• Danger Médias : Influence, manipulation... aliénation ?

    Danger Média: influence, manipulation ...aliénation?
     
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    Danger Média: influence, manipulation ...aliénation?
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    Le récent débat sur l’immigration, et l’identité nationale, fut révélateur de l’aliénation populaire dont souffrent  les français à leur dépens et de l’emprise qu’exerce les médias. Car seul existe dans l’esprit du public ce qui existe dans les médias.


    En mettant en avant des évènements et en en occultant d’autres, ils nous présentent une réalité partielle, quand ils ne créent pas carrément dans le public une vision déformée de la réalité. Poussés par la recherche de l’audience la plus large et suivies par une partie de la presse, ils se permettent dangereusement d’accorder une place de choix dans leurs informations aux actes xénophobes, racistes, et chaque jour nous pouvons remarquer la vision étroite, et étroitement nationale, pour ne pas dire nationaliste, qu’ils ont de la politique.


    Leurs outils, radio, tv, journaux, se changent ainsi en d’ extraordinaires instruments d’oppression symbolique. Mais Comment en est-on arrivé là ?


    Les conditions: Le fait que les sujets soient imposés, et les conditions de communication sont les premières raisons de la difficulté de traiter une information correctement. La limitation du temps impose aussi au discours de nombreuses contraintes .


    Un contrôle politique :
     
    Le fait que l’état finance ou donne des subventions au monde audiovisuel à titre de « culture », est la face immergée de l’ iceberg, et là n’est pas notre problème. La face cachée, c’est l’influence du gouvernement sur le programme télévisuel qu’on nous propose entre autres. Est-ce une illusion ? Bien qu’il soit fait en sorte de cacher toute preuve de cette proximité, force est de constater qu’indéniablement, une autorité « élysée-ène » est exercée sur les émissions passées par les médias, sur les thèmes abordés, sur la façon de les aborder, et sur le traitement de l’information . La proximité de Nicolas Sarcozy avec les présidents de firmes que nous citerons plus loin, nous confirme notre sentiment : manipulation, censure , préférences pour telle ou telle personnalité, droit à la parole pour certains, privation d’antenne pour d’autres. Les exemples bien concrets sont multiples.


    Une grande précarité d’emploi dans les professions de la télévision, et de la radio, fait que la propension à la conformité est ainsi plus grande. Ce qui a pour résultat que les gens se conforment par une forme consciente ou inconsciente d’auto-censure, sans qu’il soit besoin de faire des rappels à l’ordre. Les journalistes en sont les premières victimes et se plient par crainte de perdre leur emploi, voir par peur de représailles et menaces. (Certains « qui dérangent » en font régulièrement les frais). Ainsi l’ on comprend que les gens qui participent au fonctionnement que nous détaillons, sont finalement manipulés autant que manipulateurs...


    La concurrence pour les parts de marché et la publicité:
     
    A cause de recherche continuelle d’annonceurs publicitaires, la tentation est grande pour les médias de ne considérer un sujet qu’à la lumière de sa capacité à faire de l’audience, car on le sait plus l’audience est élevée, plus les annonceurs payent cher pour une insertion. Si les informations sont banales et peu susceptibles d’attirer du monde (après tout, un chat perdu sur les toits on s’en fiche un peu), on leur fait dégager de l’émotion en mettant en scène l’inquiétude de la mamie propriétaire de la bête etc...


    Les affaires ! Ce qui passe à la tv, est déterminé par les gens qui la possèdent, par les annonceurs qui payent la publicité, par l’état qui donne des subventions, et surtout par les firmes, (par exemple TF1 est la propriété de Bouygues, ou Direct 8 de Bolloré) .
    En publiant des informations et en en occultant d’autres, connexes, les médias contribuent à créer un climat serein, qui favorise les affaires; et si par la force des choses, le climat n’est pas tout à fait serein, les médias s’emploient afin qu’il soit au moins rassurant au point de ne pas trop gêner les affaires.  C’est du pur calcul économique !


    Le mécanisme


    En deçà se cachent des mécanismes anonymes, invisibles, occultes, au travers duquel s’exercent des censures de toutes ordres, qui font de la télévision et des informations qu’elle véhicule  un formidable instrument de maintien de l’ordre public !


    Les prestidigitateurs, dont quelques uns sont cités plus haut : "firmes, grands patrons, états" ont un principe élémentaire: Attirer l’attention sur autre chose que ce qu’ils font !


    La télé prend du temps, du temps qui pourrait être employé à dire autre chose. On choisit des thèmes qui intéressent donc tout le monde, des thèmes polémiques (identité, immigration, musulman/ islamisme, banlieue) mais qui dans le fond … eh bien … ne touchent à rien d’important …


    Et si l’on emploie des minutes si précieuses, pour dire des choses si futiles c’est que … ces choses si futiles sont en fait très importantes, dans la mesure ou elles cachent des choses précieuses…. Vous suivez ?


    En mettant l’accent sur des faits divers, ou des polémiques, en remplissant notre temps avec… du vide, on écarte les informations pertinentes, celle qui peut être feraient taire justement ces polémiques... Et cacher en montrant autre chose, ou en montrant ce qu’il faut montrer mais en le rendant insignifiant, c’est construire l’information de telle manière qu'elle ne correspond plus du tout à la réalité, c’est à dire d’un point de vue émotionnel.


    Le fait que des dizaines de nouvelles chaînes de télévision ont vu le jour ces dernières années n’a pas favorisé l’éclosion d’une information plurielle. Que l’on regarde Tf1, fr2, Bfm ou i-télé, les informations se suivent et se ressemblent. Dans le contenu, bien sûr, mais aussi dans une certaine scénarisation croissante des sujets. Tel un film de cinéma, l’information est censée dégager de l’émotion afin de provoquer l’adhésion d’un plus grand nombre de téléspectateurs. L’évènement est donc mis en scène en exagérant l’importance, la gravité, le tragique, le dramatique.. sans oublier des mots qui créent le fantasme. Flaubert disait : « il faut peindre bien le médiocre », rendre extraordinaire l’ordinaire et spectaculaire, la banalité .


    Ainsi, par ce mécanisme, les médias ont une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d’une partie très importante de la population.


    Les idées reçues


    Les médias arrivent à penser à des conditions où personne ne pense plus, parce qu’ils pensent en fait par idées reçues . Etant donné que ces idées sont plus ou moins présentes dans l’imaginaire collectif,  il ne reste qu’à …. les attiser .


    Et vu que le souci du médium en terme de communication audiovisuelle  est la réception, c’est à dire que celui qui écoute, et regarde, ait le code pour décoder, avec des idées reçues, le problème ne se pose pas. Rien de mieux qu’un journal télévisé qui vient confirmer ce que tout le monde pense tout bas, donc parfaitement ajusté aux structures mentales.


    Conclusion


    La télévision est devenue en quelques décennies un véritable directeur de conscience, qui me dit ce qu’il faut penser, ce qu’ils appellent « les problèmes de société », qui je dois aimer ou détester, ce que je dois acheter et consommer, comment je dois m’habiller - et ouvrir les yeux sur cette réalité est essentiel, celle-ci nous encourage à regarder l’information d’un oeil nouveau .


    Finalement, la formule: « je ne crois que ce que je vois » n’a jamais été aussi appropriée que dans ce cas présent .
     
    Laura Asma 
     

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