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     A VOUS DE CHOISIR

     

     

     

    Beaucoup n’ont pas encore lu la Démosophie, et les informations apparaissant sur le site sont trop succinctes pour permettre une vision claire.

     

    Nous sommes maintenant proches de déposer les statuts pour créer un mouvement démosophique officiel en France.

     

    Voici donc un résumé clarifié du concept en une période particulièrement propice. En effet, sous régime démosophique, toutes les décisions d’importance concernant un peuple seraient prises par le peuple lui-même, alors

     

    - Si les compagnies pétrolifères avaient proposé de bombarder la Libye


    - Si les banques et sociétés françaises exploitant la Côte d’Ivoire avaient offert de réaliser un coup d’état pour installer un dirigeant favorable à leurs intérêts,


    - Si les banques internationales avaient proposé d’augmenter les tarifs de l’eau, l’électricité, le gaz, l’essence, le téléphone… afin d’augmenter la crise générale

     

    - Comme concernant l’invasion de l’Irak et l’Afghanistan, la protection politique des réseaux pédophiles, les OGM, les Chemtrails…


     

    Qu’aurions-nous décidé ?


     

    Probablement notre choix aurait-il été différent de celui de nos dirigeants !

     

    Les élections présidentielles de 2012 seront notre unique opportunité de nous manifester.

     

    « La reprise économique, la dignité nationale, la paix », c’est le message qu’offrait Hitler pour obtenir son élection. En investiguant un peu sur tous les futurs candidats politiques qui se présenteront en 2012, leur parti, leur programme, on ne voit pas grande différence ! Certains s’orientent plus ou moins « contre le gouvernement actuel » et tous affirment « offrir un vrai changement ». Tous, sans exception, utilisent pour leurs slogans les mêmes jolis mots-clefs : solidarité, avenir, futur, nouveau monde, changement, autre monde, partage, liberté, monde meilleur, etc. Bien entendu, tous affirment vouloir « combattre la corruption », comme tous prétendent « offrir des solutions concrètes » aux problèmes actuels, et tous sont représentés par un politicien plus ou moins habile, plus ou moins charismatique, qui offrira « toutes les garanties » d’un vrai changement, et laissera entrevoir un avenir peint en rose à grand renfort de promesses ou « d’engagements formels ». Il est très probable qu’avant les élections, un bouleversement monétaire aura eu lieu, celui-ci servira à faire croire au peuple que cela a été fait pour son bien, que c’est un « commencement » de solution, et fera même croire que cela initie une reprise économique (alors que c’est évidemment le contraire, comme le passage à l’euro qui devait tout solutionner, et ne pas provoquer de hausses).

     

    Les mêmes discours depuis cinquante ans pour le moins !?!

     

       La démosophie se présentera à l’opposé de tous ces partis.

     

    Eux disposent de ressources financières considérables, de l’appui des syndicats et des multinationales. Nous, nous n’avons pour nous que le nombre ! Le nombre de ceux qui sont dégoûtés des politiciens, le nombre de ceux qui souffrent de mal vivre, le nombre de ceux qui ont pris conscience que ce mal vivre n’est pas « normal » et « qu’il se passe quelque chose qui nous échappe », le nombre de ceux qui ont pris conscience qu’il n’ont pas de futur dans le système actuel. Or ce nombre est tout ce qu’il nous faut pour gagner. Bien sûr, nous ne pourrons pas poser des affiches partout ni disposer de la télévision et des médias pour nous appuyer, mais nous avons Internet qu’ils n’ont pas encore réussi à bloquer !


    Alors si vous êtes assez insensé pour vouloir vous aussi « changer le monde », c’est le moment de vous y mettre : joignez encore plus de correspondants, incitez-les à connaître www.demosophie.com, incitez-les à lire le livre : chaque nouveau lecteur devient un libre penseur et nous rejoint !

     

    Le concept démosophique est tellement à l’opposé de toute la politique que le mouvement n’a pas d’autres leaders que nous-mêmes ! Il n’offre aucune promesse, sauf celle de nous laisser décider nous-mêmes, et ne s’inscrira dans aucun des concepts actuels, puisque c’est nous-mêmes qui déterminerons la Constitution du pays ! L’équipe qui représentera la démosophie n’est qu’une équipe de volontaires qui s’offrent à participer à l’instauration de ce système, et le seul « programme » de la démosophie sera :

     

    - Etablir un « Conseil des sages » qui sera la base d’un gouvernement direct par le peuple, afin que ce soit nous tous qui ayons le vrai pouvoir de décision.

     

    - Etablir une Constitution, autrement dit, l’organisation interne du pays, sans schéma initial (ce qui signifie que si les habitants du pays préféraient le retour des politiciens, ils pourraient le décider !).

     

     

    L’ouvrage « la démosophie » offre une base de réflexion sur un système de gouvernement sans politiciens, avec l’intervention directe du peuple, bien sûr selon certaines modalités, et surtout un système garantissant une vraie gestion des affaires du pays, sans corruption possible ; il ne s’agit pas d’un système fini mais bien d’une base à définir tous ensemble !

     

    Le but étant d’établir un système de fonctionnement et de gestion du pays qui correspondent réellement au désir d’une grande majorité.


    Par exemple, durant une période difficile économiquement, probablement que nous  choisirions de baisser les tarifs de l’essence, de l’électricité ou de l’eau afin de maintenir des prix bas pour tous les produits de grande consommation, essentiellement l’alimentation, et d’avoir des factures réduites plutôt qu’augmentées.


    Probablement exigerions-nous aussi de maintenir le droit à toutes les formes de médecine, et non de dépendre exclusivement des laboratoires chimiques américains comme l’impose le codex alimentarius.


    Très certainement aussi, le peuple interdirait son gazage continu par les chemtrails et s’inquiéterait de savoir pourquoi ont explosé les cas de maladies graves et chroniques chez les jeunes enfants ces dernières années (vaccins ? chemtrails ? OGM ?)…

     

    Bien sûr, nous avons tous en tête des projets logiques tels que les nationalisations, l’indépendance monétaire, l’autorisation des brevets d’énergie propre, le revenu-base, etc. mais ces projets ne constituent en aucun cas une promesse autre que celle de les soumettre 1) à l’étude 2) à la réflexion et à l’approbation de tous.

     

    Aussi, puisque vouloir « changer le monde » est déjà un concept  extraordinaire, nous allons rester dans le ton en nous présentant aux élections sans autre promesse que celle de mettre en place un système qui permettra au peuple de choisir ensuite !

     

    Parmi ceux s’étant enregistrés pour représenter la démosophie (12 à ce jour), certains pensent qu’il serait mieux de donner un autre nom au mouvement, parce que le mot « démosophie » n’évoque rien, parce qu’il parait trop se rapprocher de la « philosophie », ou parce qu’il vaut mieux un mouvement « traditionnel » se recommandant de la démosophie. Chacun a ses arguments, et (je crois), chacun pense pour le bien commun qui est la réussite finale, et tous sont d’accord pour que ce soit « A VOUS DE CHOISIR ».


    Merci de le faire : (cliquer et choisir).


    http://demo-avousdechoisir.blogspot.com/

     

     

    Mouvement planétaire, cliquer sur link link 

    La démosophie contre le sacrifice des peuples par le Nouvel Ordre Mondial

    et Un livre que tout lecteur de ce site doit lire: Démosophie (tout sur le NWO)

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    L'objectif, en Libye, est-ce le pétrole ou le système bancaire ?

    Ellen Brown


    Samedi 16 Avril 2011



    L'objectif, en Libye, est-ce le pétrole ou le système bancaire ?

     

    Opinion Maker, Ellen Brown, 13 avril 2011



          Plusieurs chroniqueurs ont noté un fait étrange : Les insurgés libyens ont pris le temps en mars, pendant leur rébellion, et cela avant même d’avoir un gouvernement, de créer leur propre banque centrale. Robert Wenzel a écrit dans Economic Policy Journal :

          Je n'avais jamais entendu parler d’une création de banque centrale en une affaire de juste quelques semaines par un soulèvement populaire. Tout ça donne à penser que nous avons là un peu plus qu'un groupe de rebelles en guenilles courant ça et là, et qu'il y a des influences d’un genre plutôt subtil.

          Alex Newman a écrit dans New American :

          Dans un communiqué publié la semaine dernière, les rebelles ont rapporté les arrêtés d'une réunion tenue le 19 mars. Entre autres choses, les révolutionnaires hétéroclites ont annoncé la « désignation de la Banque centrale de Benghazi comme autorité compétente dans les affaires monétaires de Libye, et la nomination d'un gouverneur à la Banque centrale de Libye, avec un siège provisoire à Benghazi. »

          Newman a cité John Carney, le rédacteur en chef de CNBC, qui a demandé, « Est-ce la première fois qu’un groupe révolutionnaire crée une banque centrale alors qu'il est toujours en pleine lutte contre le pouvoir politique établi ? Cela semble indiquer parfaitement l’extraordinaire puissance que sont devenus les banquiers centraux à notre époque. »


          Une autre anomalie concerne la justification officielle du soulèvement armé contre la Libye. Il s'agirait soi-disant de violations de droits humains, sauf que les témoignages sont des ratiocinations. Selon un article du 28 février du site de Fox News :

          Tandis que l'ONU s’acharne fiévreusement à condamner le guide libyen, Muammar Kadhafi, pour sévices graves contre les manifestants, l’organisme Human Rights Council s’apprête à approuver un rapport regorgeant de louanges pour la Libye en matière de droits de l'homme.

          Son compte-rendu félicite la Libye pour avoir amélioré les possibilités éducatives, pour avoir fait des droits de l'homme une « priorité » et pour avoir amélioré son cadre « constitutionnel. » Plusieurs pays, dont l'Iran, le Venezuela, la Corée du Nord et l'Arabie Saoudite, mais aussi le Canada, accordent à la Libye des points positifs pour les protections juridiques qu’elle offre à ses citoyens — qui sont à présent en révolte contre le régime et se heurtent à des représailles sanglantes.

          Malgré tout ce qu’on pourrait dire des crimes personnels de Kadhafi, le peuple libyen semble être en plein essor. Une délégation des corps médicaux de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie a rédigé un appel aux dirigeants russes, Medvedev et Poutine, selon lequel, après s'être habitués à la vie libyenne, leur impression était qu’il existait peu de pays où l’on pouvait vivre dans un pareil confort :

          Les Libyens ont droit à des soins gratuits, et les hôpitaux offrent les meilleurs équipements médicaux du monde. L’éducation en Libye est gratuite et les jeunes capables ont la possibilité d'étudier à l'étranger aux frais du gouvernement. Quand un jeune couple se marie, il reçoit 60.000 dinars libyens (environ 50.000 roupies US [au cours du 13/4/2011]) d'aide financière. Les prêts d’État sont sans intérêts et, comme le montre la pratique, [leur remboursement est] sans limite de temps. Grâce aux subventions gouvernementales le prix des caisses est beaucoup plus bas qu'en Europe, et elles sont d’un prix abordable pour toutes les familles. L’essence et le pain coûtent une misère, aucun impôt pour ceux qui s’occupent d'agriculture. Calmes et paisibles, le Libyen n’est guère enclin à la boisson et est très religieux.
    [Ndt : Ça laisse entendre que, en Libye, le poste à vision n’a ni Thierry Ardisson à dépraver, ni Grand Journal à UMPSémiter, ni JT à décérébrer.]

          Ils ont observé que la communauté internationale avait été mal informée au sujet de la lutte contre le régime. « Dites-nous, » disaient-ils, « qui ne voudraient pas d'un tel régime ? »


          Même s’il s’agit juste de propagande, on ne peut nier au moins une réalisation très populaire du gouvernement libyen : Il a amené de l'eau dans le désert en construisant le plus grand et le plus cher projet d'irrigation de l'histoire, le GMMR (Great Man-Made River, Grand fleuve artificiel) de 33 milliards de roupieus. Bien plus que le pétrole, l'eau est essentielle à la vie en Libye. Le GMMR fournit de l’eau potable et d'irrigation à 70 pour cent de la population. Il la pompe au sud de la Libye, dans la gigantesque nappe phréatique nubienne, pour la population des régions côtières à 4.000 km au nord. Le gouvernement libyen a fait au moins quelques bons trucs.


          Une autre explication de l'agression contre la Libye, c'est que « tout ça n’est qu’une question de pétrole, » mais cette théorie est aussi problématique. Comme l’indique le National Journal, le pays ne produit qu’environ 2 pour cent du pétrole du monde. L'Arabie saoudite seule dispose d’une capacité suffisante pour compenser toute perte de production si le pétrole libyen venait à disparaître du marché. Et si tout ça n’est qu’une question de pétrole, pourquoi se précipiter pour installer une nouvelle banque centrale ?


          Autre petite info aguichante circulant sur Internet, une interview [*] du général zunien (retraité) Wesley Clark, faite par Democracy Now en 2007. Il y affirme que près de 10 jours après le 11 septembre 2001, un général lui a dit que la décision de partir en guerre contre l'Irak avait été prise. Surpris, Clark a demandé pourquoi. « Je ne sais pas ! » a été la réponse. « Je pense qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre. » Plus tard, le même général lui a dit qu'ils projetaient s’emparer de sept pays en cinq ans : l'Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, et l'Iran.
    [* Ndt : La vidéo sous-titrée en français est ici :
    www.dailymotion.com/video/xhztg9_preuve-que-lyattaque-de-la-libye-est-prevue-depuis-10-ans_news]


          Qu'ont en commun ces sept pays ? Dans le domaine bancaire, ce qui ressort, c’est qu'aucun d'entre eux n’apparaît dans la liste des 56 membres de la Banque des règlements internationaux (BRI). Cela les place manifestement à l’abri du grand nez de l’instance de contrôle des banques centrales en Suisse.


          Il se pourrait que les plus renégats du lot soient la Libye et l'Irak, les deux qui ont été effectivement attaqués. Écrivant sur Examiner.com, Kenneth Schortgen Jr. a noté que, « Six mois avant que la Zunie ne s’engage en Irak pour faire sa fête à Saddam Hussein, ce dernier avait fait le coup d’accepter l’euro à la place de la roupieus contre son pétrole, et c’est devenu un danger pour l’hégémonie de la roupieus comme monnaie de réserve, et sa domination en tant que pétrodollar. »


          Selon un article russe intitulé « Bombardement de la Libye – Punition de Kadhafi pour sa tentative de rejet de la roupieus, » Kadhafi a fait un coup hardi similaire : Il a lancé un mouvement destiné à refuser la roupieus et l'euro, et demandé aux pays arabes et africains d’utiliser une autre monnaie à la place, le dinar d'or. Kadhafi a proposé de constituer un continent africain uni, avec 200 millions de gens utilisant cette monnaie unique. Cette idée a été approuvée par de nombreux pays arabes et la plupart des pays africains au cours de l’année dernière. Les seuls opposants sont la République d'Afrique du Sud et les principaux États de la Ligue arabes. Cette initiative a été perçue négativement par la Zunie et l'Union européenne, avec le président français, Nicolas Sarkozy, qualifiant la Libye de menace pour la sécurité financière de l'humanité [*], mais, pas du tout perturbé, Kadhafi a poursuivi son effort visant à créer une Afrique unie.
    [* Ndt : Comme c’est bizarre ! Même Napoléon le Petit II se préoccupe des revenus des Rothschild ! Il veut à tout prix, avec nos sous, asservir les Libyens en leur imposant une monnaie privée. On est vraiment foutu !]


          Et cela nous ramène à l'énigme de la banque centrale libyenne. Dans un article de Market Oracle, Eric Encina observe :

          Fait rarement mentionné par les politiciens et les pontes des médias : La Banque centrale de Libye appartient à 100% à l’État... Actuellement, le gouvernement libyen crée sa propre monnaie, le dinar libyen, par l'intermédiaire de sa propre banque centrale. Peu de gens se risquent à dire que la Libye est un pays souverain doté d’immenses ressources, capable d’alimenter ses propres besoins économiques. Problème majeur pour les cartels bancaires mondialiste, pour faire du business avec la Libye, ils doivent passer par la Banque centrale libyenne et sa monnaie nationale, un lieu où ils n’ont absolument aucune emprise ni faculté d’influencer. C’est pourquoi le renversement de la Banque centrale de Libye pourrait bien ne pas figurer dans le discours d'Obama, de Cameron et de Napoléon le Petit II, bien qu’elle figure certainement en tête de liste de l'agenda mondialiste visant à absorber la Libye dans sa ruche de nations serviles.

          La Libye n’a pas que du pétrole. Selon le FMI, sa banque centrale a dans ses coffres près de 144 tonnes d'or. Reposant sur des actifs pareils, qui aurait besoin d’une BRI, d’un FMI et de leurs arbitrages ?


          Tout cela incite à examiner de près les règles de la BRI et leurs effets sur les économies locales. Un article sur le site Internet de la BRI indique que, dans le réseau de gouvernance de la Banque centrale, les banques centrales sont présumées avoir comme unique ou principal objectif de « préserver la stabilité des prix. » Elles doivent être indépendantes du gouvernement pour assurer que les considérations politiques n’interfèrent pas dans cette mission. « Stabilité des prix » veut dire maintenir stable la fourniture de l'argent, même en accablant le peuple d’une dette extérieure. Les banques centrales sont dissuadées d’augmenter la masse monétaire en imprimant de l'argent pour l'utiliser au bénéfice de l'État, soit directement, soit sous forme de prêts.


          En 2002, sur Asia Times, dans un article intitulé « La BRI contre les banques nationales, » Henry Liu affirmait :

          Les règlements de la BRI servent uniquement à renforcer le système bancaire privé international, même si cela met en danger les économies nationales. La BRI fait aux systèmes bancaires nationaux ce qu’a fait le FMI aux régimes monétaires nationaux. Sous la mondialisation financière, les économies nationales ne servent plus les intérêts nationaux.

          ...Les investissements directs étrangers libellés en devises étrangères, principalement en dollars, ont condamné de nombreuses économies nationales à un développement déséquilibré penchant vers l'exportation, ne faisant que payer des intérêts libellés en dollars aux investisseurs, sans guère de bénéfices nets pour les économies nationales.

          Il ajoutait, « Tout gouvernement appliquant la théorie de la monnaie d’État peut financer tous ses besoins de développement pour le maintient du plein emploi, sans inflation, avec sa propre monnaie nationale. » La « théorie de la monnaie d’État » fait référence à l'argent créé par les gouvernements à la place des banques privées.


          L’hypothèse derrière la règle interdisant d’emprunter à la banque centrale appartenant au gouvernement, c'est que ce serait inflationniste, alors que l’emprunt d'argent existant auprès de banques étrangères ou du FMI ne le serait pas. Or, en réalité, qu'elles soient publiques ou privées, toutes les banques créent sur leurs registres l'argent qu'elles prêtent. La plupart des nouveaux fonds d'aujourd'hui proviennent de prêts bancaires. L’emprunt auprès de la banque centrale du gouvernement a l'avantage d’être réellement sans intérêt. Il a été démontré que l'élimination des intérêts réduit le coût des projets publics de 50% en moyenne.


          Et il apparaît que le système libyen fonctionne ainsi [*]. Selon Wikipedia, la mission de la Banque centrale de Libye inclue « l’émission et la régulation des billets et pièces en Libye » et « la gestion et l’émission de tout emprunt d'État. » Appartenant entièrement à l'État, la banque de Libye peut émettre la monnaie nationale et la prêter pour les besoins de l'État.
    [* Ndt : Chose peu connue, que l’on n’évoque jamais comme l’une des causes décisives de l’assassinat du président Kennedy, comme Lincoln l’avait fait pour s’affranchir de l’emprise des Rothschild,
    Kennedy avait rendu à son gouvernement le pouvoir de créer de l’argent, sans passer par la Réserve fédérale.]


          Ça pourrait expliquer d’où la Libye tire l'argent nécessaire pour fournir une éducation et des soins médicaux gratuits, et faire à chaque jeune couple un prêt d’État, sans intérêts, équivalent à 50.000 roupieus. Cela pourrait aussi expliquer comment le pays s’est dégoté 33 milliards de roupieus pour construire le Grand fleuve artificiel.


          Les Libyens s’inquiètent des frappes aériennes de l’OTAN qui s’approchent dangereusement des pipelines, menaçant d’une autre catastrophe humanitaire.
    [Ndt : Se rappeler qu’avant l’invasion de l’Irak, sans parler de la contamination volontaire à l’uranium appauvri, les Anglo-zuniens ont détruit méthodiquement les infrastructures du pays (réseau de distribution d’eau et d’égouts principalement) pour rendre la vie des gens intenable dans les villes et les exposer aux maladies.]


          Comme ça, dans cette nouvelle guerre, tout n’est question que de pétrole ou tout n’est question que de banque ? Peut-être les deux – avec l'eau aussi bien. Avec de l'énergie, de l'eau et un crédit abondant pour développer l'infrastructure nécessaire pour y accéder, une nation peut se libérer de l’emprise des créanciers étrangers. Et il se pourrait que ce soit le vrai danger libyen : La Libye pourrait bien montrer au monde ce qui est possible. La plupart des pays n'ont pas de pétrole, mais la mise au point de nouvelles technologies pourrait les rendre autonomes en énergie, en particulier si le coût des infrastructures est divisé par deux grâce à l’emprunt auprès de la banque qui leur appartient. L'indépendance énergétique permettrait de libérer les gouvernements de la nasse des banquiers internationaux, et de la nécessité de vendre la production nationale aux marchés étrangers afin de rembourser les prêts.


          Au cas où le gouvernement Kadhafi chuterait, il serait intéressant de voir si la nouvelle banque centrale se joint à la BRI, si l'industrie pétrolière nationalisée est vendue à des investisseurs, et si l'éducation et les soins de santé continuent d'être libres.



    Original : www.opinion-maker.org/2011/04/libya-all-about-oil/
    Traduction copyleft de Pétrus Lombard
     
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    Comité Valmy : www.comite-valm.org ----- info@comite-valmy.org


    Communiqué du Comité Valmy Guerre civile en Côte d'Ivoire : -Pour une commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation des forces militaires françaises-Pour une commission internationale d'investigation sur les massacres - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1385

    Côte d'Ivoire, Lybie : Faits et méfaits du "droit d'ingérence" par Djamel Labidi - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1387

    Les « salafistes » d'Al Qaeda/Cia/Mossad ont tué Vittorio Arrigoni par Filippo Fortunato Pilato
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1388

    Les « volontaires » arment les rebelles et intensifient les raids aériens par Manlio Dinucci - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1389

    Laurent Gbagbo prisonnier de l'impérialisme et de ses agents devient un symbole de la résistance africaine - Rawlings condamne la capture tragique de Gbagbo -
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1386

    La Libye et la nouvelle doctrine stratégique US par Thierry Meyssan - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1384

    Gbagbo arrêté, répression sanglante contre ses partisans - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1383

    Libye : l' « aide humanitaire » des groupes de bataille de l'Ue se prépare par Manlio Dinucci -
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    LIBAN : La fuite en avant de cheikh Saad par Soraya Hélou - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1381

    L'esprit de la Résistance par Serge Ravanel - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1377

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    Syrie : le vent de révolte souffle sur le régime de Bachar Al Assad par Mohamed Belaali - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1379

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    Les sables mouvants de la guerre de Libye par Manlio Dinucci - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1369


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    Les « salafistes » d’Al Qaeda/Cia/Mossad ont tué Vittorio Arrigoni

    par Filippo Fortunato Pilato

    Le 15 avril 2011

     

     

    La sentence de mort émise par le Mossad à l’encontre de Vittorio Arrigoni depuis « Plomb durci » a finalement été exécutée.

     




    Personne en effet ne nous enlèvera la conviction, même si nous n’avons pas actuellement de preuves, mais elles sortiront, que la mort de Vittorio est l’œuvre des services israéliens infiltrés dans l’inexistant « réseau fantôme » d’Al Qaeda : parce que, sachons-le, quand est écrit Al Qaeda, il faut lire Cia et prononcer Mossad.

    Son corps sans vie a été trouvé aujourd’hui à l’aube, vendredi 15 avril, dans une maison abandonnée de la Bande de Gaza.

    Trois hommes armés, du groupe jihadiste salafiste auto-dénommé  « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima », avaient enlevé dans le centre de Gaza le militant pacifiste du Free Gaza Movement, membre aussi de l’International Solidarity Movement : les ravisseurs demandaient comme rançon au Hamas, qui est en charge du gouvernement à Gaza, la libération de certains salafistes détenus dans les prisons du Hamas (de l’administration carcérale du gouvernement élu, NdT), parmi lesquels aussi Cheikh Al Saidani (plus connu come Abou Walid al Maqdisi), leader des groupes Tawid et Jihad, affiliés à Al Qaeda.

    Hamas dans la Bande de Gaza a la main lourde avec les terroristes, les vrais, qui sentent à plein nez les « services israéliens », et dont les gestes inhumains sont exploités comme excuse pour les représailles sionistes aux dépens de la population de Gaza.

    En cas de non acceptation des requêtes des ravisseurs, Vittorio aurait été tué avant 17h. (Heure locale) à Gaza.

    Les groupes dirigés par Al Maqdisi/Al Saidani ont fait des dizaines de victimes dans des attaques contre des objectifs civils et fu[ren]t arrêté[s] par les forces égyptiennes il y a à peine plus d’un mois avec l’imputation de divers attentats terroristes, parmi lesquels celui contre un hôtel du Sinaï où une vingtaine de personnes avaient été tuées en 2006.

    VIDEO YOUTUBE: http://www.youtube.com/watch?v=CP0VuAWhJkc

    Voici pour la chronique (informations tirées de plusieurs agences arabes en ligne)

    Maintenant une précision et une réflexion.

    Une précision.  Disons tout de suite, par honnêteté intellectuelle, que tout en partageant les mêmes passion et élan pour la cause commune de liberté et d’indépendance pour la Palestine (pour nous Terre Sainte), les rapports d’amitié avec Vittorio s’étaient interrompus, à cause de ses positions intransigeantes et outrageusement irrespectueuses à l’égard de qui, comme nous et comme l’auteur de ces lignes, manifestait des idées ou une foi différente de la sienne. Ceci dit par amour de la sincérité, afin de ne pas passer pour ceux qui se confondent en louanges pour faire les beaux dans les moments d’émotion et de deuil.  Et ceci n’ayant pas la moindre incidence sur le jugement concernant ses qualités humaines et la générosité d’âme qu’il a montrées sur le terrain pendant toutes ces années, qui en font un homme qui doit être évoqué avec l’honneur qu’il mérite.

    La réflexion. Quand nous disons « les salafistes d’Al Qaeda/Cia/Mossad ont assassiné Vittorio Arrigoni », nous voulons dire exactement et littéralement ce que nous avons dit. Que Al Qaeda soit une créature organique des jeux de guerre d’occupation étasuniens et israéliens, même un enfant, désormais, le sait et le comprend. Ceux qui parlent du groupe de Ben Laden ou d’Al Qaeda comme d’une entité révolutionnaire qui poursuivrait les intérêts de l’islam, ou bien sont de mauvaise foi ou sont mal informés, ou ne sont pas assez attentifs à ce qui se passe sur l’échiquier géopolitique international en concomitance avec les opérations « al qaedistes ».  Parce, depuis le début des opérations en Afghanistan contre les Russes, jamais une seule opération al-qaediste n’a eu lieu sans apporter avec elle une occupation militaire, une escalade guerrière, une intensification des opérations géostratégiques pour repositionner les forces sur le terrain, des pressions politiques pour conditionner des choix nationaux majoritairement répressifs et intrusifs à l’égard des libertés des citoyens. En termes plus simples, si Al-Qaeda n’existait pas, les services secrets israélo-étasuniens auraient dû l’inventer : et en effet Al Qaeda fut une créature des services, dénommée « the base » ou mieux « the data base ».

    Indépendamment du fait qu’à Gaza personne ne connaît ce groupe salafiste appelé « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima » ; indépendamment aussi du fait que des sources gouvernementales de Gaza déclarent inexistant tout groupe de ce genre opérant à l’intérieur de la Bande, si ce n’est comme micro-réalités manœuvrées par les services secrets israéliens pour créer et générer des conflits et provocations intérieures, en comptant sur la main-d’œuvre pêchée dans le fanatisme islamique, il faut absolument se poser une question : pourquoi,  pour quelle raison, de fantomatiques groupes islamistes en conflit avec le Hamas auraient-ils dû enlever un Italien pour faire pression afin d’obtenir la libération de détenus emprisonnés dans les prisons de Gaza ?

     Cela n’a aucun sens. Pour faire des pressions de ce genre il aurait fallu enlever des représentants du gouvernement de Gaza ou des représentants islamiques proches du Hamas.  Ou bien il aurait fallu enlever un Italien pour faire pression afin d’obtenir la libération de détenus islamistes-salafistes dans les prisons italiennes. Toute cette opération de kidnapping  a autant de sens qu’enlever un Allemand pour demander la libération d’un Chinois, détenu dans les prisons chinoises.

    Et pourquoi, avec tous les militants internationaux présents à Gaza, enlever justement Vittorio Arrigoni ? Devons-nous faire un reload, et revenir deux ans en arrière ? Vittorio, à la différence d’autres militants britannique, français, ou autres, était le seul Italien témoin de « Plomb Durci » : il avait vu trop de choses, il était en train de témoigner de trop de choses, en italien. Ses chroniques étaient rapportés dans les journaux et revues, internet et la presse écrite.

    Mais surtout une condamnation à mort avait été émise contre lui par les milices sionistes, qui en avaient diffusé la communication en ligne dès le début de l’année 2009, assorties de menaces et proclamations sionistes folles. Voilà la vérité.

    Sentence émise, condamnation exécutée.

    Repose en paix Vittorio, restons en paix, ou comme tu dirais, toi « restons humains ».

    Pour nous cela ne s’arrête pas ici. Jusqu’au bout.

     

    Filippo Fortunato Pilato pour TerraSantaLibera.org  

     

    Edité le Vendredi 15 avril 2011 sur :

    http://www.terrasantalibera.org/

    http://www.terrasantalibera.wordpress.com/  


    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24335

     

     

    Lire aussi :

     

    Mort de Vittorio Arrigoni: le groupe Tawhid wal-Jihad dément et le Hamas accuse Israël

     

    A quand un démenti de la Presse ?

     


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    GEAB N°54 est disponible 

    Crise systémique globale : Automne 2011 – Budget/T-Bonds/Dollar, les trois crises américaines qui vont provoquer la Très Grande Panne du système économique, financier et monétaire mondial..


      Communiqué public GEAB N°54 (15 avril 2011) .

     

    Le 15 Septembre 2010, le GEAB N°47 titrait « Printemps 2011 : Welcome to the United States of Austerity / Vers la très grande panne du système économique et financier mondial ». Pourtant, à la fin de l'été 2010, la plupart des experts estimait, d'une part, que le débat sur le déficit budgétaire US resterait un simple sujet de discussions théoriques au sein de la Beltway (1) ; d'autre part, qu'il était impensable d'imaginer les Etats-Unis se lancer dans une politique d'austérité puisqu'il suffisait à la Fed de continuer à imprimer des Dollars. Or, comme chacun peut le constater depuis plusieurs semaines, le Printemps 2011 a bien apporté l'austérité aux Etats-Unis (2), une grande première depuis la Seconde Guerre Mondiale et la mise en place d'un système global fondé sur l'aptitude du moteur américain à générer toujours plus de richesse (réelle dans les années 1950-1970, puis de plus en plus virtuelle à partir de cette date).

    A ce stade, LEAP/E2020 est donc en mesure de confirmer que la prochaine étape de la crise sera bien la « Très Grande Panne du système économique, financier et monétaire mondial » ; et que cette panne historique surviendra à l'Automne 2011 (3). Les conséquences monétaires, financières, économiques et géopolitiques de cette « Très Grande Panne » seront d'une ampleur historique et feront paraître la crise de l'Automne 2008 comme ce qu'elle était réellement : un simple détonateur.

    La crise au Japon (4), les décisions chinoises et la crise des dettes en Europe joueront certainement un rôle dans cette panne historique. En revanche nous considérons que la question des dettes publiques des pays périphériques de l'Euroland n'est plus le facteur de risque européen dominant en la matière, mais que c'est le Royaume-Uni qui retrouve sa position d' « homme malade de l'Europe » (5). La zone Euro a en effet mis en place et continue à améliorer tous les dispositifs nécessaires pour régler ces problèmes (6). La gestion des problèmes grec, portugais, irlandais, … se fera donc de manière organisée. Que des investisseurs privés doivent en partie en faire les frais (comme anticipé par LEAP/E2020 avant l'été 2010) (7) n'appartient pas à la catégorie des risques systémiques, n'en déplaisent au Financial Times, au Wall Street Journal et aux experts de Wall Street et de la City qui essayent tous les trois mois de refaire le « coup » de la crise de la zone Euro du début 2010 (8).

    En revanche, le Royaume-Uni a complètement raté sa tentative d' « amputation budgétaire préventive» (9). En effet, sous la pression de la rue et notamment des plus de 400.000 Britanniques qui arpentaient les rues de Londres le 26/03/2011 (10), David Cameron est obligé de revoir à la baisse son objectif de réduction des dépenses de santé (un point clé de ses réformes) (11). Parallèlement, l'aventure militaire libyenne l'oblige à revoir également ses objectifs de coupes budgétaires du ministère de la Défense. Nous avions déjà indiqué dans le dernier GEAB que les besoins de financement public britannique continuaient à augmenter, signe de l'inefficacité des mesures annoncées dont la mise en œuvre se révèle très décevante dans la réalité (12). Le seul résultat de la politique du tandem Cameron/Clegg (13) est pour l'instant la rechute de l'économie britannique en récession (14) et l'évident risque d'implosion de la coalition au pouvoir suite au prochain référendum sur la réforme électorale.

    Dans ce GEAB N°54, notre équipe s'attache donc à décrire les trois facteurs-clés qui déterminent cette Très Grande Panne globale de l'Automne 2011 et ses conséquences. Parallèlement, nos chercheurs ont entrepris d'anticiper l'évolution de l'opération militaire franco-anglo-américaine en Libye dont nous estimons qu'elle est un puissant accélérateur de la dislocation géopolitique mondiale et qu'elle éclaire utilement certains des changements tectoniques en cours dans les rapports entre grandes puissances mondiales. Outre le GEAB $ Index, nous développons nos recommandations pour faire face aux dangereux trimestres à venir.

    Fondamentalement, le processus qui se déroule sous nos yeux, et dont l'entrée des Etats-Unis dans une ère d'austérité (15) est une simple expression budgétaire, n'est que la poursuite de l'apurement des 30.000 milliards d'actifs-fantômes qui avaient envahi le système économique et financier mondial à la fin 2007 (16). Si environ la moitié d'entre eux avaient disparu courant 2009, ils ont été en partie ressuscité depuis cette date par la volonté des grandes banques centrales mondiales et en particulier par la Réserve fédérale US et ses « Quantitative Easings 1 et 2 ». Or, notre équipe estime donc que ce sont 20.000 Milliards de ces actifs-fantômes qui vont s'envoler en fumée à partir de l'Automne 2011, et ce d'une manière très brutale sous l'effet conjugué des trois méga-crises US en gestation accélérée :

    . la crise budgétaire, ou comment les Etats-Unis plongent de gré ou de force dans cette austérité sans précédent et vont y entraîner des pans entiers de l'économie et de la finance mondiale
    . la crise des Bons du Trésor US, ou comment la Réserve fédérale US atteint le « bout du chemin » entamé en 1913 et doit faire face à sa faillite quel que soit le camouflage comptable choisi
    . la crise du Dollar américain, ou comment les soubresauts de la devise US qui vont caractériser l'arrêt du Quantative Easing 2 au second trimestre 2011 seront les prémisses d'une dévaluation massive (de l'ordre de 30% en quelques semaines).

    Banques centrales, système bancaire mondial, fonds de pension, multinationales, matières premières, population américaine, économies de la zone Dollar et/ou dépendantes de leurs échanges avec les Etats-Unis (17), … c'est l'ensemble des opérateurs structurellement dépendants de l'économie US (dont le gouvernement, la Fed et le budget fédéral sont devenus les composantes centrales), des actifs libellés en Dollars ou des transactions commerciales en Dollars qui vont subir le choc frontal de 20.000 milliards d'actifs-fantômes disparaissant purement et simplement de leur bilan, de leurs placements ou générant une baisse majeure de leurs revenus réels.

    Autour de ce choc historique de l'Automne 2011, qui marquera l'affirmation définitive des tendances lourdes anticipées par notre équipe dans les précédents GEAB, les grandes catégories d'actifs vont connaître des turbulences majeures exigeant une vigilance accrue de tous les opérateurs soucieux de leurs investissements et placements. En effet, cette triple crise US marquera la vraie sortie du « monde d'après 1945 » qui a vu les Etats-Unis jouer le rôle d'Atlas et sera donc marquée par des chocs et des répliques multiples au cours des trimestres qui suivront.

    Par exemple, le Dollar peut connaître à court terme des effets renforçant sa valeur par rapport aux principales devises mondiales (notamment si les taux d'intérêts US s'élèvent très rapidement suite à la fin du Quantitative Easing 2), même si, au-delà de six mois, sa perte de valeur de 30% (par rapport à sa valeur actuelle) est inéluctable. Nous ne pouvons donc que répéter le conseil qui figure en tête de nos recommandations depuis le début de nos travaux sur la crise : dans le cadre d'une crise globale d'ampleur historique comme celle que nous traversons, le seul objectif rationnel pour les investisseurs et les épargnants n'est pas de gagner plus, mais d'essayer de perdre le moins possible.

    Cela va être particulièrement vrai pour les trimestres à venir où l'environnement spéculatif va devenir hautement imprévisible sur le court terme. Cette imprévisibilité à court terme tient notamment au fait que les trois crises américaines qui déclencheront la Très Grande Panne mondiale de l'Automne ne sont pas synchrones. Elles sont très étroitement corrélées mais pas de manière linéaire. Et l'une d'entre elles, la crise budgétaire, est directement dépendante de facteurs humains très influents sur le calendrier de son déroulement ; alors que les deux autres (quoi qu'en pensent ceux qui voient dans les responsables de la Fed des dieux ou des diables (18)) sont pour l'essentiel désormais inscrites dans des tendances lourdes où l'action des dirigeants américains est devenue marginale (19).

    La crise budgétaire, ou comment les Etats-Unis plongent de gré ou de force dans cette austérité sans précédent et vont y entraîner des pans entiers de l'économie et de la finance mondiale


    Les chiffres peuvent donner le tournis : « 6.000 milliards de coupes budgétaires sur dix ans » (20), dit le Républicain Ryan, « 4.000 milliards en douze ans » réplique le déjà-candidat pour 2012 Barack Obama (21), « tout cela est loin de suffire » renchérit l'une des références des Tea Parties, Ron Paul (22). Et de toute façon, sanctionne le FMI, « les Etats-Unis ne sont pas crédibles quand ils parlent de réduire leurs déficits » (23). Cette remarque inhabituellement brutale du FMI, traditionnellement très prudent dans ses critiques concernant les Etats-Unis, est en tous cas particulièrement justifiée au regard du psychodrame qui, pour une poignée de dizaines de milliards de Dollars, a failli faire fermer l'état fédéral faute d'accord entre les deux grands partis. Un scénario qui va d'ailleurs se reproduire prochainement à propos du plafond d'endettement fédéral.

    Le FMI ne fait donc qu'exprimer une opinion largement partagée par les créanciers des Etats-Unis : si pour quelques dizaines de milliards USD de réduction des déficits, le système politique américain atteint un tel degré de paralysie, que va-t-il se passer quand dans les mois à venir vont s'imposer des réductions de plusieurs centaines de milliards USD par an ? La guerre civile ? C'est l'opinion en tout cas du nouveau gouverneur de Californie, Jerry Brown (24), qui estime que les Etats-Unis font face une crise de régime identique à celle qui conduisit à la Guerre de Sécession (25).

    Evolution comparée des besoins de financement du secteur public aux Etats-Unis (1979 - 2010) (en rouge : public / en bleu : privé) - Source : Agorafinancial, 04/2011
    Evolution comparée des besoins de financement du secteur public aux Etats-Unis (1979 - 2010) (en rouge : public / en bleu : privé) - Source : Agorafinancial, 04/2011
    Le contexte n'est donc plus à la simple paralysie mais bien à une confrontation tous azimuts entre deux visions de l'avenir du pays. Plus la date des prochaines élections présidentielles va s'approcher (Novembre 2012), plus la confrontation entre les deux camps va s'intensifier et se dérouler au mépris de toute règle de bonne conduite, y compris pour sauvegarder l'intérêt général du pays : « Les dieux rendent fous ceux qu'ils veulent perdre » dit Ulysse dans l'Odyssée. La scène politique washingtonienne va de plus en plus ressembler à un hôpital psychiatrique (26) dans les mois à venir, rendant de plus en plus probable « la décision aberrante ».

    Si, pour se rassurer à propos du Dollar et des Bons du Trésor, les experts occidentaux se répètent en boucle que les Chinois seraient fous de se débarrasser de ces actifs dont ils ne feraient ainsi que précipiter la chute de valeur, c'est qu'ils n'ont pas encore compris que c'est de Washington et de ses errements politiques que peut venir la décision qui précipite cette chute. Et Octobre 2012, avec son traditionnel vote du budget annuel, va offrir le moment idéal pour cette tragédie grecque qui, selon notre équipe, n'aura cependant pas de happy ending car ce n'est pas Hollywood mais bien le reste du monde qui va écrire la suite du scénario.

    Quoiqu'il en soit, par décision politique choisie, par fermeture du gouvernement fédéral ou par pressions extérieures irrésistibles (27) (taux d'intérêts, FMI + Euroland + BRIC (28)), c'est bien à l'Automne 2011 que le budget fédéral US va se contracter massivement pour la première fois. La poursuite de la récession conjuguée à la fin du Quantative Easing 2 va faire monter les taux d'intérêts et donc accroître considérablement le service de la dette fédérale, sur fond de recettes fiscales en baisse (29) pour cause de rechute dans une forte récession. L'insolvabilité fédérale est désormais au coin de la rue d'après Richard Fisher, le président de la Réserve fédérale de Dallas (30).

    La suite dans le GEAB :
    . la crise des Bons du Trésor US, ou comment la Réserve fédérale US atteint le « bout du chemin » entamé en 1913 et doit faire face à sa faillite quel que soit le camouflage comptable choisi
    . la crise du Dollar américain, ou comment les soubresauts de la devise US qui vont caractériser l'arrêt du Quantative Easing 2 au second trimestre 2011 seront les prémisses d'une dévaluation massive (de l'ordre de 30% en quelques semaines).

    --------
    Notes:

    (1) Expression américaine désignant le cœur politico-administratif de Washington, situé au sein du périphérique local, la Beltway.

    (2) Des coupes sombres dans les budgets de l'action internationale des Etats-Unis aux réductions des programmes sociaux, des organisations publiques et des catégories entières de la population américaine (latinos, pauvres, étudiants, retraités, …) vont être désormais durement affectées par ce qui n'est encore qu'une goutte d'eau dans les ajustements nécessaires. Les protestations populaires commencent avec les étudiants en-tête. Sources : House of Representatives, 13/04/2011 ; Devex, 11/04/2011 ; HuffingtonPost, 13/04/2011 ; Foxnews, 14/04/2011 ; Foxbusiness, 12/04/2011

    (3) Le système bancaire mondial (Europe comprise), toujours sous-capitalisé et largement insolvable, est également l'un des éléments de cette Très Grande Panne de l'Automne 2011.

    (4) Dans le GEAB N°55, notre équipe présentera ses anticipations sur la question du nucléaire dans le monde, incluant l'utilisation de la méthode d'anticipation politique comme outil d'aide à la décision en la matière.

    (5) L'ampleur de la crise budgétaire du Royaume-Uni est infiniment plus grave que ce que racontent les actuels dirigeants britanniques qui se targuent pourtant d'avoir tenu un discours de vérité. Il y a en effet deux moyens de mentir à un peuple : nier l'existence d'un problème (la position du Labour de Gordon Brown) ou bien n'avouer qu'une partie de la vérité (visiblement le choix du tandem Cameron/Clegg). Dans les deux cas, le problème n'est pas résolu. Source : Telegraph, 26/03/2011

    (6) Et, à partir de maintenant et de la mise en place définitive de l'Euroland comme principal moteur européen lors du sommet du 11 Mars dernier, les quatre pays qui ne participent pas au pacte « Euroland+ » de stabilisation financière, c'est-à-dire, le Royaume-Uni, la Suède, la Hongrie et la République tchèque seront invités à quitter la salle des sommets lors des discussions sur les questions financières et budgétaires liés au pacte. EUObserver du 29/03/2011 décrit la panique qui a alors saisi les délégations de ces quatre pays dont les dirigeants jouent les fiers à bras devant les médias et dans les discours destinés à leurs opinions publiques respectives, mais qui savent très bien qu'ils sont désormais cantonnés dans un rôle européen de seconde zone.

    (7) Source : Irish Times, 22/03/2011

    (8) Il faut lire à ce sujet l'article très pertinent et très amusant de Silvi Wadhwa, correspondante Europe de CNBC, qui se moque du discours anti-Euroland et anti-Allemand caricatural de ses collègues des autres médias anglo-saxons ; et qui rappelle fort justement que les différences de situations économiques sont encore plus importantes entre états américains qu'au sein de l'Euroland et que les problèmes d'endettement de la Grèce ou du Portugal ne sont rien comparés à ceux d'un état comme la Californie. Source : CNBC, 12/04/2011

    (9) Nous reviendrons plus spécifiquement sur le cas britannique dans le GEAB N°55, tout juste un an après la victoire de la coalition Conservateur/LibDem.

    (10) Cette protestation contre les coupes budgétaires constitue la plus importante manifestation à Londres depuis plus de vingt ans et elle a été accompagnée de graves violences « anti-riches » via des attaques contre HSBC, l'hôtel Ritz ou le magasin Fortnum & Mason par exemple. Comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises dans le GEAB, il est tout-à-fait significatif de constater que cette manifestation historique au Royaume-Uni n'a pratiquement pas fait la une des médias où elle était devenue invisible 48 heures après son déroulement. Lorsque quelques milliers de citoyens grecs ou portugais manifestent à Athènes ou Lisbonne en revanche, nous avons droit à une avalanche d'images-chocs et de commentaires décrivant des pays au bord du chaos. Ce « deux poids et deux mesures » ne doivent pas tromper l'observateur lucide. D'un côté, il y a de graves difficultés qui sont désormais gérées au sein d'un ensemble puissant, l'Euroland ; de l'autre il y a des difficultés majeures qui ne parviennent plus à être gérées par un pays complètement isolé. Croyez les médias ou bien réfléchissez par vous-même pour deviner la suite ! Source : Guardian, 26/03/2011

    (11) Source : Independent, 03/04/2011

    (12) D'ailleurs les marchés financiers s'en rendent compte et ne croient plus vraiment au message martial d'austérité du gouvernement britannique, entraînant à nouveau la Livre sterling dans une spirale descendante. Source : CNBC, 12/04/2011

    (13) Nick Clegg est devenu le politicien le plus haï du Royaume-Uni pour avoir trahi un à un presque tous ses engagements électoraux. Source : Independent, 10/04/2011

    (14) Et de pousser les ménages britanniques dans une perte de pouvoir d'achat similaire uniquement à celle de la crise de l'après-première guerre mondiale en 1921. Source : Telegraph, 11/04/2011

    (15) Comme l'ont fait les Européens dès 2010.

    (16) Estimation moyenne faite par LEAP/E2020 en 2007/2008.

    (17) Au-delà du commerce extérieur traditionnel, le graphique ci-dessous montre l'ampleur de la réduction des transferts dans leurs pays d'origine de la part des travailleurs émigrés aux Etats-Unis, du fait de la baisse du Dollar US. Cette réduction va encore s'amplifier à partir de l'Automne 2011.

    (18) Aux Etats-Unis, c'est aujourd'hui la vision diabolique s'est largement imposée dans l'opinion publique, à la différence de 2008 où, au contraire, les responsables de la Fed semblaient être les derniers recours. Ce changement psychologique, comme nous l'avons souligné, n'est pas un détail et contribue fortement à limiter la marge de manœuvre des dirigeants de la Fed. Et ce n'est pas la défaite judiciaire historique de la Banque centrale US, qui a été obligée de dévoiler les destinataires des centaines de milliards de Dollars d'aide distribuées après la crise de Wall Street de 2008, qui va améliorer cette situation, bien au contraire. Une simple anecdote, révélée par le magazine Rollingstone, illustre l'aggravation des griefs du peuple américain contre ses banquiers centraux : au titre des bénéficiaires de ces aides de la Fed, on trouve les femmes de deux grandes figures de Wall Street qui ont créé un instrument sur mesure leur permettant de recevoir 200 millions USD de la Fed pour racheter des créances pourries… les bénéfices leur revenant et les pertes allant à la Fed ! C'est hélas un exemple parmi beaucoup d'autres qui circulent actuellement sur le Net et qui ont brisé, désormais définitivement, le respect du peuple américain pour son institution monétaire de référence. Une situation explosive dans le contexte de la crise actuelle. Source : Rollingstone, 12/04/2011

    (19) Le destin du Dollar, comme celui des Bons du Trésor US, est désormais pour l'essentiel dans les mains des opérateurs du reste du monde qui examineront de manière très « clinique » la sortie du Quantitative Easing 2 qui s'impose à la Fed au cours du second trimestre 2011. C'est leur opinion collective (déjà très critique), et non pas la « communication » de la Fed, qui sera décisive.

    (20) Source : Politico, 04/04/2011

    (21) Source : Boston Herald, 13/04/2011

    (22) Source : Huffington Post, 11/04/2011

    (23) Et ce d'autant plus qu'ils continuent à battre des records de besoins de financement pour leurs déficits, et que le déficit prévu sur une décennie par les engagements d'Obama se monte à 9.500 milliards USD. D'un côté, il conçoit des politiques qui augmentent le déficit, de l'autre il annonce des objectifs de réduction. Peu crédible en effet. Sources : CNBC, 13/04/2011 ; Washington Post, 18/03/2011

    (24) Brown est une personnalité américaine originale qui a une longue expérience politique puisqu'il a déjà été gouverneur de Californie de 1975 à 1983, et deux fois candidats à l'investiture démocrate pour le poste de président des Etats-Unis. Son opinion sur l'état de délabrement du système politique des Etats-Unis n'est donc pas à prendre à la légère. Source : CBS, 10/04/2010

    (25) A ceux qui trouvent l'image osée, notre équipe rappelle que l'une des principales causes de la Guerre de Sécession fut la vision irréconciliable de ce que devait être l'état fédéral et son rôle. Aujourd'hui, autour des questions budgétaires, du rôle de la Fed, des dépenses militaires et des dépenses sociales, on voit à nouveau émerger deux visions diamétralement opposées de ce que doit être et faire l'état fédéral, avec son cortège de blocages institutionnels croissants et une ambiance de haine entre forces politiques. Nous en avons déjà donné de nombreuses illustrations dans les GEAB précédents. Source : Americanhistory

    (26) Comment qualifier autrement des gens qui, parvenant à peine et à force de crises répétées à couper quelques dizaines de milliards d'un budget, se mettent à annoncer urbi et orbi qu'ils vont couper demain des milliers de milliards de Dollars de ces mêmes budgets ? Des fous ou des menteurs ? Dans tous les cas des inconscients car les contraintes s'accumulent qui exigent dans tous les cas ces réductions de déficits.

    (27) Les dettes publiques mondiales sont au plus haut depuis 1945 et, avec 10,8% du PNB, les Etats-Unis sont devenus le premier grand pays en termes de déficit public. Sources : Figaro, 12/04/2011 ; Bloomberg, 12/04/2011

    (28) A propos des BRIC (désormais BRICS avec l'Afrique du Sud), il est très intéressant de noter que leur troisième sommet, réuni dans l'île tropicale chinoise de Hainan, bénéficie enfin d'une couverture médiatique significative de la part des médias occidentaux. Nous avons fait partie des premières et des rares publications occidentales à mentionner le premier sommet (à Ekaterinebourg) et à souligner l'importance de l'évènement il y a trois ans mais, jusqu'à présent, la grande presse internationale persistait à considérer les BRICS comme un simple acronyme sans portée géopolitique sérieuse. Visiblement les choses ont changé. D'ailleurs de la Libye au Dollar, le sommet de Hainan s'est clairement positionné en contre-poids aux Etats-Unis et à ses affidés (en l'occurrence de moins en moins nombreux au regard de ce qui se passe en Libye). Concernant le Dollar, les BRICS ont décidé d'accélérer le processus leur permettant d'utiliser leurs propres devises dans leurs échanges : un autre signe que nous nous approchons très rapidement d'un violent choc monétaire. Source : CNBC, 14/04/2011

    (29) Ceux qui croient encore à une amélioration de la situation économique américaine, au-delà de l'effet « dopage » du Quantitative Easing 2, devraient s'attarder sur le moral des PME aux Etats-Unis qui recommence à se dégrader fortement et sur la fiction de l'embellie sur l'emploi qui sera brutalement corrigée (même dans les statistiques officielles) à partir de l'été 2011. Et nous renvoyons aux GEAB précédents pour ce qui est de la crise fiscale des états fédérés. Sources : MarketWatch, 12/04/2012 ; New York Post, 12/04/2011

    (30) Source : CNBC, 22/03/2011
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-54-est-disponible-Crise-systemique-globale-Automne-2011-Budget-T-Bonds-Dollar-les-trois-crises-americaines-qui_a6328.html


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    Les esclaves se réveillent !

    Les peuples se réveillent !

     

     

    Merci Verdi, merci Muti, merci au peuple italien


    Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi

     

     

     

     Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.

     

    Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.

     

    Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.

      

    Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la représentation…

     

    Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».

      

    Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! » Des gens du poulailler (places tout en haut de l’opéra) commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti, sénateur à vie ».

      

    Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière.  », raconte-t-il.

      

    Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :

     

    [Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]
     

    Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...

     

    [applaudissements]

     

    Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".

     

    Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]

     

    Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.

      

    C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »

     

    « Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens. 


       

     

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    Ou bien cliquez sur ce lien pour la vidéo: 

     

    Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi - AgoraVox le média ...

     

    et vous allez retrouver  le texte ci-dessus…..Mais en bonus vous aurez le droit  à la vidéo d’excellente qualité ( 7'’ 23 ‘’) du fameux bis, et de la déclaration  du chef MUTI !
     

    C’est sublime.

     

     

    VIDEO oco :

    http://youtu.be/7vQ_uQsITko

     

    http://www.youtube.com/watch?v=7vQ_uQsITko&feature=player_embedded

     

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    Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi -

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1371


     

     

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