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    Dix fausses croyances sur l'Iran

    Juan Cole*
    31/03/10 :: 9:30
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    Dix fausses croyances sur l'Iran
    inv
    Dans le dossier sur l’Iran publié par le Monde cette semaine, on pouvait lire que ce pays représentait une « menace stratégique majeure ». De fait, le budget militaire de Téhéran est inférieur à celui de la Suède. Le président de la République ne manque pas de rappeler régulièrement qu’Amadinejad a menacé de « rayer de la carte » Israël. Il n’a pourtant jamais prononcé cette phrase, mais uniquement émis le souhait que le « régime sioniste » quitte la scène de l’histoire. A l’image de ces deux affirmations largement reprises par les médias et certains politiques, le dossier iranien est l’objet de tous les fantasmes, de toutes les exagérations – et parfois de manipulations. Pourtant, au moment où s’ouvrent enfin des négociations, il convient plus que jamais de savoir raison garder, et de ne pas tomber dans la caricature. L’universitaire Juan Cole passe au crible dix assertions sur l’Iran.


    Ce jeudi est une journée historique, marquée par le début des rencontres à Genève entre L’Iran, les États-Unis, l’Allemagne et les autres membres du Conseil de Sécurité des Nations unies pour tenter de résoudre les questions en suspens. Bien que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ait auparavant tenté d’exclure la question nucléaire de la table de négociation, cette posture était au plus une diversion, et les questions nucléaires vont certainement dominer les discussions. Comme l’a souligné Henry Kissinger, ces négociations ne font que commencer et il est très peu probable qu’elles connaissent des avancées avant longtemps. La diplomatie est un marathon, pas un sprint.


    En cette occasion, je crois qu’il est utile d’établir une liste de convictions répandues au sujet de l’Iran dont le bien fondé est discutable.


    Conviction : l’Iran est un pays agressif qui a menacé d’attaquer Israël, ses voisins ou les Etats-Unis


    Réalité : L’Iran n’a pas déclenché de guerre d’agression durant l’histoire contemporaine (contrairement aux États-Unis ou Israël), et ses dirigeants ont une doctrine de « non première frappe. » Cela est vrai pour le guide suprême Ali Khamenei, ainsi que pour les commandants des Gardiens de la Révolution.


    Conviction : l’Iran est une société militarisée, bardée d’armes dangereuses, qui représentante une menace croissante pour la paix mondiale.


    Réalité : Le budget militaire de l’Iran est d’un peu plus de 6 milliards de dollars par an. La Suède, Singapour et la Grèce ont tous des budgets militaires supérieurs. En outre, l’Iran est un pays de 70 millions d’habitants, de sorte que ses dépenses militaires par habitant sont infimes par rapport à ces exemples qui sont des pays dont la population est bien moins nombreuse. L’Iran dépense moins par habitant pour son armée que n’importe quel autre pays de la région du golfe Persique, à l’exception des Émirats Arabes Unis.


    Conviction : l’Iran a menacé d’attaquer Israël militairement et de le « rayer de la carte. »


    Réalité : Aucun dirigeant appartenant au gouvernement iranien n’à menacé Israël d’un acte de guerre. Cela serait en contradiction avec la doctrine de « non première frappe » à laquelle le pays adhère. Le président iranien a explicitement déclaré que l’Iran ne menace aucun pays, y compris Israël.


    Conviction : Le président Mahmoud Ahmadinejad n’a-t-il pas menacé de « rayer Israël de la carte » ?


    Réalité : Le président Mahmoud Ahmadinejad a cité l’ayatollah Khomeini en déclarant que « ce régime d’occupation à Jérusalem doit disparaître de la page du temps » (en rezhim-e eshghalgar-Qods i bayad comme safheh-e mahv Rüzgar shavad). Ce n’était pas la promesse d’une invasion de chars ou d’une frappe de missiles. C’est l’expression de l’espoir que le régime va s’effondrer, tout comme l’avait fait l’Union soviétique. Ce n’est pas du tout une menace de tuer quiconque.


    Conviction : Les Iraniens ne sont-ils pas négationnistes ?


    Faits : Certains le sont, d’autres non. L’ancien président Mohammad Khatami a fustigé Ahmadinejad pour s’être interrogé sur l’Holocauste, et l’a qualifié de « crime du nazisme ». Parmi les instances du régime, de nombreuses personnes cultivées ont parfaitement conscience des horreurs de l’Holocauste. En tout cas, malgré ce que les propagandistes indiquent, ni le déni de l’Holocauste (aussi pervers soit-il), ni les injures envers Israël ne sont la même chose que la volonté d’attaquer militairement.


    Conviction : l’Iran ressemble à la Corée du Nord par son programme nucléaire militaire, et représente le même genre de menace pour le monde.


    Faits : L’Iran dispose un site d’enrichissement d’uranium à Natanz près d’Ispahan, où il affirme vouloir produire du combustible pour les futurs réacteurs nucléaires civils destinés à la production d’électricité. Tous les dirigeants iraniens nient que ce site soit destiné à la production d’armes, et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique l’a inspecté à plusieurs reprises et n’a détecté aucun programme militaire. Le fait que l’Iran ne soit pas totalement transparent, donne naissance à quelques doutes, mais tous les éléments de preuve réunis par l’AIEA et la CIA indiquent une absence de programme militaire. L’édition 2007 du National Intelligence Estimate, rédigé par 16 agences de renseignement américaines, dont la CIA et la Defense Intelligence Agency, a évalué en confiance que l’Iran n’avait pas de programme d’armement nucléaire. Cette évaluation était basée sur des entrevues avec des scientifiques du nucléaire ayant fait défection, ainsi que sur les documents qu’ils avaient emportés, et sur l’espionnage des communications en Iran. L’Allemagne, Israël et récemment les services Britanniques de renseignement sont plus soupçonneux quant aux intentions iraniennes. Mais l’ensemble de ces services se sont lourdement trompés sur les présumées armes irakiennes de destruction massive et l’Allemagne en particulier avait été abusée par les vantardises d’un ivrogne irakien dont le nom de code était « Curveball ».


    Croyance : L’Occident a récemment découvert une usine secrète iranienne d’armement nucléaire située sous une montagne près de Qom.


    Faits : L’Iran a annoncé lundi dernier à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique qu’elle avait commencé à construire une seconde installation civile d’enrichissement d’uranium à proximité de Qom. Il n’y a pas de matières nucléaires sur ce site et il n’est pas en service, l’Iran n’est donc pas techniquement en violation du Traité de non-prolifération nucléaire, bien qu’il ait rompu l’engagement pris avec l’AIEA d’informer immédiatement l’ONU de toute réalisation d’une nouvelle installation. L’Iran s’est engagé à autoriser que ce site soit inspecté régulièrement par l’AIEA, et s’il honore cette promesse, comme il l’a fait en grande partie à l’usine de Natanz, l’Iran ne pourra pas produire d’armes nucléaires sur ce site, car cela serait détecté par les inspecteurs. La Secrétaire d’État Hillary Clinton a admis dimanche que l’Iran ne pouvait pas produire d’armes nucléaires à Natanz, précisément parce que ce site est inspecté. Pourtant, les faucons américains ont demandé à plusieurs reprises une frappe sur Natanz.


    Croyance : La communauté internationale devrait sanctionner l’Iran non seulement à cause de son programme d’enrichissement nucléaire, mais aussi parce que le régime actuel a volé l’élection présidentielle de juin et brutalement réprimé les manifestations qui ont suivi.


    Actualité : Le mouvement réformateur en Iran est farouchement opposé à l’imposition de sanctions renforcées contre l’Iran, qui n’auraient probablement pas d’effet sur le régime, mais affecteraient les Iraniens ordinaires.


    Croyance : Le régime iranien n’est-il pas irrationnel et dément, de sorte que la doctrine de la destruction mutuellement assurée ne pourrait pas s’appliquer dans ce cas ?


    Actualité : les hommes politiques iraniens sont des acteurs rationnels. S’il s’agissait de fous, pourquoi n’ont-ils pas envahi l’un de leurs voisins ? L’irakien Saddam Hussein a envahi l’Iran et le Koweït. Israël a envahi ses voisins plus d’une fois. En revanche, l’Iran n’a jamais déclenché de guerre. Diaboliser ses adversaires en les qualifiant de déséquilibrés est un vieil artifice de propagande. Les élites américaines étaient autrefois totalement opposées à ce que la Chine accède au savoir nucléaire parce qu’elles croyaient que les Chinois sont intrinsèquement irrationnels. Ce type de discours est une forme de racisme.


    Croyance : La communauté internationale n’aurait pas à imposer des sanctions contre l’Iran et ne serait pas si inquiète si ce pays ne posait pas une menace nucléaire grandissante.


    Faits : La technologie de centrifugation que l’Iran utilise pour enrichir l’uranium n’est pas à usage unique. Auparavant, on pouvait déterminer quels étaient les pays qui pouvaient vouloir acquérir la bombe nucléaire selon qu’ils entreprenaient la construction de réacteurs à eau légère (impropre à la fabrication de bombes) ou de réacteurs à eau lourde (qui pouvaient être utilisés pour fabriquer une bombe). Mais avec les centrifugeuses, lorsque l’on parvient à enrichir l’uranium à 5% pour alimenter un réacteur civil, on peut théoriquement recycler le matériau de nombreuses fois et l’enrichir jusqu’aux 90% requis pour une bombe. Toutefois, aussi longtemps que des usines de centrifugation sont activement inspectées, elles ne peuvent pas être utilisées pour fabriquer une arme. Le danger proviendrait du fait que l’Iran expulse les inspecteurs ou qu’il parvienne à bâtir une installation secrète. Cette dernière tâche sera extrêmement difficile, toutefois, comme en témoigne la découverte par la CIA de la construction de l’installation Qom en 2006 grâce à des photos satellites. Les installations nucléaires, en particulier les centrifugeuses, consomment une grande quantité d’eau, de matériel de construction, et ainsi de suite, de sorte qu’en construire une en secret n’est pas chose aisée.


    En tout cas, on ne peut pas attaquer et bombarder un pays sur la simple suspicion d’une activité illicite. On doit disposer d’une forme de preuve. Par ailleurs, Israël, le Pakistan et l’Inde sont des membres de la communauté internationale plus condamnables que l’Iran, car ces pays ont refusé de signer le TNP et ont ensuite tout fait pour obtenir une bombe. Malgré cela, rien n’a été entrepris contre aucun d’entre eux par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
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    http://elkhadra.over-blog.com/article-juan-cole-dix-fausses-croyances-sur-l-iran-47659633.html
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    http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkZppukkVprpfmFnuN.shtml


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    Nous dirigeons-nous vers

    une nouvelle crise alimentaire globale?

    Irin

     

     

    JOHANNESBOURG, 3 mars 2010 (IRIN) - De longues périodes de sécheresse dans certaines régions d’Afrique et des pluies imprévisibles en Asie ont semé l’incertitude concernant le rendement des cultures de 2010 dans les pays les plus pauvres du monde. Les prix des aliments dans la plupart des pays en développement ont baissé depuis la crise de 2008, mais sont quand même plus élevés qu’en 2007.

    Dans le premier volet d’une série de quatre articles sur la sécurité alimentaire dans certains des pays les plus vulnérables au monde, IRIN s’interroge : « nous dirigeons-nous vers une nouvelle crise » ?

    Il faudrait « deux mauvaises années consécutives » pour que la crise alimentaire et énergétique de 2008 se reproduise, a dit Abdolreza Abbassian, économiste et secrétaire du Groupe intergouvernemental sur les céréales du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Contrairement à la situation de 2008, les réserves mondiales de céréales sont actuellement suffisantes.

    Mais « de nombreux facteurs [entrent] en jeu » concernant les prix des aliments. « En fait, nous prévoyons que les prix restent fermes, même à moyen terme (pendant les 10 prochaines années), même s’ils ne dépasseront peut-être pas les niveaux dont nous avons été témoins en 2008 », a commenté M. Abbassian.

    Il s’agit toujours de ce que l’offre adéquate réponde à une demande grandissante, et l’offre de céréales pour l’alimentation est en déclin. La réduction progressive des subventions et du soutien aux plus grands producteurs mondiaux, dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – notamment les États-Unis et l’Union européenne – a eu pour conséquence une diminution des excédents.

    « D’un autre côté, la croissance de la population et la prospérité économique accentuent la demande – comme en Asie, et plus particulièrement en Chine et en Inde. Nous nous dirigeons donc vers une situation où l’augmentation de l’offre pourrait ralentir, tandis que la demande continuera à croître – parfois même plus vite que par le passé », a dit M. Abbassian.

    Selon un
    article de l’OCDE, les prix des aliments vont recommencer à augmenter, « (quoique pas aussi haut qu’en 2008) une fois que les pays sortiront de la récession, car les facteurs structurels de l’offre et de la demande sont toujours très présents... la demande augmentant plus vite que l’offre. Les prix des aliments ne devraient donc plus être perçus comme un “choc” ou une “crise” à court terme, mais plutôt comme un problème structurel à plus long terme ».

    Les biocarburants restent une menace

    Certains des changements structurels à l’origine de la crise des prix alimentaires de 2008, tels que la réaffectation des terres agricoles qui servaient à produire des céréales alimentaires pour produire des biocarburants, doivent encore être étudiés, a dit M. Abbassian.

    ActionAid, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale, a calculé dans son nouveau rapport,
    Meals per gallon: the impact of industrial biofuels on people and global hunger (Repas par gallon : l’impact des biocarburants industriels sur la population et la faim dans le monde), que d’ici à 2020, la consommation de biocarburants dans l’Union européenne (UE) allait être multipliée presque par quatre et que les deux tiers seraient importés, principalement de pays en développement.

    « On estime que les biocarburants sont responsables d’au moins 30 pour cent de la flambée mondiale des prix alimentaires en 2008 », a dit ActionAid, qui a averti que la crise pourrait se reproduire de façon imminente, l’offre de céréales destinées à l’alimentation risquant d’être compromise par une demande en biocarburants dans l’UE.


    Photo: FAO
    Index des prix de la FAO

    « Jusqu’à 100 millions de personnes supplémentaires pourraient être victimes de la faim si l’Europe s’engage à augmenter fortement sa consommation de biocarburants afin de répondre à la nouvelle législation de l’Union européenne », est-il écrit dans le rapport.

    La législation en question date d’un accord passé en 2008 entre les États de l’UE et dont l’objectif est de combler 10 pour cent de leurs besoins en carburants pour les transports en ayant recours à des sources renouvelables, dont les biocarburants, l’hydrogène et l’électricité verte, d’ici à 2020.

    Selon un scénario prenant en compte un développement planifié et prévisible des biocarburants dans certains pays, l’International Food Policy Research Institute (IFPRI), dont le siège se trouve aux États-Unis, a prévu que les prix du maïs augmentent de plus de 20 pour cent d’ici à 2020 et de plus de 71 pour cent dans une hypothèse de développement draconien.

    C. Ford Runge et Benjamin Senauer, professeurs à l’université du Minnesota, ont écrit dans un article publié en 2007 dans Foreign Affairs, un magazine américain, que si le prix des produits alimentaires de base continuait à augmenter, conformément aux prévisions de l’IFPRI, le nombre de victimes de l’insécurité alimentaire dans le monde augmenterait de plus de 16 millions par point de pourcentage supplémentaire des prix réels des produits alimentaires de base.

    ActionAid a remarqué que « si tout les objectifs en matière de biocarburants sont atteints, il est estimé que les prix des aliments pourraient augmenter de jusqu’à 76 pour cent d’ici à 2020 ». L’ONG a dit qu’elle avait découvert que les entreprises de l’UE avaient déjà acheté, ou étaient en négociations pour acheter au moins cinq millions d’hectares dans des pays en développement, ce qui pourrait menacer l’approvisionnement en nourriture de populations parmi les plus vulnérables.

    Selon la FAO, une personne sur six dans le monde a faim, la crise de 2008 ayant fait glisser 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

    Il pourrait exister une solution. Les réserves mondiales de céréales, qui dépendaient des pays occidentaux, ont commencé à être approvisionnées par la Communauté des États indépendants (CEI), une organisation régionale qui comprend la Fédération russe, la Biélorussie, l’Ukraine, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, le Turkménistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et la Géorgie.

    M. Abbassian a fait remarquer que la Russie était devenue le deuxième plus grand exportateur mondial de blé après les États-Unis. « Malheureusement, ils [la CEI] sont situés dans une région du monde qui est très vulnérable aux chocs environnementaux ».

    Les prix internationaux plus faibles du sucre, des produits laitiers et des céréales ont conduit
    l’indice des prix alimentaires de la FAO, rendu public le 2 mars, à enregistrer une baisse : « l’indice a diminué de 21 pour cent par rapport à son maximum, en juin 2008, mais a augmenté de 22 pour cent par rapport à la même période il y a un an », a dit M. Abbassian.

    Il y a toujours eu une chance que les prix flambent « en conséquence du déséquilibre du marché mais, dans l’ensemble, les prix élevés vont inciter l’investissement dans l’agriculture, ce qui, à son tour, va aider à combler le fossé entre l’offre et la demande », a-t-il remarqué.

    Les prix ne baissent pas vite

    Liliana Balbi, économiste chevronnée pour le Système mondial d’information et d’alerte rapide de la FAO, a dit qu’elle pensait que la spéculation contribuait à la volatilité des prix. « Le fait est que les prix montent rapidement mais ne baissent pas vite ».

    Néanmoins, M. Abbassian était optimiste. « Les progrès technologiques et le changement des habitudes alimentaires vont aider à maintenir une situation alimentaire mondiale stable, même si les développements à l’échelle nationale et locale peuvent ne pas toujours être aussi prometteurs » !

    L’augmentation du pourcentage des prix des aliments varie d’un pays à l’autre, et ses causes également. Dans son rapport sur les perspectives de récoltes et la situation alimentaire pour février – le premier en 2010 – l’équipe de Mme Balbi a identifié 33 pays où l’insécurité alimentaire y est la plus forte. Beaucoup de leurs habitants avaient faim, car ils n’avaient pas les moyens de s’acheter de la nourriture.

    La plupart des pays de la liste de février y ont figuré avant. Les nouveaux sont le Niger, atteint par la sécheresse, le Yémen, déchiré par les conflits, et Haïti, victime d’un séisme.

    Le rapport d’ActionAid a découvert que « chaque augmentation de 10 pour cent des prix des céréales (y compris le riz) ajoute près de 4,5 milliards de dollars au coût total des importations de céréales des pays en développement qui sont des importateurs nets ».

    Dans les trois prochains articles de la série, IRIN donnera un aperçu de la vulnérabilité alimentaire de ces 33 pays d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes.

     

    http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18415


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    abattre système capitaliste

    Quand les collectivités territoriales

    ne pourront plus financer les associations !

    Le gouvernement français continue son oeuvre. Il applique les directives européennes et menace ainsi l’existence de nombreuses associations !

     Le gouvernement continue avec un zèle certain à appliquer les directives européennes.

    Il se montre un des meilleurs élèves de la classe !

    Au nom d’une clarification des relations entre les pouvoirs publics et les associations, la circulaire gouvernementale du 18 janvier 2010 contrôle, limite, voire interdit certains financements publics en direction des associations.

     

    Jugez-en vous mêmes :

     

    « La réglementation dite des « aides d’État »1 s’applique à toute « entreprise » recevant un financement public dès lors qu’elles exercent une activité « économique » d’intérêt général, et ce quel que soit son statut juridique, pour la partie de son activité qui est « économique ». « Les règles d’encadrement des aides ne s’appliqueront pas en revanche sa part d’activités qui seraient qualifiées de non économique ».

    « Est qualifiée d’activité économique toute offre de biens et de services sur un marché. Seules échappent à cette qualification les activités liées à l’exercice des prérogatives de puissance publique ou certaines activités identifiées par la jurisprudence communautaire, comme les prestations d’enseignement public ou la gestion de régimes obligatoires d’assurance. Dans la pratique la grande majorité des activités exercées par des associations peuvent être considérée comme des activités économiques  ».

    Pour respecter le sacro principe du maintien et du renforcement de la concurrence libre et faussée, il suffira que des activités proposées par des associations soient proposées sur le marché par des entreprises pour qu’il soit interdit aux collectivités territoriales et institutions de soutenir ces activités associatives.

    Le soutien scolaire se trouve directement dans la nasse et aujourd’hui de nombreuses associations peuvent craindre quant à la pérennisation ou au maintien des subventions publiques.

    Qui dit subvention,dit que toute mise à disposition gratuite d’un local en tient lieu....

    De nombreuses associations locales et départementales du secteur des loisirs, de la solidarité et même du social sont menacées.

    Elles devront, ensemble, se mobiliser et exiger une clarification de la part du gouvernement. Elles remplissent une mission de service public qui doit être reconnue et valorisée.

    Les collectivités territoriales se voient encore une fois privées de leur droit de libre administration...

    Jean-François Chalot

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/quand-les-collectivites-72787?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29


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    Par Arnaud Bihel

     

    Les pauvres sont toujours aussi pauvres, et les très riches sont de plus en plus riches et nombreux. Dans sa dernière enquête sur Les revenus et le patrimoine des ménages publiée ce vendredi, l’Insee constate que « les inégalités en France s’accroissent par le très haut » : quand le niveau de vie de la grande majorité de la population stagne, celui des plus riches s’est accru de façon spectaculaire entre 2004 et 2007.

    Pour cette enquête, l’Insee s’est particulièrement intéressée à deux catégories de population en France : les personnes pauvres, et les très hauts revenus. Analyse des tendances :

    Une explosion du nombre de personnes riches...

    Pour ces derniers, les années 2004 à 2007 ont été fastes. Les « très hauts revenus », ce sont les personnes se situant parmi les 1% les plus riches. Difficile toutefois de tirer des généralités. Car même dans cette tranche, où l’on gagne plus de 84 500 euros annuels, « l’hétérogénéité reste forte », explique l’Insee. Ainsi, parmi les « plus aisés » de ces très riches, 0,01% de la population (soit 5 800 personnes), le revenu s’étend entre 688 000 et 13 millions d’euros par an.

    Mais la vue d’ensemble est claire : entre 2004 et 2007, le nombre de personnes dont le niveau de vie dépasse les 100 000 euros annuels a augmenté de 28%, et a gonflé de 70% pour ceux dépassant les 500 000 euros... « une explosion du nombre de personnes riches », constate l’Insee.

    ...qui s’enrichissent plus vite que les autres

    C’est l’autre enseignement de l’enquête : cet enrichissement est dû en bonne partie au patrimoine à disposition, mais aussi à l’augmentation des revenus d’activité. Alors que la hausse de ces revenus d’activité a été de 9% en trois ans pour 90% de la population – un rythme un peu plus soutenu que l’inflation – elle a atteint près de 30% chez les très aisés, près de 40% chez les plus aisés. En résumé : plus on est riche, plus on a de chances de s’enrichir (voir graphique ci-dessus). Cette augmentation soutenue, sans commune mesure avec les autres tranches de la population, fait dire à l’Insee que « les inégalités augmentent par le très haut ».

    En haut de l’échelle, les hommes

    Chez ces très hauts revenus, le principal apporteur de ressources du ménage est un homme à 82% (contre 68% pour les 9 premiers dixièmes de la population). Pour Julie Solard, de l’Insee, ce chiffre met en avant « les inégalités salariales persistantes, et les difficultés d’accès pour les femmes aux postes à fortes responsabilités ». C’est ce que confirme une autre enquête, également publiée ce vendredi, sur les « très hauts salaires du secteur privé » : plus on s’élève dans la hiérarchie salariale, plus la proportion d’hommes s’accroît ; elle est de 55% dans l’ensemble du privé, de 78% parmi les « hauts salaires », et monte à 87% chez les « très hauts salaires ».

    Plus de 8 millions de pauvres

    À l’autre bout de l’échelle, la pauvreté reste bien ancrée en France. L’Insee remarque qu’elle stagne depuis le début des années 2000, après une longue période de réduction. À la date de 2007, le taux de pauvreté a même légèrement augmenté : il était de 13,4% - dépassant pour la première fois la barre des 8 millions de personnes pauvres – contre 13,1% en 2005. Les chiffres ne sont toutefois pas significatifs pour déterminer une vraie tendance, souligne Jean-Louis Lhéritier, de l’Insee. Ils placent la France à la 10ème place européenne, une performance correcte qui est due, estime-t-il, « au système de transferts sociaux ».

    Les immigrés, 3 fois plus pauvres que les autres

    Et, pour la première fois, l’Insee a enquêté sur la pauvreté particulière aux immigrés en France. Pour constater que là encore les inégalités sont très fortes. Plus du tiers d’entre eux sont en situation de pauvreté. Le niveau de vie moyen des ménages immigrés est inférieur d’un tiers à celui des ménages non immigrés. Et les raisons structurelles (la taille des ménages est plus importante, le taux de chômage plus élevé) n’expliquent que la moitié de l’écart. Même à caractéristiques identiques (même sexe, âge, type de ménage, catégorie socioprofessionnelle...), d’importantes inégalités persistent. Le niveau de vie est alors de 19% plus faible pour une personne originaire du Maghreb, 17% si elle est née en Afrique.

    Les effets de la crise, à suivre...

    Reste, on l’aura remarqué, que tous ces chiffres s’arrêtent à la date de 2007. C’est à dire avant la crise de 2008. Quelles conséquences aura-t-elle eue, sur les plus riches et sur les plus pauvres ? Pour l’Insee, impossible à dire pour le moment. Des premières données sur l’année 2008 seront disponibles dans 3 mois, et seront forcément complexes, assure Jean-Louis Lhéritier.

    Lequel a aussi soigneusement évité la polémique actuelle : certes, l’Insee a scruté les très hauts revenus. Mais la période étudiée, et le fait que certains prélèvements, comme l’impôt sur la fortune, ne sont pas pris en compte, « ne permettent pas de tirer des informations sur les effets du bouclier fiscal. »

     

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article13373


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  • Hamid Karzaï obtempère face au rappel à l'ordre des USA

     

    Le président afghan avait accusé les Occidentaux d'avoir entravé les dernières élections de son pays.

     

    (Voir l'article d'eva R-sistons plus bas) 

     

    Si Hamid Karzaï s'est dit "surpris" par l'agitation qui a suivi ses propos, il se range du côté des USA (Afp) Si Hamid Karzaï s'est dit "surpris" par l'agitation qui a suivi ses propos, il se range du côté des USA (Afp)

     

     

    Il a provoqué stupeur et indignation au sein de la communauté internationale jeudi 1er avril, en accusant les Occidentaux et l'ONU d'avoir mis en place les fraudes qui ont influé sur les dernières élections en Afghanistan. Et la riposte des Etats-Unis n'a pas tardé. Vendredi, Washington a qualifié ses répliques "d'inquiétantes" et a exigé d'Hamid Karzaï une explication. Le département d'Etat américain a ensuite déclaré que l'ambassadeur américain en Afghanistan a rencontré vendredi le président du pays, pour lui demander de clarifier ses propos. Ce qu'il a fait quelques heures après, en s'entretenant par téléphone avec Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine. Selon le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, "le président Karzaï a réaffirmé son engagement dans le partenariat qui lie nos deux pays et a redit à quel point il appréciait les contributions et les sacrifices de la communauté internationale". Il se serait également dit "surpris" par les remous provoqués par ses paroles.

     

    Le président Hamid Karzaï avait jeté de l'huile sur le feu jeudi, devant les membres de la Commission électorale indépendante (CEI) afghane, en déclarant: "Il y a eu des fraudes lors des élections présidentielles et provinciales, des fraudes massives, très massives". Et de préciser: "Elles n'ont pas été commises par des Afghans, ce sont les étrangers qui les ont commises". Il a en outre cité "le bureau du représentant adjoint de l'ONU, Peter Galbraith, ainsi que celui de Philippe Morillon", un général français qui avait pour tâche de superviser la mission des observateurs de l'Union européenne pour ce scrutin. Les réactions de part et d'autre de l'Atlantique ont suivies. La France d'abord, s'est dite "étonnée" par ces déclarations par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, qui ne voit en elle aucun fondement. Du côté des Etats-Unis, l'américain Peter Galbraith, numéro 2 de la mission de l'ONU en Afghanistan au moment du scrutin du 20 août 2009, a affirmé que ces dires sont "évidemment absurdes et ahurissants". Il a par ailleurs ajouté, à l'encontre du président afghan: "Franchement, on se pose des questions sur son état mental ou sur son rapport à la réalité".

    Quatre jours après la visite de Barack Obama

    Hamid Karzaï avait été placé à la tête de l'Afghanistan par la communauté internationale, emmenée par les Etats-Unis, suite à l'évincement des talibans en 2001. En novembre dernier il avait été reconduit, alors qu'une partie des bulletins de vote, jugés frauduleux, avaient été invalidés par les autorités électorales. La majorité d'entre eux était en faveur du candidat sortant. Depuis l'arrivée du président Barack Obama à la tête de l'Etat américain, Hamid Karzaï est davantage sollicité à lutter contre la corruption, et ce notamment avant les prochaines élections législatives qui auront lieu en septembre.

    Mais sa diatribe antioccidentale fait suite à la visite surprise du président des Etats-Unis en Afghanistan, dimanche dernier. Le président Hamid Karzaï aurait alors éprouvé "un petit ressentiment", selon un diplomate étranger qui souhaite conserver l'anonymat. Rancœur qui tiendrait au fait que les Etats-Unis se sont rapprochés de candidatures rivales, en particulier celle de Abdullah Abdullah, candidat aux élections présidentielles de 2009. Mais fait nouveau, le président de l'Etat afghan "reconnaît qu'il y a eu des fraudes". Ce à quoi a réagit Abdullah Abdullah, puisqu'il a déclaré vendredi: "Il l'a reconnu, et ce faisant, il a reconnu sa propre illégitimité".

    (Nouvelobs.com avec AFP)

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/monde/20100403.OBS1851/hamid-karzai-obtempere-face-au-rappel-a-l-ordre-des-usa.html

     

     

    Utilisez ce lien si vous voulez ajouter un signet ou un lien direct vers cet article... L'Occident orchestre les crises internationales, et les peuples sont les dindons de la farce !
    • Il  faut  voir  la  réalité  en  face : L'Occident  est  derrière  la plupart  des  crises  internationales ! Par eva  R-sistons

    Lorsque les enfants vont voir Guignol, ils savent qu'il y a des personnages, et derrière, un  marionnettiste.  Mais leurs parents ne savent pas que derrière les principaux événements du monde, il y a des personnes, des groupes d'intérêts, des Services secrets, des Etats... afin de fausser le cours des choses ! Pour une fois, ceux-ci sont pris la main dans le sac. Grâce à la marionnette qu'ils ont pourtant placée à la tête d'un Etat, afin de servir leurs intérêts - pas ceux du pays, dont ils se moquent bien évidemment. 

    Ca tangue, au Vénézuela ? L'Opposition hausse la voix ? Chut, bonnes gens, la CIA orchestre la dissidence. D'autant que le pays fleure bon le pétrole... En Iran, les turbulences, réelles ou pas, sont abondamment relayées par la Presse occidentale de propagande. L'enjeu est de taille: La mise en place d'une marionnette au service des intérêts des Anglo-Saxons et d' Israël, afin de "sécuriser" ce dernier pays, de lui permettre de dominer la région, et d'offrir aux Occidentaux de nouvelles occasions de juteux profits.  Mais ça n'a pas marché, contrairement à la Georgie ou en Ukraine voici quelques années. Alors, pour l'Iran la mise au pas passera par une bonne guerre, détruisant toutes ses infrastructures, laissant le pays exsangue, en ruines, et les femmes sans leurs hommes, les enfants sans leurs parents, et puis l'air irrespirable, etc... Qu'importe, l'essentiel est de transférer les ressources dans les poches des bons chrétiens américains, envoyés par Dieu lui-même en mission civilisatrice...  Y'a bon l'homme occidental !

    Et on pourrait multiplier les exemples. Mais cette fois, il y a un grain de sable: La marionnette installée par l'Occident en Afghanistan, Hamid Karzaï, ose révéler un secret de polichinelle: C'est l'Occident qui a faussé le résultat des élections, pour servir ses intérêts ! Bigre, où va-t-on si maintenant les marionnettes se rebiffent ! 

    Bonnes gens, oyez ! On se moque de vous, on vous ment, les médias sont les rois des menteurs, vos gouvernants sont indignes de confiance, les peuples sont le dernier de leurs soucis, les maîtres du monde ne songent qu'à remplir leurs coffres-forts !

    Voici l'article qui vous dira tout. Jusqu'à quand accepterez-vous d'être les dindons de la farce ? C'est toute la question. Reconnaissez qu'elle mérite d'être posée... Votre Eva, toujours aussi malicieuse !  

    http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7788744/loccident-orchestre-les-crises-internationale

    Cliquer sur le papillon en tête de l'article !!! Et sur les dates :

     

    La Maison Blanche met Hamid Karzaï en observation

    il y a 45 min

    Le président afghan Hamid Karzaï a tellement mécontenté ses protecteurs américains avec ses récentes déclarations à l'emporte pièce que la Maison Blanche mettait même en doute mardi sa prochaine visite à Washington. Lire la suite l'article

    Les relations avec Karzaï, jamais bonnes depuis l'arrivée aux commandes de Barack Obama, se sont nettement aggravées depuis la visite surprise du président américain à Kaboul la semaine dernière.

    Depuis, Karzaï, que Washington exhorte à mieux lutter contre la corruption, a fait une série de déclarations publiques explosives, affirmant notamment qu'il pourrait bien rejoindre les rangs talibans si ses détracteurs américains n'arrêtaient pas de faire pression sur lui.

    Mardi, quand on lui a demandé si le président Karzaï, attendu le 12 mai à la Maison Blanche, y était toujours le bienvenu, le porte-parole d'Obama Robert Gibbs a mis un bémol:

    "Nous évaluerions certainement toute nouvelles remarques du président Karzaï pour voir s'il est constructif d'avoir une telle rencontre, c'est sûr", a-t-il déclaré lors de son point de presse quotidien.

    Evoquant les remarques du président Karzaï, qui a accusé les pays occidentaux d'être responsables des fraudes lors de la présidentielle afghane, Robert Gibbs a ajouté: "je ne peux imaginer quiconque dans ce pays qui ne les trouverait pas troublantes".

    Au-delà de ces querelles, il y a un désaccord de fond sur la manière de mettre fin à une guerre qui dure depuis huit ans en Afghanistan.

    L'administration Obama envoie des renforts sur le terrain pour déloger les talibans de leurs bastions du sud afghan, et la CIA mène en parallèle son offensive sur Al-Qaïda via des attaques de drones dans les zones tribales du Pakistan. Karzaï, lui, courtise certains membres de la direction talibane alors que pour les stratèges américains, négocier avec les insurgés ne devrait intervenir qu'une fois qu'ils seront encore plus affaiblis, et discrédités auprès de la population. AP

     

    http://fr.news.yahoo.com/3/20100406/twl-usa-afghanistan-karzai-224d7fb.html


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