•  

     

    Guerre monétaire & Cyber-War

    Par Menthalo- Dimanche 29 juillet

    L’Inde sans électricité, sans métro, sans feux de signalisation, sans industrie, sans lumière, sans ordinateurs,…

    Les médias, qui comme toujours racontent n’importe quoi, prenant leurs lecteurs pour de parfaits imbéciles, vous diront que cela vient du fait d’une mauvaise mousson. Un manque de pluie, qui a obligé les paysans à pomper dans les nappes phréatiques, déclenchant une surconsommation d’électricité, qui a déséquilibré le réseau électrique indien. Après, ce sont les dominos qui tombent et mettent le pays dans le noir.

    L’Inde est le 6ieme producteur d’électricité de la planète, mais sa croissance démographique et économique est telle, qu’elle a du mal à répondre à la demande. L’Inde connait un déficit énergétique de 8 à 12%. C’est probablement l’un de ses talons d’Achille. Dans la nuit de dimanche à lundi, du 29 au 30 juillet, une panne d’électricité géante bloquait une grande partie du pays. 48 heures  plus tard, une nouvelle panne créait à nouveau le chaos…. Pur hasard ?

     

    GAZ, GOLD & GUERRE

    Il y a quelques semaines, l’Inde défiait les Etats-Unis en concluant un accord avec l’Iran: Gaz contre Gold. Passant outre l’interdiction donnée par l’Empire de commercer avec l’Iran, l’Inde a contourné l’interdit par un troc, gaz iranien contre or indien. Ce faisant, l’Inde mettait en pratique la politique monétaire que préconisent la Chine et les rebelles à l’hégémonie du Dollar.

    Ce black-out a été provoqué.

    Il y 1000 manières de faire la guerre sans réveiller la masse moutonnière. Le plus simple est d’utiliser l’arsenal existant. Israël et les Etats-Unis ont développé une série de virus informatiques pour attaquer les centrales iraniennes.

    Une arme informatique, mise en place par George Bush et utilisée par Barack Obama. Ce n’est pas le scénario d’un nouveau James Bond, mais les informations bien réelles que révèlent nos confrères du New York Times. Selon les experts du programme “Stuxnet” qui ont développé le virus, cette attaque aurait permis de retarder de cinq ans la mise en place du programme nucléaire iranien. Moshé Yaalon, ministre israélien des affaires stratégiques a reconnu les faits : “il est justifié, pour quiconque considère la menace iranienne comme une menace significative, de prendre différentes mesures, y compris celle-là, pour la stopper.” D’autres virus informatiques ont été découverts depuis “Stuxnet”. Il y a eu “Flame” et plus récemment “Duqu”, des virus dérivés de Stuxnet et donc provenant des mêmes sources.

    La Guerre avec l’Iran n’a strictement rien à voir avec une quelconque menace nucléaire iranienne, faut-il encore le rappeler ? L’Iran est un état “terroriste” parce qu’il a dénoncé les accords américains de 73, imposant que les hydrocarbures soient facturés en Dollar. L’Iran a déclaré il y a plus de 6 ans, qu’il facturerait son gaz en Yen, en Euro, en Yuan ou en Roupie en fonction de la monnaie de ses acheteurs. Ce faisant, l’Iran a créé une lézarde dans la digue, créée pour protéger la monnaie fiduciaire américaine. Cette lézarde est depuis devenue une déchirure et c’est l’ensemble du système monétaire occidental qui s’effondre aujourd’hui sous nos yeux.

    Les Maîtres du Monde d’hier n’ont pas l’intention de se laisser déposer de leur trônes sans combattre. Utilisant l’arsenal de virus informatiques à leur disposition, il leur a été facile de faire chuter la production d’électricité de l’Inde, créant instantanément un chaos total pour 700 millions d’indiens.

     

    Réponse du berger à la bergère ?

    Ce que vous ne savez peut être pas, c’est que l’Inde est l’un des pays les plus pointus en génie logiciel. Ce secteur représente plus de deux millions d’emplois directs et 4 à 6 millions d’emplois indirects. Bengalore, appelé Sillicon-City, est la Mecque de l’informatique indienne, qui a réalisé 76 Milliards de $ en 2010 et vise 225 B$ en 2020. Les Banques américaines ont beaucoup fait appel aux sociétés indiennes pour développer leurs programmes informatiques de trading électronique. Même si ce marché a fortement souffert depuis la crise des subprimes, les firmes de Wall Street sont très largement équipées de logiciels “made in india”.

    Deux jours après une cyber-attack contre les centrales nucléaires indiennes, l’un des plus gros intervenants du trading électronique de Wall-Street, Knight Capital Corp, voit son programme informatique prendre la main et semer le chaos dans les cotations de 140 actions sur le NYSE. Je parie votre hot-dog contre mon curry d’agneau, que Knight a fait développer ses programmes à l’étranger. La plupart des programmeurs se gardent une “porte de derrière”, une entrée secrète pour aller faire des corrections de programme. Microsoft a offert une porte aux services américains, qui en usent et en abusent. Que les indiens en fassent autant, me semble de bonne guerre. Puisse t’il mettre par terre JPM de la même façon… mais peut être, l’ont ils déjà fait … ?

    La première estimation évaluait les pertes brutes subies par Knight dans la journée à 440 M$, alors que leur marge du deuxième trimestre avait culminé à 30M$. Knight a du fermer ses ordinateurs cette semaine, perdant tous ses clients. Knight est en faillite. Le “détraqueur” a été détraqué.

    A qui le tour ? 

    Dans cette étude réalisée par le Center for Strategy & Technology de la US-AF, rédigée en 1996 et déclassifiée depuis, où les futurologues étudiaient le rôle à venir de l’Air Force dans les années 2025, vous trouverez page 55, que “Wall Street a été détruite en 2012 par un HERF, qui a détruit toutes les données informatiques … La tourmente économique aux Etats-Unis dura des semaines, nécessaires à la reconstruction des données“.

    Si vous allez voir page 54, de ce même document, vous verrez que ce même scénario envisageait: “en 2009, une pandémie de grippe frappa la Chine, puis se répandit rapidement partout dans le Monde… Personne ne put jamais déterminer, si le virus était du à une mutation naturelle ou à un travail de laboratoire.

    Nous sommes donc en pleine guerre, n’en déplaise aux nostalgiques des canonnades et des charges à la baïonnette, et cette guerre monétaire, bancaire, économique et informatique, est tout aussi ruineuse que les précédentes.

    Donc, chers lecteurs, nous ne saurions trop vous recommander de ne pas laisser votre capital en bourse, dans les mois qui viennent.

     
    36 Comments

    Publié par le 4 Août 2012 dans Non classé

     

    Sur ce site

    Vers la conquête des nations par la dette

    De la manipulation de titres boursiers pour quel scénario attendu ?

    Des analystes américains ont signalé des volumes absolument anormaux ces derniers jours sur certaines actions des marchés américains. Ils font remarquer que ces mouvements sont identiques à ceux que l’on avait enregistrés juste avant les attentats du 11 septembre 2001.
    Ces mouvements surviennent tandis que la crise financière continue de secouer la Grèce. Les télévisions américaines montrent des gens en colère, des manifestations à Athènes. D’aucuns affirment que des nuages ne cessent de s’accumuler sur l’Europe, et que la somme des problèmes pourrait finalement déclencher une vague de panique.

    C’est dans ce contexte que l’on signale des volumes absolument anormaux sur 140 actions. Les responsables de la bourse de New York ont déclaré qu’ils enquêtaient… mais on prétend déjà que c’est une somme d’erreurs.
    Pour Josey Wales, le groupe qui se trouve derrière ces manœuvres est absolument le même qui a spéculé outrageusement quelques jours seulement avant les événements du 11-Septembre. A l’époque, l’action de ces “gens-là” s’est traduit par des volumes considérables sur les compagnies aériennes et les sociétés d’assurance.

    Peu de temps après les événements du 11-Septembre la SEC a diligenté une enquête sur les mouvements de quelques titres, relevés 8 jours avant le 11-9 :

    American Airlines, United Airlines, Continental Airlines, Northwest Airlines, Southwest Airlines, US Airways compagnies aériennes, Martin, Boeing, Lockheed Martin Corp, AIG, American Express Corp, American International Group, AMR Corporation, AXA SA, Bank of America Corp, Bank of New York Corp, Bank One Corp, Cigna Groupe, CNA Financial, Carnaval Corp, Chubb groupe, John Hancock Financial Services, Hercules Inc, L-3 Communications Holdings, Inc, LTV Corporation, Marsh & McLennan Cos Inc, MetLife, Progressive Corp, General Motors, Raytheon, WR Grace, Royal Caribbean Cruises Ltd, Lone Star Technologies, American Express, Inc Citigroup, Royal & Sun Alliance, Lehman Brothers Holdings, Inc, la réalité Vornado Trust, Morgan Stanley, Dean Witter & Co., XL Capital Ltd, et Bear Stearns.

    Un article du 19 octobre 2001 dans le San Francisco Chronicle en a fait état.

    Avec les événements survenus quelques jours après, ce groupe de spéculateurs a pu engranger des milliards de dollars.
    Des mouvements similaires furent constatés le 1er août 2012 sur les options de certains titres.

    Michael Ruppert, un ancien officier de police de Los Angeles, a expliqué pourquoi les enquêtes n’aboutissent jamais. Il y a dans notre monde, certains groupes occultes qui ont tous les pouvoirs.

    Si dans le cadre d’une activité criminelle, l’on interroge des agents impliqués dans la sécurité nationale, ils diront qu’il leur est impossible de parler au nom du secret défense. En fait, ils savent qu’ils n’ont pas le droit d’exposer des éléments clés de la manipulation du gouvernement ou de réseaux plus élevés sans s’exposer personnellement à de graves problèmes. Eux-mêmes, comme de nombreux fonctionnaires, vivent sous la menace. C’est ainsi que de nombreuses enquêtes criminelles dans le domaine financier n’aboutissent pas. Des témoins majeurs refusent de parler ou disparaissent s’ils ont dépassé la règle de confidentialité à laquelle ils sont tenus.

    En ce qui concerne ces mouvements absolument anormaux survenus le 1er août 2012 sur 140 titres de la bourse de New York, on sait déjà que les enquêtes n’aboutiront à rien… Reste à savoir ce que savent les acteurs de ces manipulations… Une super opération de CAMOUFLAGE ou une grande descente? Force est de constater que les points donnés par Trader Noé fonctionnent parfaitement. En 48 heures, on a touché tous ses points et les rebonds se sont réalisés comme par enchantement. Que préparent-ils ? Là est la question.


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Syrie : L’institutionnalisation galopante du terrorisme en Syrie

    Publié le4 Août 2012

     

    http://allainjules.com/2012/08/04/syrie-linstitutionnalisation-galopante-du-terrorisme-en-syrie/

     

    Syrie:Institutionnalisation du terrorisme - JJ Bourdin, RMC (vidéo), la vérité émerge

     

     

     

     

    .

    Syrie : La guérilla médiatique s’intensifie


    20 juillet 2012 | La franco syrienne qui s’exprime ici affirme qu’il n’y a pas à Damas ce vent de panique décrit à l’extérieur et que les informations diffusées par la presse internationale seraient abondamment falsifiées, ne reflétant pas la situation telle que perçue par les Syriens qui en leur majorité soutiennent Bachar el-Assad et sont opposés à un changement par la force.

     

    Guy Delorme*
    02/08/12 :: 6:25
    inv

    Syrie: le 2 août,

    la lutte contre la désinformation officielle continue

    inv
    Ce matin du 2 août, les médias français relaient avec leur empressement habituel la nouvelle du bombardement par l’ASL de l’aéroport militaire de Menagh, situé à 30 kilomètres au nord-ouest d’Alep. Selon un porte-parole de l’ASL, ce « bombardement » est effectué par… un char capturé dans des combat précédents (sans doute à Anadane, non loin de Menagh). Et c’est ce genre de non événement militaire qui permet à I-Télé d’annoncer ce matin que les rebelles « consolident leur positions » à Alep !


    C’est de la base de Menagh que décolleraient les avions qui opèrent au-dessus des quartiers encore tenus par les rebelles, comme l’attestent des déclarations d’observateurs de l’ONU et des images diffusées hier et ce matin.


    Prise d’un QG des rebelles


    À Alep même, on n’a pas vraiment le sentiment que les rebelles « consolident » quoi que ce soit. En tous cas pas à Salaheddine, pratiquement reconquis ni à Sarhour où le QG ASL, installé dans une école, a été repris mercredi 1er aoüt par l’armée. Selon le réseau (iranien) Press TV, ce ne sont pas moins de 150 insurgés qui ont été tués dans cette opération. On peut toujours crier à la propagande, à l’exagération partisane, mais des médias français – et donc pro-ASL – comme le Figaro soulignent l’importance des pertes subies par les insurgés depuis l’offensive générale de l’armée, samedi 28 juillet. La télévision libanaise hezbollah al-Manar affirme pour sa part que l’armée régulière traque les miliciens dans le quartier Salaheddine, bastion de l’insurrection, tuant et blessant des dizaines d’entre eux. Selon le correspondant de cette chaine, des snipers rebelles sont postés sur les toits des maisons de ce quartier pour retarder l’avancée des soldats de l’armée. Al-Manar aussi parle de 150 miliciens rebelles tués à Salaheddine mercredi.


    Ci-dessous, le lien vers Press TV :

    (http://presstv.com/detail/2012/08/01/253877/syrian-troops-kill-150-rebels-in-aleppo/)


    Présent à Alep depuis le début des combats, le correspondant de la chaîne iranienne arabophone satellitaire al-Alam Hussein Mourtada a réaffirmé dans un reportage diffusé dans l’après-midi de mercredi que le quartier d’al-Hamdanyeh (entrée sud-ouest de la ville) était libéré, et celui voisin de Salaheddine « presque libéré ».. N’oublions pas qu’un quartier comme Salaheddine doit s’étendre sur 3 km2.


    Ci-dessous le lien vers le reportage de Mourtada (en version française) :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=E1-h-jmyopY


    Dans le quartier Handarate, selon le site pro-gouvernemental Syrian Documents, de nombreux miliciens ont également été abattus, dont des étrangers, et des accrochages violents ont lieu dans le quartier Sakhour au cours duquel des armements lourds ont été utilisés.
    En revanche et d’après le site aleppin Taht-l-mijhar, la milice islamiste Tawhid a déclaré avoir pris le contrôle du palais de justice et du secteur située au bas de la citadelle d’Alep, qu’elle attaquait depuis plusieurs jours déjà : 2 miliciens et 10 soldats auraient été tués dans les accrochages selon un bilan rebelle. Taht-l-mijhar signale toutefois que les miliciens n’ont diffusé pas sur You Tube de vidéo illustrant cette prise du palais de justice, ce qui est tout à fait contraire à leurs pratiques « communicantes ».


    Dans la province d’Alep, Arab Press fait part d’embuscades tendues par l’armée contre les miliciens dans la localité de Chahhara à l’ouest d’Alep, dans la région d’Atareb. Il est également question d’accrochages dans les localités de Kfar-Alep et Khanasser. Des dizaines de miliciens ont été tués, dont de nombreux étrangers, des véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruits ou endommagés et cinq autres capturés.


    Mardi, une source de l’armée a révélé que des unités ont tendu au début des hostilités à Alep une embuscade contre quelques 400 miliciens, tuant et blessant 150 d’entre eux. S’exprimant pour Arab Press, cette source qui a requis l’anonymat affirme que les miliciens qui appartiennent tous à la milice Tawhid – d’obédience salafiste et à la pointe des combats d’Alep – se trouvaient à proximité d’une pompe à essence dans le quartier Soukkari (accès sud de Damas, au sud-est d’al-Hamdanyeh) lorsqu’ils ont fait l’objet de tirs nourris, ayant provoqué l’explosion de station.


    Enfin, un reportage de la chaîne française BFMTV, diffusé ce jeudi matin donne des éléments sur la situation prévalant à Anadane, ville située à moins de dix kilomètres au nord-ouest d’Alep sur la route de la Turquie, et dont l’ASL a pris le contrôle voici quelques jours : la journaliste de BFMTV monte dans une voiture conduite par un rebelle qui veut lui monter la base aérienne — celle de Menagh ? ; le chauffeur dit que tous les véhicules empruntant la route Alep-Anadane et jugés suspects sont mitraillés par les hélicoptères, et il suit une route passant à travers des vergers, non sans signaler que des soldats peuvent à tout moment surgir. Arrivés en vue de l’aérodrome, le chauffeur et sa passagère descendent, et trois hélicoptères sont vus à distance. Ce reportage confirme d’autres informations relatives à plusieurs embuscades sanglantes tendues à l’ASL dans ce secteur au nord d’Alep : l’armée y est toujours bien présente et s’attaque aux convois et groupes des rebelles tentant de secourir leurs camardes encerclés dans la ville.


    Bref, au sixième jour de l’offensive de l’armée arabe syrienne, les terroristes d’Alep ne sont pas, globalement en bonne posture et leur « offensives » servent surtout à entretenir la machine médiatique occidentale. Mais ce ne sont pas les médias occidentaux qui peuvent gagner la bataille d’Alep. Et pas d’avantage 4 000 (ou moins) fous de Dieu encerclés, pilonnés et désorganisés. Ceux-ci ne peuvent qu’espérer entraîner un maximum de monde dans la mort avec eux.
    _______
    *
    http://www.infosyrie.fr/
    http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EFuFAEFAElJHNcBcjB.shtml
    ___________________________________________________________________________________________________
    Actualité, voir aussi :
    .

    votre commentaire
  •  

     

    tepcamAvec le temps, puisqu’on n’en parle presque plus, on pourrait penser que la crise nucléaire est terminée. Oui, la crise spectaculaire, avec ses explosions, ses émanations gigantesques, ses déplacements de population, est terminée. Mais la crise nucléaire est maintenant permanente au Japon. Pour les évacués qui ne peuvent pas rentrer chez eux, pour les évacués à qui les autorités demandent de rentrer chez eux alors que c’est encore contaminé, pour les familles séparées, pour les enfants qui ne peuvent plus jouer dehors parce qu’ils savent que c’est dangereux, pour les personnes dont on a repéré des nodules dans la thyroïde, pour les parents qui doivent surveiller quotidiennement la nourriture de leur famille, pour les milliers d’ouvriers qui travaillent dans l’ex-centrale de Fukushima Daiichi, pour les personnes recrutées pour décontaminer les zones interdites, pour les personnes contaminées, pour ces centaines de milliers de Japonais qui manifestent régulièrement pour sortir du nucléaire,  la crise n’est pas terminée.

    Difficile de faire une synthèse. Car cette catastrophe n’aura sans doute pas de fin. Voici plutôt quelques aspects actuels de cette crise nucléaire permanente, abordée par thèmes.

     

     

    Nouvelles sur l’ex-centrale de Fukushima Daiichi

     

    unité1Unité 1

    Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

    Depuis qu’il avait été mis sous tente par Tepco, le réacteur 1 ne faisait plus trop parler de lui. Mais le 22 mai 2012, on apprenait qu’il ne restait plus que 40 centimètres d’eau au fond de la cuve du réacteur et qu’une fuite existait probablement au niveau de la canalisation reliant la cuve du réacteur à la piscine torique. Le 26 juin 2012, une analyse endoscopique a été réalisée : la radioactivité de l’eau située dans les soubassements prouve unerupture de confinement.

     

    unité2Unité 2

    Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

    Un nouveau thermomètre semble défectueux : le thermocouple "TE-2-3-69N1" montrait une température anormalement élevée de 144°C le 22 juillet 2012. Petit à petit, les ex-réacteurs (officiellement, ce ne sont plus des réacteurs depuis le 19 avril 2012) se dégradent, l’eau salée, les coriums et la forte radioactivité accélérant la corrosion des matériaux.

    Selon Arnie Gundersen, du combustible se serait échappé de l’enceinte de confinement, d’après l’observation du 28 juin 2012 au fond de la chambre de suppression n° 1.

     

    robotUnité 3

    Le scénario du pire est confirmé : il y a eu meltdown et rupture de confinement.

    Le 11 juillet 2012, un robot n’est pas revenu de l’une de ses explorations dans le réacteur n°3. Même les robots conçus pour résister à la radioactivité ont des problèmes. Et encore, ce sont de tout petits robots.

     

    Unité 4

    Le 11 juillet 2012, Tepco a fini de démanteler le sommet du bâtiment réacteur 4.

    Les 18 et 19 juillet 2012, deux assemblages neufs ont été retirés de la piscine 4, ce qui porte à 1533 le nombre d’assemblages restant à retirer : 1331 de combustible usé et 202 de combustible neuf. Le début de ce transfert phénoménal ne se fera pas avant décembre 2013. D’où l’inquiétude légitime qui motive cette pétition.

     

    Fuites et pannes

    Il y a toujours des fuites à Fukushima Daiichi, mais on en parle moins car elles sont régulières, ce n’est plus spectaculaire. Le 26 juillet 2012, les sous-sols du bâtiment turbines de l’unité 6 étaient encore inondés, il a fallu pomper et transvaser durant 6 heures. D’où vient cette eau ? Mystère. Est-elle radioactive ? On peut le supposer car l’eau récupérée a été stockée dans un réservoir.

     

    Pollution

    chaudAir : 16 mois après le terrible mois de mars 2011, le site rejette toujours 10 millions de Bq/h de radio-césium. Où vont ces poussières mortelles ? La plupart vers l’océan pacifique, mais le vent peut les pousser aussi vers les terres. Autre moyen de transport rapide pour la dissémination planétaire : le jet stream.

     

    decontamination4---Copie.jpgTerre : personne ne veut de la terre contaminée qu’on racle partout dans les territoires touchés par les retombées radioactives. On en fait quoi ? Si on était sûr qu’elle ne contenait que du césium, il « suffirait » de la mettre de côté durant 300 ans.

     

    Eau : 228 000 tonnes d’eau contaminée sont actuellement stockées sur le site. Tepco aimerait s’en débarrasser en la rejetant à la mer, mais pour l’instant l’opérateur n’a pas d’autorisation. L’objectif de réutiliser l’eau en circuit fermé ne marche pas car la nappe phréatique remplit les sous-sols. On en fait quoi ? Il y aura un moment donné où, matériellement, il ne sera plus possible de la stocker.

     

    On trouve aussi de l’eau contaminée très loin de Fukushima, à 25 km du centre de Tokyo. Si aujourd’hui les nappes phréatiques sont polluées, c’est à cause de la migration progressive des radionucléides dans le sous-sol, partout où il y a eu des retombées.

     

    Le MEXT a mis en ligne des résultats de mesures très fines sur l'eau du robinet : du césium 134 et 137 est détecté à des concentrations très faibles dans 11 provinces.

     

    Irradiation

    plombOn vient de découvrir qu’une société filiale de Tepco demandait à ses employés d’insérer leur dosimètre dans un boîtier en plomb. Ce qui évidemment fait baisser la dose enregistrée et permet aux ouvriers de travailler plus longtemps sur le site contaminé. Par la même occasion, leur espérance de vie va sans doute diminuer, mais les entreprises de l’industrie nucléaire se moquent bien de ce genre de détail, on l’avait déjà remarquédepuis longtemps.

     

     

    Nationalisation 

    Au terme d’un long processus, Tepco est désormais nationalisée, le pourcentage d’actions de l’Etat ayant dépassé 50% mardi 31 juillet 2012. Par un tour de passe-passe, l’opérateur ruiné à cause de la catastrophe nucléaire éponge ses dettes grâce au contribuable japonais. L’entreprise a subi une perte nette de 3 milliards d'euros entre le 1er avril et le 30 juin 2012, causée pour plus de moitié par le versement d'indemnisations pour les victimes.

     

    Santé

    L’institut japonais des maladies infectieuses montre des résultats toujours inquiétants pour certaines affections. L’année 2011, suite aux explosions de la centrale nucléaire, avait montré une augmentation des cas de pneumonie à mycoplasme. L’année 2012 est encore pire, comme le montre ce graphique. Les poussières radioactives invisibles sont disséminées partout dans le pays. La maladie avance sournoisement.

     

    graphique

     

    Le bilan des doses reçues par les intervenants sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi pour les mois d'avril à juin 2012 est en ligne sur le site de Tepco. Selon l’analyse de l’ACRO, ce sont toujours les sous-traitants qui prennent les doses les plus fortes, avec un maximum de 23,53 mSv en un mois.

     

    Pêche

    Le Japon, soucieux d’oublier la catastrophe nucléaire, a décidé de réintroduire  sur les étals des produits de la mer en provenance des eaux de Fukushima. Pourtant, d'autres pays comme la Corée du Sud renforcent plus que jamais leurs régulations à l'importation dans un souci de limiter la diffusion de la contamination marine. Et ils ont bien raison car après un recul au printemps, elleaugmente au large d'Hokkaido : le plus haut relevé a été de 70 Bq/Kg (Cs-134 : 31 Bq/Kg, Cs-137 : 39 Bq/Kg) sur un échantillon pris le 1eraoût 2012 (sourceMEXT).

     

    Démographie

    Selon Fukushima Diary, la chute de la population japonaise (Décès - Naissances) entre janvier et mai 2012 est 4 fois plus forte que sur la même période de 2007. Si l'on compare avec 2006, c'est 5 fois plus fort.
    Ces données sont basées sur le tableau de bord du service de la statistique démographique du ministère de la Santé, du Travail et de l'Aide Sociale du Japon. Le rapport de juin 2012 n'est pas encore paru.

    tableau

    Justice

    Pour les anti-nucléaires, un “acte criminel” qualifiant le drame de Fukushima aurait été commis par l’entreprise électrique Tepco et par le gouvernement. Plusieurs procureurs viennent d’accepter de mener une enquête (après le dépôt de 1300 plaintes quand même !). S’ils arrivent à prouver que la catastrophe nucléaire de Fukushima a été la conséquence de négligences, des poursuites pourraient être lancées contre les responsables. On pourrait leur suggérer de s’appuyer sur les résultats de la commission d’enquête indépendante dont lerapport a été publié récemment.

     

    Presse

    Depuis la catastrophe de Fukushima, la mainmise du lobby nucléaire sur les médias connaît quelques failles. En effet, 3 quotidiens ont décidé de résister : le Mainichi Shinbun, le Tokyo Shinbun, et le Shinbun Akahata. A Tokyo, avec la Révolution des Hortensias en cours, l’enjeu est important. Les manifestations antinucléaires apparaissent en une du journal Tokyo Shinbun qui ne prend plus de gant pour soutenir la sortie du nucléaire.

     

    Redémarrage des centrales nucléaires du Japon

    Le gouvernement a décidé de relancer au forceps deux réacteurs à la centrale nucléaire d’Ohi (préfecture de Fukui, dans l'ouest du pays). Selon Courrier International, le Tokyo Shimbun, quotidien désormais antinucléaire, dénonce une décision politique, sans garanties quant à la sûreté, comme s'il ne s'était rien passé à Fukushima.

    Kansaï Electric a déjà planifié le redémarrage des unités 3 et 4 de la centrale nucléaire de Takahama, située à environ 250 km à l’ouest de Tokyo. Comme pour l’unité 3 de Fukushima Daiichi, le réacteur 3 de Takaham utilise du MOX.

     

    Mobilisation

    francetvA chaque rendez-vous, le nombre de participants à la Révolution pacifiste des Hortensias progresse. La grande manifestation du 29 juillet 2012 a conduit la foule à encercler complètement le parlement. Il y a une semaine, un ancien Premier ministre, Yukio Hatoyama, s'était joint à la manifestation hebdomadaire devant la résidence du premier ministre actuel Noda. Tout semble s’accélérer. Alors qu’au départ les manifestations ne se tenaient qu’à Tokyo, une trentaine de villes emboîtent le pas en organisant une manifestation chaque vendredi : Sapporo, Morioka, Mizusawa, Sendai, Koriyama, Mito, Sodegaura, Sakuragicho, Niigata, Kofu, Nagano, Toyama, Kanazawa, Nagoya, Gifu, Ogaki, Fukui, Otsu, Kyoto, Osaka, Kobe, Himeji, Okayama, Maigo, Hiroshima....

    Il est prévu que le groupe des organisateurs des manifestations de Tokyo (dont 13 organisations citoyennes) rencontre le premier ministre Noda. La nominationde Tanaka Shunichi pour la nouvelle instance de sécurité nucléaire sera sans doute sur la table des négociations, mais rien n’est encore joué.

     

    Nouvelle instance de sécurité nucléaire

    Le gouvernement projette d’établir en septembre une nouvelle organisation qui s’appelle New Nuclear Regulatory Commission. Elle prendra toutes les décisions qui concernent la politique nucléaire : redémarrages de centrales, évacuations des habitants, seuils de radioactivité, etc. Mais Shunichi TANAKA, en tant que Shunichi-TANAKA.jpgprésident de cette commission, est un problème majeur pour le mouvement antinucléaire, car cet homme, actuellement chargé de la décontamination à Fukushima, a travaillé longtemps pour « le village nucléaire ». Il est connu pour ses positions peu glorieuses pour la population : c’est lui qui affirme que 1 µSv/h est tout à fait acceptable (=8,7 mSv/an !), et il s’est opposé à l’évacuation d’habitants de certaines régions de Fukushima.

    Les autres candidats-membres à cette commission sont aussi presque tous pro-nucléaires : par exemple, Kayoko NAKAMURA travaille pour Japan Isotope Associsation, Toyoshi FUKETA pour Japan Atomic Energy Agency.

    Si Tanaka devient chef de cette commission, ce sera une nouvelle catastrophe pour le Japon. C’est pourquoi les parlementaires sont très sollicités (pétitions…) pour voter contre ces candidatures. A suivre fin de semaine prochaine.

     

    Futur

    On aurait pu penser qu’après la catastrophe nucléaire la pire au monde (3 meltdowns), l’agence de sécurité nucléaire japonaise devienne plus sage et corrige le tir. Eh bien non, la nouvelle agence vient de décréter que l’unité 1 de la centrale de Genkaï, située dans l’extrême Sud du Japon, serait bonne pour le service durant 58 ans ! Tepco envisage même de redémarrer un jour les unités 5 et 6 de Fukushima Daiichi, ainsi que les réacteurs de la centrale de Fukushima Daini. Alors que la colère gronde dans la population japonaise, c’est une nouvelle provocation à la demande d’arrêt de production électrique atomique.

     

    Les autorités nippones n’ont manifestement pas compris l’enjeu vital et sacrifient l’avenir du pays en l’embarquant à nouveau dans cette énergie catastrophique.  Pourtant il y a urgence à régler d’abord la crise de Fukushima Daiichi, en particulier en mettant à l’abri les 1533 assemblages de combustible de la piscine de l’unité 4 qui menaceront l’avenir du monde durant encore au moins un an et demi !

     

    imagepetitionContinuez à signer et à faire signer la pétition demandant une prise en charge internationale de la catastrophe de Fukushima !

     

     

     

    _________________________

     

    Pour continuer à suivre l’actualité au jour le jour, consulter

     

    en français :

    la page de l’ACRO, La catastrophe de Fukushima au jour le jour

    le site Gen4

    Les Veilleurs de Fukushima

    Fukushima Diary en français

    le scoopit Fukushima Information

    Pectine actualités

     

    en anglais :

    les journaux japonais en anglais avec Fukushima is still news

    les blogs japonais traduits en anglais avec Dissensus Japan

    Fukushima Diary

    The Watchmen of Fukushima

     

    Source: Fukushiula.over-blog


    votre commentaire