• NOM--prudence-jpeg.jpg 

     

    Les 15 folies du Nouvel Ordre Mondial

     

    Depuis les attentats du 11 septembre 2001, nous sommes témoins d'une augmentation de la déviance politique de nos dirigeants que ce soit par la fraude, par le fascisme et toujours dans le mensonge... Le mensonge ayant toujours été, on ne devrait pas s'en étonner, sauf que de folles décisions en folles décisions, nous acceptons l'inacceptable sous de faux prétextes afin d'avancer lentement mais surement vers une autre et ultime folle décision à venir qui s'appelle le Nouvel Ordre Mondial.

    --Folie 1 (perte des libertés morales individuelles)
    En effet depuis les fameux attentats du 11 septembre  en sol américain, le peuple américain s'est vu enfermer comme dans une prison nationale, et le reste du globe n'a qu'à bien se tenir. Le Patriot Act fût la première folie des dirigeants suite au 11 septembre: vous êtes avec le gouvernement ou vous êtes contre le gouvernement, il n'y a plus de place à l'indifférence, cette disposition force les américains à prendre part à la propagande anti-musulmane et à s'adonner à la délation ou à se ranger du côté des présumés terroristes. Est-il nécessaire de rappeler que par la Patriot act, des centaines de jeunes adolescents se sont vus intimider par le FBI à cause de leurs opinions sur le président Bush sur des forums de discussions sur internet? Parmis ceux-ci, un jeune homme de 16 ans s'est retrouvé derrière les barreaux.

    --Folie 2 (faux prétextes)
    Rappelons-nous le cas de Saddam Hussein qui a débuté en 1990 avec la guerre du Golfe Persique avec au commandement en chef, George H.W. Bush et qui n'avait pas réussi à capturer Hussein et qui après avait fait une allocution télévisée affirmant que lorsque le Nouvel Ordre Mondial sera installé, nous n'aurons plus les problèmes que nous connaissions alors en 1990.

    Rappelez-vous du faux rapport présenté par Tony Blair, ou encore par Powell, afin d'envahir l'Irak et de captuer Hussein, aucune preuve n'a été démontrée quant à la fabrication et possession d'armes de destruction massive! Rappelez-vous que l'ONU recommandait de ne pas envahir l'Irak et pourtant l'oncle Sam a fait fi des recommandations internationales et se fout de la France et fonce capturer Saddam Hussein dans un flamboyant spectacle d'humiliation publique. Ils l'ont capturé, et puis qu'est-ce que cela a changé? Rappelez-vous du spectacle télévisé de l'arrachement de leurs bases de quelques statues à l'effigie d'Hussein. L'Irak se porte-t-elle mieux aujourd'hui?

    On se souvient tous qu'après les événements du 11 septembre 2001, Bush a ordonné l'invasion de l'Irak en prétextant la possession d'armes interdites. C'était faux, vrai officiellement mais faux réellement. Les attentats du 11 septembre sont la motivation et la raison à mener la guerre contre le terrorisme, c'est vrai officiellement, mais faux réellement. La guerre au terrorisme est un voile, un déguisement, car cette guerre est menée contre le peuple des états nations, comme les USA, le Canada et la France.

    Et pourtant, nous avons tous été témoins du comment ça s'est passé, et comme d'habitude on a oublié. Nous sommes incapables d'enligner un fait avec un autre. On laisse la télé le faire pour nous en omettant de faire des liens.

    --Folie 3 (propagande médiatique)
    Quelques heures après les attentats, le gouvernement américain annonce qu'Al Quaïda en est le responsable et qui plus est, que Ben Laden en a revendiqué la responsabilité. Or, Ben Laden n'a jamais revendiqué ces attentats, il les aurait glorifiés mais jamais revendiqués. Encore là, le gouvernement américain dans sa démesure, annonce la chasse ouverte à Ben Laden, alors que sur le tableau officiel des 10 plus grands recherchés dans le monde par le FBI, Ben Laden n'y figure pas pour les attentats du 11 septembre sous prétexte de manque de preuves.

    De plus, ils ont trouvé Hussein dans le temps de le dire et ils n'ont jamais trouvé la trace de Ben Laden après presque 10 ans!! Et qui plus est, il laisserait ici et là des cassettes vidéos comportant des messages!! Tantôt montrant un Ben Laden maigre, tantôt gros, tantôt avec un nez large, tantôt avec un nez long et pointu, tantôt avec les sourcis collés, tantôt avec presque pas de sourcis, etc, etc.. Ils ne trouvent pas Ben Laden, mais ils trouvent ses cassettes hahahaha quel beau téléroman tristement mauvais..

    N'y a-t-il pas deux agents de la CIA qui auraient rencontré Ben Laden dans un hôpital de Dubaï quelques jours après les attentats du 11 septembre? Ce dernier ne s'y faisait-il pas traiter pour des problèmes rénaux?

    Et que penser de l'assasinat de Benazir Bhutto, ancienne présidente du Pakistan, assasinée quelque temps après avoir dit à la télé que Ben laden avait été assassiné par Omar Sheik.. Que dire de l'actuel président pakistanais, Pervez Musharaf, qui a affirmé que les funérailles de Ben Laden s'étaient déroulées telle date à tel endroit...

    Et que dire de l'identité de Ben Laden au sein de la CIA, TIM OSMAN... Enfin devrait-on parler de Al-CIA plutôt que d'AL-Quaïda?

    Bien sûr on ridiculise tout ceci et on continue a envoyer des cassettes vidéos et on gobe tout ça comme des pauvres imbéciles heureux à qui on ment à tous les jours dans les médias.

    Rappelez-vous des petits enfants afghans filmés entrain de danser et chanter et taper des mains, montrées après les attentats... Ils ont utilisé des enfants pour diffuser la propagande occidentale encore une fois pour ternir la religion musulmane. Ces enfants, en réalité, dansaient et chantaient parce qu'on leur avait donné des bonbons et de l'argent!!

    Donc pour la folie no.3, je résumerais en disant qu'ils réussissent à nous faire croire n'importe quoi, aussi simplet et enfantin que ce soit, avec une propagande bien organisée dans les médias, même si parfois leurs gaffes sont flagrantes.

    http://www.youtube.com/watch?v=37KDsVCUbO4

    Quand j'entend le chanteur sioniste Enrico Matias dire qu'Israel pourrait, avec toute sa puissance,  exterminer les palestiniens en une heure, mais qu'ils ne feraient pas ce que les palestiniens font!! Ouch!

    --Folie 4 (relations dictatures et démocraties occidentales)
    Rappelez-vous une règle historique. Les américains, pour faire avancer leur plan de domination mondiale, ont toujours collaboré avec des dictateurs, puis les ont ensuite enfermés ou tués. Pensons à Georges HW Bush et le président du Panama, le général Manuel Noriega, accusé et enfermé pour trafic de drogue. Plusieurs documents prouvent la collaboration pendant plusieurs années auparavant entre Noriega et Bush. Même chose pour Saddam Hussein, même chose pour Ben Laden sauf que c'est moins clair avec ce dernier car il est mort sans se faire enfermer ou tuer et de plus sa famille est en affaires avec les Bush. Même chose pour Hitler! Avant la 2e guerre, les américains(politiques, financiers, corporatifs) étaient très proches d'Hitler. Et à chaque fois, on n'y voit que du feu. Rappelez-vous Sarkozy accueillant sur un 'tapis rouge' en territoire français, le président Libanais, Kadhafi!

    --Folie 5 (guerre au terrorisme)
    La guerre au terrorisme!! Une guerre sans ennemi défini, une guerre sans fin, acceptée par le peuple imbécile. Nous acceptons l'inacceptable, nous sommes sous les règles de mesures de guerres! Patriot Act, avec nous ou contre nous, terroriste ou patriote! L'omission de patriotisme peut maintenant passer pour du terrorisme passif! C'est ainsi que nous avons maintenant droit à des scanners voyant à travers les vêtements dans nos aéroports!  

    --Folie 6 (le je-m'en-foutisme du monde)
    Même après plusieurs années de preuves tangibles, la majorité de la population reste muette quant à la volonté de justice réelle. On se laisse faire on s'en criss on préfère ne pas causer nos problèmes nous-même alors low profile et taisons-nous nous n'aurons pas de troubles, nous avons perdu nos couilles et du même coup, avons perdu notre liberté. Toutes les preuves présentées pour démolir la version officielle des attentats du 11 septembre sont suffisantes pour réouvrir une enquête et ainsi découvrir la VÉRITÉ et ainsi appliquer la justice. Mais on ne veut surtout pas s'en rendre compte. Et on oublie, on passe à autre chose.

    --Folie 7 (le fascisme)
    Rappelez-vous ce qu'avait dit Bush le lendemain des attentats! Il a enjoint la population à.... continuer d'acheter!! De consommer!! D'aller dans les commerces!! Il a dit ça après la plus grande crise nationale que les USA ont connu dans leur histoire, à cette date (parce que maintenant il y a pire encore). Donc il y a des milliers et des milliers de signes et de preuves que le fascisme est bien ancré en occident, et nous continuons de faire comme si de rien n'était. On préfère associer fascisme à des dictateurs alors que c'est plutôt un déguisement du contrôle de la corporation sur les nations en démocratie. On ne sait même pas c'est quoi le fascisme, et on nage en plein fascisme depuis des décennies.

    --Folie 8 (la crise financière)
    La crise financière provoquée par les grandes banques commerciales et l'inaction de la Réserve Fédérale américaine pour redresser la situation.

    Les explications apportées concernant l'argent-dette et les maniganges des banquiers, dont certains se sont suicidés après s'être rendu compte qu'ils se sont fait avoir par leurs supérieurs qui les ont trompés, ne suscitent pas plus de réaction ni d'intérêt par les principaux intéressés, soit nous, le peuple.

    La crise financière qu'on a dit réglée, sera la cause de la dépertition des USA et des états-nations occidentaux. On nage en pleine crise et pourtant rien n'affecte notre consommation, si ce n'est que les prix des services essentiels grimpent, et ceux de luxe, baissent. Si bien que ceux qui ont beaucoup d'argent profitent énormément des crises financières sur le dos de ceux qui n'en ont pas et qui doivent emprunter pour subsister à leurs besoins essentiels.
    Nous avons ça sous les yeux et nous n'avons pas la moindre volonté de se révolter. Pourtant, nous ne laisserions pas notre voisin venir prendre du lait et du beurre chaque jour dans notre frigo sans qu'il le demande, et encore moins le laisser brûler notre bois de chauffage et détruire notre propriété sans se révolter contre lui!

    Ceux qui capturent et enferment la monnaie (intérêts sur prêts - dont l'argent n'est pas imprimé et qui par conséquent provoque un manque car les bons payeurs que nous sommes, payons les intérêts avec de l'argent imprimé) devraient être capturés et enfermés, après avoir réparé le préjudice causé à leurs clients ($$$). Mais non au lieu de ça, nous avons des gouvernements qui leur versent des milliards!!!! On fait rire de nous en pleine face et on préfère écouter tranquillos la télé. Pensez à Henri-Paul Rousseau par exemple, il n'y a pas que les Bernanke et cie qui sont croches.

    http://www.dailymotion.com/video/x8353m_le-deni-de-levidence_music

    --Folie 9 (antisémitisme, négationisme et révisionisme tous en rapport avec les sionistes)
    Il y a depuis quelques années, en particulier depuis les attentats du 11 septembre qui constituent le catalyseur des événements séquentiels qui doivent arriver pour ériger un Nouvel Ordre Mondial politique, économique et religieux, une sorte de chasse aux sorcières concernant ceux qui ont une opinion sur le conflit entre les juifs et les musulmans.

    Quiconque est contre les juifs pour telle ou telle raison se verra taxer d'antisémite! Pour toutes les autres races, on dit raciste. Mais pour les juifs, on dit antisémite! Eux qui nous considèrent comme des gentils gentils, des goyims, des simples d'esprits en d'autres termes, à la limite des corps sans âme car seuls les juifs sont élus...

    On laisse faire les juifs partout où ils sont, accommodements raisonnables, et on pousse à l'intolérance et le racisme envers les musulmans!!! Mais attention, je connais personnellement des juifs, qui sont des gens comme tout le monde et qui ne nous considèrent pas pour des moins que rien, ce ne sont pas tous les juifs qui se disent les élus, ils ne sont pas tous sionistes, mais leurs représentants, leurs dirigeants, le sont tous, malheureusement pour les autres.

    Voilà pourquoi on parle d'antisémitisme, parce que ce n'est pas du racisme, c'est considéré comme une attaque au pouvoir, un potentiel de déstabilisation du pouvoir juif, car oui il y a un pouvoir juif partout. Prenez par exemple les certifications MK sur la presque totalité de note alimentation, les accommodements raisonnables, etc.. Voit-on de telles dispositions ici au Québec pour le peuple autochtone? Aucune! Voit-on de telles dispositions au Québec pour tout autre peuple que le peuple juif? Aucune! Même pour nous!

    C'est rendu qu'il est interdit chez-nous, au Québec, d'afficher un crucifix dans les endroits publics! On a même perdu l'enseignement religieux!! Et on voudrait accommoder la religion juive au Québec?????

    Et nous les bons petits goyims québécois, on ne fait rien, on fait juste chiâler et on continue d'acheter de la bouffe certifiée MK et on finance en même temps les congrès juifs, et tant qu'à faire, les activités de TSAAL, l'armée Israélienne sévissant contre Gaza. (ben oui on aime croire que les impôts servent à financer les services publics alors... lol) Parle-t-on d'antiquébécisme? MDR Parle-t-on d'antiautochtonisme? LOLL Ah mais il y a antisémitisme par exemple!

    http://video.google.com/videoplay?docid=452732467212719541&ei=FaaAS9mcOoGOqQPJ8NiMBw&q=Regarder+la+vid%C3%A9o+Regarder+la+vid%C3%A9o+Masquer+la+vid%C3%A9o+Masquer+la+vid%C3%A9o+La+Grande+Arnaque+du+R%C3%A9chauffement+Climatique+4+de+4+&view=3#

    Au Québec, on veut étendre les jours scolaires réguliers du lundi au samedi inclusivement afin de légaliser quelques écoles juives (au nombre de 6!), toutes les écoles publiques du Québec devront s'y conformer si c'est accepté! Essayez-donc de faire passer de telles dispositions pour légaliser 6 entreprises québécoise juste pour voir! On a essayé d'obtenir de meilleurs conditions, nous les nord-côtiers en matière d'assurance-emploi, plusieurs dizaines de milliers de personnes sans compter leurs familles qui doivent subvenir à leurs besoins, et tout ce qu'on a pu obtenir, c'est une tape dans le dos pour nous encourager à continuer à se serrer les coudes pour aider à rembourser la dette! Ah la foutue dette! Elle sert à boucler bien des débats n'est-ce pas? Elle est pourtant la clé du plan de domination mondiale..

    Mais pour revenir aux accusations faciles contre ceux qui osent exprimer leurs idées d'une façon logique sont taxés de ces qualificatifs, pensons à Dieudonné, Marion Cotillard, Jean-Marie Bigard par exemple.

    --Folie 10 (la Constitution Européenne)
    Rappelez-vous au parlement européen, il y a eu l'accord de Maastrich en 1992 concernant la consititution de l'Union Européenne. On se rend compte que dans cet accord, entre autres, toutes les charges des états membres de l'Union Européenne ont doublé ce qui en résulte que le peuple doit payer 2 fois plus et que les banques centrales reçoivent 2 fois plus, tout ça pour rien de plus pour le peuple, et la liberté en déficit pour ce même peuple, ce qui tend davantage vers l'esclavagisme que tout autre chose.   

    Protestation contre le Traité de Lisbonne
    http://www.youtube.com/watch?v=vCBIst10H-k

    Au cours des années, la constitution européenne a subit quelques changements toujours en donnant davantage de pouvoirs au gouvernement européen. En 2005, le traité de Lisbonne a été rejeté par l'Irlande et accepté en 2009.

    Ce qui met en évidence la carence en démocratie au niveau du parlement européen, c'est qu'on essaie de faire passer quelque chose qui ne passe pas jusqu'à ce qu'elle passe, comme le traité de Lisbonne. On ne verra jamais l'inverse, quelquechose qui passe, ne sera pas soumis de nouveau jusqu'a ce qu'elle ne passe pas, sauf si ce dernier contexte arrange le gouvernement européen.

    On retrouve des annexes au traité simplifié de l'UE (traité de Lisbonne) inconnues du public dont voici les grandes lignes, trouvées sur le site SYTI.NET:
    -Peine de mort en cas d'émeute, d'insurrection, ou  de "menace de guerre"
    -Réquisition de citoyens pour des travaux forcés
    -Emprisonnement arbitraire
    -Surveillance électronique de la vie privée
    -Liberté d'expression et d'information
    -Clonage humain
    http://www.syti.net/ConstitutionAnnexes.html

    Tout ceci contrevient à la Déclaration universelle des droits de l'homme et à la Charte des droits et libertés. Ça ouvre la porte à des dérives telles que le contrôle social considérant à la fois le dossier criminel, financier/crédit, médical et social d'une personne. Comme par exemple contraindre une personne à subir des tests médicaux contre son gré. Cela ouvre aussi la porte à des dérives du genre le droit de tirer et tuer des manifestants lors de manifestations dans lequel trop souvent la violence émerge des policiers.. Il faut donc en retenir que la démocratie n'existe pas réellement au sein de l'UE et que les libertés individuelles ont été sacrifiées et laissant la place au totalitarisme.

    N.B.-La république tchèque a obtenu une dérogation au traité de Lisbonne, tout comme la Grande-Bretagne et la Pologne, afin de ne pas être soumis à certaines de ces annexes et d'une partie du contenu de la Constitution.

    --Folie 11 (le réchauffement climatique)
    La grande imposture sur les causes du réchauffement climatique qui occasionne des perturbations inhabituelles météorologiques de part et d'autre du globe. On parle d'un réchauffement climatique d'une part, de refroidissement d'autre part, et d'un rechauffement précédant une ère glaciaire, et patati et patata. Mais on dit dans la plupart des cas que l'homme en est la principale cause et qu'il doit faire attention car le sort de la planète est entre ses mains! Il ne faut pas gaspiller l'eau potable! Les compagnies polluent la majorité des cours d'eau de la planète, pas les habitants. On nous dit de faire attention à notre consommation en électricité! Les compagnies tiennent leurs lumières ouvertes toute la journée, intérieures, extérieures, chauffage, etc..

    Les publicités cartonnées sont utilisées 2 ou 3 jours puis jetées à la poubelle, pour celles qui sont affichées! Pour les autres, elles sont jetées à la poubelle dès réception. Et pour finir la plupart des compagnies font de la surproduction pour palier à une demande qui est appelée à augmenter toujours par la publicité, ce qui en résulte du gaspillage des ressources utilisées pour fabriquer des produits inutiles et des publicités inutiles.

    Bref on nous demande d'économiser sur tout alors que les compagnies font ce qu'elles veulent sous prétexte que tout le monde fait de même, et on veut  nous imposer une taxe sur le carbone sous prétexte que nos activités réchauffent la planète! Il y a pourtant une panoplie de scientifiques qui ont vu leur nom demeurer sur la liste des scientifiques approuvant la théorie du réchauffement climatique causé par l'homme, même après s'être rendu compte de leur erreur et avoir demandé d'enlever leur nom de cette liste! Plusieurs autres scientifiques se sont penchés sur la question et affirment que la théorie de l'augmentation du CO2 soit causée par l'homme est une fraude, une supercherie, qui s'inscrit bien évidemment dans la séquence des conditions à rencontrer pour arriver à un Nouvel Ordre Mondial.

    L'avis général des scientifiques récalcitrants, est que l'activité solaire est responsable du réchauffement, comme elle est responsable du réchauffement apparemment général du système solaire dans son ensemble.  Tandis que d'autres affirment le contraire, que le soleil connait une baisse d'activité sans précédent et que par conséquent va causer une ère glaciaire sur notre planète avec comme signe avant-coureur, un réchauffement momentané.  

    Quelqu'en soit la réalité, ce qui importe de retenir ici, c'est la mauvaise foi des scientifiques 'engagés', des organismes internationaux et des gouvernements qui n'envisagent aucune de ces possibilités, préférant de loin y aller d'une nouvelle responsabilité engageant une nouvelle taxe et de nouvelles dispositions restreignantes de nos libertés.

    La grande arnaque du réchauffement climatique en 6parties:
    http://www.dailymotion.com/video/x3lmv9_rechauffement-climatique-larnaque_news
    (les liens se trouvent sous la video)

    --Folie 12 (la santé - les vaccins)
    La récente psychose sociale en rapport avec la fameuse pandémie de grippe H1N1, a démontré qu'au moins la moitié de la population est prête à accepter n'importe laquelle disposition invasive sur l'ordre d'une autorité soit médicale, financière, politique ou morale.

    Rappelons-nous que personne n'a caché ni nié le fait que ces dits vaccins n'ont pas subi les différents tests de contrôle de qualité habituels et donc, constituent un potentiel de danger pour la santé.

    La population a démontré qu'elle est incapable de comprendre que la grippe saisonnière qui fait dans le monde environ 500 000 victimes chaque année, est bien pire que la grippe H1N1, de un. Et de deux, jamais il y a eu autant de battage publicitaire autant dans les tribunes téléphoniques pour encourager la population à se faire vacciner, pas même pour la grippe saisonnière, la population ne peut pas se résoudre à aligner ce fait avec le premier.

    Comme seulement la moitié de la population a bien voulu se faire vacciner, ils ont donc décidé de fusionner le vaccin de la grippe H1N1 avec celui de la grippe saisonnière en affirmant que la grippe reviendra d'année en année, qu'elle est là pour rester! En bref, un coup d'oeil dans une boule de crystal leur suffit pour nous imposer un produit potentiellement dangereux pour notre santé.

    Rappelons-nous qu'en 2008, l'OMS a modifié sa définition de pandémie afin de pouvoir en déclarer une pour la fameuse grippe mexicaine, devenue grippe porcine, puis grippe A H1N1.. Rappelons-nous avec quelle insistance les ministres de la santé (Bachelot en France, Bolduc au Québec), avec leurs messages publicitaires télévisés et radiophoniques et leurs multiples interventions dans les diverses émissions d'intérêt public, eux ou des représentants du ministère, pour nous inciter à se faire vacciner allant même jusqu'à appeler à la responsabilité sociale envers les autres!!!

    http://videos.tf1.fr/jt-20h/l-oms-accusee-d-avoir-exagere-l-ampleur-de-la-grippe-a-5697985.html

    http://www.dailymotion.com/video/xbrmcc_reveil-au-quebec-intox-h1n1_news

    Pour ce dernier lien, LOLLL cet animateur me fait beaucoup rire! D'où c'est qu'il sort celui-là? Quand il dit que les médecins ont plus le droit de parler en France qu'au Québec, il est comme dans le champs! Il est encore plus risqué pour un médecin français de parler que pour un médecin québécois, c'est qu'ici au Québec, nous avons les couilles molles. Où c'est qu'il était au cours des derniers mois? Sur la lune? La co-animatrice essaie de le réveiller sur la réalité que les gens se font manipuler et s'en plaisent et vont même jusqu'à trouver du réconfort dans la manipulation, mais l'animateur lui, met toute la faute sur le gouvernement! Non non non le peuple n'a rien à se reprocher!!

    Deuxième affaire, il est certain d'annoncer de quoi de nouveau, il pense avoir découvert la vérité, lui, alors que les théoriciens sur lesquels il crache, ne disent jamais détenir la vérité lolll Non mais c'est intéressant de voir comment c'est frustrant pour un manipulé de réaliser qu'il l'a été depuis sa tendre enfance. Par contre, il a du chemin à faire s'il veut s'en sortir à commencer par cesser de rejeter le blâme sur les institutions qui nous gouvernent. Car je ne le dirai jamais assez, ce qui fait un peuple, ce sont les gens du peuple, et non ses institutions.

    Mais bon ça se comprend, monsieur est aniteur de radio, il fait partie des médias qui dépendent de beaucoup de choses dont les publicités et le CRTC. Cet animateur devrait avoir une petite conversation avec Benoît Perron qui anime Zone de résistance sur CISM-FM. À noter que Perron se détache des théoriciens, pour obtenir plus de crédibilité, mais ne crache pas dessus car il dit les mêmes chose qu'eux.

    Pour terminer, cette bribe d'émission radiophonique constitue une preuve supplémentaire que le peuple est soumis, content de l'être pendant un temps, et finit toujours par se rendre compte trop tard qu'il se la fait jouer par ses dirigeants. Quelques jours plus tard, tout est oublié et on recommence à obéir sans jugement ni morale. On rejoue le même jeu, on utilise les mêmes stratégies.

    Changer de gouvernement n'y changerait strictement rien. C'est la mentalité québécoise qu'il faut changer, cette mentalité de petit pain, de petit café, de petit bonheur et de grosse vie sale.

    --Folie 13 (le codex alimentarius)
    Le Codex alimentarius appliqué par ..l'OMC!
    -Tous les problèmes reliés aux OGM de Monsanto
    -La fluorisation de l'eau potable
    -Le projet de loi pour interdire les potagers familiaux
    -La disparition des vitamines et des produits naturels en pharmacie
    -La criminalisation de tout crontrevenant à ces règles
    -Tout ça pour que les gens tombent malades et se gavent de médicaments. Et savez-vous quoi? On ne semble pas plus réagir face à ça.
    Le codex alimentarius a été mis en branle le 31 décembre 2009.

    --Folie 14 (la naïveté du peuple)
    Nous n'avons aucune mémoire et nous pardonnons bien facilement à ceux qui viendraient prendre notre argent dans notre poche! Un tout petit exemple, pensons à la réélection du Maire Tremblay de Montréal après s'être fait prendre à 'collaborer' avec la mafia de la construction! Pas grave, il n'est pas le seul a le faire donc on le réélit! Que nous sommes caves!!!

    --Folie 15
    La cerise sur le gateau, nous encourager à nous sous-estimer, à banaliser notre vie, et à glander!


    L'un des effets pervers les plus démonstratifs de l'individualisme et de l'insouciance populaire à l'égard de ses propres droits et libertés est la négation de la réelle nature de l'homme. Tout comme dans les pubs de Hulu, le cheptel humain (les bêtes civilisées que nous sommes), n'a plus qu'un seul souci, celui de continuer à vivre dans cette matrice artificielle, au détriment de sa réelle nature.
    (voir les quelques vidéos dans le texte sur le projet Hulu)

    À force de vouloir conserver nos 'bébelles' et nos habitudes de consommations folles, nous perdons tout le reste. Saviez-vous que l'administration Obama a décidé que les présumés terroristes détenus dans des prisons américaines ou ceux de Guantanamo, se verront retirer leurs droits de l'homme? Ils ne seront plus considérés commes des personnes au sens de la loi!!! Voyez-vous la perversité de ce système de fou? Alors que les compagnies sont des personnes morales au sens de la loi, des enfants gâtés psychopathes qui ont le droit de tout faire en autant que nous puissions les poursuivre, de vraies personnes en chair et en os se verront retirer leur statut de personne pour protéger les personnes morales qui constituent l'industrie américaine.
    http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article7182

    Et on a beau le répéter et le répéter des milliers de fois, ça ne rentre pas dans le cerveau atrophié des occidentaux: il y a des preuves, des aveux, que nos dirigeants se jouent de nous en multipliant les mensonges pour faire avancer le Nouvel Ordre Mondial, mais la populace s'en contre-calice. On n'en a rien à foutre! Kessé tu veux que ça me fasse? C'est même pas vrai! Etc, etc..

    Mais quand il s'agit de gober ce qu'on nous dit dans les médias même quand c'est de nature à rabaisser la populace au niveau de gentils gentils (des goyims pour les juifs), ah là c'est du sérieux et c'est crédible.
    http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article7161

    Dès qu'on dit que votre voisin est un dangereux désiquilibré, vous le considérez, mais si votre voisin vous dit que c'est la société qui est désiquilibrée et qui obéit à des règles infantilisantes et abrutissantes, au lieu d'essayer de comprendre son raisonnement vous allez simplement l'ignorer, de un c'est bien plus simple, pas de cassage de tête, de deux c'est 'IN' de suivre le courant et de ridiculiser ceux qui sont conscients des réels enjeux qui se jouent présentement à l'ONU en ce qui concerne la vie future des occidentaux que nous sommes. Oui ça fait du bien à son soldat de voir que la majorité est de notre côté alors pourquoi se poser des questions et sortir du rang? Parce que c'est bien trop difficile à faire, cela demande trop de sacrifices! (ah que nous sommes devenus altérés ou aliénés - plus juste comme terme)
    http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article7169

    C'est tellement évident qu'on devrait tous normalement se demander à quoi on sert finalement sur cette planète! Le simple fait de ne jamais se poser cette question parce que supposément la réponse serait trop évidente pour y répondre sérieusement, indique l'absence d'importance réelle de notre rôle individuel dans cette société! Le seul indice d'importance est notre pouvoir d'achat point à la ligne. Alors à quoi on sert exactement? L'oisiveté et la paresse intellectuelle qui nous caractérisent auront eu raison de notre sens critique, ne laissant désormais plus de place au bon jugement ni même à une volonté de réaliser cet état de faits...

    Je vous laisse sur un documentaire intéressant. En fait, c'est à la suite de son visionnement que m'est venue l'idée d'écrire le présent texte.. Pour moi, il est désormais évident, depuis 2007, qu'AL Quaïda est un produit de l'occident lui servant d'outil. Il y a trop de preuves et d'incohérences dans plusieurs faits imputables à soit disant Al Quaïda. (Al CIA pour les initiés) C'est du lourd. Et aussi , je ne vous le présente pas en disant voici la vérité, mais plutôt en disant qu'il y a là des informations clés permettant de pousser plus loin nos recherches afin de mettre en évidence la défaillance de notre système, et par conséquent de notre mode de vie.

    Et pour répondre à l'avance aux éventuels commentaires venant simplifier l'affaire et la réduire à de la paranoïa, je rappelle que les opérations secrètes de la CIA (oui la CIA fait des opérations secrètes - inutile de questionner cela, ce serait comme se demander si un vendeur de voitures vend des voitures!) ne sont pas des activités familiales, des party entre amis, non, il y a toute une organisation tentaculaire derrière chaque opération d'envergure, et pour saisir la réelle nature de ces opérations, il ne suffit pas de visionner un simple documentaire.

    C'est en s'informant sur tous les sujets de l'actualité politique, économique et sanitaire mondiale que nous faisons nous-même les liens. Très souvent on prend des informations sur un sujet quelconque, et dans ces dites informations on peut en trouver sur des sujets connexes moins évidents. Par exemple, si je m'intéresse à un vent populaire médiatisé comme la guerre au terrorisme, (tout le monde y croit hein c'est ça le plus aberrant) je dois aller chercher de l'information dans le passé, bien avant les attentats suicides qui sévissent depuis plus de 30 ans partout dans le monde. Il faut aller chercher de l'information sur les politiques américaines d'avant et d'après la 2e guerre mondiale pour comprendre que le terrorisme tire ses origines de deux sources, ce qui donne lieu à 2 types de terrorisme:

        1-du monde occidental (incluant Israël) et sert toujours de prétexte pour une guerre et des mesures domestiques plus serrées (politique nationale). Ce type de terrorisme est perpétré sous fausse bannière, c'est-à-dire qu'on désigne des faux coupables et des faux motifs. Mais le crime, l'attentat, est toujours bel et bien vrai...  

        2-du monde arabe, des musulmans, qui ont décidé d'utiliser les mêmes méthodes que leurs agresseurs, avec des moyens plus modestes. Lorsque les attentats de ce type sont perpétrés, il y a toujours un groupe d'extrémistes qui en revendiquent la responsabilité.

    Dans le cas des attentats du 11 septembre, Ben Laden (Tim Osman pour la CIA et qui n'est plus de ce monde en passant), n'a jamais revendiqué ces attentats. Le cinéma que nous a offert le gouvernement américain au sujet de Ben Laden et ses aventures dans le désert avec ses cassettes vidéos trouvées ici et là montrant parfois Ben Laden, parfois un autre barbu qui ne lui ressemble même pas et qui pourtant est filmé et présenté comme étant Ben Laden, est d'une si mauvaise qualité qu'il n'est plus crédible aux yeux des gens avertis. C'était quand la dernière fois que vous avez entendu parler de Ben Laden? Ah oui c'est vrai, on a passé à la crise financière! Mais euh.. c'est pas réglé ça cette crise là? Apparemment oui, officiellement, mais officieusement, apparance qu'on se dirige dans un gouffre sans précédents.. Mais on n'en parle pas non plus, la qualité du cinéma a été elle aussi si mauvaise que le jeu des acteurs n'est plus crédible.. Ah oui il y a la fièvre mexicaine, euh la grippe mexicaine, euh la grippe porcine, euh la grippe A H1n1, euh les vaccins! Et là pouf! En plein temps des fêtes, un 'terroriste' a voulu déranger Santa Claus dans son rêve américain! Et là j'entend des commentaires à gauche et à droite : Ah les maudits arabes! Ah les maudits musulmans! Mais kessé ça? Voyons donc le 11 septembre ne vous a pas servi de leçons on dirait! Vous avez la mémoire courte!! Mais croyez-moi, votre mémoire vous reviendra bien assez vite lorsque vous devrez rendre des comptes personnels partout où vous vous déplacerez. Vous souriez à Big Brother, vous l'invitez à prendre place à votre table, alors ne vous surprenez pas qu'il mange dans votre assiette.

    Partie 1
    http://www.dailymotion.com/video/x7cl7m_the-power-of-nightmares-vostfr-the_news

    Partie 2
    http://www.dailymotion.com/video/x7cb8c_the-power-of-nightmares-vostfr-baby_news

    Partie 3
    http://www.dailymotion.com/video/x7cji0_the-power-of-nightmares-vostfr-baby_newsDescription : Ce blog met en évidence plusieurs cas où l'opinion publique a été manipulée dans un dessein obscur. Le but du blog est donc de jouer sur la mentalité des internautes pour que ces derniers puissent se faire leur propre idée de l'actualité au lieu de se fier au prêt-à-penser diffusé par les médias traditionnels.

     

    votre commentaire
    • Qu’est-ce qu’un média « mainstream » ?

    par Gilles Questiaux.

    C’est un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.

    On le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui ciblent un pays non occidental : cette année nous avons eu droit à la Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye, en Birmanie, en Irak, etc.

    Une seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que la défaite.

    Ces médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005.

    Un média mainstream est ou bien :

    Un média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des idéologies libérales qui sont variées, mais largement à notre époque autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer aux conservateurs traditionalistes un rôle de repoussoirs, comme les barbons ridicules des comédies de Molière.

    Comme par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le portefeuille n’est pas directement en jeu.

    La quasi-totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand public, et bien diffusés sont de tels médias.

    Ou bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant l’histoire révolutionnaire. Ces médias font aussi la promotion des intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont tout à tour leur moment de célébrité.

    Et un média mainstream c’est de toute manière un média occidental (nord-américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a plus en dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile, presque plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui pourrait produire une information originale.

    Ce monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse qui sont considérés comme des références de sérieux et d’objectivité, palme qu’ils ne manquent pas de se décerner à eux-mêmes : le Monde, le New York Times, le Washington Post, et qui ne valent pas mieux que les autres. La seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un statut des notables dans les milieux politiques décisionnels occidentaux qui dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de leur rémunération.

    Il y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans « Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il reflète des positions caricaturalement réactionnaires.

    C’est pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement du réel. Ce qui explique les opérations de censure directe dont ils font l’objet.

    Sinon la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition, sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les animateurs de sites socialistes ou communistes de par le monde.

    Le point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des intérêts privés.

    La justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média honnête aurait plus de succès (et donc rapporterait davantage de profits à son propriétaire) et éliminerait les médias malhonnêtes ne tient pas la route une seule seconde : ces médias perdent presque tous de l’argent, à part les nouveaux médias des GAFAM, dont l’information est un produit secondaire. A part le fait que la concurrence développe au détriment de l’information sérieuse l’espace dévolu à la distraction et aux faits divers, il est patent que les médias sont les danseuses des grands groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages qui favorisent leurs intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces gens peuvent être désintéressés).

    Ce problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.

    En gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire, auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en Chine.

    Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.

    Lorsque des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du complot », ou s’enferrent d’elles-mêmes dans des contradictions ou des polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.

    Dans le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais l’impression reste que des messages opposés pouvaient davantage s’exprimer. C’est en partie une impression fausse, car l’information dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS tant qu’elle existait, et qui s’est déposées dans les livres d’histoire, est encore moins fiable que le contenu de l’actu d’aujourd’hui. Mais le capitalisme avait des contradictions internes, des contradictions internationales, et il y avait une contradiction principale entre le capitalisme et le socialisme, et de par le monde un nombre non négligeable de situations socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les deux systèmes. Une minorité dans la bourgeoisie occidentale, petite mais impossible à négliger, avait même fait le choix du socialisme, entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives qu’on ne peut pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie du Tiers Monde s’affichait volontiers marxiste.

    Il y avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers l’expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.

    Maintenant pour s’y orienter, on doit conjuguer les deux principes : a priori, rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et d’autre part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des grilles de déchiffrement au cas par cas.

    Ne croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en lui affectant un coefficient négatif (comme les produits du blogueur Soral).

    La règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas et feindre l’étonnement et l’ennui en présence d’un faux débat sociétal.

    Cela semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne, peut être crédule, ou au moins sidéré par les informations d’officines qu’il sait pourtant clairement se situer dans le camp ennemi.

    L’affaire Biélorusse est assez exemplaire d’un autre aspect de la situation actuelle : les médias capitalistes occidentaux interviennent comme des partis politiques dans les affaires des petits pays. Ils suppléent aux partis pro-empire qui n’y existent pas spontanément. En ce sens le journaliste indépendant en vient à nourrir le camp politique qui attaque les institutions ou l’État visés par les groupes de médias capitalistes. Les trouvailles du reporter free lance seront sélectionnées selon leur conformité à l’objectif. En Biélorussie l’impression qui en résulte est que le pouvoir n’a absolument aucun soutien, ce qui serait quand même bien surprenant, puisqu’on avoue maintenant qu’il en avait beaucoup auparavant (ce que l’on n’avait jamais dit).

    Les mensonges actuels sont pour une part les aveux des mensonges précédents.

    Le parallèle avec le mouvement en Bolivie contre le report des élections montre aussi comment un vrai mouvement populaire qui ne bénéficie pas des soutiens massifs des médias et des services occidentaux peut être occulté par les images d’une foule savamment manipulée dans une situation émotionnelle et hystérisée où on ne fait même pas semblant de vérifier les informations.
    Comme disait Gil Scott-Heron the revolution will not be televised !

    Il existait autrefois une presse liée à la classe ouvrière qui pouvait totalement ou partiellement relayer un message anti-capitaliste ou anti-impérialiste. Mais le conformisme social et l’intimidation produite sur les journalistes par des médias mainstream qui se confirment les uns les autres est telle que petit à petit ces espaces se ferment, de l’Humanité au Guardian.

    L’affaire Assange quant à elle est la chronique de la mise au pas du journalisme d’investigation, et témoigne de la fin des perspectives libératrices liées à l’agitation anarchisante dans le cyber-espace, au hacking et au piratage sur la toile. La persécution cruelle dont ce journaliste indépendant de grand format fait l’objet est une manière d’avertissement pour tous les autres.

    Ce tableau peut paraître sombre, mais il faut tenir compte du renouvellement incessant des contradictions, et des efforts renouvelés aussi d’une partie des professions médiatiques d’être à la hauteur de leur déontologie, en créant des espaces indépendants. Le monde des réseaux sociaux et notamment Youtube offre aussi malgré la censure arbitraire qui s’y exerce des opportunités de communication et de diffusion des médias non-capitalistes.

    Et on peut, en attendant mieux relayer au maximum Réveil Communiste et ses blogs associés !

    source : http://www.reveilcommuniste.fr

    via https://www.legrandsoir.info

    https://reseauinternational.net/quest-ce-quun-media-mainstream/


    votre commentaire
  •  

    ,

    COVID-19 – Le choix des médias: la peur !

     

     

    par Dr Pascal Sacré. 24 avril 2020

    Selon les statistiques officielles*, au 23 avril 2020 : 

    • 99,96% de la population mondiale échappent à la maladie COVID-19 !
    • 99,74% en Belgique, 99,76% en France, 99,69% en Italie sont saufs !

    Quelle bouffée d’air frais, de voir les choses comme cela, non ?

     

    Les médias préfèrent la peur

    Les médias préfèrent parler de morts !

    Je ne vais sans doute pas me faire que des amis, ici.

    Étant donné l’enjeu, cela m’est égal.

    La plupart des médias nous font peur, intentionnellement ou pas.

    Les journalistes listent les cas COVID-19 et les décès attribués au coronavirus au jour le jour, sans jamais les critiquer ou les mettre en perspective, en citant des exemples extrêmes qui, aussi dramatiques qu’ils soient, sont des exceptions, des cas rarissimes[1] :

    • Julie A., jeune parisienne de 16 ans,
    • Vitor G. adolescent portugais sportif de 14 ans,
    • Rachel, jeune belge de 12 ans,
    • Francisco G., jeune entraîneur de football amateur espagnol de 21 ans,
    • Ismail W.A., adolescent britannique de 13 ans,
    • Luca D.N., jeune italien de 19 ans décédé à Londres,
    • Une jeune femme suisse de 32 ans

    Et ce nourrisson de 6 semaines, mort alors qu’il avait été testé positif au coronavirus COVID-19[2].

    Titres en gras, effrayants et réducteurs à souhait !

    Dans le cas du bébé de 6 semaines, on ne prend pas de gants éthiques, cela devient : un bébé de 6 semaines meurt du coronavirus et non, avec le coronavirus COVID-19.

    En tant que médecin, je ne saurais trop insister sur la difficulté de rattacher un décès à une cause précise.

    Les journalistes ne sont gênés, eux, par aucun raccourci trompeur. Ils diront certainement qu’ils n’ont fait que reprendre les termes du gouverneur états-unien.

    Que ce soit clair, je trouve ces faits isolés dramatiques et je n’ose imaginer la peine des familles endeuillées auxquelles j’adresse toutes mes condoléances.

    Ce que je fustige est l’entrain des médias à isoler ces faits et à s’en servir pour attiser la peur qui nourrit l’hystérie collective COVID-19, sorte d’hypnose négative généralisée qui sidère aujourd’hui un grand nombre de citoyens d’un grand nombre de pays.

    Ces médias, ces personnes endossent une très lourde responsabilité dans la genèse et l’entretien de cette peur mortifère !

    Ils entretiennent le climat anxiogène et le poussent au paroxysme, chaque jour, car chaque être humain peut se dire :

    « Mais alors, moi aussi je pourrais être atteint ! ».

    Ce sont des cas terribles, mais rarissimes, très improbables, que ces journalistes exhibent pourtant au public non averti à longueur de journée.

    Tout ça pour faire de l’audience ?

    À force de répétitions, ce qui est sûr, c’est que les peuples finissent par croire que ces cas extrêmes sont la norme.

    Nos visions de la réalité, intoxiquées par toute cette peur irrationnelle, sont biaisées, trompées.

    La panique est lancée et aujourd’hui, difficile de l’arrêter, encore plus de réfléchir, à froid car les conséquences de nos décisions prises sous l’effet de cette peur et de ces artifices sont terribles.

    Or, si cela peut vous rassurer, il y a très peu de risques que vous attrapiez ce coronavirus, et surtout, il y a encore moins de risques que vous en attrapiez une forme sévère, celle qui conduit en soins intensifs !

    Statistiques actuelles, au 23 avril 2020* :

    Populations [3][4] : nombre d’habitants

    1. Monde = 7 779 715 000
    2. Belgique = 11 431 406
    3. France = 67 063 703
    4. Italie = 60 494 785
    5. Suède = 10 333 456
    6. Japon = 126 330 302

    Cas infectés par le COVID-19[5] :

    1. Monde = 2 852 529 0,033% de la population mondiale
    2. Belgique = 41 889 0,36% de la population belge
    3. France = 159 300 0,237% de la population française
    4. Italie = 183 957 0,304% de la population italienne
    5. Suède = 15 322 0,148% de la population suédoise
    6. Japon = 11 512 0,009% de la population japonaise

    Comme on le voit, des pays comme la Suède ou le Japon qui n’ont pas recouru au confinement général, prolongé et strict, n’ont pas plus de cas COVID-19 dans leurs populations.

    Moins même !

    Plutôt que de présenter la situation de façon macabre, en récitant chaque jour aux gens le nombre de cas COVID-19 ou de décès, pourquoi ne pas présenter plutôt les chances d’échapper à cette maladie, énormes, et c’est le cas depuis le début de l’épidémie, y compris dans les pays non confinés (Japon, Suède) qui s’en sortent même mieux que les autres.

    Si les médias nous répétaient, tous les jours, dans les journaux et à la télévision, que nous avons en Belgique 9974 chances/10 000 d’échapper au COVID-19 (c’est énorme, spectaculaire), plutôt que d’exécuter leur rituel sordide et trompeur, ne serions-nous pas plus détendus et mieux armés contre le stress ?

    Si, bien sûr.

    Pourtant, ils diraient la même chose, mais différemment, positivement. Ils ne feraient plus de la désinformation, ils feraient une autre information, salutaire, replacée dans son contexte !

    Car quand le risque est si bas, ce confinement généralisé, aveugle, prolongé est néfaste. Cela devient évident !

    Ou alors, après le déconfinement, il faudra également interdire à la population de traverser la rue, pour éliminer le risque de se faire écraser ! Ou de monter sur une moto, dans une voiture, de nager dans un lac ou de faire des barbecues, toutes activités potentiellement mortelles, depuis toujours, virus ou pas.

    Le confinement sélectif, approprié, adapté, mesuré, limité aurait été bien plus pertinent, comme le conseille le professeur Didier Raoult, entre autres[6].

    Nous connaissons les groupes où les risques de contracter le COVID-19 ou d’en mourir sont élevés[7] :

    1- Personnes âgées > 65 ans
    2- Personnes malades quel que soit l’âge
    A- Maladies pulmonaires chroniques, asthmatiques
    B- Maladies qui affaiblissent le système immunitaire (SIDA, cancer…)
    C- Traitements qui diminuent l’immunité (chimiothérapie, corticothérapie au long cours…)
    D- Diabétiques et hypertendus[8]
    E- Maladies cardio-vasculaires
    F- Maladie rénale ou traitement par dialyse
    G- Maladie du foie (liée ou non à l’alcoolisme)

    Et n’oublions pas les personnes obèses !

    83% des patients COVID-19 en USI (formes graves) sont obèses[9] !

    Si votre IMC (indice de masse corporelle, le poids divisé par la taille au carré) est supérieur à 25, vous êtes en surpoids, et s’il est supérieur à 30, vous êtes dans la catégorie à risque de la forme grave du COVID-19.  Au-delà de 40 d’IMC, vous souffrez d’obésité morbide qui, comme son nom le suggère, n’est pas bon du tout !

    Aujourd’hui, 39 % des adultes (18 ans et plus) dans le monde sont concernés par l’obésité (IMC>30) ![10]

    Voilà des groupes où les précautions doivent être maximales et attentives, en fonction du contexte, au cas par cas.

    Pas chez tous les autres !

    Médias du monde et de Belgique, arrêtez de vous prendre pour des hérauts de pompes funèbres.

    *Il existe plusieurs sites de statistiques sur le COVID-19. Je me suis référé, pour cet article, au site, fr.statista.com, au 23 avril 2020

    Dr Pascal Sacré

    Anesthésiste-Intensiviste

    ——————————————————-

    Note : Je remercie Joachim, de Nouvelle Page santé, d’avoir attiré mon attention sur cette façon plus positive de voir le problème du COVID-19.

    [1] VITOR, JULIE, FRANCISCO: QUE SAIT-ON DES TRÈS JEUNES VICTIMES?, En Europe, des enfants et adolescents ont été tués par le coronavirus. Des cas restent mystérieux ou font polémique, d’autres semblent clairs. Lematin.ch, 2 avril 2020.

    [2] Un bébé de six semaines meurt du Covid-19, Les autorités de l’Etat américain du Connecticut ont annoncé mercredi le décès d’un nourrisson testé positif au coronavirus.

    [3] Population mondiale actuelle, au 23 avril 2020

    [4] Palmarès – Pays et territoires du monde, PopulationData.net, au 23 avril 2020

    [5] Statista, site de statistiques, mis à jour quotidiennement, chiffres au 23 avril 2020

    [6] Didier Raoult « pas très convaincu » par le confinement, 9 avril 2020

    [7] People Who Are at Higher Risk for Severe Illness, CDC Center For Disease Control and Prevention, USA, Coronavirus Disease 2019 (COVID-19)

    [8] Want to Defeat Coronavirus? Address Diabetes and Hypertension, « Vous voulez surmonter le coronavirus ? Tenez compte du diabète et de l’hypertension » (artérielle).

    [9] L’obésité est un facteur clé de la saturation des hôpitaux, « Alors que 17% des adultes en France sont obèses, ils représentent 83% des patients dans nos unités de réanimation ».

    [10] Obesity is one of the leading risk factors for early death, ourworldindata.org

    sources : https://www.mondialisation.ca

     

    https://reseauinternational.net/covid-19-le-choix-des-medias-la-peur/

     

    .


    votre commentaire
  • .

    Hezbollah : un documentaire d’Arte falsifie l’Histoire

     

     

    Le Liban, otage du Moyen-Orient ? Il aurait mieux fallu intituler ce documentaire ‘Le Liban, otage du Hezbollah’, puisque c’est ce qu’il s’évertue à nous faire croire durant 52 minutes. Réalisé par Michael Richter en 2019, et diffusé sur Arte le mardi 24 septembre à 22h25, il semble avoir été réalisé par le porte-parole de l’armée israélienne, qui est du reste longuement interviewé.

    Dans tout documentaire occidental sur le Parti de Dieu (et surtout sur une chaine dont le Conseil de surveillance est présidé par l’inénarrable Bernard-Henri Lévy),  on s’attend forcément à un parti pris anti-Hezbollah, mais le manque de subtilité et les mensonges de Michael Richter sont si grossiers et récurrents qu’ils falsifient les données les plus élémentaires, si bien que le documentaire en vient à se contredire lui-même.

    Voici les falsifications et omissions les plus spectaculaires de ce chef-d’œuvre de propagande. Nous procèderons par citations littérales de la voix off qui présente le documentaire, afin de ne pas être accusés nous-mêmes de déformer son propos.

    Michael Richter nous affirme au sujet de l’invasion israélienne de 1982, qui a constitué l’acte de naissance du Hezbollah :

    Le Hezbollah est né dans les années 1980, dans la plaine de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie. Aujourd’hui, il contrôle cette région ainsi que des parties de Beyrouth et le Sud du pays. Pendant la guerre civile, la milice du Hezbollah s’est battue contre Israël qui avait envahi le Sud-Liban. L’armée israélienne s’est vue confrontée à une épuisante guérilla. Elle s’est finalement retirée en 2000, après un accord de paix. Le Hezbollah s’est attribué tout le mérite de cette victoire.

    Tout historien, spécialiste ou simple connaisseur ne peut que bondir face à de telles affirmations. Au-delà du fait qu’en 1982, Israël a envahi non seulement le Sud mais la moitié du Liban, parvenant jusqu’à Beyrouth et occupant la capitale  –ce n’est qu’en 1985 qu’Israël s’est retiré au sud du Litani, face aux attaques croissantes du Hezbollah–, avec qui Israël aurait-il conclu un accord de paix ? S’il s’agit de l’accord conclu entre Israël et le gouvernement phalangiste d’Amine Gemayel le 17 mai 1983, il n’a été appliqué par aucune des deux parties, et a été révoqué moins d’un an plus tard par le Liban. Ni le Hezbollah, ni l’Etat libanais ne reconnaissent l’existence d’Israël, et la Résistance Islamique s’enorgueillit justement d’avoir expulsé progressivement l’occupant israélien par la seule force des armes, sans jamais s’assoir à une quelconque table des négociations ou conclure le moindre accord avec l’ennemi. Seul un ignare, ou plutôt un propagandiste pro-israélien, peut proférer de telles énormités.

    Invasion israélienne du Liban en 1982 (Opération ‘Paix en Galilée’)

    Du reste, plus tard, le documentaire précisera bien que l’Etat libanais ne reconnait pas Israël (‘Aujourd’hui encore, Israël et le Liban sont en état de guerre, et n’entretiennent pas de relations diplomatiques’).

    De plus, le Hezbollah est bien le seul à ne pas s’attribuer tout le mérite de cette victoire : alors qu’il en est le principal auteur, ce que reconnait le monde entier, il ne cesse, dans une perspective d’unité, de proclamer que c’est la victoire de tout le Liban et de tous les peuples arabo-musulmans et non celle du seul Hezbollah. Dès le discours du 26 mai 2000, Nasrallah rendait hommage à tous les artisans de cette victoire, qu’il s’agisse de toutes les forces libanaises et résistantes au Liban (Hezbollah, Amal, forces libanaises nationalistes, factions palestiniennes), de l’Iran ou de la Syrie. Quiconque prétend que le Hezbollah tient des discours clivants ou exclusivistes traduit sa méconnaissance profonde du mouvement et de ses éléments de langage. Même au sujet de la guerre de 2006, il parle de la victoire de l’équation Peuple-Armée-Résistance, plaçant le principal élément en dernier.

    Enfin, le Hezbollah ne ‘contrôle’ aucune partie du territoire libanais. Il ne pallie l’absence de l’Etat que dans la lutte face à Israël et dans l’action sociale à destination des plus démunis, et se refuse farouchement à tout rôle d’administration ou de police.

    Une autre contradiction de ce documentaire, qui s’acharne à faire du Hezbollah un corps étranger au Liban alors qu’il en représente la plus importante des communautés (30% des Libanais sont chiites), est que malgré le fait qu’il précise bien que le Hezbollah soit né pour résister à l’invasion du Liban par Israël, Michael Richter affirme que

    A l’origine, le Hezbollah était censé défendre les intérêts des chiites face aux sunnites, plus puissants, l’Iran lui apportant un soutien financier et technique. Mais ensuite, les Israéliens ont occupé le pays.

    Plus loin dans le documentaire, bis repetita :

    Le Parti de Dieu, créé à l’origine pour représenter les intérêts des chiites au Liban, est devenu une force qui pèse sur l’équilibre de tout le Moyen-Orient.

    Comment le Hezbollah aurait-il pu avoir un but avant même sa naissance ? On nage dans l’absurde. Cette accusation est non seulement fausse, mais logiquement impossible. C’est la Résistance et non le sectarisme qui est la raison d’être du Hezbollah. Par ailleurs, en quoi la Résistance contre un occupant pourrait-elle constituer un acte sectaire, profitant aux seuls chiites et non pas à l’ensemble du Liban ? Qui prétendrait que les résistants français au nazisme, parce qu’ils avaient également une coloration communiste ou gaulliste par exemple, n’étaient pas des patriotes, du simple fait de leur appartenance politique (ou a fortiori religieuse) ? Il s’agit manifestement de nier au Hezbollah son patriotisme et son attachement à la libération du pays et à sa souveraineté, alors même que c’est la seule force armée qui n’a pas participé à la guerre civile, ciblant exclusivement l’occupant israélien, tandis que les autres factions s’entretuaient. La vérité est que le Hezbollah est né pour combattre Israël, et que par la suite, les chiites du sud étant la population la plus pauvre et la plus négligée du pays, et la plus touchée par l’invasion israélienne du fait de son importante présence au Sud-Liban, le Parti de Dieu a également mené des activités sociales pour pallier l’absence de l’Etat et soulager les souffrances des populations.

    La guerre civile est présentée de manière très sommaire, et pour cause :

    Au début, les phalanges chrétiennes se battaient contre les Palestiniens de l’OLP, qui menaçaient de prendre le contrôle de Beyrouth. Puis le conflit s’est élargi, et a opposé chrétiens et nationalistes arabes. Enfin, Israël a envahi le Sud-Liban : c’est à cette époque que s’est formé le Hezbollah. La guerre a fait des dizaines de milliers de victimes, et laissé un pays exsangue.

    Les chrétiens maronites, qui sont des catholiques orientaux, ont été les plus grands perdants de la guerre civile. Depuis des décennies, ils dirigeaient le Liban auquel la puissance mandataire française avait accordé l’indépendance en 1943. Musulmans, druzes, orthodoxes, et toutes les autres minorités religieuses, devaient se soumettre à la suprématie économique des Maronites. Ces derniers ont payé chèrement le fait d’avoir perdu la guerre civile.

    Après la guerre, les cartes ont été rebattues. Les belligérants se sont mis d’accord sur une représentation strictement proportionnelle [faux, la proportionnelle n’a été mise en place qu’en 2018] qui tient compte des intérêts des musulmans. Chaque minorité religieuse a obtenu des postes et des privilèges qu’elle continue à défendre. La société multiculturelle s’en trouve de plus en plus fragmentée.

    Cette présentation sommaire du conflit transforme les tensions géopolitiques en problèmes sectaires, et a l’avantage de ne pas préciser clairement la responsabilité des victimes : 120 000 morts causées par la guerre civile, et plus 20 000 causées par Israël. Plutôt que de donner ces chiffres précis, Michael Richter préfère ne pas faire de distinction entre la guerre civile et l’invasion israélienne, dont ni les causes, ni les atrocités, ni les conséquences ne sont évoquées, pas même succinctement. Quant au fait que les forces armées occidentales, en particulier américaines et françaises, aient pris part à la guerre civile, aucun mot là-dessus – mais ‘l’occupant‘ syrien est dûment mentionné.

    De même, aucun mot au sujet du massacre de Sabra et Chatila, ni de la collaboration entre les Phalangistes chrétiens (dirigés par Bachir Gemayel puis Amine Gemayel) et Israël, dont le documentaire épouse ostensiblement le point de vue, sans jamais rappeler leur passé commun. Voilà comment le parti phalangiste est présenté dans le documentaire :

    Le Parti Kataeb a tout d’une forteresse. L’organisation des chrétiens maronites est dirigée par Samy Gemayel, descendant d’une fameuse dynastie d’hommes politiques du pays. Son oncle et son frère sont morts dans des attentats, mais cela ne l’empêche pas de continuer de croire en la démocratie libanaise.

    Le parti pris est manifeste. Remarquons que le terme Kataeb, qui signifie Phalanges, n’est pas traduit, certainement pour occulter sa composante fasciste et favoriser l’adhésion du public au récit, qui tient plus de la propagande voire du mythe que de l’histoire n’en déplaise aux prétentions d’Arte, selon qui ‘La THEMA du mardi est la grande soirée documentaire d’ARTE. Il y est question de société, d’économie, de géopolitique, d’histoire et de science.‘ Le fondateur du Parti, Pierre Gemayel, s’est ouvertement inspiré des phalanges espagnoles, de Mussolini et du nazisme.

    Les personnalités les plus longuement interviewées tout au long de ce documentaire ne sont autres que Samy Gemayel, dirigeant actuel de la Phalange, et Yoram Schweitzer, du Centre d’étude pour la sécurité nationale à Tel-Aviv, soit les ennemis les plus irréductibles du Hezbollah. S’ajoutent à leurs déclarations celles de ‘Boris’, un soldat israélien, et Jonathan Conricus, porte-parole de Tsahal, qui interviennent pendant plusieurs minutes. Jamais leurs propos ne sont nuancés ou remis en perspective, même lorsqu’ils accusent le Hezbollah de se cacher derrière des civils ou profèrent des absurdités selon lesquelles des centaines d’hommes pourraient lancer une attaque massive via des tunnels très étroits. Les deux seuls intervenants non manifestement partisans qu’on retrouve au long de ce documentaire sont les journalistes européens Nicholas Blanford et Daniel Gerlach. Côté sympathisants du Hezbollah, des anonymes ont droit à quelques secondes d’antenne. Mais Laury Haytayan, qui dénonce les interventions du Hezbollah en Syrie, a droit à plusieurs minutes :

    Même des Libanais qui acceptaient le Hezbollah comme un rempart légitime contre Israël comprennent aujourd’hui [parti pris manifeste] le danger que l’organisation fait courir à tout le pays. C’est le cas de Laury Haytayan, blogueuse et activiste, qui critique l’attitude du Hezbollah qui envoie sa milice dans les conflits du Moyen-Orient. Selon elle, cela augmente le risque de guerre.

    Pour l’anecdote, cette prétendue ‘blogueuse et activiste qui réunit les femmes libanaises de toutes confessions pour surmonter les divisions sectaires‘ est surtout, d’après ses profils Twitter et LinkedIn, une experte des questions énergétiques, minières et géostratégiques, Directrice du pôle Moyen Orient pour pour une instance basée à New York. Mais  il est vrai que cette présentation plus honnête du personnage aurait été  moins ‘glamour’.

    Certes, le Hezbollah n’accorde plus d’interviews aux médias occidentaux (on se demande bien pourquoi, étant donnée leur impartialité…), mais ses alliés sont légion au Liban, et il aurait été facile de contrebalancer les points de vue adverses au Hezbollah par des points de vue alliés. Cependant, le documentaire a fait le choix de s’adresser brièvement à un seul d’entre eux, chiite, le député Yassine Jaber, manifestement pour soutenir le récit purement sectaire qu’il fait de l’histoire et de la société libanaises. A en croire Michael Richter, au Liban, il y aurait d’une part les chrétiens de Gemayel, et d’autre part les sunnites de Hariri, acteurs légitimes et loyaux de la démocratie libanaise et soucieux de la stabilité et de la prospérité de leur pays, face au Hezbollah chiite, intrus qui, par son aventurisme et sa prédilection pour les armes plutôt que pour les urnes, mettrait en péril le Liban au service de l’Iran et de la Syrie.

    Mais contrairement à ce que Michael Richter laisse entendre, le premier parti chrétien au Liban n’est pas la Phalange, mais le Courant Patriotique Libre (CPL), dirigé par l’actuel Président du Liban Michel Aoun. Le documentaire travestit sciemment la réalité libanaise en occultant le fait que le Hezbollah n’est pas une force isolée ou sectaire mais fait partie d’une large coalition, le 8 Mars, qui regroupe tous les partis nationalistes sunnnites, des chiites (Hezbollah, Amal), des chrétiens (CPL, Marada) et des druzes (Parti démocratique libanais de Talal Arslan). En face, l’alliance du 14 Mars regroupe le Mouvement du Futur de Hariri (sunnite), les Forces Libanaises de Samir Geagea et les Phalanges de Samy Gemayel (chrétiens). Ce qui distingue ces deux alliances opposées n’est certainement pas d’ordre confessionel ou sectaire, mais bien politique : le 8 Mars est opposé à l’hégémonie américaine, et proche de l’Iran et de la Syrie ; quant au 14 Mars, il est pro-occidental et aligné sur la politique de Washington et de Riyad.

    Ce documentaire ne nous dit rien de tout ça. Il nous laisse entendre que seules les lignes sectaires existent au Liban, et que les chrétiens et les ‘musulmans modérés’ sont les principales victimes, un refrain qui ne peut que toucher le public occidental ignorant des réalités du Moyen-Orient en général et du Liban en particulier. En réalité, si le système politique libanais est bien confessionnel (le Président doit être chrétien, le Premier ministre sunnite et le Président de l’Assemblée chiite), il reste essentiellement divisé selon des lignes politiques claires, comme dans la plupart des pays au monde.

    Michael Richter s’efforce de saper la légitimité du Hezbollah, acquise par son histoire de Résistance face à Israël. Il s’efforce de peindre Israël sous le meilleur jour possible. En plus de la falsification concernant l’ampleur de l’invasion de 1982, qui a englobé la moitié du Liban et pas seulement le Sud, voilà ce qu’il prétend :

    Le Hezbollah a multiplié les attaques contre le Nord d’Israël, près de la frontière libanaise : des enlèvements de soldats,  des attaques de civils, des tirs de roquettes, des attentats suicides. […]

    La version du Hezbollah est la suivante : après l’invasion du Sud-Liban, le Parti de Dieu a résisté jusqu’au retrait de Tsahal. Mais dans les faits, il a continué de commettre des attentats anti-Israéliens bien après. Le dernier remonte à 2006. Le Hezbollah tire des roquettes et des missiles contre le Nord d’Israël, et enlève deux soldats de Tsahal en territoire israélien. L’état hébreu riposte. Son aviation bombarde certains quartiers de Beyrouth. L’opération fait environ 2000 morts, en majorité libanais.

    Ainsi, le Hezbollah ne se serait pas seulement défendu contre l’occupant israélien (dont les atrocités sont pudiquement passées sous silence, contrairement aux actions du Hezbollah), mais l’aurait attaqué sans raison après son retrait du Liban. Mais comment est-il possible de parler des escarmouches entre le Hezbollah et Israël après 2000 et de la guerre de 2006 sans parler du fait que 1/ Israël conservait des prisonniers Libanais que le Hezbollah avait résolu de libérer, 2/ Israël occupe jusqu’à ce jour les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shouba et le village de Ghajar (territoires libanais), et 3/ Israël viole constamment l’espace aérien, maritime et terrestre libanais ? Comment peut-on qualifier d’attentats des opérations militaires ciblant des objectifs militaires et visant à libérer des prisonniers de guerre et restaurer la souveraineté du Liban sur l’ensemble de son territoire, entre deux belligérants qui sont toujours en état de guerre ? Comment est-il possible de ne pas préciser que pour la guerre de 2006, côté Libanais, 80% des 1300 à 1500 morts étaient des civils, et que côté israélien, 80% des 165 victimes étaient des militaires ? Sans même parler du fait que le Hezbollah n’a ciblé les civils Israéliens qu’après que les centres de population libanais aient été ravagés, et face au refus de l’entité sioniste de limiter les frappes aux cibles militaires, ce qu’a fait le Hezbollah durant les premiers jours de la guerre. Précisons enfin que lorsque le documentaire dénonçait les attaques du Hezbollah contre Israël en plein territoire israélien, il montrait des images de soldats attaqués pendant leur occupation du Liban, et des civils israéliens ; mais aucune image des victimes libanaises, bien qu’elles soient dix fois plus nombreuses.

    De plus, afin de présenter le Hezbllah comme une organisaton terroriste, voilà ce que le documentaire affirme :

    Le Hezbollah ne se contente pas de proférer des menaces : depuis des décennies, il commet des actes de terrorisme contre les Etats-Unis, la France mais surtout contre Israël. Les Etats-Unis et Israël l’ont classé parmi les organisations terroristes, alors que  pour l’Union européenne, seul le bras armé du Hezbollah relève du terrorisme.

    C’est bien la première fois que quelqu’un prétend que le Hezbollah a commis des attentats terroristes contre les Etats-Unis et la France. Comment peut-on dire de telles énormités ? De quoi parle donc Michael Richter ? Les seuls morts Américains et Français qui pourraient éventuellement être attribués au Hezbollah sont les 241 Marines américains et les 58 soldats français tués en 1983 lorsque leurs contingents ont été frappés par deux voiture piégées. Mais d’une part, il s’agissait de cibles militaires qui, s’étant engagées activement aux côtés  d’Israël et de leurs alliés phalangistes, devenaient logiquement des cibles légitimes. D’autre part, le Hezbollah n’existait pas encore officiellement à l’époque, et n’a jamais revendiqué ces attaques. Au mieux, on pourrait parler de présomption ou de soupçons de culpabilité, mais quoi qu’il en soit, il ne s’agissait nullement d’actes terroristes. La première attaque-suicide revendiquée ultérieurement par le Hezbollah est celle qui a frappé le quartier général des forces israéliennes à Tyr en octobre 1982, tuant 75 soldats israéliens. Si l’Union européenne considère effectivement la branche armée du Hezbollah comme une organisation terroriste, ce n’est pas du fait des attaques de 1983, mais du fait de l’attaque de 2012 contre un bus de touristes israéliens en Bulgarie, attribué sans aucune preuve, et contre toute logique, au Hezbollah.

    D’après ce documentaire, aujourd’hui,

    Le pays est plongé dans une profonde crise économique et politique, une crise qui le divise de plus en plus.

    Vraiment ? La crise politique serait plus forte aujourd’hui que de 2014 à 2016, années pendant lesquelles le Liban n’avait pas de Président, ou de 2013 à 2018, pendant lesquelles les élections législatives ne cessaient d’être repoussées pour diverses raisons (9 années se sont écoulées entre celles de 2009 et les suivantes, en 2018) ?

    Paradoxalement, mais de manière révélatrice, si ce documentaire parait maintenant, ce n’est pas parce que le Liban est dans une grande période d’instabilité, mais justement parce que les longues années d’instabilité (causées en partie par la guerre en Syrie, qui est maintenant terminée) viennent de prendre fin, mais pas de la manière souhaitée par l’Occident. Le Hezbollah et ses alliés ont remporté les élections égislatives de mai 2018, tenues avec 5 ans de retard justement à cause des divisions intestines qui étaient longtemps insurmontables. Le peuple libanais s’est prononcé : l’alliance du 8 Mars a remporté 72 sièges sur 128, et en janvier 2019, un gouvernement a enfin été formé, le Hezbollah et ses alliés obtenant 19 ministères sur 30.

    Le Hezbollah est effectivement plus fort que jamais au Liban, notamment du fait de son intervention en Syrie : non seulement sur le plan militaire, mais sur le plan de la popularité, car les Libanais, notamment les chrétiens, savent bien de quelles affres ils ont été sauvés par l’intervention du Hezbollah contre Daech, qui a préservé le Liban d’un épanchement du fléau terroriste qui a dévasté la Syrie et l’Irak, et qui menaçait le Liban.

     

    Le prétendu ‘poison de la division insufflé au Liban par le Hezbollah‘ que dénonce ce documentaire est tout simplement le succès du Parti de Dieu, qui a réussi à unir le Liban plus que jamais autour de la défense du pays, grâce à l’expérience de 2000 (première Libération du pays face à Israël) et à celle de 2013-2017 (deuxième Libération du pays face aux groupes takfiris). L’électrochoc Daech, fomenté par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et saoudiens, s’est retourné contre ses instigateurs, et a été vaincu par l’alliance de l’Axe de la Résistance (Hezbollah, Syrie, Iran, Irak, Yémen) et de la Russie. C’est bien parce que ce complot a échoué que la ligne politique du Hezbollah a triomphé au Liban, et que par dépit, l’Arabie Saoudite a kidnappé le Premier ministre Hariri en 2017, le forçant à démissionner pour plonger le pays dans le chaos. Le récit de cet incident par le documentaire peine à dissimuler la réalité :

     

    Hariri essaie d’unir le Liban sous la houlette des sunnites. Pour y parvenir, il est prêt à dialoguer avec le Hezbollah. L’Arabie Saoudite, qui s’érige en protecteur des sunnites, voit le rapprochement avec les chiites d’un mauvais œil. […] Hariri a-t-il été forcé à démissionner ? Le flou subsiste. En tout cas, il ne peut quitter l’Arabie Saoudite qu’après l’intervention d’Emmanuel Macron, un mois plus tard. De retour au Liban, il annule sa démission. Ces manoeuvres ne font que renforcer le Hezbollah. Quelques mois plus tard, le Hezbollah sort vainqueur des élections législatives. Il obtient pour la première fois deux ministères dans un gouvernement dirigé par Hariri.

    Plus personne ne doute qu’Hariri a été victime d’un kidnapping orchestré par MBS, et neutralisé par la position du Hezbollah et de ses alliés, qui ont rejeté cette démission, et dénoncé une opération saoudienne. C’est parce que le Liban est moins divisé que jamais que l’Occident, dont les efforts pour contrer les souverainistes et nationalises proches du Hezbollah ont échoué, qu’il crie aujourd’hui à la division. Hypocrisie manifeste mais classique. Michael Richter ajoute un nouvel élément à la trinité orwellienne de l’inversion : La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force et l’unité c’est la division.

    Aujourd’hui, le fait que le Liban soit plus uni et plus stable que jamais est prouvé par le fait qu’un gouvernement a été formé après des années de crise politique, et que même sur les questions les plus sensibles touchant à la sécurité nationale, aux ressources énergétiques offshore et à la lutte contre Israël, le Liban a une position unie, comme cela a été constaté dans le cadre de la lutte contre Daech (la frontière libano-syrienne a été libérée des takfiris par une opération conjointe de l’armée libanaise et du Hezbollah durant l’été 2017, malgré les mensonges de ce documentaire selon lesquels ‘Depuis la guerre civile, l’armée libanaise s’est décomposée. Elle n’existe plus que sur le papier.’), et plus récemment lors des incidents militaires consécutifs aux agressions israéliennes contre le Liban : tous les acteurs libanais ont soutenu le droit de la Résistance à riposter, et l’armée libanaise a pour la première fois ouvert le feu sur les drones israéliens.

    Le Liban n’est ni l’otage du Hezbollah, ni celui de l’Iran, ni celui de la Syrie. Comme tous les pays de la région, depuis des décennies, il est victime des velléités hégémoniques des Etats-Unis et des ambitions annexionnistes d’Israël. Ce n’est pas un pion sur l’échiquier des puissances régionales, mais un acteur à part entière, de premier plan, qui a clairement fait son choix : celui de la souveraineté et de la dignité. Surtout, il héberge la force militaire qui a par deux fois humilié en Israël, et contribué à mettre en échec les plans hégémoniques américains dans la région, ce qui constitue un crime impardonnable pour Washington et Tel-Aviv. Tous les mensonges ne sauraient occulter ces réalités.

    Terminons par un florilège de phrases aussi partiales et gratuites qui se passent presque de commentaires, toutes issues de la voix off qui narre ce ‘documentaire’ :

    Le Hezbollah se qualifie de Parti de la Résistance : Résistance contre l’Etat libanais, qu’il accuse d’être défaillant, et Résistance contre Israël. […]

    Aujourd’hui, le système politique du Liban est plus menacé que jamais. Le Hezbollah est de plus en plus fort. Parmi ses partisans, beaucoup n’ont que mépris pour l’Etat libanais.

    Quand le Hezbollah s’est-il défini comme ennemi de l’Etat ? C’est grotesque et insensé, d’autant plus qu’il fait lui-même partie du gouvernement depuis des décennies. Le Hezbollah se considère comme le meilleur défenseur de l’intégrité de l’Etat et un partenaire de l’Armée nationale, dont il pallie les déficiences (dues à l’influence néfaste de l’Occident) face à Israël.

    Le régime qu’ils veulent imposer est celui de Bachar al-Assad, c’est-à-dire une dictature.

    Cette attaque de Samy Gemayel contre le Hezbollah est parfaitement ridicule (le Hezbollah est assez puissant militairement pour s’emparer aisément du pays s’il le souhaitait), mais insidieusement confirmé par le documentaire au lieu de le nuancer.

    Le Hezbollah joue un rôle majeur au sein de la société, contribuant à insuffler le poison de la division. […]

    On cite souvent le modèle politique libanais car il parvient, bon an mal an, à faire cohabiter des chrétiens, des musulmans, à la fois des sunnites et chiites. […]

    Les chiites du Hezbollah, littéralement le Parti de Dieu, soutenus et financés par l’Iran, font vaciller le système politique libanais… Le Hezbollah est de plus en plus puissant. Il modifie l’équilibre confessionnel au profit des chiites. Les sunnites, souvent plus favorisés sur le plan économique, craignent de perdre leur influence politique, dans un pays où encore aujourd’hui,  le poste de Premier ministre est confié à un sunnite. […]

    Le Hezbollah occupe désormais une place qui fait de lui un acteur décisif sur les plans politique, économique et militaire. Tant que le système politique et économique du Liban sera délimité par les clivages confessionnels, que ce soit entre chrétiens et musulmans  ou sunnites et chiites, le pays restera englué dans les crises, et le fondamentalisme continuera de gagner du terrain.

    Cette lecture sectaire des différends politiques traduit la pensée sous-jacente de l’auteur, propre aux ‘démocraties occidentales’ : la démocratie n’est bonne que lorsqu’elle place des alliés de Washington au pouvoir. Qu’ils soient chrétiens maronites comme les phalangistes pro-israéliens, ou des fondamentalistes wahhabites sanguinaires comme les dirigeants d’Arabie Saoudite, n’a aucune espèce d’importance ; la seule chose qui compte est leur allégeance politique. Mais lorsque les peuples se prononcent pour des adversaires de l’Occident, c’est une tragédie. Par ailleurs, le Hezbollah a toujours dénoncé le système confessionnaliste du Liban. Depuis les années 1990, il prône une démocratie classique, qui gomme les lignes confessionnelles.

    La base du Hezbollah, ce sont les chiites pauvres, qui représentent environ un quart de la population du pays. Leur idole est le Secrétaire Général du Parti, Hassan Nasrallah, qui dirige l’organisation et la milice armée depuis des décennies. Il y a longtemps qu’il n’est pas apparu en public compte tenu du risque d’attentat.

    Il a de nombreux ennemis. Israël le considère comme un terroriste très dangereux. C’est donc par écran interposé qu’il s’adresse ce soir à ses adeptes, et délivre son message depuis une cache dans les montagnes.

    Risque d’attentat, vraiment ? Ou plutôt d’assassinat ciblé par Israël, qui a déjà liquidé son prédécesseur Sayed Abbas al-Musawi, tué avec sa femme et son fils de 5 ans ? Félicitons au passage l’auteur de ce documentaire, qui a des informations que même la CIA et le Mossad n’ont pas (à savoir le lieu où se trouverait Nasrallah). Et relevons une erreur de traduction dans le discours de Nasrallah en question, qui tend à suggérer que le Hezbollah utiliserait la force des armes pour assoir sa puissance politique. Un extrait de ce discours du 31 mai 2019 est sous-titré ainsi par les équipes de Michael Richter :

    Oui, nous avons au Liban des missiles de précision suffisamment nombreux pour changer la face de la région et bouleverser l’échiquier politique.

    Alors qu’en vérité, Nasrallah a dit :

    Oui, nous possédons au Liban des missiles de précision en nombre suffisant pour changer la face de la région et (bouleverser) les équations (régionales) !

    Nasrallah menace clairement Israël, ainsi que ses alliés saoudiens et américains, mais les traducteurs ont tourné ces missiles vers la scène intérieure libanaise, via l’expression ‘échiquier politique‘. L’accusation de recours aux armes contre ses adversaires politiques libanais est fréquemment lancée contre le Hezbollah, mais nullement fondée dans les faits, le Parti de Dieu réservant l’usage de ses armes à Israël et aux terroristes takfiris qui ont menacé maintes fois de mettre le Liban à feu et à sang, et y ont perpétré plusieurs attentats sanglants, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth.

    Précisons enfin que si le Hezbollah a effectivement combattu en Syrie du côté du gouvernement légitime, ses adversaires ont également participé aux conflit du côté des prétendus ‘rebelles’, même si leur participation est moins importante du fait de leur puissance militaire marginale. Mais seul le Hezbollah est accusé d’intervenir dans les crises du Moyen-Orient et de le déstabiliser, alors qu’il fait bien le contraire, ce qui lui a gagné la confiance de la majorité des Libanais.

    La Journée d’Al-Qods vise à protester contre le contrôlé israélien sur Jérusalem.

    La Journée d’Al-Qods n’est pas limitée à Jérusalem : elle vise à protester contre l’oppression infligée aux Palestiniens sur l’ensemble de la Palestine occupée, et à dénoncer l’existence même d’Israël. Elle marque la solidarité des peuples arabo-musulmans avec leur cause fondamentale.

    Ce n’est qu’avec la guerre de 2006 et la mort de 6 Casques Bleus que l’ONU change de politique.

    La pudeur de Michael Richter l’empêche d’identifier le coupable : Israël. Depuis 1978, des dizaines de soldats de l’ONU ont péri sous les bombes israéliennes.

    La milice entrepose des armes au sud, malgré une résolutions de l’ONU interdisant cette pratique.

    Quant à Israël, champion du monde des violations des résolutions de l’ONU, qui viole quotidiennement la souveraineté du Liban depuis 2006, rien à redire.

    On soupçonne qu’une autre part (du financement du Hezbollah) provient du trafic de drogue et d’opérations de blanchiment d’argent.

    Bravo à Michael Richter pour avoir enfin utilisé le conditionnel pour cette accusation gratuite et évidemment fausse.

    Concluons ce florilège par la déclaration ‘complotiste’ d’un guide du musée de la Résistance à Mleita, Moussa Fars, extraite du documentaire :

    Dans le monde entier, les médias sont contrôlés par les sionistes et leurs alliés.

    Si l’équipe de Michael Richter voulait démontrer la véracité de ce propos, elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre.

    Sayed Hasan

    PS : si on tient à ne rien comprendre au Liban, ce classique reste plus digeste que le navet insipide de Richter.

     

    source:https://lecridespeuples.fr/2019/09/29/hezbollah-un-documentaire-sur-arte-falsifie-outrageusement-lhistoire/

     

    envoyé par Mouna Alno-Nakhal

    https://reseauinternational.net/hezbollah-un-documentaire-darte-falsifie-lhistoire/

     


    votre commentaire
  • ,

    Comment les violences policières ont (difficilement) percé le mur médiatique

    par Frédéric Lemaire, Pauline Perrenot

     

    Nous évoquions fin décembre, plus d’un mois après le début de la mobilisation des Gilets Jaunes, le « voile médiatique » sur les violences policières – pourtant largement documentées par ailleurs. À partir de la mi-janvier, on assiste cependant à un revirement subit : en quelques jours, cette question s’impose dans les grands médias, à travers des interviews, des débats, ou des émissions spéciales. Un réveil tardif qui révèle, par contraste, le désintérêt dont ces violences avaient fait l’objet dans les premières semaines du mouvement. Et qui pose question : comment et pourquoi les violences policières sont-elles (difficilement) passées de l’ombre à la lumière médiatique ?

    Note : cet article est le premier d’une série consacrée au traitement médiatique des violences policières.

    À partir du début de la mobilisation des Gilets Jaunes, on peut distinguer deux grandes périodes dans le traitement des violences policières par les grands médias. La première, qui s’étend de fin novembre à début janvier, se caractérise par le désintérêt médiatique à l’égard de ces violences pourtant sans précédent.

    Nous nous étions penchés sur le quasi-silence médiatique autour de la publication d’un rapport d’Amnesty International qui dénonçait « le recours excessif à la force par des policiers » pendant les mobilisations des Gilets Jaunes [1]. Un épisode représentatif de la grande indigence du traitement médiatique des violences policières dans la presse et sur les chaînes de télévision, malgré un nombre de blessés déjà très élevé (1407 manifestants dont une cinquantaine grièvement, selon les chiffres officiels). Représentatif également de l’absence (ou presque) de remise en question significative de la surenchère sécuritaire du gouvernement.

    Notre tour d’horizon des articles publiés dans les quotidiens, sous format papier ou numérique, témoignait ainsi, fin décembre, d’une couverture quasi nulle des violences policières par Le Monde et Le Parisien. Libération s’est distingué par une couverture un peu plus détaillée – dont une partie importante a été traitée via la page de fact-checking « Checknews », où les vidéos de violences policières tournées par les manifestants ont été soumises à un examen de véracité. De manière générale, la couverture est restée bien timide au regard de ce qui a pu se faire à partir de la mi-janvier, et en comparaison – par exemple – avec celle d’un quotidien comme L’Humanité, et ce dès les premières mobilisations.

    Sur les principales chaînes de télévision, le constat est également celui d’une invisibilisation des violences policières. Arrêt sur Images a publié un article, suite à l’observation des journaux télévisés de TF1 et France 2, au titre éloquent : « Aux JT, les violences policières n’existent pas ». Publié le 14 janvier, cet article fait un constat sans appel : huit semaines après le début du mouvement, malgré 90 blessés graves, les deux principaux journaux télévisés français n’ont dédié chacun que deux sujets à part entière à la question des violences policières (les 6 et 7 janvier).

    Le dimanche 6 janvier, Laurent Delahousse, tout en retenue, évoque ainsi « des images qui font débat » à propos du tabassage infligé par le commandant de police Didier Andrieux à deux manifestants. Mais c’est TF1 qui remporte la palme de la désinformation lors du 20h du 10 janvier. Cinq jours après l’affaire du commandant Andrieux, et malgré la quantité de documentation accumulée notamment par le journaliste indépendant David Dufresne concernant les violences policières [2], le « spécialiste police de TF1 » Georges Brenier est catégorique : tout va bien dans le meilleur des mondes. Interrogé par le présentateur à propos des enquêtes ouvertes par l’inspection générale de la police nationale (IGPN), il répondait :

    Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, 64 enquêtes judiciaires au total ont été ouvertes. […] 64, c’est peu et c’est beaucoup à la fois. Peu d’abord parce que vu la violence inouïe des casseurs, il n’y a pas eu, à première vue en tout cas, de bavure, pas de mort, pas de blessé grave. Et de l’avis de tous les experts, c’est la preuve de beaucoup de sang-froid et de maîtrise [3].

    Les personnes mutilées par des grenades ou des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD) auront sans nul doute apprécié… À notre connaissance, TF1 n’est jamais revenu sur ces propos.

    Exception notable dans les grands médias, France 2 a diffusé le 13 décembre un numéro d’Envoyé spécial consacré à la « surenchère de la violence », qui s’attarde sur les violences policières avec des témoignages édifiants de manifestants blessés lors de précédentes manifestations [4]. Mais en tout état de cause, ce reportage apparaît comme une goutte d’eau dans l’océan de désintérêt médiatique qui a caractérisé la période qui s’étend de fin novembre à début janvier. Dans leur grande majorité, les grands médias ont bien contribué, par leurs choix éditoriaux, à passer sous silence la question des violences policières. Contrairement aux actes de « casse » des manifestants qui ont focalisé l’essentiel de l’attention et des commentaires médiatiques.

    Coup de projecteur (tardif) sur les violences policières

    On assiste, à partir de la mi-janvier, à un basculement dans la médiatisation des violences policières, avec une multiplication de sujets, d’interviews, et de débats sur ce thème. L’agenda médiatique du journaliste indépendant David Dufresne, qui s’est attaché à répertorier et à vérifier les signalements de dérives et de violences policières depuis le début du mouvement, témoigne de ce revirement. Alors qu’il n’avait pas ou peu été invité dans les médias jusque-là [5], il entreprend à partir de la mi-janvier un véritable marathon médiatique.

    David Dufresne est interviewé dans le JT de France 2 le soir du 15 janvier, et il est invité le lendemain matin dans la matinale de France Culture sur le thème « Police, assiste-t-on à une montée des violences ? ». Le même jour, le journaliste fait un passage dans « Arte Info », il apparaît dans le JT de BFM-TV ainsi que dans l’émission « Grand angle » de la chaîne d’information en continu. A 19h, il intervient dans « C à vous » sur France 5. Toujours le 16 janvier, Le Monde publie un entretien avec le journaliste indépendant, et il est largement cité dans l’article du quotidien sur les lanceurs de balles de défense (LBD) : « Le lourd bilan des lanceurs de balles de défense de la police ».

    À partir de cette date, David Dufresne apparaît régulièrement dans différents médias, et son travail sur les violences policières est largement diffusé. Le 17 janvier, il est interviewé sur Brut. Le lendemain, Libération fait sa Une sur les violences policières et publie une infographie qui synthétise le travail de David Dufresne. Le 19 janvier, il est invité sur le plateau d’Arrêt sur images. Une de ses citations donne le titre de l’émission : « Les bavures policières, c’est l’omerta absolue ». On notera également que Mediapart consacre aux violences policières une édition spéciale et une infographie à partir du travail de David Dufresne le 25 janvier : « Allô Place Beauvau ? C’est pour un bilan (provisoire) ». Il apparaît de nouveau au JT de France 2, sur LCI, sur AJ+ et Vécu, dans le magazine du Monde, et ses chiffres seront même cités sur CNews. Le 31 janvier, il refuse même une invitation pour l’émission de Cyril Hanouna, « Balance ton post », tout comme il le fit à deux reprises pour des plateaux de BFM-TV, pointant notamment les mauvaises conditions d’expression et les dispositifs déplorables des émissions de la chaîne.

    Si cet agenda (non exhaustif) témoigne donc d’une prise en compte des questions de violences policières par les grands médias, il nous dit également des choses sur le fonctionnement du système médiatique. Sans imaginer recourir à d’autres chercheurs ou intervenants sur le sujet, les grands médias se sont contentés de solliciter David Dufresne, devenu une figure de proue médiatique. Mais ces nombreuses invitations pallient en réalité l’absence d’un travail systématique et spécialisé tel que celui réalisé par le journaliste indépendant de la part de ses confrères et consœurs dans les grandes rédactions. Et ce malgré l’ampleur du phénomène des violences policières, et malgré la pléthore d’experts « police » et « justice » que ces rédactions comptent…

    Comment expliquer ce revirement ?

    Pourquoi un coup de projecteur si subit sur le travail de David Dufresne, et plus généralement sur la question des violences policières ? Un faisceau d’éléments entrent en jeu dans l’irruption des violences policières dans l’agenda médiatique. Des éléments qui tiennent à la fois à des pressions extérieures aux grands médias, et à des pressions qui s’exercent en leur sein même. Une conjonction de pressions exercées sur la durée, et sur lesquelles viennent se greffer un ou plusieurs événements déclencheurs, qui, en quelque sorte, « mettent le feu aux poudres ».

    Les pressions « extérieures »

    Le premier paramètre à prendre en compte est la durée de la mobilisation : début janvier, les Gilets Jaunes manifestent à Paris et en province tous les samedis depuis plus d’un mois et demi et demeurent, le reste de la semaine, mobilisés sur les ronds-points. Cette vague de protestation s’installe ainsi dans le temps, et avec elle, la question des violences policières présente dès les débuts du mouvement. Des pressions extérieures, mettant les violences policières en lumière, s’exercent dès lors sur le milieu journalistique de manière de plus en plus vive.

    Des pressions venues d’une part des réseaux sociaux, sur lesquels circulent des témoignages de manifestants et des vidéos de violences policières, sujets autour desquels se construisent des communautés d’internautes plus ou moins « visibles ».

    Des pressions venues de journalistes extérieurs aux médias dominants tels que David Dufresne et des confrères et consœurs travaillant dans des médias indépendants tels que Bastamag, Arrêt sur images, Mediapart, Le Média, etc., qui n’ont pas attendu le mois de janvier pour s’emparer de cette question.

    Des pressions exercées par des organisations indépendantes, des associations, des collectifs contre les violences policières, des partis politiques, des ONG, etc. Ces organisations ont contribué à « pousser » dans le débat public le sujet des violences policières par le biais de communiqués, rapports et réunions publiques. On citera ici par exemple la Ligue des droits de l’Homme, dans son communiqué du 7 décembre sur l’usage des grenades lacrymogènes instantanées (GLI) et des lanceurs de balles de défense (LBD) ; Human Rights Watch dans son rapport du 14 décembre sur le même thème ; ou encore Amnesty international (enquête du 17 décembre déjà évoquée). À cela s’ajoute la conférence de presse du Défenseur des droits le 16 janvier, demandant l’interdiction du LBD.

    Les pressions au sein des médias

    Parmi les pressions « internes » – même s’il est difficile d’évoquer des médias au cas par cas – il faut d’abord citer la pression exercée par les journalistes eux-mêmes. En particulier des journalistes de terrain, qui couvrent les manifestations et rapportent les cas de violences exercées par la police. Mais, comme l’explique David Dufresne dans l’émission d’Arrêt sur images, « les remontées du terrain s’arrêtent à peu près au bureau de la rédaction en chef » et elles se heurtent à « une omerta, une gêne à parler de ça ». Une omerta à géométrie variable, qui ne s’applique pas lorsque les actes de violence sont commis par des manifestants…

    Ces remontées des journalistes de terrain deviennent une pression d’autant plus importante qu’ils sont eux-mêmes victimes de violences policières. Le souci d’informer sur ces violences se fait dès lors de plus en plus entendre dans les rédactions, a fortiori quand elles sont dénoncées par les syndicats de journalistes, comme ce fut le cas le 10 décembre, date à laquelle a paru un communiqué intersyndical. À cela s’ajoutent également des plaintes collectives, comme celle que déposèrent 24 photographes et journalistes le 15 décembre [6]. Mais, étonnamment, ces plaintes n’ont pas provoqué de cris d’orfraie parmi les éditocrates… À la différence des quelques cas de prise à partie de journalistes par des manifestants.

    Parmi les pressions qui s’expriment au sein des médias, on mentionnera également les Gilets Jaunes eux-mêmes qui, en direct des plateaux, mettent régulièrement les violences de la police à l’ordre du jour des débats : en les dénonçant, et en rapportant des témoignages sur les difficultés ou la peur de manifester. Si le fait que les gilets jaunes évoquent ces violences ne signifie pas que le sujet sera pris au sérieux par les grands médias, cette prise de parole a tout de même un certain impact dans le débat médiatique.

    Les « étincelles »

    Toutes ces pressions constituent en réalité, depuis le début de la mobilisation, des forces souterraines qui travaillent le milieu journalistique, tandis que s’accumulent les données, les témoignages, les rapports et surtout, les blessés graves et mutilés. À ces pressions viennent se greffer des événements déclencheurs, ou du moins, accélérateurs : l’hypermédiatisation du « boxeur Dettinger » s’en prenant à un policier lors de l’acte VIII, le 5 janvier. Un emballement qui fait très vite face à une réponse de taille le même jour, ciblant cette fois le commandant Andrieux, autre boxeur, filmé en train de tabasser un manifestant arrêté et dont la vidéo est massivement diffusée sur internet.

    À partir de là, le sujet des violences arrive véritablement dans le débat comme un « problème public ». Symptôme : le 8 janvier, soit trois jours plus tard, Jean-Michel Aphatie se décide – enfin – à consacrer une grande partie de sa chronique d’Europe 1 aux violences policières en mentionnant le cas précis du commandant Andrieux.

    Autre événement qui a contribué à l’irruption sur la scène médiatique des violences policières : le 16 janvier, le Défenseur des droits réitère sa demande d’interdiction du LBD. Cette demande s’ajoute à l’épisode des boxeurs, et surgit également dans un contexte de discussions à l’intérieur du corps policier lui-même. Discussions suivies et scrutées par les journalistes, ainsi qu’en témoigne ce titre du Monde, le 8 février :

    ***

    Après une période de grande indigence du traitement médiatique des violences policières, il semble qu’il soit devenu impossible, à partir de la mi-janvier, de faire l’impasse sur cette question dans les grands médias. La multiplication des témoignages documentés de violences policières, sur les réseaux sociaux et dans les médias indépendants, doublés de prises de positions publiques de la part d’organisations et d’autorités administratives diverses, ont indéniablement contribué à faire pression sur le système médiatique. Cette pression a finalement donné gain de cause aux journalistes qui, en interne, n’étaient jusque-là pas parvenus à imposer les violences policières comme une question médiatique à part entière.

    Mais le fait que les grands médias se soient emparés de la question des violences policières (au moins partiellement) ne nous dit rien de la manière dont ces violences ont été traitées qualitativement, une fois intégrées à l’agenda médiatique. Or, le traitement de ces violences s’est souvent accompagné de biais de langage, ou de déséquilibres dans le poids accordé à la parole des manifestants et de la police. Il reste également à expliquer les causes structurelles de ce « journalisme de préfecture » et des résistances considérables à l’irruption des violences policières dans l’agenda médiatique. Nous y reviendrons dans les prochains articles de notre série.

    Frédéric Lemaire et Pauline Perrenot

    —————

    [1Le rapport en question est daté du 17 décembre.

    [2Voir le compte Twitter de David Dufresne.

    [3La suite de l’exposé de « l’expert » de TF1 est à l’avenant : « 64 enquêtes c’est évidemment beaucoup, ça montre surtout que le système fonctionne bien. […] L’IGPN lance une enquête, ça ne veut pas dire bien sûr qu’une faute a été commise, mais cela veut dire en revanche que contrairement aux idées reçues, les fameux « bœufs carottes », comme on les surnomme, ne font aucune fleur, aucun cadeau à leurs propres collègues. »

    Bref : circulez, il n’y a rien à voir !

    [4Voir l’émission d’Envoyé spécial, « Violence, la surenchère ».

    [5Sauf à de notables exceptions, comme l’émission d’Envoyé spécial ou l’entretien de David Dufresne au Média, daté du 7 janvier, qui a contribué à populariser son travail.

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires