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    Voir plus bas,

     

    ceci est encore une vision édulcorée ! 

     

     

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    Interview de Poutine : « un entretien tout à fait libre » (journaliste)

    Vladimir Poutine, et NOTRE avenir

     

    Les états onusiens veulent attaquer la Russie 

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    Les avions fouineurs US jouent avec le feu

    http://www.opex360.com/2014/06/04/avion-su-27-russe-intimide-appareil-de-reconnaissance-americain/

     

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    Les combattants du Praviy sektor. Archives

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    Poutine vu par les médias atlantistes

    Poutine-vu-par-presse-atlantiste.jpg

    Voici la transcription de l’interview de Poutine d’hier. C’est la traduction de la version intégrale issue du site du Kremlin (ou ici en russe, ou ).

     

    En effet, pour faire tenir cette interview de 41 minutes en 24 minutes, TF1 a sabré largement dans certaines parties. Comme il a été décidé de couper des éléments essentiels sur la Crimée, l’opposition dans les médias français, et de laisser des propos sans intérêts genre sur la langue qu’il utilise avec Hollande, le mot censure me semble adapté – vu qu’il y a rétention d’informations importantes qui éclaireraient le public français. Et je reviendrais sur la faute inacceptable de traduction quand il parle d’Hillary Clinton.

    Ceci étant, reconnaissons qu’il est salutaire que TF1 et Europe1 aient interviewé Vladimir Poutine…

    Tout est donc traduit ici – les passages censurés sont en exergue – à vous de voir s’ils méritaient de l’être…

    Voici la version TF1 :

     

    Question – Bonsoir, M. le président. Merci beaucoup d’accueillir Europe 1 et TF1 dans cette résidence, dans votre résidence de Sotchi pour cet entretien exceptionnel. Jeudi soir, vous serez reçu à l’Élysée par le président François Hollande et le lendemain, le 6 juin, vous participerez aux commémorations du Débarquement. Ce sera la première fois pour vous que vous irez sur les plages de Normandie. Mais c’est aussi la première fois qu’un président russe participera et sera invité à ces cérémonies. Qu’est-ce que cela vous fait en tant que citoyen russe d’être invité à cette commémoration exceptionnelle ?  

     

    Vladimir Poutine – C’est un événement important pour l’Europe et le monde entier. Nous allons rendre hommage à ceux qui ont empêché les nazis de réduire l’Europe en esclavage. Je pense que la participation de la Russie à cette commémoration est chargée de symboles. Je veux dire par là que la Russie et les autres pays de la coalition antihitlérienne, y compris la France, étaient alliés dans cette lutte pour la liberté. La participation de notre pays a été très importante, voire décisive pour vaincre le fascisme.

    Mais nous n’oublierons jamais non plus les combattants français de la Résistance, notamment ces soldats français qui sont venus combattre à nos côtés sur le front de l’Est, le front germano-soviétique. Et il me semble que c’est quelque chose qui doit nous rappeler notre passé et, en même temps, nous servir à construire nos relations d’aujourd’hui et de demain.


    Question – Justement, vous avez, avec la Russie, votre place sur les plages de la Normandie. Jusqu’à l’âge de quarante ans, vous viviez en Union soviétique. Vous avez vu son effondrement. Et vous participez, vous, activement à la renaissance de la Russie. Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous cherchez ? Votre stratégie est-elle une stratégie de dialogue ou d’expansionnisme et de conquête ? 


    Vladimir Poutine – Non, bien sûr. Je suis persuadé que dans le monde contemporain une politique basée sur l’expansionnisme et les conquêtes n’a aucun avenir. Il est évident que la Russie, dans le monde d’aujourd’hui et de demain, peut être et doit être partenaire de ses alliés historiques dans le sens large du terme. C’est cela que nous voulons et nous allons continuer d’œuvrer en ce sens. C’est la seule manière dont nous pouvons concevoir nos relations avec nos voisins et tous les autres pays. 


    Question – Mais vous voulez être l’avocat de la nation russe ou le symbole d’un nationalisme russe, d’un empire russe ? On se sait ce que vous avez dit quand l’Union soviétique s’est écroulée : « L’éclatement de l’empire soviétique a été la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle. » Cela a été beaucoup interprété. Et vous avez dit : « Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur et celui qui veut la reconstituer n’a pas de tête. » Or, vous avez une tête. Qu’est-ce que vous proposez : le nationalisme russe ou un empire russe sur les frontières d’avant ?  


    Vladimir Poutine – Nous n’envisageons ni de soutenir le nationalisme russe ni de reconstituer un empire. Quand je disais que la disparition de l’URSS était une des plus grandes catastrophes du XXe siècle, je parlais d’une catastrophe humanitaire avant tout. Je voulais dire qu’en URSS existait une population qui – quelle que soit son origine ethnique – vivait dans un pays uni. Par contre, après sa dissolution, 25 millions de Russes se sont soudain retrouvés dans des pays étrangers. Et cela a été une vraie catastrophe humanitaire. Ni politique, ni idéologique, mais un problème d’ordre humanitaire. Des familles ont été séparées, beaucoup de gens ont perdu leur emploi et se sont retrouvés sans ressource, sans moyen de communiquer. C’est là qu’était le problème.  

    [Passage coupé]

     

     

    Question – Et à l’avenir ? Voulez-vous reconstituer l’empire dans ses anciennes frontières ou voulez-vous continuer à développer votre pays à l’intérieur de ses propres frontières ? 

     

    Vladimir Poutine – Nous souhaitons développer notre pays à l’intérieur de ses frontières, bien sûr. Mais – et ceci est très important – comme d’autres pays dans le monde, nous voulons utiliser des moyens modernes pour devenir plus compétitifs, notamment grâce à l’intégration économique. C’est ce que nous faisons dans l’espace de l’ex-URSS dans le cadre de l’Union douanière et de l’Union eurasiatique. 

    Question – Président Poutine, alors que nous discutons ici un pays voisin qui n’est pas très lointain, l’Ukraine, est en état de guerre. Il n’y a pas d’autre mot. Les pro-russes affrontent ceux qui veulent garder les frontières actuelles de l’Ukraine. Qui va les arrêter et voulez-vous arrêter cette guerre ? 

     

    Vladimir Poutine – Vous savez, personnellement, je ne parlerais pas de ces gens-là comme des pro-russes ou des pro-ukrainiens. Il y a des personnes qui ont des droits, politiques, humanitaires et ils ont besoin de pouvoir en jouir.   

    Par exemple, en Ukraine, jusqu’à aujourd’hui les gouverneurs de toutes les régions sont encore nommés par le pouvoir central. Or, après le coup d’État inconstitutionnel qui a eu lieu à Kiev en février de cette année, la première chose que le nouveau pouvoir a tenté de faire était de supprimer le droit des minorités d’utiliser leur langue maternelle. Cela a provoqué une grande inquiétude chez une grande partie de la population en Ukraine orientale. 

     

    Question –  Et cela vous ne l’avez pas accepté. Mais est-ce que vous dites, président Poutine, que nous sommes rentrés dans une nouvelle phase de la guerre froide, même glaciale entre l’Est et l’Ouest ? 

     

    Vladimir Poutine – Premièrement, j’espère qu’il n’y aura pas une nouvelle phase d’une guerre froide. Deuxièmement, et j’insiste là-dessus, les gens, où qu’ils vivent, ont des droits et doivent avoir la possibilité de les défendre. Voilà ce qui est en jeu. 

    [Passage coupé]


    Question – Y a-t-il un risque de guerre ? Maintenant, alors que des chars font route depuis Kiev, de nombreuses personnes en France se posent cette question : « Avez-vous été tenté d’envoyer des troupes à l’Est de l’Ukraine ? » 


    Vladimir Poutine – Il s’agit d’un entretien ce qui suppose des questions courtes et des réponses courtes. Mais si vous êtes patient et me donnez une minute, je vais vous dire comment nous voyons les choses. Voici notre position. Qu’est-ce qui s’est réellement passé là-bas ? Il existait un conflit et ce conflit est survenu parce que l’ancien président ukrainien a refusé de signer un accord d’association avec l’UE. La Russie a une certaine position sur cette question. Nous avons estimé qu’il était en effet déraisonnable de signer cet accord, car il aurait eu un grave impact sur l’économie, y compris l’économie russe. Nous avons 390 accords économiques avec l’Ukraine et l’Ukraine est un membre de la zone de libre-échange au sein de la CEI. Et nous ne serions pas en mesure de poursuivre cette relation économique avec l’Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange européenne.

    Nous en avons discuté avec nos partenaires européens. Au lieu de poursuivre avec nous ce débat par des voies légitimes et diplomatiques, nos amis européens et américains ont soutenu une prise du pouvoir armée et anticonstitutionnelle. Voilà ce qui s’est passé. Nous n’avons pas provoqué cette crise. Nous aurions voulu que les choses se passent autrement, mais après le coup d’État anticonstitutionnel – avouons-le, après tout…

     

    Question –  Mais on voit tant de tensions dans la vie politique. Pourtant, malgré cela, vous serez en Normandie pour parler de paix alors que Barack Obama continue d’exhorter l’Europe à s’armer.

     

    Vladimir Poutine – Eh bien, il faut continuer de parler de paix, mais il faut comprendre les causes et la nature de cette crise. Le fait est que personne ne devrait être porté au pouvoir par un coup d’État anticonstitutionnel armé, plus particulièrement dans l’espace post-soviétique, où les institutions gouvernementales n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Quand cela s’est produit, certaines personnes ont accueilli avec joie ce régime tandis que d’autres, disons, dans l’Est et le Sud de l’Ukraine ne veulent tout simplement pas l’accepter. Il est essentiel de parler avec ces gens qui n’ont pas accepté cette prise de pouvoir au lieu de leur envoyer des chars, comme vous le dites vous-même, au lieu de tirer à partir d’avions des missiles sur des civils et de bombarder des cibles non militaires. 

    Question –  Les États-Unis affirment détenir la preuve que, vous, la Russie, intervenez en Ukraine en laissant des combattants franchir la frontière et même en fournissant des armes à ce que les États-Unis appellent des sécessionnistes. Ils disent avoir des preuves. Vous croyez à ces preuves ?  

     

    Vladimir Poutine – Preuves ? S’ils ont des preuves, ils n’ont qu’à les présenter. Nous avons vu, et tout le monde a vu, le secrétaire d’État des États-Unis agiter en 2003 au Conseil de sécurité de l’ONU les preuves de détention d’armes de destruction massive en Irak. Ils avaient montré une éprouvette avec une substance inconnue qui était peut-être simplement de la lessive en poudre. Finalement, les troupes américaines ont envahi l’Irak, ils ont fait pendre Saddam Hussein, suite à quoi nous avons appris qu’il n’y avait pas, qu’il n’y avait jamais eu en Irak d’armes de destruction massive. Il y a donc une grande différence entre faire des déclarations et avoir des preuves réelles. Je vous le répète : il n’y a pas de militaires russes en Ukraine. 


    Question – Vous voulez dire que, là, ils sont en train de mentir les Américains ? 


    Vladimir Poutine –  Ils mentent. Il n’y a pas de militaires, aucun instructeur russe dans le sud-est de l’Ukraine. Il n’y en a pas eu et il n’y en a pas. 

     

    Question – Vous n’avez pas envie d’annexer l’Ukraine ? Et vous n’avez jamais tenté de déstabiliser l’Ukraine ?  

     

    [Note OB : Poutine doit commencer à penser qu'il a affaire à des journalistes débiles...]

     

    Vladimir Poutine – Non. Nous ne l’avons jamais fait et ne le faisons pas maintenant. Et le pouvoir qui est aujourd‘hui en place en Ukraine devrait établir le dialogue avec sa propre population. Et pas à l’aide d’armes, de chars, d’avions et d’hélicoptères, mais en lançant des négociations. 

    [Passage coupé]


    Question — Le nouveau président ukrainien a été élu le 25 mai par un vote démocratique. Considérez-vous M. Porochenko comme un président légitime ?

        

      [Note OB : Poutine ne va bientôt plus avoir de doutes pour les journalistes...]

     

    Vladimir Poutine — Je vous ai déjà dit et le répète : nous respecterons le choix du peuple ukrainien et nous coopérerons avec les autorités ukrainiennes. 

     

    Question – En d’autres termes, si vous le rencontrez le 6 juin sur les plages de Normandie, et si le président Hollande contribue à rendre possible cette rencontre, vous lui serrerez la main ? Lui parlerez-vous ?  


    Vladimir Poutine – Vous savez, je n’ai pas l’intention d’éviter quiconque. Le président Hollande m’a gentiment invité à participer à cette commémoration en tant que représentant de la Russie, même si l’événement commémoré fut tragique. C’est avec joie que j’ai accepté son invitation et je suis reconnaissant au Président de m’avoir invité. Il y aura d’autres invités, et je n’en éviterai aucun. Je suis prêt à parler avec chacun d’eux. 


    Question – Mais allez-vous rencontrer M. Porochenko ? Vous avez dit que vous ne travailleriez avec lui qu’à la condition qu’il ne soumette pas totalement à l’influence américaine.  


    Vladimir Poutine — Je n’ai pas dit qu’il ne doit pas céder à l’influence américaine. Il est libre d’accepter l’influence qu’il désire. Les Ukrainiens l’ont élu et il est libre d’adopter une politique qui lui est propre. S’il choisit d’accepter la forte influence d’un pays tiers, libre à lui. Mais je ne le ferais pas…

    Question – Mais vous acceptez la souveraineté de l’Ukraine et, peut-être, son indépendance entre la Russie et les Occidentaux ?  Sa neutralité, son indépendance ? Ça, on peut le dire ? 

         

    [Note OB : aïe, je crois que c'est mort pour la crédibilité de nos journalistes... Il arrive un moment où la bêtise devient insultante...] 


    Vladimir Poutine – Bien sûr, nous reconnaissons la souveraineté de l’Ukraine ! En outre, nous aurions aimé qu’elle se sente elle-même comme un état souverain. 

    Parce que la participation à un bloc militaire, quel qu’il soit, ou à une structure rigide d’intégration signifie une perte partielle de souveraineté pour ce pays. Maintenant, si l’Ukraine accepte cela et accepte cette perte, c’est son choix. Mais quand nous parlons de l’Ukraine et des blocs militaires, il est évident que cela nous inquiète. Parce que si, par exemple, l’Ukraine rejoint l’OTAN, les infrastructures militaires de cette organisation se retrouvent à côté de nos frontières, et nous ne pouvons y rester indifférents.

    [Passage coupé] 


    Question – Monsieur le Président, les troupes russes ont récemment annexé la Crimée. Allez-vous jamais la rendre ?


        [Note OB : crédibilité de nos journalistes, repose en paix...] 


    Vladimir Poutine –  Il est faux de croire que les troupes russes ont annexé la Crimée. Les troupes russes n’ont rien fait de la sorte. Franchement… 

     

    Question – Mais la Crimée a été ajoutée à la carte de la Russie, le genre de cartes utilisées à l’école. Elle fait partie de la Russie maintenant. De quoi s’agit-il ? D’une annexion ou d’une réunification ? Quel mot faut-il utiliser ?


    Vladimir Poutine –  Si vous me permettez de terminer, je pense que vous verrez ce que je veux dire.

    Les troupes russes étaient en Crimée en vertu du traité international sur le déploiement de la base militaire russe. Il est vrai que les troupes russes ont aidé la Crimée à organiser un référendum sur leur (a) l’indépendance et (b) son désir de rejoindre la Fédération de Russie. Personne ne peut empêcher ces personnes d’exercer un droit qui est prévu à l’article 1 de la Charte des Nations Unies, le droit des peuples à l’autodétermination. 

     

     

    Question – En d’autres termes, vous ne rendrez pas la Crimée ? La Crimée fait partie de la Russie, c’est ça ?


    Vladimir Poutine – Conformément à l’expression de la volonté des personnes qui y vivent, la Crimée fait partie de la Fédération de Russie et de son entité constitutive.

    Je veux que chacun comprenne cela clairement. Nous avons mené un dialogue exclusivement diplomatique et pacifique – je veux le souligner – avec nos partenaires européens et américains. Nos tentatives d’organiser un tel dialogue et de négocier une solution acceptable n’ont eu pour toute réponse que leur soutien pour un coup d’État anticonstitutionnel en Ukraine. Nous ne savions donc pas si l’Ukraine ne deviendrait pas une partie de l’alliance militaire de l’Atlantique Nord. Dans ces circonstances, nous ne pouvions pas permettre qu’une partie historique du territoire russe avec une population majoritairement russe puisse être intégrée dans une alliance militaire internationale, en particulier parce que la Crimée voulait faire partie de la Russie. Je suis désolé, mais nous ne pouvions pas agir autrement. 

     

    Question – François Hollande vous a invité en France, à Paris et en Normandie. Vous le connaissez très bien. Pouvons-nous aller plus loin et dire qu’il existe entre vous une relation de confiance ?

     

    Vladimir Poutine – Oui, je le pense.

     

    Question – Le pensez-vous ou en êtes-vous sûr ?


    Vladimir Poutine – Je l’ai toujours pensé. Je n’ai pas de raison de penser le contraire. Nous avons de très bonnes relations interétatiques, mais nous avons encore beaucoup à faire pour promouvoir nos relations économiques. Mais nos relations personnelles ont toujours été fondées sur la confiance, ce qui aide également sur le plan professionnel. J’espère que cela continuera.


    Question – Vous parlez de relations basées sur la confiance — à la fois pour ce qui est de la défense et de l’économie. 

    Vous avez acheté (et même payé) plus d’un milliard d’euros deux porte-hélicoptères Mistral à la France et des marins russes doivent arriver à Saint-Nazaire dans quelques jours, quelques semaines. Est-ce que vous allez autoriser ces marins russes à aller en France dans quelques jours ? 


    Vladimir Poutine – Oui, bien sûr. J’espère que nous vivons dans un monde civilisé et tout le monde respecte ses obligations contractuelles. J’ai beaucoup entendu parler de l’opinion qui a été exprimée selon laquelle la France ne devrait plus nous vendre ces bâtiments. Et à cela je peux vous dire qu’en Russie également il y a eu beaucoup d’opposants à ce contrat. Si la France décide d’annuler ce contrat – elle peut le faire – nous exigerons alors un dédommagement. Mais cela ne contribuera pas positivement au futur développement de nos relations dans le domaine de coopération technique et militaire. Mais en principe, nous sommes ouverts à la coopération, éventuellement à signer de nouvelles commandes si nos partenaires français souhaitent continuer la coopération.  

    [Passage coupé]  [Note OB. : merci pour les habitants de St-Nazaire]


    Question – En dépit des pressions externes, vous avez commandé à la France ces navires d’assaut – et si la France les livre, vous pourriez en commander d’autres, n’est-ce pas ?


    Vladimir Poutine – Nous attendons de nos partenaires français qu’ils s’acquittent de leurs obligations contractuelles, et si tout se passe comme convenu, nous n’excluons pas la possibilité de nouvelles commandes, et pas nécessairement dans la construction navale, elles peuvent concerner d’autres secteurs. Dans l’ensemble, nos relations dans ce domaine se développent favorablement, et nous aimerions continuer à les renforcer, dans l’aviation, la construction navale et d’autres secteurs. Nous avons une expérience de coopération réussie dans l’exploration spatiale, au Centre spatial guyanais près de Kourou. 

    Question – La France est-ce qu’elle est pour vous une puissance souveraine, indépendante qui est écoutée ? Il y a l’Allemagne. Vous parlez le russe et l’allemand avec Mme Merkel. François Hollande ne parle aucune des deux langues, est-ce que vous pouvez vous comprendre ? Est-ce que la France a ce statut ?  


          [Note OB : nos journalistes ne savent apparemment pas ce qu'est un interprète, que tous les chefs d'État ne parlent pas toutes les langues du monde... Bon, ben, c'est clair, à ce stade, Poutine a compris qu'il avait deux débiles devant lui...]

     

    Vladimir Poutine – La langue n’est pas une barrière, le fait que je ne parle pas français ne nous empêche pas, François Hollande et moi, de dialoguer. Nous avons des interprètes si besoin et, en général, nous pouvons toujours très bien nous comprendre. 

    Pour ce qui concerne la souveraineté, je répèterai : un pays qui rejoint une organisation militaire consent à céder une partie de sa souveraineté à une institution supranationale. Pour la Russie cela est inacceptable, pour les autres pays, à eux de décider, cela ne nous regarde pas. Mais cela me rappelle la France, la tradition gaulliste, de Gaulle qui était un défenseur de la souveraineté française et qui, selon moi, mérite du respect. Un autre exemple est celui de François Mitterrand qui parlait d’une Confédération européenne où, d’ailleurs, même la Russie pourrait participer. Je pense que rien n’est encore perdu en ce qui concerne le futur de l’Europe.  


    Question – Je voudrais qu’on parle des États-Unis. Dans quelques jours vous serez à côté à quelques mètres de Barack Obama. Apparemment, il ne souhaite pas vraiment vous parler. Comment les choses vont-elles se passer entre deux des plus grandes puissances du monde ? Le pays le plus riche du monde, les États-Unis, et de très loin le pays le plus grand, le plus vaste du monde, le vôtre. On image mal que vous ne parliez pas l’un avec l’autre, d’autant plus qu’on a un besoin impérieux puisque la guerre n’est pas très loin à quelques centaines de kilomètres d’ici.  

     

    Vladimir Poutine – D’abord, je pense que vous exagérez un peu en disant qu’une guerre approche. Vous êtes un peu agressif comme journaliste, pourquoi pensez-vous qu’une guerre approche ?  Pourquoi essayez-vous de faire peur à tout le monde ? 


    Question – Parce que l’Ukraine n’est pas loin d’ici. 


    Vladimir Poutine – Et alors ? 


    Question –  C’est là qu’il y a la guerre. (pointant vers l’Ukraine) Et quand il (l’autre journaliste) mentionne la guerre, elle est là. 


    Vladimir Poutine – Ce n’est pas une guerre, mais une opération de représailles que mène le pouvoir de Kiev contre cette partie de sa population. Il ne s’agit pas d’une guerre entre États, il y a là une grande différence. 

     

    Question – Mais cela doit cesser ? Cette opération punitive pour vous, Vladimir Poutine, elle doit cesser, vite ? 


    Vladimir Poutine – Je pense que M. Porochenko a une chance unique : pour l’instant ses mains ne sont pas tachées de sang, et il peut suspendre cette opération punitive et commencer un dialogue direct avec ses propres citoyens à l’Est et au Sud de son pays. 

    Quant à mes relations avec M. Obama – je n’ai pas oublié votre question –, je n’ai aucune raison de penser qu’il ne souhaite plus du tout communiquer avec le président de la Russie. Mais c’est à lui de décider après tout. Je suis toujours prêt pour le dialogue, car le dialogue est le meilleur moyen de se comprendre. Jusque-là nous étions toujours en contact, nous avons régulièrement parlé au téléphone…

    [Passage coupé]


    Question –  La Russie et les États-Unis connaissent des difficultés. S’agit-il d’un différend entre deux puissances ou deux personnes, entre Barack Obama et Vladimir Poutine ? 


    Vladimir Poutine –  Il existe toujours des tensions entre pays, plus particulièrement avec des pays aussi vastes que la Russie et les États-Unis. Des problèmes se posent toujours, mais je ne pense pas que nous devrions aller à l’extrême. En tout cas, ce ne serait pas notre choix. Je suis toujours prêt à parler à l’un de mes partenaires, y compris le président Obama. 


    Question – Alors vous êtes prêt à discuter et vous regrettez ce qui se passe ? Mais ne pensez-vous pas que les États-Unis tentent d’encercler la Russie, pour vous affaiblir en tant que dirigeant et peut-être vous isoler du reste du monde ? Vous êtes très diplomatique maintenant, mais vous connaissez les faits.


         [Note OB : oh, une très bonne question ! Donc une bonne raison de la couper au montage...]


    Vladimir Poutine – Les faits ? Vous l’avez dit vous-même : la Russie est le plus grand pays dans le monde. Il est très difficile de l’encercler et le monde change si vite que ce serait essentiellement impossible, même en théorie.

    Bien sûr, nous pouvons voir les tentatives des États-Unis qui font pression sur leurs alliés en utilisant leur position dominante évidente dans la communauté occidentale, dans le but d’influer sur la politique de la Russie.

    La politique de la Russie est fondée uniquement sur ses intérêts nationaux. Bien sûr, nous prenons les opinions de nos partenaires en compte, mais nous sommes guidés par les intérêts du peuple russe. 

    Question – M. le président, il est heureux d’une certaine manière que vous ayez affaire le 6 juin à Barack Obama. Si vous aviez affaire à Hillary Clinton, les choses tourneraient peut-être mal : elle a dit, il y a quelques jours, que ce que faisait la Russie en ce moment en Europe centrale ressemblait à ce qu’Hitler faisait dans les années 30. Vous avez pris cela comme une injure suprême en tant que citoyen et président russe ? 


    Vladimir Poutine – Vous savez, il vaut mieux de ne pas se chamailler avec une femme. [sourire - à 13'55] Quant à Mme Clinton, elle n’a jamais été trop subtile dans ses déclarations, mais cela ne nous a pas empêchés de la rencontrer lors de différents événements internationaux et discuter normalement. Je pense qu’ici également nous pourrions trouver un langage commun, mais quand les gens dépassent certaines limites de politesse, cela montre leur faiblesse, pas leur force. Mais peut-être que, pour une femme, la faiblesse n’est pas tellement un défaut. [sourire]  

    [Note OB : TF1 traduit par "Il est préférable de ne pas débattre avec un femme", la presse à repris "préférable de ne pas discuter avec une femme". Le principe premier d'un traducteur est normalement de ne pas manipuler la pensée originale. Poutine emploie le terme “спорить” (sporit) qui a les sens différents de "discuter", "débattre", "contester", "contredire", "chicaner", "se disputer", "se chamailler". Il faut donc bien comprendre ce qu'il disait... Dans la version anglaise du Kremlin, il est retenu "argue", qui de même signifie "argumenter" et "se disputer". Il faut savoir qu'il y a un proverbe russe qui dit : "Il ne faut jamais contredire une femme, l’homme est la tête pensante, mais la femme est son cou, elle vous tournera là où elle le veut". Il fait allusion à ceci. Je rappelle qu'en France on a le dicton "ce que femme veut, Dieu le veut"

    Donc Mme Clinton, ancienne chef de la Diplomatie américaine et candidate à la succession d'Obama, a la débilité crasse de comparer à Hitler le chef d'État du pays qui a battu Hitler, au prix de 25 millions de morts (ce qu'elle ne ferait pas du Premier Ministre israélien, j'imagine). Poutine aurait dû protester avec véhémence à ce stade (le terme "grosse conne" aurait été approprié à mon sens, mais il a dû hésiter...), mais il a choisi une pirouette d'humour russe.

    Comme il semble assez logique (si, si, réfléchissez) de penser qu'il ne pense pas vraiment qu'il ne faut pas discuter avec les femmes (je rappelle que le Sénat Russe est présidé par une femme - Valentina Matvienko - prévoir un délai pour la France...), il est clair qu'il fait une boutade, et que "chamailler" est le bon terme... Que le traducteur se trompe sur le moment, cela se comprend, mais comme l'interview était enregistrée, cette erreur aurait du être corrigé, car il est évident que cette petite phrase ferait réagir... Ce qui n'a pas manqué, les médias s'étant jeté dessus comme la vérole sur le bas-clergé... Mission accomplie, on n'a presque pas parlé de ses propos - cf Libération ou ci-après... Notons que France Télévision emploie "se disputer", ce qui est bien plus correct...]

    Question – Il faut respecter les femmes, bien sûr, et je suis certain que vous les respectez. Mais vous pensez qu’elle est allée loin ? Il y a beaucoup de caricatures des dirigeants du monde et sur vous aussi, vous n’êtes pas épargné. Votre première réaction spontanée, c’est la colère ? Une certaine maîtrise de vous, l’envie de punir ? Ou peut-être un jour de rire ? On ne vous a jamais vu rire. 


         [Note OB : rôôô, mais si, il rit - surtout face à des journalistes débiles - qui semblent décidemment pléthore...]


     Vladimir Poutine – Oh, je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir et je pense qu’un jour nous pourrions avoir l’occasion de rire ensemble d’une bonne plaisanterie. Mais quand j’entends des déclarations de ce genre qui dépassent un peu les limites, j’en conclus que les gens n’ont simplement plus d’arguments. Les déclarations de ce genre ne sont pas un très bon argument.

    En ce qui concerne la politique des États-Unis, ce n’est un secret pour personne que le pays qui mène la politique internationale la plus agressive, la plus dure, pour défendre ses intérêts comme ses dirigeants les voient, ce sont les États-Unis. Et ce depuis de nombreuses années.

    Nous n’avons pratiquement pas de présence militaire à l’étranger alors que les bases de l’armée américaine sont présentes sur toute la planète. Et partout où ils sont, ils décident activement du sort des autres peuples, à des milliers de kilomètres de leurs frontières. Alors, nous reprocher de ne pas respecter des règles me semble un peu étrange de la part de nos interlocuteurs américains.


    Question – Mais vous avez fait des efforts en matière de budget militaire. Est-ce que, en ce moment, le président de la Russie, le président Poutine prend des décisions particulières sur la sécurité et la défense, parce que le climat est dangereux ?  


    Vladimir Poutine – Oui, en ce qui concerne les budgets militaires tout le monde ne le sait pas – sauf peut-être quelques spécialistes – mais le budget militaire des États-Unis est plus élevé que les budgets de tous les autres pays du monde pris ensemble. Et qui mène une politique agressive alors ?  En ce qui concerne notre budget militaire : en termes de pourcentage du PIB, il n’augmente pratiquement pas, de quelques dixièmes de pour cent peut-être. Il est vrai que nous souhaitons rééquiper notre armée et notre flotte avec des technologies de pointe, réduire la quantité et améliorer la qualité. Nous avons tout un programme de rééquipement qui ne date pas d’hier, mais qui n’a aucun lien avec les évènements en Ukraine, c’est un projet à long terme que nous allons poursuivre. 


    Question – M. le président, le président syrien Bachar el-Assad vient de s’offrir une nouvelle réélection sans suspense. Vous avez de l’influence sur lui. Pourquoi ne lui demandez-vous pas d’arrêter les atrocités que son armée commet et d’arrêter de s’acharner sur son peuple ? 


    Vladimir Poutine – Saviez-vous que toutes les parties du conflit commettent des atrocités et que les organisations extrémistes, qui sont désormais très nombreuses, ne sont pas en dernière place ? Mais plutôt à la première sur ce point. Mais savez-vous ce qui nous inquiète le plus ? 

     

    Question – Religieuses, extrémistes, islamistes… ? 


    Vladimir Poutine – Oui, tout à fait. Ce sont des organisations liées directement à Al-Qaïda et il y en a une multitude. Personne n’essaie même plus de démentir cela. C’est un fait connu de tout le monde. Ce qui nous inquiète le plus, c’est que si nous agissons avec trop d’imprudence, la Syrie peut devenir une sorte de deuxième Afghanistan, un nid de terroristes totalement incontrôlable. D’ailleurs, c’est une menace pour les États européens également, parce que les extrémistes présents maintenant en Syrie vont se rendre un jour dans d’autres pays, y compris ceux d’Europe. 

     

    Question – Ce qu’on ne comprend pas c’est pourquoi vous, Vladimir Poutine qui voulez moderniser la Russie, vous continuez à soutenir, peut-être à donner des armes, à quelqu’un qui continue à massacrer son peuple et qui est comme Macbeth les mains couvertes de sang ? Comment ça se fait ? Et jusqu’à quand ? 


    Vladimir Poutine – Je vous donnerai une explication courte et facile à comprendre. Et je pense que la plupart des téléspectateurs et des auditeurs français me comprendront. Ce que nous craignons avant tout, c’est le démembrement de la Syrie à l’image de ce qui s’est produit au Soudan. Nous craignons que la situation y devienne similaire à celle que nous voyons aujourd’hui en Irak. Et nous craignons également que la Syrie devienne une sorte de nouvel Afghanistan. C’est pourquoi nous tenons à y conserver le pouvoir légitime, pour ensuite progressivement, avec la participation du peuple syrien et de nos partenaires européens et américains, réfléchir sur la façon de réformer cette société pour la moderniser et l’humaniser. 

    [Passage coupé]


    Question – Je voudrais vous poser une question sur votre pays, la Russie. Comment décririez-vous son régime politique actuel ? Certains le décrivent comme une Démocratie, tandis que d’autres affirment que la Russie est tellement vaste qu’elle a besoin d’un homme à la poigne de fer. Comment Vladimir Poutine définit-il le régime de Poutine ?


    Vladimir Poutine – Le régime actuel n’est pas lié à une personne en particulier, y compris le président sortant. Nous avons des institutions politiques démocratiques habituelles, même si elles reflètent les besoins de la Russie. Lesquels ? L’écrasante majorité des citoyens russes ont tendance à compter sur leurs traditions, sur leur histoire et, si je puis dire, leurs valeurs traditionnelles. Je vois cela comme le fondement et un facteur de stabilité pour l’État russe, mais rien de tout cela n’est lié au Président en tant qu’individu. En outre, il convient de rappeler que nous n’avons commencé à introduire ces institutions démocratiques habituelles que récemment. Elles continuent d’évoluer. 

     

    Question – Est-il possible d’être un opposant en Russie sans mettre en danger ses relations et sa réputation ou éviter la sanction du système judiciaire russe ?

     Question – Monsieur le Président, est-ce qu’on peut s’opposer à vous en Russie sans risque ?

     

    [Note OB : petit montage, la question était posée juste après]


    Vladimir Poutine – Mais nous avons plein d’opposants, de nombreux partis d’opposition, nous avons tout récemment libéralisé la création de nouveaux partis politiques. D’ailleurs, plusieurs dizaines de partis sont apparus, ils ont participé aux élections municipales ou régionales. 

    [Passage coupé]


    Question – Monsieur le Président, est-ce qu’on peut s’opposer à vous en Russie sans risque ?  


    Vladimir Poutine – Si vous écoutez certaines de nos stations de radio ou regardez certaines de nos émissions de télévision, je vous assure que vous avez peu de chance de trouver quelque chose de semblable à ce genre d’opposition en France. 

    Question – Il y a toujours eu dans la période de la Russie, avec les tsars ou après, l’ordre et l’autorité. Est-ce qu’à l’époque d’Internet, un pays peut s’épanouir sans avoir toutes les libertés ?  


        [Note OB : c'est une bonne question à poser au Président qui a accueilli Edouard Snowden]


    Vladimir Poutine – Non, ce n’est pas possible. Et, d’ailleurs nous ne limitons pas Internet. Quoi qu’on fasse il se trouve tout de suite quelqu’un qui commence à chercher des violations de principes démocratiques. Y compris pour ce qui est d’Internet. Avons-nous limité Internet ? Non, à mon avis. Certains de nos contradicteurs vont affirmer cela, dire qu’il existe des limitations intenables. Lesquelles ? Par exemple, nous avons une interdiction de propagande du suicide et des méthodes de suicide, de l’utilisation de stupéfiants, de pédophilie – voilà nos interdictions. Qu’y a-t-il d’exagéré ? 

    Question – Et de l’homosexualité qui est une chose très distincte de la pédophilie. La propagande en faveur de l’homosexualité a été interdite…

     

    Vladimir Poutine – Non, ce n’est pas le cas. Nous n’avons pas de loi interdisant l’homosexualité, nous interdisons la promotion de l’homosexualité auprès d’un public de mineurs, ce sont deux choses tout à fait distinctes. Comprenez-vous ? Par exemple, certains États des États-Unis ont des lois, qui punissent pénalement les relations homosexuelles. Nous n’avons pas de peines de ce genre. Seulement quand il s’agit de propagande destinée à des mineurs, nous avons le droit de défendre nos enfants et nous allons le faire. 


    Question – M. le président, j’aimerais qu’on parle de libertés publiques en Russie. Est-ce que, d’ici la fin de votre mandat en 2018, vous avez l’envie de fermer les camps de travail ? Il y a des gens dans ce pays qui sont condamnés non seulement à une peine de prison, mais à des camps de travail ce qui nous, en Occident, nous étonne. Les Pussy Riot, par exemple, ont été condamnées, me semble-t-il, à deux années de camp de travail avant que vous ne fassiez en sorte qu’elles ne soient libérées. Ce n’était pas une prison normale. Est-ce que vous allez fermer ces camps ? 


    Vladimir Poutine – Écoutez. Il ne s’agit pas de « camps » à proprement parler. Il s’agit d’endroit où les personnes sont, en effet, privées de liberté, mais peuvent mener une vie plus ou moins normale. Ce ne sont pas des prisons, où la personne, au contraire, n’a pas la possibilité de travailler. Une prison où l’individu ne peut pas travailler est justement la pire punition, et je ne pense pas que tous les condamnés doivent être placés dans ce type d’établissement. Je pense que c’est encore pire que les établissements que vous mentionnez. 


    [Note OB : dommage que Poutine n'ait pas placé là qu'il était contre la peine de mort, interdite en Russie depuis 1996 - ce qui est une petite différence avec la Chine ou les États-Unis, raison pour laquelle le Parlement russe a voté une résolution demandant au Parlement américain d'établir un moratoire sur la peine de mort]

     

    Question – Qui vous a convaincu un jour que vous aviez une mission pour la Russie ? Que vous étiez destiné à vous occuper de la Russie ? 


        [Note OB : Ben, BELZÉBUTH évidemment !!!  Admirez la tête qu'il fait à 23'15...]


    Vladimir Poutine – Pourquoi êtes-vous persuadé que je pense avoir une mission particulière ? J’ai la confiance de mes électeurs. Plus de 63 % ont voté pour moi. Je pense avoir le mandat me permettant de gérer la politique intérieure et extérieure de mon pays, et je travaillerai conformément à ce mandat. 

    [Passage coupé]


    Question — Avez-vous un modèle dans l’histoire de la Russie ? Êtes-vous guidé par la politique soviétique ou la politique russe ?  

     

        [Note OB : mais pourquoi ne demande-t-il pas s'il est guidé par la politique nazie - pour être bien sûr... ?]


    Vladimir Poutine — J’ai un grand amour et respect pour l’histoire et la culture russes. Mais le monde change, tout comme la Russie. La Russie est une partie du monde moderne, pas du passé, mais plutôt du monde moderne. Et je crois qu’elle jouera un rôle encore plus important à l’avenir que d’autres pays qui ne prennent pas soin de leurs jeunes, des nouvelles générations, de leurs enfants, et qui pensent qu’ils peuvent simplement se contenter du laisser-faire. 


    Question – Et la dernière question, Monsieur le Président. En 2013, [le magazine] Forbes vous a classé comme la personne la plus puissante dans le monde. Avez-vous été flatté par ce titre ?  


    Vladimir Poutine — Vous savez, je suis adulte et je sais ce que signifie le pouvoir dans le monde moderne. Dans le monde moderne, la puissance est principalement définie par des facteurs tels que l’économie, la défense et l’influence culturelle. Je crois que sur le plan de la défense, la Russie est sans aucun doute l’un des chefs de file parce que nous sommes une puissance nucléaire et que nos armes nucléaires sont peut-être les meilleures dans le monde.

    En ce qui concerne l’influence culturelle, nous sommes fiers de la culture russe : la littérature, les arts et ainsi de suite.

    Quant à l’économie, nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup à faire avant d’atteindre le sommet. Bien que, ces derniers temps, nous ayons fait d’énormes progrès et que nous soyons désormais la cinquième économie dans le monde par sa taille. C’est un succès, mais nous pouvons faire mieux.

    Question – Vladimir Poutine, l’Histoire ne sait pas encore ce qu’elle retiendra des années Poutine. Elle attend et ces années s’écrivent. Qu’est-ce que vous voulez qu’il reste ?

    [Phrase coupée]

    Voulez-vous qu’on se souvienne de vous comme d’un dirigeant démocratique ou autoritaire ?

     Vladimir Poutine – Eh bien, je voudrais être considéré comme quelqu’un qui a fait son maximum pour le bonheur et la prospérité de son pays et de sa nation. 

     

    Question – Merci beaucoup de nous avoir reçus tous les deux. Bon voyage en France ! Au revoir. 

     

    Vladimir Poutine – merci.


    Traduction : Patrick pour www.les-crises.fr

    P.S. merci de signaler les coquilles en commentaire,

    ainsi que les soucis de transcription (ou de passage coupés)

    afin qu’on corrige si besoin… Merci d’avance !

     

    Note : liste de quelques médias russes d’opposition à Vladimir Poutine :

    • Сайт и радиоэфир “Эхо Москвы”
    • Телеканал “Дождь”
    • Новая газета
    • The New Times
    • Newsru.com
    • Радио “Свобода”
    • РИА «Новый Регион»
    • Slon.ru
    • РБК и РБК daily
    • “Ведомости”
    • Сноб
    • Росбалт
    • Грани.ру **
    • Ежедневный журнал **
    • Lenta.ru*
    • Коммерсантъ
    • Русский Журнал
    • Форбс (Россия)
    • Znak.com
    • Московские новости
    • Московский комсомолец

    * Et quand on dit “d’opposition”, on peut carrément dire pour ceux-ci “les médias de la haine et du déni quotidien de Poutine”

    Note 2 : l’inénarrable ex-première trompée de France n’a pas manqué de tweeter :

     

    trierweiler.jpg

    Heureux pour ma part que cette femme sortie de rien (et retourné dedans) ne détériore plus l’image de la France – son conjoint en fait suffisamment…

    C’est bizarre, elle avait moins de scrupule (mais plus de transparence…) au Qatar on dirait…

    trierweiler-qatar.jpg

     

    Et elle était plus silencieuse quand Scoutermane 1er rencontrait le dirigeant de la Chine – patrie bien connue des Droits de l’Homme :

     

    hollande-chinois.jpg

     

    mais hélas, pays très en retard sur la norme indépassable de l’Arabie Saoudite (et sa peine de mort pour les homosexuels par exemple ; en général, ce pays est bien noté sur l’échelle internationale de la Barbarie moyenâgeuse…) :

     

    hollande-abdallah.jpg

     

    P.P.S. Tiens, une Femen aryenne a détruit la statue de Poutine au musée Grévin à coups de pieux en bois (méthode de sinistre mémoire, elles vont bientôt brûler les livres je pense – ce qui va bien avec la proximité de certaines avec les mouvances fascistes/néona

    zies ukrainiennes comme on l’a vu)

    Ca fait bien rire Caroline Fourest en tous cas quand on détruit des oeuvres dans les musées

    :

    femen-grevin.jpg

    poutine-tf1.jpg

     

     

     

     

    Par ailleurs,


    POUTINE. La presse prise (encore) en flagrant délit de mensonge, et Trierweiler ridicule

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    7 juin 2014
    TF1 et Poutine : montage, manipulation, falsification et omission, tout y était

    Hier, comme beaucoup d’autres, je suis tombé dans le panneau avec le titre mensonger : « L’intégralité de l’interview de Vladimir Poutine » de TF1. Je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même. Recherchant désespérément la version intégrale de l’interview du président Poutine, en principe détenue par TF1 et Europe1, je suis allé sur le site de TF1, avec méfiance car TF1 reste et restera toujours TF1, mais me disant que peut-être, ils n’oseraient pas falsifier une interview d’une personnalité comme Poutine, d’autant plus que l’interview avait été diffusé sur Europe1.


    Eh bien, TF1 est resté égal à lui-même. La rédaction a refait l’interview à sa sauce, utilisant les ciseaux pour effacer des explications éclairantes, pour ne faire retenir que certaines parties qui pourraient être interprétés dans le sens qu’ils voulaient donner, en veillant à gommer tout ce qui pourrait démolir la version officielle de ce qui s’est passé en Ukraine. Ils ont même été jusqu’à déformer la pensée de Poutine en jouant sur les différents sens des mots pour présenter Poutine comme un effroyable misogyne. Du pur TF1.


    Malgré l’agressivité des questions, surtout de la part du journaliste de TF1 qui, visiblement était en mission de combat, les réponses ont été claires et courtoises, même si, ici ou là, on a pu percevoir une certaine ironie quant à la capacité de compréhension des journalistes français. Visiblement, même si Poutine a pu être agacé à certains moments, sans toutefois le montrer, il semblait s’amuser de l’effarant simplisme survolté des français, comme un adulte face à deux gosses à qui il faut tout expliquer par le menu parce qu’ils ne savent rien de ce dont ils parlent.


    Poutine a parlé en chef d’état, non en homme ordinaire dans une conversation banale. Les deux journalistes, pourtant chevronnés, avaient une chance inouïe de décrocher le jackpot s’ils s’étaient départis de cette condescendance habituelle chez les occidentaux vis-à-vis du reste du monde. Ils savent tout de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, de l’Italie ou des Etats-Unis, mais ne savent absolument rien de la Russie, et prétendent vouloir efficacement interviewer son président en arrivant avec déjà des réponses à leurs questions, et ne cherchant même pas à écouter celle de leur interlocuteur quand celles-ci sont différentes de ce qu’ils croyaient savoir. S’ils s’étaient un peu renseignés, ils auraient appris que Poutine est un communicant de première force qui ne lâche jamais un mot au hasard. Et, en bon communicant, il a vite dû se rendre compte que ses interlocuteurs en savaient, sur la Russie et l’Ukraine, autant que sur la sexualité des anémones de mer. Malgré tout, il a essayé de faire son boulot le plus sérieusement du monde, tout en s’en amusant comme, par exemple, quand Elkabbach lui dit qu’on ne le voit jamais rire. Il répond alors, imperturbable « je pense qu’un jour nous pourrions avoir l’occasion de rire ensemble d’une bonne plaisanterie », tout en sachant que l’occasion se présentera, dans les minutes qui vont suivre, autour d’un buffet avec des vins de France, le tout déjà préparé à l’avance dans l’une des pièces voisines.


    Pouvait-on attendre un autre comportement de TF1 ? Certains naïfs, dont moi, pouvaient penser qu’il y a des limites que la décence empêcherait de franchir. TF1 a montré qu’il n’y avait pas de limites infranchissables. Ils font partie de ceux qui sont déjà en guerre totale contre la Russie. Par leur maquillage et leur falsification de la vérité, ils prouvent (et ici, il y a des preuves flagrantes) que ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas, mais volontairement qu’ils désinforment et déforment la vérité. Ils ne sont malheureusement pas les seuls. Il existe une sorte d’Union Sacrée que n’aurait pas reniée Clémenceau dans toutes les grandes rédactions françaises pour voler sus à l’ennemi, sauf que cet ‘’ennemi ’’ ne veut aucun mal à la France et ne cherche pas à lui nuire, bien au contraire. Si vraiment ennemi il y a, ce qui reste encore à démontrer, ce serait peut-être contre leurs bailleurs de fond qui défendent d’autres intérêts qui n’ont rien à voir avec leurs pays. La guerre, que tous ces journalistes casqués et bottés semblent appeler de leurs vœux, ne peut qu’être nuisible à la France. Leur Union sacrée est une Union Sacrée à l’envers, faite pour détruire non pour défendre leur propre pays.


    Vous trouverez au lien ci-dessous la retranscription de la version intégrale de l’interview de Vladimir Poutine, avec les commentaires d’Olivier Berryer.

    [ÉNORME] La transcription de l’interview de Vladimir Poutine en version intégrale : le scandale des coupes de TF1


    La version complète en anglais avait été publiée sur le site du Kremlin. Allez y jeter un coup d’œil et vous constaterez que la présidence russe a poliment attendu la diffusion de l’interview par TF1 avant de le poster elle-même. En matière de fair-play, Moscou pourrait nous envoyer des professeurs.

     

    President of Russia

     

    Avic – Réseau International

     

    Publié par : http://reseauinternational.net

     

     

     

     

    Sur ce site,

     

     

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    Grande Syrie d'Assad

    et misérable Presse

    Par Chantal Dupille

     

     

    Les médias, après avoir diffamé l'Election présidentielle en Syrie (pourtant représentative, car les réfugiés ont aussi voté sauf en France qui l'a INTERDITE), se taisent brusquement.  Le soi-disant "dictateur" Baschar-El-Assad a démocratiquement organisé une élection et il a été plébiscité (88,7%) : A comparer avec le "démocrate" Hollande soutenu par à peine 3% des Français IMPOSANT sans concertation la réforme des territoires !

     

     

     

    Aux yeux de l'Occident, le crime d'Assad est d'être fils d'un  progressiste, d'être souverainiste refusant de se plier aux DIKTATS de la "démocratie" américaine, d'être anti-sioniste et ami tant du Hezbollah que de l'Iran et de la Russie, et puis de représenter un pays millénaire tolérant, laïc... Il est le grain de sable dans la stratégie de chaos de l'Occident. Assad résiste, Assad soutenu par son peuple et par son admirable armée multiconfessionnelle tient tête à des dizaines de pays. A lui seul, il incarne la résistance, la souveraineté, le courage, la détermination, la liberté... Tout a été tenté pour le détruire, même de le diaboliser et de dresser sa délicieuse épouse contre lui. Mais non, Assad est aussi bon mari que bon patriote. Il est... un géant de l'Histoire ! Aucun Etat n'a osé tenir tête à des dizaines de pays surarmés. Lui l'a fait, et l'a réussi. Alors l'USraël, conduit par le sayan va-t-en guerre Fabius et relayé par l'organe de l'OTAN, Le Monde, tente de trouver un nouvean prétexte pour abattre Celui qui défie à la fois l'armada US, les commandos israéliens, les pires fanatiques dressés par l'Occident pour tuer sauvagement : De pseudo attaques au chlore, comme hier de pseudo attaques avec des armes chimiques, en réalité utilisées par les terroristes qu'Assad combat. Puissamment desservie par une armée fidèle et remarquable, la Syrie n'a pas besoin de ces armes. Et lorsqu'elle bombarde un hôpital, c'est parce que les djhadistes financés par les amis de Hollande à Ryad ou à Doha, s'y sont réfugiés.

     

    Depuis Sarkozy l'Américain, les médias français ont été verrouillés, et les journalistes ont le choix entre la prostitution ou le chômage. Ainsi, nous avons aujourd'hui des meRdias dessrvis par des presstitués comme Pujadas (Laisse d'Or du journaliste le plus servile), ou comme Vanessa Burggraf qui sévit sur France24 voix d'Israël. Le 3 juin 2014, j'ai été témoin de l'irritation de cette demoiselle face à un intervenant plus coriace que les autres, qu'elle a promis en direct de ne plus inviter pour le sanctionner d'avoir osé rétablir la vérité sur la Syrie : Bassam Tahhan, qui d'ailleurs lui répond "C'est ça la démocratie ?".

     

     

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    Voici quelques tweets que j'ai faits au sujet de cette émission si emblématique de ce que sont devenus nos journalistes : Des prostitués du Système, méritant d'être traduits devant un Tribunal pour Haute Trahison de leur fonction, propagande pour inciter à la guerre, etc.  :

     

    .

    LA PRESSE DANS TOUTE SON HORREUR AVEC Vanessa Burggraf de France24 : Elle "disqualifie" celui qui tente de dire la vérité sur la Syrie aujourd'hui !  Elle coupe la parole à BASSAN TAHHAN  quand il tente de mettre en cause la France, ou lorsqu'il veut parler d'atrocités commises contre la Syrie. Elle interrompt aussitôt Bassan Tahhan quand il dénonce l'imposture des armes chimiques attribuées à Assad. Abject ! Cette presstituée de France24 voix d'Israël clôt le débat sur la remarque d'un anti-Assad : "Il a trop de sang pour être Président". Quand lui décernera-t-on une Laisse d'Or comme à Pujadas ?
    Dans ce faux débat, une opposante au Gouvernement syrien légitime accuse Assad d'être "bunkerisé". Normal, avec le Mossad et la CIA à ses trousses !

    La demoiselle s'énerve: "On est objectif, sur France24" ! Presstituée, et MENTEUSE ! Un seul pro Assad, deux anti Assad + elle qui fausse le débat ! Et elle ne se contente pas d'inviter UN seul opposant, ou pas du tout (généralement), mais elle interrompt dès qu'on rétablit la vérité ! Quand Bassan Tahhan assène plein de vérités, c'est trop, la journaleuse  s'emporte: "Je ne vous invite plus" ! Bassan a juste le temps de lui dire : "C'est ça, la démocratie, en France ?".

     

    J'ajoute que la Burggraf a une question favorite concernant les conflits en Ukraine ou en Syrie : "Ne peut-on pas aller plus loin ?". Autrement dit, elle appelle à une intervention dans ces pays ! Est-ce le rôle du journaliste ? Imagine-t-elle, l'irresponsable, que la guerre qu'elle souhaite mènera à une confrontation planétaire nucléaire apocalyptique dont elle ne sortira pas indemne ? 

     

    Nos journaleux ne sont pas dignes de lécher les pieds d'Assad. Boycottons leur désinformation et leur propagande, ne versons pas un sou pour acheter la Presse immonde comme Le Monde, Le Nouvel Observateur et autres Libé des Rothschild, et proposons la Burggraf comme prochaine Lauréate de la Laisse d'Or, après le laquais Pujadas... Quant aux BHL ou au Fabius, leur place est seulement à la CPI.

     

    Si notre monde va si mal, c'est aussi à cause des médiamensonges...

     

    Chantal Dupille


     

    Vanessa Burggraf, quelle alternative aux sanctions contre l'Iran ?

    Medias-Fr24-Vanessa-iran.jpg

     

    l’international. Du lundi au jeudi, à 19h10. 

    DÉBAT

     

     

     

    Dernière modification : 04/06/2014

    (attention vidéo modifiée, tout ce que j'ai entendu n'y est peut-être pas, Ch D)

    Présidentielle en Syrie : Bachar Al-Assad, acte 3

    http://www.france24.com/fr/20140306-le-debat-guerre-en-syrie-election-presidentielle-bachar-el-assad-partie-2/

    http://www.france24.com/fr/20140306-le-debat-guerre-en-syrie-election-presidentielle-bachar-el-assad-partie-1/

     

     

     

    L'élection présidentielle en Syrie sera sans surprise. Bachar Al-Assad est assuré de remporter le scrutin dans un pays en guerre depuis trois ans. La guerre a fait plus de 160 000 morts, selon l’OSDH. Quelle est la légitimité de ce scrutin, alors qu'aucun membre de l'opposition, la véritable, ne se présente ? La sécurité aujourd'hui ne compte-t-elle pas

    L’Occident veut-il vraiment la chute du dictateur, alors que la Syrie est devenue une plaque tournante de djihadistes ?

     

    Une émission préparée par Anthony Saint-Léger, Cécile Khindria et Pauline Heilmann.

    Nos invités

    Bassam TAHHAN

    Membre de l'Union des Patriotes Syriens

    Agnès LEVALLOIS

    Consultante (Moyent-Orient et questions méditerranéennes)

    Seve AYDINIZOULI

    Avocate, opposante syrienne


     

    La vue que les merdias ne vous montreront jamais :

    Tout un peuple qui soutient son Président, Assad. 

     

     

    syrie-manif-soutien.jpg

     

    http://www.popscreen.com/v/6cnRV/03012012-LE-DEBAT

     

     

     

     

    .

    Le vrai Bachar-el-Assad, à contre-courant + vidéo Bachar à visage découvert

    Un document sur Arte,

    alors que l'on pouvait encore dire la vérité

    sur un dirigeant populaire.

    Ainsi, Assad se déplaçait en famille sans escorte !

     

     

    Libye : Le vrai Kadhafi, un grand réformateur sauvagement assassiné

     

    Le vrai Kadhafi, vidéo

     

    17:56
    R-sistons Vidéo 10 - Le vrai Kadhafi, à contre-courant !

     

     

    Suite ici,

    Grande Syrie et misérable Presse - Vanessa Burggraf icône de la désinfo

     



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    Le Peuple syrien a parlé

     

    L’élection présidentielle syrienne a surpris aussi bien les Syriens que leurs alliés et leurs ennemis. Le scrutin, dont chacun s’accorde à dire qu’il a été sincère, a mobilisé 73,42 % des électeurs, malgré l’impossibilité dans laquelle certains se trouvaient d’aller aux urnes du fait de l’occupation d’une partie du pays par des mercenaires étrangers. Bachar el-Assad a recueilli 88,7 % des suffrages exprimés et a été reconduit pour 7 ans.


    | 5 juin 2014

     

    JPEG - 25.3 ko

    Depuis plusieurs mois, les 11 États restant membres du Groupe de Londres (anciennement dénommé les « Amis de Syrie », à l’époque où ils étaient 114) dénoncent l’élection présidentielle syrienne du 3 juin comme une « farce ». Selon eux, d’une part il serait grotesque de tenir un scrutin dans un pays en proie à une « guerre civile », d’autre part, le président sortant Bachar el-Assad serait un tyran, recourant massivement à la torture et bombardant son propre peuple, donc illégitime. Toujours selon ces 11 États, la seule sortie possible d’une guerre qui a déjà fait « au moins 160 000 morts syriens » serait de laisser la place à un « organe de transition » désigné non pas par les Syriens, mais par eux.

    Les grands médias des États membres de l’Otan et du CCG avaient donc prévu d’ignorer cette « non-élection », selon l’expression du secrétaire d’État John Kerry. Cependant, le scrutin anticipé pour les Syriens résidant à l’étranger ayant donné lieu à des manifestations de masse au Liban et en Jordanie, il était évident que la presque totalité des Syriens de l’intérieur qui pourrait voter le ferait. Dès lors, ces grands médias ont dépêché in extremis des équipes pour couvrir l’événement.

    Jusqu’à ce moment-là, il était généralement admis —sauf par le Réseau Voltaire— que les Syriens en exil étaient opposés à la République et qu’ils avaient fuit le pays pour échapper à la « répression politique ». L’épisode des scrutins à Beyrouth et Amman a montré qu’en réalité, la grande majorité d’entre eux avaient fuit les exactions des mercenaires étrangers qui attaquent leur pays. Tout autant surpris que l’ambassadeur syrien au Liban, le ministre libanais de l’Intérieur dénonça la présence sur son territoire de prétendus réfugiés syriens qui soutiennent leur gouvernement, refusant de prendre en compte l’attaque de leur pays et la destruction de leurs maisons par plus de 250 000 mercenaires en 3 ans.

    La République syrienne s’évertua à suivre méticuleusement les normes occidentales de la démocratie. Le Parlement adopta un nouveau Code électoral qui institua les droits accordés aux candidats aussi bien en matière d’affichage, et de passages à la télévision et dans les journaux que d’escorte assurant leur sécurité en ces temps de guerre.

    Le pays, qui a abandonné le système du parti unique pour celui du multipartisme en adoptant la constitution du 26 février 2012, avait eu deux ans pour former de nombreux partis et apprendre le débat politique public.

    La République syrienne, qui accepte la présence de journalistes occidentaux depuis novembre 2011, avait eu deux ans et demi pour apprendre à satisfaire leurs exigences professionnelles. Il avait progressivement noué des contacts positifs avec nombre d’entre eux, notamment depuis la Conférence de Genève 2. Plus de 360 médias étrangers étaient ainsi accrédités, disposant de la plus totale liberté de circulation dans tout le pays, malgré la guerre.

    Les arguments politiques

    Pour le Groupe de Londres, il serait impossible d’organiser une élection dans un État en guerre. C’est oublier que récemment, les mêmes États se sont réjouit des élections présidentielles en Afghanistan et en Ukraine.

    En Afghanistan, le 5 avril, se tenait le premier tour de l’élection présidentielle sous la surveillance des troupes de l’Otan. Un électeur sur trois a fui le pays, mais pouvait voter de l’étranger. Selon les États membres du groupe de Londres, il aurait fallu obtenir 50 % des suffrages exprimés pour être élu dès le premier tour (il y en aura un second le 14 juin). Dans ce cas, compte-tenu du taux d’abstention de 67 % le président aurait été élu par 16,5 % du corps électoral).

    En Ukraine, les putschistes de Kiev ont annoncé un taux de participation, le 25 mai, de 60 %. Ce faisant, ils ne comptaient pas les électeurs de Crimée, bien qu’ils affirment que cette région fait toujours partie de leur pays. Le président élu, Petro Porochenko récolta 54 % des suffrages exprimés. Cependant, si l’on ramène ce score à l’ensemble des électeurs sur l’ensemble du territoire qu’il revendique, il n’a le soutien que de 27 % d’entre eux.

    On ne doit pas s’étonner de la faible exigence des États du Groupe de Londres : à la dernière élection du Parlement européen (25 mai), le taux de participation était exceptionnellement bas (seulement 13 % en Tchéquie). Cette élection sans le peuple a pourtant été considérée comme « démocratique » (sic).

    Le rôle belliqueux des médias atlantistes en 2011-2012

    La guerre contre la Syrie a débuté, en 2011, comme une guerre de 4ème génération. C’est-à-dire que l’Otan entendait renverser l’État en décourageant la population de le défendre plutôt qu’en lui livrant une guerre conventionnelle. De grands médias internationaux (Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, France24, Sky), coordonnés par l’Alliance, devaient faire accroire aux Syriens et au monde que leur pays était agité par une « révolution » et que leur gouvernement allait inévitablement être renversé. La guerre aurait du culminer, début 2012, par une substitution de fausses chaînes syriennes aux vraies chaînes, afin d’annoncer la fuite du président el-Assad et l’instauration d’un « gouvernement de transition ». Cependant l’opération fut déjouée et échoua. La Russie et les États-Unis conclurent, en juin 2012, les grandes lignes d’un accord qui prévoyait aussi bien la paix en Syrie que le partage de la région entre eux.

    Toutefois, la France, Israël et l’opposition démocrate au sein du gouvernement Obama (Hillary Clinton, David Petraeus, James Stavridis) relancèrent la guerre sous une autre forme. Il s’agissait cette fois d’attaquer le pays avec des forces non-étatiques, sur le principe des condottières de la Renaissance ou, plus récemment, des Contras au Nicaragua. Durant cette seconde période, les médias atlantistes et du Golfe continuèrent sur leur lancée à décrire une révolution imaginaire face à une dictature cruelle, tandis que l’opinion publique en Syrie terminait de se rallier au gouvernement. De sorte qu’au moment où débutait la campagne présidentielle syrienne, les médias donnaient une narration complétement différente de la situation selon qu’ils étaient basés dans un pays de l’Otan ou du CCG, ou non.

    Comment donc les médias atlantiques allaient-ils traiter de cette élection ?

    La stratégie de dénigrement des médias atlantistes en 2014

    Durant les jours précédents, ils ont utilisé plusieurs arguments pour discréditer le processus électoral.

    • « Le résultat est connu d’avance », martelaient-ils. Effectivement, il ne faisait aucun doute que le président sortant, Bachar el-Assad, serait élu pour un troisième mandat de 7 ans. Cette affirmation laissait à supposer que le scrutin ne serait pas sincère.

    Toutefois, si les Européens veulent bien comparer ce qui est comparable, la situation de la Syrie rappelle celle de l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 26 août 1944, le président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), qui avait été créé à Alger quelques jours avant le débarquement en Normandie, le général Charles De Gaulle, remontait les Champs-Élysées escorté d’une foule innombrable. Il n’y avait pas eu alors d’élection. La légitimité de De Gaulle était indiscutable car il avait été le premier homme politique à refuser la Collaboration en 1940 et à immédiatement entrer en Résistance. Les Français saluaient en lui l’homme qui avait su s’opposer à la fatalité et les conduire à la victoire. De la même manière, les Syriens voient en Bachar el-Assad l’homme qui a su s’opposer à la recolonisation du pays et les conduire à la victoire.

    • « Les deux autres candidats sont de simples faire-valoir », poursuivent les médias atlantistes, sous-entendant que le pays en est resté à l’époque du parti unique et que cette élection est une mise en scène.

    Or, le propre du multipartisme, c’est de pouvoir voter pour un candidat que l’on choisit. Dans de nombreux scrutins, les électeurs ne se reconnaissent dans aucun candidat. Ils peuvent alors soit s’abstenir, s’ils considèrent que le système est vicié ; soit voter blanc, s’ils veulent soutenir les institutions, mais aucun candidat ; soit voter pour un candidat marginal afin de relativiser le score du candidat principal (ce que l’on appelle le « vote protestataire »).

    Dès lors, avant même d’examiner le score des candidats, le plus important, c’est le niveau de participation. Dans la Syrie en guerre, où une partie du territoire est actuellement occupée par au moins 90 000 mercenaires étrangers, et malgré l’appel de la Coalition nationale syrienne au boycott, ils ont été 73,42 % des électeurs à voter. À titre de comparaison, c’est mieux en France que toutes les élections au Parlement européen (depuis 1979), mieux que toutes les élections législatives (depuis 1986), mais moins bien que l’élection présidentielle (80,34 %). La différence évidemment, c’est que la France est en paix.

    • « Le pays est largement détruit et les bombardement continuent », assurent les médias atlantistes. L’élection ne serait donc qu’un épiphénomène, la réalité quotidienne étant l’omniprésence de la guerre. Pour en rajouter, l’AFP assure que le gouvernement ne contrôlerait que 40 % du territoire, hébergeant 60% de la population.

    La participation étant supérieure à 60 %, il convient d’abord de noter que les chiffres de l’AFP sont imaginaires. Les zones contrôlées par l’Armée arabe syrienne sont bien plus larges depuis qu’elle a reconquis la côte. Les mercenaires sont encore présents à la frontière turque et dans quelques poches ici ou là. Ainsi, le district de Damas fait 18 000 km2, dont seulement 75 km2 sont tenus par les Contras, mais l’AFP considère que l’ensemble du district est aux mains des « révolutionnaires ». En outre, dans certaines zones, l’Armée arabe syrienne est absente, mais les fonctionnaires de l’État sont toujours présents. C’est le cas des zones kurdes qui assurent elles-mêmes leur sécurité tout en reconnaissant la République. Enfin, l’essentiel du territoire est un désert inhabitable que chacun peut prétendre contrôler. Toutefois, lorsque des Contras le traversent, ils sont abattus par l’aviation syrienne.

    Par ailleurs, montrer des images de Homs dévastée ne signifie pas que le gouvernement « bombarde son propre peuple ». Là encore, si l’on reprend l’exemple de la Seconde Guerre mondiale, ces images sont comparables à celles de Stalingrad car les méthodes des Contras y sont les mêmes que celles des nazis : celle des « trous de souris ». Pour ne pas être éliminés en sortant dans les rues, les snipers étrangers creusent des passages d’une maison à l’autre dans les murs latéraux.

    Enfin, pour bombarder les positions ennemies, l’Armée arabe syrienne peut-être amenée à bombarder des civils à la manière dont les Alliés bombardèrent Lisieux, Vire, Le Havre, Tilly, Villers-Bocage, Saint-Lô, Caen etc. durant le débarquement en Normandie. Pourtant, si l’on discute la manière dont les Alliés ont procédé, il ne vient à l’idée de personne de les accuser d’avoir délibérément tué 20 000 Français.

    Les conséquences du scrutin

    À la surprise générale, la participation a été massive partout où il était possible de voter, y compris dans les zones kurdes, alors que les médias atlantistes relayaient des appels de kurdes au boycott.

    Il faut donc conclure :

    Les accusations de dictature et de torture sont imaginaires.
    Dans aucun État au monde, on n’a vu le peuple voter pour un dictateur qui l’oppresserait. Le parti nazi allemand n’a jamais obtenu plus de 43,9 % des voix (mars 1933) et a immédiatement supprimé les élections pluralistes.
    Les Syriens de l’intérieur savent certainement mieux ce qui se passe chez eux que les Syriens de la Coalition nationale, dont la majorité vit à l’étranger depuis au moins vingt ans. Ils ne croient plus la narration états-unienne du début des événements (des enfants que la police aurait torturé à Deraa) et ils n’ont jamais cru la narration actuelle (les 10 000 personnes torturées et mortes de faim dans les prisons du « régime »).

    La Coalition nationale syrienne ne représente pas le peuple syrien.
    La Coalition, organe créé par les services français et aujourd’hui contrôlé par l’Arabie saoudite après l’avoir été par le Qatar, a été reconnue « seule représentante du peuple syrien » par le Groupe de Londres. Malgré son appel au boycott, l’abstention ne représente que 26,58 % des électeurs inscrits, ce qui semble avant tout correspondre aux électeurs empêchés de participer du fait de l’occupation d’une partie du territoire par les Contras.
    On ne voit d’ailleurs toujours pas comment une instance qui utilise le drapeau vert-blanc-noir à trois étoiles —c’est-à-dire le drapeau de la colonisation française de l’entre-deux-guerres— pourrait être soutenue par le peuple syrien.

    • Les Collaborateurs des puissances coloniales se sont discrédités.
    Au cours de débats télévisés, des membres de la Coalition ont expliqué l’absence de leader capable de rivaliser avec Bachar el-Assad par la dictature qui étoufferait depuis longtemps le pays. Or, nous l’avons vu, il n’y a pas de dictature aujourd’hui en Syrie.
    Si l’on reprend la comparaison avec la Seconde Guerre mondiale, l’absence de rival à Charles De Gaulle, en 1944, ne signifiait pas qu’il avait imposé une dictature, mais que les politiciens français s’étaient discrédités en collaborant avec les nazis. C’est pourquoi aucune des personnes ayant participé à la Coalition nationale ne peut espérer jouer un rôle politique à l’avenir dans le pays.

     

    [Réseau Voltaire]

     

     

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    Voir aussi : Tout sur Assad, et même Kadhafi, avec vidéos d'eva R-sistons. Les meRdias mentent ! 

    Grande Syrie et misérable Presse - Vanessa Burggraf icône de la désinfo

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