• La Biélorussie comme les Médias ne vous la montreront pas

     

     

    Mardi 6 novembre 2012

    BiélorussieLes Amis d’Edward Gierek communique : « Au nom aussi d’une certaine idée de la période soviétique qui assurait aux peuples le plein-emploi et leur garantissait le droit à la santé et à la culture, notre camarade André Delcourt, maire et conseiller général (PCF), recevait récemment dans sa bonne ville de Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais), Aleksandr Pavlovski, l’ambassadeur de Biélorussie en France. Une Biélorussie stigmatisée en Occident pour avoir, de toutes ses anciennes républiques, le mieux préservé l’héritage social de l’Union soviétique. Dans les colonnes de La Tribune de la Région minière, dénonçant les prétentions de l’Occident impérialiste, Aleksandr Pavlovski défend le droit à la différence dans une Europe minée par le libéralisme... »

    Ci-après l’article paru dans La Tribune de la Région Minière :

    Le dimanche 23 septembre dernier, l’élection législative en Biélorussie a été le prétexte pour l’Occident à une nouvelle campagne de diabolisation contre un pays accusé de bafouer les Droits de l’Homme, mais dont le principal tort semble bien de s’ouvrir insuffisamment à l’économie de marché. De passage à Calonne-Ricouart dans le cadre de la tournée artésienne de la Musique centrale des Forces armées de Bélarus, Aleksandr Pavlovsky, ambassadeur de Biélorussie en France a accepté de répondre à nos questions.

    Les États-Unis vous présentent comme la dernière « dictature d’Europe ». Pourquoi votre pays est-il diabolisé en Occident aujourd’hui ?

    La Biélorussie est diabolisée parce qu’elle n’exécute pas les orientations des États-Unis. Nous avons notre propre voie. Chez nous, le chômage est le plus bas des anciens pays de la Communauté des États Indépendants (CEI). Nous sommes les seuls de la CEI à être autonomes sur le plan alimentaire. Le niveau de vie y est meilleur que du temps de l’Union soviétique. Une attention particulière est portée au sport et à la culture. Aujourd’hui, on reconstruit une vingtaine de châteaux détruits pendant les deux guerres mondiales du XXème siècle. Qui en parle ? Les religions catholiques et orthodoxes y ont des droits égaux. En Biélorussie, il coexiste des propriétés d’état, privées et coopératives. Mais à la différence de la Russie, nous n’avons pas laissé piller la propriété collective. Les privatisations ont été faites au profit du peuple et pas des intérêts privés. L’Occident veut nous imposer son opinion. Ce n’est pas une attitude très démocratique…

    Comment réagissez-vous à cette prétention ?

    L’Occident aimerait l’image de notre pays comme copie conforme du sien, mais la Biélorussie a ses nuances. Tout comme en France, la Bourgogne ou le Nord-Pas-de-Calais ont les leurs. Notre organisation étatique est différente de l’organisation étatique française. L’Union européenne dit : « Vous ne nous ressemblez pas donc vous êtes mauvais. » L’attitude vis-à-vis de notre pays n’est pas juste ; ça nous offense. Ce n’est pas correct alors qu’aujourd’hui, l’Europe est en crise et qu’il faudrait, puisque nous appartenons à la même civilisation, plutôt unir nos efforts pour avoir une position forte dans le monde.

    De quelles façons ?

    Par la communication. Il faut favoriser le dialogue et la compréhension mutuelle. On ne peut pas régler tous les problèmes pas les moyens de la force. Aujourd’hui, notre musique militaire joue en France. Aussi sommes-nous reconnaissants à nos amis français de nous accueillir dans le cadre de ces échanges culturels ; ce qui nous permet de faire en sorte que les Français du Nord-Pas-de-Calais puissent voir nos ressortissants… et se faire leurs propres opinions sur nous. Votre région et la Biélorussie ont une histoire commune. Nous avons souffert de la guerre. Lorsde la Seconde Guerremondiale, nous avons perdu 30 % de notre population !

    Propos recueillis par Jacques Kmieciak

     

    L’opinion de Bruno Drweski, universitaire, spécialiste de l’Europe de l’Est

    « Je pense que le fait que l’économie soit contrôlée, et les mouvements de capitaux en particulier, et que la Biélorussie soit non alignée et par ailleurs n’ait pas le désir de rompre avec la Russie et la Chine, expliquent l’animosité occidentale. La Biélorussie est en plus située sur une voie stratégique et représente un potentiel militaire important. Sans parler du fait que, menant une politique relativement sociale, cet État est un « mauvais exemple » pour ses voisins. »

    L’avis de Bernard Seux, ancien député-maire socialiste de Béthune. L’ambassade de Biélorussie à Paris lui a confié une mission d’observateur lors de cette législative.

    « J’y suis allé pour la première fois en 2007 avec des a priori concernant la dimension démocratique du régime. Je voulais voir ce pays ce pays tel qu’il était et pas tel qu’on me l’avait décrit. Je n’ai pas ressenti de sentiments d’oppression dans la population d’une grande gentillesse, ni subi de pression quelconque. »


     

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