•  Le Chili, premier pays au monde à protéger la neutralité des réseaux par la loi (source ZDNet)

     

    Peut-être est-ce dû à l’histoire particulière du Chili, qui a connu il y a plus de 30 ans des heures très sombres ? Je rappelle aux lecteurs les plus jeunes que le 11 septembre 1973 l’armée chilienne, soutenue par la CIA, déclenchait un coup d’état militaire provoquant la mort du président démocratiquement élu Salvador Allende et plongeant le Chili dans de longues années de dictature.


    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/78/Flag_of_Chile.svg/125px-Flag_of_Chile.svg.png


    Quoi qu’il en soit, le Chili est le premier pays au monde à avoir voté une loi garantissant la neutralité des réseaux. Le projet en avait été déposé dès 2007, à l’époque où ce sujet était moins médiatique qu’aujourd’hui, par une dizaine de députés de différent bord politique, et soutenue par le gouvernement. La loi a été largement votée, pour ne pas dire plébiscitée, puisque 100 députés ont voté pour alors qu’un seul s’est abstenu.


    Cette loi, qui prendra effet une fois approuvée par la Cour Constitutionnelle chilienne, complète le code des Télécommunications du pays en instaurant 5 nouvelles obligations pour les FAI :

    1. Interdiction d’interférer, de discriminer ou de gêner en aucune façon les contenus, les applications ou les services, à l’exception des actions vissant à garantir la vie privée des utilisateurs, leur protection contre les virus et la sécurité du réseau.
    2. Obligation de fournir des services de contrôle parental.
    3. Obligation de fournir aux clients, par écrit, toutes les informations leur permettant d’identifier correctement le service souscrit.
    4. Obligation de garantir la vie privée des utilisateurs, leur protection contre les virus et la sécurité du réseau.
    5. Obligation de garantir  l’accès à tous types de contenus, services ou applications disponibles sur le réseau et d’offrir un service qui ne distingue pas les contenus, les applications ou les services, en se basant sur leur source ou leur propriété. De même, les activités qui limitent la liberté des utilisateurs d’utiliser des contenus ou des services sont interdites, sauf demande exprimée par les utilisateurs.

    En France, la question de la neutralité des réseaux va être examinée par les parlementaires dans le cadre de la disposition des directives européennes du paquet télécom. Le sujet a pris de l'ampleur cette année et de nombreuses initiatives ont été lancées. l’ARCEP a éclairé le débat en recueillant de nombreuses contributions, en donnant la parole à des acteurs du secteur et en organisant un colloque dont les actes sont publics. Le régulateur a ensuite publié ses premières préconisations. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à la Prospective et à l'Economie Numérique, s'est impliquée dans un débat qui semble lui tenir à cœur : elle a demandé à un collège d’experts de faire des propositions sur le sujet, puis a également organisé une consultation publique dont les résultats ont été publiés en juin.


    http://www.zdnet.fr/i/edit/ne/2009/10/brevets-lois-justice-97x72.jpgC’est maintenant aux députés et sénateurs français de prendre le relais pour, dès cet automne et malgré un agenda parlementaire très chargé, inscrire la garantie de la neutralité des réseaux dans la loi de notre République.


     

     http://www.zdnet.fr/blogs/infra-net/le-chili-premier-pays-au-monde-a-proteger-la-neutralite-des-reseaux-par-la-loi-39753558.htm#xtor=EPR-100

     

     

    A savoir :

     

     

    Dénoncer un contenu illicite : le how to du ministère de la Culture


     Mon voisin a sifflé un air sans l'avoir acheté sur iTunes


    Droit

     

    Vous souhaitez un web propre et net, sans contenu louche ? À un député qui l’interrogeait en ce sens, le ministère de la Culture vient de décrire les deux pistes que tout bon internaute souhaitant dénoncer « les abus et infractions » pourra suivre docilement. Rappelons que selon Frédéric Lefebvre, la dénonciation, qui ne se confondrait pas avec la délation, fait partie des « devoirs républicains ». Quelles sont donc ces pistes ?


    corbeau


    Internet-signalement.gouv.fr

    « La première consiste en la mise en œuvre, par les pouvoirs publics, d'un portail https ://www.internet-signalement.gouv.fr mis à la disposition de tout utilisateur d'Internet souhaitant signaler des contenus ou des comportements illicites, c'est-à-dire interdits par la loi française ». Le signalement est géré par l’OCLCTIC et est ensuite « orienté et traité par le service compétent et pourra entraîner une action de la part des autorités judiciaires ». Et donc alimenter la liste noire des fameux moyens de sécurisation version Hadopi.

    LCEN

    La seconde voie est plus ancienne : « la loi pour la confiance dans l'économie numérique du 21 juin 2004 prévoit qu'une personne physique ou morale peut notifier la connaissance de faits litigieux sur Internet aux personnes physiques ou morales qui assurent, même à titre gratuit, pour mise à disposition du public par des services de communication au public en ligne, le stockage de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ces services. Dans cette hypothèse, les hébergeurs doivent retirer les contenus illicites et en informer les pouvoirs publics. À défaut, leurs responsabilité civile et pénale sera engagée ».

    Deux verrous pour tenter de prévenir les abus

    Deux maigres verrous existent pour éviter les dénonciations illégitimes : l'article 226-10 du code pénal prévoit que toute « dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 EUR d'amende ».

    Pour la deuxième voie, le notifiant qui signale un contenu ou une activité comme étant illicite alors qu’il sait dans le même temps que cette information est exacte, risque un an d'emprisonnement et de 15 000 EUR d'amende.

    Frédéric Mitterrand précisera toutefois au député que sur internet-signalement.gouv.fr « le signalement peut s'effectuer sous couvert d'anonymat ». Ouf !

     

    Rédigée par Marc Rees le lundi 02 août 2010 à 12h17 (16691 lectures)

     

     

    <script type="text/javascript"> // <![CDATA[resizeLeftPane();]]> </script><script type="text/javascript"> // <![CDATA[gLaunchProfile.start('RT_AD_FOOT');]]> </script>

    http://www.pcinpact.com/affichage/58573-denonciation-contenu-illicite-hadopifr-mitterrand/86828.htm

     

    (Lien: Cliquer sur le corbeau)


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    La Loppsi 2 est-elle renvoyée aux calendes grecques ?

     

    Christophe AUFFRAY

     

    Mis à jour : Adoptée en février par les députés français, la loi Loppsi 2 introduisant le filtrage de sites et les espions logiciels de la police ne devait plus pas être examinée par les sénateurs en 2010, mais le ministre de l'Intérieur a demandé son examen pour septembre.

     

    Le soulagement des anti-Loppsi n'aura finalement été que de courte durée. Le 6 mai, Henri de Raincourt, le ministre chargé des relations avec le Parlement, a fait savoir que le texte serait examiné par les sénateurs en septembre.

     

    L'annonce du président du Sénat, Gérard Larcher, qui le 5 mai laissait entendre que Loppsi 2 ne serait vraisemblablement pas voteé en 2010, a été rapidement démentie par Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur. A la demande du gouvernement, le texte sera donc inscrit à l'ordre du jour de la session parlementaire extraordinaire de septembre au Sénat.

     

    La polémique Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi) a été remaniée à plusieurs reprises et portée par deux ministres différents, d'abord par Michèle Alliot-Marie puis par Brice Hortefeux.

     

    Un projet dérangeant évacué

    avec la réforme de la procédure pénale

    Si en février la loi a passé la première étape, celle du vote au Parlement, il semble bien qu'elle s'arrêtera aux portes du Sénat. Le Parisien rapporte en effet l'annonce du président du Sénat, Gérard Larcher, reportant l'examen de Loppsi 2 (ainsi que de la toute aussi décriée réforme de la procédure pénale).

     

    Lors de l'énumération des projets de loi amenés à être étudiés en 2010, Gérard Larcher n'a pas évoqué de date pour Loppsi 2. Il se pourrait donc que comme en 2009, le vote du texte soit une nouvelle fois repoussé.

    Dans une déclaration de 2009, dont les propos sembleraient presque empruntés à Frédéric Lefebvre, Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, avait argué de la nécessité de légiférer en expliquant qu'Internet était devenu un vrai lieu de danger.

     

    Quels dangers ? « Escroqueries, faux e-mail, vols de numéros de cartes bancaires, trafics de stupéfiants, apologie du racisme, pédopornographie et, dans un certain nombre de cas, terrorisme » selon le ministre.

    http://www.zdnet.fr/actualites/la-loppsi-2-est-elle-renvoyee-aux-calendes-grecques-39751418.htm


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    Un projet de loi sur l’anonymat des blogueurs

    suscite l’inquiétude

     

    Législation -

    Un sénateur agite depuis quelques jours la blogosphère en proposant de lever l’anonymat des blogueurs non professionnels. Les hébergeurs de blogs appellent à abandonner l’idée. D'autant plus qu'il est déjà possible d'identifier un blogueur...

     

    Bientôt la fin des blogs anonymes ?

    Le sénateur de la Moselle, Jean-Louis Masson jette un pavé dans la mare en proposant de « faciliter l'identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des « blogueurs » professionnels et non professionnels ».

     

    Cela pour « protéger les éventuelles victimes de propos inexacts, mensongers ou diffamations qui sont, hélas, de plus en plus souvent colportés sur la toile ». Rien de moins.

     

    Concrètement, il demande à ce que chaque blogueur français indique sur son site « des éléments précis permettant de l'identifier », notamment les nom, prénom, numéro de téléphone ou adresse.

     

    Cette prise de conscience serait avant tout personnelle. Dans une entrevue vidéo, il explique réagir à une série de billets écrits à l'encontre de la candidate UMP Marie-Jo Zimmermann lors des dernières élections municipales de Metz, qu'il attribue à un député UMP de son département, en déplorant l'absence de recours rapide.

     

    Pour lui, « la réglementation applicable à la presse écrite doit s'appliquer aux blogs », notamment au niveau des commentaires qu'il considère être une forme de courrier des lecteurs.

     

    L'inquiétude pointe chez les hébergeurs... et au Sénat

     

    La pilule a du mal à passer du côté des hébergeurs de blogs. Les P-DG des principaux hébergeurs français (Wikio, Canalblog, Overblog, Blospirit), Tristan Nitot de la fondation Mozilla et les responsables de la Quadrature du Net ont lancé un appel commun à l'abandon de cette proposition de loi qui « porterait atteinte à la liberté d'expression sur Internet ».

     

    Plus proche du législateur, Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat, défend pour sa part le droit de s'exprimer anonymement. Il pointe l'impossibilité technique de la démarche et les articles anonymes non-signés qui paraissent en presse écrite.

     

    Briser une législation déjà efficace ?

     

    Dans une lettre ouverte publiée chez PC INpact, le responsable juridique d'Overblog, Nicolas Poirier, estime que la législation en place est suffisante au regard des obligations des blogueurs vis-à-vis de leurs hébergeurs fixée par la loi pour la Confiance dans l'Economie Numérique (LCEN) de 2004.

     

    Mais selon Jean-Louis Masson, la LCEN aurait été écrite à une époque où les blogs n'étaient « qu'un phénomène marginal sur le réseau Internet ». La loi oblige néanmoins chaque blogueur à fournir ses informations personnelles à son hébergeur et à répondre rapidement à ses requêtes en cas de diffamation ou dénigrement.

     

    Le cas s'est d'ailleurs déjà présenté. Antoine Bardet, candidat à la marie d'Orléans, avait édité un blog satirique à l'encontre de la liste adverse. Retrouvé grâce à son hébergeur, Google, il a été condamné pour dénigrement du fait du cadre électoral des écrits.

     

    Par ailleurs, il est toujours possible de remonter à la source grâce à l'adresse IP de l'auteur. Bref, ce projet de loi qui a très peu de chances d'être adopté, exige ce qui est déjà possible d'atteindre en matière d'identification.

     

    http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39751905,00.htm#talkback_list

     

    http://www.dailymotion.com/video/xdfadz_jl-masson-anonymat-des-blogueurs_news

     

     

    Reçu ce commentaire sur un autre site :

     

     

    A rapprocher de ça: http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13152 LOPPSI - Hortefeux prépare un sale coup, et c’est pour mercredi prochain. Sans oublier le petit sénateur qui voulait lever l'anonymat des blogeurs (http:// www.dazibaoueb.fr/article.php?art=13125) dans le but de pouvoir les harceler sur le plan judiciaire, et rien d'autre. Comme en Chine.

     

    Les blogs un peu contestataires en France, c'est bientôt fini. Le Pouvoir sait que le temps des émeutes va arriver : le pays est ruiné, et fait ce qu'il peut pour sauver l'apparence. Guerres civile, ethnique, religieuse, sociale, économique : tout va arriver en même temps. Nous sommes au bord du chaos, scientifiquement conçu et mis en oeuvre depuis 30 ans.

    Allez aux USA pour votre blog. Quoique l'on en dise, et malgré le Patriot Act, vous y serez bien plus libre qu'en France, je peux vous l'assurer.

     

     

     


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    Qui sommes-nous ?

    Force de Défense d'Israël sur Internet / F.D.I.I

    La "Force de Défense d'Israël sur Internet" (F.D.I.I) est une initiative du média Juif.org qui a comme missions de veiller et combattre les informations antisémites et mensongères à propos d'Israël sur Internet.
    La F.D.I.I réunit des membres & collaborateurs à travers le monde qui partagent les mêmes valeurs d'unité, de fierté juive et les mêmes volontés d'éradiquer les propagandes négationnistes et autres groupuscules racistes et antisémites sur le réseau Internet devenu un outil efficace de propagande.

    L'antisémitisme sur Internet

    La propagande antisémite devient plus sophistiquée dans son contenu et dans ses moyens de diffusion. L'internet permet de toucher un public très vaste, un moyen de propagande de premier ordre pour les groupuscules racistes et antisémites.
    Les mouvements extrémistes "classiques" ont déjà investi internet : on y trouve une foison de contenus (textes, photos, vidéos,...) de néo-nazis, négationnistes, de terrorisme,...
    Depuis la création des sites gratuits de partages vidéos de type "Youtube" et réseaux sociaux de type "Facebook", la diffusion de contenus antisémites est volumineuse, quotidienne et la difficulté à déterminer l'origine de l'information s'est accentuée.
    On trouve ainsi les Protocoles des Sages de Sion, des listes de juifs célèbres travaillant dans les médias, des diatribes antisémites ressassant l'accusation de meurtre rituel et de déicide, des pamphlets antisionistes.... On peut commander des publications antisémites, des t-shirts et disques de musique skinhead, des drapeaux nazis et tout un matériel de propagande normalement interdit de diffusion.
    Les groupes de discussions qui fleurissent sur internet sont aussi un outil de propagande, dans lesquels on trouve de nombreux clichés antisémites anciens, la dénonciation des "sionistes" - plutôt que d'utiliser le mot "juif" -, la négation de la Shoah.
    • La négation de la Shoah est devenu une "opinion légitime".
    • L'armée israélienne "Tsahal" passe pour une armée de violeurs inhumains.
    • Les "sionistes" auraient introduit le virus Sida en Afrique.
    • Les juifs contrôleraient les médias.
    Le danger réside dans le fait que des mensonges, des insinuations et des discours ambigus influencent des utilisateurs non avertis.

    Union des forces

    La "Force de Défense d'Israël sur Internet" réunit des membres dynamiques & solidaires d'Israël et du peuple Juif à travers le monde qui partagent les mêmes valeurs d'unité, fierté juive et volonté d'éradiquer les propagandes négationnistes et autres groupuscules racistes et antisémites sur le réseau Internet.

    Veille & Combat des informations antisémites et mensongères à propos d'Israël

    La F.D.I.I est à la pointe de la technologie pour combattre ses ennemis.
    Nous avons développé et développons des solutions permettant la veille en temps-réel des sites les plus sensibles en ce qui concerne la diffusion de messages antisémites.
    L'objectif est de récolter, trier et signaler pour faire supprimer ces contenus le plus rapidement avant qu'ils influencent et occasionne des dégâts.
    Juif.org

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    Le Net, une toile… d’araignée ?

     

    Les véritables origines du réseau informatique mondial Internet, la toile sont peu connues. A la base, c’est un projet militaire US qui avait pour but de constituer un réseau d’ordinateurs afin d'améliorer les communications entre chercheurs au sein du DARPA (Defense Advanced Reseach Projects Agency).

     

    Le Darpa est une agence du département de la défense des Etats-Unis chargée de la recherche et du développement de technologies à usage militaire. Ce projet a réellement abouti en 1966 lorsque Lawrence G. Roberts (chercheur au MIT puis au DARPA), le National Physical Laboratory et surtout la Rand Corporation ont mis au point le réseau Arpanet qui devient officiellement Internet le 1 janvier 1983. (voir Lawrence Roberts, sur wikipedia.org).

    La Rand Corporation est un think tank américain spécialisé dans l’aide décisionnelle, la recherche et l’analyse dans le domaine des nouvelles technologies. C’est une institution puissante qui a eu des membres prestigieux comme Condoleezza Rice ou Donald Rumsfeld, avec un budget évalué à 230 millions de dollars en 2008.

     

    Plus tard, en 1989, Tim Berners-Lee, informaticien au CERN (Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire) a développé un lien hypertexte qui utilise Internet. Le World Wide Web était né. Le 30 avril 1993,  le CERN a annoncé que le World Wide Web sera gratuit pour tous car il entre dans le domaine public (voir aussi : (PressWeb)

     

    Il est intéressant de noter que le World Wide Web consortium dont le sigle est W3C est noté www. La lettre w qui correspond à la sixième lettre de l’alphabet hébreu a pour valeur numérique 6 (la gematria) et donc, www = 666. Drôle de hasard, surtout lorsque l'on sait que la date choisie pour le lancement, le 30 avril, est traditionnellement associée à la nuit des sorcières, dite nuit de Walpurgis, date du suicide de Hitler et de la création de l’'Église de Satan à San Francisco par Anton LaVey. De plus, le logo se passe de commentaires.

     

    Rapidement, cet outil est devenu le plus grand fournisseur d'informations instantanées, il s'est aussi transformé en un remarquable outil de résistance ou de militantisme... Mais la liberté d'expression sur Internet pourrait bien être mise à mal un jour. 

    Lockheed Martin, Microsoft et le Darpa préparent en effet un Internet militaire du futur. Leur but est de mettre au point un nouveau protocole réseau militaire. Lockheed Martin a décroché un contrat de 31 millions de dollars avec le gouvernement américain pour travailler à réinventer TCP/IP. Microsoft est associé aux travaux. D’après les déclarations de John Mengucci de chez Lockheed Martin, l’objet principal du contrat consiste à anticiper les possibles attaques: “Les nouvelles menaces et attaques réseaux requièrent des concepts de protection révolutionnaires. Avec ce projet [...] nous travaillons à renforcer la cyber-sécurité et à nous assurer que les combattants pourront combattre en dépit de cyber attaques.” Ne faut-il pas plutôt y voir la volonté de créer un nouveau réseau plus contrôlable ?

     

    Par ailleurs, une nouvelle loi en préparation aux Etats-Unis pourrait couper le robinet aux internautes. La Cybersecurity Act of 2009 ou plutôt The Rockefeller-Snowe Cybersecurity Act , si elle est votée, permettra de limiter ou de couper l’Internet aux USA. Il s’agit de la section 18 de la loi S 773 proposée par le sénateur John (Jay) Rockefeller et la sénatrice Olympia Jean Snowe . « Le président peut déclarer un état d'urgence en cybersécurité et ordonner la limitation ou la fermeture du trafic internet en provenance ou vers tout gouvernement fédéral compromis ou tout système réseau critique ».

     

    De plus, la création d’un poste de conseiller national à la cyber-sécurité (NCA) est prévu. Il rapporterait directement au Président des États-Unis.

     

    John Fontana, journaliste sur Network World, s'en inquiètait dans son article du 4 avril 2009 dernier  intitulé « Bill would give Obama power to shut down Internet, networks during cyber attacks. Des voix critiques demandent que cette phrase (la section 18, ndlr) soit plus clairement définie. « C'est une loi de grande envergure. Il semble que le président puisse complètement couper internet ou demander à des sociétés comme Verizon Communications d'en limiter le trafic. Il y a largement de quoi être inquiet », assure Leslie Harris, présidente du CDT (Center for Democracy and Technology (CDT), qui défend les valeurs démocratiques et les libertés constitutionnelles à l'ère du numérique ».

     

    La sénatrice du Maine Olympia Jean Snowe a d’ailleurs affirmé que cette loi « favorisait l’utilisation des tribunaux militaires au détriment des tribunaux civils » afin de lutter contre le terrorisme.

     

    De plus, cette proposition de loi se retrouve au cœur de l’actualité. Mercredi 24 mars 2010, le Comité du Commerce Science et Transport a approuvé la Loi de Cybersécurité S 773 qui est en discussion au sénat actuellement.

    La lutte contre le terrorisme est donc encore une fois de plus mise en avant afin de restreindre les libertés. Certains parlent de la révision de la section 18 de cette loi qui, si elle passait en l’état, permettrait au président des USA de totalement contrôler le Net.

    De plus, tout ceci fait étrangement penser à Ésaïe 59.5 : « Ils couvent des oeufs de basilic, Et ils tissent des toiles d'araignée. Celui qui mange de leurs oeufs meurt; Et, si l'on en brise un, il sort une vipère. » Ou bien Job 8.14 : « Ses certitudes sont fragiles, sa sécurité n'est qu'une toile d'araignée. »

    Chez les Aztèques, l'araignée est le symbole du dieu des Enfers. Dans la mythologie grecque, Arachné voulut se mesurer à Athéna en tissant une toile et elle ut punie car nul ne peut être l’égal des dieux.
     

    N’oublions pas ce que Jean-Claude Juncker Premier ministre, ministre des finances luxembourgeois, gouverneur de la Banque mondiale de 1989 à 1995 ancien gouverneur de la BERD et du FMI président actuel de l'Eurogroupe, déclarait dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel n°52/1999 p136 :


    « D’abord nous décidons quelque chose, ensuite on le lance publiquement. Ensuite nous attendons un peu et nous regardons comment ça réagit. Si cela ne fait pas scandale ou ne provoque pas d’émeutes, parce que la plupart des gens ne se sont même pas rendus compte de ce qui a été décidé, nous continuons, pas à pas, jusqu’à ce qu’aucun retour ne soit possible... » (Spiegel)


     (Jean-Claude Juncker ist ein pfiffiger Kopf."Wir beschließen etwas, stellen das dann in den Raum und warten einige Zeit ab, was passiert...).


    Gilles Bonafi est professeur et analyste économique.


    Gilles Bonafi est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  

    Articles de Gilles Bonafi publiés par Mondialisation.ca

     

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18797

     

     

     


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