• Une provocation pour justifier une guerre ouverte de la Turquie contre la Syrie?

    Jeudi 4 octobre 2012

     

     

    Provocation De La Turquie D’Erdogan Pour Justifier Une Intervention Militaire En Syrie

     

    Une provocation destinée à justifier
    une guerre ouverte de la Turquie contre la Syrie?
      

     

     

    Il est classique qu'un pays envahisseur justifie une guerre contre un autre pays en prétendant avoir été attaqué par lui alors qu'il n'en est rien. Rappelez-vous des "Incidents du golfe du Tonkin" qui ont servi à justifier la guerre américaine contre le Vietnam. Et aussi, Hergé, aux pages 20, 21 et 22 du Lotus Bleu, explique très bien comment l'impérialisme Japonais avait justifié l'invasion de la Chine :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1740

    (Si le lien ne marche pas (censure ?), essayer de rajouter www. devant mai68, ou de remplacer .org par .tv, ou les deux.)

    Ce que raconte Hergé dans ces quelques pages n'est que l'exacte vérité !

    Il se pourrait très bien que les incidents frontaliers récents entre la Syrie et la Turquie ne soient qu'un artifice monté de toute pièce par l'impérialisme américano-sioniste pour justifier une guerre ouverte de la Turquie, dont les actuels dirigeants sont à sa botte (*), contre la Syrie.

    D'ailleurs, la Turquie a poursuivi jeudi 4 octobre 2012 ses bombardements sur la Syrie en "riposte" aux prétendus "tirs syriens meurtriers" sur le village frontalier d'Akçakale et a sollicité le feu vert de son Parlement pour les poursuivre, commençant ainsi une guerre contre la Syrie qui continuera si rien n'est fait pour y mettre bon ordre.

    Conclusion : l'Occident a besoin d'une guerre ouverte de la Turquie contre la Syrie.

    Cet événement prouve à lui seul l'échec des mercenaires islamistes, recrutés par l'impérialisme occidental un peu partout sur cette malheureuse planète, à venir à bout de la glorieuse résistance syrienne à l'impérialisme américano-sioniste.

    Note (*) : Les dirigeants turcs, seulement, sont à la botte de l'impérialisme ; PAS la population ! :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4510

    (Mêmes recommendations que ci-dessus si le lien ne fonctionne pas)

     

        do
       
    http://mai68.org/spip



    Faire circuler rapidement et à grande échelle
    afin d'essayer éviter une guerre
    qui pourrait tourner à la troisième guerre mondiale

     

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    Le parlement de Turquie autorise une opération militaire en Syrie
    4 octobre 2012 | .

    Un article de Konstantin Garibov et Khaldyz Olga
    La Syrie et la Turquie au bord de la guerre
    4 octobre 2012 | L’ONU et l’OTAN ont condamné l’incident avec le tir de mortier à la frontière entre la Syrie et la Turquie mercredi. Le Secrétaire général de l’ONU a appelé la Turquie à ne pas rompre les contacts avec la Syrie. L’OTAN a soutenu la Turquie, mais une réponse militaire collective à l’attaque de la Syrie n’a pas encore été décidée.

    Syrie/attentats : Moscou condamne le silence occidental
    4 octobre 2012 | La Russie est préoccupée par l’absence de réaction en Occident, et notamment au Conseil de sécurité de l’Onu, face aux attentats qui secouent de plus en plus souvent la Syrie, a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.

    Pétition pour une enquête parlementaire sur les investissements qataris en France
    3 octobre 2012 | .

    Syrie : L’arnaque Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
    3 octobre 2012 | Vidéo, publiée le 2 octobre 2012 par Karbalaqsa, disséquant le pseudo reportage de Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck.

     

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    Déjà en avril 2012 !

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    La Turquie d’Erdogan/OTAN cherche à provoquer un incident frontalier avec la Syrie pour déclencher une intervention militaro humanitaire en Syrie en s’appuyant sur les Accords d’Adana de 1998. Le plan B (celui d'Annan) est décrit en détails dans un récent mémo du Brookings Institute : "Saving Syria:Assessing Options for Regime Change" Sauver la Syrie Evaluations des Options pour un Changement de Régime. Le titre parle de lui-même.

     

    .

    Les médias occidentaux propagandistes font été de tirs sur la frontière Syro turque visant selon eux des réfugiés accusant le gouvernement syrien de Bashar al Assad de sciemment viser des civils syriens fuyant les zones de combats à proximité de la frontière turque. Le NYT a cependant précisé que l'origine de ces tirs n'étaient pas assurés. En clair on ne sait pas qui a tiré et ceux qui ont rapporté ces tirs sont bien évidemment les opposants au régime syrien d' Assad soutenus par le régime turc d'Erdogan.

    Non contente d’avoir autorisé l’utilisation de son territoire aux mercenaires de l’ALS soutenus et entrainé par des forces spéciales françaises britanniques israéliennes et autres pour lancer des opérations militaires en Syrie contre les forces syriennes et massacrer des civils syriens, la Turquie joue pour la Syrie le rôle joué par la France et la Grande Bretagne en Libye avec les conséquences désastreuses que l’on connaît.

    L’objectif est le même à terme : provoquer un afflux de civils syriens fuyant les zones de combat pour déclencher une opération R2P. Koffi Annan alors secrétaire général de l’ONU avait entériné ce type d’intervention en violation flagrante du respect de la souveraineté des états membres inscrite dans la Chartes de l’ONU.

    Koffi Annan doit d’ailleurs se rendre en début de semaine à la frontière syro turque pour évaluer les besoins en aide humanitaires des réfugiés syriens puis ensuite s’envoler pour Téhéran pour discuter de la situation en Syrie et essayer de convaincre le gouvernement iranien principal allié du gouvernement de Bashar al Assad dans la région pour que ce dernier accepte l’ouverture de couloirs humanitaires avec bien entendu son escorte de militaires. Le 14 doit se tenir à Istanbul une réunion P5+1 et l’Iran sur le programme nucléaire iranien sur fond de pressions et menaces.

    On peut se demander si Annan n’est pas entrain de négocier en coulisse pour le P5+1 : « corridors humanitaires » en Syrie contre moins de pression sur le programme nucléaire iranien ?

    La Turquie justifie déjà une intervention militaire avec création de « corridors humanitaires » -ce que réclame le gouvernement Sarkozy depuis que le putsch militaire pour renverser Assad organisé par les forces spéciales françaises britanniques et autres avec la coopération de « journalistes » a échoué plusieurs de ces mercenaires français ayant été capturés - et ou zone protégée en territoire syrien à cause de cet afflux de réfugiés mais qui servirait en fait de base arrière pour des opérations de sabotage et assassinats contre le régime syrien d’Assad la Turquie « libérant son territoire ».

    Quand les US ses supplétifs européens et autres ont attaqué l’Irak de Saddam Hussein des milliers d’Irakiens se sont réfugiés en Syrie la majorité s’y trouvant d’ailleurs toujours. Le gouvernement syrien de Bashar al Assad n’a pas demandé la création d’un « corridor humanitaire » en territoire irakien pour venir en aide à ces réfugiés fuyant les bombardements américains.

    Les intentions de la Turquie sont belliqueuses et c’est une guerre de faible intensité qu’elle cherche à provoquer contre le régime de Bahsar al Assad pour le renverser faisant le jeu américano sioniste. La Turquie est membre de l’OTAN donc tout conflit Turquie Syrie engagerait les autres membres de l’OTAN inclus la France.

    Les médias turcs dont le site todayszaman.com - qui reflète les positions gouvernementales turques- affirment que le gouvernement Erdogan est prêt à utiliser les Accords d’Adana signés entre la Syrie et la Turquie en 1998 pour éviter à l’époque une guerre entre les deux pays pour justifier une intervention militaire turque en Syrie.

    En 1998 une guerre entre la Turquie et la Syrie était sur le point d’éclater principalement sur la base d’un contentieux portant sur le soutien du gouvernement syrien au dirigeant du PKK, Ocalan, qui s’était réfugié à Damas d’où il dirigeait les opérations de la branche armée du PKK - Parti des Travailleurs du Kurdistan revendiquant la création d’un état kurde englobant une partie de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran - contre l’armée turque. Autre sujets de tension entre Ankara et Damas les revendications de la Syrie sur la région d’Hatay (où se trouvent actuellement les réfugiés syriens) et des disputes concernant l’approvisionnement en eau lié au Projet Sud Anatolie (GAP).

    Les Accords d’Adana ont été conclus à l’initiative du ministre des affaires étrangères iranien de l’époque, Kemal Harrazi, et son homologue égyptien, Amr Moussa - le même qui a la tête de la Ligue Arabe a lancé l’offensive contre le gouvernement de Bashar al Assad et continue de prôner le renversement d’Assad - représentant chacun respectivement leurs présidents (Moubarak à l’époque pour l’Egypte). Les délégations turques et syriennes se sont rencontrées le 19 et 20 Octobre 1998 à Adana pour signer un accord de coopération contre le terrorisme (les actions du PKK dénoncées par la Turquie comme tel).

    Selon les médias turcs la Turquie pourrait se prévaloir de ces Accords d’Adana pour qualifier les combats menés par le gouvernement syrien contre les opposants et mercenaires armés de l’ALS, et l’afflux de réfugiés qu’ils provoquent comme une menace à la « sécurité et à la stabilité de la Turquie ». Depuis le déclenchement il y a plus d’un an des opérations des mercenaires soutenus par les puissances occidentales et Israël pour renverser Assad l’annonce d’afflux de réfugiés est systématiquement utilisée par le régime d’Erdogan pour menacer d’une invasion militaire en Syrie.

    L’Article 1 des Accords d’Adana stipule que :

    « la Syrie sur la base du principe de réciprocité n’autorisera pas d’activité provenant de son territoire visant à mettre en péril la sécurité et la stabilité de la Turquie . »

    Les médias turcs considérant que les combats entre les forces gouvernementales syriennes et l’opposition armée qui durent depuis plus d’un an ont provoqué un afflux de réfugiés syriens qui autorise la Turquie à prendre les mesures nécessaires pour assurer sa propre sécurité et sa stabilité.

    Ce qu’omettent de mentionner ces médias turcs c’est que cet Article 1 des Accords d’Adana stipule « sur la base de la réciprocité ».

    Autrement dit la Syrie de Bashar al Assad serait en droit de dénoncer ces Accords cet Article 1 publiquement violés par la Turquie et qui menace sa sécurité et sa stabilité depuis plusieurs mois à cause de :

    - l’aide publique de la Turquie à l’opposition politique en exil syrienne le CNS sous la forme de réunions de celle-ci hébergées sur son territoire au cours desquelles il a été ouvertement fait mention du renversement du régime de Bashar al Assad

    - l’aide militaire accordée par la Turquie à l’ASL - qui obéit à Erdogan et aux Frères Musulmans dont ce dernier est très proche - et aux mercenaires islamistes payés par la Qatar et l’Arabie Saoudite et entraînés par les forces spéciales françaises britanniques israéliennes et autres sous forme d’une base mise à disposition sous protection militaire turque et à partir de laquelle ces groupes armés lancent leurs opérations en territoire syrien inclus les massacres de civils syriens, nettoyage ethnique et autres crimes de guerre.

    Par conséquent la Turquie d’Erdogan complice de tous ces crimes de guerre commis contre la population syrienne a elle-même violé ces Accords d’Adana les rendant au mieux caduques au pire justifiant des actes militaires de défense de la part de la Syrie inclus des tirs de missiles contre toute tentative d’intervention militaire turque en territoire syrien.

    C’est clair qu’en aucun cas la Turquie ne peut se prévaloir de ces Accords d’Adana pour attaquer la Syrie y compris dans le cadre de la R2P pour laquelle d’ailleurs la Turquie aurait besoin d’une décision du CSONU ce qui reste peu probable la Russie et la Chine y restant totalement opposées.

    Complément d'information

    Le plan B ( celui de Koffi Annan) pour renverser le régime d'Assad après la défaite des mercenaires et forces spéciales étrangères à Homs est résumé dans un mémo, “Assessing Options for Regime Change” publié par le Brookings Institut, un think tank US trés influent en matière de politique étrangère américaine régulièrement fréquenté par Alain Juppé l'actuel ministre des affaires étrangères de Sarkozy.

    Dans ce document ( voir PJ pdf anglais en haut de l'article sous la photo) page 4, "Saving Syria:Assessing Options for Regime Change", Brookings Institution on peut lire :

    “An alternative is for diplomatic efforts to focus first on how to end the violence and how to gain humanitarian access, as is being done under Annan’s leadership. This may lead to the creation of safe-havens and humanitarian corridors, which would have to be backed by limited military power. This would, of course, fall short of U.S. goals for Syria and could preserve Asad in power.From that starting point, however, it is possible that a broad coalition with the appropriate international mandate could add further coercive action to its efforts.”

    "Une alternative consiste à ce que les efforts diplomatiques se concentrent d'abord sur la fin des violences pour obtenir un accès humanitaire comme cela est fait sous la direction d'Annan. Cela peut conduire à la création de zones protégées et de corridors humanitaires qui devraient bénéficier d'une protection militaire limitée. Ceci bien sûr est loin des objectifs US pour la Syrie et pourrait maintenir le régime d' Assad au pouvoir. A partir de là, cependant, c'est possible qu'une large coalition avec un mandat international approprié puisse ajouter des actions coercitives à ses efforts"


    Autrement dit le plan B d'Annan vise à introduire des forces armées en Syrie avec à terme comme objectif ce que les puissances occidentales ont toujours demandé : un changement de régime, le départ d'Assad.

    La Russie et la Chine qui jusqu'à présent ont résisté par leur veto au CSONU à toute intervention militaire étrangère en Syrie feraient bien de lire ce mémo avant d'exiger d'Assad qu'ils fassent rentrer ses troupes dans leurs casernes sauf d'être encore une fois les dindons de la farce du complot occidental pour renverser l'un des seuls régimes alliés de la région. Ces deux pays doivent cesser leurs tergiversations et assumer leurs alliances sauf d'être considérés comme des alliés de circonstance par les petits pays visés par un changement de régime au profit de l'impérialisme américain et son satellite juif sioniste au Moyen Orient.



    Lundi 9 Avril 2012
    Mireille Delamarre
    http://www.planetenonviolence.org/Provocation-De-La-Turquie-D-Erdogan-Pour-Justifier-Une-Intervention-Militaire-En-Syrie_a2606.html

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