• Ukraine: la société européenne moins réceptive à la propagande (expert)

    Dossier: Règlement de la situation en Ukraine

    La situation dans l'Est de l'Ukraine
    17:01 05/08/2014
    MOSCOU, 5 août - RIA Novosti

    L'Occident substitue les informations sur la situation en Ukraine par de la propagande, mais la société s'y oppose progressivement, selon Vera Tatarnikova, membre de l'Union internationale des journalistes. 

    "En Occident, l'information est substituée par une propagande qui consiste à dire que [le président Poutine] incarne le mal. A mon avis, il s'agit d'une politique sans vergogne. Nous espérions qu'elle changerait et beaucoup est fait à cet effet. D'ailleurs, l'Allemagne accueille régulièrement des meetings, ne pensez pas qu'ils soient organisés par des russophones. Des Allemands de souche et des journalistes y interviennent pour parler de cette guerre. Mais ils se font traiter de marginaux, de militants de la gauche, de communistes ou d'attardés mentaux. La société se soulève progressivement contre la propagande", a indiqué Mme Tatarnikova sur les ondes de la radio La Voix de la Russie.  

    "Des informations fiables apparaissent, mais il est très difficile de se frayer un passage vers la presse officielle. Des journalistes allemands interviennent lors de meetings populaires car ils sont privés d'accès à la radio, dans les journaux et à la télévision", a conclu Vera Tatarnikova. 

     

    http://fr.ria.ru/world/20140805/202041009.html

     

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    Ukraine démocratie liberté - Internet, délation, surveillance mutuelle, espionnite


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    SOS lancés aux reporters qui regardent les bombes tomber à Gaza

     

    SOS lancés aux reporters qui regardent les bombes tomber à Gaza

     

     

    Internet un jour, Internet toujours : je me jette sur les nouvelles pour entendre des mots horribles, « Gaza : un journaliste tué, deux blessés »… Apeuré, je continue d’être tout ouïe. En me disant « pourvu, surtout, qu’ils n’aient pas tué Christophe Barbier ».

    Hagard, je poursuis mon écoute, la radio me dit : « le journaliste mort et les deux confrères blessés sont des palestiniens de Gaza… ». Et là, je suis vraiment en colère. Comment peut-on jouer ainsi avec nos nerfs, avec la réserve de notre si précieuse émotion… Tout est dans la précision entendue en fin de phrase : « palestiniens ». On nous laisse d’abord nous faire un sang d’encre et craindre le pire. Par exemple, qu’outre Barbier on nous ait aussi fauché du blé en herbe comme Pujadas et pourquoi pas F.O.G. tant qu’on y est ! La phrase complète, « trois journalistes palestiniens » me rassure : aucun vrai journaliste n’a été tué ou blessé. Ouf !

    On nous avait déjà fait le coup en 2006 quand, dans leur juste combat pour leur sécurité, les israéliens avaient tué un confrère libanais présenté, lui aussi comme « journaliste ». Heureusement, nos dominants nous précisaient que ce reporter travaillait pour un journal « proche du Hezbollah », ce qui, là encore, relâchait la soupape de l’émotion. Ce n’était donc pas un reporter qui était mort mais « un proche de… ». A cet instant je me suis mis à penser à mon merveilleux ami, Jean-Pierre Elkabach, et me suis dit : « pourvu que mon JPE ne prenne jamais une balle ou une bombe perdue ». Et pourquoi ? Imaginez dans ce cas le pauvre préposé de l’AFP en train d’écrire : « Jean-Pierre Elkabach, un journaliste proche de VGE, de Tonton, de Chirac, de Sarko et de Hollande a été tué ou blessé à Gaza… ». Trop long, trop compliqué pour placer dans un communiqué devant exprimer la douleur par sa sécheresse.

    Pour revenir sur le terrain, celui de Gaza et de nos confrères palestiniens, , jambe coupée, blessures multiples, bureaux et immeubles de presse éventrés, ne sont sûrement que des bavures. Au moment d’appuyer sur le bouton de son missile, le pilote a sûrement éternué, enrhumé qu’il est par le courant d’air d’une porte laissée ouverte par un tueur du . Impossible d’imaginer qu’un pays dont le ministère des Affaires étrangères est tenu par un ancien videur de boîtes de nuit, raciste d’extrême droite, puisse viser la liberté de dire et d’écrire…

    En ce qui me concerne, j’aime bien les pilotes de chasse. Ils font un métier qui fait rêver les enfants et, par ailleurs, simplifie le boulot des types du genre Netanyahou. Imaginez que, pour faire la guerre, il lui faille faire comme les commandos de Libre entre 40 et 44, comme ceux du FLN ou autres mouvements pas gentils de l’, donc qu’il faille mettre des bombes dans les trains, les bistrots ou les gares. C’est tuant. En revanche, là, vous avez sous la main des pilotes. Ils sont sportifs, jolis garçons, diplômés et citoyens exemplaires. Le matin ils peuvent aisément pulvériser une famille à Gaza et, l’après-midi, tondre la pelouse et aller chercher les enfants à l’école. Citez-moi un système plus parfait. Sauf celui des drones où, depuis un bureau paysagé on peut flinguer une école à Rafah avant d’aller à la cafeteria, puis une autre à Jabalia après l’expresso.

    En dehors de quelques cinéastes drogués, avez-vous vu, à l’époque heureuse du Vietnam, quiconque dénoncer comme « terroriste » un pilote d’ qui vous largue ses tonnes pyrotechniques ? Un bombardier c’est un technicien, l’égal du garçon qui, pour Orange, vient vous restaurer la Live Box.

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    Mais revenons à nos héros qui ne sont pas, eux, des techniciens de presse mais des journalistes courageux. Présents à Gaza dans des conditions de travail très difficiles. Ils doivent bouger sans cesse afin d’échapper aux bombardements, c’est-à-dire jouer à la roulette russe. Approcher des zones de combat leur est impossible, sauf à être kamikazes. Cette réalité d’une guerre cachée est frustrante dans une bataille où l’on ne voit ni chars israéliens ni tireurs de RPG du Hamas. Les confrères sont donc assignés, par nécessité, à filmer la mort dans les couloirs d’hôpitaux, ou des décombres d’immeubles d’où des enfants tentent d’extraire un livre, un cahier ou une casserole intacts.

    Khaled Hamad, un caméraman palestinien de 25 ans, pour avoir tenté de filmer les blindés israéliens est mort. Un sniper l’a assassiné alors qu’il portait sur la poitrine un sigle « Press » parfaitement visible. Le Syndicat des journalistes Palestiniens nous confirme aussi ce que j’ai entendu à la radio, que deux autres confrères, Karim Tartouhi et Mahmoud al-Louh ont été gravement blessés par des tirs intentionnels. Jim Boumelha, le président de la Fédération Internationale des Journalistes a déclaré, à propos de ces reporters tirés comme du gibier : « Ce que nous sommes en train de voir à Gaza est horrible et choquant. Les journalistes doivent être libres de rapporter ce qui arrive sans être ciblés par l’armée. Nous demandons à Israël de stopper immédiatement ces attaques. »

    Paroles perdues. Le 25 juillet un obus, qui heureusement n’a pas explosé, a été directement tiré dans l’appartement d’un « fixeur », c’est à dire ce guide indispensable qui aide la presse à faire son travail dans des zones si périlleuses. Par chance, Rami Abou Jammous et sa mère ont échappé à la mort. Ce gazaoui parfaitement bilingue, après avoir collaboré au Monde, travaille aujourd’hui pour des télévisions françaises.

    Je connais personnellement la haine qu’éprouvent les responsables israéliens pour les journalistes et leurs « fixeurs ». Le 20 octobre 2000, à Ramallah, j’ai été la victime (miraculée) d’un sniper de l’armée de Tel-Aviv qui m’a logé une balle de M16 dans le poumon. Quelques jours plus tard le magnifique Abdel Khorty, mon ami et mon guide, a été « coincé » par un commando de militaires alors qu’il rentrait chez lui. Bilan, les doigts coupés puis une balle dans la tête. Abdel est un mort anonyme du champ d’honneur de la liberté de la presse.

    En ce qui me concerne, « l’enquête » soi-disant diligentée par Israël s’est perdue dans les mensonges et le sable. La politique de l’armée d’occupation étant d’annoncer une enquête, vernis démocratique, puis de ne rien faire. L’affaire Rachel Corrie, écrasée par un bulldozer, étant un parfait exemple de cette stratégie.

    Je me permets donc, par expérience et très modestement, de mettre en garde les amis courageux présents à Gaza. Plus le bilan des morts d’enfants, de et autres civils palestiniens va monter, plus l’armée va piétiner, plus le danger sera grand qu’ils soient pris pour cibles. Lors de la seconde Intifada, en 2000, subitement et en quelques jours, 29 journalistes ont été victimes de « cartons » des soldats israéliens. Le signal de départ était donné : « foutez le camp qu’on puisse écraser en paix ». Bonnes filles, les rédactions du monde entier avaient alors compris ce langage du signe, et retiré leurs envoyés spéciaux. Donc, double ration de gilets pare-balles pour ceux qui s’entêtent à Gaza. Pour l’honneur d’un métier par ailleurs perdu.


    Jacques-Marie BOURGET


    israel_temoignages_poignants-f9317

     

     

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    BHL-Porochenko-300

     

    ALERTE A RELAYER !

     

    Kiev avec des sionistes comme BHL,

    prépare un génocide monstrueux en Ukraine Est,

    alors que déjà des missiles sont tirés

    sur villes et villages,

    avec à la clé ruines, morts, blessés, tortures...

    Et comme l'armée ukrainienne se révolte

    (désertions massives),

    voici que se profile une solution radicale

    pour exterminer la population d'Ukraine-Est !

    Elle va être gazée !

    Cela ne vous rappelle-t-il pas une certaine Shoah ?

     

    Nous devons tous alerter,

    les médias sionistes cachent la vérité :

    En Ukraine Est, un génocide est en cours !

    Et le pire est sur le point d'arriver !

     

    Eva R-sistons

     

    http://www.youtube.com/watch?v=LnrJSyel_j0

     

     

    Un site à visiter :

    Paralipomènes d'une journée ordinaire

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    Voir aussi
    Alexandre Sivov sur le site d'Allain Jules

    PRINTEMPS RUSSE. Ukraine (Donbass):

    est-ce la préparation lente d’un génocide ?

     

    Ukraine,ce qu'on vous cache. Le rôle d'Israël, de Soros. Crimée et Ukraine

     

     

    Ukraine : un journaliste propose le génocide de 1.5 millions d'habitants en direct à la télévision !  

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    VIDEO Ukraine est :

     

    Alerte, "gazage" au chlore des populations !

     

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    Affaire Yukos :
    la Russie vient de s’offrir une leçon à 50 milliards de dollars - par Karine Bechet-Golovko

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4835

     

    lundi 28 juillet 2014, par Comité Valmy



     

    Affaire Yukos :
    la Russie vient de s’offrir une leçon à 50 milliards de dollars


    Il est des leçons qui coûtent cher, mais il peut être encore plus risqué de ne pas en tirer toutes les conséquences, aussi désagréables soient-elles. La Russie vient d’être condamnée en arbitrage international à payer plus de 50 milliards de dollar de compensation à trois actionnaires offshore de Yukos en violation des dispositions de la Charte européenne de l’énergie du 17 décembre 1994 dans le cadre de la CNUDCI, la Commission de l’ONU pour la mondialisation de la réglementation commerciale, qui s’est également trouvée dotée d’un mécanisme d’arbitrage international. Or, la Russie n’a pas ratifié cette Charte. Plusieurs questions se posent donc. Pourquoi la Russie a nommé un arbitre auprès d’un tribunal arbitral dont elle ne reconnaît pas la compétence ? Pourquoi un tribunal arbitral peut être compétent dans une affaire quand l’Etat visé ne reconnait pas sa compétence ? Pourquoi la Russie recours-elle à des cabinets d’avocats américains ? Quelles sont les conséquences ? Peut-on réellement dire que la décision est politique ?

    Le 2 novembre 2004, trois compagnies offshores situées à Chypres, Hulley, YUL et UPL, qui sont trois actionnaires de la OAO Yukos Oil Company, s’adressent au Président russe pour contester ce qu’ils considèrent être l’expropriation illégale de Yukos faite par l’Etat russe au profit de compagnies étatiques. La procédure amiable échoue et ces trois actionnaires s’adressent à l’arbitrage institué auprès de la CNUDCI.

    En effet, cette procédure a la particularité, par rapport aux autres procédures d’arbitrage, de prévoir la possibilité, grâce à l’article 26 de la Charte énergétique, de permettre aux investisseurs - ici aux actionnaires - de défendre leurs intérêts en arbitrage, sans que l’Etat ne donne son consentement inconditionnel. C’est un pas phénoménal dans la lutte contre la justice étatique, ressentie comme un mécanisme de soumission du business à la souveraineté des Etats. Par ce renversement des valeurs, l’on met des compagnies internationales au-dessus des lois nationales, quasiment au même niveau que les Etats.

    Or, si la Russie des années 90 a eu la faiblesse de signer cette Charte, elle a eu le réflexe de ne pas la ratifier. Cette Charte, quelle que soit son appellation, est un simple traité international. Il ne peut donc être opposable qu’après ratification, dans le cas contraire il ne peut produire aucun effet juridique envers l’Etat qui ne l’a pas ratifié.

    Donc comment apprécier la compétence de la juridiction ? Et en effet, la Russie a contesté pendant 4 ans cette question. Le 15 octobre 2005, elle rejette la compétence du tribunal arbitral, qui finira quand même par se reconnaître compétent lui-même en 2009. En effet, les investisseurs peuvent le saisir sans le consentement de l’Etat visé. C’est plus simple.

    Etant dans une impasse, comprenant qu’elle peut de toute manière se faire condamner sans même avoir un arbitre pour la défendre, elle en nomme un, un américain. Donc concernant le droit russe, pour une affaire qui touche une société russe, qui se trouve en Russie, les règles de la Charte énergétique non ratifiée par la Russie seront appliquées contre elle par des "arbitres" dont aucun n’est russe.

    Pour achever le tableau, la Russie recourt aux services de deux cabinets américains, Cleary Gottlieb Steen and Hamilton et Baker Botts LLP. La langue "choisie" est exclusivement l’anglais et le règlement se fait à La Haye.

    Donc, la Russie accepte de jouer le jeu de cet arbitrage qu’elle ne reconnaît pas, selon des règles qu’elle ne maîtrise pas et sans reconnaissance de sa langue nationale comme langue de procédure.

    Toutefois, si la Russie estime qu’une telle procédure est apte à être équitable, à respecter les intérêts légitimes de la Russie, pourquoi ne recourt-elle pas aux services de cabinets juridiques russes ? Peut-on réellement penser qu’un grand cabinet d’avocats américains va réellement se battre pour la Russie dans une affaire aussi politique au risque de perdre en image ? C’est absurde et naïf. Pourquoi aussi avoir choisi un arbitre américain ? En définitive, l’affaire se joue "entre soi", dans une logique exclusivement anglo-saxonne, à laquelle la Russie s’est alors pliée, soit par naïveté, soit par incompétence.

    Ensuite, le déroulé du procès est intéressant. La personnalité des témoins-experts. D’un côté, l’on appelle, notamment, des personnalités à caractère politique en tant que témoins ou experts. Par exemple, Leonid Nevzlin, le numéro deux de Yukos qui est parti en Israel ou Andreï Illarionov, l’ex-conseiller du Gouvernement et l’un des symboles de l’opposition anti-Poutine. De véritables experts, en effet, d’une objectivité incontestable.

    Face à cela, la position russe cherchant des experts juristes n’émettant qu’un avis "défensif" totalement décalé du contexte politique.

    Résultat, la Russie est très lourdement condamnée. La somme est historique. L’agence Reuters affirme même que cela tombe dans une période de grande stabilité financière de la Russie et qu’il est possible qu’elle prenne fin. Surtout si l’on pense que dans quelques jours la CEDH va rendre une décision qui pèse également plusieurs milliards. La décision tant attendue apparaît juste après le crash du Boeing et dans le contexte de tension internationale que nous connaissons. Ce peut être le moyen de faire plier la Russie, si elle ne veut pas détruire son économie et renoncer à sa politique.

    De plus, elle a 10 jours à compter du prononcé de la décision pour faire appel. Et comme le tribunal arbitral se trouve à La Haye, l’appel se ferait devant les juridictions nationales hollandaises. Après le crash, peut-on garantir une réelle impartialité ?


    Sans entrer dans le fond de l’affaire, quelles leçons peuvent-être tirées.


    Tout d’abord, si la Russie veut jouer selon les règles anglo-saxonnes, elle doit former ses propres juristes à cela. Quand une affaire est technique, il est possible de la "sous-traiter". Ici et maintenant c’est du suicide. La preuve en est faite.


    Il est peut-être temps pour la Russie de sortir de sa traditionnelle position défensive pour être plus offensive. Pour cela aussi, elle a besoin d’avoir ses spécialistes à l’intérieur du pays. Mais elle doit surtout faire un choix. Car elle ne peut pas laisser jouer "les grands occidentaux" sur son dos, sans maîtriser ni le processus, ni les règles. C’est un renoncement de souveraineté et cela contrevient totalement à sa politique et à son discours souverainiste. Les effets s’annulent donc les uns les autres et entraînent une certaine confusion, notamment à l’intérieur.


    Les réactions peuvent être de contester en justice, mais en attaquant réellement cette fois-ci. Ou alors le moment est peut-être venu de sortir de certains organismes internationaux dont les processus sont de plus en plus politisés. Rappelons que les Etats Unis sont particulièrement réticents à reconnaître la juridiction internationale.

     

    Karine Bechet-Golovko

    lundi 28 juillet 2014

    Russie politics

     

     

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    Ukraine, le blog à visiter :

     

      2014 (102)

     

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    Comment brader une Nation aux oligarques : L'Ukraine lance une vague massive des privatisations

    [Encore du boulot sérieux de l'AFP] La Russie et le gaz ukrainien (Olivier Berruyer)

     

     


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    L’ultimatum de l’UE contre la Russie :

    Un nouveau Rambouillet ?


    L’histoire se répète-t-elle ? Pour Willy Wimmer, qui fut vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE durant la guerre de l’Otan contre la Serbie, l’ultimatum de l’Union européenne à la Russie ressemble à ce qui a précédé et entouré la conférence de Rambouillet sur le Kosovo : les Occidentaux font toujours semblant de chercher la paix lorsqu’ils veulent la guerre. Mais la Russie n’est pas la Serbie et le risque de Guerre mondiale est réel.


    | Berlin (Allemagne) | 12 juillet 2014
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    Le 6 juin, La chancelière Angela Merkel semblait favorable à la paix. Mais après la diffusion du plan Porochenko, elle devint soudain cassante et vota un ultimatum à la Russie.

    Une récente enquête effectuée par une fondation d’Allemagne du Nord a clairement démontré à quel point le soutien de la population allemande à l’égard de l’orientation martiale du gouvernement fédéral et du Président, de l’UE et de l’OTAN envers la Russie, est faible. Peter Gauweiler, chef adjoint de la CSU et député du Bundestag de Munich, a mis l’accent sur ce constat dans son important discours, tenu devant les diplômés de l’Université de la Bundeswehr de Hambourg. La décision de l’Union européenne, présentée par les présidents sortants Barroso et van Rompuy, va accentuer cette aversion pour de très bonnes raisons. Est-ce qu’en Europe le moment est à nouveau venu de lancer des ultimatums à l’instar de celui lancé en 1914 à la Serbie ?

    L’Union européenne demande à la Russie d’entrer, dans un délai de 72 heures, en négociation sur le « plan de paix » du président ukrainien [1]. Et sinon, va-t-on riposter par la force dès 5 h 45 ?


    On a l’impression que la Commission européenne et le Conseil européen à Bruxelles, représentés par les messieurs susmentionnés, sont totalement dérangés et qu’ils veulent absolument précipiter le continent dans le malheur.


    Nul besoin d’avoir visité Ypres avec ses immenses cimetières militaires, pour découvrir à quel point ce langage et cette attitude sont fatals.

    Il y a précisément 15 ans, on a emprunté ce chemin « avec succès », en voulant forcer la République fédérale de Yougoslavie, par de soi-disant « négociations » à Rambouillet en France et en rupture avec les prétendus « Accords de Vienne », à des pourparlers internationaux, afin d’obéir au dictat de l’Otan qui exigeait le passage par la Yougoslavie. Afin que Belgrade le comprenne bien, l’Otan avait présenté des projets qui correspondaient en détail aux plans d’Adolf Hitler envers la Yougoslavie lors de la Seconde Guerre mondiale. Rambouillet était – aujourd’hui, nous ne le savons que trop – seulement le prétexte pour la guerre qui suivit peu de semaines plus tard avec le bombardement de Belgrade. Lors de la guerre de Yougoslavie, l’Otan avait encore fait le détour abject par les morts de Racak, que l’OSCE, représentée à Pristina par William Walker, voulait absolument attribuer à la Serbie.

    Les sanctions économiques envisagées représentent-elles le pas intermédiaire avant que des violences éclatent pour de bon ? Ce que les États-Unis ont déjà causé en Irak, en Syrie et au Moyen- et Proche-Orient tout entier ne leur suffit pas ? Ne peuvent-ils pas se contenter d’y avoir mis le feu aux poudres ? Faut-il attiser une guerre contre la Russie ? Après la guerre olympique de la Géorgie contre la Russie on ne peut faire autrement que de penser que des attaques se préparent dans l’ombre d’événements sportifs internationaux. L’Europe politique pratique-t-elle l’exact opposé de l’esprit olympique, selon lequel la paix et un esprit pacifique doivent régner sur des événements tels qu’au Brésil aujourd’hui ?


    Pourquoi donc un ultimatum contre la Russie, pourquoi des sanctions économiques ? Pourquoi la chancelière allemande ne s’active-t-elle pas auprès du Bundestag et en fait « sa cause » ? Pourquoi – et c’est là que ça doit avoir lieu – ne dit-elle pas aux dames et aux messieurs au sein du parlement allemand, et par eux au public allemand, où elle voit les raisons, qui justifient un tel comportement envers un voisin européen qui nous a accordé il y a 25 ans le passage à l’unité étatique de notre nation ? Que se passe-t-il dans la tête de la chancelière qui a prêté serment sur le bien-être du peuple allemand ? N’est-ce pas sa versatilité qui a empêché, sous un prétexte cousu de fil blanc, un accord de coopération avec l’Ukraine, il y a deux ans ? Seulement à cause de la dame à la natte blonde en couronne, à qui la plupart des Allemands ne souhaitent pas attribuer la moindre influence sur les intérêts allemands ? Madame la chancelière préfère manifestement prendre la voie administrative par Bruxelles, afin de ne pas devoir dire la vérité au peuple allemand et de nous refuser toute explication.

    Nous sommes déjà habitués à ce que le secrétaire général de l’Otan braille d’une manière ignoble et attise à chaque occasion la haine contre la Russie. Ses exposés le prouvent. Lorsque certains procédés russes à la frontière russo-ukrainienne soulèvent ou soulèveront des questions : pourquoi l’Otan, l’UE, la chancelière et le ministre des Affaires étrangères ne consultent-ils pas l’OSCE, conçue pour cela ? Que les Britanniques soient félicités pour avoir publiquement annoncé la nouvelle voie qu’ils prendront en tant qu’avant-poste de l’Europe.

    Bruxelles vante des sanctions économiques et augmente par là le risque d’une guerre en Europe. Cameron en même temps, fait signer des accords d’un montant de plusieurs milliards entre BP et Rosneft, une entreprise russe. Naturellement, cela ne va empêcher, ni Londres, ni les puissants à Washington de continuer à pousser l’Europe de l’Union européenne dans le désastre.


    L’ultimatum de l’UE envers la Russie, n’est rien d’autre.

    Source
    Horizons et débats (Suisse)

     

    L’ultimatum de l’UE contre la Russie : un nouveau Rambouillet ?


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