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    Auteur : SINE-HEBDO

    SINE-HEBDO N°83Le journal mal élevé

     

    Communiqué de presse. Numéro 83. En kiosque le mercredi 7 avril 2010.

     

    Siné Hebdo dans les kiosques jusqu’au 28 avril. Pendant encore 4 semaines, Siné continuera de semer sa zone et les collaborateurs à chier avec élégance dans les bégonias.

     

    . Cette semaine, une pleine page de messages de nos lecteurs :

    « Promis j’abonne mon père aussi, sûr qu’y va adorer ça…est mort depuis dix ans mais commence à s’emmerder ferme là-haut ! » Sylvie

     

    « On est 37 000 : on monte tous à Paris, on empêche de fermer ce journal, on séquestre les patrons, on demande à Xavier Mathieu de venir nous aider, on menace de faire sauter les bouteilles d’oxygène de Bob, on trouvera une solution ! Cette boîte ne doit pas fermer ! » Chantal

     

    « Alina vous adore, Alina est mal. Moi simple femme de ménage, j’attendais la fin du mois pour vous envoyer un petit quelque chose, mais la chance c’est comme pour vous, ça ne tombe pas sur la gueule. Je vous enverrai quand même mon petit chèque, en espérant que vous preniez un bon pinard pour le déguster peinards. Bisous à vous tous en croisant les doigts pour que vous ressuscitiez un jour très proche. Ciao. » Alina

     

    Extraits de centaines de messages qui nous sont arrivés.

     

    . Olivier Marbot nous narre la délicate intervention de la BAC à Montreuil face à des collégiens et Tricaud l’espiègle poursuit avec son récit de la pédagogie de la schlague utilisée par les flics…

    . A Mayenne, les fous sont en cage. Par Julie Le Bolzer.

    . La sortie de prison des usagers de drogue. Par Etienne Liebig…

    . Nettoyage antisyndical à la crèche et le monde merveilleux du Pôle emploi. Par Thierry Pelletier. Toujours sur le monde du travail, Gérard Filoche.

    . Notre mémoire est menacée par les machines. Par André Langaney.

    . Et : Michel Warschawski, Michel Onfray, Jean-Pierre Bouyxou et Jackie Berroyer, Dror, Jean-Paul Rocher, Isabelle Alonso, Delfeil de Ton.

     

    Et aussi :

    Les dessins de la semaine avec Sergio, Felix, Large, Faujour, Pakman, Carali, Berth, Lindingre, Rémi Malingrëy , Kap, Jiho, Diego Aranega, Goubelle, Lavombe, Soulas, Decressac, Bar, Etienne Delessert, Desclozeaux, Geluck.


    Auteur : SINE-HEBD

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12071

     


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    La haine des journalistes 
    Source : courriel

     

    Luc Chatel est ce matin l'invité de JJ Bourdin, journaliste sur RMC
    dont l'émission traite de l'actualité. La spécialité de l'émission est
    le "talk", un système qui consiste à donner la parole en direct aux
    auditeurs, ou à certaines personnalités impliquées dans l'actualité.

    On note clairement, et depuis plusieurs mois, que la haine des
    journalistes de Sarkozy, semble avoir contaminé l'ensemble de ses
    sbires. C'est la même réaction devant JM Apathie, devant Domerand,
    Duhammel... On sent dès le départ, une haine et un mépris, qui
    instaurent un climat assez malsain.

     

    Ce week end, il y avait sur une émission télé similaire, où était invitée
    Rama Yade. La rencontre a été impressionnante, sur sa défensive dès le
    début, elle a certainement pensé que l'agressivité dès le départ pouvait lui
    sauver la mise. Manque de bol, ses opposants ont de sacrées billes en main,
    des faits pour la remettre en place et la moucher sur le sujet.

    Ce matin, Chatel a eu la même réaction, lorsqu'une "rumeur" concernant
    la création d'une nouvelle mesure de CRDS, a été évoquée. Chatel a
    refusé de répondre, le journaliste a insisté et n'obtenant pas de
    réponse, a continué comme si Chatel avait confirmé. Le monsieur s'est
    immédiatement chargé d'attaquer Bourdin, lui faisant remarquer qu'il
    avait refusé de répondre.

     

    Il semble que le gouvernement ait bien décidé de tout à l'avance, en
    ce qui concerne les retraites. Ils savent aussi qu'ils sont très mal
    barrés, car des contreparties sont préparées, en plus du gouvernement
    qui sera volatilisé. Et bien entendu, les régimes spéciaux de
    parlementaires ont été évoqués. Chatel a répondu que c'était les mêmes
    régimes spéciaux, qui allaient décider de leur sort. Bourdin a
    confirmé à l'antenne, qu'un mandat de 5 ans, leur permettait de
    toucher une prime/pension/retraite/indemnité de 1500 euros par mois, à vie...

    Apathie est célèbre pour sa prise en considération de la dette. Il fait partie des
    journalistes qui ne se laissent pas abuser par la langue de bois, et connait très bien

    les ficelles du métiers. D'ailleurs, le rapprochement entre Sarkozy, et le
    métier d'acteur, a déjà été fait, cela a été rappelé pas plus tard que
    ce week end (C Politique).

     

    Au début de son mandat, la plupart des médias leur léchaient les
    pompes. Certains faisaient même du zèle, au point que d'autres se
    demandaient s'il n'était pas prudent de tempérer et d'attendre. Du
    coté du gouvernement, les arguments étaient toujours les mêmes : c'est
    le début du mandat, la mise en place des réformes, qui ne montreront
    leurs résultats que dans quelques mois. Questionnés sur une échéance
    plus précise, ils s'aventuraient à la fixer à six mois. C'est très
    exactement à la même période, que Sarkozy a "invité" (convoqué) les
    journalistes de Marianne à l'élysée. Et ce qu'il leur a déclaré en dit
    long "je rêve de remplacer ce journalisme de dénigrement, par un
    journalisme de pédagogie de l'action gouvernementale". Autrement dit,
    marchez pour moi, participez à la propagande.

     

    Aujourd'hui, on voit vraiment les résultats : +20 nouvelles taxes,
    déremboursements, franchises, pouvoir d'achat dans les chaussettes,
    avec le moral, explosion du chomage, dette devenue i remboursable, au
    point qu'économistes de gauche et de droite son d'accord sur comment
    ça va finir. L'avenir même des prochaines générations a été dilapidé,
    elles n'accepteront pas de vivre dans un système où elle produise
    alors qu'on leur prend tout, pour boucher les trous. Par conséquent,
    ça ne peut se terminer que d'une seule et unique manière : la remise à
    zéro des compteurs, qui d'ailleurs a déjà plusieurs fois eu lieu.

    Le problème Français, tout le monde le connait : le pays est géré dans
    l'intérêt d'une faible minorité, quelques milliers, dizaines de
    milliers au mieux, et au détriment de tous les autres. Les riches sont
    sensés faire tourner la boutique, alors que ça n'est pas le cas.

     

    L'économie nationale, locale, la vraie... est ponctionnée par les
    milieux de la finances et des spéculateurs. Ils gagnent, ou gagnaient
    de l'argent, parce qu'ils étaient déjà riches à l'origine. Et
    contrairement aux mensonges du prince Jean, ça n'est pas de l'avoir
    bien mérité, puisque pour la plupart, ils se sont contentés de naitre.

    Or, le système est fait pour que cela suffise à leur garantir une vie
    dorée et de loisirs de luxe à vie. C'est par exemple le cas de cette
    famille d'aristos, qui vivent la moitié de l'année à Ibiza à faire la
    fête, et pendant l'hiver aux Bahamas ou ailleurs. Le père, la mère et
    les deux enfants, tous déguisés style gothique (on dirait la famille
    Adams) qui chaque jour se lèvent vers midi, passent l'après midi à la
    piscine ou à la plage, vont ensuite diner dans un palace, avant
    d'aller finir la journée en boite, où la bouteille de Cristal est
    vendue à plus de 1000 euros. Le monsieur avoue que de toute sa vie, il
    n'a jamais travaillé. Il va s'en dire que madame non plus.

     

    Si un tel système est normal, juste, que ces gens là gagnent de
    l'argent en vivant de cette façon, qu'il est normal de virer des
    ouvriers, de délocaliser, de s'évader fiscalement pour financer ce
    genre de choses, ça ne devrait pas poser de problème. Mais manque de
    bol, l'argent qu'ils gagnent, est pris sur le dos des autres, qui
    selon le cas, sont contribuables, consommateurs, citoyens, ouvriers ou
    personnels... Et quand on est tout ça à la fois, et que malgré un job,
    il reste à peine de quoi survivre, on peut dire que ça ne va pas durer
    encore très longtemps. Sarkozy et le système qu'il voulait nous
    imposer, à l'Américaine, a montré ses limites, prouvé sa faillite.

    Nous sommes d'accord sur l'absence de conviction des potes du roi qui
    ont des groupes de presse. Ils sont simplement destinés à renvoyer
    l'ascenseur, en contrepartie de très bonnes affaires accordées par la
    mafia au pouvoir. Lagardère par exemple, fabrique et vend des armes,
    passe des contrats avec l'état. Et on sait que dans ces pratiques, nos
    mafieux ne sont pas avares puisqu'ils vont faire payer à la
    population, les jolis cadeaux fait aux complices. En contrepartie, les
    complices devront faire en sorte d'être "pédagogues de l'action
    gouvernementale", hein ? 

     

    La haine du pouvoir et des profiteurs pour les journalistes, n'a
    qu'une seule et unique explication : la vérité, la réalité, sont
    devenues trop visibles pour pouvoir être même partiellement masquées
    par les médias, qui perdraient alors toute crédibilité. Les
    journalistes dénoncent en quelques sortes, ces choses dont personne
    n'a intérêt de parler (souviens toi, l'affaire du salaire de Laurence
    Ferrari), puisque ce système profite à ceux qui décident, à leurs
    cours, à leurs amis et complices.

     

    Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l\'Etat te le demande

     

    Albert Einstein

    Le mental intuitif es un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.


    Source : courrie

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12190l


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    Auteur : Slovar - Source : Slovar les nouvelles

    La rumeur est démentie mollement par l'Elysée, mais on connaîtrait le nom du futur Président de France Télévision !

    En effet, depuis quelques heures, l
    ancée par MEDIAPART puis reprise par toute la presse, elle nous annonce que l'actuel Président-directeur général d'Europe1 : Alexandre Bompard pourrait devenir le nouveau et surtout premier Président de France Télévision nommé par le Président de la République.

    Fumée sans feu ?

    Jeudi, sur le plateau des Glières, Nicolas Sarkozy a vanté devant quelques journalistes le succès d’Europe 1, « une entreprise qui a su sortir de la crise » Source
    Le Parisien . Une "entreprise" qui a eu l'exclusivité des déclarations de l'épouse du Chef de l'Etat sur d'autres rumeurs ... "lors d'une interview pré-enregistrée, non filmée contrairement à d'habitude, et communiquée assez tardivement, vers 18h, soit moins d'une heure avant l'émission" - Source Le Post

    Pourquoi cet emballement médiatique ? Tout simplement parce que cette fois-ci, c'est Nicolas Sarkozy qui chosira celui qui va piloter l'audiovisuel public.

    Et oui, désormais, le président de la République nomme directement le président de France Télévisions. Et même si Nicolas Sarkozy nous a expliqué que cette nomination se ferait : "... / ... après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel, et sous réserve qu'une majorité qualifiée de parlementaires n'y fasse pas obstacle"

    Le tout défendu par notre "ami" Frédéric Lefebvre dans un monologue
    disponible sur La Tribune : "... / ... Qui pourrait sérieusement prétendre que ce n'est pas un progrès démocratique que le parlement puisse s'opposer, par un vote à la majorité qualifiée, à une nomination qu'il jugerait emprunte de partialité de la part du président de la république ? . ... / ... Cette procédure nouvelle, malhonnêtement caricaturée comme un retour à l'ORTF (à l'époque où le pouvoir choisissait les dirigeants et parfois même les journalistes politiques) est donc bien une vraie avancée démocratique. ... / ... "

    Alors, qu'en est-il vraiment de cette "avancée démocratique" ?

    Le site
    Politique.net nous expliquait beaucoup plus simplement le jeu de dupes "démocratique"

    " Le conseil des ministres propose un nom ". VRAI. " Ce nom est envoyé au CSA. Si le CSA dit non, le conseil des ministres doit reproposer un nom ". VRAI. " Une fois que le CSA a dit oui (...), ce nom part aux commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat et, tenez-vous bien, ce nom doit être accepté à la majorité des 3/5e, l'opposition doit être d'accord avec la majorité pour accepter le nom". FAUX.

    Tenez-vous bien, dans la loi, il est indiqué que le parlement peut refuser cette nomination à la majorité des 3/5e. En clair, la nomination est rejetée si l'opposition et une partie de la majorité sont contre. Ce qui change tout car Nicolas Sarkozy prétendait qu'il fallait l'approbation de l'opposition, ce qui est évidemment FAUX !

    Qui est Alexandre Bompard, celui qui aurait semble t-il les faveurs de l'Elysée ?

    Marianne2 nous dressait son portrait en en Juin 2008 lorsqu'il fut nommé à la tête d'Europe1 : " ... / .... Alexandre Bompard possède des compétences indéniables pour relancer la station de la rue François Ier. Son CV en atteste : énarque, responsable du pôle sport de Canal Plus, il débute sa carrière comme inspecteur des finances, entre comme conseiller technique en 2003 au cabinet de François Fillon en 2003, alors ministre des Affaires sociales et du Travail. Il travaille alors sur les réformes de la sécurité sociale et de la formation professionnelle ... / ... "
    Bompard à Europe 1 : Sarkozy place toujours ses pions

    Mais Alexandre Bompard, c'est aussi quelques amis communs avec Nicolas Sarkozy. Il est d'ailleurs soutenu, comme l'explique Le Parisien par : " Alain Minc et l’entrepreneur Stéphane Courbit" Vous savez, celui qui a conseillé au Président de privatisation la régie publicitaire de France Télévison au profit du second !

    Opération qui "coince" un peu ces derniers temps à cause notamment des états d'âmes de Patrice Duhamel, DG de France Télévisions ...

    Alexandre Bompard ne risquerait, semble t-il, ce genre de conflit avec son directeur général il puisque,
    selon le site Electron libre, le possible futur Président de France Télévision se passerait ... de directeur général afin de ... "gagner plus" ! : " ... / ... Les discussions entre Alexandre Bompard et l’Elysée ont longtemps achoppé car le patron d’Europe 1 qui perçoit 550 000 euros par an ne voulait pas voir ses émoluments baisser de moitié, le salaire du pdg de France Télévisions s’établissant, en effet, à 250 000 euros par an. Pour obtenir la parité avec sa situation actuelle, Alexandre Bompard a donc obtenu de percevoir la rémunération du président à laquelle s’ajoute celle du dg, ce qui va lui permettre d’atteindre 450 000 euros par an ... / ... "

    On pourrait, selon le même site voir arriver quelques autres amis du Président de la République. comme Dominique Farrugia dont les militants UMP avaient adoré la
    http:// www.strimoo.com/video/1136656/Dominique-Farrugia-Sarkozy-Bercy-Dailymotion.html">déclaration d'amour politique à Nicolas Sarkozy au POPB de Bercy !

    On parle aussi dans Le Parisien de l'arrivée de Christophe Tardieu qui au cabinet de Christine Albanel, s'est fait remarquer en envoyant un mail à TF1 : pour faire licencier un de ses cadres qui avait eu le tord d'avoir des prises de position anti-Hadopi -
    Source Numérama

    Pour les autres surprises, il faudra attendre un petit peu ...

    A ce rythme, il ne restera plus qu'à recréer un ministère de l'information qui de 1958 à 1969, recevait : " la fonction de porte-parole du gouvernement à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. Etait chargé d’expliquer à l’opinion nationale "les préoccupations et les décisions gouvernementales". En recevant pour mission d’informer l’opinion des intentions et actions du gouvernement, le ministère s’imposait comme le relais inévitable des relations entre les Français et le pouvoir ... / ... " - Source
    Wikipedia

    Tant qu'à faire, pourquoi ne pas le confier à Frédéric Lefebvre, afin qu'il puisse pérenniser cette phrase d' Alain Peyrefitte : "La télévision, c’est le gouvernement dans la salle à manger de chaque Français"

    Au secours !!!!

    Crédit illustration
    Cpolitic
    JIHO


    Auteur : Slovar - Source : Slovar les nouvelles

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12194


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  • PujadasTV.jpg

     

    S’il était encore besoin d’une preuve de la manière dont la presse occidentale et singulièrement française participe de ce que Chomsky appelle un système, de propagande, on le trouverait dans la sécheresse de ce constat: Il y a plus d’assassinats de journalistes en Amérique latine que dans le reste du monde. Où ont lieu ces assassinats ?  A Cuba, au Venezuela ? Non! Pourtant n’est-ce pas ce  que notre presse nous laisse entendre tous les jours?  Non! Les deux pays phares en matière d’assassinat de journalistes en ce début d’année 2010, sont  le Honduras et le Mexique, sous la tutelle directe du grand frère nord-américain.  Vous l’ignoriez si vous ne lisez que les quotidiens et les hebdomadaires de la presse dite « libre ». Dites vous bien que la blogueuse cubaine félicitée par Obama ne tiendrait pas huit jours au Honduras aujourd’hui. Si  elle prétendait raconter au jour le jour la manière dont le nouveau pouvoir issu du coup d’Etat réprime à tour de bras.

     
    Le 7 avril  la Campaña Emblema de Prensa (PEC).a dénoncé le fait que plus de la moitié des 22 assassinat de journalistes qui ont eu lieu durant le premier trimestre de 2010 dans le monde ont eu lieu en Amérique latine, et la majorité de ces derniers assassinats  est intervenu au Honduras et à Mexico. Sur 22 assassinats dans le monde de janvier à mars, 5 ont eu lieu dans le seul mois de mars au Honduras. Passez, il n’y a rien à voir, tout est rentré dans l’ordre a déclaré madame Clinton.

     

    Et la presse se conduit au Honduras comme elle s’était conduite en 1989 au Panama. C’est ce mois de décembre là que personnellement j’ai compris ce qu’elle vallait, ce qu’on pouvait en attendre. A ce moment là, il y eut une campagne médiatique d’une ampleur inouïe, on avait sorti les morts de mort naturelle des morgues pour monter la fiction de la découverte d’un charnier à Timisoara, en Roumanie. Au même moment, l’aviation nord-américaine bombardait Panama, y faisait 3000 morts, les Etats-Unis agissaient ainsi pour reprendre pied et chasser leur ancien stipendié Noriega. Ce dernier manifestait des velleité d’indépendance. Il n’y eut pas le moindre entrefilet dans la presse, pas un mot sur les 3000 morts mais les grandes orgues se déchaînèrent sur les cadavres sortis de la morgue comme preuve de l’inhumanité des communistes.

     

    Et bien l’affaire de Zapata, celle des « dames en blanc » soutenues à Miami par le « vertueux » Posada carriles, une ordure qui a couvert le continent de ses meurtres et tortures, la pseudo révélation de la collusion de Chavez avec les FARC à coup d’ordinateur truqué, tout cela  masque l’essentiel, la manière dont l’empire américain  tente de reprendre pied dans le continent rebelle, et pour cela s’appuie sur des criminels, des assassins, des narcotrafiquants. ceux qui veulent dire ce qui se passe, sortir de l’omerta, sont assassinés comme un vulgaire syndicaliste. Et vous vous taisez, vous faites ce que l’on vous dit : écrire des articles mensongers, construire des sujets pour le journal du soir… sur Cuba et le Venezuela…

     

    Parce que le plus extraordinaire est la servilité des journalistes, pas un mot, pas un doute sur la nature immonde de l’opération à laquelle ils se prêtent par leur silence et leurs aboiements sur ordre, leur absence de la moindre compassion pour ceux qui tentent encore au péril de leur vie de faire honnêtement leur métier et qui le payent de leurs vie. Partout dans le monde, le plus dangereux, les faits sont là, est la reprise en main d’un pays qui se rebelle par des pouvoirs qu’ils servent contre les peuples.

     

    Rien de plus sûr en revanche que d’être correspondant de votre presse, celle des ordures qui vous tiennent en laisse , que d’être installé à Cuba ou au Venezuela. Non seulement vous êtes en totale sécurité, vous n’êtes pas empêchés dans votre travail, mais vos articles sont écrits à l’avance et vous n’avez pas à vous fatiguer à connaître la réalité du pays, il vous suffit de fréquenter les ambassades et la section des intérêts nord américains où l’on vous donnera le calendrier des « dissidents ». De toute manière, inutile de vous fatiguer votre journal ne passera rien d’autre.

     

    Surtout pas le fait qu’au Honduras, cinq journalistes ont été assassiné rien que dans le dernier mois de mars. Dans ce pays, le silence est de rigueur vous savez bien que le journal qui vous emploie qu’il s’agisse du Monde, du Figaro ou de Libération a une ligne que vous devez adopter:  «  »après un bref temps de désordre où malheureusement on a du chasser le président élu », mais où des « élections libres » en ont aussitôt élu un autre la situation est redevenue « tranquille ». Donc on ne parle ni du Honduras, ni des manifestations populaires qui y ont lieu malgré les risques, on laisse le silence se faire sur la révolte populaire comme sur les assassinats de syndicalistes et de journalistes. 

     

    L’actualité, celle que vous fabriquez,  c’est le défilé des « dames en blanc », leur « répression » par les méchants dictateurs que sont les frères Castro. C’est la presse libre censurée au Venezuela, et vos micros tendus pour recueillir les délires haineux de Uribe contre Chavez. 

    Donc au Honduras, cinq journalistes ont été assassinés durant le seul mois de mars et vous vertueux reporters et éditorialistes vous n’en direz pas un mot. C’est ce qu’on appelle avoir le culte de la gamelle à défaut de celui de la vérité.

     

    Le cas du Mexique – qui vient juste derrière le Honduras- est me direz-vous différents, on y assassine les journalistes comme les femmes à Juarez… Quel rapport avec le pouvoir ami des Etats-Unis? Rien si ce n’est que ce pays terre ouverte aux capitaux nord-américain et frontière fermée aux êtres humains,  la situation est arrivé à un tel degré de corruption que des pans entiers du territoire national sont aux mains des trafiquants de drogue et que les cinq journalistes assassinés depuis le début de l’année l’ont été dans la guerre ouverte menée par cette mafia. On ne peut pas ignorer que ce pays est celui où la plus extrême pauvreté coexiste avec les premières fortunes mondiales et que pour garantir de telles inégalités, il faut des gangsters, des paramilitaires comme en Colombie. Notons qu’en Colombie où traditionnellement l’assassinat de journalistes et de syndicalistes, leur torture fait partie des moeurs gouvernementales, les trafiquants de drogue, leurs paramilitaires sont directement au pouvoir.Parce que pour tenir l’Amérique latine, il faut promouvoir les assassins, les trafiquants , les mafias, ceux qui sont capables de vendre père et mère pour se faire du fric, pour s’en sortir aux dépends des autres. Vous le savez bien et vous n’ignorez pas que la CIA a toujours été cherché une partie de son petit personnel dans le lumpen prolétariat. Et que la destabilisation au Venezuela, à Cuba et ailleurs a besoin de ces gens là… « Dissidence » et délinquance font bon ménage.

     

    L’assassinat, le terrorisme, la torture font partie de la domination depuis toujours exercée sur l’Amérique latine. Cuba a été longtemps gouvernée par les gangsters vos alliés, et vous cherchez encore et toujours dans les bas fonds de quoi déstabiliser les gouvernements qui gênent votre pillage.Que vous en soyez à transformer des délinquants en héros de la liberté prouve sur qui et sur quoi repose votre système, les vais gangsters sont à Wall street , la collaboration est ouverte depuis pas mal de temps entre la CIA, la mafia, le FBI dans la lutte contre les rouges, quitte à assassiner au passage un président des etats-Unis indocile.

    Messieurs les journaliste, allez vous me faire croire que vous ignorez cette réalité là? Alors à force de vous taire que devons-nous penser de vous ? Que vous êtes prêts à sacrifier ceux des votres qui refusent de côtiser à la mafia, la votre, la seule qu’a jamais défendu votre inénarable Robert mesnard, RSF et autres dirigeants corporatistes du fascisme auquel vous participez.

     

    Le reste du monde,même si la situation y est moins périlleuse obéit à la même logique, c’est dans le sillage de ceux que vous soutenez qu’il y a le plus de meurtres de journalistes. La plus critique est celle du Nepal, où deux journalistes ont été assassinés durant le premier trimestre de cette années, là aussi cela va avec la volonté d’interdire aux maoïstes pourtant largement vainqueurs par les armes et les urnes de mener une politique en faveur du peuple. Par ailleurs on note que durant la même période de janvier à mars 2010, un journaliste a été assassiné en Bulgarie, à Chypre, en Afghanistan, en Angola, au Yemen, en Russie, au Pakistan.

     

    Le chiffre de 22 assassinats dans le premier trimestre est comparable à celui de la même période de 2008, où il y a eu 20 journalistes assassinés, il est égal à celui de 2007, mais inférieur au chiffre de 2009, où l’augmentation était due à l’offensive israélienne à Gaza, au conflit en Somalie,Irak et Pakistan. L’année passée a rappelé la PEC ont été assassinés 122 journalistes dans le monde entier a rappelé la PEC, aucun de ces assassinats n’a eu lieu à Cuba, au Venezuela faut-il le noter? Il n’empêche vous allez continuer… Alors je vais vous dire ce que je pense de vous, vous n’êtes pas à mes yeux plus coupables que ceux qui fabriquent des armes, mais le pire chez vous est qu’en plus vous prétendez nous fourguer de vertueux discours sur la défense de la démocratie, et c’est là que vous êtes réellement écoeurants, à vomir…

     

    Vous fonctionnez toujours à, la manière dont jadis on faisait fonctionnetr les journalistes de la presse hersant, on les envoyait dans les « colonies » où ils devaient dire le contraire de ce qu’ils voyaient sur le terrain, quand ils avaient accepté cela, ils étaient murs pour revenir en France et y couvrir les conflits sociaux, les problèmes de « politique » française…

    Danielle Bleitrach


    Auteur : Danielle Bleitrach - Source : Changement de société


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    En Amérique latine, les pauvres qui représentent une gêne sont tout simplement assassinés. Aux U.S.A., les pauvres sont aux prises avec des cataclysmes naturels, et on en profite pour s'en débarrasser. Fidel Castro a parlé d'aider les noirs de La Nouvelle Orléans dévastée par le cyclone Katrina alors qu'ils étaient pratiquement considérés comme le principal problème.

     

    Voilà pourquoi, les riches sont en train de faire de l'affaire Bettancourt une question de principes, sinon un enjeu fondamental.

     

    En l'occurrence, les riches, dont Nicolas Sarkozy se fait passer pour le champion, font subitement un tintouin de tous les diables pour récupérer Ingrid Bettancourt. Quoi qu'il en soit du calvaire enduré par elle, c'en est presque risible. On dirait qu'il n'y a qu'elle en Colombie à être une victime. Si Ingrid était la femme d'un paysan colombien pauvre ou une indienne, au lieu d'être prise en otage, elle aurait beaucoup de chances actuellement de se faire assassiner par des pistoleros — en Colombie on parle de paramilitaires — à la solde des riches, des grands propriétaires, ou de multinationales minières ou pétrolières. Mais il y a violence et violence. Il y a des violences que les riches jugent légitimes, normales, celles qui leur est profitable, et que les juges renoncent à sanctionner, ou celles qui auraient une raison d'être économique. Lorsque des journalistes prennent la défense de pauvres, lorsqu'ils informent l'opinion à propos des causes de leur calvaire, autrement dit à propos des multinationales ou des riches qui les font assassiner, ils se font parfois eux-mêmes assassiner. Nul essayiste n'en fait cependant des alter ego d'Anna Politkovskaïa.

     

    Voilà à quoi servent désormais les médias dont les riches semblent de plus en plus disposer. À vrai dire, les journalistes sont conditionnés à ne pas prendre la défense des pauvres. Sauf lorsqu'il est possible d'en faire un spectacle.

     

    Les médias jugent parfois utile de parler de la mort d'un pauvre. Mais cela n'arrive le plus souvent qu'en cas de catastrophe naturelle, ou lorsqu'un pauvre est victime d'autres pauvres. Les journaux étalent alors la tristesse de leur famille dans leurs colonnes. Ils font abondamment référence aux opérations de secours, du moins à certaines d'entre elles au point qu'on comprend qu'il faut être pauvre pour vivre aux pieds d'un volcan.

     

    Les médias parlent beaucoup des pauvres, de sorte qu'on ne peut les taxer de manque d'objectivité, mais ce sont surtout les organisations internationales ou non-gouvernementales qui leur viennent en aide dans certaines régions du monde qui sont présentées comme des héroïnes. Leurs malheurs n'ont de valeur que dans la mesure où ils servent à justifier l'ingérence de multiples organisations.

     

    Un tremblement de terre ou toute autre cause naturelle est toujours mis à profit pour faire étalage de l'organisation, des moyens hautement techniques, des capacités d'intervention de la société moderne, ou pour faire étalage des sommes d'argent en réalité dérisoires qui sont octroyées aux pauvres.

     

    Il n'est pas permis de parler des pauvres qui réussissent à s'en sortir par eux-mêmes en s'organisant, à moins qu'ils ne deviennent riches, qu'ils accèdent à des biens de consommation de luxe, qu'ils ne disposent de revenus réguliers.

     

    Bref, le pauvre n'a d'intérêt que s'il a l'air d'un pauvre, que s'il est dépendant d'une aide aléatoire qui ne peut en aucun cas servir à en faire l'égal d'un riche, ou s'il devient riche.

     


    Auteur : Adrien Du Katanga - Source : Le Plumitif

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12164


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