•  Guernica, de PicassoDepuis la mort d'un jeune gitan, abattu en juillet dernier par les forces de l'ordre public et les évènements de Grenoble, le président de la République, Nicolas Sarközy, et son gouvernement éructent des déclarations, donnent du menton et attisent la haine de l'autre et de la différence. A tel points que même le comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU s'en inquiète ! Après avoir pointé du doigt les gens du voyage (qui sont français), les ROM (qui sont européens) et les étrangers, c'est au tour des maires et des élus locaux d'être accusés d'être responsables de l'insécurité qui règnerait dans certaines villes de France.


    Brice HORTEFEUX, conseiller régional UMP d'Auvergne et ministre de l'Intérieur, déclare, fin juillet, vouloir « faire la différence entre les élus qui parlent et ceux qui agissent ». A sa suite, Christian ESTROSI, maire UMP de Nice et ministre de l'Industrie, propose « que les municipalités qui ne se conforment pas à leur obligation de sécurité, de prévention de la délinquance, de lutte contre l'absentéisme scolaire et de réforme des règles d'urbanisme, soient condamnées à une très forte amende ». Il appelle « tous les élus, de gauche comme de droite, à participer à une lutte acharnée, coordonnée et non partisane contre la délinquance ».


    Ces aboiements et la bêtise du propos ont du mal à masquer le désengagement de l'État lui-même envers ses obligations, dont certaines restent de sa stricte compétence (fonctions régaliennes) : le maintien de l'ordre, la lutte contre un danger extérieur et la justice. Pour résumer : la sécurité des biens et des personnes est de la responsabilité exclusive de l'État. Il convient donc de re-situer la responsabilité de chacun et de désigner les vrais coupables. De plus, les maires ne sont pas aux ordres de l'État partisan ; ils sont élus du peuple sur la base d'un programme municipal validé par les habitants et l'autonomie des communes ne saurait être remise en cause par quiconque, et a fortiori par un ministre, lui-même élu local. Pour ce qui concerne Grigny, notre programme ne prévoit pas de mener une offensive de division de haine et de peur. Bien au contraire, nous sommes des ardents défenseurs du vivre ensemble, de la convivialité, de l'écoute, du dialogue et les résultats de cet été sont éloquents en terme de statistiques. La ville n'a jamais été aussi calme et sereine. Dans le même temps, faut-il rappeler que le Président Sarközy et son gouvernement démantèlent la police, la gendarmerie la justice et l'éducation nationale en supprimant des milliers d'emplois de fonctionnaires et des structures indispensables ? C'est cela qui est inadmissible. C'est cet état de fait qui participe à aggraver les problèmes de sécurité publique dans tout le pays.


    Il est hors de question que j'accepte, en qualité de maire, d'endosser les responsabilités régaliennes de l'État (et qui doivent le rester). Comme dans de nombreuses villes, des moyens communaux sont affectés à la sécurité publique à Grigny et surtout à la prévention et à l'éducation qui en sont l'axe central. Il est hors de question que cela autorise le gouvernement à réduire les siens. Comme dans de nombreuses villes, des moyens communaux sont affectés à l'action sociale à Grigny, ils sont en constante progression. Il est hors de question que cela autorise le gouvernement à poursuivre sa course de séduction en direction des nantis et des fortunés de ce monde et, pour cela, démanteler l'emploi et la protection sociale en France. Les vrais délinquants – en col blanc, ceux-là – sont à la tête des multinationales, des entreprises qui délocalisent et pour partie au sommet de l'État. L'affaire Woert en est l'illustration du moment.


    Contrairement à ce que prétend le maire de Nice – qui participe à sa manière à l'appauvrissent de la population, de par ses fonctions - le maintien de l'ordre public est hautement politique. Les choix de gestion du gouvernement et les moyens qu'il affecte aux collectivités locales, pour les missions qui les concernent, sont déterminants. La confrontation entre les choix qui se font sur le terrain, par les élus locaux proches de leurs concitoyens, et ceux prônés par le président de la République est de plus en plus violente, comme si nous ne vivions pas dans le même monde ! Les valeurs de terre d'accueil et de solidarité nationale sont malmenées et dévoyées par un système qui prône la division et la concurrence à tous les niveaux, y compris au niveau familial et qui se place résolument au service absolu de l'argent roi. Toute l'entreprise de sabotage des services publics attaque les valeurs généreuses et libératrices qui lui sont attachées. Ajoutons à cela que la réforme des collectivités territoriales - qui est un des éléments clé de cette rentrée - ne va pas dans le sens d'une meilleure coordination des actions en matière de prévention, de dissuasion et de répression.


    Aujourd'hui, les aspects fascisants de la politique gouvernementale sont davantage que des relents. Un cap dangereux a été franchi cet été. Monsieur Sarközy est prêt à tout pour sa réélection, ses valets aussi. Les bruits de bottes n'ont jamais été aussi proches et le silence de nos intellectuels – où de ce qu'il en reste - devient assourdissant. Il est temps de museler la bête immonde... et de se souvenir du passé.


    René BALME,
    maire de Grigny (Rhône)
    le 19 août 2010


    Auteur : René BALME, maire de Grigny (Rhône)  - Source : Oulala.net

     

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15158

     


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    France Info - ©REUTERS/ Charles Platiau

    ©REUTERS/ Charles Platiau

     

    Le nouveau président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, prendra ses fonctions ce lundi. Mais une décision a déjà été prise, celle de changer de directeur de l’information. Arlette Chabot a dû faire un choix entre son émission politique et cette fonction hiérarchique. Elle va donc quitter ses fonctions de directrice de l’information de France 2. Son successeur devrait être Thierry Thuillier, directeur de la rédaction de i-TELE (groupe Canal+).

    Cette décision devrait être officiellement annoncée ce lundi par le nouveau président de France Télévisions Rémy Pflimlin. D’après l’entourage d’Arlette Chabot, on lui a demandé “de choisir entre son métier et sa fonction”. Face à cette alternative, la journaliste a décidé de conserver son émission politique, "A vous de juger". Arlette Chabot, 59 ans, qui avait rejoint la direction de l’information de France 2 en mars 2004, a été confrontée ces derniers mois aux critiques du chef de l’Etat. Un incident l’aurait notamment opposée à Nicolas Sarkozy à New York, à l’issue d’une interview du président de la République par David Pujadas pour France 2 et Laurence Ferrari pour TF1.

     

     

     

    http://www.france-info.com/culture-medias-2010-08-21-france-2-arlette-chabot-ejectee-de-la-direction-de-l-information-478189-36-41.html

     

     

     

    Auteur : Théophraste R. - Source : Le Grand Soir

    Après six ans de services sans une seule protestation du MEDEF ou de l’UMP, Arlette Chabot a été relevée de ses fonctions de directrice de l’information de France 2. Elle continuera (hélas !) à sévir dans son émission politique (sic) mensuelle « A vous de juger ».

    Nicolas Sarkozy lui avait reproché de ne pas faire de « vraies émissions politiques » et Jean-Luc Mélenchon l’avait invitée à aller « au diable ». Les deux, pour des raisons opposées, s’alarmaient du claquement des gros sabots d’Arlette dans l’avenue du Bourrage des Crânes. C’est donc en vérité la raréfaction des ronflements d’un public de moins en moins léthargique ou anesthésié qui a causé sa perte.

    Elle sera remplacée par un type chaussé de pantoufles garanties feutrine et coton. L’épaisseur des moquettes aidant, il fera illusion un temps comme un Saint-Jean Bouche d’Or remplaçant une mère Fouettard, un Obama venant après Bush, ou comme un DSK succédant à un NS.

    Ne jamais se lasser de citer le mot du comte Tomasi di Lampedusa dans « Le Guépard » : « Il faut que tout change pour que tout reste pareil ».


    Théophraste R. (legrandsoir.info).


    Auteur : Théophraste R. - Source : Le Grand Soir

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15244


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  • Frédéric André   20 août 2010

     

    Dimanche soir, l'émission "Enquête exclusive" consacre un reportage à Benidorm, haut lieu d' un tourisme de masse mêlant littoral bétonné, bordels et drogues. Fin du reportage, un autre s'apprête à commencer, son titre: "Caracas: Gang, favelas, Miss univers», une émission déjà diffusée en mars de cette année.

     

    D'emblée, cela peut paraître quelque peu réducteur, dans un pays qui depuis un peu plus de 10 ans vit autre chose que les seuls crimes dans les favelas (appelés «ranchos» au Venezuela) - bien que cela soit un problème majeur - et l'élection de ses miss siliconées, puisqu'il est tout de même marqué par un processus politique important auquel la majorité de la population participe activement.

     

    Au fil des minutes, la ligne du reportage apparaît de plus en plus clairement : il s'agit effectivement de ne montrer de Caracas que les miss et la violence, et quand on quitte l'un, c'est immédiatement pour retrouver l'autre.

     

    En bonus, nous avons droit en début de reportage, à une petite parenthèse sur le président de ce pays, Hugo Chavez, cela dure très peu de temps, mais le commentateur a le temps de lâcher quelques petites phrases non-dénuées de sens : tout d'abord on nous dit qu'un homme a mis la main sur la manne pétrolière pour soutenir sa politique et ses ambitions. Magnifique utilisation des mots, car la phrase du journaliste pourrait laisser entendre que c'est M. Chavez lui-même et non l'Etat vénézuélien qui a récupéré le contrôle du pétrole et de ses revenus.

     

    Ensuite, l'on réduit les objectifs de ce « président populiste de gauche» à une seule obsession : «contester la toute puissance du voisin américain», excluant toute idée de volonté de transformation sociale du Venezuela. Celui-ci ne ferait donc que de l'anti-américanisme primaire, sans projet sérieux pour son pays.

     

    Nous comprenons bien dès lors, que ce reportage de M. de la Villardière ne dérogera pas à la règle communément admise dans les médias occidentaux qui consiste à diaboliser le leader vénézuélien et sa politique.

     

    En politique internationale, le journaliste déclare que le président a l'habitude de s'afficher avec «des dirigeants qui ont en commun d'opprimer leur peuple», en premier lieu son «modèle» cubain Fidel Castro, mais aussi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, et pour finir, que ces derniers mois, il s'est fait un nouvel ami en la personne du colonel Libyen Mouammar Khadafi.

     

    Rétablissons la vérité sur quelques points essentiels :

     

    En premier lieu sur les relations du Venezuela, qui ne seraient -selon le reportage- essentiellement qu'avec des «régimes qui oppriment leur peuple».

     

    Le Venezuela entretient bel et bien des relations avec Cuba, l'Iran et la Libye, comme de nombreux autres pays dans le monde et en Amérique latine.

     

    La Havane et Caracas ont créé ensemble l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour les Amériques) en 2004, et cette coopération apporte en effet une aide des plus importante au Venezuela, dans le domaine de la santé par exemple, et a envoyé dans le cadre d'un échange contre du pétrole, des milliers de médecins dans les bidonvilles vénézuéliens, ce qui a permis de sauver la vie de centaines de milliers de vénézuéliens modestes qui ont toujours été abandonnés par les pouvoirs néolibéraux précédents (1).

     

    Cette collaboration sanitaire cubaine (qui ne s'arrête pas aux simples consultations) a été élargie à un certain nombre de pays latino-américains comme la Bolivie ou l'Equateur, et permet aujourd'hui d'ambitieux programmes comme l' «Operación Milagro» ou la « Misión Manuela Espejo »(2).

     

    Les relations avec l'Iran sont également dynamiques, et quoi qu'on puisse penser de ce pays, les échanges  commerciaux avec celui-ci apportent au Venezuela un transfert de technologie

    primordial dans certains domaines, principalement dans l'industrie agro-alimentaire et pharmaceutique.

     

    De plus, ces deux pays ont crée ensemble l'OPEP, les relations entre eux sont donc tous simplement logiques et compréhensibles à plusieurs niveaux.

     

    Mais contrairement à ce que laisse entendre le reportage, Mr Chavez ne limite pas les relations de son pays à Cuba, l'Iran et la Libye. Le Brésil et l'Argentine sont aussi de très proches alliés de Caracas, et les relations politiques et commerciales sont excellentes avec la plupart des pays latino-américains. De plus ces 10 dernières années, les échanges se sont multipliés avec la Chine, la Russie, le Japon, l'Inde, le Portugal, ou l'Espagne.

     

    Le reportage accuse ensuite le président d'être la cause de l'immense insécurité qui règne dans son pays, pour preuve cet avis d'une habitante de Caracas interrogée sur le problème.

     

    Si la criminalité est un problème majeur de Caracas, elle existait bien avant l'élection de M. Chavez, et le gouvernement a commencé à s'occuper sérieusement de ce problème, de par ses importantes politiques sociales dans les quartiers concernés, mais aussi avec la création il y a peu, de la Police nationale bolivarienne (3).

     

    Ce reportage ne montre de Caracas, que criminalité (avec en prime, délires de criminels défoncés à l'alcool et à la drogue) et difficultés. A peine montre t-il une clinique populaire entièrement gratuite et une coopérative de textile (en tournant en ridicule au passage la conscience politique de ses ouvrières et ouvriers), pour aussitôt parler des problèmes d'approvisionnement du magasin « Mercal » du secteur,  et continuer sur la soi-disant baisse importante de popularité du président Chavez et la            « fermeture » par ce dernier de la chaine d'opposition RCTV.

     

    Nos amis de M6 ont d'abord oublié de nous rappeler que cette chaine avait soutenu activement le coup d'Etat contre le pouvoir en 2002, et qu'il ne s'agissait pas d'une fermeture mais de la fin d'une concession publique (4). RCTV continue aujourd'hui d'émettre depuis le câble. En Europe, n'importe quel média de ce type aurait été fermé sur le champ. Et que dire de la chaine Globovision, qui s'est transformée en organisation politique véhiculant mensonges et manipulations contre la politique du président, quand ils ne violent pas tout simplement les lois. Son PDG Guillermo Zuloaga, recherché par la justice vénézuélienne et Interpol pour corruption, a les faveurs des grands médias dominants qui le font passer pour un persécuté politique.

     

    Est t-il normal d'oublier de parler dans cette parodie de journalisme, de la majorité de la population (les plus modestes) de ce pays qui s'est approprié la construction d'une société nouvelle, en donnant au concept de «démocratie active» toute sa considération? Est-il normal de ne pas parler du fait que le Venezuela, malgré ses immenses difficultés, est parvenu à baisser son taux de pauvreté de moitié entre 1999 et 2009 ? Abaisser son taux de mortalité infantile de 35%, son chômage de 19 à 8% (6).

     

    Est-il normal de ne pas mentionner que depuis l'élection de M. Chavez, tous les citoyens, quel que soit leur milieu ont accès gratuitement à l'éducation supérieure, à la santé gratuite, à la culture?..

    Que presque 100% des enfants sont scolarisés avec distribution de 3 repas par jour?                          Que plus personne ne meurt de faim au Venezuela grâce aux politiques du gouvernement?

    Que 3 millions d'hectares de terres ont été redistribués aux petits paysans avec appuis techniques et financiers, alors qu'ils étaient quasi-esclaves de grands propriétaires auparavant?

     

    Enfin, pourquoi ne pas avoir mentionné le fait que le Venezuela avait atteint un certain nombre

    d' « objectifs du millénaire » fixés par l'UNESCO avant même la date prévue (7) ?

     

    Je ne rédigerai pas ici de façon exhaustive les acquis de la révolution bolivarienne entamée en 1999 avec l'élection de Hugo Chavez -et qui a véritablement commencé avec la révolte de 1989 (8) -, mais ces quelques chiffres suffisent à démonter la propagande ridicule de l'émission de M. de la Villardière, qui avait déjà fait l'exploit de ne pas mentionner le système éducatif et de santé cubain lors d'un document sur ce pays, oubliant de dire notamment, qu'il n'y avait pas d'enfants des rues dans ce pays comme il en existe dans chacun des pays d'Amérique latine.

     

    Quiconque aura vu ou regardera ce reportage, constatera le parti-pris flagrant de celui-ci, et sa description réductrice du Venezuela et de son président. Un reportage de plus qui n'a encore une fois rien montré des acquis sociaux et démocratiques considérables de ce pays depuis 11 ans, mais qui a l'avantage de constituer un élément des plus intéressant pour quiconque veut étudier les mécanismes de manipulation des grand médias.

     

    N'en déplaise à M6 et à M. De la Villardière, le peuple vénézuélien a bien des difficultés, mais les avancées qu'il a connu ces 11 dernières années sont des plus significatives, et il construit chaque jour cette alternative qui fait tant peur aux puissants et à leurs valets médiatiques : le socialisme du XXIème siècle.

    Frédéric André  

     

    Actuellement, environ 30000 médecins cubains opèrent au Venezuela depuis 2003.

    Lire également « La dette du Venezuela à l'égard de Cuba « de Salim Lamrani.

    (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7124 )

    http://andes.info.ec/sociedad/mision-manuela-espejo-se-extiende-por-todo-el-ecuador-5264.html

    Lire: « La Police nationale bolivarienne relève le défi » de Maurice Lemoine

    (http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/LEMOINE/19524 )

    Lire: « Venezuela: Reporters sans frontières et RCTV: Désinformation et mensonges » de Salim Lamrani.

    (http://www.legrandsoir.info/Venezuela-Reporters-sans.html)

    http://www.venezueladeverdad.gob.ve/logros-del-gobierno-bolivariano/la-pobreza-extrema-se-redujo-en-72-4588.htmlDe 2003 (lors du « lock-out » pétrolier mené contre le gouvernement) à 2010.

    http://www.minci.gob.ve/reportajes/2/183781/venezuela_sobresale_en.htmlhttp://risal.collectifs.net/spip.php?article860

     

    http://cbparis.over-blog.com/article-enquete-exclusive-et-le-venezuela-55697543.html


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  • Pour le porte-parole adjoint de l’UMP, Plenel est "un vrai délinquant du journalisme" Dominique Paillé donne des leçons de délinquance !

    Piquant pour un repris de justice..

    Olivier Bonnet
    Mercredi 18 Août 2010



    Pour le porte-parole adjoint de l’UMP, Plenel est "un vrai délinquant du journalisme" Dominique Paillé donne des leçons de délinquance !

    epHier, sur l’antenne de France Inter, le fondateur et président de Mediapart, Edwy Plenel, a qualifié Nicolas Sarkozy de "délinquant constitutionnel", lors d’un débat visionnable en vidéo ici. Il reprenait là le terme et les arguments développés dans son article du 11 août dernier, Sarkozy contre la République : un président hors la loi, dont voici un extrait significatif : "La diversion xénophobe organisée par le pouvoir pour tenter de faire oublier le feuilleton Bettencourt est un tournant du quinquennat : désormais, Nicolas Sarkozy est un président hors la loi. La fonction que le suffrage populaire lui a confiée en 2007 lui impose de veiller au respect d’une Constitution qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine ». Par son discours de Grenoble visant les personnes « d’origine étrangère », il a donc violé la loi fondamentale et, par conséquent, manqué aux devoirs de sa charge. (...) Président de la République française depuis 2007, Nicolas Sarkozy occupe une fonction qui ne lui appartient pas. Il n’a pas été élu pour satisfaire son bon plaisir ou son libre arbitre, mais pour remplir un rôle constitutionnel dont il n’a pas le droit de s’écarter, sauf à renier son mandat. « La souveraineté nationale appartient au peuple », énonce l’article 3 de notre Constitution qui ajoute : « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Quant à l’individu que l’expression d’un suffrage « universel, égal et secret » a placé à l’Elysée, sa marge de manœuvre est précisément définie par l’article 5 : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. (...) » Il suffit donc de relire la loi fondamentale, sur laquelle repose notre Etat de droit, ou ce qui en reste, pour prendre la mesure de la rupture survenue le 30 juillet, à Grenoble, au détour du discours de Nicolas Sarkozy : la France a dorénavant pour président un délinquant constitutionnel, un président devenu hors la loi."


    dpRéaction outragée de Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l’UMP, dans un communiqué publié sur Facebook et aussitôt repris dans toute la presse : "La possession d’une carte de presse n’autorise pas toutes les outrances et ne justifie en rien de proférer des insultes pour salir les institutions du pays ou ses représentants élus. La recherche permanente de la publicité pour soi, la volonté d’être au centre de toutes les manipulations pour tenter de façonner l’opinion publique au mépris des règles élémentaires de l’information mais aussi de celles du respect humain, sont des comportements dévoyés qui ne mériteraient que mépris s’ils ne sapaient les fondements mêmes de notre pacte social et de nos valeurs institutionnelles. Monsieur Plenel, vos propos et votre comportement font mal à la France. C’est à l’évidence vous qui êtes un vrai délinquant du journalisme !" Faisons de la conclusion de cette saillie vengeresse notre Phrase du jour. Parce que l’hystérie qu’elle illustre est amusante à plus d’un titre. "Vos propos et votre comportement font mal à la France", croit bon d’accuser Paillé. Or, c’est très exactement ce que l’on est fondé de reprocher à... Sarkozy ! Est-ce la faute de Plenel si, commentant justement le discours de Grenoble, le New York Times titrait sur sa "xénophobie" et accusait le président d’ "alimenter des sentiments anti-immigrés dangereux" ?

     

    Est-ce la faute de Plenel si le vénérable Times britannique, pourtant loin d’être un brûlot gauchiste, estimait hier que "l’ignoble" - le mot est d’un député UMP  ! - chasse aux Roms "rappelle les souvenirs de la Gestapo" ? Ce n’est pas Plenel mais bien Sarkozy, "à l’évidence" comme dit Paillé, la honte de la France ! Mais le porte-parole adjoint de l’UMP n’en est pas à une outrance près : c’est le même homme qui volait tout récemment au secours d’Eric Woerth, à nouveau pris la main dans le sac par Mediapart, coupable de fausse déclaration de revenus, dénonçant "une fois de plus l’acharnement abject dont Eric Woerth est la cible. Ce comportement est proprement scandaleux tant il repose sur des montages farfelus, fabriqués de toutes pièces et qui n’ont qu’un objectif abattre un ministre qui fait bien son travail. Outre l’atteinte évidente à la dignité d’un homme, le Mouvement populaire déplore l’abandon de toute forme de déontologie par ceux qui s’en rendent coupables et dont le seul but est d’assouvir des haines inexplicables".

     

    Or les prétendus "montages farfelus, fabriqués de toutes pièces" n’étaient ni plus ni moins que les documents officiels communiqués par le ministre lui-même à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques !


    Paillé vient donc de gravement diffamer Mediapart, comme les Lefebvre, Morano, Bertrand ou Estrosi, la belle brochette, l’avaient déjà fait avant lui, avec leurs délirantes accusations de "trotsko-fascisme". Quand, une fois encore, les journalistes du site n’avaient fait que leur devoir professionnel en révélant cette affaire Bettencourt, si embarrassante pour le pouvoir qu’elle pourrait conduire à constater l’illégitimité de l’élection de Sarkozy, pour illégalité du financement de sa campagne ! Incapable de démentir ses accusations, l’UMP préfère s’en prendre à la presse. Et Paillé se permet à présent de traiter Plenel de "vrai délinquant du journalisme" ? On touche là au sublime ! "Délinquant : tribpersonne qui a commis un délit", nous renseigne Larousse. Sûr que Paillé sait de quoi il parle : il a été condamné, nous apprend Bakchich, "le 26 mars 2004, par le tribunal correctionnel de Paris, à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour « abus de confiance ».

     

    Condamnation dont il n’a pas fait appel. Le brave député, ancien directeur d’hôpital, avait tout simplement tapé dans la caisse d’une association, Appel Europe, qu’il avait montée en 1996 notamment avec l’aide de labos pharmaceutiques. Il avait méthodiquement siphonné 40 000 euros pour ses voyages privés en compagnie d’une amie (Venise, Marrakech, Guadeloupe) et ses dépenses personnelles (meubles de décoration, séjours Relais et Châteaux, etc)."

     

    Qui peut le plus peut le moins : "Et Paillé, alors attaqué par un collaborateur, avait été également condamné par les prud’hommes, et n’avait pas fait appel", ajoute le même site dans un autre article. Bigre, un récidiviste ! Qu’un tel repris de justice traite un journaliste de délinquant est somme toute assez piquant.



    P.-S.

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    Mercredi 18 Août 2010


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    Quand on fait honnêtement son métier, on est accusé d'être un délinquant !

     

    Quand on désinforme, quand on relaie docilement la propagande gouvernementale, on est un journaliste ! Le monde à l'envers ! Eva R-sistons

     

    NB:  Les 2 journalistes de Complément d'Enquête aux mains des "terroristes" le resteront longtemps, à mon avis ! Sarkozy ne lèvera pas le plus petit doigt pour eux, afin de  dissuader les journalistes d'investigation de faire leur travail ! Pas de dépenses pour les journalistes trop curieux ! 


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  • Vidéo: Cette France capable de frapper une Femme Immigrée et son bébé

     

    Cette vidéo, on en parle en Russie. On en parle en Grande-Bretagne. On en parle aux USA. Étrangement en France, elle reste assez peu médiatisée, beaucoup moins que les propos stupides et provocateurs de politiciens outranciers.

     

     

    Preuve que nos médias sont censurés. Preuve que notre image est pour longtemps ternie à l’étranger. Preuve que le peuple français va devoir se bouger pour corriger cette erreur électorale qu’est Nicolas Sarkozy. Dès septembre…


    L'expulsion musclée de la Courneuve vue par CNN
    envoyé par TELEOBS. – L'info internationale vidéo.

     

    Paradoxalement, la FNAC poursuit ses employés pour une photo représentant un homme s’essuyant les fesses avec notre drapeau…


    Auteur : CPolitic - Source : CPolitic

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15133

     



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