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    Hezbollah : un documentaire d’Arte falsifie l’Histoire

     

     

    Le Liban, otage du Moyen-Orient ? Il aurait mieux fallu intituler ce documentaire ‘Le Liban, otage du Hezbollah’, puisque c’est ce qu’il s’évertue à nous faire croire durant 52 minutes. Réalisé par Michael Richter en 2019, et diffusé sur Arte le mardi 24 septembre à 22h25, il semble avoir été réalisé par le porte-parole de l’armée israélienne, qui est du reste longuement interviewé.

    Dans tout documentaire occidental sur le Parti de Dieu (et surtout sur une chaine dont le Conseil de surveillance est présidé par l’inénarrable Bernard-Henri Lévy),  on s’attend forcément à un parti pris anti-Hezbollah, mais le manque de subtilité et les mensonges de Michael Richter sont si grossiers et récurrents qu’ils falsifient les données les plus élémentaires, si bien que le documentaire en vient à se contredire lui-même.

    Voici les falsifications et omissions les plus spectaculaires de ce chef-d’œuvre de propagande. Nous procèderons par citations littérales de la voix off qui présente le documentaire, afin de ne pas être accusés nous-mêmes de déformer son propos.

    Michael Richter nous affirme au sujet de l’invasion israélienne de 1982, qui a constitué l’acte de naissance du Hezbollah :

    Le Hezbollah est né dans les années 1980, dans la plaine de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie. Aujourd’hui, il contrôle cette région ainsi que des parties de Beyrouth et le Sud du pays. Pendant la guerre civile, la milice du Hezbollah s’est battue contre Israël qui avait envahi le Sud-Liban. L’armée israélienne s’est vue confrontée à une épuisante guérilla. Elle s’est finalement retirée en 2000, après un accord de paix. Le Hezbollah s’est attribué tout le mérite de cette victoire.

    Tout historien, spécialiste ou simple connaisseur ne peut que bondir face à de telles affirmations. Au-delà du fait qu’en 1982, Israël a envahi non seulement le Sud mais la moitié du Liban, parvenant jusqu’à Beyrouth et occupant la capitale  –ce n’est qu’en 1985 qu’Israël s’est retiré au sud du Litani, face aux attaques croissantes du Hezbollah–, avec qui Israël aurait-il conclu un accord de paix ? S’il s’agit de l’accord conclu entre Israël et le gouvernement phalangiste d’Amine Gemayel le 17 mai 1983, il n’a été appliqué par aucune des deux parties, et a été révoqué moins d’un an plus tard par le Liban. Ni le Hezbollah, ni l’Etat libanais ne reconnaissent l’existence d’Israël, et la Résistance Islamique s’enorgueillit justement d’avoir expulsé progressivement l’occupant israélien par la seule force des armes, sans jamais s’assoir à une quelconque table des négociations ou conclure le moindre accord avec l’ennemi. Seul un ignare, ou plutôt un propagandiste pro-israélien, peut proférer de telles énormités.

    Invasion israélienne du Liban en 1982 (Opération ‘Paix en Galilée’)

    Du reste, plus tard, le documentaire précisera bien que l’Etat libanais ne reconnait pas Israël (‘Aujourd’hui encore, Israël et le Liban sont en état de guerre, et n’entretiennent pas de relations diplomatiques’).

    De plus, le Hezbollah est bien le seul à ne pas s’attribuer tout le mérite de cette victoire : alors qu’il en est le principal auteur, ce que reconnait le monde entier, il ne cesse, dans une perspective d’unité, de proclamer que c’est la victoire de tout le Liban et de tous les peuples arabo-musulmans et non celle du seul Hezbollah. Dès le discours du 26 mai 2000, Nasrallah rendait hommage à tous les artisans de cette victoire, qu’il s’agisse de toutes les forces libanaises et résistantes au Liban (Hezbollah, Amal, forces libanaises nationalistes, factions palestiniennes), de l’Iran ou de la Syrie. Quiconque prétend que le Hezbollah tient des discours clivants ou exclusivistes traduit sa méconnaissance profonde du mouvement et de ses éléments de langage. Même au sujet de la guerre de 2006, il parle de la victoire de l’équation Peuple-Armée-Résistance, plaçant le principal élément en dernier.

    Enfin, le Hezbollah ne ‘contrôle’ aucune partie du territoire libanais. Il ne pallie l’absence de l’Etat que dans la lutte face à Israël et dans l’action sociale à destination des plus démunis, et se refuse farouchement à tout rôle d’administration ou de police.

    Une autre contradiction de ce documentaire, qui s’acharne à faire du Hezbollah un corps étranger au Liban alors qu’il en représente la plus importante des communautés (30% des Libanais sont chiites), est que malgré le fait qu’il précise bien que le Hezbollah soit né pour résister à l’invasion du Liban par Israël, Michael Richter affirme que

    A l’origine, le Hezbollah était censé défendre les intérêts des chiites face aux sunnites, plus puissants, l’Iran lui apportant un soutien financier et technique. Mais ensuite, les Israéliens ont occupé le pays.

    Plus loin dans le documentaire, bis repetita :

    Le Parti de Dieu, créé à l’origine pour représenter les intérêts des chiites au Liban, est devenu une force qui pèse sur l’équilibre de tout le Moyen-Orient.

    Comment le Hezbollah aurait-il pu avoir un but avant même sa naissance ? On nage dans l’absurde. Cette accusation est non seulement fausse, mais logiquement impossible. C’est la Résistance et non le sectarisme qui est la raison d’être du Hezbollah. Par ailleurs, en quoi la Résistance contre un occupant pourrait-elle constituer un acte sectaire, profitant aux seuls chiites et non pas à l’ensemble du Liban ? Qui prétendrait que les résistants français au nazisme, parce qu’ils avaient également une coloration communiste ou gaulliste par exemple, n’étaient pas des patriotes, du simple fait de leur appartenance politique (ou a fortiori religieuse) ? Il s’agit manifestement de nier au Hezbollah son patriotisme et son attachement à la libération du pays et à sa souveraineté, alors même que c’est la seule force armée qui n’a pas participé à la guerre civile, ciblant exclusivement l’occupant israélien, tandis que les autres factions s’entretuaient. La vérité est que le Hezbollah est né pour combattre Israël, et que par la suite, les chiites du sud étant la population la plus pauvre et la plus négligée du pays, et la plus touchée par l’invasion israélienne du fait de son importante présence au Sud-Liban, le Parti de Dieu a également mené des activités sociales pour pallier l’absence de l’Etat et soulager les souffrances des populations.

    La guerre civile est présentée de manière très sommaire, et pour cause :

    Au début, les phalanges chrétiennes se battaient contre les Palestiniens de l’OLP, qui menaçaient de prendre le contrôle de Beyrouth. Puis le conflit s’est élargi, et a opposé chrétiens et nationalistes arabes. Enfin, Israël a envahi le Sud-Liban : c’est à cette époque que s’est formé le Hezbollah. La guerre a fait des dizaines de milliers de victimes, et laissé un pays exsangue.

    Les chrétiens maronites, qui sont des catholiques orientaux, ont été les plus grands perdants de la guerre civile. Depuis des décennies, ils dirigeaient le Liban auquel la puissance mandataire française avait accordé l’indépendance en 1943. Musulmans, druzes, orthodoxes, et toutes les autres minorités religieuses, devaient se soumettre à la suprématie économique des Maronites. Ces derniers ont payé chèrement le fait d’avoir perdu la guerre civile.

    Après la guerre, les cartes ont été rebattues. Les belligérants se sont mis d’accord sur une représentation strictement proportionnelle [faux, la proportionnelle n’a été mise en place qu’en 2018] qui tient compte des intérêts des musulmans. Chaque minorité religieuse a obtenu des postes et des privilèges qu’elle continue à défendre. La société multiculturelle s’en trouve de plus en plus fragmentée.

    Cette présentation sommaire du conflit transforme les tensions géopolitiques en problèmes sectaires, et a l’avantage de ne pas préciser clairement la responsabilité des victimes : 120 000 morts causées par la guerre civile, et plus 20 000 causées par Israël. Plutôt que de donner ces chiffres précis, Michael Richter préfère ne pas faire de distinction entre la guerre civile et l’invasion israélienne, dont ni les causes, ni les atrocités, ni les conséquences ne sont évoquées, pas même succinctement. Quant au fait que les forces armées occidentales, en particulier américaines et françaises, aient pris part à la guerre civile, aucun mot là-dessus – mais ‘l’occupant‘ syrien est dûment mentionné.

    De même, aucun mot au sujet du massacre de Sabra et Chatila, ni de la collaboration entre les Phalangistes chrétiens (dirigés par Bachir Gemayel puis Amine Gemayel) et Israël, dont le documentaire épouse ostensiblement le point de vue, sans jamais rappeler leur passé commun. Voilà comment le parti phalangiste est présenté dans le documentaire :

    Le Parti Kataeb a tout d’une forteresse. L’organisation des chrétiens maronites est dirigée par Samy Gemayel, descendant d’une fameuse dynastie d’hommes politiques du pays. Son oncle et son frère sont morts dans des attentats, mais cela ne l’empêche pas de continuer de croire en la démocratie libanaise.

    Le parti pris est manifeste. Remarquons que le terme Kataeb, qui signifie Phalanges, n’est pas traduit, certainement pour occulter sa composante fasciste et favoriser l’adhésion du public au récit, qui tient plus de la propagande voire du mythe que de l’histoire n’en déplaise aux prétentions d’Arte, selon qui ‘La THEMA du mardi est la grande soirée documentaire d’ARTE. Il y est question de société, d’économie, de géopolitique, d’histoire et de science.‘ Le fondateur du Parti, Pierre Gemayel, s’est ouvertement inspiré des phalanges espagnoles, de Mussolini et du nazisme.

    Les personnalités les plus longuement interviewées tout au long de ce documentaire ne sont autres que Samy Gemayel, dirigeant actuel de la Phalange, et Yoram Schweitzer, du Centre d’étude pour la sécurité nationale à Tel-Aviv, soit les ennemis les plus irréductibles du Hezbollah. S’ajoutent à leurs déclarations celles de ‘Boris’, un soldat israélien, et Jonathan Conricus, porte-parole de Tsahal, qui interviennent pendant plusieurs minutes. Jamais leurs propos ne sont nuancés ou remis en perspective, même lorsqu’ils accusent le Hezbollah de se cacher derrière des civils ou profèrent des absurdités selon lesquelles des centaines d’hommes pourraient lancer une attaque massive via des tunnels très étroits. Les deux seuls intervenants non manifestement partisans qu’on retrouve au long de ce documentaire sont les journalistes européens Nicholas Blanford et Daniel Gerlach. Côté sympathisants du Hezbollah, des anonymes ont droit à quelques secondes d’antenne. Mais Laury Haytayan, qui dénonce les interventions du Hezbollah en Syrie, a droit à plusieurs minutes :

    Même des Libanais qui acceptaient le Hezbollah comme un rempart légitime contre Israël comprennent aujourd’hui [parti pris manifeste] le danger que l’organisation fait courir à tout le pays. C’est le cas de Laury Haytayan, blogueuse et activiste, qui critique l’attitude du Hezbollah qui envoie sa milice dans les conflits du Moyen-Orient. Selon elle, cela augmente le risque de guerre.

    Pour l’anecdote, cette prétendue ‘blogueuse et activiste qui réunit les femmes libanaises de toutes confessions pour surmonter les divisions sectaires‘ est surtout, d’après ses profils Twitter et LinkedIn, une experte des questions énergétiques, minières et géostratégiques, Directrice du pôle Moyen Orient pour pour une instance basée à New York. Mais  il est vrai que cette présentation plus honnête du personnage aurait été  moins ‘glamour’.

    Certes, le Hezbollah n’accorde plus d’interviews aux médias occidentaux (on se demande bien pourquoi, étant donnée leur impartialité…), mais ses alliés sont légion au Liban, et il aurait été facile de contrebalancer les points de vue adverses au Hezbollah par des points de vue alliés. Cependant, le documentaire a fait le choix de s’adresser brièvement à un seul d’entre eux, chiite, le député Yassine Jaber, manifestement pour soutenir le récit purement sectaire qu’il fait de l’histoire et de la société libanaises. A en croire Michael Richter, au Liban, il y aurait d’une part les chrétiens de Gemayel, et d’autre part les sunnites de Hariri, acteurs légitimes et loyaux de la démocratie libanaise et soucieux de la stabilité et de la prospérité de leur pays, face au Hezbollah chiite, intrus qui, par son aventurisme et sa prédilection pour les armes plutôt que pour les urnes, mettrait en péril le Liban au service de l’Iran et de la Syrie.

    Mais contrairement à ce que Michael Richter laisse entendre, le premier parti chrétien au Liban n’est pas la Phalange, mais le Courant Patriotique Libre (CPL), dirigé par l’actuel Président du Liban Michel Aoun. Le documentaire travestit sciemment la réalité libanaise en occultant le fait que le Hezbollah n’est pas une force isolée ou sectaire mais fait partie d’une large coalition, le 8 Mars, qui regroupe tous les partis nationalistes sunnnites, des chiites (Hezbollah, Amal), des chrétiens (CPL, Marada) et des druzes (Parti démocratique libanais de Talal Arslan). En face, l’alliance du 14 Mars regroupe le Mouvement du Futur de Hariri (sunnite), les Forces Libanaises de Samir Geagea et les Phalanges de Samy Gemayel (chrétiens). Ce qui distingue ces deux alliances opposées n’est certainement pas d’ordre confessionel ou sectaire, mais bien politique : le 8 Mars est opposé à l’hégémonie américaine, et proche de l’Iran et de la Syrie ; quant au 14 Mars, il est pro-occidental et aligné sur la politique de Washington et de Riyad.

    Ce documentaire ne nous dit rien de tout ça. Il nous laisse entendre que seules les lignes sectaires existent au Liban, et que les chrétiens et les ‘musulmans modérés’ sont les principales victimes, un refrain qui ne peut que toucher le public occidental ignorant des réalités du Moyen-Orient en général et du Liban en particulier. En réalité, si le système politique libanais est bien confessionnel (le Président doit être chrétien, le Premier ministre sunnite et le Président de l’Assemblée chiite), il reste essentiellement divisé selon des lignes politiques claires, comme dans la plupart des pays au monde.

    Michael Richter s’efforce de saper la légitimité du Hezbollah, acquise par son histoire de Résistance face à Israël. Il s’efforce de peindre Israël sous le meilleur jour possible. En plus de la falsification concernant l’ampleur de l’invasion de 1982, qui a englobé la moitié du Liban et pas seulement le Sud, voilà ce qu’il prétend :

    Le Hezbollah a multiplié les attaques contre le Nord d’Israël, près de la frontière libanaise : des enlèvements de soldats,  des attaques de civils, des tirs de roquettes, des attentats suicides. […]

    La version du Hezbollah est la suivante : après l’invasion du Sud-Liban, le Parti de Dieu a résisté jusqu’au retrait de Tsahal. Mais dans les faits, il a continué de commettre des attentats anti-Israéliens bien après. Le dernier remonte à 2006. Le Hezbollah tire des roquettes et des missiles contre le Nord d’Israël, et enlève deux soldats de Tsahal en territoire israélien. L’état hébreu riposte. Son aviation bombarde certains quartiers de Beyrouth. L’opération fait environ 2000 morts, en majorité libanais.

    Ainsi, le Hezbollah ne se serait pas seulement défendu contre l’occupant israélien (dont les atrocités sont pudiquement passées sous silence, contrairement aux actions du Hezbollah), mais l’aurait attaqué sans raison après son retrait du Liban. Mais comment est-il possible de parler des escarmouches entre le Hezbollah et Israël après 2000 et de la guerre de 2006 sans parler du fait que 1/ Israël conservait des prisonniers Libanais que le Hezbollah avait résolu de libérer, 2/ Israël occupe jusqu’à ce jour les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shouba et le village de Ghajar (territoires libanais), et 3/ Israël viole constamment l’espace aérien, maritime et terrestre libanais ? Comment peut-on qualifier d’attentats des opérations militaires ciblant des objectifs militaires et visant à libérer des prisonniers de guerre et restaurer la souveraineté du Liban sur l’ensemble de son territoire, entre deux belligérants qui sont toujours en état de guerre ? Comment est-il possible de ne pas préciser que pour la guerre de 2006, côté Libanais, 80% des 1300 à 1500 morts étaient des civils, et que côté israélien, 80% des 165 victimes étaient des militaires ? Sans même parler du fait que le Hezbollah n’a ciblé les civils Israéliens qu’après que les centres de population libanais aient été ravagés, et face au refus de l’entité sioniste de limiter les frappes aux cibles militaires, ce qu’a fait le Hezbollah durant les premiers jours de la guerre. Précisons enfin que lorsque le documentaire dénonçait les attaques du Hezbollah contre Israël en plein territoire israélien, il montrait des images de soldats attaqués pendant leur occupation du Liban, et des civils israéliens ; mais aucune image des victimes libanaises, bien qu’elles soient dix fois plus nombreuses.

    De plus, afin de présenter le Hezbllah comme une organisaton terroriste, voilà ce que le documentaire affirme :

    Le Hezbollah ne se contente pas de proférer des menaces : depuis des décennies, il commet des actes de terrorisme contre les Etats-Unis, la France mais surtout contre Israël. Les Etats-Unis et Israël l’ont classé parmi les organisations terroristes, alors que  pour l’Union européenne, seul le bras armé du Hezbollah relève du terrorisme.

    C’est bien la première fois que quelqu’un prétend que le Hezbollah a commis des attentats terroristes contre les Etats-Unis et la France. Comment peut-on dire de telles énormités ? De quoi parle donc Michael Richter ? Les seuls morts Américains et Français qui pourraient éventuellement être attribués au Hezbollah sont les 241 Marines américains et les 58 soldats français tués en 1983 lorsque leurs contingents ont été frappés par deux voiture piégées. Mais d’une part, il s’agissait de cibles militaires qui, s’étant engagées activement aux côtés  d’Israël et de leurs alliés phalangistes, devenaient logiquement des cibles légitimes. D’autre part, le Hezbollah n’existait pas encore officiellement à l’époque, et n’a jamais revendiqué ces attaques. Au mieux, on pourrait parler de présomption ou de soupçons de culpabilité, mais quoi qu’il en soit, il ne s’agissait nullement d’actes terroristes. La première attaque-suicide revendiquée ultérieurement par le Hezbollah est celle qui a frappé le quartier général des forces israéliennes à Tyr en octobre 1982, tuant 75 soldats israéliens. Si l’Union européenne considère effectivement la branche armée du Hezbollah comme une organisation terroriste, ce n’est pas du fait des attaques de 1983, mais du fait de l’attaque de 2012 contre un bus de touristes israéliens en Bulgarie, attribué sans aucune preuve, et contre toute logique, au Hezbollah.

    D’après ce documentaire, aujourd’hui,

    Le pays est plongé dans une profonde crise économique et politique, une crise qui le divise de plus en plus.

    Vraiment ? La crise politique serait plus forte aujourd’hui que de 2014 à 2016, années pendant lesquelles le Liban n’avait pas de Président, ou de 2013 à 2018, pendant lesquelles les élections législatives ne cessaient d’être repoussées pour diverses raisons (9 années se sont écoulées entre celles de 2009 et les suivantes, en 2018) ?

    Paradoxalement, mais de manière révélatrice, si ce documentaire parait maintenant, ce n’est pas parce que le Liban est dans une grande période d’instabilité, mais justement parce que les longues années d’instabilité (causées en partie par la guerre en Syrie, qui est maintenant terminée) viennent de prendre fin, mais pas de la manière souhaitée par l’Occident. Le Hezbollah et ses alliés ont remporté les élections égislatives de mai 2018, tenues avec 5 ans de retard justement à cause des divisions intestines qui étaient longtemps insurmontables. Le peuple libanais s’est prononcé : l’alliance du 8 Mars a remporté 72 sièges sur 128, et en janvier 2019, un gouvernement a enfin été formé, le Hezbollah et ses alliés obtenant 19 ministères sur 30.

    Le Hezbollah est effectivement plus fort que jamais au Liban, notamment du fait de son intervention en Syrie : non seulement sur le plan militaire, mais sur le plan de la popularité, car les Libanais, notamment les chrétiens, savent bien de quelles affres ils ont été sauvés par l’intervention du Hezbollah contre Daech, qui a préservé le Liban d’un épanchement du fléau terroriste qui a dévasté la Syrie et l’Irak, et qui menaçait le Liban.

     

    Le prétendu ‘poison de la division insufflé au Liban par le Hezbollah‘ que dénonce ce documentaire est tout simplement le succès du Parti de Dieu, qui a réussi à unir le Liban plus que jamais autour de la défense du pays, grâce à l’expérience de 2000 (première Libération du pays face à Israël) et à celle de 2013-2017 (deuxième Libération du pays face aux groupes takfiris). L’électrochoc Daech, fomenté par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et saoudiens, s’est retourné contre ses instigateurs, et a été vaincu par l’alliance de l’Axe de la Résistance (Hezbollah, Syrie, Iran, Irak, Yémen) et de la Russie. C’est bien parce que ce complot a échoué que la ligne politique du Hezbollah a triomphé au Liban, et que par dépit, l’Arabie Saoudite a kidnappé le Premier ministre Hariri en 2017, le forçant à démissionner pour plonger le pays dans le chaos. Le récit de cet incident par le documentaire peine à dissimuler la réalité :

     

    Hariri essaie d’unir le Liban sous la houlette des sunnites. Pour y parvenir, il est prêt à dialoguer avec le Hezbollah. L’Arabie Saoudite, qui s’érige en protecteur des sunnites, voit le rapprochement avec les chiites d’un mauvais œil. […] Hariri a-t-il été forcé à démissionner ? Le flou subsiste. En tout cas, il ne peut quitter l’Arabie Saoudite qu’après l’intervention d’Emmanuel Macron, un mois plus tard. De retour au Liban, il annule sa démission. Ces manoeuvres ne font que renforcer le Hezbollah. Quelques mois plus tard, le Hezbollah sort vainqueur des élections législatives. Il obtient pour la première fois deux ministères dans un gouvernement dirigé par Hariri.

    Plus personne ne doute qu’Hariri a été victime d’un kidnapping orchestré par MBS, et neutralisé par la position du Hezbollah et de ses alliés, qui ont rejeté cette démission, et dénoncé une opération saoudienne. C’est parce que le Liban est moins divisé que jamais que l’Occident, dont les efforts pour contrer les souverainistes et nationalises proches du Hezbollah ont échoué, qu’il crie aujourd’hui à la division. Hypocrisie manifeste mais classique. Michael Richter ajoute un nouvel élément à la trinité orwellienne de l’inversion : La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force et l’unité c’est la division.

    Aujourd’hui, le fait que le Liban soit plus uni et plus stable que jamais est prouvé par le fait qu’un gouvernement a été formé après des années de crise politique, et que même sur les questions les plus sensibles touchant à la sécurité nationale, aux ressources énergétiques offshore et à la lutte contre Israël, le Liban a une position unie, comme cela a été constaté dans le cadre de la lutte contre Daech (la frontière libano-syrienne a été libérée des takfiris par une opération conjointe de l’armée libanaise et du Hezbollah durant l’été 2017, malgré les mensonges de ce documentaire selon lesquels ‘Depuis la guerre civile, l’armée libanaise s’est décomposée. Elle n’existe plus que sur le papier.’), et plus récemment lors des incidents militaires consécutifs aux agressions israéliennes contre le Liban : tous les acteurs libanais ont soutenu le droit de la Résistance à riposter, et l’armée libanaise a pour la première fois ouvert le feu sur les drones israéliens.

    Le Liban n’est ni l’otage du Hezbollah, ni celui de l’Iran, ni celui de la Syrie. Comme tous les pays de la région, depuis des décennies, il est victime des velléités hégémoniques des Etats-Unis et des ambitions annexionnistes d’Israël. Ce n’est pas un pion sur l’échiquier des puissances régionales, mais un acteur à part entière, de premier plan, qui a clairement fait son choix : celui de la souveraineté et de la dignité. Surtout, il héberge la force militaire qui a par deux fois humilié en Israël, et contribué à mettre en échec les plans hégémoniques américains dans la région, ce qui constitue un crime impardonnable pour Washington et Tel-Aviv. Tous les mensonges ne sauraient occulter ces réalités.

    Terminons par un florilège de phrases aussi partiales et gratuites qui se passent presque de commentaires, toutes issues de la voix off qui narre ce ‘documentaire’ :

    Le Hezbollah se qualifie de Parti de la Résistance : Résistance contre l’Etat libanais, qu’il accuse d’être défaillant, et Résistance contre Israël. […]

    Aujourd’hui, le système politique du Liban est plus menacé que jamais. Le Hezbollah est de plus en plus fort. Parmi ses partisans, beaucoup n’ont que mépris pour l’Etat libanais.

    Quand le Hezbollah s’est-il défini comme ennemi de l’Etat ? C’est grotesque et insensé, d’autant plus qu’il fait lui-même partie du gouvernement depuis des décennies. Le Hezbollah se considère comme le meilleur défenseur de l’intégrité de l’Etat et un partenaire de l’Armée nationale, dont il pallie les déficiences (dues à l’influence néfaste de l’Occident) face à Israël.

    Le régime qu’ils veulent imposer est celui de Bachar al-Assad, c’est-à-dire une dictature.

    Cette attaque de Samy Gemayel contre le Hezbollah est parfaitement ridicule (le Hezbollah est assez puissant militairement pour s’emparer aisément du pays s’il le souhaitait), mais insidieusement confirmé par le documentaire au lieu de le nuancer.

    Le Hezbollah joue un rôle majeur au sein de la société, contribuant à insuffler le poison de la division. […]

    On cite souvent le modèle politique libanais car il parvient, bon an mal an, à faire cohabiter des chrétiens, des musulmans, à la fois des sunnites et chiites. […]

    Les chiites du Hezbollah, littéralement le Parti de Dieu, soutenus et financés par l’Iran, font vaciller le système politique libanais… Le Hezbollah est de plus en plus puissant. Il modifie l’équilibre confessionnel au profit des chiites. Les sunnites, souvent plus favorisés sur le plan économique, craignent de perdre leur influence politique, dans un pays où encore aujourd’hui,  le poste de Premier ministre est confié à un sunnite. […]

    Le Hezbollah occupe désormais une place qui fait de lui un acteur décisif sur les plans politique, économique et militaire. Tant que le système politique et économique du Liban sera délimité par les clivages confessionnels, que ce soit entre chrétiens et musulmans  ou sunnites et chiites, le pays restera englué dans les crises, et le fondamentalisme continuera de gagner du terrain.

    Cette lecture sectaire des différends politiques traduit la pensée sous-jacente de l’auteur, propre aux ‘démocraties occidentales’ : la démocratie n’est bonne que lorsqu’elle place des alliés de Washington au pouvoir. Qu’ils soient chrétiens maronites comme les phalangistes pro-israéliens, ou des fondamentalistes wahhabites sanguinaires comme les dirigeants d’Arabie Saoudite, n’a aucune espèce d’importance ; la seule chose qui compte est leur allégeance politique. Mais lorsque les peuples se prononcent pour des adversaires de l’Occident, c’est une tragédie. Par ailleurs, le Hezbollah a toujours dénoncé le système confessionnaliste du Liban. Depuis les années 1990, il prône une démocratie classique, qui gomme les lignes confessionnelles.

    La base du Hezbollah, ce sont les chiites pauvres, qui représentent environ un quart de la population du pays. Leur idole est le Secrétaire Général du Parti, Hassan Nasrallah, qui dirige l’organisation et la milice armée depuis des décennies. Il y a longtemps qu’il n’est pas apparu en public compte tenu du risque d’attentat.

    Il a de nombreux ennemis. Israël le considère comme un terroriste très dangereux. C’est donc par écran interposé qu’il s’adresse ce soir à ses adeptes, et délivre son message depuis une cache dans les montagnes.

    Risque d’attentat, vraiment ? Ou plutôt d’assassinat ciblé par Israël, qui a déjà liquidé son prédécesseur Sayed Abbas al-Musawi, tué avec sa femme et son fils de 5 ans ? Félicitons au passage l’auteur de ce documentaire, qui a des informations que même la CIA et le Mossad n’ont pas (à savoir le lieu où se trouverait Nasrallah). Et relevons une erreur de traduction dans le discours de Nasrallah en question, qui tend à suggérer que le Hezbollah utiliserait la force des armes pour assoir sa puissance politique. Un extrait de ce discours du 31 mai 2019 est sous-titré ainsi par les équipes de Michael Richter :

    Oui, nous avons au Liban des missiles de précision suffisamment nombreux pour changer la face de la région et bouleverser l’échiquier politique.

    Alors qu’en vérité, Nasrallah a dit :

    Oui, nous possédons au Liban des missiles de précision en nombre suffisant pour changer la face de la région et (bouleverser) les équations (régionales) !

    Nasrallah menace clairement Israël, ainsi que ses alliés saoudiens et américains, mais les traducteurs ont tourné ces missiles vers la scène intérieure libanaise, via l’expression ‘échiquier politique‘. L’accusation de recours aux armes contre ses adversaires politiques libanais est fréquemment lancée contre le Hezbollah, mais nullement fondée dans les faits, le Parti de Dieu réservant l’usage de ses armes à Israël et aux terroristes takfiris qui ont menacé maintes fois de mettre le Liban à feu et à sang, et y ont perpétré plusieurs attentats sanglants, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth.

    Précisons enfin que si le Hezbollah a effectivement combattu en Syrie du côté du gouvernement légitime, ses adversaires ont également participé aux conflit du côté des prétendus ‘rebelles’, même si leur participation est moins importante du fait de leur puissance militaire marginale. Mais seul le Hezbollah est accusé d’intervenir dans les crises du Moyen-Orient et de le déstabiliser, alors qu’il fait bien le contraire, ce qui lui a gagné la confiance de la majorité des Libanais.

    La Journée d’Al-Qods vise à protester contre le contrôlé israélien sur Jérusalem.

    La Journée d’Al-Qods n’est pas limitée à Jérusalem : elle vise à protester contre l’oppression infligée aux Palestiniens sur l’ensemble de la Palestine occupée, et à dénoncer l’existence même d’Israël. Elle marque la solidarité des peuples arabo-musulmans avec leur cause fondamentale.

    Ce n’est qu’avec la guerre de 2006 et la mort de 6 Casques Bleus que l’ONU change de politique.

    La pudeur de Michael Richter l’empêche d’identifier le coupable : Israël. Depuis 1978, des dizaines de soldats de l’ONU ont péri sous les bombes israéliennes.

    La milice entrepose des armes au sud, malgré une résolutions de l’ONU interdisant cette pratique.

    Quant à Israël, champion du monde des violations des résolutions de l’ONU, qui viole quotidiennement la souveraineté du Liban depuis 2006, rien à redire.

    On soupçonne qu’une autre part (du financement du Hezbollah) provient du trafic de drogue et d’opérations de blanchiment d’argent.

    Bravo à Michael Richter pour avoir enfin utilisé le conditionnel pour cette accusation gratuite et évidemment fausse.

    Concluons ce florilège par la déclaration ‘complotiste’ d’un guide du musée de la Résistance à Mleita, Moussa Fars, extraite du documentaire :

    Dans le monde entier, les médias sont contrôlés par les sionistes et leurs alliés.

    Si l’équipe de Michael Richter voulait démontrer la véracité de ce propos, elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre.

    Sayed Hasan

    PS : si on tient à ne rien comprendre au Liban, ce classique reste plus digeste que le navet insipide de Richter.

     

    source:https://lecridespeuples.fr/2019/09/29/hezbollah-un-documentaire-sur-arte-falsifie-outrageusement-lhistoire/

     

    envoyé par Mouna Alno-Nakhal

    https://reseauinternational.net/hezbollah-un-documentaire-darte-falsifie-lhistoire/

     


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    La fable du libéralisme qui sauve le monde 

     

    Tout n’est que supercherie - 7 10 2018

    Tout n’est que supercherie

     

    Un écrivain israélien, expert en terrorisme international, explique que dans l’ensemble, pour les connaisseurs de ce genre d’affaire, la soi-disant attaque du GRU russe contre les Skripals, avec un agent nerveux censé être mortel, est une invention évidente.

    D’après l’expert, la version officielle cumule ‘ânerie sur ânerie’.

    Je suis d’accord avec lui.

    Maintenant se pose la question suivante : Pourquoi le gouvernement britannique a-t-il pensé pouvoir faire avaler un mensonge aussi gros ? La réponse est que les habitants des pays occidentaux ne connaissent rien à rien. La réalité du monde où ils vivent est forgée par la propagande dont les abreuvent les organes de presse et les films hollywoodiens. Tout ce qu’on leur dit est censuré. Ils ne savent donc rien de ce qu’il se trame vraiment. Lisez le récit de l’expert israélien pour comprendre l’immense différence qu’il y a entre l’histoire du gouvernement britannique et la bonne façon de mener à bien un assassinat.

    Cet expert a fait que je me suis demandé pourquoi le gouvernement britannique pensait que quelqu’un se laisserait berner par une histoire cousue de fils blancs aussi visibles. Après avoir lu le nouveau livre de David Ray Griffin et Elizabeth Woodworth, 9/11 Unmasked, et le livre de 2017 de David Ray Griffin, Bush and Cheney: How They Runed America and the World, la réponse m’a paru évidente. Le gouvernement britannique a vu les populations occidentales avaler la fable de la conspiration officielle du 11 septembre, où quelques Saoudiens incapables de piloter un avion et sans l’aide de service de renseignement, ont mis à genoux tout l’appareil de sécurité des États-Unis, sans que personne ne soit tenu responsable de ce grandiose fiasco. Le gouvernement britannique en a conclu que ceux qui ont le don d’avaler des couleuvres pareilles, sont capables de croire n’importe quoi.

    Je me souviens d’avoir abouti à cette conclusion il y a des années, avant que la théorie du complot officielle exposée dans le rapport de la Commission sur le 11/9, ne soit mise en pièces par des milliers de spécialistes, scientifiques, ingénieurs du bâtiment, architectes de gratte-ciel, pilotes militaires et civils, sauveteurs de première intervention d’urgence et un grand nombre d’anciens hauts fonctionnaires étasuniens et étrangers.

    Au début, je n’avais pas fait le rapprochement entre le complot des néocons sionistes – exposé dans leurs écrits publics (Commentary de Norman Podhorttz, par exemple, et aussi rapporté par le général Wesley Clark), consistant à détruire sept pays du Moyen-Orient en cinq ans, avec ‘un nouveau Pearl Harbor’ permettant de le mettre en œuvre  – et les attentats du World Trade Center. Mais en voyant les tours jumelles exploser étage après étage, il m’a paru parfaitement évident que ces bâtiments ne s’écroulaient pas à cause de dommages asymétriques dans leurs structures et de feux de bureau limités, qui n’ont sans doute même pas chauffé l’immense structure d’acier au point de la rendre chaude au toucher. Quand vous regardez les vidéos, vous voyez des bâtiments exploser. C’est clair comme le jour. Vous voyez que chaque étage est soufflé. Vous voyez des poutres d’acier et d’autres débris projetés sur les côtés comme des projectiles. Il est stupéfiant qu’en voyant ça de ses propres yeux, un être humain puise être ahuri au point de penser assister à l’écroulement d’un immeuble dont la structure a été endommagée. Mais il a fallu de nombreuses années avant que la moitié des Étasuniens réalisent que l’explication officielle est du pur n’importe quoi.

    Les sondages actuels montrent que la majorité des gens ne croient pas plus à la propagande officielle du 11 septembre, qu’ils ne croient : au rapport de la Commission Warren sur l’assassinat du président John F. Kennedy ; à la prétendue attaque du golfe du Tonkin ; au rapport de l’amiral McCain (père de John) absolvant la responsabilité d’Israël dans la destruction de l’USS Liberty et de son équipage sous l’administration de LBJ ; que Saddam Hussein avait des armes de destruction de masse ; que l’Iran a des armes nucléaires ; les nombreux mensonges sur la Syrie, sur la Libye de Kadhafi, sur la Somalie, sur le Yémen, sur l’invasion russe en Géorgie, ou sur l’invasion russe en Ukraine. Seulement, à chaque fois, des faibles d’esprit dans la population, bien que sachant le nombre de fois qu’ils ont été trompés au début par leur gouvernement, croient le nouveau mensonge et lui permettent ainsi de devenir réalité. C’est comme ça que les occidentaux demeurés se sont créé un monde de censure.

    Seule une personne mentalement dérangée peut croire ce que raconte un gouvernement occidental. Mais le monde occidental abrite un nombre considérable de gens dérangées. Beaucoup valideront le prochain mensonge officiel. Les abrutis ignares permettent aux gouvernements occidentaux de poursuivre leur politique de mensonges qui pousse le monde vers l’extinction, vers la guerre contre la Russie et la Chine.

    Peut-être suis-je trop sévère à l’égard de l’occidental évaporé. Ron Unz, lui, n’est pas un crétin. Pourtant, jusqu’à ce qu’il commence à s’y intéresser, il croyait à la fable visiblement inventée du 11 septembre. ès l’instant où il s’y est intéressé, il a réalisé son impossibilité.

    Comme moi, Ron Unz a remarqué que le mouvement pour la vérité sur le 11 septembre a réussi à discréditer totalement la version officielle. Mais une question sans réponse demeure : Ces attentats sont l’œuvre de qui ?

    Pour Ron Unz, c’est l’œuvre d’Israël, pas du couple Bush & Cheney. C’est aussi la position de Christopher Bollyn. Il paraît certain qu’Israël était impliqué. Nous avons l’affaire des agents du Mossad pris en train de filmer l’effondrement des tours du WTC tout en faisant la danse du scalp. Puisqu’ils étaient prêts à filmer, ils savaient manifestement à l’avance ce qui allait se passer. Plus tard, à la télévision israélienne, ils ont dit avoir été envoyés pour filmer la destruction des bâtiments.

    Nous avons aussi le fait que quelqu’un, toujours protégé par le gouvernement des États-Unis, a fait d’importants profits sur la vente d’actions des compagnies aériennes, dont les avions avaient, paraît-il, été détournés.

    En d’autres termes, on savait à l’avance que les attentats du 11 septembre allaient se produire. Tout était connu d’avance, en particulier que le bâtiment 7 du WTC allait être détruit, comme le prouve le fait qu’un journaliste de la BBC a annoncé sa destruction avec environ une demi-heure d’avance, alors que le bâtiment était encore debout.

    Les dossiers de Unz et de Bollyn contre Israël ont du poids. Je suis d’accord avec Unz, George W. Bush ne faisait pas partie du complot. S’il l’avait été, il se serait mis en scène en dirigeant la riposte héroïque aux seuls et uniques attentats terroristes que les États-Unis ont eus à subir. Mais Bush a été tenu à l’écart pendant que Cheney gérait la situation.

    Je comprends ce que fait Ron Unz en attirant l’attention sur le principal bénéficiaire de l’imposture du 11 septembre. Toutefois, Cheney et sa société Halliburton en ont profité aussi. Halliburton a reçu de mirifiques contrats du gouvernement pour fournir des services en Afghanistan et en Irak. Comme le montre David Ray Griffin, Cheney a réalisé son plan en mettant le pouvoir exécutif au-dessus de la Constitution et des lois étasuniennes.

    Par ailleurs, le Mossad n’aurait pas eu la possibilité de mener à bien ces attentats sans soutien gouvernemental à haut niveau. Seul un responsable étasunien a pu ordonner les nombreuses simulations d’attaques qui ont semé la confusion chez les contrôleurs aériens et dans l’armée de l’air.

    Le gouvernement israélien n’aurait pu ordonner la destruction de la scène du crime, qualifiée de criminelle par le commissaire des incendies de New York qui s’y opposait. Il fallait pour cela l’autorité gouvernementale. Les poutres d’acier qui présentaient toutes sortes d’altérations imputables uniquement à la nano-thermite, ont rapidement été envoyées en Asie pour être recyclées. Six semaines après les effondrements, dans de ce qui restait des bâtiments, les incendies intenses et les décombres en fusion n’ont jamais reçu d’explication officielle. À ce jour, personne n’a expliqué comment des feux de bureau, dont la température est peu élevée, des feux étouffés par le manque d’air qui ont brûlé pendant au plus une heure, ont pu fondre ou affaiblir de grosses poutres d’acier et fait que l’acier était toujours en fusion six semaines après.

    Ron Unz a raison, Israël se révèle être un bandit. Grâce au 11 septembre, Israël s’est débarrassé de la moitié de ce qui entravait son expansion. Il ne reste que la Syrie et l’Iran, et le régime Trump soutient fortement Israël même contre la Russie, dont le gouvernement a la possibilité à tout moment d’anéantir entièrement les États-Unis et Israël – chose qui serait fort souhaitable pour le monde.

    Ron Unz a raison, en ce moment même, les gouvernements foncièrement diaboliques et dépravés des États-Unis et d’Israël, entraînent le monde entier sur le chemin de l’extinction. Mais Unz omet la responsabilité étasunienne, celle du malveillant Dick Cheney, celle des nécons sionistes ou cinquième colonne d’Israël aux États-Unis, et celle de la population franchement insouciante, qui ne manifeste pas assez d’intelligence et de conscience pour garantir sa survie.

    Paul Craig Roberts

    Original : www.paulcraigroberts.org/2018/10/05/everything-is-a-hoax/
    Traduction Petrus Lombard

     

    https://reseauinternational.net/tout-nest-que-supercherie/


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    Syrie – Une technique de la manipulation devenue courante

    Syrie – Une technique de la manipulation devenue courante

     

    Il n’y a jamais eu de guerre civile en Syrie, mais une agression extérieure planifiée et sponsorisée par les Occidentaux.

    Stephen Sackur (BBC) s’entretenait récemment avec le député syrien Fares Shehabi, membre du Parlement syrien d’Alep : ce dernier dénonçait en direct sur la BBC le rôle du Gouvernement britannique dans le soutien aux terroristes djihadistes en Syrie et la propagande mensongère de la BBC (voir la Vidéo VO, 30/04/2018 ).

    Fares Shehabi évoque les terroristes djihadistes britanniques qui étaient présents à Douma et ont été renvoyés dans leur pays où dans le nord de la Syrie : « Il y a 280 Britanniques en route de Douma vers l’Europe, ils retournent à présent en Angleterre… »

    Il ne faut pas oublier que ce sont les habitants de la Ghouta qui se sont révoltés contre les terroristes du Front al-Nosra, de Jaych al-Islam et de Faylaq al-Rahmane. Cela n’est jamais divulgué dans nos médias à la solde d’un Pouvoir occidental qui ne pense que par ses intérêts égocentriques.

    Dans la Ghouta orientale et dans d’autres banlieues de Damas, les terroristes djihadistes utilisent les populations civiles comme boucliers humains pour se protéger des bombardements de l’armée syrienne : croyez-vous qu’un seul média traditionnel occidental va en parler? Aucun. C’est le silence complet. Mais les médias vont se déchaîner sur les « horreurs des bombardements » qualifiés du « régime », avec en même temps un silence absolu sur le déluge d’obus tirés par les terroristes sur la ville de Damas : sur la place des Abbassides, sur les quartiers chrétiens, sur le centre ville, faisant des centaines de victimes syriennes, des morts et des blessés dont la presse occidentale ne dira jamais un mot! C’est quoi cette information ? C’est quoi cette objectivité Monsieur Le Drian et Cie? Quels sont les intérêts que vous protégez dans ce camp mafieux d’Etats voyous? Pour qui travaillez-vous, qui est votre « parrain », dans un tel contexte de mensonge et de trahison ? Pourquoi continuez-vous de faire passer les terroristes de Jabhat al-Nosra, et d’autres groupes armés, soutenus par l’Occident, les pays du Golfe et Israël, pour des «combattants de la liberté»?

    Chaque semaine, le Père Daniël, un prêtre Belge du pays Flamand, vivant en Syrie depuis des années, publie un bulletin d’information dans lequel il décrit ses expériences et ses réflexions sur la situation concrète qu’il observe.

    « Des milliers d’hommes ont dû creuser des tunnels de dizaines de kilomètres de long, comme des esclaves, jusqu’à ce qu’ils soient épuisés, puis tués. Voyez ce que l’armée syrienne a trouvé : Prisons et salles de torture, grandes réserves de nourriture et de fournitures médicales appartenant à l’aide humanitaire internationale, toutes gardées par les terroristes, un hôpital entièrement équipé, une quantité importante d’armes, de munitions et même d’usines, également pour les armes chimiques, des communications sophistiquées….. »

    Les grands reporters des « rebelles modérés » (les « Casques blancs » et l’ « Observatoire syrien des droits de l’homme ») ignorent tout cela, et c’est aussi le cas des médias occidentaux. Dans leur aveuglement, ils continuent de dire que l’ «horrible dictateur syrien» est la cause de toute cette misère et qu’il faut cesser de recourir à la violence militaire.

    « Ils trouvent cela tellement gênant que l’armée syrienne a mis un terme au « travail libérateur » de ces « rebelles modérés ». Et ainsi, notre VRT [un radiodiffuseur flamand], comme les autres, continue d’encourager une sale guerre depuis sept ans maintenant, pour rendre la souffrance du peuple syrien encore plus intolérable. »

    « C’est malheureusement la vérité. Les médias occidentaux n’ont pas publié un mot sur les actions meurtrières de ces soi-disant « rebelles modérés », ni sur la façon dont le président Assad est aimé – et non détesté – par une grande majorité du peuple syrien, ni sur les actions de l’armée syrienne et de ses alliés qui ont sauvé tant de vies.Nous n’entendons que des accusations hystériques, sans aucune preuve. »

    « Les « sources » utilisées par les médias aux ordres occidentaux sont l’ « Observatoire syrien des droits de l’homme » (SOHR), un obscure « bureau d’information » basé au Royaume-Uni qui diffuse des informations non factuelles sur la Syrie, et les « Casques blancs » ; des terroristes portant des casques blancs qui prétendent sauver des gens, et qui partagent des photos et des vidéos sur les médias sociaux pour manipuler l’opinion publique en accusant arbitrairement le « régime Assad ». Leurs » preuves » ont été exposées comme étant fausses à de nombreuses reprises. Pourtant, les » Casques blancs » continuent de recevoir d’importantes sommes d’argent liquide. En octobre 2016, cette fausse équipe « humanitaire» a reçu 123 millions de dollars et 32 millions de livres sterling supplémentaires du ministère britannique des Affaires étrangères. »

    On est sidéré en constatant que l’argent des contribuables sert à soutenir des terroristes et à répandre délibérément le mensonge gravissime de la désinformation qui a pour conséquence directe le martyre du peuple syrien, jugé coupable d’aimer son président !

    Ces histoires n’atteindront jamais les médias occidentaux, parce qu’ils les ignorent délibérément, parce qu’elles ne cadrent pas avec le faux récit diffusé par leurs Gouvernements au sujet de la Syrie. Les médias grand public ne parleront de la souffrance du peuple syrien à leurs lecteurs ou téléspectateurs que lorsque cela leur conviendra, et lorsqu’ils le feront, ils s’arrangeront encore pour blâmer faussement ce qu’ils nomment injustement le « régime Assad».

    Le 27 février 2018, la New York Review of Books a publié une lettre ouverte signée par 200 personnes se présentant comme militants engagés, universitaires, écrivains et journalistes. La lettre avait été intitulée à l’origine : « Arrêtez de prétendre que vous ne pouvez rien faire pour sauver les Syriens ». Les a priori sont nombreux et une censure implicite est évidente, l’affirmation péremptoire se basant sur un non dit implicite considéré comme évident et non discutable! Ce titre serait ensuite remplacé par : The World Must Act Now on Syria, « Le monde doit agir maintenant en Syrie ».

    Publiée au milieu d’une campagne de propagande de guerre massive dans les médias occidentaux contre l’assaut des Gouvernements russe et syrien sur la banlieue de la Ghouta à l’Est de Damas, parce qu’elle était l’un des derniers bastions des terroristes islamistes djihadistes takfiristes, les tortionnaires et égorgeurs des innocents, soutenus par la « coalition de Doha », dont la France fait partie, la lettre constitue un appel ouvert aux États-Unis et aux autres puissances impérialistes de la « coalition de Doha » pour y lancer une ultime intervention militaire à grande échelle avant de devoir accepter la défaite devenue probable dans cette guerre par proxy…

    Cette lettre s’élève uniquement et « étrangement » contre « les crimes que le régime de Assad a commis contre les Syriens, aidés par les milices locales et étrangères, par l’aide stratégique et financière iranienne, par la puissance aérienne et les mercenaires russes ».Si vous demandez où sont les preuves de cette affirmation péremptoire sur le martyre du peuple syrien infligé par ses Gouvernants et leurs alliés, affirmation qui ne souffre pas la critique, personne ne peut donner des preuves parce que le peuple syrien ne cesse de répéter le contraire en réclamant l’aide de son armée de conscrits mobilisée pour le défendre et le libérer des criminels djihadistes qui sont leur cauchemar évident…

    Les crimes perpétrés par les États-Unis et les autres puissances impérialistes en Syrie, sans parler de la région dans son ensemble, sont visiblement absents de ses préoccupations. Les auteurs de la lettre ouverte et ses signataires n’étaient pas motivés pour lancer un tel appel lors des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie américains qui ont rasé les villes de Mossoul en Irak et de Raqqa en Syrie, enterrant des dizaines de milliers d’habitants sous les décombres. Ils ne sont pas plus motivés, lorsqu’Israël bombarde la population démunie des Palestiniens de Gaza au phosphore blanc, ou lorsque l’Arabie Saoudite bombarde et pratique un odieux blocus sur le Yémen, massacrant principalement les enfants avec des armes françaises! Ils ne sont pas plus motivés lorsque les criminels terroristes djihadistes martyrisent les pauvres réfugiés Africains en Libye, accusés arbitrairement d’avoir soutenu Kadhafi!

    Seulement quelques jours après la publication de la lettre, il a été rapporté que le Pentagone avait déployé 600 autres soldats des forces spéciales, appuyés par des blindés, dans la zone stratégiquement vitale d’El Tanf, à la frontière irakienne. Loin de protester contre une telle intervention sans mandat de l’ONU, ceux qui ont rédigé la lettre ouverte voudraient au contraire encore beaucoup plus d’interventions de ce genre! C’est dire le niveau d’objectivité de ces 200 signataires se voulant les « indignés », représentants de la « conscience occidentale »!

    Les impérialistes n’ont « rien proposé » ? Le Gouvernement Assad maintient un « monopole sur la violence » ? De qui les signataires de cette lettre se moquent-ils ? La CIA, la Turquie, l’Arabie saoudite et les autres pays dirigés par les sheiks sunnites réactionnaires ont injecté en Syrie des dizaines de milliers de tonnes d’armes et de munitions, et des milliards de dollars, pour armer les milices islamistes terroristes de Daech qui ont fait régner la terreur dans la population  syrienne. Des dizaines de milliers de combattants étrangers ont été acheminés dans le pays et payés pour servir de forces terrestres par procuration dans la guerre orchestrée par les Etats-Unis, pour un changement de régime visant à renverser le Gouvernement indocile du président Bachar al-Assad. Environ 170 000 soldats et membres de l’armée populaire Syrienne, ont été tués en combattant les terroristes de Daech soutenus par la CIA. Tout cela ce sont les données objectives de la réalité telle qu’elle est… Et pourtant, nous continuons d’entendre le refrain pitoyable, gravement mensonger, malhonnête, de Jean Yves Le Drian et Cie, qui accusent sans relâche ce qu’ils appellent « le Régime syrien » de Bachar El Assad, tortionnaire de son peuple ! Lorsqu’un tel niveau d’aveuglement est devenu la norme du comportement de nos « élites politiques », on est en droit de se poser la question : « Que font de tels imbéciles ou de tels salauds dans le Gouvernement de la France?»

    « Pour que l’agonie du peuple syrien cesse, il faut l’arrêter de force »,poursuit cette fameuse lettre, écrite par « la voix de la conscience occidentale », ajoutant qu’il existe « une myriade de raisons géopolitiques pour lesquelles c’est un impératif, mais aucune n’est aussi immédiate et importante que le caractère sacré de la vie et de l’exercice du libre arbitre ».

    Le message est clair : l’impérialisme mondial doit s’imposer par la guerre franche et directe ! La Russie et l’Iran présents en Syrie, sont un obstacle intolérable à la lutte sanglante et prolongée pour l’hégémonie sur le Moyen-Orient riche en pétrole ! Avec leur discours sur le « caractère sacré de la vie », ces auteurs bien-pensants de la lettre, se moquent éperdument des plus de 400.000 morts Syriens, des nombreux exilés et de tous ceux qui ont été maltraités par les terroristes soutenus directement par la « Coalition occidentale de Doha », dont la France… Ces gens voulant se faire passer pour « honorables et piliers de la conscience droite-l’homiste », soutiennent ouvertement les opérations sanglantes des USA et complices, alors qu’elles sont justement la cause directe de « l’agonie du peuple syrien ». C’est un comble, mais voilà justement le type de discours navrant qui encombre le cerveau des dirigeants du monde occidental persuadés qu’ils représentent obligatoirement « l’axe du bien » s’opposant à « l’axe du mal » incarné par les méchants Russes, les méchants Iraniens, le méchant Hezbollah, le méchant Bachar El Assad…

    Au même moment, les Casques Blancs sortent leurs caméras et se filment eux-mêmes sauvant les bébés ensevelis sous des tonnes de gravats. Les ‘grands médias’, les seuls crédibles, ceux qui détiennent les « decodex » et autres supercheries du même acabit à leur disposition, quant à eux, « remplissent leurs colonnes de témoignages de massacres à grande échelle, tandis que les ONG de la CIA et du MI6 surenchérissent sur les chiffres des morts pour étayer un énième génocide. » Cet étalage de mensonges espère faire « pleurer dans les chaumières » et donner les coudées franches aux criminels qui dirigent nos Etats!

    Enfin, le comité des droits de l’homme de l’ONU intervient à son tour pour réclamer « un couloir humanitaire » qui sera bien entendu utilisé pour exfiltrer le maximum de terroristes djihadistes et leurs cadres : des agents militaires occidentaux qui iront se redéployer quelques kilomètres plus loin, afin de reprendre sans problème, le massacre du peuple syrien insoumis aimant son Président résistant.

    Les politiques qui nous abusent sans vergogne citent avec véhémence l’exemple de la fillette Bana qui « twittait sur la souffrance de sa communauté à Alep » et qu’un député du Parlement syrien aurait traité de « petite sorcière » et « qu’il fallait la laisser mourir. » Le simple bon sens dit aux gens qui ont une conscience éveillée que cette fillette a été évidemment instrumentalisée par la propagande des groupes terroristes djihadistes et des services secrets qui les encadrent, puisqu’elle s’exprimait dans un parfait anglais qui ne pouvait pas être le sien. Il était facile de le prouver en rencontrant cette fillette, mais encore une fois, peu importe, puisque le mal était fait et la mission accomplie…

    Jusqu’à son agression par l’Occident et ses mercenaires djihadistes, la Syrie était un pays prospère et en paix. La démocratie fonctionnait tout aussi bien en Syrie, pour ne pas dire mieux encore qu’aux USA, avant le déclenchement arbitraire de cette guerre pour la déstabilisation forcée de la République laïque de Syrie. Cette démocratie et la paix ne pourront revenir en Syrie que lorsque les terroristes de Daech et la « Coalition de Doha » qui les encadre, auront quitté le territoire syrien qu’ils occupent illégalement depuis 2011.

    Monsieur Le Drian et la bande de vos complices, il est inutile de continuer à mentir de cette manière aussi éhontée ! Les citoyens savent que vous êtes des menteurs et que vous cautionnez le crime contre le peuple Syrien, puisque c’est vous qui soutenez les terroristes, puisque c’est vous qui bombardez la Syrie!

    Puisque vous êtes forcément informé, vous savez que le Guardian a dévoilé comment des aides ont été utilisées par le Gouvernement britannique pour financer les activités d’Al-Nosra, groupe terroriste réputé avoir « fait du bon boulot en Syrie » (dixit Laurent Fabius) et celles d’autres milices extrémistes salafo-djihadistes présentes en Syrie !

    Vous savez parfaitement que des milliards de dollars ont été dépensés pour les opérations de la CIA en Syrie, comme le démontrait le rapport du Sénateur Ford devant le Congrès! Des milliards pour qui ? Pour le peuple syrien « persécuté par son président Bashar El Assad »? Monsieur Le Drian et Cie: ne soyez pas indécents !

    Le New York Times a écrit et publié que le programme de la CIA en Syrie était « un des efforts les plus coûteux de l’Agence pour armer et entraîner des terroristes djihadistes depuis son programme d’armement des moudjahidines en Afghanistan dans les années 1980 ». Voilà qui est clair et sans ambiguïté! Les étasuniens le disent ouvertement, sans honte et sans se cacher! Pourquoi continuez-vous Mr Le Drian et Cie à nous raconter vos bobards pitoyables sur la Syrie ? Vous devez aussi savoir que c’est de ce programme que sont nés Al Qaeda, les talibans, puis Daech, ISIS, EIIL. Avouez donc une bonne fois pour toutes que vous soutenez très concrètement les terroristes en Syrie et que vous n’êtes donc pas là pour les combattre! Il faudrait qu’une petite « Ahed Tamimi » française vous gifle pour vous ramener à la réalité!

    En juin 2015, The Washington Post a rapporté que les opérations secrètes de la CIA en Syrie avaient « un budget approchant 1 milliard de dollars par an ».  Il est absolument clair que le peuple Syrien « persécuté et victime de son président dictateur » n’en a jamais vu la couleur. Où sont donc passés ces milliards de dollars en Syrie. Soyons sérieux, un instant Monsieur Le Drian et Cie! Il fallait bien armer, ravitailler, payer, nourrir, encadrer, appuyer les cohortes de mercenaires terroristes de Daech qui font pour vous le sale boulot sur le terrain…

    Des fonctionnaires US ont dit au Washington Postque ces efforts de la CIA « faisaient partie d’un effort plus vaste, de l’ordre de multi-milliards de dollars, incluant l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, en vue de soutenir ‘l’opposition’ syrienne ».

    Un rapport de 2016 du New York Times a révélé de même que l’Arabie Saoudite a aidé à financer les opérations US en Syrie et que « les estimations chiffrent le coût total de ses efforts d’armement et d’entraînement à plusieurs milliards de dollars ». Un financement considérable a aussi été fourni par le Qatar, la Jordanie et la Turquie.

    Dans son discours de février, Tillerson confirmait que les troupes US « resteraient indéfiniment » en Syrie, même après qu’ISIS, EIIL, DAECH ait été anéanti. Il a également rappelé la nécessité d’un changement de « régime » en Syrie et a appelé la « communauté internationale », c’est-à-dire le groupe exclusif des criminels de la « coalition occidentale de Doha », dont la France, à saboter économiquement Damas en refusant de financer ses efforts de reconstruction.  Rappelons que c’est la « coalition occidentale de Doha » qui a réduit en ruine la Syrie et martyrisé le peuple syrien via ses mercenaires djihadistes égorgeurs et tortionnaires…

    Mais, Mme Nikki Haley, avocate suprême des néocons, disait au nom des Etats-Unis à l’ONU:

    « Nous mettons aussi en garde toute nation déterminée à imposer sa volonté par des attaques chimiques et des souffrances inhumaines, en particulier le régime syrien hors la loi. Les États- Unis restent prêts à agir s’il le faut.»

    Chacun sait que ce sont les Etats-Unis, en l’occurrence qui sont hors la loi en Syrie et non pas le Gouvernement syrien ! Mais peu importe ! Plus c’est gros et mieux cela vaut ! Le culot de ces menteurs hystériques est d’une violence inouïe : Nikki Haley osait tranquillement affirmer devant toutes les nations : « La nouvelle résolution de cessez-le-feu prendra effet dès son adoption par le Conseil. Elle ne laisse aucun vide juridique permettant à Assad, à l’Iran et aux Russes de se cacher derrière le contre-terrorisme. »Franchement : qui se cache derrière le contre-terrorisme? La coalition occidentale de Doha n’arrête pas de revendiquer ce rôle de « lutter contre le terrorisme »! Qui sont donc les naïfs qui peuvent encore gober cette propagande devenue un gavage indigeste?

    Heureusement pour le peuple syrien, la résolution a été rejetée. Comme d’habitude, les États- Unis ne proposent de cessez-le-feu que quand leurs mandataires, en l’occurrence les terroristes djihadistes, sont en train de perdre. A la suite de ces « cessez-le-feu » qui font perdre du temps à Damas, la « coalition occidentale de Doha » a le temps de fournir à nouveau les groupes djihadistes en équipements, en munitions et tout le reste. C’est un jeu pervers d’une extraordinaire violence et une honte qu’on a le culot de nous présenter dans les médias aux ordres, comme la cause de « l ‘axe du bien » et de la vertu démocratique agissant en Syrie!

    En réalité, la politique belliciste d’un Occident en mal d’hégémonie pourrit tout ce qu’elle touche. Elle brandit les « droits de l’homme », mais c’est pour soutenir les terroristes. Elle chante les louanges du « droit international », mais c’est pour mieux l’anéantir. Elle parle de « démocratie », mais elle la viole à domicile tout en déniant aux autres nations le droit à l’autodétermination. Quand Macron annonce qu’il va « punir » le président syrien lors d’une conférence conjointe avec le prince héritier d’Arabie Saoudite, il se moque du peuple français. Le club de l’oligarchie occidentale, se prend pour la «communauté internationale».

    L’objectif actuel de la « coalition occidentale de Doha », c’est de saboter les efforts de paix de Sotchi, ajouter deux nouvelles guerres à la crise syrienne : celle des Turcs contre les Kurdes et celles des Israéliens contre l’Iran et le Hezbollah libanais.

    Un document – assez exceptionnel – révèle le contenu d’une réunion du « Petit Groupe sur la Syrie», réunissant les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, l’Arabie Saoudite et la Jordanie. Ce document aurait dû rester strictement confidentiel, parce qu’il révèle la «stratégie occidentale» concernant la guerre en Syrie : « nourrir et multiplier les hostilités par tous les moyens pour empêcher une Pax Russiana ; poursuivre une intense campagne de communication sur les bombardements russes et syriens qui tuent des civils ; cadrer le représentant spécial des Nations unies pour la Syrie – Staffan de Mistura – par une feuille de route contraignante ; saboter la conférence de paix de Sotchi pour revenir à Genève dans un format tripartite : opposition terroriste syrienne, Gouvernement syrien et Forces démocratiques syriennes (FDS – constituées de supplétifs kurdes aux ordres du Pentagone) ».

    Il y a déjà bien des années que les diplomates Russes demandent à leurs homologues américains et européens la liste des groupes « armés » dits « modérés, laïcs et démocratiques ». Monsieur Le Drian et Cie, allez-vous être étonnés si je vous dis que cette liste n’a jamais été produite? Mieux encore, les forces spéciales américaines recyclent en ce moment même des terroristes de Daech dans de nouvelles unités des FDS et autres factions armées destinées à poursuivre la lutte contre « le régime de Bachar al-Assad ». Pourquoi mentez-vous, alors que nous savons que vous mentez?

    Cette stratégie occidentale opte pour « une guerre sans fin » en Syrie, tout en dénonçant auprès de l’opinion publique internationale une nouvelle « catastrophe humanitaire ». A Munich, Benjamin Nétanyahou a brandi, à la tribune officielle de la conférence, un morceau de tôle en affirmant qu’il s’agissait du débris d’un drone iranien abattu dans l’espace aérien israélien. Ce numéro pathétique lui a permis de menacer l’Iran, martelant encore et encore que ses « forces du mal » cherchaient à s’installer durablement aux frontières de l’Etat hébreu et que cette éventualité justifiait désormais des actions militaires « préventives ».

    Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les USA ont recyclé nombre d’anciens officiers de la Gestapo dans leurs unités spéciales, bras armés de la Guerre froide. Ils ont employé nombre de nazis au service des dictatures latino-américaines – dans la cadre du Plan Condor, au Chili, en Argentine, au Brésil ou à Panama, dans les « Contras » pour anéantir la révolution sandiniste à partir de la fin des années 1970. Les USA ont fait de même en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Ukraine… Benjamin Norman nous annonçait «une guerre sans fin» en Syrie et plus largement aux Proche et Moyen-Orient.

    « l’argent, c’est le sang des autres… » (Cécil John Rhodes)

    L’agression israélienne sur l’aéroport T4, dans le gouvernorat de Homs, tuant et blessant plusieurs citoyens, constituant une violation flagrante de la résolution 350 (1974) et des résolutions du Conseil de sécurité, n’aurait pas été possible sans l’immunité et le soutien illimité et continu accordés par l’administration américaine à Israël. Les délégués des pays occidentaux n’ont fait aucune mention de cette agression israélienne. Ce fait montre clairement que les Gouvernements de leurs pays en sont les complices et les protecteurs. Finalement, Netanyahou a déclaré lui-même, sans qu’on ne lui demande rien, que Israël avait en effet commis cette agression que les Occidentaux refusaient de reconnaître. Pourquoi donc continuer à mentir Monsieur Le Drian et Cie sur toutes ces violations du droit International?

    En effet, le mensonge pratiqué par certains États Membres permanents du Conseil de sécurité est devenu une sorte d’arme de destruction massive.

    C’est par le mensonge qu’ils ont fabriqué dans leurs laboratoires les organisations terroristes takfiristes telles Al-Qaïda, les Talibans, Daech, le Front Al-Nosra, Jaïch al Islam etc.

    Et c’est par le mensonge qu’ils tentent de démolir et de préparer, aujourd’hui, une agression contre la Syrie.

    A Alep et ailleurs, nous avons découvert les entrepôts des groupes terroristes qui étaient bondés de médicaments et de denrées alimentaires, envoyés théoriquement à la population syrienne par l’aide humanitaire mais qu’ils détenaient pour eux-mêmes et qu’ils vendaient aux civils à des prix exorbitants !

    Les forces syriennes attaquaient Daech, qu’elles ont éjecté de Deir ez-Zor et d’Abou Kamal. Daech s’est alors replié, sous la protection des forces américaines, dans cette zone de 30 Kms de large sur 60 Kms de long, située à la frontière syro-irakienne.

    Ce fait révèle, une fois de plus et sans aucun doute possible, la véritable fonction de cette Coalition et le rôle de Washington dans le soutien de Daech, comme ce fut le cas le 17 septembre 2016, lorsque ses forces aériennes ont attaqué les positions de l’Armée arabe syrienne sur le Mont al-Tharda, toujours près de Deir ez-Zor, permettant ainsi à l’organisation terroriste d’avancer et d’occuper ces mêmes positions. L’Iran, n’a évidemment jamais envoyé de drone sur le territoire de la Palestine occupée; ce discours de Netanyahou est scandaleusement faux, mensonges et tromperies.

    Les USA ont ouvertement déclaré : « Nous ne quitterons pas la Syrie tant qu’un règlement politique n’est pas mis en place et que la sécurité de nos alliés dans la région n’est pas garantie»; l’aveu était grand: « En Syrie, nous combattons le ‘régime’, l’Iran, le Hezbollah et la Russie ».

    L’ambassadeur américain à l’ONU, Nikki Haley, a menacé la Syrie d’une frappe similaire à celle réalisée par Washington en avril 2017. Elle a annoncé que Washington était prêt à effectuer une nouvelle frappe sur la Syrie, si l’ONU s’avérait incapable d’obtenir l’arrêt des offensives contre ses mercenaires djihadistes dans la Ghouta orientale, banlieue Est de Damas! Les aveux deviennent clairs peu à peu! Cependant, en France, toute parole sur cette réalité de la vraie situation en Syrie est strictement interdite : toute conférence sur le sujet Syrie qui ne cadre pas avec cette odieuse propagande est boycottée. Les salles de conférences sont fermées à tous ceux qui vont révéler la vérité sur la Syrie. Les menaces de mort sont courantes contre les personnes qui voudraient faire de l’information respectueuse de la vérité. En France, la Patrie des « droits de l’homme », on ne peut pas parler, prendre la parole, publier, sans être saboté, accusé d’être propagateur de « fake news », car on n’ose plus traiter les gens de « complotistes » désormais, étant donné la masse énorme des informations, provenant du reste du monde non occidental, qu’il faudrait censurer à grande échelle! On ne peut plus décemment traiter 95% de l’information sur la Syrie, de « complotistes » en disant que les 5% restant de l’information de propagande occidentale, seraient la pure vérité !

    Il n’y a plus de légalité internationale, plus de respect du droit onusien, censé être la bible des diplomates. Ceux qui prétendent remettre de l’ordre dans le monde en sont les fauteurs de troubles, les cambrioleurs crient au vol, les violeurs de la légalité crient au viol du droit, les agresseurs s’indignent des agressions de l’armée syrienne, les pratiquants d’ingérences illégales s’indignent de l’intervention légale des alliés et partenaires de l’Etat syrien, tout ce monde pitoyable s’agite et manœuvre au grand jour, sans pudeur, traitant le mensonge comme étant la « vérité ».

    Le prétexte de la lutte contre Daech et le terrorisme apparaît maintenant pour ce qu’il était, une fumisterie que défendent les ennemis de la Syrie légale et à laquelle ne croient plus que les imbéciles.

    Jean-Yves Le Drian exige (sic) et ose demander : « le retrait de tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ». Qui sont pour lui ceux qui n’ont rien à faire en Syrie? L’Iran, diabolisé, le Hezbollah terreur d’Israël, la Russie sauvagement sanctionnée, les forces « chiites » d’Irak. Ceux qui ont le droit d’être illégalement en Syrie sont les trois obsédés du bombardement humanitaire, ceux qui possèdent des armes de destruction massive, violent systématiquement le droit international, soutiennent le terrorisme quand ils ne l’ont pas créé, ceux qui souhaitent piller tranquillement les ressources pétrolières et gazières de la Syrie et de la région : en d’autres mots, l’Amérique et ses vassaux de la coalition de Doha, dont la France !

    Dans un discours au Commonwealth Club de Californie, le 3 octobre 2007, le général Wesley Clark, ancien commandant des forces de l’OTAN., faisait une déclaration stupéfiante: alors qu’il visitait le Pentagone une dizaine de jours après le 11 septembre, un général de ses amis l’interpelle et lui demande de l’accompagner dans son bureau. Il lui apprend que dans les cinq ans les Etats-Unis vont envahir sept nations : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et l’Iran. Wesley Clark dit alors à son auditoire : « ce pays est victime d’un coup d’Etat réalisé par Wolfowitz, Dick Cheney, Donald Rumsfeld et d’une demi-douzaine d’autres personnes dans le cadre du Projet pour un nouveau siècle américain. Ils veulent déstabiliser le Moyen Orient… alors qu’aucun sénateur ou député n’en est informé, et en l’absence de débat public. »

    La forteresse inexpugnable du capitalisme mondialisé, le défenseur autoproclamé de «l’ordre» économique mondial a été démasqué comme étant non seulement complice de terroristes coupeurs de têtes, esclavagistes et meurtriers sectaires de masse, mais militairement dépendants des forces mêmes qu’ils affirment combattre, « génération après génération », dans une guerre d’autodestruction. Les USA ont débité tous les mensonges possibles sur la Syrie, et la majorité de l’humanité le sait. Au fond d’eux-mêmes, la plupart des Américains soupçonnent aussi « l’Etat profond » de les trahir et savent que l’heure de la chute finale de l’empire a sonné!

    La Ghouta n’est pas tombée, comme l’a déclaré Nikki Haley déléguée des États-Unis. Elle a été libérée, comme Alep a été libérée. Ce qui est tombé dans la Ghouta orientale c’est le terrorisme et la chute du terrorisme annonce la chute de l’empire occidental qui a fabriqué le terrorisme!

    Enfin pour terminer cet article ne serait-il pas utile de rappeler ceci : le Gouvernement français au complet, avec Emmanuel Macron en tête, soutiennent politiquement et militairement des organisations criminelles contre la République arabe syrienne en se moquant du Parlement qui, à travers la voix du groupe d’opposition des insoumis, a posé des questions pouvant se résumer ainsi : « Auprès de qui envoyez-vous nos militaires ? A qui livrez-vous des armes et du matériel de guerre, sans l’accord du Parlement et en violation des traités et des lois concernant la vente des armes? Qui vous a autorisé à engager la France dans une guerre insensée contre la Syrie? Avec quels fonds avez-vous financé ces organisations criminelles et ces bombardements qui dévastent la Syrie et martyrisent son peuple? Quelle est la demande de l’ONU qui vous a autorisés à intervenir avec les USA et la Grande Bretagne en bombardant la Syrie souveraine sans motif dûment vérifié, avéré, spécifié et ordonné par une résolution de l’ONU?»

    Après avoir regardé objectivement la réalité telle qu’elle est, nous devons conclure sur la Syrie.

    Conclusion :Monsieur Le Drian et Cie, dans quelle catégorie de personnes faut-il vous classer? Dans les innocents, naïfs, débiles débonnaires croyant de « bonne foi » à la fable du loup déguisé en brebis, ou dans les pervers et les salauds parfaitement informés et pratiquant le crime contre l’humanité pour des « raisons d’Etat » supérieures à tous les « Droits de l’Homme » et justifié par la vénalité des intérêts sine qua non de l’économisme marchand?

    A vous de choisir !

    Jean-Yves Jézéquel

    source:https://www.mondialisation.ca/syrie-une-technique-de-la-manipulation-devenue-courante/5625720

    https://reseauinternational.net/syrie-une-technique-de-la-manipulation-devenue-courante/


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    Article 50 – Sortir de l’UE c’est possible

     

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    La construction européenne est une invention française
    L’Europe c’est la paix
    L’euro nous protège
    L’UE fait contrepoids aux Etats-Unis
    Sortir de l’UE ce serait s’isoler
    Sans l’UE ce serait pire
    Une autre Europe est possible
    La sortie de l’UE c’est extrémiste
    L’union fait la force il faut donc plus d’Europe
    Sortie de l’UE est impossible
    Airbus, une réussite européenne
    L’UE c’est la solidarité
    Ceci n’est-pas une démocratie
    Seule l’UPR propose vraiment de sortir de l’UE
    Changer d’Europe est impossible !
    Non au traité transatlantique



    Il est urgent de sortir de l’UE

     

     

    Page dans son intégralité  :

     

    Imprimez nos tracts - Union Populaire Républicaine (UPR)

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    Faux antifascistes et Indymedia Paris soumis au détecteur de mensonge

    Sur INVESTIG'ACTION

     

     

    Faux antifascistes et Indymedia Paris soumis au détecteur de mensonge
    Observatoire du néoconservatisme

     

    4 avril 2014

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF
    Depuis quelques années nous avons vu fleurir de nombreux groupuscules se réclamant de la lutte antifasciste. Ces activistes sont-ils les dignes héritiers de l’antifascisme historique, celui issu de la coalition de partis de gauche à l’origine de la formation du Front populaire qui, sous l’occupation, résista à l’Allemagne nazie et au régime de la collaboration ? Mais s’agit-il de protestations de bonne foi ? Quelles sont leurs sources ? Leur raisonnement tient-il debout ? Qui se cache derrière ces pseudo « antifas » ?

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    I - L’alerte antifasciste : décryptage d’une manipulation 

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    L’alerte (pseudo)-antifasciste s’apparente à une chasse aux sorcières maccarthyste, déguisée en combat contre le racisme. Elle est menée par quelques publications aux méthodes insidieuses et bien rodées (voir la propagande néoconservatrice déguisée en gauche progressiste). Derrière une façade pétrie d’idéaux et de symbolique d’inspiration libertaire, il s’agit pourtant bien d’outils de propagande néoconservatrice, donc raciste et guerrière.
     
    Le procédé utilisé par de faux antifascistes mais vrais néoconservateurs est simple : une campagne médiatique haineuse contre une personne ou un groupe, avec pour seuls arguments l‘amalgame, l’insinuation et le procès. Par le biais d’un tract ou d’un article infamant, ces soi-disant défenseurs des libertés tentent, par exemple de faire annuler une conférence si elle sort de la ligne éditoriale des néoconservateurs.
     
    Les personnes décriées, intimidées, diabolisées, ont pour seul point commun la contestation du leadership étatsunien sur le reste du monde, et de la politique d’apartheid et de spoliation du gouvernement israélien contre le peuple palestinien. Nous retrouvons constamment les mêmes cibles : Des gens de gauche, de droite et d’extrême droite, systématiquement assimilés sans distinction. Par ailleurs, l’extrême droite y représente un point d’ancrage argumentaire permanent, signe d’une manipulation évidente également en usage dans les rangs des réseaux néocons comme nous allons le voir.
    A- Une source néoconservatrice commune à ces pseudo alertes antifascistes
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    A la source des alertes, nous retrouvons généralement le blog administré par Rudy Reichstadt « Conspiracy Watch », le doigt inquisiteur qui sert de grille de lecture à l’ensemble des protagonistes de la galaxie néocons. Pour le contenu de leurs alertes, nos petites frappes rééditent en permanence le même papier et si la démarche n’était pas aussi perverse, nous pourrions parler de « comique de répétition ».

    B- Trois marqueurs révélateurs de l’idéologie contenue dans la pseudo alerte antifa
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    1- Parmi les dossiers antimusulmans, Rudy Reichstadt cite 22 fois leMEMRI, l’officine de propagande néoconservatrice, considérée par beaucoup de médias de gauche américains comme l’usine à fabriquer du consentement occidental aux guerres pétrolifères, et de l’islamophobie. Rappelons que l’on retrouve au sein du MEMRI des acteurs décisionnels de la gouvernance G.W. Bush (dossier completici). Dans son utilisation du MEMRI, Rudy Reichstadt se paie même le luxe de battre le site d’extrême droite Riposte Laïque, qui pourtant n’est pas avare dans le domaine de la haine antimusulman.
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    2- La recherche « Pierre-André Taguieff » sur le moteur de recherche du site Conspiracy Watch donne 69 résultats. Or, Monsieur Taguieff était un théoricien zélé du Cercle de l’Oratoire, groupuscule intellectuel omniprésent dans les médias français pour vous faire avaler la pilule des guerres bushiennes en Afghanistan et en Irak, grâce à l’image d’intellectuel de gauche de certains de leurs membres. Pendant de longues années et jusqu’il y a encore quelques mois, Monsieur Taguieff était administrateur du site d’extrême droite Dreuz.info (dont les auteurs affichent une islamophobie décomplexée), et bien entendu le MEMRI représente aussi une source de premier choix pour Dreuz.
     
    3- Palestinian Media Watch, l’autre site de propagande antimusulmane, est géré par Itamar Marcus, un israélien qui vit dans une colonie d’Efrat en Cisjordanie située en territoire palestinien, en violation du droit international. Jusqu’à récemment, Itamar Marcus occupait le poste de vice-président de la Caisse Centrale d’Israël (Central Fund of Israël), une ONG de droite basée à New York, en réalité en charge du financement des groupuscules colons israéliens les plus violents. Ces dernières années, Itamar Marcus est l’auteur de nombreux rapports douteux, censés documenter une agressivité palestinienne à l’égard d’Israël. Ces rapports témoignent d’une diabolisation dans le but d’empêcher la création d’un Etat palestinien.
     
     
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    Palestinian Media Watch est présent deux fois sur Conspiracy Watch, et exploité à l’extrême par Dreuz, la continuité idéologique du site de Rudy Reichstadt. Mais la palme revient au site du CRIF qui se réfère abondamment à Palestinian Media Watch. Il n’y a donc rien de très surprenant de voir cette agence être soutenue par le CRIF, qui visiblement n’est pas très regardant sur l’origine de ses sources et détient, selon toute vraisemblance, le record français absolu pour la diffusion des dépêches du MEMRI(22 pages d’articles). Il n’est pas non plus surprenant de retrouver sur le site du CRIFPierre André Taguieff via Dreuz, pris en flagrant délit d’insulte à la mémoire de Stéphane Hessel, sans que ce média ne soit rappelé à l’ordre par les autorités compétentes, ni dénoncé par la moindre alerte antifasciste.
     
    Rappelons que Stéphane Hessel avait rejoint les Forces française libres en 1941. Arrêté, puis torturé, il sera déporté à Buchenwald.

    II- Deux poids deux mesures, ceux que l’alerte antifasciste épargne

    A. L’extrême-droite d’obédience néoconservatrice, systématiquement épargnée
     
    Les nervis néocons déguisés en antifas épargnent donc systématiquement tout un pan de l’extrême droite Française, d’où ils tirent pourtant leurs sources théoriques.
    Pas la moindre « alerte antifa » contre l’extrême droite néoconservatrice française, comme par exemple les anciens voyous du groupe Occident. Parmi eux, Xavier Raufer qui collaborait à l’Elite européenne, une revue qui faisait la promotion de l’agence portugaise Aginter-Press, contrôlée par la PIDE, la police politique du dictateur António de Oliveira Salazar. Raufer s’est depuis reconverti dans le Business sécuritaire.
     
    Pas d’ « alerte antifa » contre Alain Robert qui constitua l’équipe dirigeante du Groupe union défense, puis d’Ordre nouveau l’année suivante. En 2004, il entre au Conseil national de l’UMP. Des cas similaires à MM. Raufer et Robert furent fabriqués et recyclés par dizaines grâce à « la planche à billets » du patronat : L’IUMM, via le duo Georges Albertini/Claude Harmel, les deux anciens du RNP, parti acquis à la collaboration avec l’Allemagne nazie.
     
    B. Les théoriciens de l’islamophobie, eux aussi systématiquement épargnés
    En effet, pas d’« alerte antifa » non plus pour les adeptes de la théorie Eurabia. Inventé par l’essayiste Bat Ye’or, ce fantasme islamophobe voudrait nous faire croire que les élites européennes chercheraient à soumettre l’Europe au monde arabe afin de former une nouvelle entité appelée Eurabie. Cette thèse délirante fut comparée à la théorie du complot juif des Protocoles des Sages de Sion par le journaliste et écrivain Johann Hari.
     
     
    Egalement épargné par les « alertes antifa », le théoricien Pierre-André Taguieff, auteur et administrateur durant plusieurs années de l’officine de propagande de Bat Ye’Or,DREUZ.info. Rappel sans appel : « Deux millions de musulmans en France, ce sont deux millions d’intégristes potentiels. » Pierre-André Taguieff, France Inter, 1997.
    Pourquoi les antifas n’alertent-ils pas contre le racisme non voilé de Finkielkraut
    .

    III- Ceux qui sont ciblés par l’alerte antifasciste

    A- Pourquoi les militants anti-guerres de gauche en sont arrivés à accepter les bombardements de l’OTAN ?
     
    Domenico Losurdo est un philosophe qui enseigne l’histoire de la philosophie à l’université d’Urbino (Italie). Dans une chronique publiée sur son blog, intitulée « du mensonge dans le cadre de la machine de guerre impérialiste », Losurdo décrypte la rhétorique belliqueuse qui a servi à justifier un grand nombre d’interventions de l’Occident ces dernières années :
    « L’année 1989 est celle où le passage de la société du spectacle au spectacle comme technique de guerre se manifestait à l’échelle planétaire. Nicolae Ceaucescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser ? Les médias occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du « génocide » opéré à Timisoara par la police précisément de Ceaucescu. Deux ans après, en 1991, survenait la première guerre du Golfe. La situation n’était pas facile pour le Pentagone (et pour la Maison Blanche). Il s’agissait de convaincre de la nécessité de la guerre une population sur laquelle pesait encore le souvenir du Vietnam. Alors généreusement ou fabuleusement récompensée, une agence publicitaire trouvait remède à tout. Elle dénonçait le fait que les soldats irakiens coupaient les « oreilles » aux Koweitiens qui résistaient. Mais le coup de théâtre de cette campagne était ailleurs : les envahisseurs avaient fait irruption dans un hôpital « en sortant 312 nouveau-nés de leurs couveuses et en les laissant mourir de froid sur le pavement de l’hôpital de Koweït City » (Macarthur 1992, p. 54). Brandie à l’envie par le président Bush junior, réaffirmée au Congrès, avalisée par la presse la plus autorisée et jusque par Amnesty international, cette information si horrible mais si circonstanciée aussi, au point d’indiquer avec une précision absolue le nombre de morts, ne pouvait pas ne pas provoquer une bouleversante vague d’indignation : Saddam Hussein était le nouvel Hitler, la guerre contre lui était non seulement nécessaire mais urgente même et ceux qui s’y opposaient ou étaient récalcitrants devaient être considérés comme des complices, plus ou moins conscients, du nouvel Hitler ! L’information était évidemment une invention savamment produite et diffusée par »

     


    B- Les "mauvais régimes" selon les imposteurs maquillés en antifascistes

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    Ils ont été soigneusement sélectionnés par les administrations américaines successives, largement inspirées par le texte néoconservateur fondateur du PNAC, un document édifiant que chacun devrait avoir à l’esprit avant de lire une « alerte antifa » ou un article géopolitique. Ces pays sont désormais parqués dans un univers médiatique consensuel qui les désigne depuis 2000 sous le nom d’Axe du Mal, sémantique illustrant une terreur de Satan et donc une guerre religieuse, ce qui a de quoi sidérer quand on se veut une démocratie laïque. Les pays sélectionnés font l’objet de sanctions diverses restreignant leur activité économique et/ou subissent une invasion barbare occidentale mortifère. Pour repérer les discours faussement antifascistes des vrais, il suffit d’observer les pays que ces alertes ciblent … et surtout ceux qu’elles épargnent. En effet, les publications « antifas » tentent toujours de mobiliser les opinions de gauche contre tous les opposants aux guerres d’ingérence (fussent-ils de gauche et d’extrême-gauche, voire anars), et pratiquent « l’indignation humanitaire sélective » ou le grossier mensonge par omission. Sous les paroles d’apparence libertaire et toujours sous un prétexte humanitaire culpabilisant, la police de la pensée néoconservatrice est omniprésente.

    C- Syrie : point Godwin pour un massacre
    Lorsque « Indymedia Paris » titre sa chronique « Alerte antifasciste Lille conférence de soutien à Bachar-el-Assad », en substance la méthode est habituelle et consiste à faire croire qu’il y a un rapprochement entre le Parti Baas Syrien, la gauche anti-impérialiste pacifiste, et l’extrême droite dont une partie reste antisioniste. Pour ce faire, la novlangue néocons usuelle se fonde sur l’utilisation du point Godwin, lui-même appuyé sur l’idée que le dirigeant désigné à la vindicte planétaire (par des coalitions variables sous contrôle de l’OTAN) est un nouvel Hitler et que celui ou celle qui pense que la paix passe par la diplomatie est un négationniste voire un nazi. Pour ce faire, il convient de placer des mots magiques tels que « Hitler », « Staline », « Rouge-brun » et autres anathèmes dans un minimum d’espace, se dispensant ainsi de tout argument politique puisque l’adversaire est un infâme avec qui il ne convient pas de dialoguer. Ce dessin de Fakir illustre avec humour ces campagnes d’infamie par la méthode de l’amalgame :
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    D- Une propagande identique servit de prétexte en Irak
    En 2002, les membres du cercle de l’oratoire diffusaient un message digne de la novlangue Orwellienne de "1984". Le but, à cette période, était de faire la promotion de la guerre menée par Bush en Irak avec une constante invariable en toile de fond : le Front National, monstre utile des néocons français, qui leur permet de faire oublier leur propre monstruosité. Pour faire la promotion d’une guerre, il ne faut surtout pas négliger d’assimiler tout pacifiste à l’épouvantail FN. Pascal Bruckner, André Glucksmann et Romain Goupil écrivaient :
     
    « Force est de constater que l’antiaméricanisme n’est pas un accident de l’actualité ou la simple réticence face à l’administration de Washington, mais le credo d’une politique qui soude les uns avec les autres, en dépit de leurs divergences, le Front national et les Verts, les socialistes et les conservateurs, les communistes, les souverainistes… A droite comme à gauche, ils sont rares ceux qui n’ont pas cédé à ce "nationalisme des imbéciles" qui est toujours un symptôme de ressentiment et de déclin. »
    1. « Saddam Hussein utilise des gaz de combat » (comme en Syrie) :
    Le lecteur n’aura pas manqué de remarquer que la méthode développée est adaptable au cas syrien, nous aurions pu prendre pour titre « Assad utilise des gaz de combat sur sa population ».
    En réalité, si Saddam Hussein a bien utilisé des gaz à des fins militaires, ce fut dans les années 80, contre les troupes iraniennes. En aout 2013, le magazine Foreign Policy apporte d’ailleurs la preuve que les Etats Unis avaient connaissance de ce crime de guerre dès 1983.
     
    Cependant, les Etats-Unis attendront 20 ans avant de s’en offusquer, et à ce moment là,aucune expertise n’a pu confirmer que l’Irak était toujours en possession d’un tel arsenal, et encore moins qu’il ait eu quelque intention guerrière à l’égard d’une autre nation ni à l’égard de son propre peuple.

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    Qu’à cela ne tienne, nous sommes priés de ne pas contester le bien-fondé du subterfuge abject mis en œuvre par le gouvernement US pour assaillir l’Irak sans raison morale, dans le discours que le débat public surnommera « l’affaire du flacon d’urine ». La motivation géostratégique à désorganiser un pays pour y gérer les puits de pétrole et la reconstruction est pourtant transparente à tout lecteur de bonne foi.
     
    2. « Le régime irakien opprime son peuple »
    Si le régime irakien n’était pas un régime souple, les pires crimes infligés à la population irakienne ne sont pas imputables à Saddam Hussein mais à l’alliance atlantique. On estime qu’entre 1991 et 2003, un million d’enfants irakiens sont morts suite à l’embargo imposé par les Etats-Unis. La liste des produits interdits allait de simples denrées alimentaires à la quasi totalité des produits pharmaceutiques. En 1996, ce crime fut assumé par Madeleine Albright, secrétaire d’État de l’administration Clinton. Des informations qui ne posent pas le moindre problème de conscience à nos super résistants « antifas ». 10 ans plus tard, la Libye puis la Syrie ont droit au même traitement de mauvaise foi : l’intervention des intellectuels français.
    .

    IV- Leur but non-avoué : interdire le débat public contre le néocolonialisme

    "Les guerres ne commencent pas par des bombes, elles commencent par des médias-mensonges".
    Le journaliste Michel Collon lutte contre la désinformation et ces guerres d’ingérences. Il s’en explique dans de nombreux articles sur son site Investig’Action. Pour cette raison, il est souvent en première ligne face aux chantres de l’idéologie néoconservatrice déguisés en antifascistes.
    Selon lui, la propagande de guerre repose sur 5 principes :
    1.  Occulter l’histoire
    2.  Occulter les intérêts économiques
    3.  Diaboliser l’adversaire
    4.  Présenter notre camp comme n’attaquant pas un peuple, mais seulement un dirigeant
    5.  Monopoliser l’information, empêcher le vrai débat
     
    Ces principes, on les retrouve dans tous les conflits, affirme Collon. Il illustre ses propos en réexaminant plusieurs cas de propagande en Yougoslavie, en Afrique, ainsi qu’au Proche et au Moyen-Orient.
    La leçon à en tirer : toutes les guerres sont économiques. Les raisons humanitaires ne sont faites que pour emporter l’adhésion des populations des pays agresseurs.
    .

    V- L’exemple type : Indymedia Paris soumis à l’épreuve du détecteur de mensonges

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    Pour le lecteur inattentif, peu au fait de la géopolitique, ou crédule, ce site semble relayer des informations d’inspiration libertaire, anarchiste, humanitaire et antiraciste. Une source antifa s’il en est, mais a priori seulement. Car ce que nous avons vu plus haut n’est pas une anecdote : nous avons soumis Indymedia Paris à son propre moteur de recherche en guise de détecteur de mensonge par omission :
    Comparons les résultats de recherche pour « Hugo Chavez » (une liste entière d’articles qui l’attaquent directement) et pour « Arabie saoudite » (trois articles critiques) ou « Qatar » (une critique directe de ce régime). Nos « antifascistes » sont très bruyants quand il s’agit de désigner les cibles choisies par les néoconservateurs et leurs théoriciens fascisants (Rassemblement solidarité Syrie devant l’Ambassade d’Iran – paris indymedia).

    A- Les régimes réellement fascistes épargnés
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    En revanche, l’émirat du Qatar qui de facto possède tous les critères d’un régime fasciste, reste lui miraculeusement épargné par la critique alors même que notre régime entretient en notre nom des relations privilégiées avec ses gouvernants. Dans ce régime, la liberté d’expression est soumise à des restrictions strictes, des cas de torture sont régulièrement signalés, les femmes continuent de subir des discriminations et des violences, dans la législation et en pratique, et les travailleurs migrants, qui forment la majorité de la main-d’œuvre, sont exploités et maltraités. Ainsi, le lundi 21 octobre 2013, 15 années de prison furent confirmées pour le poète Mohamed Ibn Al Dheeb, qui a écrit un poème considéré comme critique envers la famille royale.

    Autre allié historique des occidentaux généralement épargné par les imposteurs, l’Arabie Saoudite. Liée aux États-Unis par des intérêts financiers depuis la ratification du Pacte de Quincy en février 1945, cette monarchie absolue autoproclamée est l’un des régimes les plus violents que l’Histoire du monde ait connu, comme par exemple sur le dossier accablant des violences faites aux LGBT. Pas de commentaire sur Indymedia Paris, voir les résultats de la recherche. A l’exception de quelques rares notes, les atrocités commises par leRoyaume wahhabite ne semblent pas être prioritaires sur ce site.

    Une omission révélatrice quand nous comparons ce traitement avec celui qui fut réservé à l’ancien président socialiste du Venezuela Hugo Chavez. Il est instructif de constater qu’un site puisse dépenser autant d’énergie pour s’acharner sur un chef d’un Etat laïc qui a échappé à un coup d’état organisé par les États-Unis grâce au soutien de son peuple. Et malgré des problèmes récurrents (approvisionnements, corruption, inflation, banditisme, insécurité), le Venezuela a su fait des efforts pour développer une vraie structure sociale et des services jusqu’aux villages les plus reculés.

    Ci-dessous l’illustration de notre soutien réel aux monarchies du Golfe :

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    B- L’assimilation du défenseur des opprimés à un oppresseur fasciste
    S’il est assez aisé de voir que le « néolibéralisme » a remplacé le « capitalisme » dans le vocabulaire des élites gouvernantes contemporaines, les autres euphémismes et exagérations de la novlangue néocon ne sont pas toujours aussi faciles à reconnaître. Cela correspond malheureusement à une technique de déculturation politique des lecteurs par le vol des mots issus des luttes populaires. Maxime Vivas milite contre les guerres impériales et est coadministrateur du site Le Grand Soir. Le journal revenait en 2012, à l’occasion d’un débat sur les médias libres, sur la campagne de diffamation dont il avait été victime : une action menée par plusieurs médias qui se présentent comme appartenant à la « gauche » dont certains pratiquent « l’alerte antifa » : Rue89, Charlie Hebdo, article 11, CQFD et le site lyonnais Rebellyon, qui conclut comme à l’accoutumée : « les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ». On pourrait en rire quand on connaît la plume de Maxime Vivas et la ligne éditoriale du Grand Soir, mais au final cette dérive est extrêmement dangereuse. En effet, des slogans qui parlent « d’écraser les fachos » (alertes antifascistes), ou des encouragements guerriers tels que « pas de quartiers » (rebellyon) sont susceptibles de faciliter le passage à l’acte de castagneurs contre des cibles ainsi désignées et qui, de plus, sont tout sauf fascisantes.
     
    A l’occasion de cette rencontre, Maxime Vivas expliquait aussi le rôle de Reporters sans Frontières (RSF) au service d’une cause sans rapport avec les objectifs affichés. Il dévoile les paravents de RSF en dollars, il revient longuement sur la personnalité de Robert Ménard, ancien président de RSF et peut-être futur Maire de Béziers, soutenu aujourd’hui par le Front National.

    VI- Extrême droite en Ukraine : sans surprise, pas d’alerte antifa

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    Pour comprendre l’intérêt des stratèges pour l’Ukraine, il faut avoir lu "Le grand échiquier", du théoricien Zbigniew Brezinski. Il déclare sans ambage "celui qui gouverne le heartland (l’Europe de l’est et le continent nord asiatique) domine l’île monde (le Nord riche, l’Eurasie et les sources d’énergies) et qui gouverne l’île monde domine le monde [...] Le pivot géopolitique est un Etat dont l’importance tient moins à sa puissance réelle et sa motivation qu’à sa situation géographique sensible et sa vulnérabilité potentielle."

    Pour ce géostratège qui a conseillé les présidents Carter, George W. Bush et Obama, l’Ukraine est l’un de ces 5 pivots. Et il a des projets pour elle : "L’indépendance de l’Ukraine modifie la structure de l’Etat russe. De ce seul fait, cette case importante de l’échiquier géopolitique est un pivot : sans l’Ukraine, la Russie n’est plus un empire en Eurasie."

    Repassons Indymédia Paris au détecteur de mensonges par omission. Sans plus de surprise nous ne trouvons pas le moindre dossier sur les néo-nazis en Ukraine qui sont pourtant bien présents dans le gouvernement actuel non élu de Kiev. Rebellyon affiche le même vide sidéral face à un nouveau gouvernement composé vice-premier ministre et trois autres ministres membres du parti d’extrème-droite Svoboda… L’antifascisme à décidément des œillères très sélectives.

    Rappelons qu’en 1998, lors d’une conférence, Brezinski déclarait : "L’Ukraine constitue l’enjeu essentiel (pour soumettre l’Eurasie) [...]. Si l’occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante, ce sont les intérêts stratégiques et non des considérations démocratiques qui devront déterminer notre position."
     
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    Conclusion

    Il arrive que l’histoire se répète, les corbeaux sont là pour nous le rappeler : à l’instar des militants del’extrême droite identitaire des années 60 et 70 qui produisaient des brochures anonymes anti-Mitterrand et anti-communistes via la « Société d’Etudes et de Recherches Visuelles d’Impression » financée par l’UIMM (la caisse noire du patronat), les petites frappes de la nébuleuse néocon utilisent la même stratégie d’intimidation. Une seule différence : la couleur des publications, adaptée à notre époque. Elles ont viré aux couleurs libertaires et altermondialistes, dans des publications qui se réclament de l’antifascisme. Pour le reste, très peu de différences : le corbeau de droite d’hier était un jeune cogneur nostalgique ducolonialisme, alors que le néo-corbeau d’aujourd’hui est un défenseur acharné dunéocolonialisme guerrier sur fond de thèses fascistes. Cependant, vous en conviendrez, l’erreur serait impardonnable de confondre quelques barbouzes au service de la pensée néoconservatrice prédatrice et fascisante avec le véritable esprit libertaire, solidaire et pacifiste. Pour cette raison, il nous a semblé utile de rappeler le sens de ces valeurs en laissant la conclusion de ce billet à un illustre anarchiste :
    http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/04/06/29607227.html



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