• Projet censuré 2010

     

    États-Unis : l’hyper-réalité d’une presse commerciale

    en pleine décadence
    par Peter Phillips*, Andrew Hobbs*

     

    Le genre médiatique dominant aux Etats-Unis est représenté par des commentateurs radio comme Rush Limbaugh ou télé comme Glen Beck. Ils ne cherchent pas à comprendre le monde et à le faire découvrir au public, mais à exciter des passions, et en premier lieu la haine. Ce journalisme de l’irrationnel convient aux médias commerciaux parce qu’il fidélise le public dans un état émotionnel qui le rend vulnérable à la publicité. Il sert aussi à défendre l’idéologie du système économique dont les grandes holding médiatiques sont le produit.

     

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    Glen Beck, présentateur vedette de Fox News

    Cet article fait suite à : « Journalisme et presse aux États-unis aujourd’hui : triste bilan »

    L’hyper-réalité n’est rien d’autre que l’incapacité à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. La presse commerciale [aux USA], Fox News Channel en particulier, publie des nouvelles tendant à créer une réalité parallèle des thèmes et problèmes agitant le monde. Les téléspectateurs des chaînes commerciales, et en particulier ceux dont la vision du monde s’est forgée quasi uniquement au contact de ce type de médias, sont plongés dans une sorte de délire exacerbé par l’ignorance.
    Les médias commerciaux n’ont pas agi comme un pouvoir uni, protecteur, un « quatrième pouvoir » depuis décennies, ainsi que le démontrent les exemples les plus récents tels que la guerre d’Irak, la torture ou l’ampleur réelle des dégâts causés par l’ouragan Katrina.

    Les informations des médias commerciaux se laissent examiner plus efficacement dans une perspective post-moderniste d’hyper-réalité : le traitement de l’information par les réseaux états-uniens est basé sur des présentations de sujets partiellement factuels, articulés sur une ligne socio-émotionnelle opposant le « mal » au patriotisme et à la foi chrétienne. On en trouve de multiples exemples, mais nous nous arrêterons à deux d’entre eux.

    La tendance à l’hyper-réalité, inhérente aux médias actuels, est si répandue qu’il suffit aux consommateurs d’allumer leur téléviseur pour y être exposés.
    Nous examinerons ici le traitement de deux personnalités notoires et controversées pour expliquer ce que nous entendons par l’hyper-réalité de la méconnaissance : le président vénézuélien Hugo Chavez et l’animateur radio [de tendance politique néoconservatrice de droite] Rush Limbaugh [1], des exemples révélateurs, de par leurs positions diamétralement opposées et de par leurs ressemblances qui ne sautent pas aux yeux.

    Tous deux devraient n’avoir qu’un faible impact aux États-Unis, au moins sur la politique intérieure de ce pays, puisque l’un appartient à l’industrie du divertissement et l’autre est le dirigeant d’un Etat étranger. Mais il s’agit dans les deux cas de figures médiatiques : l’un parce qu’il dit toucher 20 millions d’auditeurs chaque semaine [2], et l’autre parce qu’il participe tous les dimanches à une émission de télévision [3] qui lui permet de s’adresser à des millions de Vénézuéliens.

    En outre, ils sont tous deux très idéologiques dans la défense de leurs points de vue qui sont diamétralement opposées.
    Malheureusement, tous deux jouissent aujourd’hui d’une importance mal acquise, et due en partie – car telle est l’ironie du sort –, à l’énorme attention qu’attirent sur eux leurs adversaires de la presse. Ce qui nous amène à poser une autre question : quel est l’effet réel de cette focalisation médiatique, que sa charge soit positive ou négative ?

    Hugo Chavez, le « méchant »

    Les grandes multinationales auraient tort d’ignorer la menace qui plane sur leurs fournisseurs au Venezuela, quand l’influence croissante d’Hugo Chavez semble pouvoir atteindre des économies beaucoup plus puissantes. À supposer que la révolution populaire du Venezuela gagne du terrain ailleurs, il deviendra difficile de critiquer ces modèles économiques similaires depuis les États-Unis. Car, si un pays doté de ressources comme le Venezuela peut offrir des services publics de qualité, pourquoi les États-Unis, dont les ressources sont supérieures, ne peuvent-ils pas en faire autant ?
    En réalité, les progrès sociaux acquis par le peuple vénézuélien sous la conduite de Chavez étant contraires aux objectifs des capitaines de l’industrie états-unienne, chacune de ses initiatives est la cible de toutes les attaques des médias commerciaux.

    La chaîne Fox News constitue le noyau dur de ce front. Fox News est un des grands médias des États-Unis. Fox News a pour animateurs des personnages aussi lumineux que Glen Beck, qui a un jour traité Cindy Sheehan [mère de famille, son fils, soldat, est mort en Irak] de « pute tragique » et qui a lancé l’idée de l’assassinat de Michael Moore [4] en cours d’émission.
    Les espaces conçus par Fox News pour attaquer Chavez sont si fréquents et pareils les uns aux autres qu’ils en deviennent monotones. Si l’on examine le vocabulaire que Fox News accole à Chavez, on retrouve constamment des termes descriptifs qui sont, émotionnellement parlant, négatifs : autoritaire, homme fort, socialiste, cruel, sinistre, radical, activiste et dictateur. Or, au fil des dix dernières années, Chavez a été élu à plusieurs reprises et démocratiquement par l’immense majorité du peuple du Venezuela, mais cela n’a pas empêché les médias commerciaux des États-Unis de livrer contre lui leur combat invariable et prévisible assaisonné de calomnies d’ordre émotionnel.

    Lorsque Chavez a recouru à la loi sur les licences pour fermer RCTV à Caracas, probablement parce que la direction de RCTV s’était impliquée à fond dans le complot du coup d’État de 2002, Fox News a couvert l’incident comme si le seul et unique mobile de Chavez avait été la censure. Les premiers titres et premiers reportages de Fox News montraient constamment les balles de caoutchouc et les gaz lacrymogènes, les jours passaient et Fox News n’en finissait pas de lancer des estimations non vérifiées sur le nombre de manifestants et de brandir le spectre d’un autoritarisme virulent [5].

    Pratiquement toutes les nouvelles publiées par les médias commerciaux sur Chavez revêtent cette caractéristique essentielle.
    Bien malheureusement, Fox News ne se charge jamais d’examiner, par exemple, l’origine de la manifestation : qui y participe ? S’agit-il des mêmes personnes qui avaient opté pour l’opposition violente quelques années plus tôt ?
    Une enquête menée au Venezuela après la fermeture de RCTV montrait que les avis étaient ambivalents ; près de 70 % des personnes interrogées s’opposaient à la fermeture, mais c’était, pour la plupart, parce que cette chaîne diffusait leurs feuilletons favoris, ainsi condamnés à disparaître [6].

    Fox News et Glen Beck ne démordent pas de leur intention d’accuser le gouvernement d’Obama de socialisme. Si Chavez était l’homme idéal pour attaquer les tendances progressistes et socialistes, le président Obama s’y prête fort bien aussi. En février 2009, dans un espace télévisé intitulé « Voteriez-vous pour Hugo Chavez ? » [7], Beck affirmait que la nation (les États-Unis) était engagée « sur l’autoroute du socialisme », suite aux mesures de « nationalisation des banques ».
    En finançant une seule banque de plus, disait-il, les États-Unis seraient prêts à offrir la présidence à Chavez. Pour Fox News, Chavez était devenu le symbole du Mal dont on pouvait user pour miner la présidence d’Obama en jouant sur les touches de l’ignorance et de l’émotion. Fox News se garde bien de parler d’actions du même genre – le renflouement de banques – soutenues par l’ancienne administration George W. Bush, comme dans les cas de Bear Stearns et AIG. Par contre, Fox News plaque sur Obama les calomnies utilisées contre Chavez, sans la moindre logique mais pour susciter les mêmes émotions.

    Dirigé par le président Hugo Chavez, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) remporte plus d’un million et demi de votes de majorité aux élections du 23 novembre 2008.
    Avant l’élection de Chavez à la présidence, en 1998, l’éducation était principalement réservée aux riches. Aujourd’hui, plus de 1 800 000 Vénézuéliens vont à l’Université, soit trois fois plus qu’il y a dix ans.

    Pour les deux tiers des Vénézuéliens dont les revenus sont bas, Hugo Chavez signifie soins médicaux, emploi, alimentation et sécurité dans les quartiers pauvres où bien souvent le dénuement était absolu dix ans plus tôt. Au Venezuela, où le taux de chômage est inférieur à celui des États-Unis, le partage équitable des richesses est quelque chose qui a un sens concret.
    Malgré la hausse des prix des denrées alimentaires de 50 % enregistrée l’année dernière, les MERCAL (marchés alimentaires) offrent de l’huile, de la farine de maïs, de la viande et du lait en poudre à des prix subventionnés par le gouvernement : de 30 à 50 % moins cher qu’ailleurs. En outre, il existe actuellement 3 500 banques mutuelles dotées d’un budget global de 1,6 milliard de dollars, offrant des microcrédits pour améliorer les logements des quartiers pauvres, créer de petites entreprises et même pour répondre à des situations individuelles d’urgence.

    Au Venezuela, les médias commerciaux sont encore entre les mains des élites. Les cinq plus grandes chaînes de télévision et neuf quotidiens sur dix poursuivent leur travail de sape contre Chavez et la révolution socialiste.
    Malgré la puissance des médias commerciaux ligués contre lui et le soutien financier fourni en permanence par le contribuable états-unien aux institutions antichavistes par le biais de l’USAID et de la National Endowment for Democracy (20 millions de dollars par an), les deux tiers de la population vénézuélienne continuent de soutenir le président Hugo Chavez et son Parti socialiste unifié du Venezuela.

    L’obsession de Fox News n’a pas de limites : ce groupe a diffusé des sujets sur l’ex-épouse de Chavez, les difficultés du divorce, les litiges autour de la garde de l’enfant, des enregistrements de Chavez pour un album d’artistes « engagés pour la Révolution bolivarienne ». La manière dont Barack Obama a salué Chavez lors de la réunion de l’Organisation des États américains et ses éventuelles conséquences diplomatiques ont, à l’antenne, donné du grain à moudre non seulement à Karl Rove, mais aussi à John Bolton, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, et à Beck. [8]

    Les dépêches de l’Associated Press constituent également une source abondante d’articles antichavistes, dont les contenus alimentent l’allégation de Fox News, selon laquelle le Venezuela est devenu un pétro-fief socialiste.
    Chavez met en œuvre de nombreuses mesures politiquement sensibles et, comme tout leader élu démocratiquement, il lui faut parfois y mettre de la poigne. Mais aux États-Unis, on a tendance à ne raconter que la moitié de l’histoire. Le meilleur exemple de reportage partiel et partial est la couverture du refus de rénover la licence de transmission de RCTV en 2006, sur la base de la Loi de responsabilité sociale de la radio et de la télévision. Cette couverture fut d’une myopie phénoménale. Si les producteurs ou les cadres exécutifs d’un média états-unien avaient conspiré contre le gouvernement des États-Unis, il ne fait pas de doute que les mesures prises à leur encontre auraient été bien plus dures que celles qui ont été appliquées à RCTV, autorisé à émettre tout le temps que lui permettait encore sa licence.

    Prenons un autre exemple, celui des réformes constitutionnelles de 2007, lorsque les médias commerciaux des États-Unis commencèrent à affirmer que Chavez avait amendé la constitution de manière à devenir potentiellement un « président à vie ». Une fois de plus, il s’agit là d’une simple manipulation. Les changements comportaient une réforme qui autorisait un éventuel troisième mandat de Chavez. En Allemagne, au Royaume uni et en Australie, le nombre de mandats n’est pas limité, mais les médias étasuniens ne qualifient pas pour autant les gouvernements de ces pays de dictatures. L’ironie du sort a voulu que la réforme de 2007 soit rejetée, mais un nouveau projet de loi, qui élimine toute limite au nombre de mandats, a été approuvé en février 2009.

    Les médias commerciaux états-uniens ne semblent pas causer beaucoup de problèmes à Chavez ni à son programme démocratique : il gagne toutes les élections depuis 1998. Ce que fait Chavez au Venezuela a peu d’impact sur les politiques et la conjoncture des États-Unis. Toutefois, les efforts déployés pour le discréditer perpétuent une hyper-réalité affective profondément ancrée dans la conscience du public états-unien. Le Chavez hyper-réel est contrasté systématiquement avec d’autres thèmes d’actualité.

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    Rush Limbaugh, autre pseudo journaliste fanatique vedette de la presse américaine, spécialiste de l’hyper-réalité et véritable phénomène médiatique aux USA, capable de dominer et captiver des foules entières.

    La gloire de Rush Limbaugh

    Rush Limbaugh s’est vu dans une position si influente que personne, sauf lui, ne l’aurait jamais cru. Consacré « patron » aussi bien par les médias que par les législateurs de droite qui lui présentent leurs excuses quand ils le contredisent dans son idéologie, Limbaugh a érigé sa popularité croissante en sacerdoce et ne cesse de gonfler son agenda.

    Depuis les élections de 2008, Limbaugh a perfectionné ses attaques, comme on a pu le constater lors de son interview de Sean Hannity [9] [10], le 4 juin 2009. Pour Hannity, Limbaugh est quelque chose comme une autorité à la fois morale et constitutionnelle, ce qui lui permet d’adopter une conduite quasiment doctorale, distribuant des sermons dogmatiques sur l’art d’être un bon Américain. Limbaugh maintient la position selon laquelle les efforts de Barack Obama pour restaurer l’économie malade de son pays équivalent au socialisme ou au fascisme. Evoquant la transformation de General Motors en « Government Motors », il lance, d’un air badin : « Fidel Castro et Moi (Hugo Chavez), nous devons faire attention si nous ne voulons pas nous retrouver à la droite d’Obama. » Et d’ajouter : « Vous pouvez faire des statistiques pour déterminer qui nationalise le plus, d’Obama ou de Chavez : à mon avis, ils se talonnent probablement. » Rush Limbaugh se trouvait au centre d’échanges agressifs entre la direction démocrate et la direction républicaine au printemps 2009.

    Le directeur de cabinet de la Maison Blanche, Rahm Emanuel [11], affirma sans sourciller que l’animateur était « la voix, la force, l’énergie intellectuelle qui impulsait le Parti républicain ». Michael Steele, président du Comité national républicain, a indiqué qu’il avait appelé Rush Limbaugh pour lui dire qu’il n’avait pas voulu l’offenser lorsqu’il avait déclaré que l’émission du populaire et très conservateur « animateur » pouvait être « incendiaire ». « Je n’avais pas du tout l’intention d’attaquer Rush, je le respecte profondément », a confirmé Steele. « Sans doute me suis-je mal exprimé : je n’ai jamais eu la moindre intention de minimiser sa voix ni son autorité. »

    Crooner Pat Boone (chanteur et acteur américain avec une posture politique reactionnaire) [12] l’a couvert d’éloges dans un article : « Rush Limbaugh est un patriote. Un patriote, tout simplement. Je le situe dans l’illustre compagnie d’autres patriotes comme Paul Revere, Thomas Paine et Benjamin Franklin. Heureusement qu’on ne lui a pas demandé de faire une déclaration solennelle pour la postérité, comme l’a fait Nathan Hale : ‘‘ Je regrette de n’avoir qu’une seule vie à donner à mon pays ’’, mais je ne doute pas qu’il le ferait si l’occasion s’en présentait. »
    Phyllis Schlafly [13], un militant conservateur, maintient que Rush est un citoyen modèle : « Un des secrets du succès de Limbaugh tient au fait qu’il n’a pas peur de faire face aux groupes de pression qui en intimident tant d’autres à coups de discours politico-moraux.

    Il les interpelle tous : les féministes radicales, les environnementalistes zinzins, les défenseurs de l’ouverture des frontières, et même le président George W. Bush lorsqu’il s’écarte du conservatisme pur et dur. » Rush Limbaugh est un homme de valeurs chrétiennes – bien qu’on ignore à ce jour à quelle Eglise il appartient – et il croit dur comme fer que les États-Unis sont une nation fondée sur les principes chrétiens.

    Né en 1951 d’une famille illustre du Missouri, le jeune Rush fut un boy-scout comme un autre, sans mérite particulier. Sans doute pour faire plaisir à ses parents, Limbaugh s’inscrivit pour deux semestres à un stage d’été à l’Université d’État du Sud du Missouri. Sa mère racontait au biographe Paul Colford qu’il avait raté tous ses examens [14], qu’il ne s’en sortait même pas au cours de danse de salon. Dans les années 70, il était DJ sur une radio musicale, et fit des petits boulots de ce genre avant de devenir directeur des promotions pour les Kansas City Royals, en 1979. Il revint à la radio en 1984, et il lui fallut attendre que le gouvernement de Reagan révoquât la doctrine de l’impartialité pour frapper un premier grand coup.
    Mais comment et quand a-t-il acquis l’aisance dont il se flatte, et comment se manifeste-t-elle ?

    Examinons le commentaire de Limbaugh du 14 mai 2008, dans son émission de radio sur la Crise économique de 1929, et les adversaires qu’il s’est choisis pour cibles.
    Une des tactiques favorites de Rush consiste à s’emparer d’un bouc émissaire. Il cherche sur Google quelques termes, avec l’espoir de réunir quelques données déjà connues et expliquant la Crise de 29. C’était à prévoir : il tombe sur une étude intitulée Les principales causes de la Grande Dépression, publiée en 1996. Sur le ton docte du professeur indigné, il tire à boulets rouges sur ce travail, le ridiculise plutôt qu’il ne le critique, en conclut qu’il faut le réviser à fond parce que ce pourrait bien être un plagiat d’un livre de Karl Marx. Il insiste : « l’auteur, Paul Gusmorino, se trompe du tout au tout ». Et d’en conclure : « J’ai bien fait de ne pas terminer l’Université, j’en serais ressorti contaminé, victime du lavage de cerveaux opéré par ce groupe de professeurs marxistes ».

    Malheureusement pour Rush, l’auteur du travail, Gusmorino, n’a pas non plus terminé l’université. Il est aujourd’hui administrateur de programmes pour Microsoft, et il était encore à l’école secondaire en 1996, lorsqu’il a écrit ce travail. Il n’était donc pas non plus professeur d’économie politique au service du marxisme !
    Rush Limbaugh fait figure, dans la presse corporative, de caricature du patriotisme et des valeurs chrétiennes. Qu’il ne comprenne rien aux conjonctures sociopolitiques qu’il commente ne pose pas problème dans le cadre de l’hyper-réalité des médias. Le seul fait qu’il soit ouvertement discuté par les deux partis politiques ouvre la voie à une parodie basée sur l’affectif et met en marche un véritable délire associé à l’ignorance.

    Et le score, il en est où ?

    Un autre animateur radio conservateur, Michael Savage, s’est vu interdire l’accès au territoire du Royaume uni [15] pour avoir « encouragé l’extrémisme et la haine » en affirmant que « Le Coran… est un livre de haine ». Pourtant, aux États-Unis, les orateurs qui agitent la haine dans les médias commerciaux, et Limbaugh fait figure de bon exemple, ne se heurtent pas à ce genre de problèmes.
    Il est indiscutable que l’on assiste à une montée de l’extrémisme au sein de la société états-unienne depuis le changement de gouvernement. Des individus appartenant à la droite ou défenseurs traditionnels des causes réactionnaires, telles que la libre détention d’armes et l’interdiction de l’avortement, sombrent dans un délire exacerbé par la haine.

    Durant la soirée d’investiture présidentielle d’Obama, Keith Luke, qui se déclare « suprématiste blanc », a été arrêté suite à un apparent crime multiple de viol et d’homicide, dont le triste bilan est de deux morts et d’une personne grièvement blessée et violée. Toutes ses victimes étaient noires de peau et il pensait terminer les réjouissances avec un massacre dans une soirée loto à la synagogue locale.
    Trois policiers de Pittsburgh ont payé de leur vie la paranoïa de Richard Poplawski, qui craignait que l’administration Obama aille saisir ses armes.
    Le Dr George Tiller, qui a survécu à de multiples attentats contre sa vie, a été tué par balles dans sa propre église avant la messe du dimanche 31 mai 2009.

    Dix jours plus tard, James von Brunn, un membre de « Suprématie blanche » âgé de 88 ans, a tué un gardien et en a blessé un autre en ouvrant le feu au Musée de l’holocauste de Washington. Tous ces faits reflètent une tendance alarmante, et certains se posent déjà des questions sur le rôle que pourraient jouer les médias dans ces poussées de violence [16]. Il serait sans doute injuste de rendre la presse commerciale responsable de tous ces extrémistes, mais il est certain que la désinformation croissante joue un rôle dans ces faits.

    Sans la moindre preuve à l’appui, Glenn Beck est capable d’annoncer au journal télévisé de Fox News que la fusillade du Musée de l’holocauste aurait été soutenue ouvertement par les défenseurs de la vérité sur le 11-Septembre.
    Beck a affirmé [17] que ceux-ci voient dans James von Brunn un héros. La déclaration de Beck n’est basée sur rien de concret et représente un coup d’éclat de l’hyper-réalité émotionnelle dirigée contre un groupe conspué et classé par les médias commerciaux sous l’étiquette de théoriciens de la conspiration. Beck a poursuivi sa diatribe en mettant dans le même sac les défenseurs de la vérité sur le 11-Septembre, la Suprématie blanche et Al Qaeda, affirmant que tous voulaient « détruire le pays ».

    Notre décadence culturelle progressera tant qu’il existera un mouvement qui l’y incite. Le consommateur décidera, le moment venu, que ces messages sont dépourvus de sens. La perte de confiance dans les médias commerciaux à laquelle on assiste actuellement montre que la pensée change. On s’en rend compte lorsque les journaux télévisés, comme les médias qui se consacrent au divertissement, suivent le même paradigme, cyclique et répétitif par nature : ils perdent leur attrait pour finalement péricliter.

    En attendant, de nombreux États-uniens demeurent immergés dans un état d’excitation délirante dû à l’ignorance. Inverser cette tendance constitue une tâche vitale si l’on veut démocratiser les médias. Seuls des médias indépendants et actifs, se basant sur une information vérifiée et rationnelle, peuvent remédier à notre crise d’hyper-réalité.



     Peter Phillips

    Sociólogo estadounidense, es el Director de Project Censored, Universidad Sonoma State, Californ

     

     

    http://www.voltairenet.org/article166994.html


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    When the Trilateral Commission was first launched, the plan was for an equal number of members from each of the three regions. The numbers soon began to grow, and ceilings were imposed about 1980. These ceilings have been raised somewhat since then as new countries came to be represented in the groups.

    The European Group, which includes members from Austria, Belgium/Luxembourg, Bulgaria, Cyprus, the Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Hungary, Ireland, Italy, Norway, Poland, Portugal, Romania, Slovakia, Slovenia, Spain, Sweden, the Netherlands, and the United Kingdom, now has a ceiling of 170 members, which is divided into national quotas. Germany has a quota of 20; France, Italy, and the United Kingdom each have a quota of 18; and Spain has a quota of 12. The remaining national quotas range from 6 to 1.

    The ceiling for the North American Group is 120, including 20 Canadian members, 13 Mexican members and 87 U.S. members.

    The Japanese Group of 85 members expanded in 2000 to become the Pacific Asian Group and now includes over 100 members from Japan, Korea, Australia, New Zealand, and the original five ASEAN countries (Indonesia, Malaysia, the Philippines, Singapore and Thailand). Triennium Participants from the People's Republic of China, Hong Kong, and Taiwan have also participated.

    The Commission recently began admitting members from China and India.

    To help preserve the Commission’s unofficial character, members who take up positions in their national administration give up Trilateral Commission membership. New members are chosen on a national basis. The procedures used for rotation off and for invitation of new members vary from national group to national group. Three chairmen (one from each region), deputy chairmen, and directors constitute the leadership of the Trilateral Commission, along with an Executive Committee including 36 other members. The current full membership list is available by e-mail or by contacting any of the regional offices.

    Membership in The Trilateral Commission is by invitation only.

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    Click here to download the Trilateral Commission Membership List.

     

     

    http://www.trilateral.org/go.cfm?do=Page.View&pid=6


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    La concentration des médias et leurs liens avec Nicolas Sarkozy

    Article plus ancien, mais intéressant :

    Nous avons eu, à de multiples reprises, le sentiment, pendant la campagne présidentielle, que les médias favorisaient plus ou moins nettement, Nicolas Sarkozy. Avant que la mémoire ne s’efface et que la polémique ne se dissipe, il est utile de dresser une liste précise des faits constatés et de s’interroger sur les conditions dans lesquelles se déroulera la prochaine campagne...
    Pour exemples :
    - La diffusion de reportages partiaux tels que celui diffusé par TF1 sur « La France des assistés » trois jours avant la fin de la campagne officielle et la veille du débat d’entre-deux tours ;
    - La reprise des images de l’équipe de Nicolas Sarkozy pour l’ensemble de ses déplacements et meetings ;
    - La diffusion d’images non révélatrices des déplacements et meetings de Ségolène Royal (toujours au pupitre, rarement dans la foule, seule, etc.) ;
    - La reprise systématique de la moindre voix discordante au sein du PS ;
    - La couverture exceptionnelle accordée à Eric Besson en comparaison de celle accordée à Azouz Begag ;
    - La non-diffusion de communiqués de presse d’élus socialistes, etc. ;
    - La diffusion de dépêches AFP, AP et Reuters partiales ;
    - L’absence de contradiction des journalistes face aux élus UMP et à Nicolas Sarkozy ;
    - La volonté évidente de « coincer » Ségolène Royal ou d’autres élus socialistes sur des éléments secondaires ;
    - La concentration des journalistes sur les divisions internes au Parti Socialiste et sur les thématiques souhaitées par Nicolas Sarkozy ;
    - La dérision sur toute nouvelle mesure de Ségolène Royal ;
    - Le 100 minutes pour convaincre offert par Arlette Chabot la veille du début du décompte officiel du CSA, qui a permis au candidat ministre de l’intérieur de passer deux fois sur cette émission pendant que son adversaire n’y passait qu’une fois.
    Les faits marquants de la concentration des médias et des liens avec Nicolas Sarkozy sont les suivants :
    - France Télévisions (l’Etat français : France 2, France 3, France 4, France 5, RFO, France 24, France ô) est présidé par Patrick de Carolis (soutien de Nicolas Sarkozy), et contrôle une diffusion réalisant plus de 40% de l’audience française ;
    - TV5 est présidé par François Bonnemain, un proche de Jacques Chirac et un soutien de Nicolas Sarkozy ;
    - Radio France (France Info, France Inter, France Culture, France Bleu, France Vivace, Le Mouv’), est présidé par Jean-Paul Cluzel, longtemps collaborateur de Jacques Chirac, soutien de Nicolas Sarkozy ;
    - Bouygues détient TF1, LCI, TV Breizh et a des participations importantes dans Metro, TMC, RTL 9, NT1, etc. (Martin Bouygues est le parrain du fils de Nicolas Sarkozy) : plus de 40% de l’audience. N.B. : Laurent Solly, directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy a été engagé sur TF1. C’est une nomination demandée directement par l’Elysée ;
    - M6 est présidé par Nicolas de Tavernost, c’est un soutien de Nicolas Sarkozy. Via une holding, Vincent Bolloré -ami de ce dernier- est un des principaux actionnaires de la chaîne ;
    - Lagardère (Arnaud Lagardère considère Nicolas Sarkozy « comme son frère ») et Editis (propriété de Wendel : présidé par Ernest-Antoine Seillière) réalisent plus des 2/3 de la production littéraire française ;
    - Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines, détient de très nombreux journaux, magazines et radios, tels que Paris Match, Le Journal du Dimanche, Elle, Télé 7 Jours, Europe 1, BFM, MCM, Europe 2 TV, a des participations dans Le Monde et dans Le Parisien, est opérateur des NMPP ;
    - Dassault détient de nombreux quotidiens et magazines, comme Le Figaro et Valeurs Actuelles (Le fils Olivier Dassault est député UMP, Serge Dassault est sénateur UMP et un très proche de Nicolas Sarkozy) ;
    - Bolloré détient les « gratuits » Directs Soir et Matin Plus, la chaîne Direct 8, est indirectement un des principaux actionnaires de M6, possède le groupe publicitaire Havas, possède 44% de l’Institut de sondages CSA (ce qui par ailleurs remet en cause la crédibilité du sondage CSA déclarant que les Français n’étaient « pas choqués » du séjour de Nicolas Sarkozy sur le yacht d’ « un ami industriel ») ;
    - Bernard Arnault (témoin du mariage de Nicolas Sarkozy) possède notamment le journal La Tribune et Radio Classique Analyse succincte du résultat de l’élection présidentielle de 2007 – Juin 2007 Nicolas Cadène – Collaborateur parlementaire de Jean-Louis Bianco 13 ;
    - Alain Minc (soutien affiché de Nicolas Sarkozy) préside le Conseil de surveillance du groupe Le Monde (avec notamment Télérama, Midi Libre) –conseil où siège désormais Guillaume Sarkozy, frère du chef de l’Etat- et conseille de nombreux patrons de médias (Edouard de Rothschild –Libération notamment) ;
    - Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) est présidé par Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin ;
    - 60% de la diffusion de la presse magazine sont réalisés par Lagardère, Mondadori France (Silvio Berlusconi) et Dassault ;
    - Agences de presse : il n’y a que 3 agences mondiales : AP (presse US), Reuters (en France, lié à l’Etat français) et AFP (présidé par Pierre Louette, ancien du cabinet d’Edouard Balladur et soutien de Nicolas Sarkozy).
    Tous ces groupes ont des intérêts croisés : administrateurs et/ou actionnaires communs. Un grand nombre de leurs dirigeants proviennent de cabinets ministériels, et réciproquement. Chaque parlementaire mentionné a voté la loi DADVSI.
    Le Parti Socialiste n’a pas modifié la législation sur la concentration de certains groupes, lorsqu’il était aux responsabilités. Désormais, il est essentiel de s’attaquer de façon constructive à cet état. Surtout, cela doit être diffusé massivement en parallèle d’une proposition de loi contre la concentration des médias, pour l’indépendance journalistique et pour le respect de sa déontologie.
     
    Et un des commentaires de cet article :
    Voir ci-dessous, à propos de l’émission de TF1, le "Droit de Savoir", la France qui triche, émission qui avait pour but de "forcer les résultats" du deuxième tour, qui était en fait une tricherie caractérisée, la lettre adressée (recommandée avec AR) à Monsieur Michel BOYON (CSA).
    Le 15/04/2007 Jacky DEVAUX Gsm : 06 21 20 04 11 Mail : jacky.devaux067@orange.fr.
    Monsieur Michel BOYON Président Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Tour Mirabeau 39 – 43 Quai André Citroën 75739 PARIS Cedex 15.
    Monsieur le Président,
    C’est un citoyen Français, téléspectateur, et surtout électeur, victime du système patronal de Monsieur Martin BOUYGUES (meilleur ami du candidat SARKOZY) qui vous interpelle, afin que, ce que je considère comme une « fraude » à la démocratie, ne soit pas commise…
    En effet, TF1 première chaîne en termes d’audience, dont le propriétaire est Martin BOUYGUES, intime déclaré de Nicolas SARKOZY, s’apprête à diffuser le 1er mai, juste avant le deuxième tour de l’élection Présidentielle, un « Droit de Savoir », qui est en fait, de mon analyse, un véritable appel à voter SARKOZY, pour les indécis sensibles aux thèses sécuritaires…
    Ce Droit de Savoir, qui arrive on ne peut plus à propos, va mettre en avant la France des pauvres qui tricheraient, va pointer du doigt, l’ensemble des rmistes, des chômeurs, des malades, etc. pour, nous dit on, dénoncer les fraudeurs qui se trouvent parmi eux…
    Bien sur qu’il y a beaucoup de fraudeur, qu’il faut traquer, toutefois ils ne se trouvent pas seulement parmi les rmistes, les chômeurs, etc. mon vécu professionnel de 25 années de « marchés publics », des articles parus dans des journaux dits satyriques, (voir en annexe, entre autres, copie d’un mail adressé à Monsieur Etienne MOUGEOTTE - TF1 - daté 11/04/07), me permettent de savoir, qu’ils s’en trouvent bon nombre, parmi les moralisateurs, toujours prompts à désigner à la vindicte populaire les voleurs de clopinettes… Pour en faire la démonstration, je vous engage à lire, l’article du CANARD ENCHAINE daté 20/12/2006, intitulé : « BOUYGUES veut faire tomber les juges dans le panneau »… L’affaire en question est intéressante à cet égard, les chefs d’entreprises sont tellement vertueux, que les 2 derniers groupes dans lesquels j’ai travaillé, sont « mouillés », dans cette affaire d’entente illicite caractérisée…
    Une question se pose, à laquelle il y a une réponse évidente, qui prouve de mon pont de vue, que cette programmation de ce « Droit de Savoir » de TF1, est un acte délibéré pour favoriser Monsieur SARKOZY…
    Pourquoi cette émission, qui va mettre en avant, les indignes fraudeurs (faux rmistes, faux chômeurs, malades imaginaires, faux « accidentés » du travail, indésirables de tout poil, etc.), sujet dont les candidats, Philippe de VILLIERS, Jean Marie LE PEN, Nicolas SARKOZY, ont fait leur cheval de bataille, n’a-t-elle pas été programmée avant le premier tour des élections ?
    Il n’est pas utile d’être fin stratège politique pour deviner la réponse (comme il n’est pas difficile de deviner, que TF1 va prétendre, que c’est la date symbolique du jour du travail, qui a dictée la date de programmation, pardi !!!), la puissance de feu médiatique que représente TF1, ne doit servir qu’à la grandeur de SARKOZY, hors de question, on ne sait jamais, si c’était plus serré que prévu, que cette diffusion apporte au premier tour, des voix à l’homme fort de l’extrême droite, et au chevalier souverainiste…
    Par contre, si on en croit les sondages, une fois le premier tour passé, quand cette émission sera diffusée, le Breton ainsi que le Vendéen, auront disparu du circuit, la totalité des voix espérée de cette manœuvre sournoise, reviendra au candidat SARKOZY… Il ne restera plus qu’au leader de l’UMP, de remercier chaudement le parrain de son fiston, de lui avoir mis à disposition, à un moment crucial de la campagne, une émission de grande écoute, fabriquée sur mesure pour servir ses thèses… Cette stratégie tient la route, à une inconnue près tout de même, de mon avis, les sondages sous-estiment les résultats du FN, il serait cocasse, de voir TF1, déprogrammer ce Droit de Savoir à l’issue du premier tour…
    Quoi qu’il en soit, l’élection présidentielle est une composante importante de notre démocratie, il est indécent, scandaleux, indigne, que les amis de celui qui entend se présenter comme le candidat antifraude, comme le monsieur propre de la politique, tirent les ficelles, dans le but de « forcer la main des résultats », de léser un autre candidat (à priori Ségolène ROYAL, ou François BAYROU)…
    La FRANCE ne doit pas devenir une république « cornaquée » par Martin BOUYGUES, l’éventualité d’un retour d’ascenseur, entre un homme politique, élu en partie grâce aux bons offices d’un patron de médias, qui est aussi grand bénéficiaire de marchés publics payés avec les deniers de l’état, ne doit pas pouvoir être soupçonnée…
    En conséquence, je vous demande solennellement, conformément à votre mission d’organiser les campagnes officielles, d’intervenir afin que cette émission du Droit de Savoir, ne soit pas diffusée avant le second tour de l’élection présidentielle, reportée le cas échéant à une date ultérieure… Je ne perds pas de vue, qu’en principe, vous n’intervenez pas dans les programmations des chaînes, mais il s’agit là d’un cas de force majeure, dont dépendra la crédibilité de l’élection présidentielle de notre pays… On nous parle d’équité entre les différents candidats, cela existe en ce qui concerne le temps de présence à l’antenne, l’équité doit également exister en ce qui concernent les moyens mis à disposition par les médias, directement et indirectement… Si vous n’intervenez pas, au motif que vous n’avez pas la légitimité pour le faire, cela serait fâcheux, certains ne pourraient s’empêcher de penser que le CSA, dont le Président, vous-même, a été désigné par un Président de la République, qui a apporté son soutien au candidat concerné, n’est pas neutre dans cette élection…
    Dans l’attente de vous lire,
    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
    Jacky DEVAUX
    PS : J’attends par retour une réponse de vos services, ensuite, considérant qu’il s’agit d’une manipulation de l’information dans un but électoral, j’adresserai probablement, avant le 1er mai, copie de la présente, aux rédactions des médias représentatifs, de toutes sensibilités, ainsi qu’au candidat restant en lice, face à Monsieur SARKOZY…
    Source : Betapolitique
    http://sego-dom.over-blog.com/article-11635934.html
    Sur ce blog,
    Trouvé cela aussi, datant de la même époque:
    La lettre d'@rrêt sur images, n° 3

    Vous avez certainement vu à la télévision le visage du petit Ivan, gravement blessé cet été à Amiens en sautant d'une fenêtre, alors qu'il tentait avec son père, en situation irrégulière, d'échapper à la police.

    Mais trois autres sans-papiers se sont aussi défenestrés ces dernières semaines, à Paris, à Lyon et dans l'Isère, dans l'indifférence générale.

    Si vous voulez savoir comment le système médiatique peut rester aveugle à ces drames, et pourquoi certaines défenestrations sont plus télégéniques que d'autres, cliquez ici.

    De même, les JT vous ont tenu en haleine avec le feuilleton des « tests ADN » pour les candidats au regroupement familial.

    Mais le même projet de loi Hortefeux comporte bien d'autres dispositions très importantes, comme l'autorisation, pour la première fois en France, de statistiques sur les origines ethniques, ou l'interdiction des centres d'hébergement d'urgence aux sans-papiers, sur lesquels les JT ont aussi fait silence. Pour tout savoir sur le projet Hortefeux, et surtout ce que les JT ne vous disent pas, cliquez ici.

    De manière plus anecdotique, il est une autre image dont les JT ont préféré détourner les yeux : l'en-avant de Traille à Michalak. Dans les longs et abondants compte-rendus de l'extraordinaire-quart-de-finale victorieux du XV de France contre les All Black, pas un mot sur l'irrégularité de l'essai français. Pour voir les présentateurs de JT transformés en supporters, cliquez ici.

    Au menu également : si vous voulez savoir qui sont les irresponsables du Net, qui ont répandu la semaine dernière la rumeur d'une rupture du couple présidentiel, cliquez là.

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    Daniel Schneidermann

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  • Par Pierre Haski | Rue89 | 27/06/2010 | 19H57

    Des exemplaires du Monde à la rédaction du quotidien à Paris, le 25 juin 2010 (Philippe Wojazer/Reuters)

     

    .

    Alors que c'est le trio constitué du banquier Matthieu Pigasse, de Pierre Bergé et du patron de Free Xavier Niel qui l'emporte au Monde, entretien avec l'historien des médias Patrick Eveno.

    Avec la réunion, lundi, du conseil de surveillance du Monde pour choisir le repreneur du quotidien du soir, c'est la fin programmée d'un système dans lequel les journalistes avaient un pouvoir important sur le fonctionnement du groupe. Comment, dès lors, garantir l'indépendance du titre ? Pourquoi n'y a-t-il pas de grands groupes de presse en France ? L'historien des médias Patrick Eveno répond.

    Auteur d'une « Histoire du journal Le Monde » publiée en 2004, et plus récemment de « La presse quotidienne nationale, fin de partie ou renouveau ? », Patrick Eveno considère que les journalistes font fausse route lorsqu'ils font de la détention d'une part du capital la clé de voute de leur indépendance. Ils feraient mieux, estime-t-il, de s'occuper de mieux faire leur travail de journalistes et de s'occuper de leurs lecteurs, seuls vrais garants de l'indépendance…

    Il prend à témoin l'histoire du Monde, et celle de la presse française :

    « Il y a deux périodes dans l'histoire du Monde. D'abord celle de Hubert Beuve-Méry, le fondateur, patron emblématique, charismatique, de droit divin -du pouvoir politique aussi, puisque c'est de Gaulle qui l'a nommé… Même s'il y a une Société des rédacteurs (SRM) qui, à partir de 1951, détient un pourcentage du capital, elle n'a pas voix au chapitre.

    A la succession de Beuve-Méry, la SRM fait de la possession d'une part du capital, et d'un droit de véto érigé ensuite en droit d'élection du président du groupe, le gage de l'indépendance du Monde.

    Je crois pour ma part que quand Beuve-Méry dirigeait Le Monde, il avait une totale indépendance parce que c'était lui qui le voulait, qu'il avait forgé une rédaction autour de lui qui voulait cette indépendance. Et Beuve-Méry n'avait que 20% du capital. C'était Beuve-Méry qui décidait de l'indépendance du Monde, pas la Société des rédacteurs.

    C'est évidemment la fin d'un modèle. Mais est-ce pour autant la fin de l'indépendance ? Je n'en suis pas sûr. Posséder une part du capital ou un pouvoir de nomination du président du journal, c'est une spécificité française, c'est la méfiance du capital. En France, les journalistes, et pas seulement eux, se méfient de la possession du capital des entreprises de presse. »

    Cela signifie-t-il que, selon vous, il n'y a pas de rapport entre le capital et l'indépendance d'un journal ?

    Pas forcément. A l'étranger, des journaux qui ont été faits à l'image du Monde, comme La Repubblica, El País ou Le Temps, appartiennent à des groupes capitalistiques -qui sont certes des groupes de médias et qui ne sont pas extérieurs aux médias, ce qui est peut-être la définition importante-, mais ils sont parfaitement indépendants, dans le cadre de leur ligne rédactionnelle.

    Le New York Times appartient à la famille Sulzberger, même si un milliardaire mexicain a fait son entrée au capital : est-ce que le New York Times a jamais été plus indépendant que sous la tutelle de la famille Sulzberger ? Ben Bradley [ex-patron du Washington Post à l'époque du scandale du Watergate, ndlr] disait qu'il y avait trois conditions pour faire un bon journal :

    1. L'actionnaire,
    2. L'actionnaire,
    3. L'actionnaire !

    Si l'actionnaire cherche à avoir la rémunération de son capital et ne s'occupe pas du contenu éditorial, il n'y a pas de problème.

    Mais en France, la plupart des médias privés n'appartiennent pas à des groupes de médias…

    C'est le vrai problème de la presse française, dont les origines remontent au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. On a balayé tous ceux qui existaient avant 1939. On a confié la radio-télévision et l'agence de presse à l'Etat, et complètement transformé le système médiatique français.

    On a donné les journaux à des groupes politiques, les démocrates chrétiens, les socialistes, les communistes, des groupes de résistants, etc. Et on a fait en sorte que ces journaux, avec le soutien de l'Etat, puissent vivre.

    C'est très bien, mais ça maintient à flot des journaux qui auraient dû mourir depuis longtemps, L'Humanité, Libération… Qu'on me comprenne bien : je ne souhaite pas leur mort, je suis un grand défenseur des journaux, mais s'ils avaient été laissés à l'économie ordinaire, ils seraient morts depuis longtemps. Il faut savoir que quasiment aucun quotidien français n'est rentable.

    Un grand nombre sont morts dans les années suivant la guerre. Ceux qui ont survécu ont prospéré pendant un temps. Mais ensuite, ils n'ont pas suivi l'évolution sociologique des Français, les journaux populaires comme France Soir ont décliné, il n'y a guère que les régionaux qui s'en sont bien sortis en se concentrant.

    Les quotidiens nationaux ont commencé à entrer en crise dans les années 70. Alors l'Etat a mis de l'argent, et, depuis 1972, il ne cesse de rajouter de l'argent. On atteint des sommes qui dépassent désormais 1,5 milliard d'euros, pour aider à la démocratie.

    Pourquoi investit-on dans la presse alors ?

    Comme les journaux n'étaient pas rentables, les gens intéressés par le business de la presse n'ont pas été intéressés par les journaux. Toutes les tentatives des Allemands ou des Britanniques d'investir dans la presse en France ont tourné court, car ils ont constaté que les journaux ne pouvaient pas être rentables en France.

    Ils sont sous la coupe du pouvoir politique, ou sous la coupe de gens qui veulent de l'influence, de la notoriété, de la reconnaissance. Il faudrait sonder les cœurs de quelques-uns, Serge Dassault (Le Figaro), Bernard Arnault (Les Echos), Edouard de Rothschild (Libération), et plusieurs autres… Ils n'achètent évidemment pas pour la rentabilité.

    Lorsque Bernard Arnault achète Les Echos 250 millions d'euros, et donne 35 millions d'euros à Alain Weil pour se débarrasser de La Tribune, soit 285 millions d'euros alors que tout le monde disait que Les Echos valaient au maximum 120 à 130 millions d'euros, il paye plus du double la valeur du titre. Ce n'est donc pas pour faire des affaires.

    Avec le bénéfice des Echos, il mettra 100 ans avant de rembourser le capital investi. Ce n'est pas un investissement d'investisseur, c'est un investissement d'influence, de notoriété, de reconnaissance, je ne sais pas.

    Idem pour Serge Dassault quand il achète le groupe Hersant. Le Figaro lui revient à environ 600 millions d'euros. Cela signifie qu'il va mettre 95 ans pour rembourser sa mise. J'ai peur qu'il ne tienne pas jusque-là… C'est donc que ce n'est pas le business qui l'intéresse mais autre chose.

    Ça fait quand même penser à la période d'avant-guerre…

    Mais oui ! Les milliardaires de la Belle Epoque se payaient des danseuses… Les hommes d'affaires d'aujourd'hui se sont acheté des danseuses qui leur coûtent de l'argent, mais doivent leur rapporter sur un autre plan.

    Mais est-ce la même chose qu'avant la guerre ? Je ne suis pas d'accord, même si on entend souvent répéter cette théorie. C'était vrai pour les journaux financiers ou politiques. Mais les grands quotidiens étaient de vraies affaires de presse, généralement détenus par de vrais patrons de presse qui n'avaient pas de problèmes financiers. Le Petit Parisien, Paris Soir, Le Petit Journal, étaient extrêmement rentables. Beaucoup plus que nos journaux actuels.

    Mais il y a aussi des milliardaires qui s'emparent de journaux. Deux exemples importants : Le Figaro, racheté en 1922 par François Coty, milliardaire aux idées fascisantes. Il en fait un journal fasciste. Résultat ? En quelques années, les lecteurs désertent Le Figaro et c'est là que réside le rempart des journalistes. La bonne bourgeoisie française qui lisait le Figaro depuis longtemps était conservatrice et militariste, mais pas fasciste.

    Entre 1924 et 1934, le Figaro a perdu 80% de ses lecteurs. Je trouve ça merveilleux, car ça montre que l'indépendance, ce n'est pas l'actionnaire qui la crée, c'est le public qui en décide. Quand le public veut un journal indépendant, il l'achète, quand il n'en veut plus, il ne l'achète plus.

    Le deuxième cas, le plus emblématique, est le rachat du Temps, l'ancêtre du Monde, qui était le grand quotidien de la IIIe République. Il est mis en vente en 1929, et François Coty, le milliardaire qui avait déjà le Figaro, veut le racheter. Les grands patrons français, le Comité des forges, le Comité des houillères, etc, se mettent à 25 pour racheter Le Temps, afin qu'il ne tombe pas dans les mains de François Coty ou dans celles d'un autre candidat, un marchand d'armes international qui était une crapule sans nom.

    Le seul problème est qu'ils ne veulent pas apparaître et font ça via un prête-nom. Lorsque celui-ci meurt, l'affaire est dévoilée et on dit « c'est le journal du Comité des forges »… Mais François de Wendel, le président du Comité des forges, note dans ses carnets qu'il n'a aucune influence sur le journal. L'influence du capital, ce n'est pas aussi simple que ça.

    Le CAC 40, c'est un peu le Comité des forges actuel, non ?

    Oui, bien sûr. Le vrai problème français est que nous n'avons pas su créer de vrais groupes de presse nationaux. Il n'y a que Lagardère, mais qui n'a que très peu investi dans la presse quotidienne, et qui a aussi ses alliances dans l'armement, l'aviation.

    Les groupes espagnols italiens, allemands, britanniques, sont de vrais groupes de médias ou d'industrie culturelle. Nos hommes d'affaires s'emparent de la presse comme une danseuse, car ça n'a pas de sens financier pour eux. C'est juste une goutte d'eau dans leur empire.

    Que reste-t-il aux journalistes pour défendre l'indépendance des rédactions ?

    Je pense que l'indépendance est une conception bizarre, car on se méfie du capital. En France, on croit toujours que le capital détermine toujours le sens du rédactionnel.

    Il faudrait d'abord montrer que c'est le rédactionnel qui détermine la puissance du journal. C'est faire bien son boulot de journaliste -je ne vais pas me faire que des amis…- en adéquation avec ses lecteurs. C'est là que réside le gage de l'indépendance.

    C'est le lecteur qui fait la presse. Ce n'est pas le patron, ce n'est pas le journaliste. C'est le lecteur qui détermine si la presse est indépendante, si elle est rentable. Donc il faut d'abord s'occuper du lecteur, ce que les journalistes et les actionnaires n'ont pas assez fait.

    Photo : des exemplaires du Monde à la rédaction du quotidien à Paris, le 25 juin 2010 (Philippe Wojazer/Reuters)

    http://www.rue89.com/entretien/2010/06/27/cest-le-lecteur-qui-decide-de-lindependance-dun-journal-156626


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  • esclavage_moderne.jpg

     

    En quelques mots, 

    ce que devient la France 

    aux mains d'une caste de corrompus, 

    ce que sont devenus les Français, 

    mais aussi 

    pourquoi la dette, 

    en une phrase la racine du mal français.

     

     

    Ne manquez pas ces quelques mn de vidéo, 

    une vidéo d'exception,

    la sagesse des Chinois

    face à la folie de notre pouvoir !

     

    Ecoutez - et relayez partout ! 

    Il suffit de cliquer sur la vidéo, 

    je vous assure que vous ne le regretterez pas. 

    Votre eva

     

     

    Interview d'un économiste chinois,

    La France et le syndrome du larbin expliqués

    par le vénérable professeur Mehlang Chang

    .


     

     

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    Merci à Caroline de m'avoir signalé cette vidéo.
    .
    .
    Voici, en gros, le contenu.

    La patrie des Droits de l'Homme est en déclin.
    La France n'est plus que l'ombre d'elle-même.
    C'est une nation au bord de l'échec.
    .
    Le pays est dirigé par une classe politique corrompue
    qui PILLE les richesses publiques
    pour le bénéfice d'une petite oligarchie financière.
    Plus grave encore, ce sabotage est organisé
    avec le consentement du peuple français,
    car une majorité de Français
    vote contre ses propres intérêts,
    au profit des rentiers les exploitant sans contrepartie,
    c'est absolument incroyable.
    .
    . riches-porte-copie-1.jpg
    .
    Une partie des recettes fiscales
    est redistribuée aux milliardaires de ce pays.
    Malgré une dette record et une pauvreté grandissante,
    leur Président c'est Robin des Bois à l'envers.
    Le petit personnage
    est le VALET des plus fortunés
    qui pervertissent et ruinent leur modèle social.
    C'est une inversion des valeurs.
    .
    Leur économie est à l'image
    de leurs illusions libérales.
    Le marketing, le trading, les Compagnies d'assurances
    ne créent globalement aucune richesse.
    La propagande de masse et les médias
    ont réussi à les culpabiliser sur leurs acquis sociaux
    qu'ils ne doivent pourtant qu'à eux-mêmes.
    .
    Ils se laissent dépouiller,
    les travailleurs français n'ont pas conscience
    de leur haut niveau de compétitivité
    et de leur productivité.
    La France est immensément riche,
    mais pas pour les Français.

    . dette.jpg
    .
    Dette faramineuse :

    Les Français ignorent qu'elle provient
    de la confiscation de leur droit régalien
    de création monétaire.
    .
    Mais ils ferment les hôpitaux,
    les crèches, les bureaux de poste,
    tout ce qui ne profite pas directement
    aux portefeuilles d'actions des privilégiés.
    C'est de l'AUTODESTRUCTION en puissance.
    .
    medias-bourgeois.jpg
    .
    Que font les Médias et les politiques ?
    Il n'y a personne pour tirer la sonnette d'alarme ?
    Les Français ne se soucient guère
    que du foot et de la santé de Johnny Hallyday.
    C'est vraiment pathétique.
    .

    .

    La France ne peut plus créer d'argent pour elle-même,
    mais seulement pour les banques privées
    lesquelles prêtent à leur tour cet argent
    avec intérêts à l'Etat français.
    Voilà d'où vient la dette de la France.
    C'est inquiétant !
    .
    escroquerie-mon-taire-riches-pauvres.jpg
    .
    Les Français auraient-ils un cerveau minuscule ?
    Oui, une majorité de Français
    seraient atteints par une pathologie nouvelle
    qui s'appelle "le syndrôme du larbin".
    Un larbin prend systématiquement
    la défense des classes les plus favorisées,
    au détriment de celles dont il est issu.
    En France, il est courant que des individus,
    alors qu'ils ne sont pas imposables,
    militent pour supprimer l'impôt sur la fortune.
    .
    Ces fins stratèges qui dirigent ces moutons
    refusent toute idée de protectionnisme.
    Ils préfèrent importer nos produits bas de gamme
    plutôt que de sauvegarder
    leurs emplois et leur industrie.
    Ils sont dogmatiques.
    Voilà pourquoi la France souffre
    d'un chômage de masse malgré
    une main-d'oeuvre très qualifiée.
    .
    retraite-80-ans-copie-1.jpg
    .
    De plus, leur gouvernement est en train
    de leur augmenter leur durée de cotisation
    pour la retraite,
    ainsi en France moins il y a de travail,
    plus on doit travailler.
    C'est très logique !
    .
    Revolution-ass.nle-copie-1.jpg
    .
    Voilà le mal profond qui affecte l'hexagone,
    la situation semble désespérée,
    mais n'oublions jamais que c'est
    de cette petite République du monde,
    pendant la nuit du 4 août 1789,
    que fut proclamée l'abolition des privilèges.
    Mais que reste-t-il de cette flamme ?
    .
    Revolution-fse-copie-1.jpg

    (blog d'eva R-sistons)

     


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