• Les nano-drones sont-ils parmi nous ?…

    Vrai ou faux? les nanotechnologies font déjà bien parler d’elles et cet article est assez terrifiant si ce qui y est relaté est réel.

    Cela fait déjà plusieurs années que les rumeurs et les observations de taille d’insectes drones micro ont commencé à apparaître à travers le monde.

    Vanessa Alarcon était une étudiante d’université quand elle a assisté en 2007 à une manifestation anti-guerre à Washington, DC et elle a entendu quelqu’un crier: « Oh mon Dieu, regardez ça ! »

    « Je lève les yeux et je me demande ,« Qu’est-ce que c’est que ça? ‘ » dit elle au Washington Post. « Ils ressemblaient à des libellules ou de petits hélicoptère. Mais je veux dire, ce n’étaient pas des insectes, » a t-elle poursuivi.

    Un avocat a confirmé qu’ « ils ressemblaient à des libellules, mais qu’ils n’étaient pas vraiment des insectes ». Et il a probablement raison.

    En 2006, « Flight International » a rapporté que la CIA avait testé le développement micro-drones depuis déjà les années 1970 à son siège à Langley depuis 2003.

    Alors que nous pouvons aller sur roachbots inscription, l’essaimage nano drones, robots et synchronisée du Alan Lovejoy, trader privé et ancien ingénieur logiciel, souligne que l’avenir de la nano drones pourrait devenir encore plus inquiétant.  

    Lovejoy a trouvé cette maquette 3D de drone moustiques équipés de la «capacité» de prendre des échantillons d’ADN ou d’injecter des objets sous la peau.

    Selon Lovejoy, un tel dispositif pourrait être contrôlé à partir d’une grande distance et est équipé d’une caméra, d’un microphone. Il pourrait atterrir sur vous et ensuite utiliser son aiguille pour prélever un échantillon d’ADN avec la douleur d’une piqûre de moustique.

    Ou il pourrait injecter un dispositif de repérage par micro RFID sous la peau.

    Il pourrait atterrir sur vous et y rester, de sorte que vous le prenez avec vous dans votre maison. Ou il pourrait voler dans un bâtiment par une fenêtre. Il y a des projets de recherche bien financés qui travaillent sur de tels dispositifs avec de telles capacités précise t’il.

    Auteur : neotrouve.com

    Source : www.neotrouve.com

    Article relayé par : mich pour Sos-Planète

     

    http://lesmoutonsenrages.fr/2012/07/10/les-nano-drones-sont-ils-parmi-nous/

     

     


    votre commentaire
  • "Tuez les tous, ça ira plus vite"

     

    "Tuez les tous, ça ira plus vite"

     

     

    A 7h30, lundi 9 juillet, la police encercle le campement situé au niveau de l’esplanade des taxis de la gare de Lyon Perrache. Plus personne n’est autorisé à rentrer ou à sortir du périmètre de sécurité.
    Un officier de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) est à l’affût. Comme un chasseur qui flaire sa proie, il passe de tente en tente avec une traductrice et demande frénétiquement : « Il y a des roumains ? Il y a des roumains ? »
    Les roumains, c’est du gros gibier. Si la PAF peut en attraper un qui est en France depuis plus de 3 mois, c’est le jackpot. Ce soir la préfecture communiquera sur : « la police démantèle un campement de roms et expulse des étrangers en situation irrégulière. »
    Mauvaise pioche. Pas plus de roumains dans le camp que de socialisme dans la politique de Valls.
    Ce campement est en effet occupé par des demandeurs d’asile qui sont tous en situation parfaitement régulière sur le territoire français.
    Théoriquement, ils devraient être hébergés en CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile). Théoriquement seulement, parce qu’à Lyon, cela fait belle lurette que les centres sont saturés et que des centaines de demandeurs d’asile sont abandonnés à la rue.

    Toutes les personnes sont recensées, fichées puis regroupées dans un coin avant d’être autorisées à prendre leurs affaires et à partir.
    Les enfants, le regard perdu entre des dizaines de policiers, ne comprennent pas ce qui leur arrive. Les adultes non plus. L’un d’entre eux regrette : « Pourquoi on nous autorise à demander l’asile politique en France si c’est pour nous jeter à la rue ? La France n’avait qu’à nous dire qu’elle ne veut pas de nous, on serait allé dans un autre pays. »
    En voyant les familles regroupées dans un coin et encerclées par la police, un parent d’élève dont le fils était en classe avec un enfant du campement se désole : « Je n’étais pas là en 40, mais les rafles, ça devaient ressembler à ça. »

    Dans l’après-midi les familles ont été bloquées sur la place Carnot située juste à côté de la gare par la police qui les empêchait de quitter les lieux alors que la matin même elle avait promis de les empêcher de s’y installer. Pour être exact, les familles avaient le droit de circuler, mais pas d’emmener leurs affaires, de peur qu’elles se réinstallent autre part.
    C’est nouveau, en France, si vous êtes étranger, vous n’avez plus le droit de circuler avec une tente et des couvertures.
    Pourvu que le préfet du Rhône, monsieur Carenco ne soit pas appelé à des fonctions nationales sinon il va ruiner notre activité touristique en interdisant le territoire aux millions de hollandais qui viennent camper en France chaque année.

    En fin de journée, le préfet à reçu une délégation conduite par Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du 1er arrondissement de Lyon et Armand Creus, conseiller régional du Front de Gauche.
    Le bilan de la réunion est bien maigre, mais le numéro de théâtre du préfet valait le déplacement. Lyon, c’est la ville de Guignol.
    Morceaux choisis.
    Le préfet n’a plus d’argent pour héberger les demandeurs d’asile. En revanche, il en a encore beaucoup pour les expulser par charters… s’ils acceptent. Tous étant en situation régulière, il a besoin de leur accord…
    Le droit au logement n’est pas inconditionnel et il est réservé en priorité aux français.
    Ses interlocuteurs n’en croyant pas leurs oreilles lui ont demandé de répéter car ils ne pensaient pas qu’un préfet pouvait ignorer à ce point la loi.
    Cerise sur le gâteau, le préfet a finalement proposé que les familles l’attaquent au tribunal administratif afin qu’il les reloge lorsqu’il sera condamné. Autrement dit, il sait qu’il est hors la loi en laissant des femmes et des enfants dehors, mais si un juge ne le lui rappelle pas avec une condamnation sous astreinte, il ne les logera pas.

    Plus de 3 mois après l’élection de François Hollande, les préfets sarkozystes continuent donc à appliquer la politique inhumaine de stigmatisation des étrangers de leur ancien patron. A moins qu’ils n’appliquent tout simplement la nouvelle politique définie par messieurs Hollande et Valls.

    Ce matin, des dossiers pour des référés libertés vont être constitués afin d’attaquer l’état socialiste pour qu’il ne laisse pas dormir à la rue des demandeurs d’asile qui devraient être hébergés en CADA.
    En attendant, plus de cent personnes ont passé cette nuit dans des tentes ou à la belle étoile, à quelques dizaines de mètres de l’endroit où elles étaient la veille.

    Ce soir à Lyon, des orages sont annoncés. Où les familles vont-elles dormir ?

    La police avait expliqué lors de l’expulsion avoir reçu des consignes pour que les familles ne s’installent nulle part. Un militant a fait remarquer aux policiers qu’elles seraient encore à Lyon ce soir et qu’il faudra bien qu’elles dorment quelque part : « Ce n’est pas en les pourchassant jour et nuit que vous réglerez le problème d’autant plus qu’ils sont en situation régulière. Tuez-les tous, ça ira plus vite. »

     

    http://www.alterinfo.net/Tuez-les-tous-ca-ira-plus-vite_a78892.html


    votre commentaire
  •  

    Rue 89 se lance dans la chasse à l’homme

    http://www.enquete-debat.fr/archives/rue-89-se-lance-dans-la-chasse-a-lhomme-34037

     

    6 juin 2012, 19:20 Auteur : Jean 2 commentaires
       Share1

    Le rachat de Rue 89 par le Nouvel Obs n’a pas réussi au site anciennement indépendant et libre. Depuis le 31 mai dernier, Rue 89 a lancé une véritable chasse à l’homme (ou aux sorcières, si vous préférez) contre un candidat du Front de gauche, René Balme (photo). Parce que celui-ci a publié des articles qui déplaisent à Rue 89, le Front de gauche devrait s’en séparer. Et la liberté d’expression dans tout ça ?


    On avait l’habitude que les sites de gauche (voire parfois de droite) traquent, scrutent, épient et fichent des membres du Front National, afin de montrer que le ventre est toujours fécond d’où la bête immonde etc. Et quand ils identifient des candidats défendant des idées indéfendables, ils demandent leurs têtes au parti… qui s’exécute. Cette fâcheuse habitude, pour des journalistes qui devraient plutôt défendre la liberté d’expression que la censure, est à sens unique, puisque les grands partis sont le plus souvent épargnés par cette vigilance de tous les instants. Pourtant les affaires vont bon train dans ces partis au pouvoir, et sont d’une tout autre importance qu’au FN qui reste une PME familiale, sans grande possibilité d’envahir la Pologne dès demain. 


    Et voici qu’une autre force émerge, le Front de gauche, et aussitôt nos nouveaux chiens de garde viennent scruter, épier et traquer la bête immonde d’extrême-gauche. Ainsi, un candidat nommé René Balme est le premier à en faire les frais, taxé de “conspirationniste”, proche de Dieudonné, de Meyssan et de Soral, contempteur du lobby juif et j’en passe. Certes, c’est vrai. Mais pourquoi faire pression sur le Front de gauche pour qu’il se sépare de ce candidat, qu’il connait parfaitement bien ? Au contraire, laissez-le s’exprimer, au moins on saura à qui on a affaire !


    C’est tout le problème des censeurs en général, c’est qu’ils empêchent par leur action de savoir de qui on parle, et de quoi il s’agit. René Balme a vite supprimé de nombreux articles “aux relents nauséabonds” comme on dit en novlangue, et montre ainsi qu’il n’assume même pas ses propos. En défenseur de la liberté d’expression avant tout que nous sommes, nous aurions préféré que cette polémique débouche sur la mise en avant des articles litigieux, pour qu’on en discute, sereinement, dans l’espace public. Rue 89 reproche l’emploi du terme “lobby juif” à M. Balme. Rue 89 va donc nous expliquer qu’il n’existe pas de lobby juif en France, contrairement à ce que pense Elisabeth Schemla ou l’UPJF ? Ridicule.


    Plus on interdit la parole libre, par quelque position d’indigné vertueux, plus on radicalise les mouvements qui veulent dénoncer ce qu’ils considèrent comme des errements de la société dans laquelle ils vivent. C’est pourquoi la loi Gayssot a fait des négationnistes de véritables stars internationales, et a permis au négationnisme de se développer à vitesse grand V, alors qu’il n’était que groupusculaire avant la loi. C’est pourquoi Dieudonné reste l’humoriste à faire le plus d’entrées en France, malgré un talent certes toujours présent mais des sketches pour le moins redondants. C’est pourquoi Alain Soral séduit de plus en plus de jeunes en quête de gourou, celui-ci se présentant comme la victime d’un système alors qu’il est passé plus de 100 fois à la télévision française (ce à quoi  peu d’intellectuels dignes de ce nom peuvent prétendre, vous l’avouerez).


    Alors qu’il suffit de débattre avec ces gens-là (qui refusent justement le débat la plupart du temps) pour démontrer et démonter leur système de pensée qui est finalement assez pauvre, mono-obsessionnel (“tout le monde sont juifs ou franc-maçons”) et manichéen (les pauvres sont dominés par les riches, l’Occident pille les richesses de l’Afrique, etc.). Nous avons fait notre part du travail en organisant un débat avec Soral, et un autre avec Dieudonné. Ce n’est pas un hasard si ce sont les deux vidéos les plus visionnées du site : avec Internet plus rien n’est véritablement censurable. Dieudonné et Soral bénéficiant de leur statut de people passé, ils attirent du monde sur le net avec un certain talent bien que les idées ne soient pas vraiment au rendez-vous. Sur internet aussi, le fond est moins important que la forme. Mais les médias qui voudraient se débarrasser de ces gens-là ne peuvent pas leur rendre un meilleur service que d’appeler à leur boycott et à leur censure, ils ne font que grossir leurs rangs artificiellement.


    De toute façon, proposer comme système de valeur la chasse à l’homme et la censure (propres à l’extrême-droite que Rue 89 dénonce au passage) ne peut qu’éloigner un maximum de gens de ce qu’est le droit chemin selon Rue 89.


    Lire l’article de Rue 89 du 31 mai, ou celui du 6 juin.

     

    Commentaires :

     

    Kévin

    J’ignore si Rue*8*9 a directement fait pression sur le Front de Gauche (à travers son article ou en-dehors), mais il était tout de même intéressant de mettre en évidence les activités de M. Balme tant le mouvement auquel il adhère est épidermique à tout ce qui touche de près ou de loin à So*ral et Dieudonné. Un peu comme si on avait trouvé un candidat FN dirigeant un site défendant le mariage gay ou le droit à l’avortement… Après, si le simple fait de le noter et de demander des explications conduit le Front de Gauche à vouloir l’exclure, on ne peut pas en venir à reprocher au journaliste de souligner le fait car c’est alors remettre en cause sa liberté d’expression à lui… Les conséquences de ce qu’il met sur la place publique ne sont pas censées être de son ressort. En tout cas, il faut expliquer à M. Balme que s’il veut bénéficier d’une totale liberté d’expression, il ne faut pas s’engager dans un quelconque parti, c’est juste incompatible. S’il venait à être exclu, il n’aurait selon moi aucune raison de se plaindre.

     

    Kévin

    Le hasard fait que je suis actuellement plongé dans des recherches sur la démocratie participative et il se trouve que la ville de Grigny, dont René Balme est maire, est apparemment en pointe sur ce sujet avec un dispositif à la limite de la démocratie directe, le budget participatif. Grigny est également fondatrice du Réseau national de la démocratie participative. Plus d’infos sur les liens ci-dessous. Ce serait intéressant à mon avis de solliciter une interview de ce monsieur.

    http://www.mairie-grigny69.fr/Demopart/Budget-participatif
    http://www.mairie-grigny69.fr/Demopart/Reseau-national-de-la-Demopart/3eme-Forum-de-la-Democratie-Participative-creation-du-Reseau-National

    Un article de Jean Bricmont
    A propos de l’ « affaire Balme »,
    du Front de Gauche et de « qui est pris qui croyait prendre ».
    http://www.silviacattori.net/article3435.html
    Pendant des décennies, la gauche, particulièrement la «  gauche radicale », a utilisé la «  lutte contre le fascisme et l’antisémitisme » (ou la « lutte contre le fascisme, le racisme et l’antisémitisme », pour être plus politiquement correct) comme arme contre l’extrême-droite et, parfois même contre la droite, en faisant fi du fait que, d’une part, cette lutte avait pour fonction essentielle de faire taire les critiques « excessives » de la politique israélienne ou de ceux qui la soutiennent en France, et, d’autre part, violait souvent des principes fondamentaux en ce qui concerne la liberté d’expression. (*)
    11 juillet 2012

     

    Mais lorsque la même arme a été utilisée par Rue 89 contre René Balme, militant du Parti de gauche, maire de Grigny et candidat du front de gauche aux élections législatives [1] son parti l’a simplement abandonné, ce qui a entraîné sa démission [2] et un communiqué particulièrement affligeant du Parti de gauche [3] .

    Que reproche-t-on à René Balme ? D’avoir été l’animateur d’un site (oulala.net, aujourd’hui fermé) ou l’on trouve des articles ou des liens avec des anti-sionistes « obsessionnels » (Israël Shamir, Gilad Atzmon), avec des « complotistes » (Thierry Meyssan) ou avec Dieudonné et Soral.

    Personne n’a donné le moindre argument montrant que René Balme lui-même a en quoi que ce soit des opinions racistes ou antisémites. Ce que l’on fait, c’est éplucher soigneusement un site, contenant des milliers d’articles, pour en exhiber certains qui sont qualifiés de « suspects », dont on se dispense d’ailleurs d’en faire une critique détaillée.

    Dans le réquisitoire de Rue 89, on trouve, par exemple, des perles comme : « René Balme s’est inspiré de la télévision vénézuélienne Vive TV pour créer Vivé (pour « vidéo-vérité »), école internationale de vidéo et de TV participative après un voyage en 2006 au pays d’Hugo Chavez ».

    C’est vrai, quand on a déjà TF1, pourquoi créer d’autres médias ? Et n’est-il pas « suspect » de voyager «  au pays d’Hugo Chavez » ? Par ailleurs, tout le monde sait que la TV participative est un dangereux pas vers le fascisme.

    La même méthode, de culpabilité par association, est d’ailleurs utilisée contre des sites comme Le Grand Soir [4] ou celui de Michel Collon [5]. Eh bien, jouons à ce jeu, mais différemment. Le parti travailliste israélien a participé à la colonisation des territoires occupés, à l’offensive contre Gaza, et à plusieurs guerres israéliennes. Or ce parti est dans l’Internationale Socialiste. Et, hop, culpabilité par association : tous les partis socialistes sont « liés » à la colonisation, aux guerres etc. Le tour est joué. Pire : Mélenchon, qui a appelé à voter pour les candidats socialistes aux élections présidentielle et législative, est aussi « lié à » tout cela. Ou prenons les dirigeants américains : ils ont tous des liens avec les principaux partis français et ont presque tous attaqué des pays qui ne les menaçaient pas, bombardé des civils, violé le droit international, assassiné sans jugement (au moyen de drones par exemple).

    Peut-on m’expliquer pourquoi être « lié » à cela est moralement plus acceptable qu’être « lié » à un film de Dieudonné ou à un livre de Meyssan ou de Soral ? La différence étant que, dans un cas, on parle de morts (par centaines de milliers), dans l’autre, de mots ou d’images. Et, dans les deux cas, on a tout autant affaire à des choix délibérés (sans doute bien plus dans le cas des partis, puisqu’on peut difficilement s’attendre à ce que René Balme, maire de Grigny, vérifie soigneusement le contenu de chaque article de son site).

    Je ne connais pas bien René Balme, mais pour autant que je puisse voir, il est une sorte d’écologiste radical, partisan d’une démocratie participative qui, par ailleurs, prend fait et cause pour le peuple palestinien. Le type même du « fasciste » (dans la triste France d’aujourd’hui).

    En réalité, à moins de vivre totalement coupé du monde, chacun a des contacts avec toutes sortes de gens, par nécessité, par hasard, par intérêt... La culpabilité par association, c’est comme la censure-elle n’est utilisée que par les forts contre les faibles et, si elle était appliquée de façon impartiale, elle mènerait vite à une condamnation universelle.

    Cette culpabilité par association, tout comme la censure, la diffamation, les accusations sans preuves, ne devraient pas faire partie de l’arsenal d’une gauche véritable ; pour utiliser le langage de la gauche morale, toutes ces tactiques devraient être « contraires à ses valeurs ». Mais quand il s’agit de «  combattre le fascisme et l’antisémitisme », on a décidé que « tous les moyens étaient bons ». C’est la racine du problème et, ce que l’affaire Balme montre, c’est que ces moyens finissent par se retourner contre la véritable gauche elle-même. Des armes telles que censure, amalgame, diffamation, légitiment l’arbitraire et sont toujours, en fin de compte, les armes du pouvoir.

    Par ailleurs, quand on voit les obstacles rencontrés par les révolutions française, russe, chinoise, vietnamienne, algérienne, cubaine, iranienne, ou par des réformateurs comme Allende, Chavez et Lumumba, on peut difficilement prendre au sérieux un parti qui prétend « combattre le capitalisme » et qui capitule à la première salve du canon de la « lutte contre le fascisme et l’antisémitisme ».

    Jean Bricmont
    11 juillet 2012.

    URL de cet article :
    http://www.silviacattori.net/article3435.html



    Jean Bricmont est Docteur en Sciences et a travaillé comme chercheur à l’Université Rutgers puis a enseigné à l’Université de Princeton, situées toutes deux dans l’Etat du New Jersey (États-Unis). Il enseigne aujourd’hui la physique théorique en Belgique et est l’auteur de « Impérialisme humanitaire : Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? »

    (*) Voir
    http://www.dailymotion.com/video/xrw0zl_jean-bricmont-resister-au-sionisme-defendre-la-liberte-d-expression_news
    pour une discussion plus détaillée des problèmes posés par la censure, en ce qui concerne la solidarité avec la Palestine.

    Source : Jean Bricmont

     


    [1] http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/05/30/une-tache-rouge-brune-dans-la-campagne-du-front-de-gauche-232622

    [2] http://www.rene-balme.org/24h00/spip.php ?article1449

    [3] http://www.lepartidegauche.fr/actualites/actualite/declaration-au-sujet-la-demission-rene-balme-16184#.T_lTG5g8NyM

    [4] http://www.legrandsoir.info/

    [5] www.michelcollon.info/

     

     

    René Balme - Site officiel de René Balme, maire de Grigny 69520.

    www.rene-balme.org/

    Le Parti de gauche a publié sur son site internet une déclaration me concernant, particulièrement ambiguë, qui m'oblige à réagir et à rendre publique la lettre de ...

     

    Des attaques scandaleuses ...

    Les élus de la majorité municipale de Grigny (Rhône) apportent ...

     

    1. René Balme, maire Front de Gauche de Grigny ... - ReOpen911

      www.reopen911.info/.../rene-balme-maire-front-de-gauche-de-grign...
      René Balme, maire Front de Gauche de Grigny, accusé de « conspirationnisme » sur Rue89 et dans la presse mainstream. 03 juin, 2012 by GeantVert. Coup de ...
    2. ReOpen911 – News » Réponses du maire de Grigny René Balme et ...

      www.reopen911.info/.../reponses-du-maire-de-grigny-rene-balme-et-...
      4 juin 2012 – Nous relayons ici les réponses du site oulala.net et de René Balme, maire Front de Gauche de Grigny, aux propos injurieux d'Ornella Guyet .

     

    .

     

    .


    votre commentaire
  •  

     

    Russ Baker

    http://auisstudent.blogspot.fr/2011/05/auis-professor-answers-russ-baker-come.html

     

     

    Un article de Russ Baker
    Tout ce qu’ils nous disent sur la Syrie…
    est-il faux ?

     

    Vendredi, nous avons lu dans le New York Times et ailleurs qu’un des plus importants soutiens et alliés du régime du président Syrien Bachar al-Assad avait fait défection. L’impression laissée par cette information est que le gouvernement de M. Assad est en voie d’effondrement, ce qui donne de la crédibilité à ceux qui poussent Assad à céder le pouvoir.
    11 juillet 2012

     

    Mais ce que les médias ne signalent pas est que le général de brigade Manaf Tlass n’a pas fait directement défection du cercle rapproché d’Assad. Il était déjà tombé en disgrâce au début de la révolte et avait perdu son commandement en mai 2011 – il y a 14 mois. Si vous aviez eu cet élément d’information complémentaire, vous auriez interprété les articles de presse de manière complètement différente.

    Quand un élément factuel qui contredit une impression d’ensemble est absent d’un reportage, le reportage en tant est alors presque sans valeur.

    Il en va de même des reportages sur des évènements horribles sans vérification factuelle ni enquête de terrain. Vous vous souvenez du massacre de Houla ? Qui l’a perpétré ?

    Houla Whoops

    Les médias nous ont dit que plus de 100 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été sauvagement massacrés à bout portant dans le village de Houla en mai dernier. La tuerie, rapportée dans le monde entier, avait été attribuée à une milice loyale à Assad, les Shabiha. Voici un exemple tiré du site web de la BBC :

    « Des survivants du massacre dans la région de Houla en Syrie ont parlé à la BBC de leur stupeur et de leur effroi quand les forces du régime sont entrées dans leurs maisons et ont tué leurs familles…
    La plupart des témoins qui se sont exprimés auprès de la BBC ont dit qu’ils pensaient que l’armée et des miliciens shabiha étaient responsables. »

    « Nous étions à la maison, les shabiha et les forces de sécurité sont entrés avec des kalashnikovs et des pistolets automatiques, » a déclaré un survivant, Rasha Abdul Razaq.

    Par la suite, des informations sorties au compte gouttes ont mis en doute cette version, d’autant que les personnes tuées étaient en majorité elles-mêmes en faveur d’Assad. Le reportage de la BBC ne nous dit pas qui était Rasha Abdul Razaq et n’a donné aucune preuve qu’elle était vraiment présent sur place ni, si elle était sur place, qu’elle avait des éléments quelconques pour affirmer que les tueurs étaient identifiables par leur affiliation. La BBC a cité une autre source qui n’a donné aucun nom. Malgré la faiblesse de ce compte rendu le récit de la BBC a été repris dans le monde entier et a été considéré comme la version définitive des faits.

    Vous n’avez donc sans doute pas eu connaissance d’un article de la Frankfurter Allgemeine-Zeitung, un bon vieux et sérieux journal allemand pour lequel j’ai écrit par le passé. Ce journal a publié il y a un mois un article d’un de ses correspondants qui a recueilli des témoignages oculaires de personnes dont il dit qu’elles sont allées dans la région de Houla. Le correspondant, Rainer Hermann dit que selon des témoins oculaires les victimes étaient des opposants à Assad ; et ont affirmé que les partisans du gouvernement n’étaient pas responsables du massacre.

    Les sources de Hermann décrivent les évènements de la manière suivante : des rebelles anti-Assad ont attaqué des barrages routiers de l’armée disposés aux abords immédiats de Houla pour protéger les vllageois affiliés en majorité alaouite des attaques des milices sunnites. Les soldats postés aux barrages se sentant en minorité, ont alors appelé du renfort, ce qui a débouché sur une bataille de 90 minutes qui a vu les deux camps subir de lourdes pertes. C’est dans ce laps de temps que des miliciens non identifiés sont entrés dans Houla.

    Comme Hermann l’écrivait le 7 juin :

    « Selon des témoins oculaires… ceux qui ont été tués étaient presque exclusivement de familles appartenant aux minorités chiites et alaouites de Houla. Plusieurs dizaines de membres d’une même famille ont été massacrés, c’étaient des convertis de l’Islam sunnite à l’islam chiite. Des membres de la famille Shomaliya, des Alaouites, ont aussi été tués tout comme la famille d’un membre sunnite du parlement syrien qui est considéré comme un collaborateur. Juste après le massacre, les auteurs auraient filmé leurs victimes pour les présenter comme des victimes sunnites dans des vidéos postées sur internet » (...) « Leurs constatations contredisent les allégations des rebelles qui ont accusé les miliciens shabiha proches du régime. »

    Ainsi, Hermann a apparemment été en mesure de faire quelque chose dont la plupart des journalistes occidentaux ont été incapables : il a trouvé des opposants à Assad qui lui ont fourni des témoignages qui ne servaient pas leurs propres intérêts.

    Leurs histoires d’affrontements intercommunautaires est plus logique que celle qui a fait le tour du monde. Mais tout le monde doit néanmoins donner des précisions de sorte que l’on puisse être en mesure de déterminer ce qui est vrai.

    Presque tous les récits dans les articles des grands médias ont la caractéristique d’émaner de l’opposition et presque tous imputent tous les maux au régime et presque tous indiquement au passage que les informations « n’ont pu être vérifiées de manière indépendante. »

    Parlons Turquie

    Bien que le journalisme classique se targue d’être « objectif » et de ne pas prendre parti, je ne me souviens pas avoir beaucoup entendu mentionner le point de vue du gouvernement syrien. On a presque l’impression que le gouvernement syrien ne se manifeste pas. Or il s’avère que ce n’est pas le cas.

    Avec le voisin turc de la Syrie de plus en plus en pointe pour que l’OTAN renverse Assad, il est intéressant de voir qu’un journal turc a voulu savoir ce que le dirigeant syrien avait à dire. Dans un entretien accordé au journal turc Cumhuriyet, Bachar al-Assad a adressé une critique extraordinairement intéressante du premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan. Dans la première partie de l’entretien, avant de soulever des questions sur les motivations de l’alliance qui cherche à le renverser, Assad met en avant sa bonne volonté à l’égard du peuple turc :

    Assad : …. Aujourd’hui Erdogan verse des larmes hypocrites sur le peuple syrien. Pourquoi n’a-t-il pas pleuré sur tous ceux qui ont été tués dans certains pays du Golfe alors que ce sont des gens innocents, pacifiques et désarmés ? Pourquoi ne parle-t-il pas de la démocratie dans certains pays du Golfe ?

    Le journaliste : Quel pays ?

    Assad : Le Qatar, par exemple. Pourquoi n’a-t-il rien fait après l’incident du Mavi Marmara à part gesticuler ? Pourquoi a-t-il défié Israêl puis il a tout soudain accepté de déployer le bouclier antimissile en Turquie ? L’a-t-il déployé pour protéger la Turquie de l’attaque d’un pays hostile ? Les États Unis ont-ils construit ces bases pour leur propre protection dans cette région ? Quel pays de la région est en mesure de menacer l’Amérique ? Aucun.

    Pas besoin d’être un admirateur d’Assad pour trouver de l’intérêt à lire ses propos. Entendre, pratiquement pour la première fois, l’autre partie est un choc salutaire – qui me rappelle une règle qu’on nous enseignait à l’école de journalisme mais dont on n’entendait plus parler par la suite, sauf sous ses aspects les plus superficiels. Pour découvrir ce qui se passe vraiment, faites un véritable effort pour parler avec les deux camps.

    Rien qu’Hillary, Tout le temps

    Alors que les médias occidentaux ignorent purement et simplement les déclarations des dirigeants syriens, ils fonctionnent comme une image inversée de l’agence de presse syrienne officielle, publiant un flot continu de déclarations des dirigeants qui veulent la chute d’Assad. Par exemple, à nouveau dans le New York Times, les propos souvent repris de Mme Clinton sur Tlass.

    « Plus tard, lors d’une conférence de presse, Mme Clinton a déclaré que la nouvelle de la défection du général Tlass et d’autres officiers supérieurs était un signal très fort de la fin prochaine du régime Assad. Elle a présenté le général Tlass comme un « allié de longue date et très proche du régime » du président Assad et de son père. »

    On a donc une Hillary Clinton qui présente de manière distordue l’évènement Tlass et une presse qui n’est que trop heureuse de la suivre.

    Il y a de plus en plus de preuves que nous, Américains, sommes trompés par notre gouvernement sans que les élus du peuple ne pipent le moindre mot dans la presse à ce sujet. C’est une situation qui n’est malheureusement pas une information nouvelle.

     

    Russ Baker,


    WhoWhatWhy (USA), 8 juillet 2012.


    votre commentaire