• Faudra-t-il en finir avec les journalistes ?


    Elkabbach, wikipedia


    Jean-Pierre Elkabbach en 1991 Presse
    publié par roland (webmaster) Avant-hier 15H14 

    Parce qu'un beau jour, il faudra bel et bien en finir avec la vermine à cartes de presse qui infeste les rédactions et régurgite à longueurs de colonnes, de temps d'antenne et de blogs à la con, les même saloperies et mensonges en tout genre déguisées en "informations". Oui, bel et bien en finir avec cette caste de pisse-copies aux ordres dont la seule activité concrète et de se mettre au service des pouvoir avec une servilité et une bassesse qui feraient honte à des gorets, puisque ceux-ci aussi se roulent certes dans la fange mais n'ont pas la prétention de faire semblant d'être objectifs dans leur crasse. Un porc est infiniment plus respectable qu'un journaliste, et en plus on peut le manger ; alors que même si il n y avait plus d'autre nourriture et que comme dans La route on était acculé à la déchirante nécessité de se nourrir de ses semblables, personne ne voudrait goûter de journaliste, de peur d'en mourir d'infection foudroyante.

    Et c'est qu'en plus ils ont la dégueulasse prétention de se prétendre majoritairement "de gauche", ces cloportes ! Mais de quoi on parle, là ? "De gauche", les vers de terre qui applaudissent à toutes les "réformes" néolibérales ? "De gauche", en soutenant les traités européens qui avalisent l'étranglement de tous par la dictature de la rentabilité ? "De gauche", ce mépris de classe même pas dissimulé qui s'étale partout ? "De gauche" le soutien indéfectible à la bourgeoisie contre le reste de la population ? La "gauche" en version solférinesque, celle qui trahit et finit par se persuader de ses propres mensonges, la "gauche" qui rampe en quémandant des places et des prébendes, la "gauche" qui ne sait même plus ce que ça signifie d'être vraiment de gauche et se permet de donner des leçons de morale quand elle a mise toutes ses vestes en lambeaux à force de les retourner frénétiquement. La voilà, la "gauche" de la vermine journalistique, une caution morale pour faire oublier sa misérable lâcheté et se faire croire à soi-même qu'on a un rôle "citoyen" alors que la démocratie n'a jamais été autant mise en danger que par l'action corrosive des nuisibles médiatiques.

    Quant à cette sous-espèce que constitue cette insulte vivante au genre humain qu'est le journaliste "de droite", il n'existe plus de mots pour qualifier son inqualifiable obscénité. Le vocabulaire s'exténue à chercher en vain des mots assez forts pour tenter de nommer l'abjection qui le constitue, il faudrait inventer des vocables spécifiques, un langage exprès rien que pour lui, ce qui aurait également l'avantage non négligeable d'immédiatement le désigner à la vindicte populaire : "Regardez ! Là ! un ***** !!!", et celui-ci de fuir la tête baissée pour échapper aux briques qu'on lui lancerait au visage. Un journaliste de droite, c'est ce qui justifie sans cesse la domination, c'est ce qui défend l'indéfendable en le faisant avec un enthousiasme jamais démenti, c'est ce qui fait tourner les têtes dans d'autres directions pour faire oublier que le véritable ennemi, c'est précisément celui qui fait le chèque mensuel du journaliste de droite. Le journaliste de droite est un propagandiste décomplexé du pouvoir, il le sait et il aime ça, et il en redemande parce cette place est la plus confortable et rentable qui soit, tout en oubliant jamais de se faire passer pour une victime de la "bien-pensance" en pleurant à chaudes larmes sur les complaisants plateaux-télé qui l'invitent avec délectation ; à ce titre, le journaliste de droite ne peut prétendre au titre d'être humain normal, c'est une chose. Et une particulièrement gluante, qui plus est.

    Tous les jours, et : tous. Les. Jours, les journalistes corrompent la réalité, déforment les fait, ne présentent que la version des évènements qui vont correspondre à la volonté des propriétaires des médias. Regarder un journal télévisé en y cherchant des parcelles d'informations à peu près objectives au prix d'une analyse permanente du flot de conneries qui vous déferlent dessus est devenu un effort intellectuel tellement violent qu'on a envie de se rouler en boule dans un coin en suppliant que ça s'arrête. Sauf que ça ne s'arrête jamais. Jamais. Jamais...

    Et les médias mentent.
    Ils mentaient avant.
    Ils mentent toujours.
    Et vont mentir de plus en plus.
    Puisque non seulement il n y a aucune raison qu'ils s'arrêtent mais que tout les encourage à continuer de plus belle.
    Pendant 24 heures, Chavèz a été accusé d'avoir prétendu que c'était les États-Unis qui étaient responsables du tremblement de terre en Haïti. Ce n'est qu'après qu'elle ait fait le tour de la planète en ayant été reprise sans aucune vérification, de personne et nulle part, qu'on s'est enfin avisé que cette "information" était fausse de bout en bout. Mais qu'importe : le mal était fait et restera dans les consciences que si Hugo Chavèz ne l'a en effet pas dit, il aurait très bien pu le dire...
    Manière de préparer les consciences à la "libération" du Vénézuéla par des militaires "démocrates" à peine soutenus par la CIA, un beau jour ? De toutes façons, énième tentative de discrédit de tout ce qui ose se dresser contre ce néolibéralisme qu'aucun journaliste "responsable" n'aurait l'impolitesse de vraiment remettre en question.

    Pour d'autre exemples, voir le billet de
    Rue-affre (via Agnès) qui résume tout le bien qu'on peut penser de nos journaputes.

    Les journalistes sont payés. Payés par les gens qui possèdent la cuvette où ils vomissent, que celle-ci soit en papier ou en pixels. Les gens qui ont acheté la cuvette sont très riches, vraiment très très riches, et ils ont très envie que ça continue. Ils n'ont donc, et mettons nous à leur place, aucun, aucun intérêt à ce que leurs employés émettent des opinions en direction des populations qui pourraient aller dans le sens contraire à cette visée d'enrichissement exponentiel. Ils ont même franchement envie de convaincre le plus grand nombre qu'il est utile et urgent et bien et bon qu'ils s'enrichissent, et de leur point de vue quoi de plus normal ? C'est eux qui paient, après tout.

    Et le journaliste sait qu'il ne recevra son chèque que si il obéit à ce que son employeur lui demande. Ce qu'il ne voit même pas comme de la prostitution, d'ailleurs, puisque son parcours cadet de la bourgeoisie/Science-Po/école de journalisme l'a depuis lurette converti aux charmes austères de l'économie de marché ; pourquoi diable remettraient-il en question ce qu'on lui a toujours explicité comme naturel et normal ? Hein ? Franchement ? Donc, le journaliste dit, en le pensant très sincèrement par ailleurs, que le Marché : c'est bien. Que la gauche : doit s'adapter à ces réalités. Que prétendre le contraire : c'est du totalitarisme. Que les "réformes" : sont dures mais nécessaires. Que le racisme : c'est mal. Mais que l'immigration : pose des questions.
    24 heures sur 24/7 jours sur 7/365 etc...

    Le journaliste est un complice ses saloperies faites par ses employeurs. Il est complice du marchand d'armes et du bétonneur et du financier. Il a une responsabilité directe dans l'acceptation d'un monde où les armes sont le meilleur produit d'exportation de la France, où des ouvriers meurent sur des chantiers de BTP parce que les mesures de sécurité coûtent trop cher, où des parasitent spéculent jusqu'à la démence pour ruiner des économies nationales. Il est complice et coupable parce qu'il offre de la respectabilité à des bouchers et construit une réalité qui n'a plus q'un rapport très lointain avec ce monde dans lequel nous vivons. Il fabrique du mensonge et il est payé pour ça : il est complice et coupable, qu'on ne l'oublie jamais.

    Il ne suffira pas de renationaliser TF1 ou de virer Joffrin à coup de pompes dans train : il faudra en finir avec les "journalistes", prendre des mesures de salubrité publique pour briser définitivement cette caste réactionnaire qui se dresse contre la population et lui explique à quel point elle doit aimer son asservissement aux puissances d'argent.

    Et il serait bel et bon en vérité que le NPA commence à montrer l'exemple en arrêtant d'inviter systématiquement à nos boums des gens qui n'y viennent qu'avec le seule intention de nous nuire, n'est-ce pas Sylvia Zappi ?. Ce début est très en deçà de ce qu'il sera nécessaire d'accomplir ? Sans aucun doute.
    Mais il faut bien commencer quelque part.


    Auteur : C.S.P - Source : C.S.P

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10653

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