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    Télévision néolibérale : Arme mortelle de désinformation   
    https://reseauinternational.net/television-neoliberale-arme-mortelle-de-desinformation/

     

    La crise au Venezuela en 10 minutes // The Venezuelan crisis in 10 minutes [SUBTITLES]

     

    Avec Vincent Lapierre, à ne pas manquer !

    https://reseauinternational.net/la-crise-au-venezuela-en-10-minutes/

     

    Venezuela: ce qu’on ne verra pas à la télévision

    6.8.18 S. de BEER

    Simon de Beer revient d’un voyage de trois semaines au Venezuela. Un séjour surtout touristique qui l’aura notamment poussé à gravir la terrible montage Roraima. Mais, même en vacances, difficile de ne pas ouvrir grand les yeux et les oreilles pour partir à la rencontre de la population dans un pays en pleine mutation, décrié par les médias et menacé de guerre par Trump. Simon nous livre donc un petit compte-rendu “qui ne colle pas tout à fait à ce qu’on voit en général à la télévision”.


    Premier constat : les réalisations de la révolution bolivarienne sont impressionnantes

    On en parle très peu et c’est bien dommage. Dans le plus petit village reculé, on trouve une école publique entièrement gratuite (matériel et repas compris pour les enfants). L’analphabétisme a été éradiqué et le Venezuela est actuellement le 5e pays au monde avec le plus haut taux d’universitaires. Partout, la population arbore fièrement son cartable aux couleurs du Venezuela, reçu lors de l’inscription à l’école ou à l’université.

    Un système de soin de santé – entièrement gratuit lui aussi – couvre tout le pays. Sur une petite île de 2000 habitants où nous avons passé quelques jours, il y a avait carrément un mini-hôpital, avec dentiste, gynécologue et même un petit laboratoire. « Tous les soins sont gratuits » lisait-on en six langues à l’entrée. Ayant tous les deux attrapé un sale virus, nous avons été reçus un dimanche sans rendez-vous et sans attente, et sans débourser le moindre centime, malgré que nous soyons étrangers. « Au Venezuela, la santé est un droit garanti par la constitution » expliquait fièrement l’infirmière qui nous a pris en charge.

    Caracas, la capitale, a un métro moderne et… gratuit (une bonne leçon pour ceux qui prétendent que rendre les transports en commun moins chers à Bruxelles est impossible). Des centaines de milliers de logements sociaux y ont été construits. Des bidons-villes entiers ont littéralement été transformés en logements. Nous avons pu visiter un quartier totalement nouveau inauguré l’année dernière. A l’échelle du pays, on parle de 2 millions de nouveaux logements depuis 2012.

    Au niveau démocratique, de grandes avancées ont aussi été réalisées. Le peuple s’est littéralement ré-approprié la politique. Des comités de quartiers ont été mis en place partout pour traiter des questions locales. Les gens sont toujours ravis de discuter politique. « Avant Chavez nous vivions dans une démocratie de façade », m’a expliqué un chauffeur de taxi. Avant d’ajouter : « Mais il faut aussi que tu parles à d’autres personnes, pour te faire ta propre opinion.»

    Les indigènes ne sont plus considérés comme des citoyens de seconde zone. « Chavez nous a apportés le droit au travail et le droit à l’éducation », nous a ainsi raconté un membre d’une communauté indigène de la région de Canaima. « Avant, nous n’avions tout simplement aucun droit. »

     

    Le peuple vit actuellement une crise très dure

    Grâce à la politique sociale du gouvernement, aux magasins sociaux, aux cantines populaires, à la médecine gratuite, etc., le peuple ne vit pas dans la misère et ne meurt pas de faim, comme on lit régulièrement dans nos médias (et comme c’est le cas dans d’autres pays d’Amérique latine). Néanmoins, on ne peut nier que les temps sont durs. Le pouvoir d’achat est considérablement limité. Les prix augmentent sans cesse et la monnaie perd de sa valeur, malgré les augmentations régulières des salaires. Ce qui est un vrai casse-tête au quotidien.

    L’origine de ce problème vient des grands groupes privés, qui contrôlent encore l’essentiel de l’économie, et qui mènent une guerre économique très dure contre le Venezuela depuis quatre ans. Un peu comme ce fut le cas en 1973 contre le Chili d’Allende.

    C’est aussi dû au fait que l’économie du Venezuela reste trop dépendante du pétrole et peine à développer un secteur productif national et indépendant. C’est évidemment l’un des grands défis du gouvernement.

    Résultat, même si l’actuel président Maduro reste très populaire – comme en témoignent encore les dernières élections – une partie du peuple se laisse séduire par le discours de l’opposition de droite, qui surfe sur un certain mécontentement ambiant et espère ainsi revenir au pouvoir.

     

    Et l’opposition alors ?

    On entend souvent dans nos médias que le Venezuela est une dictature, où l’opposition serait bâillonnée. Quelques heures sur place vous prouvent directement le contraire. 90% des chaînes de télé sont aux mains de l’opposition. On y entend toute la journée des critiques sur le gouvernement. Les gens s’expriment librement (ils adorent d’ailleurs discuter, quelles que soient leurs opinions). Les routes touristiques sont largement dominées par l’opposition. Et ils ne se privent pas de vous dire tout le mal qu’ils pensent de Chavez et Maduro, avec une mauvaise foi parfois déconcertante.

    Quelques petits extraits choisis de nos conversations :

    « Avant nous vivions dans un quartier avec uniquement des gens convenables, bien éduqués. Mais le gouvernement a construit des logements sociaux et maintenant il y a des pauvres dans le quartier. On n’est plus en sécurité. Si le gouvernement le demande, ils nous attaqueront avec des pierres. Regardez comme ils pendent leur linge aux fenêtres ! Ils ne sont pas civilisés. »

    « Avant nous vivions dans un pays avec des valeurs. Il y avait de la méritocratie. Aujourd’hui tout le monde peut aller à l’université et avoir un travail. Résultat ? C’est le nivellement par le bas. »

    « Avant Chavez, on vivait bien. On trouvait tout ce que l’on voulait dans les magasins. On pouvait choisir entre 10 marques pour chaque produit. Le pays ne connaissait pas la crise. »
    NB : avant Chavez, il y avait une taux de pauvreté de 80%… Ce taux est descendu à 26% en 2014 (avant la crise actuelle).

     

    Bref, ce qui se joue au Venezuela, ce n’est pas question de « démocratie », comme on lit dans nos médias. L’immense majorité des gens n’a en fait jamais joui d’autant de liberté qu’aujourd’hui (sur les plans politiques, éducatifs, sociaux-économiques, culturels et autres).

    Ce qui se joue au Venezuela, c’est un conflit entre deux catégories sociales opposées : le peuple d’un côté, les riches privilégiés de l’autre côté.

    Le peuple qui essaie de redresser la tête après des décennies de misère, en cherchant sa propre voie vers le progrès social. Les riches, soutenus par les multinationales étrangères et les Etats-Unis, qui refusent de voir leurs anciens privilèges s’envoler. Ils ne supportent pas de voir les richesses colossales du Venezuela aller dans des programmes sociaux plutôt que dans leur poche. Et ils sont prêts à tout pour renverser le gouvernement en place.

    Pour ma part, sans idéalisation, le Venezuela reste quand même une source d’inspiration face à ceux qui répètent inlassablement qu’on ne peut pas investir dans le logement social, développer les transports en commun ou faire baisser les coûts de l’enseignement et de la médecine. Certes, tout n’est pas parfait, mais le Venezuela nous montre à sa façon que d’autres choix sont possibles. Et rien que pour ça, ce pays mérite le détour.

    https://www.investigaction.net/fr/venezuela-ce-quon-ne-verra-pas-a-la-television/

     

    Nicolas Maduro aurait été visé dans un attentat

    Nicolas Maduro AURAIT été visé dans un attentat

    par Jean ORTIZ

    Dégoûtant ! Et ils se réclament de la liberté d’information… au conditionnel. Voir « Le Monde » du 04/08/2018. Les agences de presse, elles, ne connaissent pas l’indicatif. La victime devient le bourreau.

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    Le président MADURO « aurait été victime » d’un attentat, d’une « tentative d’assassinat », ce samedi 04 août 2018, vers 17h. C’est Maduro qui le dit. Lui, un président si diabolisé. Alors, c’est douteux, et l’on donne du conditionnel : « aurait », « aurait », « aurait »… On n’en est pas sûr, malgré les images… IL Y A UN DOUTE… au moment même où les vidéos tournent en boucle.

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    Le pervers président Maduro « aurait » organisé un auto-attentat… pour tuer Maduro, et assurer ainsi sa réélection. En France, cela donnerait : un conseiller du président Macron « aurait » outrepassé ses prérogatives… alors qu’on le voit tabasser des manifestants. Vite, la loi sur les fausses nouvelles… Macron avait promis une « république exemplaire »… La voilà. Le président « aurait », « aurait couvert » ce monsieur Benalla…

    Avec nos médias chiens de garde du système, la guerre idéologique permanente, le monde tourne à l’envers. Ce qui est sûr ne l’est pas si « l’occident », l’impérialisme, n’y trouvent pas leur compte. Par contre, ce qui est sûr devient « fausse nouvelle » ou hypothèse s’il en va des intérêts des peuples. La liberté d’informer n’est en fait que celle du marché pour mieux enchaîner, désinformer, conditionner, endormir les citoyens. Désormais, l’opposition vénézuélienne ultra a dépassé toutes les limites.

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    L’attentat, lors d’une cérémonie militaire, réalisé à l’aide de deux drones chargés d’explosifs C4, est revendiqué par un groupe « mouvement national des soldats en tee-shirt ». Tous soldats ! La foule, civils et militaires, était rassemblée pour célébrer l’anniversaire de la création de la Garde nationale. Il y a, et non « aurait », sept blessés, hospitalisés, mais les auteurs de l’attentat voulaient provoquer un carnage, et l’utiliser politiquement. Nous avons souvent écrit que l’objectif de Washington était de renverser par tous les moyens le processus révolutionnaire, oui, révolutionnaire, en cours au Venezuela. On nous a accusé d’excès, d’aveuglement… Que nous opposera-t-on aujourd’hui ?

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    Les démocrates, quels que soient leur positionnement politique sur la situation au Venezuela, doivent exiger que toute la lumière soit faite sur cet attentat, que les responsables en soient châtiés, que les institutions internationales jouent vraiment leur rôle, et que ce soient les Vénézuéliens qui déterminent, en paix, leur avenir. Nous sommes, bien entendu, plus que jamais solidaires.

    Jean ORTIZ, universitaire, Pau (France)

    Ici, la vidéo qui aurait été enregistrée en direct.
    (Illustrations fournies pas Christian Rodriguez).

    source:https://www.legrandsoir.info/nicolas-maduro-aurait-ete-vise-dans-un-attentat.html

    https://reseauinternational.net/nicolas-maduro-aurait-ete-vise-dans-un-attentat/

     


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  • Comment Washington et les ONG "Soft Power" ont manipulé le nombre de morts au Nicaragua pour entraîner un changement de régime et des sanctions. (Gray Zone Project)

     

    Max BLUMENTHAL

    Le gouvernement sandiniste du Nicaragua a-t-il vraiment tué plus de 300 manifestants pacifiques ? Une analyse médico-légale du nombre de victimes révèle que l’affirmation est un mensonge dangereux.

    Une étude détaillée du nombre de morts enregistrés au Nicaragua depuis la violente campagne de destitution du président Daniel Ortega et de son gouvernement sandiniste montre qu’au moins autant de partisans sandinistes ont été tués que de membres de l’opposition. L’étude, "Monopolizing Death", montre comment les ONG locales partisanes ont compté tous les décès survenus depuis avril, y compris les accidents et les meurtres de Sandinistes, avec les meurtres commis par les forces pro-gouvernementales. Washington s’en est emparé pour plaider en faveur de sanctions et intensifier les pressions pour obtenir un changement de régime.

    La manipulation du nombre de morts fut la pièce maîtresse d’une harangue du 25 juillet par la représentante républicaine Ileana Ros-Lehtinen devant la Chambre des Représentants (ie Assemblée Nationale). Alors qu’elle plaidait en faveur d’une résolution bipartite condamnant le président nicaraguayen Daniel Ortega pour avoir soi-disant ordonné le massacre de manifestants, Ros-Lehtinen a déclaré : "Monsieur le Président, quatre cent cinquante ! C’est ainsi que de nombreux Nicaraguayens ont été tués par le régime d’Ortega et ses voyous depuis le mois d’avril de cette année".

    L’image d’un régime dictatorial qui abat les manifestants pacifiques sans défense a été conçue pour exercer une pression en vue d’une attaque contre l’économie nicaraguayenne sous la forme d’une série de sanctions, comme la loi Nica (Nica Act). Son récit fut appuyé par le vice-président Mike Pence, qui a condamné le gouvernement nicaraguayen pour "350+ morts aux mains du régime", et par Ken Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, qui a également laissé entendre qu’Ortega avait personnellement ordonné l’assassinat de "300 manifestants contre son régime corrompu et répressif". VIDEO :

    Au cours des deux dernières semaines, je me suis rendu au Nicaragua pour interviewer des dizaines de victimes de l’opposition nicaraguayenne soutenue par les États-Unis. J’ai rencontré des fonctionnaires de police qui ont vu leurs collègues abattus par des éléments bien armés alors qu’on leur ordonnait de rester à l’intérieur de leurs locaux, des dirigeants syndicaux sandinistes dont les maisons ont été incendiées, et des citoyens ordinaires qui ont été enlevés à des barrages routiers et extirpés de leurs foyers pour être battus et torturés, parfois avec l’assentiment de prêtres catholiques. Il était clair pour moi que l’opposition nicaraguayenne était tout sauf pacifique dans sa tentative de changement de régime.

    Et il était également clair que de nombreux Sandinistes avaient été tués depuis le début du chaos en avril. Les victimes de l’opposition comprennent Gabriel de Jesus Vado, un policier de Jinotepe, qui fut kidnappé, traîné derrière une voiture et brûlé vif sur vidéo lors de la "tranchée" à Monimbo ce mois-ci, un quartier de Masaya que l’opposition occupait violemment depuis des semaines.

    Vidéo : l’officier de police de Jinotepe Gabriel de Jesus Vado brûlé vif par des opposants à un barrage routier à Masaya après avoir été brutalement torturé. Un prêtre catholique local, Harvin Padilla, fut enregistré en train de donner son accord verbal pour le meurtre terrible.

    Mais selon la logique employée par le Congrès et la Maison Blanche, qui tient le gouvernement responsable de chaque mort survenue entre avril et juin au Nicaragua, le meurtre de Vado et d’une vingtaine d’autres membres de la police nationale nicaraguayenne n’a jamais eu lieu, pas plus que la mort de quiconque tué par les paramilitaires de l’opposition. C’est ce que vous devez croire si vous blâmez le gouvernement sandiniste pour tous les morts.

    La manipulation du bilan des morts par le Congrès et les ONG occidentales de soft power est exposée méticuleusement et en détail dans "Monopolizing Death".

    L’auteur de cette étude médico-légale, le chercheur nicaraguayen indépendant Enrique Hendrix, décrit son analyse comme "la preuve d’une campagne qui, en l’absence d’une cause juste, utilise la mort de chaque citoyen comme motif pour manipuler les émotions de la population afin d’opposer "le gouvernement" et "le peuple".

    Hendrix m’a dit qu’il a commencé son étude, "Monopolizing Death", deux semaines après le début des protestations anti-Sandiniste. "Tous les médias d’opposition ont commencé à prétendre que tous ces décès se produisaient [aux mains des forces gouvernementales], et j’avais beaucoup d’incertitudes", a-t-il dit. « J’ai donc commencé à faire des recherches sur les listes des organisations de défense des droits de l’homme et j’ai vraiment essayé de déterminer si le nombre de morts n’était composé que d’étudiants, comme le rapportaient les médias de l’opposition. »

    Le texte complet de l’étude de Hendrix, traduit en anglais par le collectif de journalistes Tortilla con Sal, est intégré à la fin de cet article, ainsi qu’une feuille de calcul analysant (en espagnol) chaque décès en détail.

    Les ONG partisanes de défense des droits de l’homme en tant qu’arme de changement de régime

    L’étude de Hendrix examine les décès enregistrés par les trois principales organisations nicaraguayennes de défense des droits de l’homme. Il s’agit du Centre nicaraguayen des droits de l’homme (CENIDH), de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), dont l’implication a été demandée par le gouvernement du Nicaragua le 13 mai dernier, et de l’Association nicaraguayenne des droits de l’homme (ANPDH).

    Ce sont les organisations sur lesquelles le Congrès US, la Commission interaméricaine des droits de l’homme et les organisations internationales de soft power comme Human Rights Watch se sont appuyés pour comprendre la violence qui a déferlé sur le Nicaragua.

    Pendant mon séjour au Nicaragua, j’ai appris comment les membres du CENIDH et de l’ANPDH ont participé activement à la campagne de destitution du gouvernement sandiniste. Par exemple, trois étudiants de l’université publique UNAN m’ont dit que le conseiller juridique du CENIDH, Gonzalo Carrion, était présent avec les étudiants et les militants de l’opposition lorsqu’ils ont pris le campus et que Carrion était même un spectateur de leur violence.

    Ramon Avellan, le commissaire de police de Masaya, m’a raconté comment des membres du personnel de l’ANPDH sont apparus à plusieurs reprises à son poste de police aux côtés de militants de l’opposition pour le supplier de se rendre. Cet acte qui aurait abouti à la prise totale de la ville par l’opposition armée, qui, selon Avellan, comprenait une forte représentation des cartels criminels locaux.

    L’ANPDH a été fondée à Miami, véritable base de l’opposition de droite du Nicaragua, et a été financée dans les années 1980 par le National Endowment for Democracy du gouvernement américain pour dépeindre les Contras comme victimes de la brutalité communiste. Aujourd’hui, le groupe reste une arme politique de choix contre le mouvement sandiniste.

    Comment les ONG antisandinistes de "défense des droits de l’homme" et Washington ont manipulé les données

    Hendrix a constaté que les trois principaux groupes de défense des droits de l’homme autoproclamés au Nicaragua avaient supprimé les contextes des décès qu’ils avaient enregistrés afin d’associer chaque mort non naturelle survenue dans tout le pays entre le 19 avril et le 25 juin aux meurtres commis par les forces pro-gouvernementales nicaraguayennes.

    Il a constaté que sept catégories de décès étaient incluses dans les rapports sur les droits de l’homme. Toutes les catégories, à l’exception d’une seule, n’avaient aucun lien avec la violence gouvernementale.

    Le voici :

    - Noms en double
    - Décès non liés aux protestations
    - Personnes assassinées par l’opposition
    - Les militants de l’opposition, y compris ceux qui sont impliqués dans les actions violentes.
    - Des spectateurs innocents
    - Noms sans données significatives pour déterminer la cause du décès
    - Décès omis dans chaque liste

    Selon Hendrix, les rapports du CENIDH, du CIDH, de l’ANPDH et de l’ANPDH ont été complétés par les décès de "victimes d’accidents de la circulation, d’altercations entre gangs, de meurtres par vol, de ceux tués par le tir accidentel d’une arme à feu et, plus absurde encore, d’un suicide".

    L’étude du CIDH comprend neuf noms en double, alors que les trois organisations mentionnent 97 morts qui n’avaient aucun lien avec les manifestations. Les causes de 77 décès mentionnés dans les trois rapports restent inconnues.

    Alors que l’opposition nicaraguayenne a hurlé au massacre d’étudiants relevant du génocide, Hendrix a découvert lors de ses recherches que sur la soixantaine de morts parmi les éléments anti-sandinistes aux mains des forces pro-gouvernementales, seuls 16 ou 17 étaient réellement des étudiants.

    Le plus choquant est que la recherche médico-légale de Hendrix a démontré que l’opposition a tué au moins autant de partisans sandinistes et d’agents de police que d’opposant tués par les forces gouvernementales. Ce chiffre contredit directement la narrative, diffusée par les États-Unis, d’un dictateur qui fauche les manifestants pacifiques.

    Il serait facile pour quiconque connaît la situation qui s’est développée sur le terrain au cours des trois derniers mois de comprendre pourquoi tant de Sandinistes ont été tués.

    Fin avril, Ortega a ordonné à ses forces de police de rester dans leurs locaux, comme condition du dialogue national qu’il a entamé avec l’opposition. L’ordre signifiait que pendant environ 55 jours, les partisans sandinistes ont été laissés seuls pour repousser une croisade nationale de vengeance sanguinaire. D’innombrables citoyens ont été battus ou menacés de destruction de biens par l’opposition uniquement parce qu’ils appartenaient au front sandiniste.

    Parmi les meurtres de Sandinistes décrits dans le rapport de Hendrix, il y avait un bébé de 25 mois, l’enfant de Gabriella Maria Aguirre, qui est décédée le 13 juin à Masatepe de bronchoaspiration lorsque son ambulance a été retenue à un barrage routier de l’opposition.

    Pendant ce temps, dans des villes comme Masaya et Jinotepe, la police s’est retrouvée assiégée, coupée pendant des semaines sans nourriture ou médicaments, et a fini par livrer une bataille féroce avec les militants de l’opposition qui les avaient encerclés.

    Vidéo : Des militants armés de l’opposition ecerclent le poste de police de Sebaco, l’attaquant à coups de grenades et d’armes à feu.

    La mort de ceux qui, au sein des rangs de l’opposition, ont été tués par accident ou à la suite de violences fratricides a également été décontextualisée dans ces rapports et n’est donc pas reconnue comme telle par Washington et les organismes juridiques internationaux. Par exemple, le journaliste guatémaltèque Eduardo Spiegler, qui fut écrasé par un décor de rue - un "arbre de vie" - renversé par des manifestants de l’opposition alors qu’il couvrait leurs actes de vandalisme.

    Vidéo : Des manifestants de l’opposition renversent un "arbre de vie" sur Eduardo Spiegler, un journaliste qui couvrait leur déchaînement, puis dansent dessus pour célébrer.

    Des ONG anti-sandinistes aux organismes internationaux, sans aucun contrôle entre les deux.

    Le gouvernement nicaraguayen a nommé sa propre commission composée d’experts indépendants pour enquêter sur les décès survenus depuis avril. Selon Hendrix, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a refusé d’accepter les données de l’enquête officielle du Nicaragua, préférant s’appuyer sur celle de l’ANDPH.

    Cela signifie que le principal organisme international chargé de tirer des conclusions sur la violence au Nicaragua s’est largement appuyé sur une ONG partisane résolument anti-sandiniste et n’a pas fait de travail indépendant.

    À Washington, pendant ce temps, des membres du Congrès comme Ros-Lehtinen n’ont pas seulement compté sur la narration déformée de l’opposition, ils ont exagéré le nombre de morts pour faire promouvoir une attaque plus profonde contre l’économie du Nicaragua.

    Hendrix a souligné qu’étant donné que les ONG locales de défense des droits de l’homme comme ANDPH comptaient tellement sur les médias d’opposition hautement partisans pour établir un bilan, "il est impossible de vérifier dans beaucoup de cas s’ils disent même la vérité ".

    Il s’est demandé si « nous ne serions pas devant une manipulation encore plus grande que celle que nous connaissons. »

    Max Blumethal

    https://grayzoneproject.com/2018/07/30/how-washington-and-soft-power-n...

    Traduction VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    Monopolizing Death : How the Nicaraguan Death Toll Was Manipulated by Max Blumenthal on Scribd

    https://www.legrandsoir.info/comment-washington-et-les-ong-soft-power-ont-manipule-le-nombre-de-morts-au-nicaragua-pour-entrainer-un-changement-de-regime-et.html

     

     Cinq clés pour reconnaître les fausses rébellions populaires

     

    Voir aussi :

    Quelles différences entres les fausses révolutions et les vraies ?

     


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