insignifiante dette fiscale. Lors du IIème Séminaire Nordique sur « Les Médias et l’Amérique Latine » à l’ABF-Huset, on me questionne sur les mesures pour freiner l’agression des monopoles médiatiques contre les démocraties.

    - Législation pour obliger à informer de manière véridique, impartiale et opportune, limiter la transmission de publicité, éviter l’incitation au racisme et établir la responsabilité des communicateurs. Médias alternatifs, de service public ou communautaires, pour équilibrer l’écrasante domination numérique des médias privés. Éducation du public pour enseigner à déchiffrer les codes médiatiques et à détecter ses mensonges.

    Au Centrum fur Marxistica Samballstudien un provocateur à l’accent antillais me demande si je suis d’accord avec l’implantation d’un modèle de type cubain à Stockholm.

    - Je suis d’accord avec l’existence d’un système de type cubain à Cuba.

    Á Belgrade je parcours des avenues oú des édifices publics restent encore à l’état d’amas calcinés de ferrailles et de gravats, jusqu’à l’Académie Megatrends, où un étudiant se plaint :

    - On nous fait payer des taux d’inscription très élevés.

    - Au Venezuela bien plus que les 80% des étudiants suivent les cours dans des instituts publics gratuits à tous les niveaux, sauf pour quelques masters. Nous consacrons beaucoup plus que les 6% du Produit Interne Brut à l’Éducation; entre 2009 et 2011 l’investissement éducatif a augmenté jusqu’à 1800 %. Dans la dernière décennie le gouvernement a créé 20 centres d’éducation universitaire, quatre instituts universitaires de technologie, 6 universités polytechniques et 10 nouvelles universités; le taux d’inscription en éducation supérieure a été doublé : de 894.418 étudiants en 2000 à 2.109.331 en 2009. Aujourd’hui 9.329.703 personnes étudient: soit un vénézuélien sur trois.

    A Belgrade on m’interroge  :

    - Certains mouvements de droite qui ont opéré en Serbie exportent-ils leurs tactiques au Venezuela ?

    - Notre droite importe autant son idéologie que ses symboles. Certains étudiants riches ont utilisé des déguisements de mains blanches, porté des tee-shirts où est imprimé le poing d’OTPOR, baissé leur pantalon pour montrer le postérieur. Mais l’habit ne fait pas le gouvernant.

    Lors du Forum organisé par notre Mission à La Haye, un diplomate interroge :

    - L’opposition reçoit-elle des financements externes ?

    - La chercheuse Eva Golinger a démontré que des fonds de l’USAID, du National Endowment for Democracy (NED) et d’ONGs étrangères alimentent l’opposition. Wikileaks a publié l’information de réunions d’opposants qui ont demandé de l’argent à l’ambassade des États-Unis, et comme on ne leur a pas répondu immédiatement, ont refait la demande en anglais.

    Quelqu’un se dit préoccupé par le retrait du Venezuela de la Commission et de la Cour Inter-Américaine des Droits de l’Homme de l’Organisation des États Américains.

    - L’OEA a légitimé toutes les interventions armées des États-Unis contre l’Amérique Latine et les Caraïbes; sa Commission des Droits de l’Homme a reconnu de facto la dictature surgie du coup d’État de 2002 au Venezuela et n’a pris aucune mesure en faveur du président légitime qu’on venait d’enlever. Ni les États-Unis ni le Canada ne se sont jamais soumis à ces organismes. Nous n’avons pas à nous soumettre non plus, surtout lorsqu’ils tentent de supplanter nos tribunaux et de dicter des sentences dans des affaires qui touchent à l’ordre constitutionnel interne.

    Je passe un long moment à convaincre une journaliste que non, le Conseil d’État ne décidera pas de la succession présidentielle, l’ordre de succession est prévu dans la Constitution Bolivarienne, qui a été approuvée par une écrasante majorité de la population.

    À Hambourg, qui fut durant un siècle la destination de nos exportations de café et de  cacao, je passe des heures enivrantes dans le Musée Naval à photographier des modèles de caravelles, de navires de ligne, de cuirassés : toutes les flottes avec lesquelles l’Europe s’est lancée à l’assaut du monde. Au Spanisches Kulturinstitut Cervantes une dame s’inquiète pour l’insécurité.

    - Jusqu’en 2008 l’Institut National de Statistiques enregistrait mille homicides par an. L’année antérieure l’INE a réalisé une enquête sur la perception citoyenne de l’insécurité auprès de 5000 personnes. Celles-ci considèrent qu’au Venezuela il y a environ 19.000 homicides annuels. Mais une opinion n’est pas un homicide. Au contraire, le total des délits est passé de 155.080 en 2009, à 143.774 en 2010 et à 129.210 en 2012. Tous les délinquants actuels se sont formés quand l’opposition gouvernait. A cette époque on pouvait envoyer un citoyen aux travaux forcés pendant des années sur la base d’un simple mémorandum l’accusant de n’avoir pas de métier ou de profession connue. De même on arrêtait illégalement des quartiers complets pour ne les libérer que par caprice. Les taux les plus élevés de délinquance s’observent dans des états où gouverne l’opposition : Zulia, Táchira, Carabobo, Miranda. Le processus bolivarien a créé une Police Nationale, une Université Expérimentale de la Sécurité et un Ministère des Affaires Pénitenciaires.

    Un ouvrier évoque le chômage généralisé, le manque de logements et le non-respect des droits du travailleur en Europe, qui se manifeste notamment par la sous-traitance du travail.

    - Au Venezuela est en marche un plan ambitieux de construction de deux millions de logements pour les travailleurs. En 2011 les pluies ont laissé cent mille compatriotes sans foyer : on les a logés dans des ministères, dans des édifices publics, et même dans des hôtels de luxe pendant qu’on leur trouvait un toit. Au milieu des années quatre-vingt-dix, un accord entre le patronat, les dirigeants syndicaux et le gouvernement a privé les travailleurs de leurs droits sociaux, que la nouvelle Loi du Travail leur a rendus. Cette norme interdit aussi catégoriquement la sous-traitance, c’est-a-dire l’embauche de travailleurs via des entités fictives pour mieux leur refuser le paiement de leurs droits. Le taux de chômage au Venezuela est de 6%, par contraste avec le taux de 25% en Espagne.

    A l’Université Friedrich Schiller de Iéna un étudiant me pose la question :

    - Les latino-américains sentent-ils vraiment le besoin de s’unir ?

    - L’Allemagne fut jusqu’au XIXème siècle une diversité de principats antagoniques. Les allemands ont-ils senti le besoin de s’unir en une seule nation ? L’Allemagne fut jusqu’à la fin du XXème siècle deux Allemagne. Serait-ce que les allemands ont senti la nécessité de s’unifier ? Pourquoi pas les latino-américains?

    Combien d’autres choses ne m’a-t-on demandées partout ? A propos des répercussions de la décision électorale au Venezuela sur le processus d’intégration latino-américaine, qui seraient significatives. Sur le socialisme du XXIème siècle. Sur l’achat d’armements, explicable alors que les États-Unis a augmenté à 47 le nombre de ses bases dans la région et qu’un pays voisin possède un demi-million d’hommes dans son budget militaire. Et sur un supposé massacre d’indigènes par des mineurs illégaux, qui parcourt les médias du monde entier bien qu’aucune preuve ne soit avancée nulle part de ce qu’il se soit produit, ni que soit apporté le moindre démenti à la suite du manque de preuves. Ou sur les ressemblances et les différences entre les mouvements sociaux du Venezuela et d’Amérique Latine et ceux d’Europe. Nous aussi les latino-américains avons posé beaucoup de questions avant de comprendre que nous seuls pouvions donner nos propres réponses.

    Un saut jusqu’à Weimar, oú j’évite la maison du courtisan Goethe et j’entreprends une longue marche jusqu’aux archives de Nietzsche le récalcitrant. Son masque mortuaire de marbre me demande si le Règne de la Liberté ne serait pas l’étape nécessaire à la transmutation de toutes les valeurs.

    Dans le crépuscule glacé de Francfort, parmi les édifices qui ressemblent à des flacons de parfum, les grues achèvent le gratte-ciel de la Banque Européenne tandis que l’Euro s’effondre. Une dame me demande s’il est vrai que les bolivariens préparent une loi pour interdire la minijupe.

    - oui, mais seulement pour les dames assez naïves pour le croire.

    Luis Britto García  (Caracas, 9 octobre 1940) est un écrivain vénézuélien. Professeur universitaire, essayiste, dramaturge, scénariste, dessinateur et explorateur sous-marin. Parmi une soixantaine de titres, on lui doit  “Rajatabla” (Prix « Casa de las Américas » 1970) et “Abrapalabra” (Prix « Casa de las Américas » 1969).

    Source : http://www.cubadebate.cu/especiales/2012/10/04/todo-lo-que-queria-saber-sobre-venezuela/

    Traduction de l’espagnol : Thierry Deronne

    URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/10/05/tout-ce-que-vous-vouliez-savoir-sur-le-venezuela-par-luis-britto-garcia/

     

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    Malaise journalistique autour du 11-septembre

    Un entretien avec Olivier Taymans

    http://www.mondialisation.ca

     

    911

     

    Invité, puis déprogrammé de l’unique émission de radio de la RTBF sur les médias (la bien nommée : “L’envers des médias”), Olivier Taymans sort d’une projection-débat consacrée à son film par le cinéma bruxellois Nova. Entretien avec l’auteur du premier documentaire francophone sur le malaise journalistique autour des attentats du 11 septembre.

    Comment vous est venue l’idée de questionner et de mettre en critique la couverture médiatique francophone des attentats du 11 septembre ?Olivier Taymans : C’est venu en plusieurs temps. Lorsque Thierry Meyssan a sorti son livre (« L’effroyable imposture »), je l’ai interviewé dans une émission de radio que j’animais à l’époque (Radio Campus, ULB). Puis, j’ai cherché des contre-points aux thèses de Meyssan et j’ai trouvé plusieurs personnes qui critiquaient son travail avec sérieux. Je les ai aussi interviewées. Sans vraiment pouvoir trancher, il y a avait déjà matière à s’interroger sur le rôle des médias dans leur couverture du 11 septembre. Très vite, le traitement médiatique envers Thierry Meyssan n’a plus été ni honnête ni équilibré. Mais en tant que critique de médias, ce phénomène habituel ne m’a pas paru surprenant. Bref, je suis passé à autre chose. Jusqu’en 2004, où j’apprends qu’un troisième gratte-ciel new-yorkais, le bâtiment n°7, s’était effondré le 11 septembre 2001 (sans avoir été percuté par un avion, ndlr). A nouveau intrigué, ce qui va définitivement me lancer sur cette enquête, c’est une séquence diffusée en 2006 au JT de la RTBF. Il s’agit de ces fameuses images de l’attentat sur le Pentagone, prises d’une caméra de surveillance. Si l’on voit effectivement une explosion, on ne voit pas du tout ce qui percute la façade du bâtiment. De mémoire, ces images étaient accompagnées du commentaire journalistique suivant : « On voit brièvement et clairement un Boeing rentré dans le Pentagone et donc les théories du complot sont nulles et non avenues » … Là, je me suis dit : « on est arrivé à un point où le gars peut dire le contraire de ce qu’il montre lui-même ! ». Il y avait une schizophrénie totale. Du coup, l’aspect psychologique de journalistes capables de faire cela m’a intéressé énormément.

    Avec cette séquence de 2006 et d’autres, la plupart des journalistes ont-ils cessé de faire leur métier et, pour certains, sombré dans une propagande pro-américaine ?

    O.T. : On peut le voir comme ça. En même temps, je refuse de tomber dans le piège, style : « regardez ces journalistes qui manipulent ! ». Ce qui m’intéresse, c’est la psychologie de ces journalistes qui ne constituent pas, à mes yeux, les dernières petites mains d’un « grand complot  ». Toute l’idée de mon film réside là : examiner pourquoi un gars, qui n’a aucun intérêt apparent, dit le contraire de ce qu’il voit ? On voit pourtant tous la même chose que lui et ça nous amène à conclure qu’il n’y a rien sur ces images ! Sur le coup, les médias officiels sont tombés dans l’écueil qui consiste à mettre au service de leur thèse des images qui ne disent absolument rien et ne démontrent rien. Si ce journaliste ne trempe pas dans un quelconque « complot  », alors, pourquoi agit-il de la sorte ? C’est ce qui m’a intrigué.

    Dans votre film, chez chaque interlocuteur francophone, on sent une dose de malaise plus ou moins grande. C’est un documentaire sur dix ans de malaise journalistique ?

    O.T : Oui, mais le premier malaise, c’est celui qu’on ne voit pas : celui du journaliste responsable de l’incroyable séquence qui m’a lancé sur cette enquête. J’ai tout essayé auprès de la RTBF pour obtenir cette archive que je n’avais pas enregistré. D’une part, celle-ci illustrait parfaitement mon sujet et, d’autre part, c’est celle qui m’avait fait bouger. Puisque l’exploitation secondaire de ces images n’était pas autorisée, j’ai demandé au journaliste concerné sa permission pour disposer de son commentaire. Sur la base des mêmes images d’attentat circulant sur le net, j’aurais réalisé un montage avec sa voix off afin de redonner fidèlement ce que j’avais vu en 2006 au JT de la RTBF. Très sèchement, le journaliste m’a refusé cette archive sonore ! Abandonnant toute exploitation, j’ai demandé à pouvoir simplement visionner cette fameuse séquence. Refusé, également. Ensuite, je suis parvenu à ce qu’une parlementaire interpelle la ministre de la Culture et de l’Audiovisuel en Communauté française. Sur base de l’Article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui assure au citoyen un accès à l’information, la députée Florence Reuters (MR) a demandé au ministre Fadila Laanan (PS) : « Comment se fait-il qu’un réalisateur de documentaire n’ait pas le droit de visionner une séquence produite par le service public de la Communauté française ? ». La ministre a répondu à côté en tartinant sur les droits d’exploitation secondaire dont ne dispose pas la RTBF. Autrement dit, elle a répondu à l’impossibilité d’insérer ces images dans mon film mais pas sur l’interdiction qui m’était faite de les visionner. Florence Reuters ne s’y est pas trompée en répliquant : « Ce n’est pas la question, Madame la ministre ! La question est : pourquoi n’a-t-il pas le droit de visionner ces images ? » … L’incident était clos : je n’ai jamais pu voir cette séquence ; ne fût-ce que pour vérifier que je ne m’étais pas trompé, que je n’avais pas rêvé son commentaire journalistique. C’était le premier malaise de mon enquête ; tellement fort, qu’il a échappé à la caméra ! Il y a en d’autres, mais laissons aux spectateurs le soin de les découvrir.

    A deux exceptions, il n’y a aucun journaliste belge francophone qui s’exprime dans le film. Ils ont tous refusé vos demandes d’interview ?

    O.T : Exact. J’ai interpellé une série de journalistes qui, systématiquement, soit me fuyaient et me renvoyaient vers quelqu’un d’autre soit s’énervaient et m’insultaient. Si on leur dit que ce sujet « 11 septembre et médias » les terrorisent, ils vont le nier. Pourtant, force est de constater qu’il y a un malaise. Je me souviens aussi de ce journaliste d’un grand quotidien belge, auteur d’un article posant la question : « Peut-on enquêter sur le 11 septembre ? ». Rendez-vous fût pris. Il semblait enthousiaste, disait que mon projet était « très intéressant  » mais qu’il avait besoin de prétextes – c’est-à-dire d’un sujet d’actualité lié au contenu de mon film – pour rédiger un article. Le soir de notre entretien, je lui ai envoyé plusieurs prétextes d’actualité tels que, par exemple, la venue prochaine de David Ray Griffin en Belgique. Jusqu’à ce jour, je n’ai plus eu aucune nouvelle de ce gars …

    En tant que critique des médias, qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans les réponses que vous avez pu obtenir ?

    O.T : Ce qui m’a le plus surpris ? (bref silence) … C’est de me faire insulter par Bruno Clément, (éditeur et présentateur de l’émission d’investigations Question à la Une (RTBF). Cet épisode est dans le film car il s’agit de la plus forte illustration du malaise journalistique concernant le traitement médiatique du 11 septembre. Néanmoins, je ne m’attendais pas du tout à une telle réaction de sa part. Chacun est libre de refuser une interview, mais en arriver, comme Clément, à perdre les pédales pour s’enfermer dans une attitude ordurière de rejet, je ne l’ai pas compris et ne le comprends toujours pas.

    Vous ne pouviez ignorer que le seul fait de questionner le travail des médias et leur relais inconditionnel de la version officielle du 11 septembre allait vous exposer à des réactions de haine voire développer une diabolisation à votre endroit …

    O.T : Oui, bien sûr. Si ce n’est que je n’ai pas le sentiment d’avoir eu la même démarche que, par exemple, Thierry Meyssan. Je ne pense pas avoir d’autre thèse que celle-ci : certaines choses signifiantes concernant le 11 septembre ne sont pas relayées par les grands médias. Ce qui me paraît absolument démontrable. Prenons le fait qu’il existe une série d’associations de professionnels (soit des personnes compétentes dans les domaines qui touchent au 11 septembre ; ex-agents de la CIA, ingénieurs, architectes, pompiers, etc.), respectés par leurs pairs et non identifiés comme des agitateurs politiques ou des cinglés, qui déclarent que tel, tel et tel point posent des problèmes factuels et scientifiques. Des problèmes qui contredisent sur le fond les conclusions de la Commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre ! Eh bien, ce fait, hautement signifiant, n’est pas relayé par les médias ou alors de manière extrêmement superficielle. Pendant la réalisation du film, on m’a effectivement souvent renvoyé que j’avais une « thèse » et que je tentais de l’illustrer en images. Ce n’est pas le cas : qu’il s’agisse de Jean-Pierre Jacqmin (Directeur de l’information à la RTBF, ndlr), d’Yves Thiran (ex-Directeur de l’éthique, puis Chef de rédaction des nouveaux médias à la RTBF, ndlr) ou de Bruno Clément, j’ai approché ces personnes sans thèse sur le fond des évènements. Ce n’est même pas le sujet du film ! Mon sujet porte sur la couverture médiatique de la contestation raisonnée et non-conspirationniste de la version officielle des attentats du 11 septembre.

    Pour quels motifs cette contestation raisonnée est-elle interdite de parole dans les médias traditionnels ?

    O.T : Très bonne question ! Et dès qu’on cherche à y répondre, on devient un épouvantail prêtant aux amalgames et aux invectives. Si vous posez cette question, c’est que vous avez une « thèse  ». Si vous avez une thèse, vous êtes forcément « conspirationniste », puisque vous soupçonnez l’existence d’un « grand complot » – il est toujours « grand », le complot ! – qui implique une bonne partie de l’élite américaine. En conséquence : vous êtes « anti-américains » et, sans doute, « antisémite » parce que « négationniste », puisque vous « niez » les attentats du 11 septembre. Je n’ai jamais compris d’où venait cette locution absurde. De la remise en questions d’un évènement historique, on passe à la « négation » du 11 septembre lui-même. Amalgame complètement absurde, mais qui revient tellement souvent … La rumeur selon laquelle les employés juifs du World Trade Center avaient été prévenus de ne pas venir travailler le 11 septembre 2001 a dû avoir sa néfaste influence. Pourtant, cette assertion est fausse et personne ne la relaye ; excepté quelques extrémistes qu’il est malhonnête d’amalgamer avec tous les gens qui osent remettre tel ou tel aspect en question.

    Dix ans plus tard, vous êtes le premier journaliste francophone à réaliser un documentaire sous l’angle de la critique du fonctionnement médiatique. Vos confrères des médias traditionnels subissent-ils une totale absence de liberté ou sont-ils terrorisés par l’idée de faire leur métier … jusqu’à risquer de le perdre ?

    O.T : Sur ce type de sujet, je pense que la liberté se confond avec la curiosité. En travaillant pour les médias traditionnels, si vous cherchez vraiment à enquêter jusqu’au bout, vous vous confronterez à un manque de liberté.

    Bien sûr, on ne vit pas dans un État totalitaire avec le bâillon sur la bouche ; par contre, on fera tout pour que vous n’ayez pas les moyens d’enquêter ni de diffuser au plus grand nombre ce que vous avez à dire. Dans le cadre hiérarchique d’une entreprise, l’employeur ne vous donnera ni les moyens ni la liberté d’enquêter. En indépendant, il faut chercher des soutiens financiers, très difficiles à trouver pour ce type de documentaire. Avant de tourner, je suis allé voir un producteur belge de petite taille, ouvert et soutenant des projets alternatifs. Son refus n’a pas seulement été motivé par les aspects « sensibles » du projet mais aussi par mon manque d’expérience en documentaires. Je suis journaliste depuis quinze ans mais c’était mon premier film. Ce fait incontestable combiné au côté épineux du sujet ne l’a pas encouragé à me trouver des financements. Néanmoins, j’ai obtenu un petit soutien financier de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias) que je tiens à remercier ici. Ceci étant dit, si je suis le premier sur un tel film, c’est aussi parce que d’autres documentaristes, plus expérimentés, ne cherchent pas à traiter le sujet. Peut-être parce qu’ils savent qu’ils n’obtiendront aucun financement ? Je n’en sais rien.

    Ou peut-être craignent-ils des sanctions professionnelles capables de nuire définitivement à leurs carrières ?

    O.T : Certainement. C’est ce qui explique aussi la timidité – c’est un euphémisme ! – d’une partie de la gauche de la gauche que beaucoup attendaient sur cette controverse. Or, des intellectuels comme Noam Chomsky, les journalistes du Monde diplomatique ou les politiques classés à la gauche de la gauche sont parmi les plus virulents à se démarquer de ce sujet. A l’instar des journalistes qui font les autruches, ces gens-là craignent énormément de perdre leur crédibilité. Il y a eu tellement d’amalgames autour des remises en question de la version officielle des attentats du 11 septembre que nombreuses sont les personnalités qui ne s’associeront pas à de telles interrogations ; de peur que toutes leurs autres activités, journalistiques ou militantes, soient frappés de ce sceau d’infamie. C’est la loi du « Quant dira-t-on ? ». La peur qu’on dise : « Monsieur X ? Oui, mais vous savez qu’il fricote avec les conspirationnistes ! ». C’est une sorte de contagion de la décrédibilisation qui est encore à l’œuvre. En cela, une partie des Français présents dans le film, qui n’ont cessé de crier à l’antisémitisme et au négationnisme, ont engrangé un certain succès. Ils sont parvenus à ce que des interrogations légitimes constituent désormais un « sujet sale », qu’on ne peut toucher que si l’on n’a plus rien à perdre …

    Unanimement respecté dans le milieu du journalisme belge, Jean-Jacques Jespers qualifie votre sujet d’enquête de « tabou  » journalistique mais semble, lui aussi, marcher sur des œufs …

    O.T : Jean-Jacques Jespers est dans une position intermédiaire. Après trente ans de journalisme à la RTBF, il est désormais Professeur de journalisme à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et n’est plus loin de l’âge de la retraite. A ces différents titres, il bénéficie de plus de liberté d’expression que d’autres. Sa position intermédiaire se reflète aussi sur le fond du dossier. Jespers estime qu’il y a beaucoup d’éléments troublants mais en reste, grosso modo, à la position suivante : « Les autorités américaines ont sans doute eu une attitude d’ignorance coupable. Ils étaient sans doute au courant des projets d’attentats et les ont laissé se dérouler parce que cela les arrangeait bien ». C’est déjà un grand pas pour quelqu’un qui a une crédibilité à défendre.

    Le cap de la commémoration des dix ans va-t-il favoriser un vrai débat contradictoire sur cette couverture médiatique bancale comme sur le fond du dossier ?

    O.T. : Cela me paraît assez mal parti. En période de commémorations, on revient principalement sur l’émotionnel, les victimes, les témoignages. Ces aspects ont indéniablement leur place en journalisme. Mais ce ressort est aussi utilisé par certains pour affirmer que remettre en question « la vérité » demeure scandaleux vis-à-vis des victimes qui ont souffert. Pour ma part, je pense exactement le contraire. D’ailleurs, un grand nombre de familles des victimes du 11 septembre sont parmi les gens qui remettent les choses en question. Pour la sphère médiatique, à quelques exceptions près, il existe une antinomie entre cette émotion qu’ils véhiculent et les idées critiques de remise en question. Maintenant, à la décharge des journalistes, leur position est très inconfortable. J’ai eu des échos de certains journalistes qui ont tenté d’aborder le sujet dans leurs rédactions respectives. Avec prudence, ils ont développé l’une ou l’autre incohérence de la version officielle. Ils ont tous essuyé une réaction épidermique de rejet, qui vous fait vite comprendre que si vous voulez garder votre job, il ne faut plus insister !

    « Position très inconfortable » dans l’espace francophone. Car votre documentaire montre qu’il en va tout autrement pour les journalistes norvégiens qui, eux, ne risquent pas de perdre leur travail en faisant leur travail …

    O.T. : Oui, en Norvège, il y a au moins eu une véritable controverse. Tous les journaux n’ont pas rivalisé d’enquêtes ou de dossiers spéciaux sur le sujet, mais le vrai débat est possible. Jusqu’à l’intérieur d’un même journal où un rédacteur en chef n’a pas voulu en parler tandis que le responsable du même quotidien en ligne a décidé d’en faire sa « Une ». Tout cela se décide sans heurts et ne mène pas à une cascade d’anathèmes invraisemblables. Sur la controverse autour du 11 septembre, la particularité française de recours systématique à l’antisémitisme et au négationnisme a fort surpris les journalistes norvégiens. Ils ne comprenaient pas comment on pouvait relier les deux domaines. Le négationnisme et la remise en questions de la version officielle du 11 septembre n’ont en effet rien avoir entre eux. Si cette dérive est peu présente en Belgique, elle est fort développée en France et ne se limite pas qu’au 11 septembre ! L’antisémitisme et le négationnisme sont devenus des épouvantails, brandis devant toute dissonance idéologique ou dès qu’est défendue une analyse qui déplaît aux « intellectuels médiatiques » régnant sur le débat en France.

    Si les médias francophones recouvrent de silence votre film, pensez-vous que leur objectif est d’éviter d’éclabousser une partie des journalistes ? Que ceux-ci n’aient pas à reconnaître qu’au minimum ils ont menti par omissions au sujet du 11 septembre ?

    O.T : Non. Et je ne pense pas qu’ils pourraient le reconnaître parce que cela ramène à des processus relevant davantage de l’inconscient que de l’intention. Si l’omission d’informations est réelle, elle peut aussi être inconsciente. Ce qui me semble être le cas. Une partie du métier de journaliste consiste à hiérarchiser et sélectionner en permanence. Ils doivent, en âme et conscience, juger de l’importance ou de l’insignifiance de tel ou tel élément d’information. Dans ces processus, nombre de journalistes sont victimes de la fenêtre personnelle qu’ils ont sur la réalité. Autrement dit, ils fonctionnent d’après un certain conditionnement. Interrogés là-dessus, ils ne verront pas cela comme un mensonge par omission mais comme une saine hiérarchisation et sélection de l’information. Rares sont ceux à qui je serais tenté d’imputer une intention de falsification pour des raisons idéologiques. Je pense que l’idéologie à suivre est largement inconsciente : on baigne dedans sans s’en rendre compte.

    « Rares », mais souvent titulaires d’émissions d’informations télévisuelles. A l’instar de Daniel Leconte (Arte) dont l’intégrisme pro-américain est implacablement disséqué dans votre film. Concernant son « travail », peut-on parler « d’inconscience » ou même de journalisme ? 

    O.T : Non, effectivement. Lorsqu’on voit les sujets produits par Docs en stock, la société de production de Daniel Leconte, c’est très orienté et univoque jusqu’au choix des invités pour de pseudo-débats. Avec Leconte, on se trouve dans des choix conscients qu’on peut assimiler à de la mauvaise foi. Un « débat » où aucun invité n’a une opinion contraire à celle du présentateur (Daniel Leconte, ndlr), où tout le monde s’entre-congratule en répétant : « C’est fou ce que vous avez raison ! », ce n’est plus ce que j’appelle un débat. Et lorsqu’on constate qu’une majorité des intervenants – au pseudo-débat et dans les documentaires diffusés – font partie d’un même cercle idéologique néoconservateur, identifié et tout à fait identifiable, j’estime qu’on n’est plus dans le journalisme mais dans la propagande.

    Votre film est désormais visible sur le net, vous attendez-vous à être diabolisé ?

    O.T : Je n’en ai aucune idée. L’avenir nous le dira. Si certains médias traditionnels décident de parler du film, il ne serait pas étonnant que je sois rangé dans un camp. Or, je ne me sens appartenir à aucun camp. Si j’ai des relations avec des personnes considérées comme des « conspirationnistes », cela ne fait pas de moi un militant de leur cause. Je me sens davantage militant du journalisme que d’une position tranchée au sein de cette controverse. Ce que je défends, c’est une pratique du journalisme telle que je la conçois et non telle que je l’ai vu pratiquée pendant dix ans sur le 11 septembre. Il est assez malheureux d’être forcé d’aller jusqu’en Norvège pour trouver des personnes qui tiennent un discours sur le métier qui devrait être celui de n’importe quel journaliste ! Tout journaliste devrait avoir pour instinct naturel de se poser des questions, de ne fuir aucun sujet et de manier le doute en toutes circonstances. Cela devrait tomber sous le sens, mais, visiblement, il faut faire des milliers de kilomètres pour entendre ces évidences ! Et surtout, les voir pratiquées au quotidien par les Norvégiens sans qu’ils trouvent cela extraordinaire. Normal : c’est la base du métier ! Dans l’espace francophone, les professionnels que j’ai interrogés ont complètement perdus de vue ces balises. Celles-ci sont encore enseignées dans les écoles de journalisme mais comme une sorte de truc théorique obligatoire. Un peu comme la prière du soir chez les cathos qui ne pratiquent plus vraiment …

    Propos recueillis par Olivier Mukuna

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    ALERTE INFO (Syrie): Succession d’attentats à la bombe à Damas

    Publié le7 octobre 2012

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    Ils n’en peuvent plus. Entre des tirs d’obus vers la Turquie, pour essayer de faire décapiter l’armée syrienne les bras croisés, les amis de François Hollande commettent des attentats. Bien sûr, l’Occident ne condamnera pas. Après un dimanche qui a tenu toutes ses promesses, la saignée des terroristes se poursuivant inlassablement, les faibles ne peuvent que faire des attentats, l’arme des lâches. 

    Damas: Deux bombes ont explosé dans la ville, l’une, dans le secteur de la place de al-Abbasiee, et l’autre, dans le quartier de Ruken al-Din. Pas de dommages constatés.
     
    7 octobre 2012 20:54
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    Damas: L’explosion résulte d’une voiture piégée, qui a soufflé à l’intérieur du bâtiment du commandement de la police locale.
     
    7 octobre 2012 20:05
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    Damas: L’explosion s’est produite près du bâtiment du commandement de la police à al-Itfaieh, ce qui a fait 4 blessés.
     
    7 octobre 2012 19:46
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    Damas: Une explosion a été entendue dans la zone de al-Fahhameh,
     
    7 octobre 2012 19:29
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    Les véhicules municipaux continuent leur circulation à Kudsaia, après que les terroristes aient tenté de les braquer.
     
    7 octobre 2012 18:58

     

    ALERTE INFO (Syrie): Succession d’attentats à la bombe à Damas

     

     

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    Dimanche 7 octobre 2012

    Abou Hamza al-Masri : Extradé aux Etats-Unis, ce que les médias ne disent pas sur lui.

    Publié le7 octobre 2012

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    Abou Hamza al-Masri

    Abou Hamza al-Masri

     

    NEW YORK - « Al-Qaïda », « islamistes », « prêcheurs de haine », « terroristes », « anti-Occident », « djihadistes » et tutti quanti, ils n’ont que ça à la bouche pour désigner leurs nouveaux « ennemis » et surtout ex amis qui ont un peu voulu prendre leur autonomie. Mais, ceux qui se disent journalistes refusent de se poser la question de savoir d’où vient Al-Qaïda, qui l’a créé, pourquoi le terrorisme est-il devenu une arme pour les faibles-disons-le-, et surtout les opprimés ? C’est en répondant à cette question que beaucoup comprendront le poker menteur occidental car, c’est lui qui a créé le terrorisme au Proche et Moyen-Orient. Il refuse de l’admettre. Or, c’est vrai. Le cas de l’iman Egyptien de la mosquée de Finsbury Park à Londres, considéré comme radical Abou Hamza al-Masri, l’homme qui s’était réjoui publiquement des attentats du 11/9, le prouve. 

    Comme nous l’avons toujours dit ici, malgré le soutien que nous apportons à ceux qui sont aujourd’hui opprimés par les dirigeants occidentaux et les mainstream, il ne faut jamais dîner avec le diable. Mais, de même que le Qatar a compris que le Dieu de l’Occident c’est l’argent, les Occidentaux, eux, n’ont visiblement pas compris certains arabes, surtout les salafistes ou les takfaristes.

    En croyant que l’arabe est essentiellement avide de pouvoir, l’Europe s’aliène souvent  les dirigeants qui l’ont servi et par conséquent, dans ce poker menteur, l’Occident gagne souvent, et peu importe la manière. Or, à regarder de plus près, ces extrémistes dont s’est toujours allié l’Occident, ne veut que semer l’islam, pas le bon islam qui est celui de la paix mais, le mauvais, celui de la haine, de la conquête et de l’éradication des autres religions. ce qui s’est passé en Afghanistan et actuellement en Syrie en sont l’illustration.

    En Afghanistan, environ 35.000 musulmans radicaux venus de 43 pays islamiques au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et de l’Est, en Asie centrale et dans l’Extrême-Orient, était venus donner main forte à l’Amérique, pour faire partir les Russes du pays du pavot. Abou Hamza al-Masri en faisait partie. Il est vachement bien remercié.

    Abou Hamza al-Masri devra répondre de 11 actes d’accusation, selon le réquisitoire du procureur général de New-York, John Ashcroft. Ces derniers se composent d’une prise d’otages, d’une conspiration dans le cadre d’une attaque au Yémen en 1998 sur 16 touristes, dont deux Américains. Dans cette attaque, quatre otages, dont trois Britanniques et un Australien avaient été tués, et plusieurs autres blessés lorsque l’armée yéménite tenta de les sauver. 

    Il est donc hors de question de pleurer ou de s’apitoyer sur le sort de ce vendu, ancien agent de la CIA. Il paye au prix fort, sa lâcheté. Ces clowns qui veulent faire tomber Bachar Al-Assad, auront le même sort, si jamais ils accèdent au pouvoir…Ils ne retiennent jamais les leçons du passé…

     

     

    Abou Hamza al-Masri : Extradé aux Etats-Unis, ce que les médias ne disent pas sur lui.


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  • Jeudi 4 octobre 2012

     

     

    Provocation De La Turquie D’Erdogan Pour Justifier Une Intervention Militaire En Syrie

     

    Une provocation destinée à justifier
    une guerre ouverte de la Turquie contre la Syrie?
      

     

     

    Il est classique qu'un pays envahisseur justifie une guerre contre un autre pays en prétendant avoir été attaqué par lui alors qu'il n'en est rien. Rappelez-vous des "Incidents du golfe du Tonkin" qui ont servi à justifier la guerre américaine contre le Vietnam. Et aussi, Hergé, aux pages 20, 21 et 22 du Lotus Bleu, explique très bien comment l'impérialisme Japonais avait justifié l'invasion de la Chine :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1740

    (Si le lien ne marche pas (censure ?), essayer de rajouter www. devant mai68, ou de remplacer .org par .tv, ou les deux.)

    Ce que raconte Hergé dans ces quelques pages n'est que l'exacte vérité !

    Il se pourrait très bien que les incidents frontaliers récents entre la Syrie et la Turquie ne soient qu'un artifice monté de toute pièce par l'impérialisme américano-sioniste pour justifier une guerre ouverte de la Turquie, dont les actuels dirigeants sont à sa botte (*), contre la Syrie.

    D'ailleurs, la Turquie a poursuivi jeudi 4 octobre 2012 ses bombardements sur la Syrie en "riposte" aux prétendus "tirs syriens meurtriers" sur le village frontalier d'Akçakale et a sollicité le feu vert de son Parlement pour les poursuivre, commençant ainsi une guerre contre la Syrie qui continuera si rien n'est fait pour y mettre bon ordre.

    Conclusion : l'Occident a besoin d'une guerre ouverte de la Turquie contre la Syrie.

    Cet événement prouve à lui seul l'échec des mercenaires islamistes, recrutés par l'impérialisme occidental un peu partout sur cette malheureuse planète, à venir à bout de la glorieuse résistance syrienne à l'impérialisme américano-sioniste.

    Note (*) : Les dirigeants turcs, seulement, sont à la botte de l'impérialisme ; PAS la population ! :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4510

    (Mêmes recommendations que ci-dessus si le lien ne fonctionne pas)

     

        do
       
    http://mai68.org/spip



    Faire circuler rapidement et à grande échelle
    afin d'essayer éviter une guerre
    qui pourrait tourner à la troisième guerre mondiale

     

    §§§§

     

     

    Le parlement de Turquie autorise une opération militaire en Syrie
    4 octobre 2012 | .

    Un article de Konstantin Garibov et Khaldyz Olga
    La Syrie et la Turquie au bord de la guerre
    4 octobre 2012 | L’ONU et l’OTAN ont condamné l’incident avec le tir de mortier à la frontière entre la Syrie et la Turquie mercredi. Le Secrétaire général de l’ONU a appelé la Turquie à ne pas rompre les contacts avec la Syrie. L’OTAN a soutenu la Turquie, mais une réponse militaire collective à l’attaque de la Syrie n’a pas encore été décidée.

    Syrie/attentats : Moscou condamne le silence occidental
    4 octobre 2012 | La Russie est préoccupée par l’absence de réaction en Occident, et notamment au Conseil de sécurité de l’Onu, face aux attentats qui secouent de plus en plus souvent la Syrie, a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.

    Pétition pour une enquête parlementaire sur les investissements qataris en France
    3 octobre 2012 | .

    Syrie : L’arnaque Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
    3 octobre 2012 | Vidéo, publiée le 2 octobre 2012 par Karbalaqsa, disséquant le pseudo reportage de Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck.

     

    §§§§§

     

    Déjà en avril 2012 !

    .

    La Turquie d’Erdogan/OTAN cherche à provoquer un incident frontalier avec la Syrie pour déclencher une intervention militaro humanitaire en Syrie en s’appuyant sur les Accords d’Adana de 1998. Le plan B (celui d'Annan) est décrit en détails dans un récent mémo du Brookings Institute : "Saving Syria:Assessing Options for Regime Change" Sauver la Syrie Evaluations des Options pour un Changement de Régime. Le titre parle de lui-même.

     

    .

    Les médias occidentaux propagandistes font été de tirs sur la frontière Syro turque visant selon eux des réfugiés accusant le gouvernement syrien de Bashar al Assad de sciemment viser des civils syriens fuyant les zones de combats à proximité de la frontière turque. Le NYT a cependant précisé que l'origine de ces tirs n'étaient pas assurés. En clair on ne sait pas qui a tiré et ceux qui ont rapporté ces tirs sont bien évidemment les opposants au régime syrien d' Assad soutenus par le régime turc d'Erdogan.

    Non contente d’avoir autorisé l’utilisation de son territoire aux mercenaires de l’ALS soutenus et entrainé par des forces spéciales françaises britanniques israéliennes et autres pour lancer des opérations militaires en Syrie contre les forces syriennes et massacrer des civils syriens, la Turquie joue pour la Syrie le rôle joué par la France et la Grande Bretagne en Libye avec les conséquences désastreuses que l’on connaît.

    L’objectif est le même à terme : provoquer un afflux de civils syriens fuyant les zones de combat pour déclencher une opération R2P. Koffi Annan alors secrétaire général de l’ONU avait entériné ce type d’intervention en violation flagrante du respect de la souveraineté des états membres inscrite dans la Chartes de l’ONU.

    Koffi Annan doit d’ailleurs se rendre en début de semaine à la frontière syro turque pour évaluer les besoins en aide humanitaires des réfugiés syriens puis ensuite s’envoler pour Téhéran pour discuter de la situation en Syrie et essayer de convaincre le gouvernement iranien principal allié du gouvernement de Bashar al Assad dans la région pour que ce dernier accepte l’ouverture de couloirs humanitaires avec bien entendu son escorte de militaires. Le 14 doit se tenir à Istanbul une réunion P5+1 et l’Iran sur le programme nucléaire iranien sur fond de pressions et menaces.

    On peut se demander si Annan n’est pas entrain de négocier en coulisse pour le P5+1 : « corridors humanitaires » en Syrie contre moins de pression sur le programme nucléaire iranien ?

    La Turquie justifie déjà une intervention militaire avec création de « corridors humanitaires » -ce que réclame le gouvernement Sarkozy depuis que le putsch militaire pour renverser Assad organisé par les forces spéciales françaises britanniques et autres avec la coopération de « journalistes » a échoué plusieurs de ces mercenaires français ayant été capturés - et ou zone protégée en territoire syrien à cause de cet afflux de réfugiés mais qui servirait en fait de base arrière pour des opérations de sabotage et assassinats contre le régime syrien d’Assad la Turquie « libérant son territoire ».

    Quand les US ses supplétifs européens et autres ont attaqué l’Irak de Saddam Hussein des milliers d’Irakiens se sont réfugiés en Syrie la majorité s’y trouvant d’ailleurs toujours. Le gouvernement syrien de Bashar al Assad n’a pas demandé la création d’un « corridor humanitaire » en territoire irakien pour venir en aide à ces réfugiés fuyant les bombardements américains.

    Les intentions de la Turquie sont belliqueuses et c’est une guerre de faible intensité qu’elle cherche à provoquer contre le régime de Bahsar al Assad pour le renverser faisant le jeu américano sioniste. La Turquie est membre de l’OTAN donc tout conflit Turquie Syrie engagerait les autres membres de l’OTAN inclus la France.

    Les médias turcs dont le site todayszaman.com - qui reflète les positions gouvernementales turques- affirment que le gouvernement Erdogan est prêt à utiliser les Accords d’Adana signés entre la Syrie et la Turquie en 1998 pour éviter à l’époque une guerre entre les deux pays pour justifier une intervention militaire turque en Syrie.

    En 1998 une guerre entre la Turquie et la Syrie était sur le point d’éclater principalement sur la base d’un contentieux portant sur le soutien du gouvernement syrien au dirigeant du PKK, Ocalan, qui s’était réfugié à Damas d’où il dirigeait les opérations de la branche armée du PKK - Parti des Travailleurs du Kurdistan revendiquant la création d’un état kurde englobant une partie de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran - contre l’armée turque. Autre sujets de tension entre Ankara et Damas les revendications de la Syrie sur la région d’Hatay (où se trouvent actuellement les réfugiés syriens) et des disputes concernant l’approvisionnement en eau lié au Projet Sud Anatolie (GAP).

    Les Accords d’Adana ont été conclus à l’initiative du ministre des affaires étrangères iranien de l’époque, Kemal Harrazi, et son homologue égyptien, Amr Moussa - le même qui a la tête de la Ligue Arabe a lancé l’offensive contre le gouvernement de Bashar al Assad et continue de prôner le renversement d’Assad - représentant chacun respectivement leurs présidents (Moubarak à l’époque pour l’Egypte). Les délégations turques et syriennes se sont rencontrées le 19 et 20 Octobre 1998 à Adana pour signer un accord de coopération contre le terrorisme (les actions du PKK dénoncées par la Turquie comme tel).

    Selon les médias turcs la Turquie pourrait se prévaloir de ces Accords d’Adana pour qualifier les combats menés par le gouvernement syrien contre les opposants et mercenaires armés de l’ALS, et l’afflux de réfugiés qu’ils provoquent comme une menace à la « sécurité et à la stabilité de la Turquie ». Depuis le déclenchement il y a plus d’un an des opérations des mercenaires soutenus par les puissances occidentales et Israël pour renverser Assad l’annonce d’afflux de réfugiés est systématiquement utilisée par le régime d’Erdogan pour menacer d’une invasion militaire en Syrie.

    L’Article 1 des Accords d’Adana stipule que :

    « la Syrie sur la base du principe de réciprocité n’autorisera pas d’activité provenant de son territoire visant à mettre en péril la sécurité et la stabilité de la Turquie . »

    Les médias turcs considérant que les combats entre les forces gouvernementales syriennes et l’opposition armée qui durent depuis plus d’un an ont provoqué un afflux de réfugiés syriens qui autorise la Turquie à prendre les mesures nécessaires pour assurer sa propre sécurité et sa stabilité.

    Ce qu’omettent de mentionner ces médias turcs c’est que cet Article 1 des Accords d’Adana stipule « sur la base de la réciprocité ».

    Autrement dit la Syrie de Bashar al Assad serait en droit de dénoncer ces Accords cet Article 1 publiquement violés par la Turquie et qui menace sa sécurité et sa stabilité depuis plusieurs mois à cause de :

    - l’aide publique de la Turquie à l’opposition politique en exil syrienne le CNS sous la forme de réunions de celle-ci hébergées sur son territoire au cours desquelles il a été ouvertement fait mention du renversement du régime de Bashar al Assad

    - l’aide militaire accordée par la Turquie à l’ASL - qui obéit à Erdogan et aux Frères Musulmans dont ce dernier est très proche - et aux mercenaires islamistes payés par la Qatar et l’Arabie Saoudite et entraînés par les forces spéciales françaises britanniques israéliennes et autres sous forme d’une base mise à disposition sous protection militaire turque et à partir de laquelle ces groupes armés lancent leurs opérations en territoire syrien inclus les massacres de civils syriens, nettoyage ethnique et autres crimes de guerre.

    Par conséquent la Turquie d’Erdogan complice de tous ces crimes de guerre commis contre la population syrienne a elle-même violé ces Accords d’Adana les rendant au mieux caduques au pire justifiant des actes militaires de défense de la part de la Syrie inclus des tirs de missiles contre toute tentative d’intervention militaire turque en territoire syrien.

    C’est clair qu’en aucun cas la Turquie ne peut se prévaloir de ces Accords d’Adana pour attaquer la Syrie y compris dans le cadre de la R2P pour laquelle d’ailleurs la Turquie aurait besoin d’une décision du CSONU ce qui reste peu probable la Russie et la Chine y restant totalement opposées.

    Complément d'information

    Le plan B ( celui de Koffi Annan) pour renverser le régime d'Assad après la défaite des mercenaires et forces spéciales étrangères à Homs est résumé dans un mémo, “Assessing Options for Regime Change” publié par le Brookings Institut, un think tank US trés influent en matière de politique étrangère américaine régulièrement fréquenté par Alain Juppé l'actuel ministre des affaires étrangères de Sarkozy.

    Dans ce document ( voir PJ pdf anglais en haut de l'article sous la photo) page 4, "Saving Syria:Assessing Options for Regime Change", Brookings Institution on peut lire :

    “An alternative is for diplomatic efforts to focus first on how to end the violence and how to gain humanitarian access, as is being done under Annan’s leadership. This may lead to the creation of safe-havens and humanitarian corridors, which would have to be backed by limited military power. This would, of course, fall short of U.S. goals for Syria and could preserve Asad in power.From that starting point, however, it is possible that a broad coalition with the appropriate international mandate could add further coercive action to its efforts.”

    "Une alternative consiste à ce que les efforts diplomatiques se concentrent d'abord sur la fin des violences pour obtenir un accès humanitaire comme cela est fait sous la direction d'Annan. Cela peut conduire à la création de zones protégées et de corridors humanitaires qui devraient bénéficier d'une protection militaire limitée. Ceci bien sûr est loin des objectifs US pour la Syrie et pourrait maintenir le régime d' Assad au pouvoir. A partir de là, cependant, c'est possible qu'une large coalition avec un mandat international approprié puisse ajouter des actions coercitives à ses efforts"


    Autrement dit le plan B d'Annan vise à introduire des forces armées en Syrie avec à terme comme objectif ce que les puissances occidentales ont toujours demandé : un changement de régime, le départ d'Assad.

    La Russie et la Chine qui jusqu'à présent ont résisté par leur veto au CSONU à toute intervention militaire étrangère en Syrie feraient bien de lire ce mémo avant d'exiger d'Assad qu'ils fassent rentrer ses troupes dans leurs casernes sauf d'être encore une fois les dindons de la farce du complot occidental pour renverser l'un des seuls régimes alliés de la région. Ces deux pays doivent cesser leurs tergiversations et assumer leurs alliances sauf d'être considérés comme des alliés de circonstance par les petits pays visés par un changement de régime au profit de l'impérialisme américain et son satellite juif sioniste au Moyen Orient.



    Lundi 9 Avril 2012
    Mireille Delamarre
    http://www.planetenonviolence.org/Provocation-De-La-Turquie-D-Erdogan-Pour-Justifier-Une-Intervention-Militaire-En-Syrie_a2606.html

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