• Touche pas à mon blog

     

    L’effondrement du système pourrait déboucher sur l’avènement d’un nouveau monde, pour peu que les citoyens parviennent à à reprendre leur destin en main, ce qui nécessite tout d’abord qu’ils puissent s’exprimer. Là, le système a verrouillé des élections qui sont devenues des sit-coms, les médias sont contrôlés par les groupes financiers faillis, les gouvernants sont complices... reste l’Internet.

    Des deux côtés de l’Atlantique, supprimer le seul canal d’expression libre est devenu LA priorité. Aux USA, on y va franchement, avec une loi qui annonce clairement la couleur (voir la vidéo d’Alex Jones) tandis qu’en Europe, la méthode est beaucoup plus fine : c’est sous couvert de lutter contre la pédo-pornographie, d’assurer l’égalité des européens qu’on opère à la suppression de la liberté restante.

    Les députés européens ont œuvré en ce sens en adoptant la déclaration n°29. Présenté comme un instrument de lutte contre la cybercriminalité, discrètement, ce texte oblige les moteurs de recherche à conserver des données. Selon l’euro-député Françoise Castex, "Il instrumentalise de la lutte contre la pédopornographie pour faire voter des lois enfreignant les libertés fondamentales, et ensuite les étendre, par exemple, au cadre de la propriété intellectuelle."

    Elle explique :

    Il comporte deux points :
    - le premier propose la création d’un Système d’Alerte Rapide Européen (SARE), soit un moyen coordonné entre les États membres pour combattre la pédo-pornographie et le harcèlement sexuel. C’est ce point qui a été mis en avant soutenu par une majorité d’eurodéputé (entrainant leur signature).
    - le second “invite le Conseil et la Commission à mettre en œuvre la directive 2006/24/CE en l’étendant aux moteurs de recherche pour contrer avec rapidité et efficacité la pédo-pornographie et le harcèlement sexuel en ligne”. Or, la directive 2006/24/CE à laquelle il est fait référence, concerne la conservation des données. “Ce point sur l’extension de la rétention des données n’est indiquée nulle part sur les prospectus distribués à l’ensemble des députés et sur le site smile29 (apparenté à la déclaration 29), ce qui est malhonnête intellectuellement” commente Françoise Castex qui, depuis, a retiré son nom de la liste des signataires.
    Les dangers de la directive 2006/24/CE
    La directive 2006/24/CE a été adoptée au cours de la législature précédente, après une forte pression du Conseil, et malgré une opposition de la Commission des Libertés civiles. L’application d’une telle directive, notamment tel que semble le prévoir la Déclaration 29, pourrait amener à la conservation des mots-clés, ce qui porterait directement atteinte aux libertés fondamentales des internautes. Tout comme le filtrage prévu par la directive, et sur lequel le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a émis un avis très critique quand à son impact sur les droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données.

    Sous couvert de lutter contre la pédo-pornographie, il y s’agit donc d’une tentative pour restreindre nos libertés fondamentales

     


    Non à l’instrumentalisation de la pédo-pornographie à des fins liberticides !

    Bruxelles veut un meilleur contrôle des données sur internet

    L’EU lance une consultation sur la neutralité de l’Internet

    Directive 2006/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 sur la conservation de données générées ou traitées dans le cadre de la fourniture de services de communications électroniques accessibles au public ou de réseaux publics de communications

    "PARLEMENT" EUROPEEN : DÉCLARATION ÉCRITE n°0029/2010

    Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil et au Comité des Régions - Vers une politique générale en matière de lutte contre la cybercriminalité

     


    Et aux USA ?


    Les derniers jours d' Internet (1-2)

     

     


    A écouter absolument pour comprendre le monde qu'on nous prépare ! Effrayant ! Eva
    Et ceci également, du sinistre Brezinski:
    http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-brezinski-s-inquiete-de-l-eveil-politique-des-moutons-53320016.html


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  • 01/07/2010 20:53

    PARIS (AFP) - France Inter: manifestation de 2.000 personnes pour soutenir Porte et Guillon



    Deux mille personnes, selon les syndicats de Radio-France, ont manifesté jeudi devant la Maison de la Radio, à Paris, pour dénoncer le licenciement des humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon, ainsi que la suppression de plusieurs émissions sur France Inter.

    Les manifestants étaient rassemblés à l'appel d'associations d'auditeurs et de l'intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, SNJ, Sud).

     

    Merci de lire la suite de la dépêche sur le site du journal

     

    Ils sont venus, ils sont tous là !

    Le Pouvoir en a plein les bras

    Les gens de radio en sont laaaaaaaas !

    BO



    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13949#13949


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    PujadasTV-copie-1.jpg


    Ce lundi 31 mai, quelques heures seulement après l’abordage de la flottille humanitaire en route pour Gaza, les autorités israéliennes ont procédé à un nouvel acte de piraterie, celui des ondes de France Télévisions. Parti pris, mensonges grossiers, désinformation… Le journal télévisé de France 2 naviguait en eaux troubles ce soir-là.

    - Tu as vu chérie ? Ils recommencent à diffuser des publicités après 20h sur France Télévisions.
    -  Mais non mon amour, c’est le JT de Pujadas !
    Etonnant ! Comme beaucoup d’autres chaînes de télévision à travers le monde, France 2 a ouvert le grand bal de l’actualité de ce 31 mai sur l’attaque israélienne menée contre la flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais la couverture médiatique de cet événement a vite donné au journal télévisé des allures de spot gouvernemental israélien.


    David Pujadas nous rapporte le récit du raid sur la flottille « pro-palestinienne », évitant systématiquement l’emploi de l’adjectif « humanitaire » pourtant utilisé partout ailleurs pour qualifier le convoi. Selon l’homme-tronc de France 2, l’opération a fait neuf morts. D’autres médias, y compris israéliens, font pourtant état d’un plus grand nombre de victimes. La plupart en tout cas, emploient prudemment le conditionnel ou précédent leur chiffre d’un « au moins » professionnel, tant il est difficile dans pareille situation d’obtenir des informations précises. Mais David Pujadas, lui, confirme son nombre de victimes à plusieurs reprises durant l’émission avec tout l’aplomb du journaliste sûr de ses sources. Mais de quelles sources s’agit-il exactement ? Durant la journée du 31 mai, seule l’armée israélienne a communiqué le chiffre de neufs morts.


    En fait, toute l’émission était axée sur la version de Tel-Aviv : les soldats ont gentiment prié le convoi de les suivre jusqu’au port israélien d’Ashdod; les « pro-palestiniens » ont refusé d’obtempérer ; un commando israélien est monté à bord d’un bateau où il a été attaqué à coups de bâtons, de couteaux  et de billes ; les soldats ont été contraints d’ouvrir le feu. Le récit est appuyé par des images gracieusement fournies par l’armée israélienne qui, selon M. Pujadas, « veut ainsi prouver que ses soldats ont été agressés ». Des propos confirmés par les interventions de la porte-parole de l’armée israélienne, du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que par une interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères, Daniel Saada. Nous reviendrons plus loin sur cette interview.

    De la version « pro-palestinienne » des événements, nous saurons juste que les activistes ont qualifié l’attaque de « délibérée ». C’est tout ? Oui ! Pas un mot sur les témoignages concordants établissant qu’un bateau grec avait essuyé des tirs à balles réelles depuis un hélicoptère durant la nuit. Ces informations apportent pourtant un éclairage pertinent aux images diffusées par France 2 mais doivent avoir le fâcheux inconvénient de contredire la version israélienne.


    Pas un mot non plus sur l’aspect illégal du raid israélien. Le reportage de France Télévisions rapporte que l’attaque s’est déroulée dans les eaux internationales, au-delà des eaux territoriales israéliennes. Mais la chaîne du service public se garde bien de préciser que l’opération viole donc le droit international et qu’elle constitue un acte de piraterie. Par conséquent, non seulement France 2 ne précise pas que l’équipage de la flottille humanitaire était en état de légitime défense. Mais de plus, la chaîne publique surexpose la version israélienne, inversant la victime et l’agresseur.

    La présentation offerte par France 2 du convoi « pro-palestinien » cadre elle aussi parfaitement avec la propagande israélienne. Il fallait zapper si vous désiriez découvrir, comme c’est le cas généralement pour la couverture d’événements humanitaires, le portrait de courageux pacifistes s’embarquant dans une aventure solidaire. Il fallait zapper également si vous désiriez en apprendre d’avantage sur la présence de députés européens, d’un rescapé de la Shoah ou d’un prix Nobel de la paix. Le reportage de France 2 nous expliquait plutôt comment la flottille humanitaire avait été essentiellement préparée par une ONG turque, proche du Hamas « qui contrôle Gaza ». L’UMP contrôle-t-elle la France ? Etrange vocabulaire…  Le reportage vise en fait à ternir l’image de la mission humanitaire qui aurait caché un objectif politique : briser le blocus pour renforcer le Hamas. Des députés européens, un rescapé de la Shoah et un prix Nobel œuvrant pour une « organisation terroriste » sous couvert d’actions humanitaires : joli scoop !

    Quelques erreurs déontologiques plus tard, M. Pujadas nous annonce l’interview imminente de Daniel Saada, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, et envoie un reportage sur le blocus israélien, « pour bien comprendre » et mettre à l’aise l’officiel israélien. Le reportage de France Télévisions nous apprend en effet qu’Israël a imposé un blocus politique et économique sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir « par la force » en 2007. Il s’agit d’un mensonge grossier répété inlassablement depuis plusieurs années. Le 25 janvier 2006, le Hamas a remporté haut la main des élections législatives dans la bande de Gaza. Ces élections avaient mobilisé plus de trois-quarts des électeurs sous le regard de 900 observateurs internationaux ayant validé la parfaite régularité du scrutin.

    Le reportage revient ensuite sur la guerre de Gaza : « après des tirs de roquette par le Hamas sur le Sud d’Israël, l’armée de Tsahal lance une offensive majeure sur Gaza ». Le journaliste laisse ainsi entendre que le Hamas aurait rompu la trêve avec Israël et que ce dernier aurait agi en état de légitime défense. Il s’agit d’un vulgaire mensonge sur lequel s’est basée la propagande israélienne et que France Télévision propage, une fois de plus, complaisamment. La trêve conclue entre le Hamas et Israël impliquait comme condition le desserrement du blocus sur Gaza. Non seulement le gouvernement israélien n’a pas respecté cette condition mais il avait même lancé, en novembre 2008, un raid meurtrier sur l’enclave palestinienne, déclarant par la suite que la trêve n’était pas pour autant rompue ! Dans son rapport sur la guerre de Gaza, le juge Richard Goldstone, mandaté par les Nations Unies, a établi que c’est bien Israël qui avait rompu la trêve. Visiblement, l’avis d’une commission indépendante de l’ONU a moins de valeur pour France Télévisions que la propagande d’un pays en guerre. 


    Interview d'un diplomate israélien: les copains d'abord

    Après avoir déroulé son tapis rouge de mensonges, M. Pujadas passe donc à l’interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères. Introduit par un reportage légitimant à demi-mot le blocus et la guerre contre Gaza, M. Saada joue sur du velours. La haute pugnacité M. Pujadas va-t-elle le faire vaciller ? Première question : « Finalement il y a eu neuf morts, pouvez-vous reconnaître que l’opération était disproportionnée ? ». Pas très mordant : en droit, une opération disproportionnée est une opération de légitime défense qui exagère dans ses proportions. Par le choix de ce vocabulaire insidieux, David Pujadas prend donc déjà la défense du crime israélien. Réponse de l’officiel : « Lorsqu’on voit la violence inouïe déployée par les activistes à bord du bateau (…) on est amené à dire que les soldats israéliens ont fait preuve d’une retenue et d’une maîtrise de soi absolument exceptionnelle ». Peut-être M. Pujadas aurait-il pu rebondir sur les propos pour le moins surprenants de son interlocuteur. Mais le journaliste enchaîne aussi tôt : « N’avez-vous pas renforcé ceux que vous voulez combattre, le Hamas et ses alliés ? ». Réponse de Daniel Saada, imperturbable : « C’est le contraire qui s’est passé. L’objectif de cette mission n’était pas humanitaire (…) mais consistait à briser le blocus pour renforcer le Hamas

    Le Journal Télévisé de David Pujadas est-il une exception dans le paysage médiatique ? La couverture de l’attaque de la flottille pour Gaza est-elle une anomalie dans le traitement quotidien du conflit israélo-palestinien ? Malheureusement, non. Dès qu’il s’agit de ce conflit, la propagande israélienne s’invite dans les médias occidentaux suivant ces cinq règles de la « propagande de guerre », telles qu’elles sont décrites par Michel Collon dans le livre Israël, parlons-en ! :
    ». Une idée déjà évoquée précédemment dans un reportage du journal télévisé : la boucle est bouclée. David Pujadas conclura l’entretien par une troisième et dernière question sur le crédit d’Israël. Le porte-parole rétorquera que les actions de son gouvernement sont souvent mal interprétées. Au regard de l’étonnant reportage ayant introduit l’interview, de la torpeur journalistique de M. Pujadas et des réponses psalmodiées par M. Saada, le téléspectateur sera en droit de se poser des questions sur la spontanéité de l’entretien. Et au regard de l’ensemble des reportages consacrés à l’attaque de la flottille pour Gaza, n’importe quel esprit critique se posera des questions sur l’indépendance de France Télévisions face à la propagande israélienne.


    1.    Cacher l’Histoire. Avant d’interviewer M. Saada, David Pujadas nous a proposé un reportage sur les raisons du blocus israélien, « pour bien comprendre ». Pour bien comprendre, il aurait fallu  rappeler les causes profondes du conflit et comment Israël, Etat colonial, occupe des territoires palestiniens en violation du droit international.


    2.    Cacher les intérêts économiques. Pourquoi un pays se croit-il autorisé à assassiner des membres d’un équipage humanitaire dans les eaux internationales ? Jusqu’ici, Israël a toujours jouit d’une impunité car il est soutenu par les plus grandes puissances occidentales, principalement les Etats-Unis. Sa mission ?  Jouer le rôle du gendarme du pétrole dans la région stratégique du Moyen-Orient.


    3.    Diaboliser l’adversaire. Par la magie de France 2, un convoi humanitaire regroupant diverses ONG, des députés européens et même un prix Nobel de la Paix s’est transformé en action de déstabilisation politique au service du Hamas. Le mouvement de résistance palestinien démocratiquement élu étant présenté comme une organisation islamiste ayant pris le contrôle de Gaza par la force et étant la principale source de conflits.


    4.    Inverser la victime et l’agresseur. La propagande essaie de nous faire croire que le commando israélien a perdu le contrôle de la situation, attaqué par une bande d’activistes surexcités. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé sur les bateaux. Ce qui est clair par contre, c’est qu’Israël a abordé le convoi dans les eaux internationales. Il s’agit d’un acte de piraterie illégal qui place les activistes pro-palestiniens en situation de légitime défense.


    5.    Monopoliser l’info, exclure le vrai débat. La version israélienne a occupé la majeure partie du temps d’antenne consacré à l’attaque de la flottille. La rédaction de France 2 a tenté de comprendre ce qui s’était passé : les activistes étaient-ils armés ? Qui a attaqué en premier ? La flottille avait-elle un objectif caché ? Ces questions restent secondaires et il serait difficile d’y apporter des réponses précises pour l’instant car l’armée israélienne exerce un contrôle sur l’information. L’élément principal de ces événements, c’est le blocus illégal et inhumain qu’impose Israël à la population de Gaza. Ne l’oublions pas, des personnes ont payé de leur vie pour essayer de briser cette situation injustifiable.


    http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2786:la-propagande-israelienne-pirate-les-ondes-de-france-2


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  • La politique en France : Fermer les yeux du peuple et obtenir le contrôle des cerveaux pour contenir les masses.

    Samuel Métairie

    http://sam-articles.over-blog.com

     

     

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/La-politique-en-France-Fermer-les-yeux-du-peuple-et-obtenir-le-controle-des-cerveaux-pour-contenir-les-masses.html


    « Le boulot des intellectuels du courant dominant, c’est de servir en quelque sorte de "clergé laïque", de s’assurer du maintien de la foi doctrinale. Si vous remontez à une époque où l’Église dominait, c’est ce que faisait le clergé : c’étaient eux qui guettaient et traquaient l’hérésie. Et lorsque les sociétés sont devenues plus laïques [...], les mêmes contrôles sont restés nécessaires : les institutions devaient continuer à se défendre, après tout, et si elles ne le pouvaient pas le faire en brûlant les gens sur le bûcher [...], il leur fallait trouver d’autres moyens. Petit à petit, cette responsabilité a été transférée vers la classe intellectuelle - être les gardiens de la vérité politique sacrée, des hommes de main en quelque sorte. »

    Cette phrase de Noam Chomsky, celui que l’on appelle le plus grand intellectuel de tous les temps avant de le taxer à tort d’anarcho-marxiste antisémite résume parfaitement le rôle et l’influence des intellectuels médiatiquement tolérés dans le processus d’orientation ciblée des opinions : reproduire l’ordre établi, lui offrir une légitimation, et déterminer ce qui est politiquement correct de ce qui ne l’est pas. Faire perdurer dans les esprits l’idée qu’il n’y a pas d’autres organisations possible de la société que la fausse démocratie, et que l’Occident reste LE modèle de base de civilisation à sauver coute que coute.

    Le pouvoir politique n’est pas à conquérir, il est à détruire.

    Depuis bon nombre de siècles en France, du moins depuis qu’il existe un État unifié cloisonné par des frontières inviolables, que le gouvernement des sujets subalternes soit d’essence politique ou économique, un groupe d’individus portés au pouvoir œuvre toujours dans la même finalité : conquérir le pouvoir et le conserver à tout prix. Tout faire pour ne pas que le trône vacille. D’ailleurs, que l’on soit en monarchie absolue ou parlementaire, en oligarchie capitaliste, en démocratie ploutocratique (gouvernée par l’argent, les marchés financiers) ou en régime impérial, les gouvernants et la bourgeoisie cultivent toujours la même crainte que la masse se soulève en insurrection populaire. D’où l’aspect autoritaire et l’intransigeance des politiques publiques, dont les actions confinent la liberté et l’égalité du peuple dans des cercles sans cesse plus restreints pour empêcher que toute lutte sociale ne parvienne à ses fins. Car partout où il s’exerce, dans toutes ses sphères d’influence, le pouvoir ne travaille pas pour prendre soin de la population, mais pour faire en sorte que celle-ci soit maintenue à un niveau de subsistances et de croyances collectives suffisamment stables pour ne pas générer de révoltes contre la classe dominante, possédante, minoritaire et gouvernante.

    Au cœur même du concept de pouvoir, il y a la capacité d’un individu à obtenir d’un autre ce qu’il n’aurait pas fait instinctivement sans l’intervention du premier. Ainsi, s’introduit des relations dominant/dominé, des sphères d’influence et de soumission à l’autorité, des rapports de force exécutoires et de forces exécutives. La philosophie de Michel Foucault démontrait que ce pouvoir n’est pas l’apanage du politique, mais que les interactions sociales entre les individus font constamment l’objet de relations de commandement/obéissance, chaque organisation ayant du pouvoir sur des individus à un moment donné, dès que s’installe un échange. De la même manière que le parent a du pouvoir sur son enfant, le conseil d’administration d’une entreprise peut dicter au PDG de nouveaux objectifs de rentabilité, sous la menace d’une éviction. De même, l’administration fiscale a le pouvoir de faire payer des impôts.

    Le pouvoir politique, quant à lui, n’est pas directement perceptible vu qu’il est loin de l’individu en tant que tel. C’est ce qui fait sa durée de vie. Plus il est distancé de la société civile, plus celle-ci va consentir à l’action des pouvoirs publics, même l’action publique la plus indigeste qui soit : si A impose directement à B de verser des millions d’euros à C, il y a peu de chance pour que la transaction soit effectuée, car B se sentira volé. Si en revanche, l’État (A) impose à sa population active (B) de s’adapter à la casse du système de retraites, au déchirement de la couverture sociale en général, au démantèlement des services publics et à l’introduction d’une vague néolibérale sans précédent dans l’économie française, pour que les marchés financiers (C) puissent à loisir faire tapis sur l’Europe au poker et aspirer le capital du secteur public vers les comptes privés, alors là, la majorité de la population pourtant profondément blousée, va quand-même devoir continuer de vendre sa force de travail sur un marché complètement dépourvu d’avenir. Les relations de pouvoir qui s’exercent des gouvernants politiques et économiques envers les acteurs sociaux, la population, génère ensuite de la manipulation, et celle-ci peut radicalement changer le comportement politique des gens, ce grâce aux médias dominants et leur mécanisme de propagande.

    Se pencher sur le pouvoir politique et s’en méfier, c’est aussi s’éloigner des partis politiques, de l’enfermement idéologique que l’affiliation partisane incombe, et refuser CE système de vote partisan. Dans un pays comme le notre, lorsqu’un parti politique prend forme en vue d’une échéance électorale, tous les moyens mis en œuvre pour remporter la bataille idéologique sont envisageables. Corruption, clientélisme, communication de masse, mensonges, promesses insoutenables, séduction populiste, sourire bloqué en forme d’enthousiasme à dose pharmaceutique pour l’image des caméras, bonne humeur affichée aux micros des soldats de la propagande journalistique, diffamation et dénonciation déguisées en forme de programmes politiques différents. Bref, tout y est au carnaval de l’hypocrisie, mais pas un seul n’est sincère.

    Me direz-vous, peut-être existe-t-il encore en France un homme politique qui serait respectable, dont le programme idéologique humaniste, socialiste, serait porteur d’espoir pour bon nombre de citoyens, et qui mériterait d’être élu pour rebâtir un vrai socialisme, et rendre plus positive l’image internationale de notre pays que celle imposée par l’actuel présidictateur faisant office de vacataire de l’Élysée... Mais il serait forcé d’utiliser des règles du jeu viciées des urnes, là où le vainqueur de l’élection est celui qui a injecté le plus d’argent dans la campagne, et cet homme respectable ne sera jamais élu président de la république. Dans tous les cas, toute promesse faite à des électeurs n’est qu’électoraliste, opportuniste. Se reposer sur des chefs de partis politiques proférant leur stratégie électorale, et leur attribuer un suffrage, c’est croire qu’il existe en politique des philanthropes dont le rôle est d’améliorer nos vies, alors qu’ils ont écrasé tant de têtes avant de pouvoir gravir les échelons et se faire élire à la tête des partis.

    Il est d’usage de croire que le Président de la République française et son gouvernement sont ceux qui dirigent le pays. Comme s’ils étaient ceux qui ordonnaient aux esclaves (la population) de ramer pour faire avancer la galère. Mais trop occuper à ramer, les soixante-cinq millions d’hommes de main ne voient pas vers quoi le navire de guerre se dirige…

    Certes, l’organe exécutif possède des pouvoirs, inutile ici de les énumérer longuement, au niveau de l’armée, de la sécurité, des entreprises publiques, il a l’initiative des lois etc. Et nous voyons depuis l’été 2007 à quel point la volonté d’un prince président plus que douteux peut être néfaste et saigner à blanc de manière irréversible les acquis sociaux d’un peuple tout entier en faisant table rase des luttes sociales du passé… Néanmoins, lorsque le mandat présidentiel touche (enfin) à sa fin, et qu’une bataille électorale se joue dans l’arène, il est important de faire croire que c’est le citoyen qui choisit et que le pouvoir change de main. Le vainqueur d’une élection de ce type est celui qui a injecté le plus d’argent dans sa campagne, c’est aussi celui ou celle dont l’action politique accordera le plus de crédit aux agents du grand Capital, aux entreprises privées, aux lobbies, aux banquiers et qui fera le jeu des marchés financiers. Comment imaginer, dans une économie globalisée qui se prostitue en permanence aux ordres des requins de la finance internationale, qu’un homme politique mène en France une politique sociale égalitaire de premier plan ? L’État et sa gouvernance se vendent sur un gigantesque marché où il faut être compétitif, quitte à vendre tous ses brevets aux pays "émergeants" comme la Chine ou l’Inde, quitte à vendre ses entreprises publiques aux copains pour en devenir actionnaires. Voila pourquoi nous n’avons qu’un choix restreint entre deux, trois partis de masse tout au plus, dits "partis attrape-tout", où au final, les candidats s’accordent sur le fond : avoir le pouvoir, et satisfaire les objectifs de l’économie de marché. A l’issue de la courte équation à une seule inconnue, nous voila donc avec une mascarade démocratique dite représentative à parti unique, où l’issue du scrutin bénéficie à l’UMPS, pour un gouvernement moribond n’écoutant pas le peuple, tant l’écart est grand entre ce qui a été dit pendant la phase de séduction électorale et ce qui est fait concrètement...pour les méchants loups banquiers et actionnaires du Capital. (La cassure-réforme des retraites, la mobilisation et protestation sociale qu’elle engendre ainsi que le mutisme du pouvoir que cela suscite est très révélateur d’une spirale infernale implacable et soumise à la dictature des marchés financiers.)

    De ce point de vue, le pouvoir politique est donc quelque chose qui dépossède l’humain de sa propre liberté d’action, dont il faut chercher à se méfier le plus possible si l’on ne veut pas subir l’action du groupe sur nous-mêmes. Le pouvoir politique n’est pas à conquérir, il est à détruire, pour que tous ceux qui composent la société civile, [salariés du privé, fonctionnaires, étudiants, chômeurs, retraités, artisans et travailleurs indépendants, agriculteurs, etc.] fassent eux-mêmes partie du gouvernement, s’affranchissent de toute autorité les gouvernant. Et que celui-ci ne soit pas une fonction de métier, mais une activité réservée à qui s’intéresse à la gestion des affaires publiques dans le respect de tous, pour le bien commun de tous. Évidemment, ce projet social serait jugé bien trop utopique pour être réalisé, il ne peut exister que dans la philosophie politique du socialisme libertaire. La société mercantile et l’ère marchande ont trop vite fait oublier à l’être humain qu’il pouvait commercer avec autrui tout en respectant la valeur du travail produit par chacun, selon ses besoins et ses capacités. D’où la nécessité de conserver le socle étatique et sa base juridique, c’est un mal nécessaire.

    En effet, dans ce monde globalisé dirigé par les petits clubs privés de l’élite banquière et politique, qui correspond de moins en moins aux attentes et espoirs des individus, l’État est devenu plus que jamais nécessaire. Ne serait-ce qu’en guise de rempart, pour se protéger des attaques perpétrées par la mondialisation libérale (comme l’explique N. Chomsky encore, avec sa théorie de l’État/cage qui protège de la loi de la jungle des multinationales privées), si celui-ci jouait son rôle social, pour garantir les services publics et la redistribution réelle de la richesse produite au niveau local de façon équitable.

    Le pouvoir politique n’a donc que pour objectifs ceux de : contenir les révoltes du peuple, ne lui accorder qu’une expression de protestation sociale sporadique occasionnelle en manifestant docilement dans des rues cerclées de CRS, accorder une pleine liberté d’expression tant qu’elle reste dans le cadre de la loi, (si une loi interdit les actes de dissidence, nous avons la pleine liberté d’expression pour publier les éloges envers le pouvoir, rappelons nous les dictatures européennes des années 1930…). Donner au populo l’impression d’être libre là où, chaînes aux pieds, il est contrôlé, filmé, intoxiqué, surveillé, fliqué, fiché, mais "libre" (d’appliquer la loi…). Enfin, prévenir des infractions pénales et civiles, garantir une espèce de semblant d’État de Droit, une justice à deux ou trois vitesses là où les dominés sont toujours moins bien protégés que les puissants qui eux, peuvent se permettre quelques petits tours de passe-passe, de pots de vin et de transactions douteuses de temps en temps. Vivement pour eux que la suppression du juge d’instruction soit effective.

    Enfin, pour couronner le tout, endoctriner les masses, et placer dans les cerveaux, dès l’école et l’enfance, d’innombrables faits historiques vidés de leur réelle cause qui encensent le cours de nos pensées futures comme par exemple le mythe que la défaite de 1940 était inévitable (pour le pouvoir économique, l’occupation et le fascisme étaient plus rentables que la résistance), ou l’idée que la révolution de 1789 avait aboli la monarchie, que la propagande est toujours le fait des dictatures nazies, soviétiques ou cubaines…

    Pour ce faire, les détenteurs du pouvoir politique et économique, tous deux intimement liés, doivent faire en sorte que les dominés expriment en permanence leur consentement et leur conformisme à l’ordre dominant. Pour maîtriser l’ensemble du corps social, tout ou partie repose sur les dogmes reconnus et tenus pour légitimes par tous au moyen de mécanismes d’autocontrainte et d’auto-soumission à l’autorité. L’avantage dont bénéficient les pourfendeurs politiques du capital est que l’institution transcende la vie humaine : son espérance de vie peut être supérieure à celle de l’Homme. L’humain n’étant que de passage sur cette Terre, chaque nouveau né doit adopter les codes qui existaient avant lui s’il veut être intégré à son époque, à sa société. L’enfant scolarisé socialisé suit une formation d’adaptation au monde dans lequel il pourra évoluer sainement et accumuler du lien social, s’il a la chance d’avoir été sélectionné. Pour cela, il doit apprendre à être dynamique, compétitif comme si sa vie était une entreprise. Il doit gagner sa vie au détriment de son temps libre, et ce n’est qu’après avoir grimpé les marches de la hiérarchie sociale, écrasant sans le voir bon nombre de ses confrères, que l’esclave moderne sera gratifié pour le mérite qu’il a eu toutes ces années durant.

    En échange de la course au mérite que nous propose la démocratie libérale, le chantage institutionnel dominant permet aux conseils d’administration de placer leurs dirigeants ou de se décharger de leurs fonctions en laissant à penser que quiconque refuse de faire fructifier ce désordre global s’est naturellement mis à l’écart de sa communauté. Car pour obtenir de tous la soumission au pouvoir, la croyance aux dogmes divers et variés dont nous parlerons plus bas, que ce soit par l’argent ou la coercition du droit, il est nécessaire que les cerveaux aient été préalablement adaptés dès l’enfance, à l’école. Cet art de l’empire capitaliste et son ingéniosité à se renforcer, malgré la prise de conscience mondiale qui tente de percer dans l’ombre, passe par l’éducation scolaire, la reproduction des élites, la falsification de l’Histoire, et la propagande médiatique.

    Transformer les cerveaux en éponges gorgées de normes, de dogmes idéologiques, et d’imaginaires collectifs.

    L’État français s’est constitué lentement au fil du temps, et correspond à un long héritage social, philosophique, économique et politique reçu de nos ancêtres. Toutes nos institutions publiques ou privées n’ont pas été érigées au hasard, et ce, encore moins du jour au lendemain. Elles sont le résultat d’une mise en pratique des écrits d’intellectuels que les puissants ont choisi d’écouter, de doctrines émanant d’écrivains servant de garde-fous idéologiques du pouvoir, de luttes sociales ayant contraint les gouvernants à plier sous la fermeté des grèves et des mouvements sociaux.

    Ce ne sont pas les gens du peuple qui ont mis en place les instances gouvernementales. L’actionnariat et la finance ont été installés par les banquiers il y deux siècles car ils avaient compris que posséder des parts dans les entreprises privées leur apporterait moult bénéfices sans avoir à faire partie du processus de production.

    Les institutions démocratiques de ce pays ont été bâties par des professionnels de la politique issus de la classe dominante, notables bourgeois et aristocrates. Par exemple, la constitution de la Troisième République fut rédigée par les monarchistes après la défaite face aux prussiens, avant de perdre les élections face aux républicains. Cela montre qu’en France, l’objectif initial n’était pas d’instaurer un régime démocratique en confiant l’initiative des lois au peuple, mais à l’aristocratie, à l’image des théories de Montesquieu, Rousseau, et des Pères fondateurs de la constitution américaine.

    De l’Empire Carolingien qui commence en 800, avec le sacre de Charlemagne, et marque le début de la consolidation des frontières du royaume de France, à la cinquième république de 1958, le droit de parole a toujours été confié aux intellectuels dominants, qui certes étaient dissidents à leur époque, mais étaient tolérés par le pouvoir. Saint Thomas d’Aquin (1224-1274) prônait une monarchie élective et une séparation des pouvoirs pour réguler l’action du prince, faisant renaître les idées d’Aristote en France. Cet intellectuel et théologien du XIIIème siècle ne faisait que servir le Clergé et le pouvoir royal. Thomas More (1478-1535), qui développa l’un des premiers ouvrages communistes de la pensée politique moderne, avec « Utopia » considérait que l’égalité devait prédominer sur la société d’ordre et de classes. Nommé à la couronne anglaise, il n’a été exécuté que parce qu’il s’est opposé à reconnaître la seconde épouse du roi Henri VIII comme reine d’Angleterre, se ralliant au Vatican plutôt qu’à l’Église anglicane nouvellement créée. Ces hommes reproduisaient les croyances collectives religieuses gouvernées par le Clergé depuis des siècles, il fallait croire à l’imaginaire collectif divin pour avoir le droit de parole, et en diffuser les préceptes. Si l’on se penche sur les théories développées pendant Le siècle des Lumières, Hobbes, Montesquieu, Locke, Rousseau, Voltaire, Constant, il est souvent lu dans les manuels scolaires qu’ils ont préparé la révolution de 1789, ainsi que l’avènement de l’esprit rationnel affranchi de la doctrine divine chrétienne. Ces écrits faisant passer 1789 pour une révolution d’initiative populaire lancée par le Tiers-État n’étaient autres que des codes pour consolider le pouvoir de l’aristocratie plutôt que de le donner au peuple, considéré jusqu’alors comme trop incompétent, pas assez cultivé pour s’occuper de la chose publique. La révolution française, il semble nécessaire de le rappeler, n’était qu’un putsch de l’aristocratie sur la bourgeoisie monarchiste, et avait pour but de changer les têtes dirigeantes, non améliorer les conditions de vie de la population.

    Les idées politiques évoluent, c’est un progrès intellectuel énorme au fil des siècles pour l’Humanité toute entière, mais l’enfermement dogmatique des esprits perdure : la volonté divine toute puissante est remplacée au 18ème siècle par l’esprit rationnel, la souveraineté du peuple et la légitimité constitutionnelle alors que cela n’a jamais réellement existé. Combien d’Hommes écrivant des théories non souhaitables par les gouvernants n’ont pas été retenu par l’Histoire, oubliés dans les méandres du temps qui passe ? De Platon à nos pseudos philosophes médiatiques d’aujourd’hui comme BHL, Finkielkraut, Attali etc., les philosophes que l’Histoire choisit de retenir, d’écouter, sont ceux que les puissants jugent utiles à leur service et à la survie de leur pouvoir, ce n’est nullement pour cultiver les masses populaires et nourrir le débat démocratique en proposant un projet social nouveau. A nous, contemporains du 21ème siècle de le faire, il y a du travail.

    La Troisième République et ses lois de 1881 rendent l’instruction scolaire obligatoire pour tous les enfants. De fait, l’uniformisation de l’éducation, similaire pour tous, fait que la propagande institutionnelle devenait un immense progrès social. L’éducation nationale sélectionne les élites, reproduit les inégalités sociales (un fils de cadre a plus de chance de sortir diplômé qu’un fils d’artisan ou d’ouvrier), nous empêche parfois d’être libres de penser par nous-mêmes, elle installe la compétition entre les individus par l’évaluation trimestrielle, impose de courber l’échine face à l’autorité du maître ou professeur, elle éradique les possibilités de luttes sociales en se réclamant hypocritement de rassembler des élèves issus de milieux sociaux différents dans une seule et même classe. L’école est une institution de formatage idéologique, elle forme des générations de petits moutons suivant les sentiers bien tracés par le système babylonien, dont le processus se poursuit à l’université : l’objectif est de réfléchir, de se poser des questions, mais tout en ayant un format de pensée allant dans le sens voulu. L’autre aspect négatif à retenir qui nécessiterait une profonde réforme du système éducatif, c’est que par l’argument de l’ascenseur social et de la mobilité sociale (un fils d’ouvrier peut devenir cadre par les diplômes universitaire), l’éducation nationale achète la paix sociale, en laissant l’impression que le système offre une chance à chacun d’entre nous, condamnant ainsi tout espoir de résistance collective à l’ordre établi même si on le critique personnellement. Enfin, elle ne donne pas le goût d’apprendre aux élèves, par son aspect de boîte à former de l’adulte à échelle industrielle en forme de ciment du projet professionnel, et aller à l’école pour bon nombre de français est synonyme de temps perdu, d’angoisse, de malheur, de souffrance interne, de souvenirs traumatisant.

    Pourtant, ce serait un tort de ne pas soulever des avantages non négligeables, en ce qu’elle donne la chance à tout le monde d’être cultivé et instruit, de savoir lire et écrire. En France, en 2007, le taux d’alphabétisation est de 100%.

    Nous bénéficions jusqu’ici d’un des meilleurs systèmes d’éducation publique en France, et pourtant, on nous encense depuis l’enfance de tout plein de non sens remplis d’indécence, en faisant croire aux mômes que nous vivons en démocratie dans un système de libertés, égalitaire, fraternel, et qu’il faut voter pour choisir les gouvernants là où aucun citoyen ne choisit qui va le diriger. De ce côté, l’école est maître dans l’art de reproduire les croyances collectives en lesquelles chaque individu scolarisé a sa chance d’accès à une situation professionnelle et donc financière confortable, là où seuls 15% des fils d’ouvriers n’obtiennent le bac général.

    La mesure du temps, instrument universel de gouvernement des comportements humains.

    Tout au long du processus d’apprentissage des normes et des valeurs de la société, une chose primordiale instituée comme naturelle qui gouverne l’humain est la mesure du temps.

    Dans nos sociétés occidentales, sans la maîtrise du temps, le système capitaliste n’aurait pas pu se développer et s’étendre à l’échelle de la planète. Les articles, les textes, et les ouvrages traitant de l’histoire du capitalisme analysent l’essor du colonialisme, mine d’or de l’économie européenne dès 1492, des Révolutions Industrielles du 19ième siècle et de l’industrialisation qui a suivi l’avènement des théories de l’organisation du travail. Le Fordisme et le Taylorisme théorisent le travail à la chaîne en usine, et les paradigmes de macroéconomie étudient le marché du travail, l’économie d’échelle qui permet d’augmenter la production, la logique économique de créer des besoins, et de tendre vers le plein emploi, ou de limiter le taux d’inflation suivant l’angle d’approche idéologique préférée.

    Mais la maîtrise du travail, la gestion et la division des tâches à effectuer ne peuvent se faire s’il n’y a pas de contrôle de l’individu sur une échelle numérique fixée rationnellement pour le faire obéir à des ordres. Ce concept créé de toute pièce par l’être humain pour gérer l’évolution de la vie sociale sur le Globe, est peut-être la chose la moins remise en cause dans l’analyse des conséquences néfastes du capitalisme, et c’est pourtant celle qui permet d’enfermer la totalité de la population mondiale sous les mêmes critères.

    La division du temps que nous connaissons, en douze mois de trente jours est celle qui a été pour la première fois instituée par le royaume de Babylone au douzième siècle avant notre ère. L’objectif de l’article n’est pas de critiquer tel ou tel mode de calendrier, romain, julien, grégorien ou autre, mais de proposer l’idée que l’uniformisation du temps fut un outil fourni par les scientifiques au profit de la classe dirigeante, qui l’a utilisé pour contrôler les foules. Pour déterminer la valeur d’un article produit de la main de l’Homme, il fallait posséder la notion du temps pour en déterminer le prix de l’article, la concurrence, l’inégale répartition de l’argent, etc. Le contrôle du travail passe par le temps : dans une entreprise ou une usine, un superviseur, contremaître ou manager est chargé de vérifier le travail de ses subordonnés, et de leur demander d’aller plus vite, pour être plus rentables à l’entreprise. Cela permet de fixer un cadre d’obligations auxquelles le travailleur doit se soumettre sous peine de sanctions ou de licenciement économique. Le temps fixe le travail, les salaires, la valeur des choses, il est au cœur même de la logique d’entreprise : pour faire du profit, il faut maîtriser la course après le temps qui passe, pour davantage de productivité horaire par tête.

    Même dans les formes les plus élémentaires de la vie sociale, nous sommes conditionnés par le découpage du temps. Il fixe un cadre qui formate et uniformise tous nos actes, pour lesquels il est difficile de se réapproprier une liberté face à la pression de la société régie sur ce découpage horaire, journalier et mensuel du temps. Le fait que tout le monde possède une horloge, une montre, ou tout appareil indiquant l’heure à n’importe quel coin de la planète, et que nos actes en répondent permet d’arriver à une conclusion : hormis le cours naturel des planètes, tout découpage du temps reste établi selon la volonté humaine, et peut varier selon la conception des humains de leur monde. Le temps est une bonne arme de poing de la classe dirigeante pour exploiter les dominés de la planète sans qu’ils ne remettent en cause ce découpage, mais nous en sommes tous les esclaves aliénés, la pleine et réelle liberté ne s’acquière donc qu’au moment venu du trépas. Que l’on se dise altermondialiste, anarchiste antisystème, ou que l’on critique sans étiquette la logique économique qui régit les activités humaines de nos jours, voila quelque chose qui ne pourra jamais être changé, car c’est le repère majeur de l’Humanité. Pourtant, ce contrôle du temps est pour grande partie responsable de l’exploitation de l’Homme par l’Homme des temps modernes.

    Il faudra donc beaucoup de temps pour s’approprier le temps de reprendre le pouvoir sur le temps. L’Occident capitaliste, son pouvoir économique et politique, ses institutions, son idéologie, sa propagande, ses croyances collectives et sa maîtrise du temps ne sont pas prêts de stopper leurs ravages sur la Terre entière. Ne l’attendons pas pour vivre de meilleurs lendemains et construisons les à notre échelle locale.

    Samuel Métairie
    http://sam-articles.over-blog.com


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  • Woerth, et ça continue !

     

    Maistre avait conseillé à la fortunée dame de ne pas régulariser son île car on risquait de tirer le fil qui déroulerait toute la pelote. Et ce fil est celui antithétique d’Ariane. Il ne permet pas de sortir du labyrinthe mais au contraire d’aller en son cœur retrouver le veau d’or à la place du Minotaure. Ces enregistrements ont ouvert la boîte de Pandore et les effluves qui s’en échappent sont malodorants.


    http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L198xH286/CasettaMancelWoerthADO-46ddc.jpg 

     

     C'est comme aux Galeries Lafayette, tous les jours on en apprend une nouvelle,

    et chacune enfonce un peu plus l’immaculé Eric dans une fange peu ragoutante.

     

    On apprend par exemple que l’immaculé Eric avait déjà eu des soucis avec des comptes (Rue89) :

    Par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d’Etat annule son élection. En cause, l’incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l’ADO. ADO, trois lettres pour « Agence de développement de l’Oise », trois lettres qui auraient pu causer sa perte dès l’entame de sa carrière politique.

     

    « L’ADO exécute ses missions sans titre légal »

     

    L’Agence et son directeur général se sont faits vertement épingler le 12 novembre 1992 dans un rapport définitif de la chambre régionale des comptes de Picardie, que Rue89 s’est procuré, comme Mediapart et Le Canard Enchaîné.

     

    Dès sa création en juillet 1986, son poids dans le département a immédiatement été important. Par une décision du 13 octobre de la même année, le conseil général de l’Oise confie à l’ADO « l’impulsion, la coordination et la cohérence de toutes les actions concourant au développement départemental », et en même temps l’ensemble des crédits d’interventions économiques de la collectivité locale.

     

    Illégal, tonne le tribunal administratif d’Amiens le 1er décembre 1987 : il est interdit de confier de telles attributions à une association régie par la loi de 1901. Attributions alors légèrement modifiées par le conseil général, mais insuffisamment. Ce que la chambre régionale des comptes ne manque pas de souligner :

     

    « C’est sans titre légal que, depuis la décision du tribunal administratif d’Amiens, l’ADO exécute les missions qu’elle remplit pour le compte du département et pour lesquelles elle reçoit une subvention du conseil général. »

     

    « La gestion de l’ADO a été dispendieuse »

     

    Cette subvention « représente plus de 80% des ressources totales » de l’ADO, note encore la chambre. Et elle ne semble pas approuver la façon dont l’Agence dépensait l’argent public :

     

    « La chambre a en effet relevé que la gestion de l’ADO au cours de la période examinée avait été dispendieuse, pour des actions dont l’intérêt, dans le cadre de l’action économique du département, était souvent discutable, et dont la mise en œuvre était parfois improvisée. »

    […]« Après deux augmentations de 25,7% et 18,9% intervenues en juillet 1987 et janvier 1989, le salaire brut mensuel de monsieur Eric Woerth a été porté de 23 400 francs en juin 1986, date de son recrutement, à 35 000 francs en janvier 1989. […]

     

    A cette rémunération mensuelle, il convient d’ajouter les trois primes de fin d’année de 23 400 francs, 29 418 francs et 29 418 francs, qui lui ont été versées au titre des exercices 1986, 1987 et 1988. Monsieur Eric Woerth disposait également d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de travail. » […]« Après l’arrêt du Conseil d’Etat, ci-dessus mentionné, annulant son élection au conseil municipal de Chantilly, monsieur Eric Woerth, craignant à juste titre d’être également déclaré inéligible au conseil régional dont il était aussi membre, informait le président de l’ADO de son intention de résilier son contrat d’engagement et d’abandonner son emploi dès le 8 février 1990.

     

    Le président a accepté que monsieur Eric Woerth n’exécute aucun préavis et l’a ainsi libéré sans délai de toute obligation contractuelle. En outre, “eu égard aux excellents résultats de l’ADO sous sa direction”, selon ses propres termes, il a décidé de lui octroyer une prime de fin de contrat d’un montant égal à cinq mois de salaire, soit 175 000 francs. »

     

    Médiapart soulève de beaux lièvres comme ceux-ci :

    Ce n’est pas tout. « Monsieur Eric Woerth disposait également d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de travail, et comme son domicile, situé à Chantilly, est éloigné du siège de l’Agence, les frais d’essence pris en charge par l’ADO ont été coûteux pour les finances de celles-ci. En 1988, par exemple, leur montant a été de 15.060 F. La chambre a également relevé qu’en stricte application de son contrat, Monsieur Eric Woerth aurait dû percevoir au titre de l’exercice 1986, compte tenu de la date de son recrutement, une prime au plus égale à la moitié de celle dont il a bénéficié, qui s’est élevée à 23.400 F. »

    A ces observations, reprises dans le rapport définitif de la chambre régionale de Picardie, Jean-François Mancel a répondu en soutenant que le salaire du directeur de l’ADO était « peu différent des salaires des fonctionnaires territoriaux » occupant de tels postes de responsabilité. Mais l’argument n’a pas convaincu les magistrats : « La chambre conteste cette évaluation qui cumule abusivement les régimes indemnitaires de périodes différentes » et maintient que « la rémunération nette dont bénéficiait le directeur de l’ADO en 1990, soit 400.000 F, était très nettement supérieure » à celles des fonctionnaires évoqués.

    Autre mélange des genres, avec les frais d’avocat. « La chambre a également relevé que les frais d’avocat de M. Eric Woerth dans l’affaire » devant le Conseil d’Etat (9.000 F) ont été « pris en charge indûment par l’ADO ». Or « cette affaire avait en effet un caractère éminemment personnel puisqu’elle portait sur l’éligibilité de M. Eric Woerth au conseil municipal de Chantilly ».

     

     

    N’y avait-il pas là, déjà en 1992, un conflit d’intérêt ? Il faudrait poser la question à l’immaculé Eric. On remarque aussi surtout que l’immaculé Eric est très loin d’être l’ennemi de ses intérêts, intérêts qui coûtent chers à la collectivité.

     

    On apprend que les 7 500 € versés par la fortunée dame ont abouti sur le compte d’un microscopique parti (NouvelObs) :

     "Madame Bettencourt a aussi versé 7.500 euros à l’association de financement de l’association de soutien à l’action d’Eric Woerth (AFASAEW) en mars 2010", reconnaît-on dans l’entourage de Patrice de Maistre. Valérie Pécresse et l’UMP étaient en campagne pour les régionales. Pas l’ex-ministre du budget. Comme révélé par Mediapart, il existe bien en Picardie une "association de soutien à l’action" d’Eric Woerth, (voir la déclaration au Journal Officiel) un parti intégralement dévoué au ministre du budget puis du travail, qui n’a touché aucune cotisation en 2008 (donc sans adhérent apparent à l’époque), d’après les derniers bilans comptables rendus publics sur le site.

    et Le Figaro complète : 

    Autre information : l’« Association » a également bénéficié au fil du temps de quatre versements de la part de l’UMP. Un point qui pourrait envenimer la situation dans laquelle se trouve actuellement le ministre du Travail. Car ce dernier, également trésorier du parti présidentiel, pourrait être à nouveau accusé de confusion des genres, en étant lui-même à l’origine des subventions de l’UMP vers son parti.

    suivi par Le Monde : 

    Ce parti aurait bénéficié de quatre versements de la part de l’UMP pour un montant de plus de 60 000 euros. De quoi payer des frais de réceptions qui s’élevaient à plus de 15 000 euros rien qu’en 2008...

     

     

    N’y avait-il pas là un conflit d’intérêt ? Il faudrait poser la question à l’immaculé Eric.

     

    Vous voyez le truc, un parti sans adhérent, qui reçoit des subventions, y compris de l’UMP, c’est après ma Mythologie, la Bible : charité bien ordonnée commence par soi-même (je ne suis pas sûr que ce soit dans la Bible, mais bon, je suis comme Jeanne d’Arc j’entends des voix). Mais il faut aussi se demander si ce n’est pas un travestissement de la loi que de créer un pari sans adhérent à vocation ultralocale et personnelle afin de toucher « légalement » des subventions.

     

    Mais nos surprises ne s’arrêtent pas là. Le Monde, qui a manqué passer dans l’escarcelle des proches de Sarkozy (Olivennes et Richard), révèle que l’immaculé Eric a dîné avec la fortunée dame, lui qui déclarait ne pas la connaître, tout comme il ne connaît Maistre que de vue, bien qu’il chassât le gros gibier avec lui et lui accrochât un ruban à la boutonnière :

     Un simple scellé, dans les centaines de documents judiciaires liés à l’affaire Bettencourt. Il s’agit du journal intime de Martin d’Orgeval, un photographe, très proche de François-Marie Banier, et donc de Liliane Bettencourt. Une date y est consignée : "30-01-08 : Liliane reçoit le ministre du budget à dîner Eric Woerth".

     

    "Liliane", c’est donc Mme Bettencourt, première contribuable française, qui doit recevoir, ce 30 janvier 2008, dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, Eric Woerth. Sept jours plus tôt, le 23 janvier 2008, celui-ci a remis, à Bercy, les insignes de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt. M. de Maistre n’est autre, à l’époque, que l’employeur de Florence Woerth.

     

    Interrogé par Le Monde, le cabinet de M. Woerth a confirmé l’existence de ce dîner.

     

    Les coïncidences de dates sont troublantes comme le dîner avec Peugeot juste après son cambriolage. Il aime les dîners l’immaculé Eric, en Suisse (mars 2007) pour récolter des fonds, fonds de ces banques qui aident à la fraude fiscale, au Bristol pour remercier les donateurs de l’UMP en présence de Nicolas Sarkozy, alors Président de la République (mélange absolu des genres) ou encore dans des locaux de son ministère (comment peut-on utiliser des bâtiments publics pour des fins privés ? A-t-il payé le loyer équivalent ?).

     

    N’y a-t-il pas là un conflit d’intérêt ? Il faudra demander à l’immaculé Eric ?

     

    Ce n’est pas tout. Médiapart, une sorte de mastif qui ronge l’os jusqu’à la moelle et creuse ce puits sans fond, découvre qu’en 2008 avec une très grande célérité rembourse pour 30 millions d’euros à la fortunée dame et qu’il n’y aurait eu aucun contrôle fiscal depuis 15 ans de la fortunée dame au contraire des affirmations de Baroin déclarant qu’avec cette catégorie de particuliers c’est tous les trois ans que l’on contrôle : 

    Liliane Bettencourt a reçu de l’Etat, en mars 2008, une somme de 30 millions d’euros au titre du bouclier fiscal. Un virement effectué avec l’aval du ministre du budget de l’époque, Eric Woerth, dont la femme gérait la fortune de la milliardaire.

    D’autre part, Mediapart peut révéler qu’aucune enquête fiscale n’a visé l’héritière de L’Oréal depuis au moins quinze ans.

     

    Il est évident que si l’on fait un chèque de 30 millions d’euros on prend la peine de vérifier un peu et alors on découvre les comptes en Suisse et évidemment non seulement on ne donne pas ces 30 millions mais on colle une amende.

     

     

    Ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Nicolas Sarkozy, en pleine crise d’autosatisfaction et de dénigrement tous azimuts (de ses ministres choisis par lui-même, déclarés par lui-même comme les meilleurs), s’est flatté que l’UMP n’avait pas de casserole (oubliant un peu vite son ami Aeschlimann, ses proches Balkani et d’autres) comme le RPR et a pris une vigoureuse défense de l’immaculé Eric. Il a une mémoire très courte. Il a été un membre très influent de ce même RPR, mais surtout qui a eu pour adjointe Louise-Yvonne Casetta, appelée la cassette, aux ordres du RPR et condamnée ? Et qui a été l’adjoint de Louise-Yvonne Casetta au RPR ? Mais avant écoutant cette édifiante déclaration de cette femme qui a tout pris sur elle car on y voit ce que sont ces immaculés hommes politiques (Le Point) : 

    « Mme Casetta, qu’attendez-vous de ce procès ? » interroge la juge Catherine Bretagne. La question la cueille par surprise. « Qu’on reconnaisse que j’avais un rôle d’exécutante , lâche-t-elle, qu’il y avait des hommes politiques au-dessus de moi et qu’aujourd’hui ces hommes politiques ne me parlent plus, ne me regardent plus, qu’ils ont la lâcheté de me laisser toute seule. Que j’ai même été interdite d’entrée dans une soirée électorale et que... j’ai été cassée. Voilà » , achève-t-elle, la gorge nouée.

     

    Quels hommes politiques ?

     

    « Les trésoriers du RPR, les secrétaires généraux, les secrétaires nationaux, tous ceux qui donnaient des ordres » , ajoute-t-elle. Pas un nom n’est cité, mais les oreilles d’Alain Juppé, Robert Galley, Jacques Boyon, Jacques Toubon, Jean-Louis Debré, qui ont occupé ces hautes fonctions à la tête du parti ces années-là, ont dû siffler. Dans la salle, le message passe.

     

    Quels étaient les rapport entre l’immaculé Eric et Louise-Yvonne Casetta ? Le Monde, avec d’autres, nous apprend ceci : 

    Autre activité méconnue d’Eric Woerth, la direction de l’Agence de développement de l’Oise (ADO). Au début des années 1990, avec deux personnalités importantes du RPR - l’ancien secrétaire général Jean-François Mancel et Louise-Yvonne Casetta, la "banquière" du parti chiraquien -, M. Woerth s’était attaché à mieux faire connaître son département.

     

     Mais lors du procès d’Alain Juppé on apprend aussi ceci (L’Express) : 

    Alain Juppé passe des moments fort inconfortables, mais se défend bec et ongles, affirmant, par exemple, avoir ignoré jusqu’en 1993 le système des emplois fictifs. « A cette date, dit-il au tribunal, j’ai recruté un nouveau directeur administratif et financier, Eric Woerth, venu du privé, pour régulariser la situation. » C’est ce dernier, ajoute Alain Juppé, qui a révélé que, « à côté des 155 salariés du RPR, il y avait une quinzaine de personnes dont les salaires étaient pris en charge par des entreprises privées ». Pourtant, après 1993, il n’est pas mis un terme à la pratique des emplois fictifs.

     

    L’immaculé Eric va donc nous expliquer qu’aussi au RPR il y avait une compartimentation totale et que la main droite ignorait ce que faisait la main gauche, tout comme il nous explique la très grande compétence de son épouse, ce que ne semble pas confirmer Bakchich : 

    Mais revenons aux qualités de Florence, la fidèle épouse de l’ex-comptable de Chirac… Si on peut affirmer qu’elle n’a pas de chance en affaires, c’est en raison de sa carrière manquée à la banque Rothschild. Entrée dans ce précieux temple de l’argent en 1997, au moment où Eric commence à se faire un petit nom en politique, assez vite Florence fait florès à la tête d’une unité qui place du fric dans les nouvelles technologies.

     

    Tout marche si bien que de fortes sommes, extraites de la fortune « privée » des Rothschild, sont confiées à la sagacité de Florence. Las, c’est si bien la catastrophe que les patrons de la banque envisagent de se priver des services de Florence. Ce qui serait une erreur politique. La femme de Woerth est donc évacuée vers la com’ du groupe, où ça craint moins pour la prospérité des tas d’euros.

     

    L’immaculé Eric semble surtout défendre malicieusement ses intérêts et suivre le vent : Ce préambule pour indiquer que le bon Eric, expert en argent politique, n’est pas exactement l’oie blanche qu’il veut nous montrer. Ce vertueux n’a-t-il pas créé le « Club de la boussole » dont la charte était « la fidélité à Jacques Chirac », pour mieux le trahir.

     

    Ce qui ressort de cette histoire c’est qu’il y a toujours et partout de l’argent, que Woerth passe entre les gouttes, que la compétence de sa femme ne semble pas à la hauteur, que les mensonges sont légion, qu’il n’y a pas de réponses aux questions :

    - Pourquoi engager Florence Woerth dont la compétence n’est pas avérée et alors qu’il y a un gestionnaire en place depuis 7 ans sans que cela soit utile ?

    - Pourquoi la société Clymène a-t-elle fait faire un bond de lus d’un millions d’euros dans la masse totale des rémunérations de 2007 à 2008 ?

    - Pourquoi aucun contrôle fiscal n’a-t-il été lancé à la suite de la révélation des comptes du photographe au Lichtenstein ni contre ce même photographe (à propos de ces comptes car il y en a eu à propos de dons) ni contre celle qui lui a donné ces fonds ?

    - Pourquoi n’y a-t-il pas eu de contrôle fiscal lancé contre la fortunée dame en 2009 après les informations fournies par le juge Courroye ?

    - Pourquoi tant de personnes ont-elles reçu des légions d’honneur de la part d’Eric l’immaculé ?

    - Jean-François Kahn a-t-il raison quand il parle de trafic de décorations ?

    - Qui a payé la salle du ministère du budget pour recevoir les plus gros donateurs de l’UMP ?

    - Des vérifications ont-elles été faites des sommes récoltées en Suisse par Eric Woerth, notamment en mars 2007, afin de savoir s’il n’y avait pas dedans de l’argent frauduleux ?

    - Pourquoi Woerth nous dit-il qu’il connaît à peine Maistre avec qui il chasse et à qui il offre la breloque, ainsi qu’il dit ne pas connaître la fortunée dame chez qui il dîne ?

    - Pourquoi Woerth nous dit-il qu’il y a le secret fiscal afin de ne pas révéler si la fortunée dame faisait partie de la liste des 3 000 alors qu’il dévoile le contrôle fiscal du photographe ?

    - Pourquoi Woerth dit-il qu’il n’a jamais donné d’ordre pour lancer ou ne pas lancer de contrôle fiscal en affirmant ensuite qu’il a autorisé le contrôle du photographe ?

    - Pourquoi n’y a-t-il pas eu de contrôle de la fortunée dame quand la fortunée dame a demandé un remboursement de 30 millions d’euros et que cette somme a été versée avec célérité ?

    - Pourquoi Maistre mentirait-il quand il déclare que c’est Woerth qui lui a demandé d’engager son épouse dans une conversation qu’il ne sait pas enregistrée ?

    - Pourquoi dire que l’on a pas une tête à … serait-ce un argument valide ?

    - En quoi sa probité absolue est-elle confirmée par son action dans l’Oise et notamment son invalidation électorale, sa mise en cause par la chambre régionale des comptes ?

    - Va-t-il nos dire qu’il ne connaissait pas Louise-Yvonne Casetta ?

    - Va-t-il nous prouver qu’il ignorait tout des emplois fictifs du TRPR qui ont perduré après 1993 date à laquelle il avait été nommé pour y mettre de l’ordre ?

    - Va-t-il nous prouver qu’il ne savait rien de ce que savait Louise-Yvonne Casetta ?

    - Va-t-il nous dire qu’il ignorait tout des ennuis judiciaires de Jean-François Mancel et de ce qui les a créé ?

    - Va-t-il nous expliquer quelle est la validité de son microparti sans adhérent ?

     

    Vignette document public sur lequel apparaissent Woerth, Mancel et Casetta dont deux ont eu affaire de très près à la justice


     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/woerth-et-ca-continue-77855

     

     

     

     

    castor.jpgJe me rappelle les propos sidérants de Nicolas Sarkozy qui avait repris un slogan du FN remis au goût du jour par Philippe de Villiers : "La France, tu l’aimes ou tu la quittes".

     

    Un slogan destiné essentiellement à ceux qui, tout en résidant en France, étaient accusés de dénigrer la France, de la critiquer.

     

    Mais, certainement pas aux français qui partent les uns dans des pays européens, les autres en Amérique. Ceux-là, cherchent de bons jobs là où ils peuvent mais, personne ne se dit qu’ils ont peut-être perdu l’amour de leur pays.

     

    Et, certainement pas aux évadés fiscaux qui ne supportant le poids des impôts et taxes en vigueur en France, ont choisi des pays qui les accueillent à compte ouvert.

     

    Pourtant, ce sont ces derniers qui ont été l’objet de toutes les sollicitudes des instances dirigeantes de l’UMP.

     

    Des exilés fiscaux. Le terme est bien choisi pour ne pas remettre en cause leur amour de la France. Nous les appellerons les mauvais français, histoire de rééquilibrer.

     

    Que ce soit en Suisse, en Grande-Bretagne, en Belgique et aux Etats-Unis, l’UMP a recueilli auprès de ces mauvais français, neuf millions d’Euros pour la campagne de Nicolas Sarkozy.

     

    Argent caché au fisc français, argent blanchi, on peut se poser la question.

    Si on en croit Mediapart et « La Tribune de Genève », Eric Woerth faisait partie des mandataires de l’UMP chargés de récolter des fonds à l’étranger. Etrange tout de même de convaincre des gens de verser leur obole pour aider le futur  président d’un pays qu’ils ont fui.

     

    C’est là que toute la question de la contre partie se pose.

     

    Que peut-on dire à ces gens pour qu’ils signent des chèques de 7500€ ? Certains en firent même plusieurs en en faisant au nom de leur épouse, de leurs enfants.

     

    Que leur promet-on ? Que leur garantit-on ?

     

    Un de mes amis, un kiné (50.000€ par an) s’est fait redresser deux fois en 6 ans pour un total de dix-mille Euros.

     

    Liliane Bettencourt versait 50.000€ par semaine en liquide à des personnalités, ni vu, ni connu.

     

    Liliane Bettencourt (2 milliards d’€) n’a pas eu de contrôle fiscal pendant quinze ans et s’est fait rembourser par le fisc, 30 millions d’Euros au titre du bouclier fiscal tout en dissimulant une île aux Seychelles d’une valeur de 700 millions et 75 millions sur des comptes en Suisse.

     

    Eric Woerth a montré à plusieurs reprises, son intérêt pour la fortune de la mamie milliardaire.

    Il a dîné avec elle à plusieurs reprises, il a remis la légion d’honneur à son gestionnaire de fortune et sa femme, Florence Woerth, travaillait pour la milliardaire jusqu’à une date récente.

     

    Drôle de république !

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13976


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