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    Journalistes en danger
    et complices de Sarkozy



    Sarkozy aura réussi au moins une chose : enchaîner la presse. Que ce soit par ses amis qui détiennent une grande part de la presse écrite (Bolloré, Dassault pour ne citer que quelques-uns) ou la radio et la télévision (Lagardère et Bouygues pour ne citer que quelques autres) ou par la loi avec la nomination et révocation du président de France télévision par l’exécutif. Dans ce contexte de chute vertigineuse de la liberté de la presse de notre pays selon Reporters sans frontières (de 31è en 2007 à 43è en 2009 - Wikipédia), des journalistes lancent un cri d’alarme sur leur situation.

    Ce cri n’a pas fait un grand tamtam alors que pourtant il aurait dû être relayé à la hauteur des enjeux. Hier le 5 novembre les principaux syndicats de journalistes ont adressé une lettre à Nicolas Sarkozy lors de la journée mondiale Stand up for journalism (Le NouvelObs). Ce sont les syndicats SNJ, SNJ-CGT et CFDT.

    Il y a deux dangers grandissants en France : - le danger par la voie économique qui a deux volets. a- le volet humain. Les concentrations voulues par Sarkozy, le besoin de rentabilité des actionnaires, la compression des effectifs. b- le volet rédactionnel. Par cet aspect-là économique de rentabilité on diminue les sources, la qualité du travail et évidemment la liberté d’expression à cause d’une pression sournoise, celle du risque de perdre son emploi ("Il n’est pas un jour sans qu’un journal, un hebdomadaire, une radio, une télévision ne licencie des journalistes en prétextant la crise économique", indiquent-ils.). A cela s’ajoutent deux autres éléments importants : la puissance financière directe et indirecte de l’Etat par les subventions et par le budget de communication qui fournit de belles plages de publicité dans les médias (et plus si on y ajoute pour LCI et Le Figaro des sondages en réalité payés en majeure partie par l’Elysée et le SIG entre autre - mais cela est réglé semble-t-il) et la main mise sur France Télévision par le remplacement de la publicité par des budgets venant directement de l’Etat. Qui paye dirige. Selon les syndicats, les patrons de presse "amenuisent les moyens" des rédactions, tandis que "la seule préoccupation" des actionnaires des groupes de presse est "de rentabiliser" sans soucis pour la qualité. "Le pluralisme est atteint en son coeur. Les fusions, les rachats, les concentrations au profit de grands groupes de presse dont vous vous félicitez d’être proche (Lagardère, Bolloré) ou du Crédit Mutuel (Groupe EBRA), ne contribuent pas à sauver, ni même à conforter les titres", estiment les syndicats.

    le danger politique par une pression constante et publique des leaders de la majorité qui attaque vigoureusement cette presse pourtant déjà bien docile. Ne serait-ce par exemple que dans les affaires Karachi, Clearstream, Pérol etc. On se rend compte que cette presse ne prend plus que le relai lorsqu’elle ne peut faire autrement. Elle attend qu’Internet fasse son premier travail de débroussaillage puis de buzz ou que la presse étrangère s’y colle pour reprendre et relayer les informations. Mais il n’y a pas que la pression. Il y a aussi les règles et l’AFP. Le code de déontologie des journalistes, élaboré dans le cadre des états généraux de la presse, inquiète également, puisqu’il n’engage que la responsabilité des journalistes et pas celle des directeurs de rédaction. En outre, les sources ne sont toujours pas protégées "alors que la loi et la justice européennes l’imposent". Sont rappelées les perquisitions de police au Canard enchaîné, à l’Equipe ou au Point.

    Dans l’audiovisuel public, l’avenir de France Télévision et de Radio France est "obéré par la suppression de la publicité (décidée par Nicolas Sarkozy, ndlr) sans la garantie de moyens équivalents ’à l’euro’ près". Les syndicats critiquent également un projet de réforme du statut de l’AFP, qui, estiment-ils, revient à opter "avec la direction de cette agence mondiale, la seule non anglo-saxonne, pour son étatisation, après avoir mis à l’encan son statut qui depuis un demi-siècle a préservé son indépendance". Un projet de réforme du statut de l’AFP est prévu, porté par la direction au nom de son développement, mais combattu par les syndicats au nom de son indépendance.

    Et donc dans ce contexte, après l’hallucinant épisode cet été du Nouvel Obs papier qui a servi une soupe lamentable réservant sa couverture et combien de pages à Sarkoko qui « avait changé » (la septième fois en 2 ans et demi !) alors que le précédent numéro parlait déjà de lui et que son cousin économique parlait également de lui soit 3 numéros sur 4 en 15 jours pour le leader de l’UMP, accourant à l’Elysée comme des caniches que l’on siffle, alors que justement les journalistes se plaignent qu’il n’y a plus d’information mais de la com, voilà ce que l’on découvre à nouveau (Rue89) : Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs médias ont subitement relayé les propos de « collaborateurs » ou de « l’entourage » de Nicolas Sarkozy, ou encore d’un certain « on » (travaillant à l’Elysée), voire même du palais présidentiel en personne - « l’Elysée dit que… »

    Ces mystérieuses sources livraient à ces médias des « confidences » du président de la République sur les difficultés de la mi-mandat, le grand emprunt, l’insolence de Rama Yade ou la nomination avortée de Jean Sarkozy à l’Epad.

    Jeudi matin, patatras : les radios révèlent que « on », « l’entourage » et « l’Elysée » sont en fait Nicolas Sarkozy lui-même, qui s’est exprimé la veille devant quelques journalistes. Mais les propos d’un Président et ceux que lui prêtent ses proches n’ont pas la même valeur, surtout quand il s’agit de reconnaître une erreur ou de tancer une ministre…

    Avant d’aller plus loi voici la liste de ces journalistes (non nommés) et journaux qui se sont prêtés à cette mascarade : les chefs des services politiques ou directeurs adjoints des rédactions du Monde, du Figaro, de Libération, du Parisien, du Journal du Dimanche et de l’AFP.

    Et voici ce que font nos journalistes : Dans Libération jeudi matin, une analyse sur le « syndrome de la mi-mandat » multiplie les « reconnaît-on à l’Elysée », « explique l’entourage du chef de l’Etat », « admet ce conseiller », « répond-on au Château »… Dans Le Figaro, le Président reconnaît « une erreur » sur l’Epad, mais « en petit comité ». Le même « petit comité » se retrouve dans le JDD, ses membres étant gratifiés du terme de « proches » de Nicolas Sarkozy ! 

    Le Parisien affuble aussi Nicolas Sarkozy de ces masques rhétoriques, après avoir annoncé que le Président a dressé « son bilan en petit comité à l’Elysée ». L’article du Monde publié sur Internet jeudi matin, qui évoquait des confidences « en privé » et rapportait un « grondement » de l’Elysée, n’est finalement pas paru dans le papier ; son remplaçant, écrit après la destruction du « off » par les radios, est le seul parmi les compte-rendus à expliquer que l’entretien a eu lieu devant « quelques journalistes ».

    C’est-à-dire que ces journalistes qui ont un code de déontologie l’ont trahi. Ils l’ont trahi d’abord en acceptant que des déclarations devant six journalistes convoqués au sifflet soient acceptées dès le départ en off alors qu’il ne s’agit pas d’une confidence chuchotée à l’un seul d’entre eux au cours d’un événement quelconque, mais d’une réunion organisée à leur intention et à leur seule intention et pour seul objectif de diffuser de l’information qui devient de la communication pure et simple. Ils l’ont trahi ensuite en transformant la vérité. Ils ont été pris dans un piège puisqu’ils décrétaient off des paroles qui ne l’étaient pas et, pour donner de la consistance à ce off, ils ont tout simplement menti par déformation : en petit comité, ce qui est vrai mais ce comité est supposé être des proches alors que ce sont des journalistes réunis pour ce fait, ou ont carrément menti : l’entourage du Président.  Cette affaire est assez grave en soi. Elle est grave car c’est un mensonge, c’est remplacer de l’information par de la communication en transformant la forme et la réalité des événements. C’est grave car ces journalistes acceptent volontairement d’être le relai de la com présidentielle. Et c’est particulièrement grave car de faire des on-dits à partir de propos directs donnent une toute autre aura à ces paroles et par ce fait ces journalistes aident à redorer le blason de Sarkozy.

    Si celui-ci en conférence de presse dit « je me suis planté avec JeanJean » par exemple cela n’a pas du tout le même impact de cette même information qui serait intime et qui serait donc considérée comme un regret non de façade car supposée n’être que de la com mais plus profond. Toute la différence est là : la crédibilité de ces propos. En off et confidences, ils sont nettement plus crédibles qu’en pure com devant un micros et caméras. C’est grave par le niveau de responsabilités de ces journalistes : rédactions générale. Cela augure très mal de la suite.  En fait cette polémique devrait faire un tonnerre de tous les diables car c’est tout simplement

    l’information politique qui est en jeu, c’est le rôle des journalistes politiques que le pouvoir transforme en simple instrument de propagande, ce qu’ils viennent d’accepter avec une très grande honte. 

    Les bourgeois de Calais se sont rendus la chaîne au cou aux Anglais, mais au moins c’était pour sauver leur ville. Ces journalistes n’ont pas apporté au Kaiser Sarkoko leur vie pour sauver leur profession, ils ont au contraire offert en cadeau à la communication présidentielle, complices, l’honnêteté et la déontologie de leur métier jetées au bûcher des vanités où elles ont brûlé avec une fumée bien sombre. De la suie a noirci pour longtemps leur visage. Un message à ces journalistes : Quand redresserez-vous la tête ? Quand redeviendrez-vous de véritables journalistes ? Quand la lâcheté et la complaisance vous abandonneront-elles ? N’avez-vous pas eu honte de ce que vous avez fait ? 

    Source: Agoravox lien:


    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/journalistes-en-danger-et-64517


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    Liens :

    http://www.lesmotsontunsens.com/loi-protection-des-sources-journalistes-en-semi-liberte-6558


    http://www.alterinfo.net/Faisons-taire-france-inter-!_a41072.html


    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16804
    (Il était une fois la dépêche d'agence)


    http://r-sistons.over-blog.com/article-arte-croix-gammee-turban-tentation-sioniste-et-medias-repoussants-41368111.html


    http://www.marcfievet.com/article--quand-medias-devoile-le-complot-journalistico-ma-onnique-42474176.html


    http://www.alterinfo.net/USA-Israel-Infiltration-des-sites-Web-d-information-alternatifs-par-les-agents-Sionistes_a41487.html


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10056#10056 ("Merci TF1")


    M. Elkabbach, de qui vous moquez-vous?
    L'article d' Eva R-sistons ici :
    http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive-day/20100116



    http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-la-vache-sarkozy-sur-tf1-le-25-janvier-a-faire-tourner-pour-declencher-un-buzz-43030973.html



    Flagrant délit de désinformation :
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10085


    Vive Peillon !
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10077


    Affaire Google-Chine: La presse s'octroie le droit de mentir
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10078


    Refusons la censure du débat sur le conflit israélo-palestinien
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10079


    Ce que vous n'entendez pas sur Haïti, mais que vous devez savoir:
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10082


    Daniel Ortega: Les Etats-Unis utilisent la tragédie de Haïti pour s’installer dans la Caraïbe 

    J’ai envie de vomir en entendant parler de « la malédiction haïtienne » par danielle Bleitrach

    Le slip « tâché de merde » de Zoé Valdes sur Arte, la chaîne dite culturelle par Danielle Bleitrach

    http://r-sistons.over-blog.com/article-haiti-honneur-aux-haitiens-honte-a-l-occident-predateur-et-menteur--43212776.html

    Haiti: Ce que les Médias français nous cachent
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

    http://www.alterinfo.net/Les-soldats-US-accuses-d-occuper-Haiti_a41590.html

    http://www.alterinfo.net/Haiti-vers-une-nouvelle-occupation-americaine_a41512.html

    http://www.alterinfo.net/Seisme-et-reserves-hydrocarbures-a-Haiti_a41666.html

    Presse achetée, journalistes vendus
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=9897#9897


    Presse achetée, journalistes vendus 

    Après avoir acheté l’opposition en débauchant les plus en vue de ses seigneurs décadents, mis au pas son propre parti en lui demandant que pas une tête ne dépasse, voilà que le faux Napoléon vient de s’emparer du dernier rempart qui le séparait de la dictature absolue, c'est-à-dire la presse ou les quelques ruines qui en subsistaient.

    Sous le couvert d’une aide de circonstance, le Pinochet français, d’ailleurs plus proche de Pinocchio, vient de terminer son travail de sape, aidé en cela par une opinion publique généralement amorphe et anesthésiée depuis des années. Afin de couvrir tous les secteurs, la presse en ligne a bien évidemment été copieusement arrosée alors que son seul lectorat ne lui permet de survivre, faisant ainsi des médias dits participatifs un outil de propagande dont les rédacteurs en chef devront courber l’échine afin recevoir les précieux subsides leurs permettant de péter dans l’aisance et ainsi dégager des courants d’air d’orgueil à l’odeur nauséabonde.

    Mediapart, Slate, et autres vrais faux-culs ex-révolutionnaires de Rue89, déjà depuis pas mal de temps passablement passés à l’ennemi, vivent donc leur dernier instants avant de sombrer dans le coma profond provoqué par une surdose de caviar présidentiel. La presse papier quand elle, étant depuis fort longtemps aux mains d’amis de l’Élysée, il ne reste plus rien d’indépendant dans ce désert médiatique, rongé par les métastases de l’intérêt personnel. Il ne reste plus qu’à voter une loi sur les blogs personnels et la boucle

    suite ici :
    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=9897#9897




    Désinformation Yemen :



    http://r-sistons.over-blog.com/article-dossier-special-yemen-nouvelle-guerre-imperiale-qui-ne-dit-pas-son-nom-42283523.html 


    http://michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2476:yemen-ce-nest-pas-al-qaida-que-les-usa-combattent-mais-la-democratie&catid=1:articles&Itemid=2



    Guerre :


    http://r-sistons.over-blog.com/article-la-guerre-n-existe-plus-les-medias-l-ont-tuee-propagande-de-guerre-iran-38165401.html 

    (article recommandé, également publié sur www.mondialisation.ca)



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    Autres liens (à venir) :



    A lire :



    Boniface-son-livre-j.jpg

    Dictionnaire incorrect de l'état du monde
    Larousse 20 euros


    Chacun applique les principes fondamentaux de façon sélective. Au Kosovo, les Occidentaux font prévaloir les principes du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes contre celui de l'intégrité territoriale, défendu par la Russie. En Abkhazie, la Russie privilégie le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes contre l'intégrité territoriale, défendue par les Occidentaux...

    Ainsi commence ce dictionnaire incorrect, qui d'Abkhazie à Zéro mort en passant par Al Jazeera, José Bové, Délocalisation, FMI, Barack Obama ou Taxe Tobin analyse l'état du monde tel qu'il va.

    Dans un style toujours clair, Pascal Boniface dresse en cent cinquante entrées un portrait incisif des relations internationales, s'intéressant aussi bien aux notions fondamentales (pays émergents, réchauffement climatique), qu'aux théories (choc des civilisations, néo-conservatisme), aux personnalités marquantes (Sarkozy, Berlusconi, Obama) qu'à l'air du temps (Benetton, Lance Armstrong, Rambo)...

    Pascal Boniface est géopolitologue, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques. Il est l'auteur d une quarantaine d'ouvrages sur les questions de politique internationale. Editorialiste à Challenges, il collabore avec plusieurs médias en France et à l'étranger.

    EN VENTE EN LIBRAIRIE

    Institut de Relations Internationales et Stratégiques
    2 bis, rue Mercoeur - 75011 PARIS
    Tél. : 33 (0) 1 53 27 60 60 – Fax : 33 (0) 1 53 27 60 70
    contact@iris-france.org

    http://www.iris-france.org/pagefr.php3?fichier=publications/ouvrages/PresentationOuvrage&ref=a156




    Techniques de désinformation (suite)
    Par Eva R-sistons



    - Lorsqu'un invité est de gauche, on le signale.  Lorsqu'un invité est de droite, libéral bon teint, atlantiste, etc,  et c'est le cas général, on ne le signale pas. Le public est trompé. Par exemple, on ne dit pas que Nicolas Baverez est ultra-libéral, pro-Sarkozy, etc, et le public pense qu'il a affaire à un économiste neutre. Faux !

    - Tout est fait pour éviter la critique contre Sarkozy, ou plutôt contre sa politique, on tolère la critique de la forme, pas du fond, et surtout pas de la casse sociale et de l'indépendance nationale. Et par ex, on interrompt le "gêneur" , ou on couvre sa voix... 

    - Les mots employés ne sont pas neutres. Messages subliminaux. "Super" Sarkozy, "Sarko" (pour le rendre plus proche), "notre" premier ministre....

    - Quand le gouvernement, ou le libéralisme, font trop de dégâts, on les minimise: "N'y-a-t-il pas un peu d'excès ?" ou encore "N'est-ce pas un peu dangereux ?"

    - Tendance à dédramatiser, à tourner en dérision: Par ex, sur 13 h 15 (France 2), on se rit de l'actualité, on utilise l'arme de l'humour pour désamorcer la gravité des situations, des conséquences des politiques mises en place....

    - On prépare actuellement l'opinion à Mme Lagarde comme future Premier Ministre, et à Fillon (Droite de rechange, pour perpétuer celle de Sarkozy)

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