• Note d'eva R-sistons: Ce que j'ai compris, aussi, en lisant peu à peu tous les documents anciens que j'ai sur Kadhafi (dont je tirerai un article), c'est que le Colonel avait beaucoup d'ennemis (qui voulaient sa peau parce qu'il était trop laïc et trop socialiste) : Islamistes ! Et ce sont eux qui ont été utilisés par l'Occident, par l'OTAN, contre Kadhafi, alors qu'ils désignent les Islamistes, par ailleurs, comme ennemis publics n°1 ! Comme quoi, tout est à géométrie variable, et au final, peu importent les moyens, seul compte le contrôle des peuples et de leurs ressources ! Abject, encore et toujours.... L'OTAN est le vrai ennemi des peuples, la plus grande organisation terroriste de la planète ! (eva)

     

     

     

     

     

     

    Mondialisation.ca, Le 29 octobre 2011

     

    Mouammar Kadhafi et le projet libyen de redistribution de la richesse

     

     

    L’idée que l’on se fait du colonel Mouammar Kadhafi n’est pas la même partout dans le monde. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, sous son règne la Libye est passée d’un des pays les plus pauvres de la surface de la terre au pays ayant le niveau de vie le plus élevé en Afrique. Selon le professeur Henri Habibi :

    Lorsque les Nations Unies ont octroyé son indépendance à la Libye le 24 décembre 1951, on la décrivait comme l’un des pays les plus pauvres et arriérés du monde. La population de l’époque ne dépassait pas les 1,5 millions, elle était illettrée à plus de 90% et n’avait ni d’expérience politique ni d’expertise. Il n’y avait pas d’université et seulement un nombre limité d’écoles secondaires, établies sept ans avant l’indépendance [1].

    Kadhafi avait plusieurs plans d’envergure. Il voulait créer une Organisation du Traité de l’Atlantique Sud pour protéger l’Afrique et l’Amérique latine. Il préconisait l’utilisation d’un étalon-or pour le dinar come devise des pays musulmans. Bon nombre de ses plans étaient de nature panafricaine, dont les États-Unis d’Afrique.

    Les projets panafricains de Kadhafi

    Le colonel Kadhafi a mis en œuvre la grande rivière artificielle, un projet d’envergure visant à transformer le désert du Sahara et à renverser la désertification de l’Afrique. Grâce à ses plans d’irrigation, la grande rivière artificielle avait également pour but de soutenir l’agriculture ailleurs sur le continent. Ce projet est devenu une cible militaire pour l’OTAN. Sans justification, la campagne de bombardements de l’OTAN visait à détruire la grande rivière artificielle.

    Kadhafi envisageait aussi la création d’institutions financières panafricaines indépendantes, où la Libyan Investment Authority (Autorité libyenne d’investissements) et la Banque étrangère de Libye joueraient des rôles importants. Par le biais de ces deux institutions, Kadhafi a contribué à mettre sur pied le premier réseau de satellites africain, la Regional African Satellite Communication Organization (Organisation régionale africaine de communications par satellite, RASCOM), afin de réduire la dépendance des Africains aux puissances étrangères [2].

    Son chef-d’œuvre aurait été la création des États Unis d’Afrique. L’entité supranationale aurait été constituée à l’aide de la Banque africaine d’investissements, le Fonds monétaire africain et finalement, la Banque centrale africaine. L’Union européenne (UE), les États-Unis, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale étaient hostiles à toutes ces institutions.

    Le projet de redistribution de la richesse de Kadhafi

    Kadhafi avait un projet de redistribution de la richesse en Libye. Des sources du Congrès étasunien l’ont même admis dans un rapport daté du 18 février 2011 :

    En mars 2008, le colonel Kadhafi a annoncé son intention de dissoudre la plupart des corps administratifs gouvernementaux et d’instituer un programme de redistribution de la richesse, où les recettes pétrolières de l’État seraient mensuellement distribuées aux citoyens, qui les administreraient personnellement, en coopération avec des comités locaux. Citant la critique populaire des performances gouvernementales dans un long discours touchant à divers sujets, il a répété que l’État traditionnel serait bientôt « mort » en Libye et que la gouvernance directe s’accomplirait par la redistribution des revenus du pétrole. [L’armée], les affaires étrangères, la sécurité et les arrangements concernant la production de pétrole demeureraient, dit-on, des responsabilités gouvernementales, alors que d’autres organes gouvernementaux seraient supprimés peu à peu. Au début de 2009, les Congrès populaires de base envisageaient des changements dans les propositions et le Congrès général du peuple a voté pour la remise de l’implantation à une date ultérieure [3].

    Kadhafi souhaitait que tout le peuple libyen ait un accès direct à la richesse nationale. Il était également au courant de la corruption enracinée dans les rangs du gouvernement libyen. C’est l’une des raisons pour lesquelles il désirait appliquer progressivement un modèle d’anarchie politique en Libye. Il a parlé de ces projets pendant quelques années.

    Par ailleurs, le projet de redistribution de la richesse et l’instauration d’un système politique anarchiste étaient vus comme des menaces très sérieuses par les États-Unis, l’UE et un groupe de représentants libyens. Si elles réussissaient, les réformes auraient créé des troubles politiques parmi de nombreuses populations à travers le monde. Au niveau national, bien des officiels libyens tentaient de ralentir le projet, entre autres, en faisant appel à des puissances étrangères.

    Pourquoi Mahmoud Jibril s’est joint au Conseil national de transition

    Mahmoud Jibril faisait partie des officiels libyens ayant horreur de ce projet et fortement opposés à celui-ci. C’est Seïf al-Islam Kadhafi qui a nommé M. Jibril. En raison de la forte influence des États-Unis et de l’UE, Seïf al-Islam a choisi Jibril pour transformer l’économie libyenne et imposer une vague de réformes économiques néolibérales qui ouvriraient le marché libyen.

    Jibril est devenu chef de deux organes gouvernementaux de la Jamahiriya arabe libyenne : le Conseil national de planification et l’Office national de développement économique de la Libye. Alors que ce dernier est un ministère régulier, le Conseil national de planification se situe au-delà du Bureau du secrétaire général du Comité populaire dans la hiérarchie gouvernementale. En réalité, cela plaçait Jibril dans un poste supérieur à celui qui constitue l’équivalent d’un premier ministre. Jibril est en fait devenu l’une des forces ayant ouvert les portes à la privatisation et à la pauvreté en Libye.

    Environ six mois avant l’éclatement du conflit en Libye, Mahmoud Jibiril a rencontré Bernard-Henri Lévy en Australie afin de discuter de la formation du Conseil de transition et de la déposition du colonel Kadhafi [4]. Dans des documents et des procès-verbaux de l’Office national de développement économique de la Jamahiriya arabe libyenne, Jibril a qualifié de « fou » le projet de redistribution de la richesse de Kadhafi [5]. Jibril croyait fermement que le peuple libyen n’était pas digne de se gouverner lui-même et qu’une élite devrait toujours contrôler le destin et la richesse de toute nation. Il souhaitait diminuer la taille du gouvernement libyen et licencier un grand nombre de travailleurs du secteur public, mais, en revanche, il désirait augmenter les réglementations gouvernementales en Libye. Jibril citait aussi toujours Singapour comme l’exemple parfait d’un État néolibéral. Alors qu’il était à Singapour, un pays qu’il visitait régulièrement, il est probable qu’il ait rencontré Bernard-Henri Lévy.

    Lorsque les problèmes ont commencé à Benghazi, Mahmoud Jibiril s’est immédiatement rendu au Caire en Égypte. Il a avisé ses collègues qu’il serait de retour bientôt à Tripoli, mais il n’avait aucune intention d’y retourner. En réalité, il est allé au Caire pour rencontrer les leaders du Conseil national syrien et Lévy. Tous l’attendaient au Caire afin de coordonner les événements en Libye et en Syrie. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Conseil national de transition (CNT) a reconnu le Conseil national syrien comme gouvernement légitime de la Syrie.

    N’ayez pas pitié des morts, ayez pitié des vivants!

    Mouammar Kadhafi est mort maintenant. Il a été tué dans sa ville natale, Syrte. Il a tenu bon jusqu’à la fin comme il l’avait promis.

    Le CNT, qui avait juré de le poursuivre en justice, l’a fait assassiner.

    Kadhafi a même rappelé aux hommes qui l’ont battu, sodomisé, se sont moqués de lui et l’ont finalement assassiné, qu’ils ne respectaient pas les lois de l’Islam concernant le traitement respectueux des prisonniers. L’OTAN a pour sa part joué un rôle central et supervisé l’événement du début à la fin.

    Le meurtre de Kadhafi a été systématique, puisque son fils et plusieurs autres leaders libyens ont ensuite aussi été tués.

    Le décès de Kadhafi marque une étape historique pour la Libye : la fin d’une époque et le commencement d’un nouveau chapitre.

    La Libye ne deviendra pas un nouveau paradis comme le dit le CNT. Dans bien des cas, les vivants envieront les morts, à cause d’hommes comme Mahmoud Jibril, Ali Tarhouni, et Sliman Bouchuiguir.

    Mahmoud Jibril est un simple opportuniste. L’homme ne voyait aucun problème à agir comme représentant du gouvernement sous feu Kadhafi. Il ne s’est jamais plaint à propos des droits humains ou du manque de démocratie. Il était encore premier ministre du CNT quelques jours après le meurtre sauvage du colonel Kadhafi. L’opposition de Jibril au projet de redistribution de richesse du colonel et son attitude élitiste sont parmi les raisons pour lesquelles il a conspiré contre Kadhafi et contribué à la formation du CNT.

    Cet officiel de l’ancien régime, qui a toujours appuyé ouvertement les dictateurs arabes dans le golfe Persique, est-il vraiment un représentant et un héros du peuple? Qu’en est-il de ses collègues du CNT qui ont négocié des contrats pétroliers avec les États membres de l’OTAN, avant même de détenir de soi-disant postes gouvernementaux au sein du CNT?

    Mahdi Darius Nazemroaya


    Article original : Who Was Muammar Qaddafi? Libya's Wealth Redistribution Project, paru le 27 octobre 2011

    Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca



    Notes

    [1] Henri Pierre Habib, Politics and Government of Revolutionary Libya (Montmagny, Québec: Le Cercle de Livre de France Ltée, 1975), p.1.

    [2] Regional African Satellite Communication Organization, “Launch of the Pan African Satellite,” July 26, 2010:
    http://www.rascom.org/info_detail2.php?langue_id=2&info_id=120&id_sr=0&id_r=32&id_gr=3

    [3] Christopher M. Blanchard and James Zanotti, “Libya Christopher M. Blanchard and James Zanotti, “Libya: Background and U.S. Relations,” Congressional Research Service, February 18, 2011, p.22.

    [4] Private discussions with Mahmoud Jiribil’s co-workers inside and outside of Libya.

    [5] Internal private documents from the National Economic Development Board of the Libyan Arab Jamahiriya.


    Mahdi Darius Nazemroaya est sociologue et chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) situé à Montréal. Il est spécialiste du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Il était sur le terrain en Libye durant deux mois et envoyé spécial de Flashpoints, une émission de journalisme d’enquête produite à Berkeley en Californie et diffusée sur de nombreuses chaînes aux États-Unis. Mahdi Nazemroaya a publié ses articles sur la Libye en lien avec des discussions en ondes (maintenant archivées) avec Cynthia McKinney à Freedom Now, une émission diffusée les samedis de Los Angeles en Californie à la station KPFK.

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27363

    .



    votre commentaire
  • LE NOUVEL OBSERVATEUR-copie-12

    http://cedoc.jp.over-blog.net/article-les-themes-de-la-semaine-dans-72000313.html

     

    Le Nouvel Obs, organe de gauche, pour la démocratie, les Droits de l'Homme ? Quelle plaisanterie !!!

     

    De Gauche ? Mon blog n'est plus accessible sur le Nouvelobs depuis que j'y ai publié un article faisant l'éloge de Montebourg dans la mesure où il prônait une évidence : la démondialisation. De gauche, donc, à condition qu'elle soit la plus à droite possible, et avec un candidat choisi par le CRIF (DSK ou Hollande, demain Valls, tous du sérail)... Vive la liberté, vive la gôche !

     

    La démocratie ? Je ne peux plus faire de commentaires, ils sont indésirables. Celui plus bas ne part pas... C'est ça, la liberté d'opinion, de pensée, la démocratie ? Mieux vaut en rire, ou en pleurer !

     

    Les Droits de l'Homme ? Pas ceux de la femme, en tous cas, si elle est engagée dans un sens différent de celui du Nouvelobs qui, lui, s'accomode des guerres pour la paix ou "humanitaires" (comme en Libye avec à la clef la destruction du pays le plus prospère grâce à Kadhafi, son bombardement, sa liquidation)... bref, de l'impérialisme pour engraisser les banksters et les multinationales.

     

    Le Nouvelobs est tout sauf de gauche et démocrate. En bon soutien du CRIF, d'ailleurs...

     

    eva R-sistons

     

    L'article et plus bas, mon commentaire interdit de publication

     

    La Chine va-t-elle exiger

    que les armes nucléaires françaises ne la visent plus ?

     

    sarkozy tzrrible.jpg

    Cet après midi, Nicolas Sarkozy a téléphoné à Hu Jintao pour lui demander de contribuer au Fonds Spécial créé hier soir à Bruxelles. Comme ses 26 collègues, il espère que, grâce à son extravagante réserve de change (la première au monde, évaluée à plus de 3000 milliards de dollars), la Chine va sauver l’Europe de la faillite.

     

    Que peut-elle demander en échange ?

     

    Fin 2010, la France a mis en service ses nouveaux missiles nucléaires intercontinentaux, les M51. Ces derniers ont été mis en chantier en 1992 juste après la chute de l’URSS. Ils ont une portée plus longue (8000 kilomètres) que les précédents (6000 kilomètres), les M45 qui visaient exclusivement l’Union Soviétique. La mission des M51 est d’atteindre le nouvel ennemi en puissance : la Chine.


    Depuis dix mois, les cibles – non officielles - de ses nouvelles armes atomiques embarquées sur le sous-marin « Le Terrible » sont, donc, Pékin et quelques autres grandes villes et sites chinois.

     

    Évidemment les services de Pékin sont au courant.

     

    En 1992, la Russie de Eltsine quémandait quelques milliards de dollars. En échange d’une aide, Bush père avait demandé, mesure largement symbolique, que les armes nucléaires russes ne visent plus l’Amérique.

     

    La Chine va-t-elle bientôt exiger la même chose de la France et de l’Angleterre ?

     

    Tout à l’heure, en « off », un dirigeant de l’UMP se posait à haute voix la question. Il riait. Jaune.

     

    La Chine va-t-elle exiger que les armes...

     

     

     

    Post annoncé sur cet article du Nouvel Obs :

     

    La zone euro s'est rendue à l'évidence. Face à son impuissance pour résoudre la crise qui la secoue, elle fait désormais des courbettes aux pays émergents, la Chine en tête. Parmi les décisions prises dans la nuit du 26 au 27 octobre, les chefs d'Etat de la zone euro ont décidé de créer un fonds spécial adossé au FMI auquel contribueront les pays non-européens. Le coeur de cible étant les pays émergents (Chine, Russie, Brésil, Japon...)


    Est-ce le signe d'une nouvelle ère ? D'un bouleversement du centre de gravité de l'économie financière mondiale ? La crise européenne pourrait bel et bien entraîner une redistribution des cartes. En se disant prêts à soutenir –mais pas à n'importe quel prix- les pays en difficulté, les pays émergents prennent de fait une plus grande responsabilité dans la gouvernance économique mondiale. Politiquement aussi.


    Nouvelle dépendance ?


    Alors que la zone euro veut accélérer les choses (une rencontre téléphonique entre Hu Jintao et Nicolas Sarkozy est déjà prévu jeudi; le directeur général allemand du fonds européen de stabilité financière, Klaus Regling, est attendu à Pékin vendredi), François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a jugé que la participation de pays non-européens est "profondément troublante", pointant une "dépendance de fait" (..)

     

     

    §§§

     

    Le commentaire d'eva

     

     

    Plus les pays émergents émergent et deviennent forts, plus cela favorise un monde multipolaire et donc la paix. Grande bonne nouvelle ! Et bien sûr, la Chine a raison de demander qu'on cesse de la menacer alors qu'on recourt à ses services. Egalement bon pour la paix, à l'heure où l'Occident rêve d'en découdre avec le géant chinois pour mieux le soumettre à ses intérêts... eva R-sistons, au nom de la liberté de pensée dans un Etat démocratique et sur un support de "gauche" plaidant pour Droits de l'Homme, liberté, démocratie. A moins que ça ne soient que des déclarations d'intention ? 


    votre commentaire
  •  

    Outreau-le-magistrat-au-coeur-de-la-polemique-sur-les-soire.jpg

    Révélation WikiStrike - Var: 16 meurtres d'enfants au passif d'un réseau pédophile, et trois gamins abusés

     

    Révélation WikiStrike

     Var: 16 meurtres d'enfants au passif d'un réseau pédophile, et trois gamins abusés

     

    repris d'un article de : http://reseaupedophileduvar.over-blog.com/

    Var : 16 meurtres d'enfants au passif d'un réseau pédophile, et trois gamins abusés

     

    Sexual_AbuseQue feriez-vous si d’un coup, toutes vos illusions s’écroulaient ? 

    Si vous étiez une mère qui apprend un jour de la bouche de ses enfants que « papa a mis son zizi » dans leurs fesses, dans leur bouche ? Et que le père n’était pas le seul à abuser des petits… Qu’à force de les interroger, longuement, difficilement, vous appreniez qu’ils ont aussi vu des meurtres d’enfants, et qu’ils ont été forcés d’y participer ? 

    Si, quand vous tentez de dénoncer ces faits, vous vous retrouviez face à des murs dressés par la Justice, par les enquêteurs, par ceux-là même qui sont censés encadrer et protéger vos enfants ?

     

    Que feriez-vous ?

    C’est ce qui arrive aujourd’hui à de nombreuses mères, et parfois à des pères, à travers la France, de Toulon à Outreau, d’Angers à Annecy.

    Reprenons rapidement l’histoire kafkaïenne de l’une d’entre elles.

    Séparée du père de ses enfants qu’on appellera Léon, après des années d’humiliations et de harcèlement, Sarah, la mère, avait la garde principale de ses trois enfants, âgés de trois à six ans. Le père « oublie » parfois de payer la pension, continue à insulter la mère, tente de la violer…  Les plaintes de Sarah n’ont jamais de suite.

    Et tout s’est écroulé quand, un soir d’octobre 2007, ses enfants rentrent hagards de chez leur père. Sarah finit par découvrir que Denis (pseudonyme), un ami du père qui travaille à la mairie locale, a embrassé sa fille sur la bouche, puis a mis son sexe dans sa bouche. Elle dépose plainte. Rien ne se passe.

    Sarah apprend plus tard que ce sont ses trois enfants qui sont violés par Denis, mais aussi par leur père et par d’autres adultes présents, y compris des femmes. Que tout cela est filmé, et que les enfants sont menacés de mort au cas où ils parleraient.

    Des mois plus tard, à force d’interroger ses trois enfants, à force d’insister pour qu’ils disent ce dont ils ont le plus peur, les trois petits racontent qu’ils ont assisté à des meurtres d’enfants, « un petit garçon » d’abord, puis « une petite fille », puis trois enfants ensemble, pendus à une branche et dépecés. Ils expliquent qu’on leur a aussi demandé de tuer. Au total, les enfants parlent de seize meurtres d’enfants dans ce même village du Var, en moins d’un an.

    Sarah apprend qu’un éducateur chargé d’une mesure d’aide en milieu ouvert lors de ses visites chez le père (puisque Sarah a fini par perdre le droit d’héberger ses enfants), ami du père, a emmené sa fille Marie dans les bois, au moins deux fois. Les enfants décrivent d’autres scènes de meurtres épouvantables, auxquelles ont assisté deux de leurs enseignantes du primaire, le fameux Denis, leur père, l’éducateur, la mère d’un petit voisin, une autre dame, des copains du père, une psychologue mandatée par le juge des enfants… Et tout était filmé, évidemment, car les snuff movies se revendent cher, surtout s’il s’agit d‘une production originale. Le père filmait (d’ailleurs il a montré le film à ses enfants), d’autres prenaient des photos, d’autres avaient des jumelles pour ne rien manquer de la chasse.

    Pour vérifier cela, Sarah et ses parents tentent d’amener les enfants sur les lieux d’un des meurtres, mais ils se sont mis à pleurer et à crier si violemment qu’il a été impossible de continuer le chemin. Une autre fois, en passant près d’un des lieux de crime, à quelques kilomètres de chez eux, les deux garçons de Sarah s’exclament en chœur « c’est par là qu’ils ont enterré la petite fille !».

    Quand leur mère leur demande d’expliquer un dessin fait par le plus petit de la fratrie, un dessin qui représente un arbre avec des enfants pendus aux branches, les enfants racontent en détail les meurtres de deux petites filles et d’un petit garçon. Les enfants, après avoir été violés, après qu’on leur ait coupé les mains, « ils criaient très, très fort et appelaient leur maman », précise le petit Thomas, ont été attachés nus à l’arbre par les poignets.

    Les adultes ont ensuite ordonné aux petits de tuer chacun un enfant, avec un couteau ou une paire de ciseaux. « On a commencé par le petit garçon, et après c’est moi et après c’est Marie », raconte Hubert (pseudonyme). Les adultes ont ensuite coupé les corps des enfants en morceaux, enlevé la chair de leurs trois victimes, et en ont mangé une partie, imposant aux enfants de faire de même, mettant le reste au congélateur. Les yeux des petites victimes ont été mis à part et servis cuits dans une assiette. Les enfants de Sarah ont ensuite été obligés de les manger. Idem avec la cervelle d’une des petites filles, à qui on avait ouvert le crâne devant les enfants. A ce stade, n’importe quel esprit humain normal se dit que ce sont des histoires, mais ce n’est hélas pas le cas. Les trois enfants décrivent la même scène, avec les mêmes difficultés pour raconter le fil des évènements. Parce qu’ils ont très peur, qu’on leur a dit de se taire, et qu’ils l’ont très bien compris. « C’était vraiment très méchant, il faut qu’ils aillent en prison », ont ajouté les enfants.

    Dans un monde normal, les gendarmes, informés de ces allégations, auraient enquêté. La Justice aurait réagi et condamné les tortionnaires. Mais, pas dans notre affaire. Ni dans aucune autre affaire du même genre. Par exemple, après avoir signalé le triple meurtre d’enfants, ainsi que le lieu exact où les corps ont été enterrés, quelle ne fut pas la surprise de la famille en constatant qu’une pelle mécanique était sur place, et avait probablement déterré les corps avant même que les gendarmes ne se déplacent.

     

    QUAND RIEN NE BOUGEExploitationSexuelleEnfantscampanha18maio

    Dès que Sarah suspecte le viol de sa fille, elle se rend chez le médecin de famille, qu’on appellera Mme Trafalgar, le 8 octobre 2007. Les trois enfants reçoivent 21 jours d’arrêt. Elle emmène aussi Marie et ses frères voir une psychologue, qui détecte le viol par voie orale et anale, et enjoint Sarah de porter plainte. C’est ce qu’elle fait immédiatement, et porte plainte à la gendarmerie de St-Tropez pour le viol de sa fille par Denis. Celle-ci sera classée sans suite deux semaines plus tard.

    A la fin de ses obligations pour l’enquête, Sarah, qui a la garde de ses enfants, prévient néanmoins le procureur qu’elle part à Disneyland avec eux, et lui laisse ses coordonnées téléphoniques. Elle s’arrête en chemin avec les enfants pour dormir, et onze gendarmes débarquent pour prendre les enfants, selon un ordre du Procureur. Sarah ne les reverra plus pendant trois mois, et n’aura aucune nouvelle d’eux pendant trois semaines.

    Les enfants sont placés dans un foyer, Marie est séparée de ses frères. Le 22 octobre, alors qu’elle n’a jamais reçu sa convocation au tribunal, une audience du juge des enfants a lieu en la seule présence du père. Les enfants sont maintenus en foyer. La convocation a été envoyée au numéro 22 de la rue, chez des amis du père, au lieu du numéro 28, ce qui arrivera encore pour l’audience suivante. A la nouvelle audience du 30 octobre, toujours pas convoquée, Sarah perd la garde de ses 3 enfants au profit du père.

    Elle devra attendre deux mois pour obtenir un droit de visite et d’hébergement… un week-end sur deux.

    Toutes les réponses judiciaires aux plaintes de Sarah iront dans le sens inverse de ce qui aurait dû être. Tout dans ce dossier va à l’encontre de la logique la plus élémentaire.

    Sarah, sa mère et le compagnon de sa mère, qui se battent ensemble, sont alors accusés d’aliénation et de manipulation des enfants. D’après une lettre du médecin de famille, Mme Trafalgar, au juge des enfants qui traite le dossier, la famille serait en fait une secte, adoratrice de la vierge, dont le gourou ne serait autre que le compagnon de la grand-mère des enfants qui avait parlé des deux premiers meurtres d’enfants à Mme Trafalgar.

    Aucun élément ne venant étayer la thèse de la secte, les trois se retrouvent alors accusés de dénonciation mensongère et calomnieuse à l’encontre du père des enfants, pour avoir signalé les meurtres et les viols à la police. Sarah et ses parents risquent quand même cinq ans de prison, et attendent un procès qui pourrait avoir lieu dans les semaines à venir.

    Tout ceci n’est qu’un aperçu rapide de leur histoire.

    Mais, il faut savoir que Mme Trafalgar a clairement dit au père des enfants venu consulter avec Thomas que la famille est « au courant de tout ». Elle demande même au petit garçon si c’est lui, « petit con », qui a parlé à sa mère. Le père a aussi parmi ses relations quelques gendarmes du coin. Le juge des enfants B. qui a traité le dossier de Sarah, fait des conférences pour une association de Draguignan qui s’occupe de former les professionnels de l’enfance, où travaille aussi l’éducateur chargé de la mesure d’aide en milieu ouvert, présent lors des meurtres. L’une des conférences à laquelle le juge B. a contribué récemment avait pour thème le syndrome d’aliénation parentale. Certains psychologues et médecins n’hésitent pas à faire des rapports pour le moins ambigus, où les violences subies par les enfants sont minimisées, voire niées. Enfin, les signalements de mauvais traitements ne portent jamais leurs fruits, que ce soit à l’école, devant les juges ou à la gendarmerie.

    Dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres, on marche littéralement sur la tête, comme s’il n’y avait aucune logique, aucune volonté d’aider les enfants à s’en sortir.

    Ils en auraient pourtant bien besoin, séparés les uns des autres, la mère ne pouvant voir ses enfants que trop rarement au point rencontre, n’ayant aucune nouvelle d’eux entre deux visites.

     

    Dans ce texte tous les noms ont été remplacés, et les lieux ne sont pas cités précisément, parce que l’affaire est en cours. Mais, s’il devait arriver quelque chose aux enfants, à leur mère, ou à quiconque tente de leur venir en aide, nous n’hésiterions pas une seconde à tout rendre public, afin de protéger ceux qui peuvent encore l’être.

     

    aussi sur ce site,

      

    http://dondevamos.canalblog.com/archives/2011/10/28/22480357.html

     

    Déclaration Universelle des Droits de l'Homme:

    Article 19: "Tout individu a droit à la liberté d'opinion
    et d'expression, ce qui implique le droit
    de ne pas être inquiété pour ses opinions
    et celui de chercher, de recevoir et de répandre,
    sans considérations de frontières,
    les informations et les idées
    par quelque moyen d'expression
    que ce soit." 

     


    votre commentaire
  • Faisons face au G20

     

    Ils sont 20, ils sont riches. Ils alimentent le chômage et affament les peuples. Ils baissent les salaires et les retraites. Ils sont responsables des crises, de la dette et des politiques d’austérités. Ils sont au service de la finance et du capitalisme. Ils détruisent la planète et plongent les peuples dans la guerre et la misère.

     

    Le G20 organise le pillage et le partage de la planète par les 20 pays les plus puissants du monde. La dette, la précarité et les licenciements économiques sont le résultat des politiques libérales menées depuis 30 ans par les élites du G20. Le chômage pour les pays du nord et l’exploitation des pays du sud sont imposés par les plans d’austérité du G20.

     

    Les sauvetages financiers ont accéléré la hausse de l’endettement public. Dans cette période, l’intervention publique s’est effectuée à une échelle inédite, mobilisant des sommes colossales. Pour préserver les intérêts capitalistes du secteur financier, les gouvernements, si généreux hier avec les banques, imposent aujourd’hui aux populations une féroce politique d’austérité au nom de son remboursement. Un des enjeux du prochain G20 sera de discuter d’une probable seconde recapitalisation des banques et des baisses des dépenses publiques.

     

    Au lendemain de la tempête financière de 2008, le G20 s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale. Pourtant, sa politique a été de maintenir la dictature de la finance, de renforcer les acteurs et les mécanismes à l’origine de la crise, tout en faisant payer la note aux peuples. Il faut refuser de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont eux-mêmes engendrées  !

     

    Ces dégâts sont la conséquence d’un modèle ultralibéral fondé sur le laisser-faire, l’accumulation des profits à court terme par une minorité, la spéculation financière, la répartition inégale des richesses, un système commercial injuste, le recours à l'endettement irresponsable et/ou illégitime, le productivisme, le pillage des ressources naturelles, la privatisation des services publics et la militarisation des rapports internationaux...

    Cette crise frappe l’humanité dans son ensemble, à commencer par les plus vulnérables au Nord et les populations des pays du Sud qui sont victimes d’une crise dont elles ne sont pas responsables. Les moyens utilisés pour sortir de la crise se limitent, pour l’essentiel, à socialiser les pertes en vue de sauver sans réelle contrepartie le système financier et les multinationales. Où sont les moyens pour répondre aux demandes des populations ?

    Le monde n’a pas besoin seulement de régulations placées sous la surveillance d'institutions internationales en partie responsables de la crise actuelle (FMI ou OMC notamment) ; il a besoin d’un nouveau système démocratique fondé sur le respect de tous les droits de l'homme, la satisfaction des besoins sociaux, le travail décent, la souveraineté alimentaire, le respect de l’environnement et la restauration des écosystèmes, la diversité culturelle, l’économie sociale et solidaire et une nouvelle conception de la richesse, basée sur son réel partage et une conception écologique et sociale du développement.

     

    Robert GIL

     

    Article pubié sur "Conscience Citoyenne Responsable"

    http://2ccr.unblog.fr/2011/10/28/faisons-face-au-g20/

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/faisons-face-au-g20-103255

     

    Et la crise, quand entend-on dire que c'est celle du capitalisme, tout simplement, crise provoquée par lui ! (eva)

     

    ?

     



    votre commentaire
  • http://4.bp.blogspot.com/-2m4RVICzgzQ/TqGUpgpnINI/AAAAAAAAUCU/g-YNOIvXSTw/s1600/123+kadhafi+mort.JPG
    http://4.bp.blogspot.com/-2m4RVICzgzQ/TqGUpgpnINI/AAAAAAAAUCU/g-YNOIvXSTw/s1600/123+kadhafi+mort.JPG
    Claude Angeli :
     

       Mercredi, 19 octobre en fin d’après-midi, un colonel du Pentagone téléphone à l’un de ses correspondants au sein du service secret français. Chargé du dossier « Kadhafi », l’une des priorités actuelles des généraux de l’équipe Obama, l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le « manquer ». Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en « véritable bombe atomique ». Son interlocuteur comprend ainsi que la maison Blanche a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès.

       Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte.

       Leur mission : porter assistance aux unités du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, «´´traiter´´ le guide libyen et les membres de sa famille ». Une formule codée en cours à la DGSE : « livrer le colis à Renard », et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisé « Renard ?».

    Hypocrisie internationale

       À l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoît Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la « Cuve », le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’ «élimination physique» du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président.

       « La peine de mort n’était pas prévue dans les résolutions de l’ONU qui ont permis à l’OTAN d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux. » Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la Cours pénale internationale, « ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ? ».

       Le 20 octobre à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’OTAN s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 200-D qui large deux bombesGBU-12 de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruits et Kadhafi seulement blessé.

     

    Soupirs de satisfaction


       Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande Allah Akbar » à pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie ».

         On connaît la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, « la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles.» Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un procès international.

    Vendredi 28 octobre 2011 5 28 /10 /Oct /2011 09:16

    Par Claude Angeli (revue de presse : Le Canard Enchaîné – 26/10/11)

    http://www.france-irak-actualite.com/article-kadhafi-condamne-a-mort-par-washington-et-paris-87423047.html

     


     

    2-2 Thierry Delforge:

    Libye :

    Djibril annonce le chaos, la Chariah et...démissionne.

     

     

    Vous avez aimé l'Afghanistan, l'Irak...

    Vous allez adorer la Libye

     

     

    Ils ont donc fini par le tuer. Depuis le début, ils ont cherché à le faire. Les frappes de l'OTAN le cherchaient sans arrêt. Mais aujourd'hui, tel Ponce Pilate, ils veulent s'en laver les mains. Ponce Pilate  avait livré Jésus  aux marchands du Temple et aux grands prêtres proches des Romains. Il avait préféré  laissé les collaborateurs de l'empire Romain décider de sa mise à mort. Pour Kadhafi, l'OTAN a fait l'essentiel du travail, mais il a laissé faire le sale travail,  finir le travail  à des Libyens contre un autre Libyen.  Le crime était presque parfait, mais il y a eu d'abord cet anonyme qui a filmé et mis ces images sur You tube, puis les images d'une extrême cruauté de cette hystérie collective hallucinante  sur le site "The Global Post". Il a bien fallu ensuite trouver des explications.

    Le colonialisme a toujours agi ainsi: libyens contre libyens, algériens contre algériens, vietnamiens contre vietnamiens, irakiens contre irakiens.  Faire ainsi coup double: éliminer l'ennemi,  Kadhafi, et tenter de faire perdre son âme à tout un peuple, en tentant de faire peser sur sa conscience un acte ignoble.

    Mais pourquoi l'OTAN a-t-il si peur de dire la vérité, qu'il est le véritable responsable de cet assassinat  car les autres ne sont que des exécutants. Pourquoi cette campagne médiatique inouïe, acharnée, non seulement pour dégager sa responsabilité de ce crime, mais pour dévaloriser et salir sans cesse la personne de Kadhafi. Il ya certes la tentative bien vaine de faire encore croire que l'OTAN a agi dans le cadre de la résolution 1973 de l'ONU, que son but était  de protéger des populations civiles et non d'intervenir comme belligérant dans cette guerre pour abattre le régime libyen. Il y a aussi l'éventualité d'une accusation de crime de guerre, Kadhafi ayant été fait prisonnier puis assassiné. Mais on découvre soudain que cette campagne traduit au fond une peur, celle que les dominants ont toujours, la peur de leurs victimes, la peur de la mémoire des peuples. En effet, pourquoi parler autant de Kadhafi s'il est une personnalité aussi monstrueuse, aussi misérable qu'il est décrit  dans les médias occidentaux et les medias arabes qui leur sont liés. Pourquoi lui consacrer autant de temps. Pourquoi cette obsession  le concernant.

    J'avais toujours été impressionné par la rage de Rome envers Hannibal et Jugurtha. Ils les avaient traqués partout, sans leur laisser un endroit où se refugier dans le monde connu de cette époque, menaçant quiconque leur donnerait asile, alors même qu'ils ne représentaient plus un danger militaire. Comme Kadhafi.., ai-je songé le jour de sa mort. N'avait il pas d'ailleurs appelé l'un de ses fils Hannibal, comme une provocation, comme un symbole, comme une continuité de la lutte de ses ancêtres, de l'ancienne à la nouvelle Rome.

                                                                             

    LA TACHE

     

    Déjà la vérité commence à se frayer un chemin dans le torrent de mensonges dont on a voulu inonder la planète au  sujet de la Libye. C'est ainsi qu'on découvre stupéfait qu'il n'y a aucune image, aucune preuve des allégations qui ont permis le déclenchement de l'intervention de l'OTAN: aucune preuve sur l'allégation que l'aviation de Kadhafi  bombardait Benghazi et qu'il y avait des milliers de morts.   On apprend que le responsable de la ligue des droits de l'homme libyen, à l'origine de ces allégations, qui ont été à la base de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, est en réalité lié au CNT libyen et que des ministres du CNT sont membres de cette Ligue.  

    Lumumba avait été tué par d'autres congolais, Che Guevara par un bolivien pour le pays duquel il luttait pourtant,  Kadhafi par d'autre libyens. Certes la vie de chacun est différente, plus ou moins exemplaire, plus ou moins "pure", plus ou moins glorieuse, plus ou moins critiquable. Ils n'ont peut être pas tous la même dimension. L'Histoire fera le tri. Elle dira les mérites et les fautes de chacun.  Mais ils ont en point commun d'avoir refusé la domination étrangère sur leur pays ou leur continent, d'avoir refusé de se soumettre, d'avoir préféré la mort à la honte de l'esclavage, d'avoir voulu mourir debout, la tête haute. J'ai souvenir de  ces images de Lumumba, ligoté mais qui gardait la tête haute et fière, même lorsqu'on le  trainait dans la poussière pour la lui faire baisser. 50 ans après, le même geste chez Kadhafi quand ils  le ballotent, le brutalisent, le frappent  et qu'il tente quand même de rester debout,  et qu'il s'efforce, le cou raide, tendu, de dresser la tête sous les coups. Ils ont tous en commun ce qu'on appelle le courage, ceci personne ne pourra le leur nier, et encore moins ceux qui bombardent du ciel,  sans risques  des villes et des populations, ou qui lynchent. 

    Certains aujourd'hui  se félicitent de l'intervention militaire étrangère tout en déplorant les violences qui s'en sont suivies, la guerre civile qu'elle y a enflammée, la destruction du pays, et jusqu'à la façon avec laquelle a été assassiné Kadhafi et probablement ses fils et bien d'autres. Quelles contradictions, quelle naïveté feinte ou alors quelle cécité! Qu'attendaient-ils de la violence extrême de cette intervention militaire ?  Quand le colonialisme a-t-il eu un état d'âme, une pitié quelconque. Peut on être si aveugle pour ne pas comprendre que le véritable objectif sont les richesses de la Libye et qu'il ne s'agit que de rapine et de brigandage international.

    En tout cas, ils ont rendu au fond le meilleur service à Kadhafi. Il avait voulu ne jamais quitter son pays, y mourir debout. Ils ont exaucé son souhait. D'un coup, ils l'ont réhabilité, ils l'ont lavé de tous ses péchés, de toutes ses fautes et l'ont fait rentrer dans l'Histoire, comme celui qui a refusé la soumission. Mais pour les autres, tous les autres, les commanditaires comme les exécutants, ils sont souillés à jamais  Comme Ponce Pilate, ils auront beau se laver les mains, la tache est indélébile.

     Paru dans "Le Quotidien d'Oran" du 23 Octobre 2011

     

    La guerre coloniale ? Une question de relations publiques...

     

    Et oui , c’est vrai, personne n’a INTERNET et tout le monde fait confiance aux journaux, aux télévisions, aux communiqués de l’OTAN !!! Pour la partie militaire , les "plans de largage" suffisent : l’OTAN et un drone isolé ont largué des bombes sur la caravane de 4 X 4 ..( ils s’excusent d’ailleurs " ils ne savaient pas que MK était dedans " !!!!!)

    Ensuite, il suffisait de regarder les courtes vidéos (qui ont pieusement été retirées )...que ce soit RTBF (qui l’a enlevée ), AL JAZEERA (qui l’a enlevée )..pour voir cet homme , déjà gravement blessé, mais VIVANT servant de ballon au sol.  Il parlait encore, au début, puis il s’est tu !

    Les courtes vidéos cachent soigneusement les visages des "vengeurs", on ne voit que les pantalons ..Quel courage !

      

    La « Communauté internationale » et la « Libye nouvelle »

     

    La mort de Kadhafi a été programmée afin qu’il ne puisse livrer aucune information compromettantes sur certains dirigeants de pays occidentaux. Et révéler à nouveau la collusion des services occidentaux et de l’OTAN avec les Jihadistes. Le pétrole justifie les moyens mais aussi l’alliance des USA et de l’UE avec les régimes réactionnaires et féodaux arabes, à commencer par l’Arabie Saoudite.

     

    Le TPI,  bras « juridique »

    de l’impérialisme et de l’OTAN.


     

    On se souviendra aussi que lorsque des palestiniens se sont constituées parties civiles portant une plainte contre Sharon à Bruxelles, les USA ont menacé Bruxelles de déplacer le siège de l’Otan dans un autre pays... Et qui a mené les bombardements en Libye ? L’Otan.
    Tout cela pour dire que pour pas mal de dirigeants des pays occidentaux, la vie d’un homme noir ou arabe ne vaut pas grand chose pour ne pas dire rien. C’est quand même Sarkosy qui avait osé déclarer sans complexe avec un naturel déconcertant et choquant que "l’Homme noir n’était pas encore rentré dans l’Histoire"... Nous en sommes-là, ne nous voilons pas la face. Ce qu’on a reproché à Kadhafi c’est d’avoir financé des programmes scolaires et universitaires en Afrique noire, d’avoir contribué à doter l’Afrique noire de certaines technologies dont un satelite pour les télécommunications, et ce gratuitement... Le pays de l’ UE  qui ne veulent pas d’étrangers chez eux, ont été jusqu’à détruire l’unique pays où pouvaient travailler des noirs sans être victimes de racisme ou de discrimination. Dès le début de l’agression nous avons vu le sort réservé aux Noirs qu’ils soient de Libye ou de pays d’Afrique ...Les dispositifs « Frontex » ont subsistés aux frontières de la Libye, sans parler du blocus maritime des côtes libyennes, dont les navires de guerre regardaient se noyer des centaines de fugitifs. Kadhafi avait ses défauts mais il n’a jamais jeté les Algériens dans la Seine, n’a jamais massacré les Palestiniens à Sabra et Chatila, n’a jamais gazé de Kurdes, Kadhafi, contrairement à la France et à la Belgique n’a pas été mêlé ni au génocide congolais, ni au génocide rwandais et encore moins à celui des Algériens...


    L'OTAN a ouvert un nouveau front djihadiste  en Mauritanie, au Niger, au Mali, au Burkina, au Tchad, au Nigéria…


    L’hypocrisie de l’ONU est dans la nature des choses, sans parler des « relations publiques de l’OTAN. Le problème c’est surtout les médias et les journalistes-mercenaires de la PPPA (la « Presse du Pouvoir, de la Police et de l’Argent).


    D’autre part c’est Sarkozy, Rasmussen, De Crem et consort  qu’il faudrait convoquer à l’ONU, comme « témoins assistés », puis comme suspects et enfin inculpés, ainsi que tous les élus de tous les partis dits démocratiques, qui ont voté pour les bombardements et l’intervention au sol, pour qu’ils s’expliquent et non demander une enquête au CNT qui déjà dit "non" à l’ONU... Et puis, il y a ce silence coupable des dirigeants occidentaux et du Golfe arabo-persique qui ne disent rien, tous les pays de l’UE qui se tait devant le lynchage de Kadhafi ? Qui est responsable sinon le trio responsable, pour la France, de la guerre en Libye : BHL, Sarkozy et Juppé, et bien d’autres dans les pays de l’UE ?...En Belgique, le parti Ecolo, ses élus, ses membres, se proclament pacifistes ! Du moins dans les colloques, caucus, symposiums etc...Très pacifistes au moment des élections...


     Kadhafi restera une grande figure africaine.   Lui et son fils, comme tant d’autres soldats pro Kadhafi et civils pro Kadhafi ont été exécutés de façon sommaire. Ce qui reste choquant n’est pas tant la barbarie du CNT et des islamistes libyens, celle qu’ a connu l’Algérie pendant 10 ans. Ce qui reste choquant ce sont toutes les images, la réalité horrible du terrain qu’aucun média mainstream occidental n’a relaté, les pogroms anti-noirs, la chasse aux Touaregs, la fermeture des frontières de la Libye avec la Tunisie (" les Noirs ne sont pas bienvenus dans ce pays" déclarait un journaliste de la RTBF, prudemment posté côté tunisien) et avec l'Egypte. Pas plus que les manifestations de soutien à Kadhafi au Mali. Heureusement qu’il existe des sites tenus par des citoyens qui désormais forme "la cinquième colonne", le rempart à la propagande, car décidément, en même temps que la mort de Kadhafi, nous assistons à la mort de la presse libre...


    Thierry Delforge 

     

     

     

    http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

    http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

    .


     

     


    .Les posts d'eva R-sistons

     

     

    .


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires