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    Comment la France est-elle devenue le paradis fiscal du Qatar ?

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    Il ne se cantonne plus au sport et aux médias. Après le rachat du PSG, les droits TV de la Ligue 1 de football, et divers palaces parisiens, le Qatar lorgne à présent sur les plus importantes entreprises françaises  : Lagardère (13 %), Vinci (5.8 %), Véolia (5 %), et plus récemment Total (3%).

    Face à ce raz de marée, certains s’interrogent et d’autres s’inquiètent. Pourquoi le Qatar s’intéresse-t-il tant à la France et à son industrie ? Comment et grâce à qui s’est-il imposé dans le capital des plus grosses sociétés hexagonales jusqu’à en devenir parfois l’unique propriétaire ?

    Le Qatar : késako ?

     

    Le Qatar est un émirat de 11 400 km² – 60 fois plus petit que la France – peuplé par 1,7 millions d’habitants. Depuis 1971, année de l’indépendance du Qatar, les membres de la famille al-Thani se succèdent au pouvoir. Le Qatar est le 3ème exportateur mondial de gaz derrière la Russie et l’Iran et premier exportateur de gaz liquéfié. Les hydrocarbures constituent la principale source de richesses du Qatar, qui est devenu en 2011, le pays le plus riche du monde, d’après le FMI.

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    Le Qatar est un pays prospère, attrayant et puissant mais aussi récent, convoité, fragile. Le Chef de l’état, l’Emir Hamad bin Khalifa al-Thani, sait que pour pérenniser son influence, il doit bâtir une économie durable, stable et rentable à long terme. Autrement dit, investir.

    Pourquoi le Qatar veut-il investir ?

     

    Dans quelques décennies, le pétrole et le gaz qui font la fortune du Qatar, auront disparu de ses souterrains. Il faut donc trouver d’autres sources de revenus, d’autres placements financiers capables de fournir à l’émirat une vitrine et un patrimoine inépuisables.

    « Le Qatar cherche à ne pas être prisonnier d’une seule source de revenus et à se diversifier au maximum. » Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, source Metrofrance.com


    Le Qatar a donc besoin d’une assurance vie.

    La France a été choisie comme placement favori – certains diront comme « terrain de jeu » – des Qataris. Cela s’explique par deux phénomènes. D’une part, Paris et Doha, la capitale du Qatar, entretiennent des relations privilégiées depuis 1994 et l’arrivée au pouvoir de Hamad bin Khalifa al-Thani. L’homme est francophile et francophone.

    Charles Platiau/Reuters

    La famille de l’émir passe régulièrement l’été en vacances en France, loin de la chaleur écrasante du Moyen-Orient. Cheick Al-Thani est un proche de Jacques Chirac, un ami de Nicolas Sarkozy.

    En juin 2007, le premier chef d’état arabe reçu à l’Elysée nouveau Président de la République est l’émir du Qatar. Le mois suivant, Hamad bin Khalifa al-Thani assiste au défilé du 14 juillet aux côtés de Nicolas Sarkozy. En 2008, ce dernier voyagera deux fois à Doha. En 2009, le Président invite l’émir et son épouse à l’Elysée où il prononcera à son égard un discours élogieux.

    « Aujourd’hui, le Qatar est un modèle. Et la France est fière d’être aux côtés de votre pays dans son formidable essor et dans l’accomplissement de votre ambition » Nicolas Sarkozy lors d’une allocution à l’Elysée en l’honneur de l’émir.

    En 2010, Nicolas Sarkozy élève le fils de l’émir au rang de Grand officier de la Légion d’honneur. Les relations diplomatiques entre la France et le Qatar sont garanties, et les choses ne devraient guerre évoluer avec François Hollande qui avait envoyé Laurent Fabius entamer des négociations à Doha, en février dernier.

    La France : paradis fiscal du Qatar

     

    Et puis, il y a l’atout majeur. Celui qui fait de la France la terre rêvée des Qataris : la convention fiscale. Elaborée en 1990, elle permet entre autre l’allègement des impositions sur dividendes des sociétés qataris basées en France.

    En 2008, Nicolas Sarkozy a révisé cette convention en partenariat avec Hamad bin Khalifa al-Thani, afin de la rendre davantage favorable aux investisseurs qataris. Un nouvel article exonère d’impôt sur les plus-values tous les investissements immobiliers réalisés dans l’Hexagone par «l’Etat du Qatar ou ses entités publiques».

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    Total cède 3 % de son capital à Qatar Holding

     

    Concernant l’ISF auquel la majorités des résidents qataris seraient soumis : « les biens situés hors de France d’un citoyen du Qatar résidant en France n’entrent pas dans l’assiette de l’impôt de solidarité sur la fortune pour une période de cinq ans après qu’il soit devenu résident français »

     

    Le Qatar est le seul pays du monde à bénéficier d’autant de privilèges fiscaux en France. Alors pourquoi ?

    Si l’on comprend l’intérêt de l’émirat à investir dans notre patrimoine, notre culture, nos entreprises, le gain du côté français peut être difficile à discerner. Nicolas Sarkozy défend son action en assurant signer des contrats juteux pour les sociétés françaises – le système gagnant gagnant. Certains l’accuseront d’avoir liquidé les biens nationaux dans l’unique but d’enrichir ses amis du patronat ou de bénéficier, après son mandat, des faveurs de l’état le plus riche de la planète…

    La France et le Qatar sont alliés et partenaires depuis longtemps. La France, nouveau paradis fiscal pour des milliardaires qui ne demandent qu’à faire tourner la planche à billets… Le rapport de force équitable est-il toujours garanti ?

    R. B.

     

    http://actupost.fr/france-paradis-qatar/

     

     

     


     

    Mercredi 3 avril 2013

    "Pourquoi le Qatar, qui se présente comme un pays moderne et qui bénéficie d’une convention fiscale hors norme en France, éprouve-t-il le besoin d’aller cacher une opération aussi symbolique que le rachat du Printemps en passant par des méandres de sociétés écrans au Luxembourg, prête-noms et intermédiaires de tous ordres ?" s'interroge Mediapart, en se demandant si des gens bien placés en France ne bénéficient pas, au passage, de rétrocommissions. L'émirat qui possède déjà des parts dans Total, LVMH, Vinci, Veolia, et de nombreux grands hôtels et champs de courses prestigieux, via Qatar Investment Authority montait il y a un an dans le capital de Lagardère jusqu’à y porter sa participation à 12,8% (cf Slate), et pourrait avoir EADS (de plus en plus soumise aux banquiers) en ligne de mire.

     

     

     

    Le fond souverain du Qatar possède en Allemagne 17 % de Volkswagen, 10 % Porsche et 9 % du géant du bâtiment Hochtief. En Italie il acheté Valentino et l'AC-Milan

     

    En Grande Bretagne il possède 20 % de la bourse de Londres et a financé 95% de la Shard tower, le plus haut gratte-ciel d'Europe. Après avoir acheté les magasins Harrods en 2010, s'intéresserait à Marks & Spencer, avec peut-être des commissions louches comme dans l'affaire du Printemps/

     

    En politique internationale l'émir du Qatar se pose en médiateur dans divers conflits. Pour la deuxième fois en trois ans il accueille à Doha le président érythréen Isaias Afewerk après avoir joué les bons office entre lui et Djibouti. Deux jours plus tôt il accueillait le président afghan Hamid Karzai et s'engageait à jouer à jouer les intermédiaires avec les talibans (la question de  l'ouverture d'un bureau des talibans à Doha n'a semble-t-il pas été abordée). Il joue aussi les médiateurs dans les territoires palestiniens entre l'OLP et le Hamas. Parallèlement le pays continue d'entetenir l'incendie en Syrie et héberge des djihadistes tchadiens, algériens etc prêts à répandre le wahabbisme (en décembre 2011 l'émirat a érigé une immense mosquée à Mohammed Ibn Abdoul Wahhab) ou l'idéologie des frères musulmans au Sahel. Il tient aussi à bout de bras le régime égyptien de Morsi (et a été accusé récemment de vouloir privatiser à son profit le canal de Suez), qui aujourd'hui se voit soupçonné d'organiser un complot contre les monarchies du Golfe, selon un responsable de la police à Dubaï.

     

    Malgré l'antisémitisme affiché de nombreux médias du Qatar, l'émirat reste soupçonné d'entrenir des rapports clandestins avec Israël.  En novembre l'agence iranienne Fars avait accusé l'émir d'avoir donné  lors de sa visite du 23 octobre aux responsables palestiniens des montres et stylos munis d'émetteurs pour aider les services israéliens à les localiser. Ahmed Jaabiri et Ahmed Abu Jalal et une quarantaine d'autres militants des brigades Ezzedeen al-Qassam seraient morts à cause de cela en novembre (personne n'a démenti cette info). En janvier une source à Jérusalem indiquait que le Qatar avait aidé au transfert de 60 Juifs du Yémen sur un avion de Qatari Airline. L’ancienne ministre des Affaires étrangères et chef du parti Kadima, Tzipi Livni, aurait déclaré sur une chaîne de télévision israélienne que son rival Benyamin Netanyahou a reçu du Qatar 3 millions de dollars pour sa campagne électorale (mais l'information ne figure pas dans les archives du Jerusalem Post, comme le prétendent les sites qui ont repris cette nouvelle qui relève peut-être de la rumeur...).

     

    Le Mali appelle la Russie à la rescousse

    Le gouvernement du Mali a demandé à la Russie de lui livrer des hélicoptères, des avions de combat et des véhicules blindés pour combattre les rebelles islamistes dans le nord du pays, affirme mardi le quotidien russe Vedomosti.

    Le Mali veut "des hélicoptères Mi-35 et Mi-17, des avions cargo et des avions de combat, des véhicules blindés BTR-80, des systèmes radar de défense antiaérienne, ainsi que des armes légères et des munitions", a indiqué une source au sein de l’agence publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport, citée par le journal.

    En février, la Russie a déjà livré au Mali 3000 fusils d’assaut kalachnikov, 300 mitrailleuses et des munitions pour un montant total de 12 millions de dollars, dans le cadre d’un contrat conclu en septembre 2012, a précisé cette source.

    Il n’est pas exclu que de nouveaux contrats sur la livraison d’armes russes, en premier lieu des hélicoptères et des véhicules blindés, au Mali puissent être signés "prochainement", a-t-elle souligné.

    Le directeur de Rosoboronexport, Anatoli Issaïkine, avait indiqué début mars que l’agence livrait au Mali des armes à feu "en toute légalité".

    Les autorités maliennes avaient alors fait part de leur intention d’acheter d’autres types de matériel militaire, selon la même source.

     

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Mali-appelle-la-Russie-a-la-rescousse-17342.html

     

     

    Pape François : une voix pour la guerre au Mali

    clément dousset


    On était très disposé à croire au bon pape. Un sourire avenant, des mots bonhommes, des gestes parlants et simples. Peu de goût pour l’or et beaucoup d’amour pour les pauvres. Presque de quoi lui pardonner à l’Argentin de n’avoir pas été très résistant contre ses compatriotes colonels au service de l’oligarchie financière.
     
    On l’attendait quand même au tournant du message pascal trouvant que, jusqu’alors, s’il avait placé beaucoup le mot pauvre et le mot paix dans ses prêches, il n’avait rien dit d’un peu concret sur ces deux-sujets-là.
     
    Que nous dit-il donc le bon pape pour Pâques ? Qu’il faut un meilleur partage des richesses. C’est bien mais c’est un peu convenu et un peu court. On aurait aimé qu’il entre un peu dans le lard du capitalisme international et particulièrement occidental. Ca sera peut-être pour une prochaine fois : l’espérance fait vivre !
     
    Pour la paix en Palestine, Syrie, Irak, on est dans les vœux très pieux mais pas engagés du tout. Rien pour dénoncer la responsabilité des US envahisseurs de l’Irak, la volonté franco-anglaise d’armer la rebellion syrienne, le zèle provocateur des colons israéliens…
     
    Mais c’est sur le Mali (et accessoirement le Nigéria) que la voix papale détonne au lieu de tonner juste. Alors que l’armée française se livre dans ce pays au «massacre tranquille » qu’on a dénoncé des combattants rebelles emprisonnés dans le massif des  Ifoghas, le pape n’en souffle mot et ne trouve rien de mieux qu’à appeler à l’unité du territoire. Ne voit-il pas que c’est ainsi appeler à la guerre à outrance au lieu d’aider à la mise en place urgente d’une réelle force d’interposition ? Pas un mot de compassion pour ces Touaregs tués ou livrés aux exactions de l’armée malienne. Le seul mot utilisé pour désigner les combattants de l’autre bord est celui de « terroriste », certes appliqué à des Nigérians, mais dont on comprend qu’il vise comme une arme leurs frères, ceux que le François de chez nous veut « détruire » au Mali.
     
    Le moins qu’on puisse dire est que des messages pascals de ce type n’appellent pas à une paix juste en Afrique ni ne mettent puissamment les hommes sur le chemin de la concorde et du pardon !
    http://www.alterinfo.net/pape-Francois-une-voix-pour-la-guerre-au-Mali_a88600.html

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    Bachar Al Assad le rebelle


    Avic

    Bachar Al Assad le rebelle
    Quelque part, il doit y avoir quelqu’un qui est en train de se livrer à des expériences sur les humains. Ces expériences viseraient à tester jusqu’où on peut remplacer le réel par le virtuel sans que les humains ne s’en rendent compte. Depuis quelques années on assiste à toutes les formes possibles de falsifications et de distorsion de la réalité ayant des conséquences concrètes sur notre vie quotidienne et même servant de base pour toutes nos décisions. Si expérimentation il y avait, l’expérience serait concluante. Notre vie réelle peut bel et bien être basée sur du virtuel.

    Ceux qui ont compris cette facette de l’esprit humain l’utilisent sans vergogne pour réaliser leurs desseins. La méthode en est fort simple. On commence d’abord par faire comme si, en mettant en place des situations à partir desquelles se créeront d’autres situations qui, elles-mêmes, serviront de bases pour encore d’autres développements, et ainsi de suite, le tout tendant à aller vers l’objectif final. A une certaine étape, on en a oublié la fausseté initiale pour ne voir que l’enchainement logique des évènements au moment où on les observe. Cette méthode a été utilisée à maintes reprises, notamment dans la création des états après la seconde guerre mondiale. L’état d’Israël en est un bel exemple, mais pas seulement. La plupart des états africains aussi. Ces états créés artificiellement, consacrant des peuples qui n’en sont pas, divisant des populations qui elles, formaient de vrais peuples, sont devenus des réalités sociologiques, économiques et politiques, sources de conflits et de guerres.

    Avec le 21ème siècle, on atteint les sommets en matière de transformation du virtuel en réalité. Grâce à l’accroissement des vecteurs de l’information et du règne de l’image sur nos vies, les techniques se sont affinées. Les dernières innovations de ces techniques sont en train de s’appliquer à la Syrie. Après deux ans de manipulation où chaque situation découle de la situation précédente, on vient de passer à une étape supplémentaire visant à éliminer l’obstacle Assad, en une sorte de plan B ou C (on ne les compte plus). Quels sont les nouveaux développements ?

    Après avoir créé un peuple syrien virtuel, opposé à Bachar El Assad car maltraité de tout temps par une dictature toute aussi virtuelle, on enchaine par des évènements logiques découlant de cette virtualité. Une coalition nationale d’opposition (ne tenant aucun compte de l’opposition déjà existante) est vite créée pour résister à l’oppression. Pour se défendre des massacres virtuels, la coalition se dote d’une armée composée de combattants syriens virtuels (mais terroristes djihadistes authentiques) qui mettent la Syrie à feu et à sang. Comme on peut s’y attendre, ces combattants confrontés à une armée régulière tombent comme des mouches. Mais, paradoxalement, ils ne meurent jamais. Dès qu’un djihadiste tombe, il se transforme aussitôt en civil, faisant ainsi que l’Armée syrienne tue des civils virtuels en masse.

    Deux ans de conflit, deux ans de virtualité, et la Syrie résiste toujours. Tous les scénarios habituels ont été tentés, en vain. Le scénario à l’irakienne, avec ses tentatives de soudoyer les généraux, n’a rien donné. Le scénario libyen, avec ses défections de hautes personnalités, non plus. Les massacres organisés à la roumaine, pas d’avantage. Le tout dans une ambiance de terrorisme au quotidien comme au Pakistan, en Afghanistan et en Irak, un terrorisme semblant dire : »nous sommes toujours là, nous ne lâcherons rien, nous avons encore assez de réserve de chair humaine pour vous faire plier… ».

    Puisque tous les scénarios classiques ont échoué, on en essaie d’autres, inédits, mais découlant toujours des situations antérieures. Une coalition d’opposition existe déjà. Elle avait été virtuellement légitimée comme opposition officielle dès sa création. Dans la foulée, elle était devenue représentative du peuple syrien. Comment, en vertu de quoi, ça n’a aucune importance, on est encore dans le virtuel. Avec le terrain déjà ainsi préparé, il est aisé de passer à l’étape suivante. L’opposition devient un gouvernement. Il suffisait juste de lui mettre un premier ministre à sa tête. Un pays en plein chaos, sans gouvernement légitime, accaparé par un clan, ayant une coalition représentante du peuple contrainte à l’exil, ce pays avait tout à fait le droit de se choisir un gouvernement. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?

    Un premier ministre, un gouvernement, il ne reste plus qu’à avoir des représentations à l’international. Quelques ambassadeurs sont déjà en place dans certaines capitales des amis virtuels de la Syrie. La Ligue Arabe vient d’octroyer le siège de la Syrie au gouvernement virtuel. Il est maintenant question d’aller chercher le fauteuil de l’ONU.

    Toutes ces manœuvres ont une finalité : transformer un gouvernement virtuel en gouvernement légitime et envoyer le gouvernement légitime dans le néant et faire comme s’il n’avait jamais existé. Un vrai tour de passe-passe. Dans les jours ou semaines à venir, il est fort possible qu’on entende parler de l’armée syrienne comme d’une armée de mercenaires équipée et entrainée par le Hezbollah, l’Iran et Moscou. Bachar Al Assad deviendrait le chef des rebelles terrorisant des civils innocents. Sa tête sera peut-être mise à prix.

    Ce scénario semble exagéré, mais pourtant on a vu pire. Qui se souvient pourquoi il est possible à la France d’octroyer l’ambassade de Syrie à la coalition ? On se rappelle que la France avait renvoyé l’ambassadrice syrienne à la suite des massacres de Houla, tout en sachant parfaitement de quoi il retournait. Malgré l’enquête ultérieure et malgré l’évidence, la France n’a pas changé sa position. En fait, une situation virtuelle n’a pas besoin d’être crédible. Son but est uniquement de servir de tremplin à d’autres évènements, dans une sorte de course effrénée vers le but final qui, ici, est « Bachar El Assad doit partir ». Dans certains cas, il est même souhaitable que la situation initiale ne soit pas crédible, mais elle doit rester assez floue pour engendrer des prises de position tranchées sur des éléments invérifiables, ce qui permet d’occulter toute discussion sur les décisions prises par les metteurs en scène. Par exemple, quand bien même Assad serait un dictateur, au nom de quoi faut-il aller tuer des syriens pour le déloger ? Si l’occident est investi du droit divin de supprimer les dictateurs, pourquoi celui-ci et pas celui-là ? Si on accepte que des milliers d’individus descendant dans la rue soient considérés comme représentatifs d’un peuple, pourquoi ne pas aussi l’accepter en France, en Espagne, en Grèce, en Arabie Saoudite ou au Bahreïn ? Il y a des questions comme celle-là à chaque étape des scénarios virtuels que l’on nous monte, mais tout est fait pour qu’il n’y ait pas lieu de les poser. On agit d’abord dans une sorte de réaction réflexe – et donc facilement compréhensible – laissant les questions complexes pour plus tard. Et plus tard, c’est jamais, car le déroulement des évènements est tellement rapide qu’il ne sert plus à rien de s’interroger sur des évènements qui sont déjà dépassés. A un stade avancé, toute interrogation autre que celles du moment est considérée comme du conspirationnisme, du négationnisme ou autres ismes créés pour la circonstance.

    Dans le cas de la Syrie, nous en sommes à un stade très avancé. Ce qui s’est passé il y a deux ans ? C’est du passé. Les massacres de Houla ? Trop vieux. Même les armes chimiques commencent à s’estomper, alors que l’enquête à leur sujet a à peine commencé. Que sortira-t-il de ce nouveau scénario ? Sans doute rien, comme d’habitude, car l’obstacle à franchir est toujours là, se renforçant de jour en jour : la Russie. Malheureusement, les agresseurs continueront, tant ils seront persuadés qu’ils y arriveront un jour. Tant qu’ils n’auront pas épuisé toutes les possibilités de virtualisation qu’offre le monde d’aujourd’hui, ils continueront, comme Vil Coyote acharné à la poursuite de Assad – Bip Bip.

    Avic

    http://avicennesy.wordpress.com/
    http://www.alterinfo.net/Bachar-Al-Assad-le-rebelle_a88641.html
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    L’axe anti-syrien Riyad – Ankara – Tel Aviv



    Ceylon Ozbudak: Mon débardeur a fait fureur à Riyad
    Ceylon Ozbudak: Mon débardeur a fait fureur à Riyad

    Un bruit circule sur Facebook selon lequel Bachar al-Assad aurait été tué. Ce n’est pas la première fois, mais on verra si c’est vrai et, dans cette dernière hypothèse, on verra si la mort du président Syrien suffira à ramener la paix en Syrie et dans quelles conditions.

    En attendant, on peut dire que la crise syrienne agit comme un révélateur du positionnement des uns et des autres vis-à-vis de l’entité sioniste.

    La Syrie est en effet, on a trop souvent tendance à l’oublier, le dernier pays du «champ de bataille» contre le régime sioniste avec le Liban.

    Parce que ceux qui fustigent (j’ai dû moi-même le faire, mea culpa) ce pays pour son inaction ou sa faiblesse devant les agissements sionistes omettent de rappeler que la Syrie est bien seule et que d’autres pays de la région ont par contre des relations diplomatiques avec l’Etat voyou.

    Et que la Syrie a été, et reste, un soutien important du Hezbollah et que, récemment encore, Damas accueillait la direction du Hamas palestinien, une organisation qui lui a tourné le dos, cédant aux dollars agités par le Qatar.

    Il y a d’autres aspects à évoquer sur la question de la place de la Syrie dans la résistance au régime sioniste, mais ce n’est pas l’objet de ce post.

    Je voudrais plutôt aborder la nouvelle alliance qui s’est formée sur le dos de la Syrie entre l’Arabie Saoudite, la Turquie et l’entité sioniste.

    Cette alliance est clairement présentée, au moins dans ses perspectives, par Ceylan Ozbudak, une commentatrice politique turque qui écrit dans un journal saoudien, The Saudi Gazette, propriété de la famille royale un peu comme tout ce qui respire en Arabie. Ceylan Ozbudak collabore également avec un journal de l’entité sioniste.

     

    Le scénario proposé par cette journaliste semble un peu fantastique pour ne pas dire fantasque, mais ce qui importe en réalité c’est que de telles thèses puissent être présentées dans un organe de presse chargé de présenter pour l’étranger la vision saoudienne des évènement politiques dans la région.

    J'ai plein d'idées pour démocratiser l'Arabie Saoudite

    J’ai plein d’idées pour démocratiser l’Arabie Saoudite

    Et que ce journal n’hésite pas à publier un article qui appelle ouvertement à une action militaire du régime sioniste en Syrie.

    Israël peut-il aider au renversement d’Assad?

    Par Ceylan Ozbudak, The Saoudi Gazette, 31 mars 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

    Depuis deux ans, le monde regarde la Syrie saigner et espère que la communauté international puisse s’entendre pour agir et restaurer l’ordre dans ce pays. En mars 2012, Kofi Annan avait proposé un plan en six points qui était tombé à plat. Depuis, une action militaire unifiée est restée un espoir déçu et l’effusion de sang a continué.

    Ce mardi 27 mars 2013, les 22 nations de  la Ligue Arabe ont adopté une résolution autorisant la livraison d’armes aux forces rebelles mais il n’existe cependant pas de plan d’action concertée et les divisions internes paralysent la Ligue.

    Le même jour, l’OTAN rejetait une requête du dirigeant rebelle Syrien Moaz Al-Khatib pour que les missiles Patriot abattent des avions syriens. Les Etats Unis surcompensent leurs erreurs en Irak et en Afghanistan et,  sans leur consentement, il y a peu de chances que les «lions» de l’Europe arment l’opposition. Si les rebelles n’ont pas assez d’armes, le forces d’Assad continueront à avoir la supériorité militaire, à tuer encore des Syriens et à prolonger la guerre civile.

    Et donc les combats continuent: alors qu’un million de Syriens dans leurs abris de fortune cherchent de la nourriture dans tout le Moyen Orient, le Comité International de Secours signale que les camps frontaliers au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Irak sont bondés avec plus de 650 000 réfugiés, en majorité des femmes et des enfants. L’ONU estime par ailleurs à 70 000 le nombre de tués depuis le début des hostilités en avril 2011.

    Le guerre brutale menée par Assad a destabilize un gouvernement au Liban; provoqué la venue de forces spéciales iraniennes en Syrie, isolé le gouvernement irakien de ses concitoyens Sunnites, oblige Israël à pénétrer en territoire syrien sur les hauteurs du Golan, et envoyé des réfugiés en Turquie, en Jordanie, en Irak et au Liban. L’ensemble de la région est affectée par la guerre menée par Assad, et nous avons tous le devoir moral et politique d’agir pour extirper de parmi nous ce seigneur de la guerre [warlord]. Le message est clair : c’est un problème pour tout le Moyen Orient.

    Les excuses présentées récemment au peuple turc par le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou pour l’incident du Mavi Marmara en 2010 sont le signe d’une amélioration des relations entre nos deux pays. Jérusalem va certainement respecter la promesse de Netabyahou d’une indemnisation des familles des victimes turques et il est sûr que si tel est le cas, les relations israélo-turques vont connaître une renaissance. Etant les deux principales puissances économiques et militaires de la région, ces pays devraient œuvrer ensemble pour faire cesser le soutien russe à Assad. Erdogan avait déjà proposé aux Russes une base navale sur la côte turque et cette proposition, associée à des garanties qu’une Syrie post-Assad ne signifierait pas la fin de l’accès et de l’influence russe en Syrie, pourrait bien éloigner la Russie d’Assad. Maintenir les Etats Unis à l’écart de cette opération contribue aussi à garantir à Poutine que la Syrie ne deviendra pas la Libye : un Etat client des USA.

    Un engagement conjoint de la Turquie, de la Russie et d’Israël à cette étape du conflit a des avantages politiques évidents : premièrement, étant donné que l’opposition syrienne est basée en Turquie, il est commode pour Ankara de négocier un accord entre les rebelles et la Russie pour faire en sorte que les inquiétudes de Moscou pour les minorités chrétienne et alaouite soient entièrement dissipées. Si cela signifie que les forces armées russes souhaitent mettre en place des « zones sécurisées» pendant une période de transition, cela doit être sérieusement considéré. En bref, les conséquences du renversement d’Assad ne doivent pas être négligées. Mais les craintes pour le lendemain [de la chute d’Assad] ne doivent pas nous empêcher de trouver des réponses créatives pour stopper les massacres d’aujourd’hui.

    Deuxièmement, sauf si la Turquie et Israël travaillent ensemble pour arrêter la tuerie en Syrie et s’impliquent plus à ce stade, les djihadistes continueront à se renforcer. Tandis que le monde regarde les Syriens se faire massacrer par les forces d’Assad, les djihadistes viennent en Syrie pour prendre le rôle dominant dans une Syrie nouvelle. La Turquie, Israël et d’autres nations ne peuvent pas le permettre. La Syrie ne doit pas devenir un nouvel Afghanistan.

    Les éléments qui s’opposent à Assad affrontent des troupes disciplines disposant de matériel militaire sophistiqué. Deux ans de guérilla ne lui ont pas fait perdre son emprise sur la population syrienne. Si les rebelles Syriens veulent un espoir raisonnable de victoire, il leur faudra des armes sophistiquées et un appui aérien. Si personne ne fournit ces deux éléments, il en résultera une ou deux conséquences : soit les rebelles échoueront et Assad maintiendra son régime assassin, ou les rebelles recevront une aide venue d’ailleurs. Dans cette dernière éventualité, ni la Turquie, ni Israël n’auront le droit de se plaindre si les extrémistes sont présents dans le scénario et tirent avantage des désordres dans le pays.

    Les Etats Unis et l’Union Europenne n’agiront pas. Ils ne sont pas menacés aussi directement que nous le sommes dans la région. Malgré ses défauts, Israël dispose de la supériorité aérienne pour neutraliser les forces aériennes d’Assad. A lui seul, ce facteur ferait beaucoup pour faire pencher la balance en faveur des civils Syriens qui sont bombardés par leur propre gouvernement.

    Assad et sa  famille doivent avoir une porte de sortie vers l’exil. Après toute la violence dont il a fait preuve, il serait beaucoup plus avantageux de lui offrir un asile sûr plutôt que de l’obliger à choisir entre continuer da campagne de destruction ou risquer de finir comme Kadhafi et Moubarak. Mais une Syrie nouvelle ne pourra pas résoudre ses problèmes toute seule. La Syrie et les Syriens auront besoin de leurs voisins pour aider à mettre fin au conflit et à créer une Syrie pluraliste et démocratique. Combien de vies supplémentaires doivent être perdues avant que nous mettions de côté nos divisions et agissions de manière concertée pour le peuple syrien ?

     — Ceylan Ozbudak est une journaliste politique et présentatrice de télévision turque et elle est directrice de Building Bridges, une ONG sise à Istanbul


    http://mounadil.wordpress.com
    http://www.alterinfo.net/L-axe-anti-syrien-Riyad-Ankara-Tel-Aviv_a88638.html
    Pétrole Syrie
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    Syrie : la course à l’or noir

    Global Research, avril 02, 2013

    Les réserves pétrolières assertées de la Syrie, d’un montant de 2,5 milliards de barils, sont plus importantes que celles de tous les pays environnants à l’exception de l’Irak : l’estimation vient de la U.S. Energy Information Administration, qui, en pétrole (surtout celui des autres), s’y entend. Ceci fait de la Syrie un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole au Moyen-Orient. Le pays possède aussi de grosses réserves de gaz naturel, utilisé jusqu’à présent pour la consommation intérieure, surtout pour alimenter en gaz les centrales thermoélectriques. Mais il y a un problème, signale l’agence étasunienne : depuis 1964, les licences pour l’exploration et l’exploitation des gisements sont réservées aux sociétés d’Etat syriennes. Ceci procurait à l’Etat, jusqu’en 2010, une entrée annuelle de plus de 4 milliards de dollars provenant de l’exportation de pétrole surtout en Europe. Mais les choses changent avec la guerre. L’ « Armée syrienne libre » s’est emparée d’importants champs pétrolifères dans la région de Deir Ezzor.

    D’autres sites, dans l’aire de Rumeilan, sont contrôlés par les Kurdes du Parti d’union démocratique, hostiles cependant, aussi, aux « rebelles » avec lesquels ils se sont affrontés plusieurs fois. La stratégie Usa/Otan mise sur les « rebelles », qu’on a aidés à s’emparer des champs pétrolifères dans un double objectif : priver l’Etat syrien des revenus des exportations, déjà fortement en baisse sous l’effet de l’embargo de l’Union européenne ; faire en sorte qu’à l’avenir les plus grands gisements passent, par l’intermédiaire des « rebelles », sous le contrôle des grandes compagnies pétrolières occidentales. A cet effet, le contrôle du réseau intérieur des oléoducs et gazoducs est fondamental. Ce réseau a été saboté par les « rebelles » à plusieurs endroits, surtout dans les alentours de Homs où se trouve une des deux raffineries du pays, afin d’interrompre la fourniture de produits pétrolifères. Mais une autre mise est plus importante encore, stratégiquement : le rôle de la Syrie comme hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui passent à travers la Turquie et d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes.

    La « guerre des oléoducs » a commencé depuis longtemps : en 2003, en envahissant l’Irak, les Etats-Unis ont immédiatement détruit l’oléoduc Kirkuk-Baniyas qui transportait en Syrie le brut irakien. Celui de Ain Zalah à Suweidiva est resté par contre en fonction. Damas et Bagdad, défiant les interdictions de Washington, ont ensuite lancé le projet de deux oléoducs et d’un gazoduc qui, à travers la Syrie, relieront les gisements irakiens à la Méditerranée et donc aux marchés extérieurs. Plus dangereux encore pour les intérêts occidentaux est l’accord stipulé en mai 2011 entre Damas, Bagdad et Téhéran : il prévoit la réalisation d’un gazoduc qui, à travers l’Irak, transportera la gaz naturel iranien en Syrie et de là aux marchés extérieurs. Ces projets, et quelques autres, déjà financés, ont été bloqués par ce que l’agence étasunienne définit comme « les conditions de sécurité incertaines en Syrie ».

    Manlio Dinucci

    Edition de mardi 2 avril 2013 de il manifesto

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    Manlio Dinucci est géographe et journaliste.

    Copyright © 2013 Global Research
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    Jeudi 4 avril, les Jeunes Communistes de Paris organisent une soirée de soutien au peuple vénézuélien à 19H au 2 place du Colonel Fabien (75019 - Métro Colonel Fabien).

    Un mois après la mort d'Hugo Chavez, les Jeunes Communistes de Paris ont fait le choix, aux côtés de l'Ambassade du Venezuela qui sera des nôtres, de lutter contre la désinformation médiatique qui s'est intensifiée contre le Venezuela et le socialisme du XXIème siècle. Nous projetterons donc un documentaire juste sur le processus révolutionnaire bolivarien. Il sera ensuite l'occasion d'un temps d'échange et de débat avec les représentants de l'ambassade. Ce sera notamment l'occasion d'évoquer la situation politique, les perspectives pour le pays...


    MJCF Paris
    01.44.83.85.16 / 06.80.35.05.51
    2, place du Colonel Fabien
    75019 Paris

     

     

     

     

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      Pourquoi la 3e guerre mondiale n'aura pas lieu - Le rôle de l'Iran et de la Fondation Keshe

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    Nouvel Ordre Mondial: Du mariage pour tous à la théorie du genre imposé et au monde unisexe ? (vidéo)

     


    http://jeunescni.blogspot.fr/2011/09/campagne-militante-non-la-theorie-du.html

     

    Dire qu'un homme et une femme c'est pareil ce n'est pas sain!

    La vraie raison du "mariage pour tous": Imposer la "théorie du genre"! Vers un monde unisexe, sans hommes ni femmes..?


    Pour lire la suite cliquez ici

     

    http://artdevivresain.over-blog.com/article-dire-qu-un-homme-et-une-femme-c-est-pareil-ce-n-est-pas-sain-116676680.html

     

     

     

     

     


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    Dimanche 31 mars 2013

    samedi 30 mars 2013

    L'Enjeu Nord-Coréen


    « LA CORÉE DU NORD DÉCLARE LA GUERRE A LA CORÉE DU SUD »

    Depuis plusieurs heures, les nouvelles pas très rassurantes affluent à propos de la Corée du Nord. Certaines étaient alarmantes affirmant, avant d'être démentie par la suite, que la RPDC aurait déclaré la guerre à son voisin du Sud [1]. Heureusement, ce n'était pas le cas.
    Toute cette agitation fait suite à des manœuvres d'exercices militaires menées conjointement par les troupes sud-coréennes et ses alliés américains à 200 km de la DMZ (zone démilitarisée), mal nommée car étant sans doute l'endroit le plus militarisé au monde.
    La question qui est posée à tous les spécialistes de la région est de savoir si les provocations de Kim Jong-Un déboucheront-elles ou non sur une guerre. L'avis de votre humble serviteur est que cela est très peu probable. Et pour cela je ne m'appuie non pas sur les divers avis émis mentionnant la zone inter coréenne de Kaesong toujours en activité mais sur des causes un peu plus profondes.
    Mentionnons tout de même que nous sommes loin de la tension qui avait eu lieu en novembre 2010 [2] lors du bombardement par le Nord de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong qui avait causé des morts et des blessés. Et que malgré ces évènements, le calme entre les deux Corées a pu revenir sans déboucher sur un conflit armé. Cet argument de l'habitude peut aider à rassurer les esprits un peu échauffés, mais n'expliquent rien du problème, comme c'est le cas de tout ce qu'on peut lire actuellement sur le sujet.

    Mais avant d'aborder ces causes profondes, il peut-être utile de se rafraîchir la mémoire et revenir sur le passé qui a conduit à la partition de la péninsule coréenne et à la tension toujours intacte qui persiste de part et d'autre de la DMZ.


    BREFS RAPPELS HISTORIQUES

    En réaction à l'occupation japonaise pendant la première moitié du XXème siècle, les nationalistes coréens obtirent l'indépendance de la Corée en 1943 pendant la Conférence du Caire.
    Mais déjà, même si la Seconde Guerre Mondiale faisait encore rage aux quatre coins du globe, les États-Unis et l'URSS avaient décidé de se partager la péninsule en zone d'influence autour du 38ème parallèle. Ce qu'il faut bien retenir ici est que la partition de la Corée n'a pas eu lieu après la Guerre de Corée, mais antérieurement.
    Sans détailler le processus qui a mené à la Guerre de Corée, il faut noter que les Etats-Unis avaient dès cette époque mis en place une dictature militaire pour contrer l'influence soviétique, ce qui a conduit à l'escalade des tensions pour finalement aboutir à la pire des choses : la guerre.
    La Guerre de Corée (1950-1953) fut une tragédie pour les populations et a été la guerre la plus meurtrière de la deuxième moitié du XXème siècle après le Vietnam, dont sont directement responsables les États-Unis et les Soviétiques, sans oublier la Chine qui a fourni le gros des bataillons du Nord.
    Cette guerre a laissé derrière elle un peuple décimé, ruiné, dévasté et déchiré. Et ce n'est qu'au cours de ces deux dernières décennies que le Sud a réussi à décoller économiquement parlant, contrairement à son voisin du Nord qui est restait dans un état inquiétant de sous-développement.


    SITUATION ACTUELLE

    Depuis la France, le stéréotype habituel concernant la Corée est que le Nord est une dictature communiste et que le Sud est une démocratie, si tant est qu'on connaisse un peu le sujet. Bien évidemment, la réalité est un peu plus compliquée.
    Bien que le Sud ait vécu une démocratisation à la fin des années 80 dont les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 sont le symbole, il n'en reste pas moins que ce pays reste sous la tutelle militaire des Etats-Unis dans la mesure où en cas de guerre, l'armée sud-coréenne est soumise au commandement des États-Unis. De plus, d'un point de vue économique et culturel, la Corée du Sud est peut-être le pays le plus américanisé de toute l'Asie, le Japon ayant malgré tout réussi à conserver certaines spécificités culturelles de par la nature insulaire de son territoire.
    Le Nord quant à lui, est un pays clairement sous-développé selon les critères occidentaux, et dont l'économie, essentiellement informelle, est tenue en sous-main par la Chine. Mais une chose que la Corée du Nord a su préserver, malgré les pénuries dans tous les domaines, c'est son appareil militaire, clé de son indépendance politique. C'est la quatrième armée du monde en effectif et la première en proportion de sa population [3]. Cet exploit ne tient qu'à d'énormes sacrifices de la part de sa population. Sur le papier, elle peut impressionner, mais dans les faits, il y a fort à parier qu'elle ne résisterait pas longtemps sans l'appui de la Chine ou de la Russie face à l'écrasante supériorité technologique de l'armée américaine.


    LES ENJEUX

    Les récentes déclarations de la Corée du Nord ne détonnent pas de la phraséologie habituelle surtout quand on prend en compte le fait que les deux parties de la péninsule sont techniquement en guerre depuis 1950. Seul un armistice, c'est à dire un cessez-le-feu, a été signé entre les deux pays.
    Mais alors, à quoi joue Kim Jong-Un ? Très vraisemblablement, il y a tout d'abord une volonté d'affirmer son leadership, lui qui a succédé à son père Kim Jong-Il il y a à peine plus d'un an et demi de cela.
    Aussi, pour expliquer l'attitude pseudo-guerrière de la RPDC, les experts avancent souvent la thèse du moyen de pression pour maintenir voire renforcer l'aide humanitaire. En effet, le pays est dépendant des nombreuses aides humanitaires en provenance de l'international, dont la Corée du Sud, qui approvisionnent la population en nourriture via la Chine.
    Cependant, nous restons sur des explications de surface qui n'expliquent pas l'essentiel à savoir comment la Corée du Nord, malgré sa situation précaire parvient à rester debout alors qu'un simple abandon des aides de la Communauté Internationale ferait tomber le régime jugé voyou et faisant partie de l'Axe du Mal ?
    En fait, ce sont des facteurs géostratégiques qui portent à bout de bras un pays qui aurait du s'effondrer depuis longtemps.
    La Chine tout d'abord a une peur bleue de devoir accueillir des millions de réfugiés nord-coréens en cas d'effondrement du régime. Mais ce n'est pas la seule préoccupation de la Chine. La Corée du Nord représente surtout pour l'Empire du Milieu un tampon avec la Corée du Sud qui est objectivement une base militaire américaine.
    Réciproquement, les Etats-Unis ont tout intérêt à ce que perdure le régime nord-coréen pour justifier leur présence massive en Corée du Sud, où officiellement 25 000 GIs sont présents sur tout le territoire. Ceci dans la cadre de leur politique de containment à l'égard de la Chine.
    Nous avons donc là une convergence d'intérêts entre la Chine et les Etats-Unis avec la Corée du Nord au beau milieu. La Corée du Nord sert à la Chine de tampon à la présence américaine et en retour, la présence américaine en Corée du Sud est justifiée par la Corée du Nord.
    N'oublions pas non plus la Russie qui a un intérêt indirect dans l'affaire, celui de maintenir la Chine dans ses alliances face aux Etats-Unis. En effet, la tension sino-américaine qui se joue autour de la Corée du Nord, sans compter les autres points de tension, notamment en Afrique, pour l'accès aux matières premières, oblige la Chine à être un allié objectif de la Russie, et ce, malgré les désaccords stratégiques qu'il peut exister entre les deux pays partageant une frontière immense. Sans être dans le secret des Dieux, il est probable que la question coréenne est un sujet récurent lors des sommets de l'Organisation de Coopération de Shangai. [4]
    En synthèse, la Corée du Nord est un point de convergence de nombreux enjeux pour les trois grandes puissances présentes dans la région que sont la Chine, les États-Unis et la Russie... pour le plus grand malheur du peuple coréen.


    LA TRAGÉDIE CORÉENNE

    Tout au long de son histoire multi-millénaire, la Corée a rarement pu jouir de son indépendance, prise en étau entre les deux puissances asiatiques que furent la Chine et le Japon. Néanmoins, et c'est assez remarquable, ce peuple a survécu à toutes les invasions et tentative d'assimilation.
    Le secret ? La fierté nationale, ce nationalisme exacerbé qui s'est mis en œuvre lors des préludes à la Guerre de Corée et qui continue à perdurer au Nord comme au Sud à des degrés divers.
    Nos médias occidentaux ont beau jeu de dépeindre le gouvernement nord-coréen comme l'incarnation de la barbarie et du Mal. Néanmoins, que ce soit aujourd'hui Kim Jong-Un ou hier Kim Jong-Il et encore avant Kim Il-Sung, ce sont sans doute les authentiques incarnations du nationalisme coréen, à l'opposé de la servilité des gouvernements sud-coréens depuis la partition, y compris dans la soi-disant démocratie d'aujourd'hui à Séoul. Même s'ils ont été et sont toujours soutenus par la Chine et la Russie, les dirigeants nord-coréens, compte-tenu de l'histoire particulière de la Corée, ont toujours farouchement défendu leur indépendance, même si cela doit passer par de grandes souffrances pour le peuple.
    Il faut savoir que les plus fervents partisans de la réunification des deux parties de la Corée se trouvent au Nord. Les conditions de Kim Jong-Il ont toujours été les mêmes. A savoir un retrait sans condition de toutes les bases américaines de la péninsule. Et ironiquement, les plus farouches opposants à cette idée de la réunification se trouve au Sud, en particulier dans le parti conservateur, actuellement au pouvoir, militant pour une alliance totale avec les Etats-Unis.
    Car l'enjeu dans toute cette immense tragédie n'est pas de savoir s'il y aura une guerre ou pas, mais de savoir comment réunir des frères et des soeurs de part et d'autre d'une Zone Démilitarisée, qui devrait plus être appelée la Zone de la Honte.
    Comment se fait-il qu'après 60 ans d'armistice, les deux parties n'aient toujours pas signé de traité de Paix ? N'est-ce pas le signe évident d'un blocage qui se trame en plus haut lieu, dépassant les intérêts du peuple coréen ?


    CONCLUSION

    Comme indiqué précédemment, la Chine, les États-Unis et la Russie n'ont donc aucun intérêt à la réunification de la Corée. La Chine perdrait son monopole économique au Nord et sa zone tampon contre l'influence des États-Unis. Les États-Unis y perdrait énormément en bases militaires et en influence dans cette région prioritaire. Et la Russie, sans la tension engendrée par la Corée du Nord, aurait moins d'arguments à faire valoir à la Chine pour soutenir leur alliance militaire.
    Les raisons qui font que la guerre ne peut pas avoir lieu entre la Corée du Nord et celle du Sud sont aujourd'hui les mêmes que celles qui font que ces deux pays ne peuvent pas être en Paix et in fine être à nouveau uni comme cela fut le cas pendant des millénaires. Là est tout le drame.
    Tant qu'on ne rendra pas au peuple coréen la possibilité de réellement choisir son destin, et cela passe par un effacement des intérêts chinois, américains et russes dans la péninsule, alors, péninsule coréenne continuera son numéro d'équilibriste entre deux eaux, entre guerre et paix.


    [1] http://french.ruvr.ru/2013_03_30/La-Coree-du-Nord-declare-la-guerre-a-la-Coree-du-Sud

    [2] http://lci.tf1.fr/monde/asie/2010-11/la-coree-du-nord-tire-des-obus-sur-une-ile-de-coree-du-sud-6158935.html

    [3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_populaire_de_Cor%C3%A9e

    [4] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/06/09/le-sommet-de-pekin-devoile-les-ambitions-et-les-limites-de-l-ocs_1715710_3216.html

     

    http://kairoslogos.blogspot.fr/2013/03/lenjeu-nord-coreen.html

     

     

    Voir aussi :

     


    Corée victime des USA - Quand les Etats-Unis détruisent un pays pour le sauver

     

     

     

     

    Ahmed

    Ahmed

     

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    La France, sous-marin des Etats-Unis, soutient les pires terroristes

    Arnaques, crimes et salafisme

    Syrie-Salafistes-280.jpgCheikh Mohammad Saïd al-Bouti le plus célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime de Syrie, a été tué avec 15 fidèles jeudi 21 mars dans un attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Une nouvelle fois les rebelles syriens, meilleurs amis des gouvernements occidentaux, battent la mesure de la barbarie. Et pendant ce temps, Ibrahimović le plus célèbre mercenaire qatari continue d’en faire rêver plus d’un. Triste monde.

     

    21 février 2013. Attentat à la voiture piégée devant le siège du parti Baas à Damas. Plus d’une cinquantaine de personnes, en  majorité des civils, ont été tuées.

    25 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans l’est de Damas. Cinq membres des forces de sécurité syrienne.

    28 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans le quartier de Akrama Al-Jadideh à Ho ms. Nombre indéterminé de victimes.

    21 mars 2013. Attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Au moins 16 morts. Bilan non définitif.

    On ne compte plus les exactions perpétrées par les fidèles de l’Empire contre les dignitaires du régime, représentants religieux et minorités confessionnelles sur le territoire syrien. Dans l’indifférence générale, des cohortes d’islamistes extrémistes stipendiés égorgent, explosent, et assassinent pendant qu’un marketing médiatique érigent en France et dans le reste de l’Occident ces chantres de la barbarie au rang de grands humanistes martyrs.

    Pour les mondialistes anti-nationaux, les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Et qu’importe s’il faut se livrer à une contorsion médiatique extrême pour justifier cette prise de position. Contorsion, il faut l’avouer amèrement, grandement facilitée par l’état de schizophrénie avancé du peuple français. Ceux que nous aidons en Syrie étant les mêmes que nous combattons au Mali.


    Soutien logistique anglo-français.

    images1-225x145.jpgUne schizophrénie d’autant plus insupportable que le gouvernement de l’anti-France se permet de déclarer ouvertement son intention de livrer armes et munitions à l’opposition syrienne. Un positionnement jusqu’au-boutiste des plus hautes autorités de l’État français, voulant peut-être officialiser une situation de fait, la Russie ayant demandé à l’ONU de lancer une enquête internationale afin de savoir d’où provenaient les armes des rebelles syriens.

    Une position que beaucoup de hautes personnalités du renseignement français remettent en cause au regard des intérêts de l’Hexagone.

    Alain Chouet ancien chef de la DGSE à Damas, a été l’un des premiers à pointer du doigt le danger de soutenir les tenants d’un islam rétrograde agissant actuellement sur le territoire syrien. Dans un entretien accordé au Point, ce dernier conteste la décision française d’armer les rebelles syriens :

    index1-160x145.jpgLe Point.fr : Est-il opportun que la France livre des armes à l’opposition syrienne ?

    Alain Chouet : Je suis confondu par cette affaire. On se trouverait complètement en dehors de la légalité internationale, dans une situation sans précédent. Pour prendre une comparaison, c’est comme si la France, en 1992, avait décidé unilatéralement d’armer le GIA (Groupe islamique armé) et le FIS (Front islamique du salut) algériens, sous prétexte qu’ils avaient gagné les élections et que les militaires avaient interrompu le processus électoral. Dans le cas de la Syrie, nous armerions des groupes non-représentatifs et reconnus par personne, si ce n’est par nous ! L’ONU n’a pas reconnu l’opposition, et d’ailleurs, de quelle opposition parlons-nous ? Elle est totalement hétéroclite et divisée, les militaires ne reconnaissent pas l’autorité des politiques et, à l’intérieur de la composante militaire, les milices djihadistes ont pris le pas sur les autres.

    Dans la même veine, un ex-officier des renseignements français, de retour de Beyrouth, a énuméré les erreurs commises par la France dans le dossier syrien. Entre le ralliement à la politique américaine d’alliance avec les islamistes (sans tenir compte des intérêts historiques de la France en Syrie), et le renoncement  aux précieux renseignements que fournissaient les services de renseignements syriens (protégeant la France du terrorisme depuis de nombreuses années), le bilan apparaît sans concession.


    La France, sous-marin des États-Unis.

    Dans ce jeu criminel de dupe, la France est en première ligne des exécuteurs des basses œuvres de l’oncle Sam. Dans une stratégie ambivalente où d’un côté Obama donne des gages d’apaisement à la Russie sur le dossier syrien, ce dernier avance ses pions anglo-français pour faire remonter la pression d’un cran supplémentaire. Car derrière la Syrie : l’Iran. Les États-Unis, pressés par le lobby sioniste américain d’accroitre la pression sur Téhéran, se doivent de faire tomber un des plus fidèles soutiens de l’Iran.

    Car pendant que la France affirme sa volonté d’armer l’opposition syrienne, Obama se rend en Israël afin d’accentuer, au côté de l’extrémiste Benyamin Netanyahou, ses menaces contre l’Iran. Bientôt l’acte final de la tragédie mondiale ?

     


    International »

    Des douilles, une malette et trois femmes Kurdes

    Des douilles, une malette et trois femmes Kurdes

    25 mars 2013 at 13 h 12 min

    « Et l’Europe de temps en temps, tape sur les petits doigts d’Erdogan concernant les crimes Kurdes mais l’Europe dit plutôt : il faut tuer … mais tuer en silence...

     

     

    Mercredi 27 mars 2013

    Guerre France au Mali: Terrorisme d'Etat et pillage des ressources

    Intervention de la France au Mali : L’Etat guerrier

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    Une intervention militaire française en chasse une autre: Côte d’ivoire, puis Libye, puis Mali, sans parler de la volonté appuyée d’intervenir en Syrie. Les troupes françaises ont à peine commencé à quitter l’Afghanistan qu’elles interviennent de nouveau au Mali.


    La France apparaît ainsi, actuellement, comme le pays le plus agressif de la planète. Même les USA paraissent, en comparaison, plus réservés, dans le rôle de gendarme. Et s’il y a une distribution des tâches dans ce rôle, on peut dire que la France fait preuve dans le sien d’un zèle particulier.


    C’est inquiétant. Car cet Etat par deux fois, en Libye et maintenant au Mali, est venu, avec ses armées, aux frontières de l’Algérie et des pays du Maghreb. Chaque Algérien, chaque Nord-Africain, ressent cette inquiétude, celle d’avoir en face, de l’autre côté de la méditerranée, un Etat guerrier.


    François Hollande est célébré en France comme «un chef de guerre». Sur tous les médias français, journaux, radios, télés, on proclame qu’il «est vraiment devenu président de la république maintenant qu’il a déclenché une guerre». Comme le président Bush après la guerre contre l’Irak, et comme le président Obama, sacré «chef de guerre» après avoir fait tuer Ben Laden, ou comme le président Sarkozy après l’attaque contre la Libye. Non pas Président de la république respecté parce qu’il a réglé des problèmes économiques, des problèmes sociaux, parce qu’il est un homme de paix, mais parce qu’il a déclenché une guerre.

    On reste songeur devant une telle vision, devant cette culture belliqueuse, devant «cette civilisation» qui nous ramène aux temps où les Consuls et Césars ne devenaient légitimes et populaires, à Rome, qu’au retour d’une expédition victorieuse, à l’époque où les rois ne le devenaient réellement qu’après avoir conquis de nouveaux territoires, et où ils demandaient à leurs vassaux d’envoyer des contingents pour la guerre, comme l’injonction en est faite aujourd’hui par la France au Tchad, au Niger, au Sénégal, au Togo, au Bénin à la Côte d’Ivoire, et à d’autres pays africains. C’est l’union sacrée autour du nouveau «chef de guerre», François Hollande.

    C’est, de la gauche jusqu’à à l’extrême droite française, l’unanimité de la classe politique française pour l’intervention militaire. Un tel unanimisme, une démocratie aussi verrouillée, a des allures de totalitarisme.

    Les socialistes français retrouvent leurs premiers amours, et les parfums enivrants du chauvinisme de gauche et des expéditions vers des lieux aux noms exotiques: Tombouctou, Gao, le Sahara. Beaucoup d’intellectuels français les suivent. Comme cela avait été le cas pour la Libye, ils sont pris d’excitation guerrière, d’émotion et de fierté patriotiques devant le spectacle des avions «Rafale» qui décollent et celui du déploiement martial de leurs forces armées.

    De joie, l’un d’eux s’écrie: « Pour tous ceux qui parlaient de décadence française, c’est la preuve que nous sommes toujours un grand pays car nous sommes capables d’intervenir.» (Nicolas Domenach, Chaîne ITélé, émission «ça se dispute», 12 janvier2013). La communauté malienne en France se voit soudain entourée de sollicitude. Elle en est étonnée et même gênée. Pourvu que ça dure. Les médias français découvrent avec tendresse que la ville française de Montreuil est, après Bamako, la seconde ville malienne par sa population originaire de ce pays.

    Le parti français, le «Front National», juge cette intervention légitime, d’autant plus « qu’elle concerne, dit-il, un pays francophone ». Les émigrés maliens ne sont plus donc, pour le moment, des « émigrés qui envahissent la France et viennent manger le pain des français». On pressent déjà des tentatives pour opposer Arabes et Africains dans l’immigration française, Afrique du Nord et Afrique noire, mais ce sera difficile tant la solidarité maghrebo-africaine est grande.

    Bref, peu de voix se font entendre, en France, pour dénoncer l’intervention militaire, ou alors elles sont difficilement audibles. Aujourd’hui, pour l’instant, le principal reproche fait au Président François Hollande par le leader du Front de gauche, J.F. Mélenchon, ainsi que par les représentants du parti communiste français et de la gauche écologique c’est dene pas avoir convoqué le parlement avant d’avoir décidé de la guerre. A quoi le gouvernement français répond superbement qu’il n’en avait pas le temps et qu’il «fallait agir vite».

    Cet argument, «qu’il fallait agir vite» est trop souvent répété, asséné sur tous les médias français pour ne pas en devenir suspect. Il rappelle, le même, utilisé pour la Libye, lorsqu’on criait qu’il fallait vite intervenir à Benghazi, pour éviter un massacre. On sait comment cette justification s’est avérée mensongère et d’où est finalement venu le massacre. Il semble, en réalité, que l’armée malienne avaient lancé des opérations sur la route menant à la ville de Mobti et en direction de la ville de Douentza, dés la journée de Lundi 7 Janvier (1). Ces opérations, organisées en coordination avec le commandement français, avaient pour but, selon des experts occidentaux, de faire sortir les colonnes de pick-up des groupes rebelles de leurs bases et des villes afin de les bombarder en rase campagne et de permettre ainsi à l’aviation française d’intervenir. La version officielle française vise donc à justifier la précipitation de l’intervention française et à en cacher les véritables raisons. Affaire donc à suivre, tant la gestion de ces interventions militaires par le mensonge est devenue coutumière.

    LA LÉGITIMATION

    Il est remarquable de voir comment chaque intervention militaire s’entoure d’un discours de légitimation. Chaque fois qu’elle a eu lieu, l’intervention militaire a été proclamée légitime, qu’il s’agisse de défendre un pouvoir contre des groupes armés rebelles comme c’est le cas au Mali, ou, au contraire, de soutenir des groupes armées rebelles contre un pouvoir comme cela a été le cas en Libye ou c’est le cas en Syrie. Le droit d’ingérence n’est en fait que le droit du plus fort. Il ne s’embarrasse pas de cohérence. Mais en aucun cas, les puissances occidentales qui s’en réclament et interviennent, ne mettront leur influence, pourtant grande, au service d’une solution politique, pacifique. L’intervention est toujours violente et elle laisse toujours le pays dévasté, exsangue, meurtri physiquement et moralement, fragile pour longtemps.

    Dans le registre de la légitimation, il y a aussi l’argumentaire de la «menace terroriste islamiste». Depuis que le Président Bush a trouvé et désigné ainsi le nouvel ennemi global de l’Occident, l’argument sert « à toutes les sauces», y compris d’ailleurs à des alliances avec ceux désignés auparavant comme «terroristes» lorsque la «realpolitik» l’exige. La référence à la «menace terroriste» offre l’avantage à la fois de n’avoir rien à justifier et de donner une justification à n’importe quoi.

    Le président de la République française, François Hollande, et son ministre des affaires étrangères n’ont cessé de répéter, de marteler, qu’il s’agissait, au Mali, de lutter contre « des groupes terroristes criminels». On aura remarqué le pléonasme. Il a pour fonction d’accroître la tension. C’est ainsi qu’un amalgame est fait entre les différents groupes armés «rebelles», et que se trouvent obscurcies les véritables raisons de la crise malienne, et du même coup celles véritables de l’intervention française. Elles sont, ici comme ailleurs, à chercher, banalement hélas, dans le pillage des richesses de la région et dans le maintien de l’influence nécessaire à cet effet.

    L’Histoire se répète sur le continent africain..Entre l’an 397 et 398, Gildon, prince Amazigh, se révolta contre la domination romaine et s’allia avec les rebelles donatistes et circoncellions. Il arrêta les exportations de blé d’Afrique du Nord vers Rome.

    Celle-ci utilisa contre lui, le fameux poète romain Claudien (un média de l’époque) qui mobilisa, à travers notamment un long poème propagandiste, l’opinion romaine, et déclencha la peur dans l’Empire en faisant croire à la population qu’elle allait connaître la famine. Les méthodes sont les mêmes. Seule la technologie a changé.

    La «menace terroriste islamiste» est brandie, comme à la plus belle époque du Président Bush junior. Le thème est repris en boucle par tous les hommes politiques et les médias français ce qui permet, collatéralement, de différer, au nom de «l’union sacrée», les échéances de la grave crise économique, sociale et morale actuelle de la société française ou d’y faire diversion. Mais le thème comporte néanmoins un inconvénient, puisque, depuis, il y a eu le Président Obama et sa nouvelle stratégie envers le monde arabe et musulman, qui consiste à ne plus se contenter de brandir l’épouvantail de l’islamisme. Là se trouve une contradiction et une gêne, qu’on perçoit chez bien des commentateurs français lorsqu’il s’agit de passer du discours sur «le printemps arabe» et de la prise en compte de l’Islam politique à celui de la «menace islamiste».

    Dans le registre de la légitimation de l’intervention au Mali, il faut parler, enfin, de la référence à la décision du Conseil de sécurité de l’ONU à ce sujet. Les responsables français s’enveloppent dans celle-ci comme si la France ne faisait que se mettre, par altruisme, au service du droit international. Mais c’est précisément la France qui a fait le siège du Conseil de sécurité pour obtenir une résolution autorisant l’intervention au Mali. Encore que cette intervention prévoyait d’abord de s’efforcer de trouver une solution politique aussi bien aux revendications légitimes des Touaregs du Nord Mali, qu’à la question de la légitimité du pouvoir politique malien, mise à mal par le coup d’Etat récent. Et à ce propos, d’ailleurs, quelle légitimité peut bien avoir un pouvoir qui ne peut se maintenir que par une intervention armée étrangère, laquelle, par ricochet, révèle d’ailleurs, par là même, sa propre illégitimité. Là est la faiblesse originelle de cette intervention militaire française. On peut s’attendre à la voir se révéler de plus en plus au fur et à mesure du développement de la situation.

    Djamel Labidi

    (1)- Le Quotidien d’Oran, 9 janvier 2013, p 6

    Cet article est paru initialement dans le Quotidien d’Oran

     

    http://www.mondialisation.ca/intervention-de-la-france-au-mali-letat-guerrier/5319397

     

     

     

    franceAfrique

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    Ingérence néocolonialiste française au Mali

    au profit des maîtres yankees…

    Colonialisme et impérialisme sont rampants au XXIème siècle. Rien n’a changé à part les prétextes. Nous en sommes maintenant à l’escroquerie des « guerres humanitaires » au nom de la « guerre globale contre le terrorisme » factice et créée de toute pièce.

    Il n’y a pas d’autre terrorisme que le terrorisme d’État, il conditionne tous les autres. La France, réintégrée dans le commandement américain de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, fait partie intégrante de l’infamie impérialiste qui s’étend exponentiellement. Tous ceux qui ont votés pour quelque clown politique que ce soit, sont les de facto complices des assassinats commis sur les populations civiles. Sarkozy, Hollande ou le péquenot politicard qui leur succédera sur le trône sont des traîtres à la nation et au peuple, inféodés aux cartels industrio-financiers.

    « La France combat au Mali ceux qu’elle a armés en Libye » a dit le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov. Une grande parole, qui se noie dans la dissonance cognitive ambiante.

    – Résistance 71–

     

    Une guerre mensongère de plus : terrorisme d’État et pillage des ressources au Mali

     

    Fédération Anarchiste

    Le Monde Libertaire

     

    Février 2013

     

    url:

    http://www.monde-libertaire.fr/antimilitarisme/16177-une-guerre-mensongere-de-plus-terrorisme-detat-et-pillage-des-ressources-au-mali

     

     

    Nous sommes mis en demeure de choisir notre camp. D’un côté des religieux armés qui rêvent d’établir le royaume de Dieu sur terre, de l’autre des forces armées techno-capitalistes qui déclarent venir rétablir les droits de l’homme et, au milieu, une population désarmée. C’est d’elle que nous nous sentons solidaires. Il n’existe pas de guerre juste ni de guerre propre. L’union sacrée autour du président va-t-en-guerre François Hollande, l’empressement de l’opération offensive et les discours médiatiques contrôlés, le renforcement du plan Vigipirate, le climat national anti terroriste, visent à nous bourrer le crâne sur le caractère inévitable de cette guerre et à la légitimer. En réalité les intérêts économiques aux relents colonialistes priment de loin sur les vies des populations locales. Les djihadistes ont été très utiles au pouvoir français pour intervenir le 11 janvier 2013.

    La classe dirigeante malienne corrompue jusqu’à l’os, la France, l’Union européenne, les instances financières internationales (FMI, Banque mondiale, OMC) ne se sont pas souciées du profond délaissement économique, social et culturel de la population laissant place maintenant à l’urgence militariste. Pendant de longs mois ce fut la porte ouverte aux recrutements en nombre par les jihadistes au Nord-Mali par nécessité économique (jeunes chômeurs, voire des enfants). Il n’est pas exclu que l’intervention de la France, ancien pays colonisateur, renforce les groupes djihadistes par le biais d’une mobilisation et de recrutements qui prendraient une dimension emblématique de lutte contre l’Occident. À trop jouer la « croisade contre le terrorisme international » le boomerang islamiste intégriste n’est jamais loin. L’expérience de l’enlisement de la guerre en Afghanistan n’a pas servi de leçon bien que la France y ait participé.

    La coopération militaire avec la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et les deux bases militaires d’Abidjan et de N’Djamena prouvent s’il en est besoin que la France n’a jamais voulu quitter cette région. Les troupes stationnées en Afrique n’y sont pas pour maintenir la paix mais bien pour intervenir rapidement et garantir les intérêts de grandes entreprises françaises de premier plan (Areva et son uranium, Total et son pétrole, Bouygues et Bolloré et leurs travaux publics, leur mainmise sur les ports et les bois précieux, Orange et ses infrastructures de télécommunication). Le gouvernement français, appuyé par l’Union européenne, semble décidément ne pas vouloir se défaire de ses réflexes colonialistes, ni des avantages que cette politique procure aux industriels français. Se draper de valeurs démocrates pacificatrices et de défense des droits des peuples d’Afrique… et on atteint le comble du cynisme néocolonialiste. Le secteur industriel de l’armement rapporte bien plus que n’importe quel autre (plus que le pétrole ou même le nucléaire). Le marché du nucléaire est autant un marché civil que militaire. Les groupes marchands d’armes comme Lagardère ou Dassault sont propriétaires d’une grande partie de la presse d’opinion française… on comprend mieux pourquoi le discours antimilitariste n’a que peu droit au chapitre dans nos médias.

    Après plus d’une semaine d’intervention, près de 200 000 réfugiés fuient les zones de guerre en direction des pays voisins tandis que le Programme alimentaire mondial estime que, dans le contexte actuel de sécheresse et de famine, 5 à 7 millions d’habitants du Sahel auraient besoin d’une assistance immédiate. 230 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays. Face aux attaques des armées malienne et française au sol, les forces djihadistes adaptent leur stratégie et se cachent dans les villages. Au milieu, les populations vulnérables seront tôt ou tard les véritables victimes de ces conflits et en particulier les femmes et les enfants. Les risques de conflits larvés entre les communautés sont grands… la division, la stigmatisation sont à l’œuvre. Comment seront traités la majorité de touaregs n’ayant pas pris les armes ? et les Peuls qui n’ont pas intégré le Mujao ?

    La guerre va coûter cher et durer longtemps. L’intervention militaire française est estimée à environ 400 000 euros par jour. La Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui va arriver coûtera 240 millions de dollars par an. Alors que la misère règne, les cordons de la bourse se relâchent quand il s’agit d’aller tuer avec des armes. De telles sommes trouveraient une légitimité dans l’amélioration des structures sanitaires et sociales dans la région du Nord-Mali. Cela serait la preuve d’une volonté de reconstruire à partir de l’existant. Seule la population malienne peut le faire sur la durée. Ce conflit armé d’envergure ne fera que repousser l’espoir d’un retour à un équilibre et d’une amélioration de la situation.

    Pour continuer à exister en Afrique, le terrorisme d’État français fait la guerre au Mali et peu importe le nombre de victimes directes ou indirectes (37 otages tués, 29 assaillants abattus à In Amenas en Algérie). Les populations manquent cruellement de politiques sociales, éducatives et culturelles responsables mais au lieu de ça les classes dirigeantes là-bas et ici se lancent dans un conflit à l’issue plus qu’incertaine. Les pays européens emboîtent le pas et suivent la cadence. Ni les Maliens ni les habitants des autres pays africains ne pourront s’émanciper par eux-mêmes tant que le statu quo sous tutelle colonialiste sera la règle. Qui va reconstruire le pays une fois le conflit terminé ? Gageons que les entreprises françaises se tailleront la part du lion… Nous refusons que cette guerre soit menée en notre nom.

    Solidarité avec les populations victimes de cette guerre ! Paix immédiate au Mali et dégage la Françafrique !

     

     

     

    http://resistance71.wordpress.com/2013/03/27/ingerence-neocolonialiste-francaise-au-mali-au-profit-des-maitres-yankees/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
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    Conflits et guerres actuelles

    La France serait derrière les troubles en Centrafrique


    René Kimbassa
    Lundi 25 Mars 2013


    La France serait derrière les troubles en Centrafrique

    « Salut Steve ! Tu sais que je suis un officiel centrafricain mais je préfère garder l’anonymat. Je sais que vous vous dites que Bozizé mérite certainement ce qui lui arrive et cela est vrai. Mais, ce ne sont pas les rebelles de la Seleka qui ont renversé le pouvoir. Ce sont plutôt les combattants tchadiens venus dans le cadre des accords signés à Libreville. Ils sont rentrés dans la capitale à 8h et Bozizé aurait été atteint lors des combats. L’ambassadeur de France a été le premier à arriver à l’hôtel Idjer Bangui qui est la base du nouveau pouvoir. La France a offert notre pays à Idriss Deby (le président Tchadien) en contrepartie de son engagement au Mali. Celui qui doit prendre le pouvoir s’appelle Djotidja et était vice premier ministre chargé de la défense dans le gouvernement d’union suite aux accords de Libreville en janvier. Toutes les maisons et sociétés ont été pillées sauf celles des français. La déclaration de prise de pouvoir sera faite à 20h (j’ai reçu le sms hier à 17h Utc). Le premier ministre sortant devrait être reconduit. L’enjeu, c’est le partage du pétrole du bloc A découvert à la frontière avec le Tchad, convoité par les français et les tchadiens mais promis aux chinois par Bozizé. Les rebelles sont venus par la même route du nord que Bozizé il y a 10 ans aidé par la France et le Tchad. Les populations sont désabusées en regardant ces gens jouer avec leur avenir. La connexion internet est mauvaise mais je t’envoie 10 photos exclusives par mail (malheureusement, je n’en recevrai que 4 en définitive) »

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    [http://rene.kimbassa.over-blog.com/article-la-france-serait-derrere-les-trouble-en-centreafrique-116517374.html]urlblank:http://rene.kimbassa.over-blog.com/article-la-france-serait-derrere-les-trouble-en-centreafrique-116517374.html

     

    http://www.alterinfo.net/La-France-serait-derriere-les-troubles-en-Centrafrique_a88303.html

     

     

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    INFO non-alignée :



    Note: L’enregistrement ayant été fait vendredi 22 Mars dans la journée, je ne pouvais anticiper les derniers événements à Chypre. Merci de votre compréhension

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    France

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    Informations internationales

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    Santé / environnement
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    3 mn étonnantes ! La guerre en Syrie comme les Médias ne la montrent pas ! .
    <strong>..</strong>
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    Le Hezbollah lors d'une parade. Le Hezbollah lors d’une parade

     

     

    Un habitant d’Alep témoigne
    Résignation et lassitude résument l’état d’esprit actuel des habitants d’Alep
    25 mars 2013 | .

    Un article de Simon de Beer
    Libye : ce sont les rebelles qui bombardaient, pas Kadhafi

     
    25 mars 2013 | Hélicoptères d’assaut MI-35 avec mitrailleuses et paniers de roquettes, avions de chasse Mig-23, voilà le genre d’arsenal avec lequel les rebelles libyens ont mené à bien leur « révolution démocratique ». Alors qu’il est désormais établi que Kadhafi n’a pas bombardé sa population, force est de constater que les rebelles ne se sont pas privés, de leur côté, de bafouer la « no-fly zone » imposée par l’ONU. Pire, ils ont reçu pour cela le soutien et la bénédiction de l’OTAN... Un « deux poids, deux mesures » qui en dit long sur nos soi-disant « guerres humanitaires ».

    Un article d’Ibrahim al-Amin
    La véritable position du Hezbollah dans le conflit syrien

     
    24 mars 2013 | On parle et on spécule beaucoup depuis un certain temps au Liban, en Syrie et dans le monde arabe et en Occident sur le véritable rôle du Hezbollah dans la crise syrienne. La machine de propagande anti-Hezbollah est, comme d’habitude, particulièrement active, offrant au quotidien un flot d’informations et d’articles sur l’implication supposée de ce parti dans le conflit.

    L’Occident couvre le bombardement chimique des rebelles syriens

     
    22 mars 2013 | Après avoir mis en garde pendant des mois contre le danger de voir les armes chimiques syriennes tomber aux mains de groupes incontrôlés, et menacé le gouvernement syrien des pires gémonies s’il en venait à utiliser ce type d’armement contre son peuple, les pays occidentaux ont réagi avec mollesse au tir par les rebelles d’un missile contenant un gaz toxique contre la localité de Khan al-Assal (*), près d’Alep, faisant 25 morts, dont 10 militaires, et une centaine de blessés.



            La Vague Bleue de Damas
            vidéo de la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence - Avec Bassam Tahan
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3336

            Un danger mortel, les raisons de l’Espoir. Réel, Symbolique et Imaginaire.
            Cherchez les différences, et les contradictions - Jacques Maillard (Comité Valmy)
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3335

            La France en marche vers le Tiers-Monde ? par Bernard Conte (Comité Valmy)
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3314

            La démonstration chypriote : L’euro-dictature est définitivement anti-économique
            Les européistes aux abois, à la recherche de la confiance perdue - Décap’ Actu  (Jean Yves - Valmy)
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3332
           
            La SYRIE, SUR LE CHEMIN DU PACIFIQUE  par Jean LEVY  (Comité Valmy)   
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3318

            Le combat anti-impérialiste de l’Etat-nation et du peuple syriens est celui de l’ensemble des peuples du                     monde - Claude Beaulieu, Geneviève Blache* (Comité Valmy)
            http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3067

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    NATOBLOOD

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  • http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Un-militaire-francais-tue-au-Mali_a984.html
    Un militaire français tué au Mali


    Je dédie cette parution au jeune soldat français mort aujourd'hui non pas comme le prétend l'hypocrite Hollande "pour un idéal", alors que la France s'allie avec les pires terroristes pour accomplir ses funestes desseins au service des multinationales comme des intérêts étrangers à notre pays. Il laisse une épouse enceinte. Voilà le vrai visage de ces guerres immondes... J'ai écrit un tweet pour rappeler le changement de nature des guerres coloniales de la France: "Les guerres COLONIALES ont changé de nature: Avant la France construisait écoles ou routes.. et servait SES intérêts. Désormais elle bombarde les pays pour servir des intérêts étrangers.." https://twitter.com/rsistons (chantal dupille)


    Introduction de Chantal Dupille :

    Poutine rejette le "droit" d'ingérence dans les affaires intérieures des Etats, il est un rempart contre la guerre mondiale : Il défend la paix (la Russie connaît mieux que quiconque le prix des guerres, sous Napoléon et Hitler), le monde multipolaire, l'union UE-Russie.. .

    Une UE liée à la Russie (sur plans culturel, économique, géopolitique..) est un contre-poids à l'hyper-puissance atlantiste, un mur contre la soif "usraélienne" (USA + Israël, mais aussi GB) de dominer le monde au prix éventuel d'une guerre mondiale barbare et sanguinaire.

    Souvenons-nous : L'époque de la guerre "froide" nous a préservés de la guerre "chaude", l'équilibre de la "terreur" a garanti la paix. En sabordant les 2 blocs, le monde s'est retrouvé avec un bloc unique hégémonique imposant sans limites ses guerres, ses déstabilisations, ses destructions... et ce bloc imposera aussi un jour sa guerre mondiale contre ceux qui se mettent en travers de sa puissance (Iran, Russie, Chine etc). Et ce conflit aura assurément pour théâtre majeur l'Europe créée par les USA seulement pour servir ses intérêts (voir les formidables vidéos de François Asselineau sur "L'Europe c'est la guerre", l'Europe créée par Etats-Unis...) économiques, militaires et géostratégiques (bases militaires, guerres par procuration comme contre Yougoslavie, Mali, Libye, Syrie, Côte d'Ivoire, etc, et demain contre l'Iran avec une UE embrigadée notamment via les sayanim Sarkozy-Kouchner-Hollande-Fabius décrétant notre participation à toutes les sales guerres néo-coloniales de l'OTAN, illégales et illégitimes).

    La guerre contre l'Iran, nucléaire, sera l'étincelle qui mettra le feu aux poudres, elle dégénérera en guerre mondiale. Les politiques ne pensent pas aux conséquences de leurs actes, alors que les militaires, eux, connaissent le prix de la vie. Et le duo Hollande-Fabius, d'abord à l'écoute des désirs d'Israël, engagera la France dans cette guerre obsessionnellement voulue par le gouvernement fascisant de Tel-Aviv ; Ce sont des apprentis-sorciers qui loin de servir notre pays, le mettent en péril. L'image de la France a totalement changé : Nous sommes désormais considérés comme les va-t-en guerres que nous sommes devenus sous les Sarkozy-Hollande-Fabius. Notre DEVOIR est d'en prendre conscience ! Et ensuite, de dénoncer ces immondes politiques cupides et messianiques.


    En ce qui concerne la France gouvernée depuis Sarkozy par les successeurs de Bush : Notre soumission à Tel-Aviv, notre association contre-nature avec les Anglo-Saxons et notre intégration dans l'OTAN conduit notre pays - aujourd'hui tête de proue des guerres néoconservatrices "Usraéliennes" par procuration - droit dans le mur; les dommages collatéraux de ces liens incestueux seront terribles avec les centrales nucléaires sur notre sol. Une vraie poudrière, prête à exploser !

    L'Europe doit se souvenir du visionnaire Gl de Gaulle qui pour le maintien de la paix, plaidait pour une Europe de l'Atlantique à l'Oural (1). Dans le giron atlantiste, nous serons condamnés à des guerres permanentes, meurtrières, néo-coloniales, impériales, hors-la-loi, jusqu'à la grande "boucherie" finale, nucléaire et mondiale. Vite, tournons-nous vers la Russie de Poutine, c'est notre intérêt vital, de la France comme de l'Europe ! Pour la paix, d'abord, ce bien le plus précieux...

    Chantal Dupille (pseudo Eva R-sistons)

    (1) L'Europe de l'Atlantique à l'Oural - charles-de-gaulle.org

    L'Europe de l'Atlantique à l'Oural - charles-de-gaulle.org

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    TAGS : Russie, Poutine, France, UE, guerre, paix, colonialisme, Etats-Unis, Israël, GB, sayanim, Bush, néoconservateur, Hollande, Sarkozy, Fabius, Kouchner, Oural, Atlantique, de Gaulle, OTAN, François Asselineau, Napoléon, Hitler
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    http://www.rmc.fr/editorial/262796/la-syrie-au-programme-dun-sommet-entre-la-russie-et-lue/.
    Vladimir poutine accueille un sommet sur la syrie © Reuters

     
    Mardi 6 mars 2012
    Election de Poutine : Une Chance pour la Russie et le Monde…

     

     

    Je fais partie de ceux qui ont été très heureux, ravis, enchantés, de l’élection de Poutine. En plus : au premier tour !

     

    Sans être surpris. Ni de l’ampleur de son succès, ni de la fureur des occidentaux. Il fallait être à la solde de l’industrie de la propagande pour ne pas voir, ou reconnaître, la formidable popularité de Poutine en Russie. Un des rares en France à en témoigner, timidement face aux pressions ambiantes, fut Sylvain Tesson qui a vécu à plusieurs reprises dans la Russie profonde. (*)

     

    Poutine n’est pas l’homme providentiel qui va sauver l’humanité. Tout simplement, un Homme d’Etat. Ce qui est déjà : énorme ! Pas un homme au pouvoir, en Occident, ne lui arrive à la cheville. Que dis-je : à la plante des pieds !...

     

    Dans le meilleur des cas, ce ne sont que clowns pour shows télévisés à la Berlusconi ou Obama. Dans le pire, des psychopathes rêvant de détruire pays et nations en les pillant. Les candidats “milliardaires-républicains” aux primaires de l’élection présidentielle américaine, sombrant dans la surenchère belliciste et sanguinaire, révèlent l'étendue de ce désastre intellectuel et politique. Sans parler des « déglingués », drogués de violence et de paranoïa, dirigeant l’entité sioniste…

     

    La campagne calomniatrice précédant et suivant son élection dans tous les médias, français et occidentaux dans leur ensemble, m’a particulièrement amusé. Les plus acharnés, en France, étant TV et radios du "service public" : JT, documentaires, émissions « culturelles ». Un implacable matraquage, à grandes louches de lamentations démocratiques. Ô rage ! Ô désespoir !  Le tyran est de retour !

     

    Incapables de la moindre diversité ou équilibre dans l’information, de regrouper dans un panel des anti-Poutine hystériques, mais aussi des observateurs plus « objectifs ». Ce n’était que diffamation à jets continus : système Poutine, mafia Poutine, nouveau tsar, empereur, autocrate, etc. Conscience professionnelle ? Déontologie ? Aucune notion… Normal, vu l’état de notre “société de la désinformation”, corrompue de cynisme.

     

    Manœuvres de déstabilisation et tentatives d’assassinat des occidentaux vont se multiplier, Poutine le sait. Ce qui l’encourage d’autant à poursuivre son œuvre de redressement, économique, politique et militaire, de la Russie. C’est une chance pour ce pays. Mais, aussi, pour les autres.

     

    Incontestablement, l’équilibre mondial a besoin d’une Russie forte et prospère, pivot de stabilité entre Europe, Moyen-Orient et Asie. Sa pondération, mesure, sens des responsabilités, sont un atout pour la paix sur notre planète. Des fous veulent l’entraîner dans la guerre. Il fera tout pour l’éviter. S’il y arrive, nous lui en serons tous redevables.

     

    A l’occasion de cette élection, des lecteurs m’ont demandé de republier le portrait de Poutine que j’avais rédigé dans un texte relativement ancien, au plus fort d’une campagne de dénigrement à son encontre : Poutine – Frankenstein et les Prédateurs. Du 20 avril 2007, cinq ans ! Ce que je fais volontiers, sans pouvoir cependant reproduire d’intéressants commentaires qui avaient été échangés à cette occasion (sur le “problème tchétchène”, notamment). D’après eux, il n’aurait pas pris une ride… Je les remercie de leur gentillesse et de leur intérêt.

     

    (*)  Je recommande la lecture de son récent et très beau livre, poétique et documenté, sur son séjour de 6 mois au bord du lac Baïkal : Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011.

     

     

     

     

    Poutine : Frankenstein et les Prédateurs...

     

     

    Un spectacle qui me ravit, c'est celui des grandes orgues de la propagande.

    Entendre et voir tous ces médias à l’unisson, sans fausse note, au même instant, soufflant, sous les doigts de leurs maîtres, dans les tuyaux vides du mensonge et de la calomnie : fascinant !… Les partitions changent. Mais, connaissant son public, comme tout bon organiste, la propagande va et vient sur les classiques de son répertoire. Poutine, est une de ses partitions favorites. C’est, aussi, une de mes mélodies préférées…

    Mélodie, de la complicité politique et médiatique, dans cette relation fusionnelle de la manipulation de l’information, au service des intérêts économiques de leurs commanditaires. A lire, écouter tous ces médias et politiciens, Poutine serait un monstre. Ne respectant aucune des libertés publiques élémentaires, pratiquant l’assassinat politique, méprisant les règles d'or d’une économie libérale qui est censée servir de trame aux relations internationales, etc.  Bref, c’est tout juste si Poutine n’a pas remplacé Staline dans la représentation, les stéréotypes et les postures "démocratiques" des médias occidentaux.

    Poutine serait : Frankenstein !...

    Ce déchaînement sonore est trop fort pour ne pas dissimuler, en contrepoint, des mouvements plus subtils. Livrons nous à un petit exercice de musicographie, et décryptons ces belles envolées… Décrypter est un régal !

    En fait, la fureur de cette campagne de désinformation est fondée sur la frustration occidentale à l’encontre de la volonté d’un homme, s’appuyant sur une nouvelle génération de responsables russes, décidé à sortir la Russie de la profonde crise de la fin du XX° siècle. La conséquence immédiate est que les immenses projets de prédation, planifiés par le Big Business occidental à la suite de l’effondrement du régime communiste se sont, malgré d’excellents débuts, trouvés rapidement bloqués par un homme : Poutine. D’où les campagnes hystériques se crispant sur cinq dénis :



    1. Le déni d’un homme.
     

    Tout opposant à l’hégémonie occidentale a droit automatiquement au qualificatif de "terroriste", dès lors qu’il possède un pouvoir potentiel de résistance. Difficile de mettre Poutine sur une de ces listes.  Alors, le plus simple est de le faire passer pour un criminel. Rien que cela… Autocrate et assassin.

    Frankenstein, vous dis-je !

    Pourtant, c’est un homme qui a été régulièrement élu à la tête de son pays, dans un gouvernement légitime. A deux reprises. Et les sondages, y compris ceux supervisés par l’université d’Aberdeen (Ecosse), montrent un taux moyen de satisfaction de ses concitoyens, par rapport, à son action de 70%, en moyenne. Il n’y en a pas beaucoup sur cette planète…

    Il pratique couramment plusieurs langues, dont l’allemand qu’il maîtrise parfaitement. De même que tous les rouages de la Géopolitique. Gros travailleur, il connaît ses dossiers sur le bout des doigts.

    Il est vrai qu’il a tout pour agacer : il ne boit pas, ne fume pas. Ceinture noire de judo, il le pratique tous les matins, une heure, avant de commencer à travailler. Pire : il est d’une rigoureuse intégrité. L’horreur : il se fait une haute idée de l’indépendance et de l’avenir de son pays !...

    Atypique. Nos "Al Capone" dirigeant la « Communauté Internationale », et protégeant les pires dictatures en Afrique, en Amérique du sud ou au Moyen Orient, n’en peuvent plus !…  Poutine ?  Un « Chavez » cool… Il ne manquait plus que cela… Un cauchemar !



    2.
    Le déni d’un redressement politique.

    La stratégie de l’Occident, à la chute du communisme était de faire éclater l’ex-URSS en une multitude d’Etats, d’entretenir des conflits à ses frontières pour la paralyser, et de piller les énormes ressources de son sous-sol en installant et protégeant des gouvernement corrompus. A l’exemple de ce qui se fait de mieux sous d’autres latitudes. Cela a failli réussir, comme le montre très clairement Joseph Stiglitz (1) : l’instabilité économique associée à une corruption organisée et à la mise en place d’une mafia, servant d’intermédiaires aux intérêts occidentaux, a provoqué une violente régression de la Russie. Ce grand pays était au bord de l’anarchie…


    i)
    Le pillage occidental par le biais de la mafia russe

    En fait, les privatisations accélérées, imposées par l’Occident via la Banque Mondiale et le FMI (2), n’avaient pas pour objectif de créer, ou de développer une classe moyenne mais de faire acheter, par les multinationales, pour une bouchée de pain l’essentiel de la richesse du pays : pétrole, gaz, mines (fer, charbon, or, diamant, etc.). Cette opération comportait deux étapes :

    => achats (ou "privatisations", par euphémisme...) par des mafieux à prix ridicules et, la plupart du temps, à crédit et sans apport de fonds personnels...

    => rachats ensuite par des entreprises occidentales des parts à prix ridicules, aussi, mais qui, à l’échelle des transactions, constituaient des fortunes colossales pour des personnes privées.

    C’est ainsi que sous Eltsine, des pans entiers des ressources russes ont été bradés à des mafieux, moyennant commissions. Certains, par la suite, s’apprêtant à céder leurs possessions nouvellement acquises avec une confortable marge, notamment dans le gaz et le pétrole, aux grandes multinationales. La Russie allait ainsi voir l’essentiel de ses richesses rachetées à vil prix et possédées par des intérêts étrangers. Schéma classique des privatisations dans la plupart des pays en développement qui n’ont pas la taille critique pour résister. Mais, la Russie n’est pas le Nigeria, l’Arabie Saoudite ou le Gabon...

    ii)  L’arrêt du pillage.

    Succédant au gouvernement « ultracorrompu » d’Eltsine, la première tâche de Poutine fut de mettre un terme à ce pillage à grande échelle du pays. Il fallait museler la grande mafia en cheville avec les multinationales étrangères. Certains de ces mafieux ont pu être arrêtés, jugés et les transactions en cours bloquées. Ce qui a fait hurler les anglo-saxons au nom du "libéralisme économique" (3), des droits  de l’homme et autres indignations "démocratiques"…  La réaction allait être brutale. Du "grand ami" de l’après 11 Septembre, Poutine, allait immédiatement devenir l’homme à abattre.

    Dans ce nettoyage, toujours en cours, un des plus brillants et des plus efficaces collaborateurs de Poutine, Andrei Kozlov, a été assassiné (4). Il avait retiré les licences d’exploitation à 95 banques russes spécialisées dans le blanchiment de ce pillage. Il était en train de décortiquer les implications des multinationales de l’énergie dans le pillage et les détournements de fonds. Malgré cette guerre souterraine et les opérations de déstabilisation organisées par les occidentaux, avec une campagne de dénigrement à l’échelon international, Poutine et son équipe tiennent bon.


    iii)
    La protection de la mafia russe par les occidentaux.  

    Beaucoup de ces gangsters de haut vol se sont réfugiés en Occident, notamment à Londres, où, protégés par la City (milieux financiers) qui gouverne le pays, ils mènent grand train de vie. Cette "protection" atteint des sommets inconnus jusqu’alors.

    Exemple : L’un des plus riches, Boris Berezovski, dont la fortune est estimée à environ 2 milliards de $, réfugié à Londres, bénéficie du statut de "réfugié politique"  en tant qu’ "opposant politique"…  Il vient publiquement d’annoncer qu’il finançait un renversement du gouvernement russe par la force ! (5) La Russie demande son extradition pour une multitude de détournements de fonds, notamment au détriment de la compagnie aérienne Aeroflot. Bien sûr, Londres, qui n’hésite pas à envoyer ses ressortissants britanniques à Guantanamo, refuse cette extradition sous prétexte du respect des droits de l’homme….

    Imaginons un gangster milliardaire proférant les mêmes menaces, à l’encontre de Blair ou de Bush, ou de tout autre chef d’Etat élu en toute légalité, alors qu’il serait réfugié en Russie. Impensable !  Mais, le contraire pour les Prédateurs : oui.


    3. Le déni d’un redressement économique

    Délibérément, la Banque Mondiale et le FMI avaient imposé des privatisations accélérées en ignorant une règle de base : avant toute restructuration et privatisation, il est indispensable de mettre en place des organes de contrôle et de régulation indépendants et incorruptibles. Poutine, malgré les difficultés dont l’assassinat de Kozlov donne une idée de l’ampleur, y travaille sans relâche. La hausse des prix du pétrole et du gaz, jointe aux actions d’assainissement de Poutine ont permis à la Russie de rembourser, par anticipation, la totalité de sa dette extérieure. Qui dit mieux ?

    La Russie, sous son impulsion, a progressivement renégocié tous les contrats de cession, tant des droits d’exploration et des ventes de ses ressources, avec les multinationales. Dans un rapport d’égal à égal. Un des cas emblématique est l’exploitation des gisements de Sakhaline, projet de plus de 22 milliards de $ que la Russie a renégocié tant avec les compagnies pétrolières, notamment la Shell, qu'avec le consortium des banques internationales (200 banques). Tout cela a rendu fortement impopulaire Poutine au sein de la puissante "communauté financière internationale"…

    La Russie a réussi, dans le même temps, à bloquer une des plus grandes catastrophes écologiques (6) qu’allaient accomplir ces compagnies pétrolières dans leur exploitation de la presqu'île de Sakhaline. Détruisant une région entière, à l’exemple des ravages qu’elles ont provoqués au Nigeria.

    Frankenstein, vous dis-je !


    4.  Le déni d’une Politique étrangère indépendante.

    L’union Européenne n’a aucune politique étrangère, si ce n’est de suivre à la lettre les diktats et les aventures guerrières de l’extrême-droite américaine et israélienne. Ce n’est pas le cas de la Russie qui pense qu’un monde unipolaire, dominé par une "hyper puissance" n’est pas l’avenir de l’humanité. Une soi-disant fraction de l’humanité qui dirigerait, sous prétexte qu’elle serait supérieure aux autres, le reste du monde est un modèle qui n’est pas viable.

    De plus, Poutine est contre l’attitude occidentale qui privilégie la menace et l’affrontement, au dialogue et à la coopération.  D’où son rôle modérateur dans le traitement des problèmes complexes de la Palestine, du Moyen Orient en général ou de la gestion mondiale de l’énergie. Philosophie politique incompatible avec celle des "néocons".

    Dans une formidable action géopolitique, Poutine, s’est rapproché de la Chine, avec qui il a fondé le SCO (7). Lequel va, outre les Etats fondateurs, intégrer à terme : l’Inde, le Pakistan, la Mongolie et… l’Iran ! Se profile, donc, en Asie Centrale, une superpuissance indépendante, capable de résister aux volontés hégémoniques des anciennes puissances coloniales du Moyen Orient et de l’Asie. Et, surtout de résister aux incessantes manœuvres financières, capitalistiques, et militaires  de l’Occident…

    Frankenstein, vous dis-je !


    5.  Le déni d’une marche vers un Etat libre et démocratique.

    Poutine, sait très bien que, pour le déstabiliser, les services spéciaux occidentaux sont prêts à faire assassiner leurs propres agents en Russie… Pour l’accuser, ensuite, d’assassiner ses opposants. Quand on a 70% des russes qui sont pour vous, il est nul besoin de faire assassiner des opposants "médiatiques" (journalistes, et autres figures de composition...) qui émargent, la plupart, sur les livres de paye des services secrets occidentaux, via des associations "bidon". Il connaît trop bien les combats de l’ombre...

    La Tchétchénie, me direz-vous ?  Il y travaille. Il a hérité de ce dossier, où la mafia s’est, là encore, longtemps et considérablement enrichie (8), de concert avec les trafiquants d'armes et de pétrole occidentaux. Sachant, là aussi, que via la Georgie frontalière, que les USA veulent faire rentrer à tout prix dans l’OTAN, c’est un flux incessant d’argent et d’armes dans les poches des chefs de guerre pour maintenir une guerre civile à ses frontières. Les mêmes qui ont écrasé sous les bombes Palestine, Irak, Afghanistan ou Liban viennent, à présent, l’entraver dans la recherche de la paix en Tchétchénie. Il y arrivera. Le temps joue en sa faveur…

    Entre-temps, la liberté d’expression ne cesse de se développer. En 2000, en Russie, il y avait 20 000 journaux et publications. En 2007, il y en a 46 000. A cela s'ajoutent, 25 millions d’internautes qui peuvent accéder, sans censure, à toutes les informations disponibles sur le net. A cela s’ajoutent encore, les 3 200 société de TV et radios, dont l’Etat ne contrôle que 10% (9).  Alors, qui dit mieux ?


    Poutine : Frankenstein ?

    C’est, tout simplement : un Homme d’Etat.  Un « Grand »…

    Désolé pour les Prédateurs…


    (1)  Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’Economie 2001). ‘Globalization and its discontents’, Chapter 5 : Who Lost Russia ?, Penguin Books, 2002.
    (2)  Joseph Stiglitz. Op. Cit.
    (3)  Les principaux supports de la propagande du Big Business débordent de ce type d’articles enflammés : The Economist (UK), The Financial Times (UK), The Wall Street Journal (USA). On les retrouve en  “copier-coller”, chez nos « journalistes-économistes » français…
    (4)  Macalister, T., Cobain, I., Tisdall, S., ‘Diplomatic rift as says : give us Berezovsky – Fresh Warrant issued and new inquiry into remarks about overthrow of Putin’, The Guardian, Jeudi 19 Avril, 2007.
    (5)  Assassiné le 13 septembre 2006, avec son chauffeur. Il était, à sa mort, Vice Président de la Banque Centrale Fédérale Russe. Il avait 41 ans. Parlant couramment anglais et allemand. Il était père de trois enfants.
    (6)  Voir, le formidable travail d’investigation des ONG sur Sakhaline, notamment le rapport :
    Van Gelder, J.W. (2006), ‘Involvment of Credit Suisse in the Global Mining and Gas Sectors – A research paper prepared for Berne Declaration and Greenpeace Switzerland’, Profundo, Hollande, Juin 2006.
    (7)  Le SCO (Shanghai Cooperation Organization) est une organisation intergouvernementale dont les langues de travail sont le chinois et le russe. Elle a été fondée, le 15 juin 2001, par la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kyrgystan, le Tajikistan et l’Ouzbekistan.
    (8)  Sous Eltsine et ses prédécesseurs, ce conflit était exclusivement géré, y compris sur le plan militaire et avec ses propres troupes, par le Ministère de l’Intérieur… Les enrichissements personnels des gestionnaires de ce conflit, dans les détournements de fonds et les trafics d’armes et de pétrole des différentes mafias, étaient longtemps sans limite…
    (9)  Dimitry Peskov, The Guardian, Lundi 16 Avril 2007.

    Crédit photos Poutine :   Tickets of Russia.  La photo du milieu est celle d'Andrei Kozlov.

     

    http://stanechy.over-blog.com/article-election-de-poutine-une-chance-pour-la-russie-et-le-monde-100924384.html


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