• Le co-président du Likoud mondial parle de “ Vitrifier l'Iran ” !

     

     

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    JÉRUSALEM (NOVOpress) – 

     

    Dans un récent article, “Vitrifier l’Iran” paru dans Israël7, Jacques Kupfer (photo), co-président du Likoud mondial et membre de l’exécutif de l’Organisation sioniste mondiale, énonce ce qui lui parait  une évidence : “L’Adolf de Téhéran” (comprendre Ahmadinedjad) est en train de se doter de l’arme nucléaire. Selon Kupfer, les sanctions économiques ont eu “l’effet d’une piqûre de moustique sur un missile blindé“, et si “un virus venu à point nommé et le taux de mortalité curieusement élevé parmi les ingénieurs iraniens  ont permis de ralentir la marche vers l’apocalypse islamique“, il ne saurait être question d’en rester là. Mais, toujours selon l’auteur, un bombardement classique par l’aviation israélienne des infrastructures nucléaires iraniennes n’est en rien la solution finale au danger mortel que représenterait le nucléaire iranien.


    C’est donc tout naturellement que le co-président du Likoud mondial propose l’utilisation massive de l’arme atomique contre la République islamique. ” Après tout, précise Kupfer, vitrifier l’Iran serait dans la lignée de la destruction justifiée de Hambourg et Dresde aux mains des nazis, de la destruction d’Hiroshima et Nagasaki aux mains des alliés japonais du Reich.”


    Dans l’article “Vitrifier l’Iran”  le co-président du Likoud mondial fait un “rêve” : “Si seulement l’Etat d’Israël avait la bombe atomique…“. Gageons que pour la quatrième puissance nucléaire du monde, ce rêve est déjà réalité.


    [cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]


     

    Source: novopress

     

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    Note d'eva :
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    L'Iran n'a jamais attaqué personne et a besoin de l'arme nucléaire de dissuasion massive pour protéger son territoire encerclé. Il n'a jamais dit qu'il voulait rayer l'Iran de la carte, c'est de la propagande de guerre contre cet Etat millénaire, berceau de la civilisation et riche en pétrole. Par contre, de hautes personnalités israéliennes, dirigeants (comme Lieberman, le Ministre des Affaires Etrangères), historiens.. brûlent de détruire l'Iran avec un nouvel Hiroshima.  Voilà la réalité ! Le sionisme, c'est la négation de la paix ! Israël, c'est la guerre ! Aucun pays ne menace autant la paix dans le monde !
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    .Lundi 12 mars 2012

    La stratégie consistant à transformer les impasses en opportunités, il existe un moyen d'utiliser cette crise du nucléaire iranien pour à la fois stabiliser le Moyen-Orient et offrir à la planète plusieurs décennies de stabilité stratégique mondiale. Ce moyen, c'est la transformation du traité de Non Prolifération Nucléaire, devenu entièrement obsolète, en un traité de Dissémination Nucléaire Contrôlée.

     

    Européens, Russes et Chinois doivent lancer une réforme profonde du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) et de l'ensemble des méthodes et instruments qu'il intègre. Il doit être adapté à la réalité du XXI° siècle et se fondre sur le concept de "Dissémination Nucléaire Contrôlée" .

     

    Les avancées scientifiques et la baisse des coûts rendent aujourd'hui de plus en plus facile d'accéder à la technologie nucléaire. De cela découle qu'il est difficile d'opérer la distinction entre les instruments et filières du nucléaire civil et du nucléaire militaire  (comme les risques de "bombes sales" l'illustrent. Ceci implique que l'on peut compter aujourd'hui près d'une quarantaine de puissances nucléaires avérées ou cachées et quasi-nucléaires pouvant posséder l'arme nucléaire très rapidement  (contre 5 lors de la signature du TNP).

     

    De plus, dans un monde qui sait que la dissuasion nucléaire pouvait dans cetains cas garantir la paix ( Guerre froide) l'inquiètude majeure est désormais la possession de l'arme nucléaire par des organisations infra-étatiques (terrorisme nucléaire). En bref, le TNP ne marche plus et les tentatives du club occidental nucléaire pour contrôler l'évolution des choses sont vaines depuis au moins deux décennies.

     

    La crise Iran/USA/Israêl doit ainsi être traitée comme un moment-clé de la crise générale du système international actuel et en particulier de l'obsolescence de la politique de non-prolifération nucléaire pratiquée depuis 1945.

     

    Il marque la fin de l'ordre établi après 1945. Cett crise est une confrontation directe entre deux logiques désormais archaîques : celle des dirigeants iraniens qui ignorent l'intérêt collectif mondial pour se focaliser sur leurs intérêts nationaux à court terme, et celles des dirigeants américains et israéliens qui identifient leurs intérêts propres avec ceux du reste du monde.

     

    La politique de non-prolifération nucléaire héritée de l'après-guerre est en crise comme l'illustre le nombre croissant de puissances nucléaires qui n'ont pas signé le Traité de Non Prolifération, la crise actuelle avec l'Iran - pays pourtant signataire du traité, la poursuite - notamment par les Etats-Unis - du développement de nouveaux types d'armes nucléaires comme les "mini-bombes", le rôle non sanctionné du Pakistan en matière de prolifération active, et l'accord récent USA/Inde qui ignore complètement le Traité.

     

    Vu ce contexte, et du fait des conséquences très graves d'un éventuel conflit, la crise Iran/USA/Israêl ne peut pas être traitée comme un cas particulier. Elle doit être gérée en l'inscrivant dans une visions de long terme, fondée sur de nouvelles méthodes adaptées aux réalités du XXI ° siècle.

     

    Dans quel contexte se trouve l'Iran ?

     

    Imaginons les Etats-Unis, sans armes nucléaires, entourés du Mexique et du Canada qui les posséderaient. Ou bien la France encerclée par des pays possédant la bombe atomique (et qui n'auraient signé aucun traité international en matière nucléaire) sans l'avoir elle-même. Combien de temps faudrait-il pour que Washington ou Paris refusent un Traité de Non Prolifération et se lancent au plus vite dans la construction d'un arsenal nucléaire?  Très certainement moins de temps qu'il n'en faut pour évoquer un tel scénario !

    Et Paris en Washington invoqueraient l'exigence de sécurité nationale pour se justifier et se dégager de tout traité.

     

    Voilà exactement le contexte de la crise iranienne. Téhéran est entourée de puissances nucléaires (Russie, Israêl, Pakistan et peut-être l'Arabie Saoudite) et, cerise sur le gâteau, depuis 2001, certains de ses plus proches voisins, comme l'Irak, l'Afganistan ou le Koweit, ont été transformés en bases militaires US.

    Alors, même sans un extrémiste comme l'actuel président Mahmoud Ahmadinejad, il n'est pas surprenant de voir l'Iran essayer par tous les moyens, et au plus vite, de se doter de l'arme nucléaire.

     

    Le contraire eut été étonnant, surtout au vu de la formidable leçon de "real politik" donnée par l'administration BUSH qui a prouvé au monde entier qu'un dictateur avec l'arme nucléaire  (Corée du Nord)  était intouchable alors qu'un dictateur sans arme nucléaire ( et avec du pétrole comme l'Irak ) était cible de choix.

     

    La leçon, l'une des pires qui aient pu alimenter la réflexion internationale ces dernières décennies car évacuant tout autre élément que le simple rapport de puissance brute, a porté.

     

    Il est ainsi certain que l'Iran avancera à vitesse grand V dans la voie de la maîtrise de l'arme atomique afin de "sanctuariser" son territoire, ainsi que l'a fait la France sous l'impulsion de De Gaulle dans les années 60 et Israêl dans les années 1960 également.

     

    Ainsi, à part des gesticulations de l'ONU et un éventuel embargo à porté très limitée; Washington, Paris, Londres et Berlin n'y pourront rien. Trop tard. Russes en Chinois ont d'autres intérêts et un poids infiniment plus lourd. On en refait pas l'Histoire. En revanche, on peut choisir collectivement de sortir d'une impasse en ouvrant un nouveau chemin : en tournant la page d'une politique de "Non Prolifération Nucléaire" désormais dépassée et inefficace, pour s'engager sur le chemin d'une politique de "Dissémination nucléaire contrôlée" qui, notamment, permettra de garantir leur sécurité à l'Iran comme à ses voisins, par un exercice contrôlé de dissuasion régionale. 

     

    Derrière la crise iranienne se profile une étape majeure de la transformation du monde déclenchée après la chute du mur de Berlin. Nous sommes toujours en train de sortir du monde créé après 1945 et la crise systémique accélère cette évolution. Pour trouver le "monde d'après" nous avons le choix entre l'arrogance aveugle d'Achille et l'intelligence d'Ulysse, entre une dissémination qui n'est que l'exercice de plus en plus virtuel d'un pouvoir illégitime fondé sur un préjugé, et une dissémination contrôlée qui vise à intégrer lucidement la réalité pour faire appliquer des règles acceptables par tous les acteurs concernés.

     

    Essayer d'éviter les pires conséquences de la dislocation géopolitique mondiale en cours, c'est aussi faire preuve d'audace dans le domaine du nucléaire. C'sst certainement le meilleur moyen de garantir la sécurité d'Israêl et de tout le Moyen Orient : la dissuasion nucléaire est une facteur d'équilibre largement testé au XX° siècle qui a empêché des conflits qui, sans la menace de ces armes, auraient sans aucun doute eut lieu.

     

    Extrait de GEAB
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    Voir aussi ces posts sur mon blog no-war :

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