• Ces politiques qui s'en prennent aux médias

    NOUVELOBS.COM | 27.01.2010 | 14:43

    Peillon vs France Télévisions, Bayrou vs TF1, Lefebvre vs AFP... Les politiques sont-ils obsédés par les médias ? Ou ont-ils trouvé le meilleur prétexte pour occuper le terrain médiatique précisément ?



    François Bayrou, Vincent Peillon et Frédéric Lefebvre (AFP)

    François Bayrou, Vincent Peillon et Frédéric Lefebvre (AFP)

    Lundi 25 janvier, Nicolas Sarkozy attaquait Laurence Ferrari sur son salaire. Dimanche, François Bayrou estimait que "la manière dont les médias sont construits en France pose la question de leur indépendance". Samedi, Vincent Peillon, après avoir boycotté "A vous de juger ", dénonçait dans Le Monde la "servilité" de "certains dirigeants" de France Télévisions. Mais qu'ont tous ces politiques à crier haro sur les médias ? Le phénomène ne date pas d'hier, mais il s'est amplifié ces derniers mois.
    D'un côté, une opposition qui dénonce des médias inféodés au pouvoir, François Bayrou en tête. Avant sa dernière sortie sur Europe 1, le leader du MoDem avait multiplié les accusations contre TF1 durant la campagne présidentielle, notamment sur le plateau du 20h de Tf1, face à sa tête de Turc Claire Chazal. et de dénoncer les accointances entre propriétaires de médias et politiques et d'accuser la presse de fabriquer l’élection présidentielle.

    "Gesticulation"


    L'UMP aussi reprend l'argument, mais à sa sauce : en pointant du doigt des journalistes forcément gauchistes et anti-sarkozystes primaires. Spécialiste de la discipline : Frédéric Lefebvre. L'AFP ? Elle fait de l'"obstruction volontaire" de ces communiqués. Libération ? Un quotidien "qui ressemble de plus en plus à un tract", et qui "après avoir perdu ses lecteurs, perd sa crédibilité". Le débat sur l'identité nationale relayé par la presse? "Une caricature", qui "ne retient que les dérapages".
    Les politiques seraient-ils obsédés par les médias ? Ou ont-ils trouvé le meilleur prétexte pour occuper le terrain médiatique précisément ? François Malye, journaliste au Point, président du Forum des SDJ, dénonce des attaques "opportunistes" : "Jamais on n'avait vu auparavant Vincent Peillon évoquer les problèmes de la presse. François Bayrou, lui, le fait régulièrement, c'est plutôt à mettre à son crédit. Peillon voulait surtout que tout le monde parle de lui, et c'est réussi." Le sociologue des médias Jean-Marie Charon pointe lui aussi une "dimension importante de gesticulation". Le meilleur moyen d'intéresser les journalistes n'est-il pas après tout de leur parler d'eux ?
    L'approche des élections régionales n'y est sans doute pas étrangère. "En période de campagne, il s'agit de remobiliser son camp", souligne Christian Delporte, historien des médias. "François Bayrou a employé la stratégie à plein contre TF1 pendant la campagne présidentielle."

    Lefebvre, "pitbull"


    Et plus les politiques aiment fréquenter les médias, moins ils les ménagent. "Certains politiques ont donné une telle place à la communication dans leur stratégie politique qu'à partir du moment où ils sont confrontés à des situations qui ne leur conviennent pas, ils se retournent contre les médias dans un rapport de force", affirme Jean-Marie Charon. Ainsi, en septembre dernier, Nicolas Sarkozy passait un savon en public à Arlette Chabot en se plaignant de l'absence de "vraies émissions politiques" sur le service public.
    Prendre à parti les médias, cela permet aussi de reprendre la main dans les situations un peu délicates. "C'est le dernier recours quand les politiques sont dans leurs derniers retranchements", juge François Malye. "Frédéric Lefebvre fait ça très bien, en mode pitbull."
    Exemple en octobre, après l'affaire Jean Sarkozy. C'est l'UMP toute entière qui se livre à une violente attaque contre les médias. Frédéric Lefebvre s'en prend une fois encore" à ce
    monde politico-médiatique qui cherche par tout moyen à détruire le président de la République". Il est aussitôt suivi par Xavier Darcos, qui recommande aux militants UMP de ne pas se laisser "abuser par la campagne des petites phrases, des petites rumeurs et des mauvaises idées" et par cet "effort de déstabilisation de notre camp organisé par les médias en particulier". Et par Xavier Bertrand, qui dénonce "un déversement politico-médiatique" sur les récentes "polémiques". On en oublierait presque le sujet premier de la polémique...

    Une mauvaise image dans l'opinion


    Les attaques visant médias et journalistes sont d'autant plus faciles que leur image n'est pas au mieux dans l'opinion. "Les mauvais sondages sur les médias encouragent ce type de comportement", explique Christian Delporte. Selon le dernier baromètre de confiance dans les médias paru la semaine dernière dans La Croix, deux tiers des Français considèrent que les journalistes ne sont pas indépendants face aux pressions du pouvoir et 60% qu'ils ne sont pas indépendants aux pressions de l'argent. Et selon les médias, entre 35% (pour internet) et 60% (pour la radio) estiment que "les choses se sont passées vraiment ou à peu près" comme elles sont racontées.

    Populisme


    Au petit jeu du "qui tapera le plus sur les médias", les politiques gagnent-ils à tous les coups ? Pas sûr, car le risque est tout de même de tomber dans l'excès. "Le systématisme et la caricature deviennent rapidement inopérants, comme le montre Frédéric Lefebvre et ses mises en cause de l'AFP", prévient Jean-Marie Charon. Voire de tomber dans le populisme. "Décrédibiliser médias et journalistes, qui jouent un rôle-clé dans l'animation du débat public, cela peut être dangereux", poursuit le sociologue.
    Au point d'occulter les vraies difficultés auxquelles se heurte la profession. "Les gens qui arrivent avec des vieilles formules et qui réclame des têtes n'aident pas à sensibiliser l'opinion aux vrais problèmes des médias", regrette Jean-Marie Charon. "Les questions de financement des médias, de l'audiovisuel public, des relations entre propriétaires et rédactions, sont des sujets délicats qui renvoient aux questions de démocratie."
    François Malye abonde dans le même sens. "Le vrai problème dans les médias, c'est l'autocensure car les journaux appartiennent à de grands groupes économiques, et une certaine façon de travailler avec les politiques. Mais sur ces sujets, on entend rarement ces derniers."

    (Anne-Sophie Hojlo - Nouvelobs.com)


    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20100127.OBS4953/ces_politiques_qui_sen_prennent_aux_medias.html



     

    Bayrou émet à son tour des doutes sur l'indépendance des médias

    NOUVELOBS.COM | 25.01.2010 | 12:27
     

    Le leader du MoDem estime que "la manière dont les médias sont construits en France pose la question de leur indépendance".

    François bayrou (AFP)

    François bayrou (AFP)



    A
    lors que
    Nicolas Sarkozy doit intervenir ce lundi 25 janvier au soir face à 10 Français sélectionnés par TF1, François Bayrou à émis ce week-end des doutes sur l'indépendance des médias, après les accusations de "servilité" des dirigeants de France Télévisions par Vincent Peillon. Lors du "Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France" dimanche, le ton est monté sérieusement entre le dirigeant du MoDem et Jean-Pierre Elkabbach.

    "Vous polluez l'émission"


    Le journaliste a ironisé sur la baisse du parti dans les sondages et a lancé à François Bayrou : "comme vous êtes un cinéphile, ça me fait penser à un vieux film magnifique avec Alec Guiness 'Noblesse oblige': le bateau coule et le capitaine salue et coule dans la dignité". Ce à quoi l'homme politique a répliqué : "M. Elkabbach, vos propos, je regrette de vous le dire, ne sont pas respectueux. Nous avons autant d'intentions de vote qu'Europe 1 a de parts de marché. De quoi vous nous parlez ?"
    "Europe 1 est en train de monter, le MoDem est en train de descendre", a répondu à son tour Jean-Pierre Elkabbach. "Quelle autorité a fait que M. Elkabbach peut se permettre de dire des choses comme ça ? Vous vous rendez compte que vous polluez l'émission quand même", a également lancé François Bayrou.


    Autocensure de la presse


    Interrogé sur la polémique Peillon/France Télévisions, le leader du MoDem n'a pas accablé l'eurodéputé socialiste, parlant "d'autocensure" dans la presse et soulignant : "Les Français soupçonnent, et selon moi à juste titre, que la manière dont les médias sont construits en France pose la question de leur indépendance". Les Français "peuvent se tromper", "nous, nous vivons chaque jour l'indépendance", a affirmé Jean-Pierre Elkabbach, provoquant un éclat de rire chez François Bayrou.
    Vincent Peillon, qui a récemment
    boycotté le rendez-vous politique "A vous de juger sur France 2", a de nouveau attaqué France Télévisions, évoquant samedi dans Le Monde la "servilité" de "certains dirigeants" de la télévision publique. Le socialiste a également prôné une réforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). La direction de France Télévisions s'est aussitôt "indignée" de ces "propos injurieux et mensongers". Dans Le Journal du Dimanche, le directeur général, Patrice Duhamel, a affirmé que ces "attaques sans précédent" de Vincent Peillon lui faisaient "penser à Jean-Marie Le Pen au début des années 1980".

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20100125.OBS4688/bayrou_emet_a_son_tour_des_doutes_sur_lindependance_des.html

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  • Nicolas Sarkozy Les Français ont la parole
    http://lci.tf1.fr/politique/2010-01/quand-les-francais-prennent-la-parole-face-a-sarkozy-5655461.html

    Les Français parlent à Sarkozy,
    par Eva R-sistons


    L'émission de faux débats, C dans l'Air de Calvi-Krettly, présente ainsi le "Paroles de Français" de J.P. Pernaut :  "Un Français parle aux Français". Quoi ? Ce nouveau riche qui n'aime pas la France, qui piétine toutes ses traditions et ses valeurs, est mis sur le même plan que les Français qui s'adressent à lui ? Quel culot ! M. Calvi-Krettly, Sarkozy n'est pas là pour parler aux Français, ah non, il est là pour se justifier, pour faire son numéro, pour berner les Français, pour glaner des voix aux Régionales !

    Patatra ! En direct, les Français lui ont jeté à la face l'image d'un pays qui souffre, qui trime tôt et dur, même à 68 ans parce qu'on ne peut pas vivre avec une retraite de 700 euros, l'image d'une France qui cherche désespérement du travail ou qui a peur de le perdre ! Le joli choc de la France profonde et de celui qui vit dans une bulle dorée !

    Alors les voilà, ces Français, ceux d'en-bas, il y en a onze, et ce sont ceux de tous les jours, les "vrais gens", pas ceux du Fouquet's, pas ceux des Palaces ou des Palais, et ils souffrent tous, eh oui, il n'y en a pas trois qui arrivent à joindre les deux bouts ! Même le chef d'entreprise se demande s'il va pouvoir continuer avec toutes les nouvelles taxes comme la carbone et en l'absence de banques qui prêtent, Elodie, auto-entrepreneur, se noie dans les tâches administratives, Marguerite a un mari au chômage, que voulez-vous il n'y a pas d'emplois pour les plus de 55 ans, le professeur est contractuel, il n'a ni statut ni reconnaissance de son travail, l'agricultrice risque de ne plus l'être longtemps - les producteurs laitiers ont perdu 54 % de leurs revenus l'an dernier -, son salaire est zéro euro et elle a dû emprunter pour nourrir sa famille, l'infirmière est confrontée à l'aggravation des conditions de travail et doit maintenant soigner des gens dans les couloirs, Bernadette ne peut même pas faire les heures sup promises par Sarkozy - le patron n'est pas d'accord -, l'artisan-retraité, les larmes aux yeux, explique qu'il a dû reprendre un emploi trois jours par semaine pour s'en sortir, et l'étudiante bardée de diplômes, elle, cherche du travail, et n'en trouve pas, au moins à cause de l'inadéquation entre les études et la réalité du marché de l'emploi...  déjà désabusée au seuil même de sa vie d'adulte !

    Et pan ! La France d'en haut reçoit en plein figure les souffrances de la France d'en-bas. Et en prime, cerise sur le gâteau, il y a un ouvrier syndicaliste de l'industrie automobile, tendance Lavilliers, belle bouille et grande, énorme gueule, qui interrompt les débats, reprend Sarkozy quand il plane, empêche Pernaut de l'arrêter de parler, eh oui, les rôles sont inversés, M. Calvi-Krettly ! Ce sont les Français qui parlent à Celui qui est chargé de les représenter, de défendre leurs intérêts, et qui se fout d'eux comme de sa chemise la moins chère !  Et voilà, une réplique comme on les aime, bien musclée, carrée, directe, et qui sonne vrai, tellement vrai, il a dû prendre des tranquillisants, le Président, pour garder son calme ! "Quand je vous entends parler de partage, moi je vois surtout des entreprises qui partagent les profits ! Nous, on partage les petits salaires, les licenciements, les fermetures d'usines". Et la crise n'explique pas tout, tiens donc, l'Etat a sa part de responsabilité, eh oui ! Et ça, on ne l'entend jamais dans les Médias aux ordres !!! 


    L'ouvrier syndicaliste, Pierre Le Ménahès
    http://www.facebook.com/group.php?gid=298059237577&ref=search&sid=592890126.2076696622..1&v=info

    Et la banlieue ? TF1 a dégoté un infographiste à Villiers-le-Bel qui apprécie la sécurisation de son quartier, oui seulement voilà, toc ! Lui aussi souffre de ne pas voir les promesses tenues : "Que devient le Plan Marshall des banlieues de Fadela Amara qui devait tout changer ?" 

    Quoi, c'est ça, la France ? Tous des floués, des mécontents, des angoissés, des sans emploi ou des sans moyens suffisants pour vivre ?  Sarkozy est assis sur son fauteuil tout blanc, les Français sont dans leur fauteuil tout noir, bigre, il est joli, le fossé ! Et le chevalier blanc promet, promet, oui le voilà Père Noël distribuant des cadeaux virtuels, tiens, ta retraite va augmenter, et toi tu trouveras du travail car je vais créer des emplois, et puis je vais demandes des heures sup à ton employeur, et je ne laisserai pas tomber les agriculteurs, et je rappellerai aux banques de faire leur travail, et je n'accepterai pas la stratégie de Renault, et patati, et patata... Eh, "super Sarko", puisque c'est comme ça que ton copain journaleux Calvi-Krettly aime t'appeler, tu te moques de qui ? Tu crois qu'on va croire tes bobards ? Les étudiants, les ouvriers d'industrie ou les agriculteurs qui n'ont pas d'avenir, tu t'en fous, les chômeurs ils n'ont qu'à bosser, ils n'ont qu'à être méritants, des Tapie, quoi, et puis les fonctionnaires, toi tu les liquides, les retraités bon tu feras un geste pour eux, car ce sont les inactifs qui votent pour toi qui casse toutes les activités, quant aux malades, qu'ils restent dans les couloirs des hôpitaux, pff, quelle importance...  

    Hé hé, Sarko, "super Sarko", c'est ça la France dont tu as la charge, plus d'ouvriers et d'agriculteurs, bientôt plus de fonctionnaires, des étudiants résignés ou qui protestent, des malades non soignés faute de pouvoir payer les dépassements d'honoraires, des retraités qui tirent la langue... pardi, 50 % d'entre eux ont 650 euros par mois !!!!! Ah, tu as promis d'être le Président de tous les Français ? Eh bien regarde-les, tes Français, ils t'ont parlé, ils ont dit leurs souffrances, leurs peurs, leurs peines, leurs difficultés... Mais si tu les a écoutés patiemment, tu ne les a pas entendus, tout va continuer comme avant, hein, tu ne changeras rien, d'ailleurs tu l'as dit : "Le cap doit être gardé" ! Alors en avant les cadeaux aux plus fortunés, aux actionnaires, au Medef et à ses amis, et puis les miettes pour les Français qui t'ont confié la charge de prendre soin d'eux !

    Allez, bravo à TF1 pour ce joli choc, bien réel, quant à Sarkozy et à ses godillots, qu'ils prennent garde ! Les Français n'aiment pas qu'on se moque d'eux... Et si ça continue, ils le feront savoir. Et ça sera pétillant !

    Eva r-sistons       



    Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1.


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    Intervention de Jean-François Bianchi :


    La question évoque l’esprit des lumières. Comment l’esprit des lumières est venu transformer les fondements de notre société. La morale à l’école s’est nourrie de faits d’actualités et des normes de la République. L’Etat a ainsi formaté les étudiants à partir de cette logique là.


    Qu’est-ce que l’on entend par formatage ?


    Soit on dit que c’est une démarche éducative, la transmission de la pensée dominante, la vocation de formation des attitudes, le formatage religieux et philosophique, le façonnement des esprits… Soit on parle de reformatage : comment à partir d’un modèle de société nous allons reformater les esprits. Cela passe par la remise en question et la contestation du modèle dominant.


     

    1- Le formatage peut être compris comme le fruit d’une éducation ou d’un modèle, il est par nature l’arme du fort. Ce modèle qui va définir une norme de pensée va être intégré dans tous les travers d’une société. Le danger survient lorsqu’il met en péril le libre arbitre : exemple: le modèle américain, qui produit une matière de modèle dominante. Quand la France dit que la culture n’est pas un bien marchant, elle ne fait que contester le modèle dominant américain.

    Lorsqu’un mineur dit au tribunal « objection votre honneur », il témoigne de l’influence d’une culture et de code qui ne sont pas ceux de notre société. Il a probablement appris ces codes dans une série américaine. On reconnait dans les principes éducatifs un certain nombre de modèle de fonctionnement, l’ENA, Science-Po… Les médias et les lobbies sont des acteurs très puissants du formatage des pensées. Ils veulent rentrer dans des principes d’éducation. (par exemple : l’enseignement du souvenir de la shoah). L’homme trouve sa liberté dans le choix de ce qu’on lui propose. L’idée est que si on peut formater alors on peut reformater. Il s’agit d’une reprogrammation qui est très certainement l’art du faible.

     


    2- L’utilisation de l’influence, de la polémique, va casser la norme, contester sa légitimité, et la remettre en cause. Le formatage des esprits est bien le formatage des mécanismes de la pensée qui amène à un changement de comportement. L’alter mondialisme, l’EGE s’inscrivent dans des mouvements de reformatage des esprits. A bien y réfléchir, la reprogrammation est souvent la source de sa propre disparition. Exemple du colonialisme : Les valeurs des lumières ont été transmises dans les territoires colonisés et pourtant on a perdu nos colonies.

     

    Le formatage des esprits est-il l’arme du fort au faible ? Dans la logique du fort, peut-on utiliser le mot « arme » ? Probablement pas ! On ne considérera jamais le formatage comme une arme. Si l’on demande à un Américain si la culture est une arme il dira non… Si on utilise le formatage comme un outil offensif, le formatage est beaucoup plus l’arme du faible (séance de rééducation des populations par le Vietminh, endoctrinement religieux par les talibans).

     

     

    Intervention d’Hervé Busini :


     

    Nous ne passerons pas en revu les différentes périodes politiques. Je peux être perçu comme un agent de formatage des esprits car le journaliste de télé participe au formatage des esprits. Il est responsable, voire coupable mais il ne s’en rend pas compte. J’ai lu l’ouvrage de Christian Salmon « Story Telling » (éditions de la Découverte, 2007), ce livre est intéressant mais dans le fait qu’il fait « tilt ». C’est un choc considérable ou tout d’un coup, il y a eu une révélation sur ce qui nous guettait….Par rapport à la question qui est posée, je poserai la question du discours de vérité. Dans l’activité des différents discours, on le justifie car c’est une production de vérité. Il y a un philosophe Michel Foucault qui parle de la production de la vérité y compris à travers la production des images. La production de vérité est importante y compris pour la politique des civilisations. Quelles furent les différentes productions de vérité suivant les différents pères fondateurs de la technicité des discours. Hérodote a écrit l’enquête qui a plusieurs tomes (aller vers, sur le terrain). L’ancêtre du métier, l’ancêtre du discours de description qui parle du terrain, de ce que l’on a vu, du témoignage oculaire (Tome 2 : les croque-morts qui viennent voir les familles égyptiennes). Un peu plus tard, Thucydide, un général qui a perdu la guerre du Péloponnèse, raconte la guerre pour que l’humanité ne recommence pas les atrocités. Il critique Hérodote car il ne recoupe pas les informations. C’est le besoin d’avoir plusieurs témoins. Ainsi va naître progressivement la matrice de production de vérité. L’église va mettre en place l’art de l’interview. L’interview veut dire « avouer, se présenter dans ses complexité » c’est à dire montrer la part d’ombre, la part simple. C’est l’époque royale. L’enquête et l’aveu permettent de fonder le système judiciaire et permettent la parité, l’équilibre. Dans ce régime de vérité, on aboutit à un récit. Gaston Leroux invente le héros de type « Rouletabille » c’est l’œuvre de fiction. Cela se traduit sous sa forme vulgaire aux Etats-Unis par le grand reportage. Des femmes se spécialisent dans l’investigation. Cela aboutit aux lignes profondes de structuration du récit. La statistique apporte un autre régime de vérité au XVIIème siècle. C’est le regard global, celui qui porte sur la série : analyse de la répétition du fait et non plus seulement la narration du fait.

    Le premier régime de vérité pour le journaliste se déroule de l’antiquité aux années 1950, ce sont les faits divers qui sont racontés (sur l’exemple de l’émission « faites entrer l’accusé » que Christophe Hondelatte a réactualisée ces dernières années). A partir des années 1950, c’est le régime du chiffre, « mon information est chiffrée ! » sur le « fait » de société. Intéressant car une personne incarne quelque chose qui va se reproduire. C’est là qu’intervient l’expert. Il faut un discours savant sur ce fait de société. Nous sommes sur la gestion de la vie. Problème de sexualité, de voiture, d’enfant…quelles sont les réalités chiffrées sur ce sujet. L’intégralité de nos faits et gestes peut faire l’objet d’une revue, d’une chaine télé, d’une presse. C’est ce qui crée les niches en termes de marché audiovisuel. Il est intéressant de voir comment les chiffres sont venus conditionner les décisions. Il faut aller au fait, il faut que ce soit rapide. Il y a une diffusion des arts de faire du journaliste dans la société pour produire des discours de vérité. La crise de la vérité provient du web c’est la crise de la vérité car c’est une manière de faire resurgir les individualités qui s’auto-publient dans son intimité. Le monde se morcelle au plus proche. L’invraisemblable est possible, il peut baffer et mettre sur le net, créer des communautés. Comment on intègre ce discours d’hyper individualité. Cette affaire est planétaire. Nous somme au niveau de l’humanité. La question est politique, philosophique…Comme gérer cette problématique. Dans « Storytelling », l’auteur a retrouvé les fondements du discours de vérité en expliquant comme des gens l’ont utilisé comme des armes. J’ai trouvé regrettable qu’il n’y ait pas assez d’éléments concrets sur ces techniciens de la narration. C’est vrai que la statistique a bousculé la donne. La vie est théorisée en parlant de bio pouvoir : le pouvoir sur la vie. Tout ça a pour corollaire la production d’image.

     

     

    Est que le formatage est l’arme du faible ou du fort ? La question porte sur la production du discours de vérité.

     

    Débat:

     

    CH : Pour rebondir sur ce que vient de dire Hervé, je citerai l’exemple du mouvement d’extrême gauche Tupamaros qui a fait parlé de lui en Uruguay au cours des années 70, la première phase de leur action révolutionnaire visait à leur donner une image de « Robin des bois » (le héros au secours du faible qui lutte contre les actes d’oppression du fort). Les revendications des opérations subversives symboliques créaient à la fois une légitimité et une forme de formatage des esprits dans les couches de population qui soutenaient leur combat. Lorsque les Tupamaros ont durci leurs actions et ont sombré dans le terrorisme, leur matrice de vérité s’est affaiblie et leur propagande a perdu en résonance.

     

    JFB : Dans les démonstrations il y a deux paradigmes, il y a la gestion de la cible et la gestion de la vérité. L’expert prétend à une connaissance scientifique. Aujourd’hui on a un nouvel intermédiaire entre l’expert et la crise du discours de la vérité, c’est le coach qui dit comment faire. Exemple des émissions de décoration qui formatent les esprits des téléspectateurs pour expliquer comment décorer leur habitation. Ce qui est vrai, c’est ce que l’on voit. Si on reprend les différentes étapes par rapport au cycle de décision, on retrouve Hérodote : Ce que je vois, l’église, les croyances, des attitudes avec les statistiques.

     

    Philippe Baumard : Elle a bon dos la capillarité, l’archéologie du savoir, deux gros messages : la dépossession (de notre métier par la statistique), la déresponsabilisation (le spectateur). Il y a en fait une crise d’un système de production face à un autre système de production. On a le canal historique (la télévision) et d’un coup surgit ce grand phénomène, le web.

     

    HB : Il y a des grandes pratiques de production de vérité qui sont à l’œuvre. Le journaliste renvoie à des choses qui sont extrêmement profondes. La capillarité s’exprime sur une période très longue. La validation dans le temps est très compliquée à expliquer. Nous ne sommes pas dépossédés par le fait qu’il y aurait une extension de la capacité à produire la vérité par la statistique. La statistique permet autre chose, on approche des réalités politiques. La restauration de l’intimité, de l’individualité avec la statistique est une garantie d’une vérité personnelle. Je pense que la statistique est une science qui a son rôle et qui suscite une pratique radicalement différente.

     

    Philippe Baumard : Dans les interviews des années 50, il y avait de la ruse, des jeux …est-ce que les grands médias ne se plantent pas en prenant le web par le mauvais coté. Vous abandonnez la capacité d’intelligence en répondant au volume.


    HB : On retrouve dans l’art de l’interview, un voyage dans l’intimité de la personne. Je suis d’accord que l’on n’arrive pas à copier le web, sauf par l’utilisation des petites caméras. Exemple du film de Brian de Palmas. Le brut devient quelque chose estampillé de vérité. C’est ce qu’on appelle la vidéo journalistique. Intéressant car ça permet de retrouver le témoignage oculaire, en utilisant le web.

     

    Guillaume Desmorat : Quant on parle d’arme du fort et du faible, on parle d’offensive donc de violence. L’influence reste une forme de violence contre l’esprit. Est ce que le journalisme n’est pas responsable de la violence liée au formatage des esprits ?

     

    JFB : L’influence c’est tout sauf l’utilisation de l’autorité et de la force. Le formatage des esprits, si l’on considère qu’il est l’objet d’une seule volonté, est d’une violence absolue. En fait il y a 200 sources de formatages, le libre arbitre s’exprime dans le choix que l’on fait de suivre une école de pensée ou une autre. Qu’est ce que la liberté de l’homme si ce n’est de choisir ses propres subordination. L’homme va devoir choisir un modèle mais il a la liberté de choisir.

     

    Soufiane El Khiati : La différenciation dans le journalisme fait que le marché est hyper- segmenté, on ne reçoit plus la publicité, on prend ce qui nous intéresse. Est-ce qu’il y a une crise des médias qui ne sont plus adaptés au marché ?

     

    HB : J’ai été rédacteur en chef du 20 heures de la 2, à aucun moment nous ne pensons, nous ne jugeons le choix de nos sujets, versus l’audimat… TF1 fait pareil… Il faut se méfier de ce qui apparait comme des évidences et ne recouvre aucun aspect pratique de la vie des gens. Il n’y a plus de faits divers mais des faits sociétaux… Si vous regardez bien, il y a plein de reportage de politique étrangère, exemple le Kosovo dans le 20H. Des scoops à la télé, il n’y en a plus, il n’y a rien de plus ennuyeux que le 20H. Du scoop dans l’information télévisée, il n’y en a pas, c’est ça la violence, je fais faire un sujet sur la grève, je reste une heure sur place, ou est le scoop ? Rien, c’est du vent. Par contre pour le programme, on voit l’importance de la part de marché, car les émissions sont capitales…. Toutes les 45 secondes, il faut une relance, les mecs qui passent doivent être acceptables. Dans le service public, il n’a jamais vu ça. Voir la shoah par balle le 12 mars.

     

    Etre journaliste : faire les gros titres pour que l’attention soit attirée, que le journal soit acheté et que le journal soit regardé. Si on reproche à la presse sa logique marchande, la presse n’a jamais été un service public, c’est un service commercial. La dimension marchande de la presse et de l’information, existe depuis longtemps, c’est la nature profonde du marché de l’information.

     

    Bertrand Terreux: Quand Nicolas Sarkozy tutoie tous les journalistes, la vérité n’existe plus, que se passe t-il à France 3 ?

     

    HB : Je suis d’accord avec vous, c’est une technique du politique par excellence qui tutoie tout le monde même Angela Merkel. On voit les photos de Nicolas Sarkozy au milieu de la presse, l’air heureux, il joue de la connivence, c’est à eux et à nous d’élever la conscience des uns et des autres, qu’elle soit vigilante. Il y a plein de spécialistes de ce genre. Exemple de

     

    Villiers Le Bel : Nicolas Sarkozy l’a annoncé dans une de ces émissions une semaine avant l’arrestation. Aujourd’hui on montre le contre champ, un rééquilibrage par rapport à un certain nombre de légendes. Pour retirer le doute, s’il y a beaucoup de journalistes sur place, on les montre. Autre exemple quand Nicolas Sarkozy voulait retirer une émission de France 3, cette émission était vraiment nulle. Mais j’ai répondu à Nicolas Sarkozy qui parlait de cette émission : « on assume, on défend mais derrière on nettoie la mauvaise conduite ». C’est la relation qu’il induit : « on est pote, on se parle et on se dit la vérité». Dans la gestion en temps réel, il vaut mieux avoir les idées claires plutôt que de défendre l’indéfendable….Problème de déontologie : tant qu’il y a une caméra qui est là, il ne faut pas parler sauf si elle est par terre. C’est une affaire de jeu. Ce sont les journalistes belges qui nous ont (passez moi l’expression) « mis le nez dans la merde » avec Mitterrand, qui les a jetés, ils ont tout monté et ont bien fait.


     

     

     

    Source: SEMINAIRE DE RECHERCHE

    Le formatage des esprits est-il l’arme du faible ou du fort ?

     

     

    20 février 2008

    Intervenants :

    MR Jean-François Bianchi

    Mr Hervé Brusini.

     

    Présentation de Jean-François Bianci:

     

    Spécialiste dans l'ingénierie de l'information, J-F. Bianchi enseigne la théorie et les moyens des actions d'influence appliqués aux champs de confrontation. Il est l'un des trois professeurs associé de l'École de Guerre Économique. J-F. Bianchi est titulaire d'un diplôme de 3e cycle d'Intelligence Économique (EGE, Paris), d’une maîtrise en communication (EFAP, Paris) et est breveté du cours supérieur d_état-major des ORSEM (ESORSEM, Paris). Il est également diplômé du cours de commandement interarmées (r) du Collège des Forces Canadiennes de Toronto (CFC, Canada). Il est aujourd'hui consultant en stratégie de communication au sein du cabinet Sensei Communication, après avoir été responsable de la communication et des relations extérieures de l_Office du Tourisme et des Congrès de Paris. Comme colonel (r) et spécialiste d'état-major, J-F. Bianchi sert également au Ministère de la Défense comme spécialiste des opérations d'informations et des opérations militaires d'influence. Il contribue à la rédaction et à l'évolution des doctrines militaires nationales et multinationales. Il a déjà participé à plusieurs missions opérationnelles, plus particulièrement en ex-Yougoslavie et au sein de l'OTAN. Il est détenteur de plusieurs distinctions nationales et étrangères.

     

    Présentation d’Hervé Brusini :

     

    Directeur délégué à l’information à France 3, Hervé Brusini a un parcours singulier (licence en Droit, doctorat de sciences politiques). Il est aussi professeur associé à l’école de journalisme de Science-po Paris. Hervé Brusini a fait l’essentiel de sa carrière dans les chaînes de la télévision publique. Il a réalisé de nombreux reportages pour Antenne 2 et l’émission La marche du siècle avant de prendre la direction de la rédaction nationale de France 3 jusqu’en 2003. Il s’occupe également de l’émission pièce à conviction. Hervé Brusini est co-lauréat avec Dominique Tierce en 1991 du prix Albert Londres dans la catégorie Grand Reporter de l'audiovisuel pour un reportage sur l'affaire Farewell diffusé sur France 2. Ce reportage a été réalisé avant la chute du mur de Berlin et relate la défection d’un agent du KGB qui a informé le monde occidental sur le pillage mené par l’URSS. Une partie des images a été filmée en URSS.

     

    http://mariereveuse.over-blog.com/article-le-formatage-des-esprit-est-il-l-arme-du-faible-ou-du-fort--43664330.html


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  • Euope-1-Laplote.jpg

    Laplote


    Vendredi 22 janvier 2010
    5 22 /01 /2010 16:02


    Si vous aimez les séries US, vous avez le choix entre « FBI, portés disparus » sur France 2 et « Le réveillon des bonnes » sur France 5.

     

    Si vous voulez voir un film, il y a l’épisode 1 de Stars War : « La menace fantôme » sur M6, « Le grand bleu » sur France 4, « Monpti » sur Arte, « Jeanne d’Arc » de Luc Besson sur NRJ et « Pair et Impair » sur TNT1.

     

    Si vous préférez la culture, ça se passe sur I-Télé avec Audrey Pulvar depuis 18h ; mais aussi sur LCP, Virgin 17, Paris-Première et BFM.

     

    Le sport sera sur Direct 8 avec un match « sélection du Benfica contre les amis de Ronaldo et Zidane ».

     

    Un divertissement avec « Le convoi de l’extrême » sur W9.

     

    Vous devez vous dire : « Mais il est devenu fou ! Qu’est-ce qui lui prend avec la télé ? »

     

    Eh bien, je pense à votre salut, à vos neurones, à vos méninges, à vos circonvolutions cérabrale, à votre substance grise. Je sais qu’en plus du net, une petite émission de télé ne vous déplait pas quelques fois. Alors, je vous offre de quoi choisir une émission qui ne soit pas aussi dévastatrice pour votre cerveau que celle que TF1 va diffuser lundi soir à 20h00.


    Sarkomedia.png

     

    Qu’est-ce qui pourrait être pire qu’un film porno zoophile, pire qu’un documentaire sur les tortures pratiquées par les SS, pire qu’un reportage sur des tribus anthropophages et pratiquant des sacrifices humains, pire qu’un « snuff movie » ?

     

    Une émission de propagande sarkozyste…

     

    Oui, Sarkozy s’est invité sur TF1 lundi soir ! Avec devinez qui pour l’interviewer ?

     

    Laurence Ferrari pendant le journal de 20h et Jean-Pierre Pernaud juste après qui animera un échange entre le président et dix français triés sur le volet.


    sarkopresse-j-copie-1.jpg

     


    Inutile de vous dire que ce sera une émission fade, insipide mais ô combien dangereuse pour votre santé mentale pendant laquelle ils nous débiteront un discours appris par cœur en réponse à des questions préparées à l’avance. Une pure opération de propagande à deux mois des élections régionales. Si vous choisissez de vous exposer ainsi, surtout, ne laissez pas vos enfants ou votre vieille maman subir un tel risque.

    Déjà, « Les Guignols » ont ironisé sur le sujet comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

    Vidéo sur le site

    (..)

    Et petit calin avec l'être aimé, ça vous dirait pas mieux? 



    http://miltondassier.over-blog.com/article-vos-programmes-tele-pour-lundi-25-janvier-a-20h30-43436239.html

    Sur ce blog :

    liste complète



    Sarkoverdose-copie-1.jpg



     

     


    Nicolas Sarkozy va enfin achever son Marathon des Vœux, vœux qu’il n’a pas mis dans le même panier. BiBi en connait les raisons : ça permet d’occuper le terrain médiatique tout le mois de janvier. Chouchou a du quand même être très contrarié par la présentation tronquée de ses vœux au Monde intellectuel et culturel : ce jour-là, la Terre avait tremblé en Haïti. Chouchou a certainement tremblé… de colère car tout son plan Com venait de s’écrouler.


    Ce lundi 25 janvier, le voilà qui va occuper la (basse) Cour
    TF1 pour faire à nouveau le coq et tenter de réveiller la Nation. Détaillons le squatt-TF1 :


    1. Quinze minutes avant
    Jean-Pierre Pernaut, Chouchou va caqueter avec Laurence Ferrari. Jolies retrouvailles si l’on se souvient de cette (fausse) rumeur qui avait laissé entendre qu’au retour de Corse (le 31 octobre 2007), Chouchou s’était arrêté à Aix-les-Bains pour s’entretenir avec Papa-Ferrari de… hum… hum… pourquoi pas Laurence… après (sa rupture avec) Cécilia.


    2. Ensuite Chouchou se dandinera, fier coq sur ses ergots, devant un parterre d’une dizaine de français de la France bien identifiée. Notre Président abordera les sujets qui intéressent les «Français» et non «les journalistes parisiens» (qui sentent le purin ?). Graine(s) de populisme (anti-intellectualisme et anti-parisianisme) semées à la volée et grains à moudre pour BiBi.

    Détaillons les Sujets qui intéresseront : L’Eco et l’Emploi. On sait que l’UMP a commencé une Campagne d’envergure sur l’Emploi (campagne à contre-emploi) : le problème, c’est qu’il n’y aura même plus de miettes pour les 600000 chômeurs en fin de droits (fin 2010) mais que Proglio, par contre, gardera sa grosse galette.


    Chouchou va aussi s’appesantir sur la belle tenue de son poulailler, raillera le Gros Ours allemand, le Taureau fatigué espagnol, les ailes lourdes de l’Oiseau des Iles (britanniques). «Chez nous, c’est dur mais c’est bien mieux qu’à côté, hein ? hein ? » Il lèvera le voile sur le voile, louera les Grands Capitaines d’Industrie qui sont de bien grands et bien beaux Capitaines, il aura une larme sur les Haïtiens, il jouera l’humilité, défendra son Gouvernement contre les calomnies de l’Opposition, en appellera à la Réconciliation Nationale devant les dangers qu’il essaie de toutes ses forces (de l’Ordre) de combattre. Et peut-être même aura-t-il des mots très durs contre son ami BiBi et son Clip « 
    The Sarkozy Day 2012 » dévastateur ?


    Résumons-nous :

    Un Coq de Président.

    Un Pernaut qui ne lui volera pas dans les plumes.

    Dix pigeons dans le public et Laurence pour roucouler.

    Et devant cette double intervention bien volatile, un seul mot d’ordre : « Cass’ toi, pauvre Coq« .

    (Et plein d'autres petites choses chez BiBi...)


    Auteur :
    Pensez BiBi - Source :
    Le Blog à BiBi


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10290&rech=16959#16959






    publié par roland (webmaster) Hier 14H45 



    Il n'a rien d'intéressant à dire. Il n'a rien de pertinent à défendre de son bilan. Mais il veut quand même passer à la télé. Sarkozy, qui pense que la parole peut tout solutionner, fait en ce moment un caca nerveux, car pendant qu'il bavera dans le micro de TFN, deux autres chaînes lui lamineront l'audimat.


    sarkozy audimat TF1 TFN 5

    Merci à Chimulus


    Sarkozy est resté sur un mode de pensée qui date de l'ORTF : quand le mini monarque parle, tout le monde doit l'écouter. Peu importe que la sauterie soit aussi truquée qu'un tour de Garcimore. Il faut que le peuple ouvre les yeux et les oreilles, boive les paroles du meilleur des présidents de la 5ème république et aille se coucher heureux.



    sarkozy audimat TF1 TFN 4

    Merci à Chimulus


    Alors quand France2 et M6 programment deux émissions qui vont cartonner, Sarkozy se dit qu'il va rester comme un idiot avec trois télespectateurs, dont sa femme, devant l'écran.



    sarkozy audimat TF1 TFN 6

    Merci à Bauer


    Pourtant tout est fait pour qu'il brille, avec des journalistes qui ne seront pas complaisants mais totalement soumis. On peut compter sur la rédaction de TF1 pour offrir des questions qui dérangent, des sujets qui fachent et rappeler les promesses non tenues.



    sarkozy audimat TF1 TFN 1

    Merci à Laurent


    Avec cette émission Sarkozy veut nous faire croire qu'il ose affronter les journalistes et qu'il respecte son engagement pris en 2007 : une conférence de presse régulière avec moult journalistes.

    Aujourd'hui Sarkozy a peur des journalistes. Sauf ceux du Figaro, la pravada du Sarkozysme, ou de TF1, télé officielle du parti populiste.



    sarkozy audimat TF1 TFN 2

    Merci à Tropical Boy


    La meilleure chose à faire lundi est donc d'éteindre la télévision, ou au pire, regarder une autre chaîne. Et faire de Sarkozy un clown sans téléspectateurs !



    sarkozy audimat TF1 TFN 3

    Merci à Chimulus


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10283


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  • 2-enfants-calcin-s.jpg

    Citation:
    "c'est toujours un ravissement sans borne de lire les gauchistes bon teint des forum d'@si et leur rengaine sur le méchant Israël, méchant Tsahal & blablabla....les pauvres opprimés de Gaza....et gnagnagna."
    http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1032786 

    (Réponse sur le forum)
    :

    Il ne s'agit pas d'être gauchiste mais de regarder les faits, israel colonise, et les colonisés sont toujours opprimés partout et de tout temps

    Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

    Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui attaquent les premiers et c'est toujours Israël qui se défend et alors cela s'appelle des représailles.

    Règle numéro 2 : Les arabes Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Quand ils le font cela s'appelle du terrorisme.

    Règle numéro 3 :Les israéliens peuvent tuer des civils arabes et ça s'appelle de la légitime défense.

    Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.

    Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n'ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

    Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 10000 prisonniers à ce jour dont près de 300 enfants). Il n'y a aucune limite et n'ont besoin d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

    Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", « Hamas » il faut toujours rajouter l'expression « soutenu par la Syrie et l'Iran ».

    Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : « soutenu par les Etats-Unis, la France et l'Europe », car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.

    Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l'auditeur de France Info. F. Culture, et des chaines TV.

    Règle numéro 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la neutralité journalistique. Nouvelle règle :

    Règle N°11 : GAZA : Si vous parlez des bombardements israéliens et de l’invasion terrestre, si vous parlez du bombardement des hôpitaux, des mosquées, des écoles, des habitations et de la centaine d’enfants innocents assassiné par l’armée israélienne, n’oubliez pas de commencer la phrase par : « En riposte aux tirs de roquettes du Hamas, l’armée israélienne etc.…. »

    Règle numéro 12 : Si vous n'êtes pas d'accord avec ces règles ou si vous trouvez qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c'est que vous êtes un dangereux islamiste antisémite.

    José Luis MORAGUES université Paul Valéry Montpellier III France



    http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1032786


    antisemitisme-accusation-car-defend-paix.jpg


    Lire aussi :

    Comment Israël musèle la presse indépendante
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10275




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