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    oct 12

    Signature du dessinateur Deligne

    Le prix Nobel de la paix est décerné à l’Union européenne

    Le prix Nobel de la paix est décerné à l'Union européenne

     

    Un article de Kourosh Ziabari

    Les lauréats du prix Nobel pour la Paix
    tournent en ridicule la liberté d’expression

    À peine trois jours après avoir obtenu le Prix Nobel pour la Paix, pour son supposé rôle en faveur de la paix et de la réconciliation à travers le continent européen, l’Union Européenne (UE) a commis un acte des plus antidémocratiques. Sa décision de ne plus faire diffuser par la société à capitaux français Eutelsat [exploitant le satellite du même nom] 19 chaînes de télévision iraniennes, dont Press TV de langue anglaise et qui diffuse 24 heures sur 24, revient à refuser à des millions de personnes à travers le monde la possibilité d’accéder à un point de vue alternatif et critique venant d’un groupe de médias qui tentent depuis longtemps de contrebalancer l’influence incontestée des grands médias occidentaux sur l’opinion mondiale.
    21 octobre 2012

    Cette initiative peut être à juste titre considérée comme la dernière tentative en date pour faire pression et isoler l’Iran, s’attaquer à son indépendance politique et à sa ferme résistance contre les politiques bellicistes et guerrières de l’Occident. Il s’agit là d’une violation flagrante des principes de la liberté d’expression. Cette décision a été prise alors que les Européens et les Américains se sont toujours vantés depuis la Deuxième guerre mondiale, d’être les commandants en chef et les pionniers de la liberté d’expression et de la démocratie. Leurs affirmations se justifient... mais seulement dans les cas où cette liberté d’expression sert de prétexte à dénoncer et interférer dans les affaires intérieures « d’autres » pays mal considérés, comme l’Iran, Cuba, le Venezuela et la Syrie, dont les pouvoirs occidentaux aiment beaucoup faire usage dans le rôle des méchants que l’on peut à loisir frapper et agresser.

    Il a été dit que cette décision controversée est en conformité avec les sanctions unilatérales appliquées à l’Iran par l’Union Européenne. Mais la question qui peut être soulevée est la suivante : de quel droit les États belligérants de l’UE censurent-ils les stations de télévision d’un pays souverain, qui ont toujours respecté les contraintes techniques et les règlements des fournisseurs de satellites ? Ces fournisseurs sont-ils légalement autorisés à investiguer le contenu des programmes des chaînes de télévision qu’ils diffusent ?

    Mike Harris, directeur général de AMT Capital Partners basé en Arizona, une firme bancaire privée d’investissement équitable, est persuadé que c’est Israël, l’entité inquiète et contrariée au Moyen-Orient, qui a voulu et encouragé l’interdiction des chaînes de télévision iraniennes.

    « Regardons un moment de quoi est fait Eutelsat... le président de la société est un citoyen franco-israélien, de double nationalité. Si vous jetez un coup d’œil sur le comité de direction, ce sont tous des franco-israéliens, » a déclaré Harris dans une entrevue avec Press TV.

    Naturellement Israël sera le grand gagnant de ce retrait des stations de télévision iraniennes des fréquences d’Hot Bird [constellation de 3 satellites exploités par Eutelsat]. Press TV, Al-Alam et d’autres canaux iraniens sur la liste noire d’Eutelsat offraient une couverture robuste, spécialisée et régulière, sur les atrocités commises par les États-Unis, le Royaume-Uni et leur relais israélien au Moyen-Orient, et cela était apparemment devenu intolérable. Aucun autre moyen de communication important dans le monde n’a maintenu une telle attitude anti-impérialiste et anti-sioniste avec l’influence, la dextérité et la compétence de Press TV, et ceci ne pouvait être toléré plus longtemps, particulièrement dans le contexte de crise et de profonde dépression socio-économique que le monde occidental connaît aujourd’hui.

    « Eutelsat fait dans la surveillance et l’espionnage, de même que la plupart des sociétés de communication, des fournisseurs de téléphone portables et les infâmes choke points [goulots d’étranglement] qui garantissent que toutes nos communications, toute notre intimité se plient à ce qui est toléré. La plupart de ces choke points - des sociétés comme Google - appartiennent à des Israéliens. Appelez cela une coïncidence, » écrit Gordon Duff dans un récent article.

    Depuis son lancement en juillet 2007, Press TV était sous une énorme pression des États occidentaux, particulièrement le gouvernement britannique qui a finalement réalisé son rêve de faire taire Press TV en l’expulsant de la plate-forme Sky [British Sky Broadcasting] en janvier 2012, et en imposant une amende de 100 000 livres à la chaîne pour ce qu’il a qualifié de violation de ses règlements de radiodiffusion.

    « On dit qu’Ofcom [autorité britannique de régulation pour les industries de la communication] a des liens étroits avec la famille royale de la Grande-Bretagne. Et les messages diffusés au grand jour par le site internet de dénonciation WikiLeaks, montrent que les programmes de Press TV sur le mariage royal - que beaucoup dans le pays même avaient décrit comme exagéré - avaient irrité la famille royale, » rapporta Press TV, le 20 janvier 2012.

    Aujourd’hui, en intensifiant son hostilité anti-iranienne en frappant et censurant une chaîne de télévision dont le seul péché est d’avoir une orientation politique différente de celle des médias corporatifs sous domination sioniste, l’UE prouve encore plus qu’elle n’a en rien mérité une récompense aussi élevée et prestigieuse que le Prix Nobel pour la Paix, et que la décision prise par le Comité Nobel suédois était totalement politique, destinée à ravaler la façade d’une Europe frappée par une crise dans laquelle elle se noie. Si l’UE a contribué à la paix et à la fraternité dans le monde, pourquoi ne peut-elle pas tolérer la diffusion libre et sans restriction d’un média progressiste et indépendant ?

    La décision de la commission de l’Union Européenne d’exclure Press TV et 18 autres stations de télévision iraniennes de la diffusion, est une violation totale de la liberté d’expression, mais soyons francs : qui demandera des comptes aux responsables de cette action criminelle ? Peut-être qu’aucun des chefs d’États européens ne réagira à cette décision hostile et injustifiable, car ils ont tous été les premiers a encourager « l’emprisonnement » des médias iraniens, véritable épine dans leur flanc. Il est temps pour les organisations internationales et les militants pour la paix, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes autour du monde, de protester contre cette agression flagrante et éhontée contre la liberté d’expression, et de mettre un terme à cette duplicité et cette éternelle hypocrisie occidentales.

    Kourosh Ziabari, 17 octobre 2012.



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  • Serge Charbonneau dénonce la propagande des médias occidentaux sur la Syrie

    Lettre ouverte à Mme Michèle Ouimet et ses semblables
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    20 octobre 2012

    À Mme Michèle Ouimet et ses semblables.


    Bonjour,

    D’après vous, cette réalité montrée ici, est-elle vraie ?

    Avant nous avions des journalistes qui faisaient du journalisme. Avec des images soutenant la description de la réalité, sans jugement, mais « MONTRANT » des faits.

    Aujourd’hui pour obtenir de tels documents, nous devons faire appel au journalisme russe. Les Ouimet, Gruda, et tous ces journalistes de bureaux de Radio-Canada ne font plus de journalisme. Ils nous font de l’émotion propagandiste avec aucune image autre que celle de "bons" combattants. Ces gens qui hurlent « allah o akbar » en tuant, en décapitant même comme ici.

    Les brillants professeurs d’université comme Sami Aoun donnent leur appui à ces malades :

    Tentez de voir ici l’entrevue de Sami Aoun qui déclare que ces fous sont financés par des « philanthropes » (À 4 minutes 20 secondes du début) Écoutez ici :
    http://www.radio-canada.ca/emissions/24_heures_en_60_minutes/2011-2012/Entrevue.asp ?idDoc=233642&autoPlay

    C’était le 18 juillet 2012. Pourquoi nous offre-t-on une telle qualité de visionnement à la SRC ? Dites-moi, pourquoi ce document est comme vous pouvez le constater ?

    Y a-t-il encore des journalistes honnêtes parmi vous ? C’est M. Aoun qui a demandé à la SRC d’offrir cette qualité de visionnement ? [1]

    Par « philanthropie » ?

    Oui, des brillants professeurs d’université comme Sami Aoun donne leur appui à ces malades du « allah o akbar » , tout comme vous les Ouimet, Gruda et Cie. Comment est-ce possible que vous soyez devenus si inhumains ?

    Où donc est passé votre sens des valeurs ?

    Pourquoi fermez-vous les yeux sur la Libye qui nous offre un enseignement terrible ?

    Je suis disponible pour que vous me fassiez comprendre en me regardant dans les yeux pourquoi vous NIEZ la réalité ? Est-ce par idéologie ? Qu’est-ce qui vous rend si inhumain ?

    Comment faites-vous pour fermer les yeux sur ces malades qui vocifèrent contre Assad en tenant dans leurs mains une tête fraîchement décapitée ?

    Hein ? Mme Ouimet ? Pourquoi « allah o akbar » sonne-t-il si gentil et si civilisé pour vous ?

    Honte à vous tous, journalistes et spécialistes, concernant la propagande que vous véhiculez et surtout surtout cette réalité que vous ne dénoncez pas, toutes ces atrocités et ce terrorisme qui se vit en Syrie depuis bientôt deux ans et qui s’est vécu en Libye (et continue de se vivre).

    Honte à vous de nous cacher Bani Walid, Tawarga, Syrte et toute cette Libye saccagée par 10 000 bombes dites "humanitaires". Où donc est votre « humanité » ? Où donc est votre professionnalisme ?

    Où donc sont simplement vos valeurs « humaines » ?

    Serge Charbonneau, Québec
    Vigile.net, 20 octobre 2012.



    [1] Lors de l’écriture de ce courriel, l’entrevue de Sami Aoun par Sébastien Bovet était non-disponible. On obtenait le message suivant : « Oups ! Une erreur est survenue nous empêchant d’afficher le contenu demandé »
    Le message clignote ! L’erreur est-elle devenue "chronique" ? « allah ô akbar »

     

     

    http://www.silviacattori.net/article3840.html

     

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    Acrimed a besoin de sous

    Faites vos vœux toute l’année :

    les cartes postales d’Acrimed

    le 22 février 2008

    Pour les vœux que vous prodiguez chaque année,
    voire toute l’année, à vos amis, et donc à Acrimed,
    nous vous offrons, contre quelques euros,
    les cartes postales sarcastiques réalisées par

    http://www.acrimed.org/article2546.html

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    PRESSE ET MEDIAS

    Al Jazeera, la fin d’une légende



    René Naba
    Samedi 20 Octobre 2012



    Al Jazeera, la fin d’une légende

    Média-Golfe: Al Jazeera, la fin d’une légende

    Paris – Omniprésent sur terre et sur air, l’Emir de Qatar aura été incontestablement l’homme de l’année 2011, plus fort que Mohamad Bouazizi, dont l’immolation a déclenché le soulèvement salvateur du printemps arabe, réussissant le tour de force de retourner en sa faveur le cours de la révolution arabe.

    Mais le nouvel Air and Field Marshall du Monde arabe, dans un mouvement de balancier, aura dans le même temps, sinistré l’une des principales réalisations de son régime, la chaîne transfrontière Al Jazira, passant du rôle envié de prescripteur de l’opinion arabe, à celui moins glorieux de lanceur d‘alerte des menées anti arabes de l’Otan, faisant voler en éclat, en six mois, une crédibilité patiemment construite en quinze ans.
    «On the air» d’Al Jazira, l’autocrate intronisera l’égyptien Youssef Al Qaradawi en prédicateur électronique de la mouvance islamiste panarabe et maintiendra en couveuse, en réserve de la République, le tunisien Rached Ghannouchi, les deux flotteurs des Frères musulmans en exil, qu’il fera réhabiliter par les chancelleries occidentales, en les plaçant en orbite dans la foulée du renversement du président Hosni Moubarak (Egypte) et de Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie).

    A coups de pétrodollars et d’esbroufe, amplifiée par la force cathodique d’Al Jazira, à l’époque à l’apogée de sa crédibilité, il cautionnera une intervention occidentale en Libye, réintroduisant le loup dans la bergerie, en la personne d’Abdel Hakim Belhadj, l’ancien chef des brigades islamiques de Libye et nouveau gouverneur militaire de Tripoli.

    En tandem avec le roman-enquêteur français Bernard Henri Lévy, qui lui dispute la palme pour 2011, les duettistes se vivront alternativement, successivement et cumulativement comme le nouveau Rommel du désert de la Cyrénaïque et le Von Paulus de la Tripolitaine, vivant quotidiennement les épopées conjuguées de la première armée d’Afrique et de l’Afrika Korps.

    Depuis la mise à mort publique du Colonel Kadhafi, en octobre 2011, l’Emir du Qatar dont l’armée compte cinq mille soldats et autant de mercenaires, commande une coalition de treize pays comprenant trois puissances atomiques alignant plusieurs centaines d’ogives nucléaires, nouveau tour de force qui le propulse au titre très envié de commandant en chef d’une mythique Africa Korps nucléaire atlantiste. Avec les encouragements et les acclamations d’une cohorte de commentateurs politiques, dont le plus en vue n’est autre que l’universitaire franco-tunisien, l’Islamologue toulousain Mathieu Guidère, nouveau venu sur la scène médiatique, de son vrai nom Moaz Goueider, par ailleurs, précepteur du propre fils du souverain à l’Ecole Saint Cyr, l’académie française chargée de former les officiers de commandement.

    En 1990, le Monde arabe avait offert au Monde un Field Marshall en la personne de Khaled Ben Sultan, l’interface saoudien du général Arnold Schwarzkopf, le maitre d’œuvre de la tempête du désert contre l’Irak. Bel exploit d’un pays qui bat tous les records en matière de dépenses d’armement sans jamais livrer de guerre directe. Le propre fils du ministre saoudien se distinguera, non sur le champ de bataille, mais sur le terrain de l’intendance, prélevant une respectable commission de l’ordre de trois milliards de dollars sur les transactions visant le ravitaillement des 500.000 soldats du corps expéditionnaire occidental venus protéger le pétrole saoudien des convoitises irakiennes. .

    Bel exploit d’une principauté, le Qatar, dont le quart du territoire abrite la plus importante base américaine hors Otan, celle du commandement central, le maillon intermédiaire qui assure la jonction entre l’Otan (Atlantique Nord) et l’OTASE (Asie du Sud Ouest).

    Parricide, le Field Marshall pétro monarchique s’emparera du pouvoir à Doha, à la faveur d’un coup de force des paras commandos jordaniens, en 1995, accourus au Qatar pour restaurer les intérêts pétroliers lésés des compagnies britanniques. Brutus n’est pas le monopole de Rome, il en pousse à l’ombre des derricks. Prédateur à l’instar de son prédécesseur, sa réconciliation avec le principal opposant à la dynastie, Nasser al Misnad, exilé au Koweït depuis 1950, sera scellée, périnéalement, par les épousailles de l’Emir avec la propre fille de son ancien ennemi, Mozza, la ci-devant Banana princess.
    Rébus de luxe pour recyclage haut de gamme, béquille financière de la France, caution arabe du plus pro israélien des dirigeants français, son plus bel exploit demeure toutefois d’avoir retourné en sa faveur le slogan révolutionnaire lancé à l’aube du printemps arabe dont la pleine saveur se retrouve dans sa formulation en arabe par inversion du mot Kadar (Destin) par Qatar:
    Si le peuple veut la vie, Il importe au destin (Kadar) d’y faire droit
    Si le peuple veut la vie, Il importe au Qatar d’y faire droit

    Le plus zélé disciple des Etats-Unis dans la mise à l’index des Républiques arabes, la Libye puis la Syrie, se tient bien car bien tenu. Prescripteur de l’information pendant deux décennies sur le plan arabe, Al Jazira, l’alibi stratégique suprême du Qatar face à sa sujétion à l’ordre occidental, parait devoir vivre la fin de son monopole médiatique en raison des dérives dont la chaîne qatariote s’est rendu coupable, lors de la couverture des révoltes arabes de l’an 2011, particulièrement en Libye et en Syrie.
    Al-Jazira, dont le nom a été forgé par référence à «Al-Jazira Al-Arabia» la verdoyante péninsule arabique, l’espace géographique regroupant les principautés pétrolières du Golfe, l’Arabie saoudite et le Yémen, l’ancienne «Arabia Felix» (l’Arabie Heureuse) des premiers temps de l’Islam, est bel et bien en effet une excroissance rebelle de l’ordre médiatique saoudien, tout comme d’ailleurs sur le plan politique Oussama Ben Laden, une excroissance rebelle de l’hégémonie saoudienne sur l’ordre domestique arabe.

    La mise en place d’Al Jazira a constitué un bel exemple d’équilibrisme diplomatique du petit émirat du Qatar, face aux ambitions des protagonistes du jeu régional et la tentative de domestication de la chaîne transfrontière arabe constitue à cet égard un cas d’école.
    Son lancement en 1996, l’année qui a suivi la crise d’hémiplégie qui a frappé le Roi Fahd, le grand frère saoudien dont l’Emir parricide du Qatar en prenait ombrage, répondait à trois objectifs:
    -Dédouaner aux yeux de l’opinion arabe l’Emir de Qatar de la lourde tutelle occidentale qui a parrainé son parricide politique.

    -Doter la principauté d’une force de frappe médiatique dissuasive en vue de marquer son territoire sur le plan énergétique au sein de la constellation des pétromonarchies du Golfe
    -battre en brèche l’hégémonie saoudienne sur la sphère arabe, en prenant partiellement appui sur une équipe journalistique formée hors orbite de la censure arabe, -le service arabe de la BBC (British Broadcasting Corporation)-, victime de l’arbitraire saoudien (1).

    En moins d’une décennie, Al-Jazira a rempli ses objectifs, brisant le monopole du récit médiatique détenu par les médias occidentaux depuis l’avènement de l’information de masses, il y a un demi siècle, se propulsant au rang de grand rival des grands vecteurs occidentaux, le prescripteur de l’opinion publique arabe, l’artisan du débat pluraliste au sein du monde arabe. Une promotion qui a conduit les Américains à entreprendre méthodiquement sa domestication, particulièrement depuis la guerre d’Afghanistan.
    Alors que les Etats-Unis mobilisaient l’opinion internationale pour l’invasion de l’Irak et cherchaient une base de repli à leur QG saoudien, un média saoudien laisse opportunément filtrer ce jour là, sur son site Internet «Arabic news.com», une information apparemment puisée aux meilleurs sources américaines et saoudiennes annonçant «une tentative de coup d’état» contre l’Emir de Qatar Cheikh Hamad Ben Issa al-Khalifa «déjouée par les Etats-Unis». L’information laconique ne mentionnait ni les auteurs de la tentative, ni la date à laquelle elle a été déjouée. Fomentée par qui? Déjouée comment? Tentative fomentée et simultanément déjouée par le même opérateur? Coup d’état par simulation virtuelle?

    Quiconque connaît le fonctionnement de la presse saoudienne, particulièrement la censure en temps de guerre, pareille information bienvenue pour la diplomatie américaine et saoudienne n’aurait jamais pu filtrer sans l’assentiment des autorités de tutelle tant saoudiennes qu’américaines. Le message sera entendu par le Qatar qui dans un geste de bonne volonté signera le lendemain un accord de coopération avec le Paraguay, une prestation de service qui serait en fait une opération de couverture pour les services américains en Amérique latine.

    La pression est de nouveau mise lors de la phase finale de l’offensive américaine en Irak: le 8 avril 2003, jour de la chute de Bagdad, l’hebdomadaire américain «Newsweek» annonce à grands renforts de publicité une information sans véritable lien avec la conduite de la guerre: le lancement d’une enquête pour corruption contre le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al Thani (alias HBJ), qui aurait été impliqué dans le courtage d’une affaire d’assurances et le blanchissement subséquent de cent cinquante millions de dollars sur un compte dans les Iles Jersey (Royaume Uni). Le choix de la cible n’est pas le fruit du hasard.

    Un des vieux routiers de la vie politique du Golfe, Jassem est l’inamovible ministre des Affaires étrangères du Qatar depuis 1992, c’est-à-dire lorsque l’accusation est portée, depuis 11 ans, soit un homme qui a servi les deux derniers gouverneurs, le père et le fils. Fils aîné de Cheikh Jaber Ben Hamad, ancien Emir de Qatar, Jassem a d’ailleurs joué un rôle important dans le coup d’état pro anglo saxon qui a porté au pouvoir le nouvel Emir et passe pour être un homme sensible aux intérêts des firmes pétrolières anglaises et américaines.
    A la tête d’une immense fortune, qui lui vaut le titre de l’homme le plus riche du richissime Qatar, situé à un niveau très élevé du hit parade des fortunes du Golfe, Cheikh Jassem est actionnaire de la compagnie aérienne qatariote «Qatar Airways» et du fond d’investissement «Qatari Diar», dont le fils du souverain le prince Tammim, en est le président.

    Membre reconnu de l’Establishment américain, Cheikh Jassem est membre associé de la prestigieuse «Brooking Institution», spécialisée dans les études géostratégiques sur le Moyen orient, à ce titre un interlocuteur régulier des dirigeants israéliens, notamment de Mme Tzipi Livni, ancien agent du Mossad et ancien ministre israélien de affaires étrangères, et à ce titre futur coordonnateur des guerres destructrices israéliennes contre le Liban (2006) et contre l’enclave palestinienne de Gaza (2008).

    Effet du hasard ? Cheikh Jassem assumera un rôle de pointe dans la mise à l’index de la Syrie, à l’automne 2011, dans une opération de déroutement de la révolution arabe des rives du golfe pétro monarchique vers la frange méditerranéenne du Monde arabe.

    Le choix de la cible n’était nullement anodin. Il paraissait destiné à démonter la détermination des Etats-Unis à «caraméliser» quiconque se dresserait contre leur projet, jusques y compris leurs meilleurs amis, visant à faire taire toute critique à l’égard de l’invasion de l’Irak.

    La neutralisation d’Al Jazira, dont ils caressaient le projet de bombarder son siège central, figurait alors comme leur cible prioritaire. Curieuse information qui apparaît rétrospectivement comme un contre feux alors que le bureau d’Al-Jazira dans la capitale irakienne était de nouveau la cible de dommages collatéraux de la part de l’artillerie américaine et que des informations persistantes faisaient état de l’implication de la firme Halliburton dont Dick Cheney en était le patron avant sa nomination au poste de vice président américain, tant dans des versements de pots de vin au Nigeria et que dans la surfacturation de prestations pétrolières en Irak.

    L’affaire tournera court mais le message sera entendu. Le ministre qatariote des Affaires étrangères sera blanchi, promu même premier ministre, et, dans la foulée, l’Emir de Qatar annoncera l’éviction pour des liens présumés avec le régime de Saddam Hussein du Directeur Général d’Al-Jazira, celui là même qui avait été félicité par l’ambassadrice américaine lors du repas du Ramadan. Simultanément, le correspondant d’Al Jazira à Kaboul et Bagdad, Tayssir Allouni, était traduit en justice en Espagne pour ses présumés liens avec «Al-Qaîda et un des photographes de la chaîne, Sami al Hajj, était incarcéré pendant huit ans à Guantanamo, avant de se voir confier la direction d’un centre pour la défense de la liberté de la presse.

    Du travail d’orfèvrerie: Le Qatar est dédouané au regard de l’opinion arabe, Al-Jazira confortée dans sa crédibilité alors que les américains obtenaient la mise sur place d’un PC opérationnel à Doha, au grand mécontentement de l’Arabie saoudite, courroucée de l’irruption soudaine de cette petite principauté dans la «Cour des grands». Un privilège obtenu aux prix d’une lourde servitude à l’égard de son grand tuteur américain, dont l’installation sur le sol de la principauté du siège du CENT COM, le commandement opérationnel des guerres américaines en terre d’Islam (Afghanistan, Irak, Yémen, Afrique orientale), porte garantie de la pérennité du régime, de la survie de la dynastie et du maintien sous souveraineté qatariote du gigantesque gisement gazier of shore North Dome, contigu de l’Iran.

    Libye, Syrie: Un coup fatal à la crédibilité d’Al Jazira et du Qatar

    Dans sa stratégie d’influence, ce micro-état a jeté son dévolu sur la France, se payant biens et personnes, un lot de son personnel politique. L’amitié avec Nicolas Sarkozy a d’ailleurs permis au président français d’éradiquer toute sensibilité pro arabe au sein de l’administration préfectorale et du dispositif audiovisuel français et la promotion concomitante de personnalités notoirement pro israéliennes. Il en est de même sur le plan international.

    La révolte libyenne donnera l’occasion aux deux partenaires de se livrer à un duo diplomatique à projection militaire, qui permettra à Nicolas Sarkozy de se refaire une virginité politique après le calamiteux printemps arabe, et à l’Emir de Qatar de se donner l‘illusion de jouer dans la cour des grands.

    La participation conjointe de la France et du Qatar à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye, le 19 mars, 2011, a permis au plus pro israélien des dirigeants français de se dédouaner aux yeux de l’opinion arabe de son soutien aux anciens dictateurs déchus, l’Egyptien Hosni Moubarak et le Tunisien Zine el Abidine Ben Ali.

    Le Qatar, lui, a payé le prix fort sa participation au châtiment de la Libye. En cautionnant le dirigeant français de la Vème République le plus honni du monde arabe, son crédit en a été affecté. Son association à ces manœuvres était en fait destinée à lui donner satisfaction, en lui offrant l’occasion de venger le directeur du service photo de la chaine transfrontière Al Jazira tué lors d’une embuscade tendue par le clan Kadhafi à Benghazi.

    Tout au long de cette séquence, Al-Jazira a observé une retenue à l’égard du pays hôte, qu’elle n’a jamais interrogé ni sur les implications diplomatiques et mercantiles du duo aérien franco qatariote au dessus de la Libye, quand bien même le Qatar a confirmé ainsi sa vocation de base régionale de l’armée américaine et de banque de réserve occidentale, quand bien même il a apporté sa caution à une opération occidentale, soutenant partiellement son effort de guerre en s’engageant indirectement à trouver des ressources financières à l’effort de guerre inter libyen.

    Saluée comme un levier de la révolution arabe, Al Jazira a suscité la suspicion dans sa couverture de la suite des événements, focalisant quasi exclusivement sur les régimes séculiers, les Républiques arabes, particulièrement la Syrie, occultant le Bahreïn.

    Le syndrome Ahmad Chalabi

    Réédition d’un scénario éculé, le dispositif en vigueur à l’encontre de la Syrie a été identique à celui mis en place à propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur «la circulation circulaire de l’information», tant au Qatar, à travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Libération.

    Ainsi Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote, a agi depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frère Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sœur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne à Paris et chargée de la chronique Syrie au quotidien français Libération dans une fâcheuse confusion des genres.

    Ce dispositif, amplifié en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, qui plus est partie prenante du conflit de Syrie – du jamais vu dans les annales de la communication internationale- a frappé de caducité le discours médiatique occidental au même titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il est obéré par «le syndrome Ahmad Chalabi» du nom de ce transfuge irakien qui avait alimenté la presse américaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa nièce journaliste en poste dans l’une des principautés du golfe, implosant la crédibilité de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passée à la postérité comme étant «l’arme de destruction massive de la crédibilité du New York Times dans la guerre d’Irak».

    Sous l’apparence de l’indépendance et du professionnalisme, Al Jazira a épousé les oscillations de la diplomatie qatariote, d’abord enthousiaste à l’égard de l’élan populaire arabe, plus réservée lorsque les flammes de la contestation ont atteint les rivages pétro monarchiques.

    Al Jazira s’est ainsi révélée fidèle à la discrétion qu’elle avait observée auparavant à propos de la présence sur son sol de la mission commerciale israélienne. Pis, elle occultera complètement le fait significatif de la duplicité du Qatar, le manège diplomatique de Nicolas Sarkozy, le 5 Mai 2011, d’une rencontre secrète à l’Elysée entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son homologue du Qatar, dans la foulée d’un entretien direct de Nicolas Sarkozy avec son ami israélien. L’honneur est sauf, pensait-elle, au prix de quelques aménagements avec la liberté d’expression.

    A l’intention de la direction d’Al Jazira sur la visite secrète de l’Emir du Qatar en Israël pour un complément d‘information de ses téléspectateurs : http://www.youtube.com/watch?v=nleBzEyzoV8

    Signe d’un désaveu, sa couverture parcellaire du soulèvement arabe provoquera une cascade de démission au sein de sa chaîne, du jamais vu dans les annales de la communication internationale, dont certaines des figures emblématiques d’ Al Jazira, notamment Ghassane Ben Jeddo, le populaire directeur du bureau de Beyrouth, la syrienne Lona Al Chebl, le libanais Sami Kleib, auparavant, quatre présentatrices vedettes de la station dont Joummana Nammour, et dernier et non le moindre, la présentatrice vedette de la chaîne, Imane Ayyad, qui claquera la porte dénonçant le rôle trouble de sa chaine «fauteur de troubles et de désordre» dans le Monde arabe (2).

    En service commandé, le directeur de l’Information, Waddah Khanfar, un islamiste gendre par alliance de l’ancien premier ministre jordanien Wasfi Tall, le bourreau des Palestiniens lors du septembre noir d’Amman en 1970, sera remercié, fusible d’un «sale» boulot (3). Et le prédicateur Youssef Qaradawi, la caution jurisprudentielle des équipées atlantistes en terre arabe, interdit de séjour en France, dommage collatéral de l’affaire Mohamad Merah, le tueur fou de Toulouse et de Montauban, en mars 2012, en pleine campagne présidentielle française.

    Dans la brèche ouverte de sa crédibilité se sont engouffrés trois nouveaux vecteurs aux ambitions redoutables: «Sky Arabia», dont le lancement est prévue, en mars 2012 , à Abou Dhabi, avec la collaboration de la chaine britannique Sky GB du magnat australien Ruppert Murdoch, «Al Arab» du prince Walid Ben Talal, depuis Manama en collaboration avec la firme Bloomberg, ainsi que la chaîne «Al Mayadine» de Ghassane Ben Jeddo, l’ancien d’Al Jazira.

    Au vu de ce déferlement, le golfe pétrolier paraît devrait être le théâtre tant d’une guerre médiatique que psychologique. Mais, si dans les pays occidentaux, les grands groupes de communication sont adossés à des conglomérats dépendant, dans une large mesure des commandes de l’Etat, les vecteurs transnationaux arabes sont, eux, carrément adossés à des bases militaires occidentales.

    A l’exception d’ «Al Mayadine», la chaîne du dissident d’Al Jazira, Ghassane Ben Jeddo, qui «se refuse à être le porte voix de sinistres dirigeants corrompus, partisans d’intervention étrangère contre leur propre pays, ni le soufflet de l’incitation à la haine confessionnelle», toutes les chaînes transfrontières du Golfe sont, en effet, adossées à des bases occidentales: Al Jazira du Qatar au Centcom, le commandement central américain, Sky Arabyia d’Abou Dhabi, à la base aéronavale française, «Al Arab» du prince saoudien Walid à la base navale de Manama, quartier général de la V me flotte américaine de l’Océan indien…….. une singularité des pétromonarchies… sans doute la marque de leur indépendance.

    «Islam des lumières versus Islam des ténèbres» dans ses diverses variantes est la ritournelle favorite du Qatar pour masquer son engagement. «La culture de la vie versus la culture de la mort», «l’axe de la modération contre l’axe de l’intolérance», dans la même veine, se révéleront, en fin de compte, comme autant de déclinaisons d’une même face, celle qui exalte la logique de la vassalité à l’ordre israélo américain, face à la contestation de la logique de la soumission.

    Un enfumage conceptuel en ce que «l’Islam des lumières» cautionnait le vicieux protocole de validation d’un islam domestiqué à l’ordre israélo américain.
    Arbre qui cache la forêt de la sujétion à l’ordre occidental, Al-Jazira apparaît quinze ans ans après son lancement comme l’alibi stratégique suprême de la dynastie Al Thani face à la mainmise américaine sur la souveraineté du Qatar et sur les sources de ses revenus, deux éléments qui hypothèquent lourdement et durablement l’Indépendance d’un pays faussement présenté comme non-conformiste, mais qui remplit toutefois pleinement sa mission de soupape de sûreté au bellicisme américain à l’encontre du monde arabe et musulman.
    Promu désormais à la fonction de «lanceur d’alerte» de la stratégie anti arabe des pays occidentaux, Al Jazira a ainsi sinistré, en l’espace d’un semestre, sa propre réputation patiemment bâtie pendant quinze ans, et, sabordé, du même coup, son monopole des ondes panarabes. Par «le fait du prince» et le fait de son maître.

    Références

    1-Le noyau originel de l’équipe d’Al-Jazira a été constitué par des vétérans du service arabe de la BBC TV réduit au chômage du fait d’une rupture de contrat saoudien avec la chaîne saoudienne orbit partenaire de la chaîne arabophone anglaise. Faisant une sérieuse entorse à sa politique générale d’information, BBC a cédé à une cour assidue de M. Khaled Ben Mohamad Ben Abdel Rahman, patron du Holding al-Mawarid. Elle s’est associée avec ce proche parent du Roi Fahd pour lancer la première chaîne de télévision d’information continue en langue arabe avec le label de la chaîne britannique et les moyens de diffusion de la firme saoudienne «Orbit». L’idylle, de courte durée, 18 mois, se brisera sur le fracas des récriminations réciproques entre deux conceptions monarchiques apparemment inconciliables.

    Les Saoudiens ont d’abord imposé un prix prohibitif du décodeur de l’ordre du dix mille dollars, instaurant une sorte de censure par l’argent, puis prenant ombrage de l’hospitalité accordée par BBC TV à l’opposant saoudien en exil à Londres, Mohamad al-Massari, un physicien très populaire dans sa région d’origine, la région pétrolière de Dammam, ont abrogé le contrat, mettant sur le tapis près de deux cents employés arabophones.
    En guise d’épilogue à ce psychodrame d’une alliance contre nature, l’opposant saoudien sera finalement exilé vers les Bahamas, le Royaume Uni perdra dans la foulée un contrat militaire de plusieurs milliards de livres sterling et la firme Orbit conduite à payer une pénalité de l’ordre de cent millions de dollars pour rupture abusive du contrat.

    2- Pour le lecteur arabophone, ci-joint le lien sur les manipulations d’Al Jazira à propos de la couverture des évènements de Syrie. http://www.al-akhbar.com/node/44875
    Ainsi que la protestation du correspondant de la chaîne au Japon, le syrien Fadi Salameh, déplorant le recours quasi systématique aux correspondances de l’opposition syrienne dans la couverture des événements dont les approximations et les intoxications ont entrainé de graves erreurs d’appréciation et surtout l’assassinat de plusieurs membres de de son village http://www.al-akhbar.com/node/61099

    3- Waddah Khanfar, Natif de Djénine a épouse la nièce de Wasfi Tall, l’ancien premier ministre jordanien surnommé le «boucher d’Amman» pour sa répression des Palestiniens lors du septembre noir jordanien (1970).

    Deux reproches ont pesé sur gestion de huit ans à la tête d’Al Jazira (2003-2011): sa volonté d’imposer un code vestimentaire ultra strict aux présentatrices de la chaine, en conformité avec l’orthodoxie musulmane la plus rigoureuse (ce qui a entrainé la démission de quatre journalistes femmes), ainsi que sa publication des documents confidentiels sur les pourparlers israélo palestiniens «The Palestine Paper», discréditant les négociateurs palestiniens ; ce qui a conduit le chef des négociateurs palestiniens, Saeb Oureikate, à réclamer sa démission ; de même que l’Arabie saoudite effrayée par la crainte que la large couverture des soulèvements arabes par la chaîne du Qatar n’ait des répercussions sur la stabilité des petro monarchies.

    Ancien journaliste de la chaine gouvernementale américaine «Voice of America» a été propulsé à la direction de la chaîne Al Jazira par son ami libyen, Mohammad Jibril, qui appartenait au même courant islamiste que le palestinien. Propriétaire de JTrack, entreprise de média training chargée de former les dirigeants du Monde arabe et d’Asie du sud à la maitrise du langage médiatique, Mohamad Jibril a exercé des responsabilités gouvernementales au sein du Conseil National de transition libyen, lors de l’intervention atlantiste ayant entrainé la chute de Kadhafi.

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    Disparition de Stan Millaud

     

    Disparition de Stan Millaud (suite) - RV le samedi 20 - Alerter les Médias

     

    Actualité :

     

    Dernières infos non-alignées

     

     

      

    Le Portugal s’est enflammé hier soir contre le plan d’austérité de 2013

     

     

    A lire sur mon blog sos-crise, actualité:

     

     

     

    Plusieurs régions du monde revendiquent leur indépendance.

    Plusieurs régions du monde revendiquent leur indépendance. Crédit Reuters

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    Vive l'Europe et la crise ! Voici la balkanisation, le séparatisme !

     

    UE: En 2014, l'union politique après la budgétaire, la bancaire, la "sociale"

     

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    Démocratie en Europe ?

     

    Please join this campaign: http://www.change.org/petitions/press-tv-viewers-save-press-tv-in-europe?share_id=ofUWHYSOSd&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition 

     

    Nous vous invitons à signer cette pétition ; il s’agit de s’opposer à l’interdiction   de Press TV Europe, une télévision iranienne qui participe de la diversité des sources. Un média qui peut nous apporter un point de vue original sur ce qui se passe réellement au Moyen Orient et qui généralement contraste avec la version donnée par nos médias et autres ONG humanitaires aux ordres.

     

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    La France de Hollande comme celle de Sarkozy: Une courroie de transmission de l'impérialisme US.


    Bilan d'Aymeric Chauprade sur la stratégie du chaos de l'Otan en Lybie

     

    L'atlantisme est un totalitarisme

     

    De hauts responsables évoquent une guerre si l’euro sombrait

     

    Pourquoi Vladimir Poutine ? (Alexandre Latsa)

     

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    L'Europe, Prix Nobel pour le chômage, la mort des Nations, les crises..

     

    Alerte aluminium : Un poison dans notre maison

     

    Guérir des blessures avec.. du miel. Simplement, et efficacement !  

     

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    (..) Ils veulent faire de la BCE

    une super-banque qui supervisera toutes les banques de la zone euro depuis Bruxelles pour garantir les avoirs toxiques et mettre toutes les dettes pourries dans une nouvelle Banque Centrale Européenne pour imposer plus d’austérité et soutirer plus d’argent aux citoyens. Ce qu’ils veulent faire est absolument catastrophique. Christine Lagarde, je suis sûr qu’elle aura le prix Nobel l’année prochaine pour avoir causé l’appauvrissement de 100 millions de personnes supplémentaires et le suicide de centaines d’autres. Allez, donnez-le à Christine Lagarde, c’est une folle génocidaire et assoiffée de sang, donnez-lui le Prix Nobel de la Paix ! […] (Source Le Grand Soir et RT.com)

    Pourquoi le Comité Nobel a-t-il décerné son prix à l’UE ?

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    non alignée sur la Pensée Unique Officielle mensongère,

    femme de paix et de communion, croyante en Dieu,

    citoyenne du monde opposée à la mondialisation,

    souverainiste de gauche et pour la préservation de la nature.

    Une passion : La vie - et les vivants !

     

     

     

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