• Sarkozy : toujours un problème avec la liberté de la presse

    Sarkozy : toujours un problème avec la liberté de la presse


    rr"On ne compte presque plus les avoinées dispensés par le chef de l’Etat au fil de ces remises de médailles, qui sont devenues l’occasion de remettre les pendules à l’heure, écrit Renaud Revel, rédacteur en chef à L’Express, sur son blog Immédias. Il y eut le patron de Canal+, Rodolphe Belmer, tancé sous les lambris de l’Elysée pour le ton de sa chaîne à son encontre. Il y eut Marc-Olivier Fogiel, rappelé à l’ordre pour avoir posé sur l’antenne d’Europe 1 une question, jugée maladroite, à Carla Bruni." Ouvrons ici une parenthèse pour s’attarder sur cet incroyable épisode, tel que le narre Bruno Roger-Petit sur Le Post : "Au pied de l’estrade, Marc-Olivier Fogiel attend le chef de l’Etat. Tout sourire, il se rue sur lui et lui demande la permission de faire une photo en sa compagnie. Le président est surpris, esquisse un rictus de gêne, de contrariété, mais il accepte." Fogiel en groupie de Sarko, méprisable... Mais poursuivons : "Fogiel sort alors un appareil photo de sa poche, et demande à un ami de prendre un cliché de sa personne et du président de la République ensemble. C’est l’affaire de quelques secondes, mais visiblement, selon mes témoins, cela agace le président. La photo prise, le sourire encore crispé, il attrape d’un coup Fogiel par le bras et lui dit : «  Dis donc, je voulais te dire, quand tu as reçu ma femme et que tu lui as demandé si elle m’aurait épousé si je n’avais pas été président de la République, laisse-moi te dire que je n’ai pas trouvé ça très élégant !  ». Selon mes témoins, à ce moment là, le président ne plaisante plus. Il a les mâchoires contractées, le regard noir. La colère est montée d’un coup, en quelques secondes (...). Fogiel tente de minimiser l’affaire et bredouille une formule du genre «  Mais enfin, monsieur le président...  ». Mais son interlocuteur le coupe, et à voix haute et forte lui dit : «  Si je n’étais pas président de la République, je t’aurais démonté la gueule !  ». Et il plante là Fogiel, livide, cadavérique, zombifié". Sarkozy, qui parlait d’élégance dans sa phrase précédente, s’y connaît visiblement sur le sujet !

    Revel poursuit son énumération des incidents entre le président et la presse survenus durant les cérémonies de remises de Légions d’Honneur : "Il y eut encore un échange au vitriol avec le numéro 2 de France Télévisions, Patrice Duhamel, étrillé devant témoins pour la qualité des programmes des chaînes publiques. Et la liste est loin d’être exhaustive. Le dernier épisode en date remonte au 9 février et concerne Harry Roselmack. Lors de la remise de la Légion d’Honneur à l’ancien ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, Nicolas Sarkozy s’est entretenu cb hrquelques instants avec le directeur de l’information de RTL Jacques Esnous : l’occasion d’un échange à propos de l’entretien accordé, quelques semaines plus tôt, à Harry Roselmack par Carla Bruni. Cet entretien avait vu le journaliste de TF1 et de RTL se faire reprendre de volée en direct par la première dame de France, après une question sur l’affaire Clearstream. Or, il avait fallu toute la diplomatie des dirigeants de RTL après l’émission, pour que les choses s’apaisent et que Carla Bruni oublie l’incident. Or Nicolas Sarkozy tenait à revenir sur cet épisode. « 

    Que venait faire cette question ici ? Carla a été surprise. Elle était venue parler du sida et on l’interroge sur Villepin
    ". Ce que n’écrit pas Revel, c’est que la remarque de Sarkozy est purement et simplement inacceptable. Un journaliste pose les questions qu’il veut, point barre. Et il n’appartient nullement à un minuscule président de la République, pas plus qu’à une première dame de mes fesses, de leur dicter les sujets dont ils doivent ou ne doivent pas parler. Ça s’appelle le droit d’informer et la liberté de la presse. Mais on sait que Sarkozy a toujours eu un problème avec ce concept. Il n’aime qu’une seule catégorie de journalistes, il est vrai bien représentée en France : les lèche-bottes.

     

    messieIncroyable photo du président en extase quasi christique, trouvée sur le blog de Jean-Marcel Bouguereau, illustrant le billet Sarkozy, le "médiavore", qui n’indique pas en quelle occasion elle fut prise. On y reconnaît, si l’on ne s’abuse, l’entrepreneur blogueur runner et winner Loïc Le Meur.

     

    Relire sur plumedepresse  : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits eux, ont une morale", Quand Sarkozy insulte les journalistes (avril 2009).



    http://www.plumedepresse.net http://www.plumedepresse.net




    http://www.alterinfo.net/Sarkozy-toujours-un-probleme-avec-la-liberte-de-la-presse_a43161.html


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  • http://survie.org/local/cache-gd2/5cedcab8442003993ba58e17d23c91de.jpgLa Françafrique, 50 ans déjà...
    16 février 2010 par Survie

    « La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française en Afrique avec des alliés africains... »

    François-Xavier Verschave

    Avertissement préalable : De la désinformation...

    La politique africaine de la France relève du domaine réservé du chef de l’État. Elle échappe donc dans une très large mesure à tout contrôle démocratique, que celui-ci émane du parlement, de la presse, voire même de la Justice (voir argumentaire n°10). Le résultat, c’est que la réalité de la Françafrique, c’est à dire des liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines (mais malheureusement pas seulement), paraît tout à fait incroyable tant elle est en décalage, et même en opposition totale, avec l’image que les médias donnent généralement de l’action généreuse de la France sur le continent africain.

    Pourtant, les investigations aussi importantes que minutieuses menées durant plus de dix ans par François-Xavier Verschave, puis par ses continuateurs, ont permis de dresser un début de cartographie de cet univers occulte où se mêlent quête du pouvoir, prédation économique et trafics en tout genre, et leur corolaires que sont la violence et la misère qui frappent les populations africaines. Ces travaux, compilés en différents ouvrages cumulant plusieurs milliers de pages, ont subi par deux fois l’épreuve d’une justice française pourtant peu encline à faire la lumière sur ces affaires qui impliquent les plus hauts personnages des États (Français et Africains). Malgré tout, face au foisonnement de documents versés et au nombre de témoignages recueillis, la justice n’a pu que reconnaître, pour reprendre les termes du jugement, « l’importance des sujets évoqués, mais aussi le sérieux des investigations effectuées ». Celle-ci a donc admis que « malgré la vigueur des attaques, il n’apparaît pas que la démarche de François-Xavier Verschave soit critiquable. » Pourtant, en dépit de cette caution judiciaire, ces travaux sont restés très largement dans l’ombre, superbement ignorés par les médias, à quelques rares et marginales exceptions près...

    Aux origines de la Françafrique : une décolonisation de façade

    Pour comprendre le système de la Françafrique, il faut remonter à ses origines. A son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle se voit contraint par le mouvement de l’histoire et les pressions internationales à accorder officiellement leur indépendance aux anciennes colonies subsahariennes de la France. Mais dans le même temps, il charge son fidèle homme de l’ombre Jacques Foccart de faire l’inverse, c’est-à-dire de maintenir la dépendance de fait. C’est le point de départ de la Françafrique : d’un coté une légalité internationale proclamée haut et fort, les indépendances, mais de l’autre la mise en place de mécanismes perpétuant la dépendance, et donc forcément illégaux puisqu’en contradiction avec l’indépendance reconnue en droit.

    Ce choix s’explique essentiellement par quatre raisons :

    • le maintien du « rang » international de la France avec un poids décisionnel important à l’ONU, ce qui ne peut être garanti que par des États clients, alliés indéfectibles de la France qui s’alignent automatiquement sur ses positions ;
    • l’accès garanti aux matières premières stratégiques et/ou très rentables (pétrole, uranium, bois etc.) ;
    • le financement occulte mais à grande échelle de la vie politique française (d’abord du parti gaulliste, puis de tous les grands partis français), à travers les détournements de l’aide et des rentes des matières premières ;
    • le rôle de la France comme « sous-traitante » des États-Unis pour contenir l’expansion communiste sur le continent africain dans un contexte de guerre froide.

    Les mécanismes systémiques de la domination néo-coloniale

    Pour remplir ces différents objectifs, la domination néo-coloniale de la France s’appuie sur un véritable système intégré sur tous les plans : politique, militaire et policier, et bien sûr économique.

    Soumission politique contre enrichissement personnel

    Comment ce système occulte de domination s’est-il mis en place ? D’abord par l’installation quasi-systématique de chefs d’États « amis de la France », que l’on pourrait qualifier, pour reprendre les termes de François-Xavier Verschave, de « gouverneurs à la peau noire », ce qui permet de donner une illusion d’indépendance. L’exemple le plus flagrant est sans doute celui du gabonais Omar Bongo, pilier historique de la Françafrique, qui a reconnu être issu des services secrets français.

    Différentes méthodes sont utilisées pour arriver à ces fins. D’abord, la violence extrême, comme ce fut le cas au Cameroun où le populaire mouvement indépendantiste de l’UPC, mené par Ruben Um Nyobé, a été littéralement écrasé dans un bain de sang par la France et ses alliés locaux, provoquant entre 1957 et 1970 entre cent et quatre cent mille morts, selon les estimations. Dans d’autres cas, quand la population était parvenue à se doter de leaders éclairés et élus, on a procédé par l’assassinat pur et simple des dirigeants. Ce fut notamment le cas au Togo où Sylvanus Olympio fut froidement assassiné par un quarteron d’officiers franco-togolais fraîchement débarqué des guerres coloniales indochinoises et algériennes, parmi lesquels se trouvait Etienne Eyadéma. Celui-ci prendra par la suite la tête du pays, instaurant une dictature militaire impitoyable durant près de quarante ans, avant d’être remplacé à sa mort par son fils Faure Gnassingbé. On peut également signaler la mort pour le moins suspecte du prometteur dirigeant Centrafricain Boganda et enfin, quelques années plus tard, le cas de Thomas Sankara, leader charismatique du Burkina-Faso qui fut renversé et assassiné par l’actuel chef d’État burkinabé Blaise Compaoré, avec le soutien de la France (et l’appui de l’indéfectible Félix Houphouët-Boigny).

    Dernière méthode, la fraude électorale massive qui a permis d’écarter systématiquement tout candidat issu des aspirations des peuples concernés, pour installer des dirigeants dévoués à la cause française. A l’exception de la Guinée de Sékou Touré, coupable d’avoir osé dire « non » à De Gaulle en 1958, et épisodiquement, de quelques pays trop pauvres en ressources pour exciter les appétits français comme le Mali, ou le Niger (jusqu’à la découverte de l’ampleur de ses réserves d’uranium), aucune ancienne colonie africaine de la France n’a échappé à ces coups d’États électoraux soutenus, voire fomentés par la France.

    Avant d’examiner les mécanismes de prédation économique qui justifient cette ingérence politique, une question s’impose : comment ces « gouverneurs noirs » ont-ils pu accepter un tel marché, hypothéquant pour des décennies le développement de leur pays et le bien-être de leurs populations ? La réponse est pourtant simple, c’est l’appât du gain. Les termes du marché implicite passé par la France avec ces potentats locaux consistait tout simplement à dire « laissez-nous décider de la conduite des affaires du pays, et en échange de votre silence et de votre soutien, servez-vous à volonté dans les caisses de l’État ». Et les intéressés (au premier rang desquels les Eyadéma, Mobutu, Moussa Traoré, etc.) ne se sont pas fait prier, constituant parfois des fortunes considérables égalant la dette extérieure de leurs pays ! On notera au passage que ce marché digne de Faust a eu des conséquence terribles sur l’ensemble des sociétés concernées, cette logique de corruption à outrance ayant nécessairement perfusé par capillarité descendante à tous les niveaux de l’administration, et de la sphère économique dans son ensemble...

    La domination militaire et l’appui aux États policiers

    Sur le plan militaire, la domination est également flagrante. Elle passe bien sûr par la présence de bases militaires sur le continent africain, aujourd’hui au nombre de trois (Sénégal, Gabon et Djibouti) depuis la fermeture de la base de Centrafrique, et la transformation de celle de Côte d’Ivoire en statut d’opération extérieure, auxquelles il faut ajouter la présence militaire au Tchad, sous statut d’opération extérieure provisoire depuis... 1986. Si le nombre de soldats français présents de manière permanente sur le sol africain a fortement diminué depuis les années 1960, il faut noter que cette réduction s’est accompagnée d’un accroissement constant des moyens de projection depuis la métropole, et qu’il reste tout de même à l’heure actuelle environ 6000 soldats français prépositionnés dans les bases permanentes auxquels il faut ajouter de 3000 à 5000 soldats présents dans le cadre d’opérations extérieures ainsi qu’une présence maritime permanente dans le Golfe de Guinée (affectée à la surveillance des champs pétrolifères).

    Les accords de défense constituent l’autre instrument de la domination militaire. Ces accords de défense, garantissant le soutien français en cas de menace extérieure et intérieure, lient officiellement huit pays africains à la France, mais ils s’accompagnent de toute une série d’accords plus ou moins secrets d’assistance technique et de coopération militaire. Le corollaire de cette coopération est bien sûr la vente d’armes pour laquelle la France se classe encore au 3e ou au 4e rang mondial selon les années.

    A tout cela s’ajoute la domination militaro-policière qui s’exerce à travers toute une série d’officines publiques et privées, l’envoi de mercenaires parfois mandatés et équipés par la France, et la fourniture d’agents et de matériel de sécurité visant à former et à équiper des polices politiques comptant parmi les plus violentes du monde et qui s’illustrent régulièrement dans la répression sanglante de toute velléité d’opposition. Ces pratiques remontent aux origines de la Françafrique, avec par exemple le recyclage des anciens de l’OAS au service de ces polices politiques africaines, qui sont à leur tour passées maître dans l’usage de la torture. Dernier exemple en date, la fourniture par un groupe français de 500 000 euros d’équipement pour les forces de sécurité togolaise à l’approche des présidentielles de 2010 dans le cadre d’un «  projet d’appui à la sécurisation des élections ». Les manifestants qui ne manqueront pas de descendre dans la rue pour protester contre la nouvelle mascarade qui s’annonce apprécieront !

    La prédation économique et le pillage des ressources

    L’exploitation des richesse du continent africain était dès l’origine au cœur du projet colonial. Lorsque celui-ci prend fin, l’accès à certaines ressources stratégiques reste une préoccupation majeure pour le général De Gaulle qui affirme dès 1961 : « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons. » Pour remplir cet objectif, le général crée Elf Aquitaine, avec à sa tête un de ses proche issu des services secrets : Pierre Guillaumat. C’est le début de la mise en place du système Elf, qui vise à assurer la mainmise française sur le pétrole et le gaz africain. Cette entreprise ne sera jamais une simple compagnie pétrolière, comme le montre notamment le nombre d’agents secrets qu’elle emploie (jusqu’à 400 !), et comme le démontrera partiellement l’affaire Elf, lorsque celle-ci éclate à la fin des années 90, éclaboussant au passage les plus hauts personnages de la République dont l’ancien ministre et président du Conseil Constitutionnel Roland Dumas, et même le Président de l’époque, François Mitterrand. Pour prendre la mesure de l’ampleur du système Elf, le mieux est encore de citer son ancien dirigeant Loïk Le Floch-Prigent : « il ne se passe rien dans les pays pétroliers, en particulier en Afrique, dont l’origine ne soit pas Elf » [1]. Le groupe était en effet au cœur d’un système de corruption à grande échelle, mêlant entre autres ventes d’armes et financement des partis politiques français, tout cela grâce aux immenses rentes pétrolières détournées des pays producteurs avec la complicité grassement rémunérée de leurs dirigeants.

    Mais si l’action d’Elf est unique par son ampleur, et sa proximité avec les cercles du pouvoir politique et économique en France et en Afrique, ce groupe n’a pas été le seul acteur du pillage des ressources africaines. On peut ainsi mentionner les entreprises métropolitaines que la décolonisation a laissées en position dominante voire monopolistique dans certains pays africains : Compagnie Française de Développement des Textiles (CFDT) sur le coton, Rougier sur le bois, CFAO sur le commerce et la distribution, plantations coloniales de bananes, de café, de cacao etc. A ses géants hérités de la colonisation, s’ajoutent des groupes privés qui s’appuient sur l’Afrique pour se développer de manière extraordinairement rapide comme Bouygues, ou encore Bolloré, dont la boulimie et la diversification accélérée des activités sur le continent (transports, médias, commerce, plantations etc.) laissent penser qu’elle tend à remplacer Elf par son influence sur les affaires franco-africaines. Parmi les piliers de la prédation économique des ressources africaines, on peut encore citer Areva qui exploite d’immenses mines d’uranium dans des conditions écologiques et sanitaires déplorables et qui soutient par la même occasion les dirigeants en place comme le Président Tandja au Niger, auteur d’un récent putsch constitutionnel pour se maintenir au pouvoir au-delà de la limite légale de ses deux mandats. On peut enfin citer Total, qui a absorbé la trop sulfureuse enseigne Elf, ou encore BNP Paribas très implantée dans le secteur stratégique de la banque en Afrique.

    Outre l’action des entreprises, qui bénéficie le plus souvent d’un soutien plus qu’appuyé de la part du pouvoir politique français, l’exploitation économique de l’Afrique est facilitée par des éléments systémiques que sont les accords de coopération économique qui assurent à la France un quasi-monopole d’accès à certaines ressources stratégiques ou particulièrement rentables, et surtout le Franc CFA, véritable camisole contraignant les anciennes colonies africaines à commercer en priorité et dans des conditions préférentielles avec la France, et qui fut également un outil de détournements et de blanchiment massifs. Enfin, les pays africains sont également prisonniers du carcan d’une dette exponentielle, contractée par des dictateurs irresponsables avec l’encouragement bienveillant de Paris, et qui entrave aujourd’hui inexorablement le décollage économique de ces pays.

    Des tentatives avortées d’affranchissement du système

    On comprend donc bien, à travers ces trois piliers, comment la France a rendu impossible le développement et la démocratisation de ses anciennes colonies africaines. Ces États néo-coloniaux n’ont en effet aucun intérêt au développement économique qui, en faisant émerger une classe moyenne, pourrait susciter une contestation du système, et des velléités mal venues de démocratisation. Cependant, la fin de la guerre froide a entraîné malgré tout un vent de démocratisation qui a atteint le continent africain. Mais le système françafricain est parvenu à le contenir par deux moyens redoutables. D’abord, l’instrumentalisation, voire l’invention pure et simple de clivages ethniques permettant de reporter la rancœur populaire envers les dirigeants sur une partie de la population désignée comme l’ennemi intérieur. Cette stratégie du bouc émissaire, ou du « diviser pour mieux régner », vieille comme le monde, a été d’une efficacité redoutable, au point qu’elle a parfois échappé à ses promoteurs et dérivé en guerres civiles, le paroxysme de l’horreur étant atteint avec le génocide des Tutsi au Rwanda en1994. Mais cette stratégie n’a pas été abandonnée, comme on a pu le voir plus récemment avec la Côte d’Ivoire.

    Deuxième moyen tout aussi efficace, quoique globalement moins meurtrier et plus présentable aux yeux de la communauté internationale : la démocratisation de façade. Organisée autour d’un multipartisme créé de toute pièce, sur le modèle du fameux multi-mobutisme, où la plupart des partis « d’opposition » sont en fait des alliés du pouvoir, cette démocratisation décrétée dans son fameux discours de La Baule par le président Mitterrand en 1990, consiste à organiser des élections « libres » dont la régularité est garantie par des observateurs français, ou de l’Organisation Internationale de la Francophonie par exemple.

    En fait, on utilise la prétendue aide à l’organisation d’élections démocratiques pour mieux contrôler celles-ci et mettre en place un système de fraude souvent grossier mais infaillible. Et c’est ainsi que, depuis 1991, les dirigeants illégitimes du Togo, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon ou encore de Djibouti se maintiennent indéfiniment au pouvoir par les urnes, avec l’aval de la France, parfois même suivie par une communauté internationale complice ou frappée de cécité face à l’ampleur des fraudes.

    De la Françafrique à la Mafiafrique

    Le réseau Foccart et ses héritiers

    La Françafrique est à l’origine une histoire de famille, ou en tout cas de réseaux, entre la France et ses anciennes colonies africaines. Son principal instigateur, Jacques Foccart, était ainsi au cœur d’un immense réseau d’influences multiples mêlant les milieux politiques, économiques, mais aussi les milieux militaires, du renseignement et du mercenariat, et enfin des milieux maçonniques (à travers la Grande Loge Nationale Français en particulier) voire sectaires (Rose-Croix etc.). Dès les années 70, Charles Pasqua récupère une partie de ces fameux réseaux Foccart, et les branche sur ses propres réseaux politico-mafieux (en particulier corses). Le tout est mis au service de Chirac, qui récupérera la partie foccartienne à son arrivée à Matignon en 1986. Dans le même temps, Mitterrand crée ses propres réseaux par l’intermédiaire de son fils Jean-Christophe, et de son conseiller Afrique, Guy Penne. A partir de là, les socialistes ne seront plus en reste et rattraperont vite leur retard sur les héritiers du gaullisme auxquels bien des liens de complicité les uniront.

    Mondialisation et Mafiafrique

    Ces réseaux historiques de la Françafrique sont essentiellement basés sur la toute-puissance de la République officielle, et surtout souterraine. Or le phénomène de mondialisation qui s’accélère à la fin des années 90 provoque une libéralisation économique effrénée doublée d’un affaiblissement du pouvoir des États-nations. Dans ce contexte, la Françafrique est contrainte de muter pour se maintenir. La mainmise néo-coloniale de la France sur son pré-carré est menacée ? Qu’à cela ne tienne, la Françafrique historiquement anti-communiste, mais qui affiche également un anti-américanisme de façade, va s’allier aux puissances économiques étrangères, en particulier américaine et russe mais aussi britannique, sud-africaine ou encore israëlienne, pour conserver à tout prix son influence sur le continent. Dans le même temps, elle sort de son pré-carré et tente d’étendre son influence sur des pays non issus de l’empire colonial français comme le Rwanda, ou encore l’Angola.

    Ce dernier pays est l’exemple parfait de la mutation de la Françafrique en Mafiafrique. Déchiré par une guerre civile meurtrière depuis son indépendance en 1975, l’Angola dispose d’immenses réserves pétrolières. Outre le fait qu’on sait désormais de manière certaine que la France et Elf ont longtemps armé les deux camps, afin d’exploiter tranquillement ces ressources, l’affaire de l’Angolagate permet de mettre en lumière cette interpénétration des réseaux internationaux de ventes de pétrole et d’armes (les deux activités les plus soumises à la corruption, et qui nécessitent donc en fait les même « compétences » en termes de finance parallèle et de blanchiment d’argent). En effet, les deux principaux protagonistes de cette affaire sont d’un coté le multimilliardaire russo-franco-israëlien Arcadi Gaydamak, protégé à la fois par les services secrets russes, israëliens et français, et branché sur la mafia russe, et de l’autre l’homme d’affaire Pierre Falcone, lui-même protégé par les services français et la CIA américaine. Drôle d’alliance a priori mais visiblement pas choquante lorsqu’il s’agit d’affaires aussi juteuses et qui nécessitent des protections en aussi haut lieu, comme l’ont récemment montré les déclarations menaçantes de Charles Pasqua à l’encontre de MM. Chirac et De Villepin, à l’issue de sa condamnation à de la prison ferme dans cette affaire.

    Des paradis fiscaux et judiciaires

    De telles pratiques sont rendues possible par l’existence de paradis fiscaux et judiciaires, qui jouent un rôle central dans les malversations françafricaines en général, et dans ce type d’affaires mafiafricaines en particulier. En effet, on estime à l’heure actuelle que les plus grandes banques françaises auraient la moitié de leurs comptes extérieurs dans des paradis fiscaux, et que la moitié des transactions financières mondiales passeraient par ces trous noirs de la finance.

    Les principales caractéristiques de ces paradis fiscaux et judiciaires sont une fiscalité très faible, voire inexistante, mais aussi un secret bancaire et une immunité judiciaire quasi absolus, permettant aux grands corrupteurs, trafiquants d’armes et autres mafieux françafricains d’échapper aux poursuites judiciaires, même à l’échelle internationale, et de poursuivre en toute impunité leurs activités criminelles.

    Au-delà des affaires et des trafics françafricains, ces paradis fiscaux posent un problème majeur vis-à-vis de notre modèle de développement, et de ce qu’on peut appeler l’élaboration des biens publics mondiaux (santé, éducation, protection sociale, mais aussi environnement etc.). En effet, ce modèle de développement, que nous avons suivi avec plus ou moins de succès jusqu’à sa remise en cause par les tenants de l’idéologie néolibérale, est essentiellement basé sur les prélèvements obligatoires, à savoir les impôts.

    Or dans un contexte de mondialisation accrue, les paradis fiscaux menacent ce principe même de prélèvement obligatoire en offrant une échappatoire totale aux plus informés, qui sont également les plus fortunés. Comme le disait François-Xavier Verschave, « si aujourd’hui tout les particuliers fortunés reçoivent quotidiennement des mails ou des fax leur expliquant comment ne pas payer d’impôts ; si les plus grandes entreprises se voient également expliquer tout les jours comment ne pas payer l’impôt, il n’y aura plus que les pauvres et les imbéciles pour payer leurs impôts, ce qui ne fera pas lourd. Les paradis fiscaux servent à détruire le fisc, à avoir un taux d’impôt zéro. S’il y a un taux d’impôt égal à zéro, adieu éducation, santé etc. » [2]. En bref, les paradis fiscaux sont non seulement un instrument vital pour les activités illégales de la Françafrique, mais ils sont plus largement une menace grave pour notre modèle de développement, et de manière plus certaine encore pour les perspectives de développement des pays africains.

    La Françafrique, 50 ans... et toutes ses dents !

    Les mutations de la Françafrique évoquées plus haut ont donné l’occasion à certains, au premier rang desquels les piliers de la Françafrique eux-mêmes, d’annoncer régulièrement et de façon péremptoire la fin, ou la mort de la Françafrique. Ne nous y trompons pas, si la Mafiafrique est devenue une réalité, les principales caractéristiques de la Françafrique traditionnelle que sont la soumission politique à travers la corruption des dirigeants, la domination militaire à travers la présence officielle et officieuse de forces armées sur le terrain, et surtout la prédation économique à travers l’action des grands groupes français, sont plus que jamais d’actualité. Certes, les parrains historiques des réseaux ont peu à peu disparu de la scène françafricaine, avec la mort de Foccart en 1997 et la relative mise à l’écart des réseaux Chirac éclaboussés par un certain nombre d’affaires politico-financières depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy.

    Mais les logiques classiques sont toujours à l’œuvre, comme l’a démontré l’absence totale de rupture dans la politique africaine de la France, malgré des déclarations fracassantes du candidat Sarkozy sur le sujet. La nomination d’un secrétaire d’Etat à la Coopération un peu trop véhément, désireux de « signer l’acte de décès de la Françafrique » n’a pas plu du tout aux parrains Bongo, Sassou Nguesso et consorts, qui ont immédiatement réclamé (et obtenu !) son déclassement, officialisant ainsi la poursuite d’une politique africaine irresponsable et complaisante à l’égard des dictateurs. Son remplaçant Alain Joyandet martèle depuis son discours d’entrepreneur, insistant sur la nécessité pour la France de « défendre ses parts de marché » en Afrique, notamment face à l’avancée de la Chine sur le continent, volontiers montrée du doigt pour réveiller le patriotisme économique français, et justifier le maintien des positions économiques privilégiées de la France en Afrique.

    En outre, la remise par Nicolas Sarkozy lui-même de la légion d’honneur à l’avocat Robert Bourgi, héritier de Foccart qui s’affirme actuellement comme le nouvel homme de l’ombre de la politique franco-africaine, a de quoi préoccuper, tout comme la validation française des putschs électoraux ou constitutionnels du Mauritanien Abdel Aziz, du Gabonais Ali Bongo (fils et héritier d’Omar) et du Nigérien Mamadou Tandja. Finalement, malgré les discours volontaristes de rupture, rien n’a changé, comme le montre également la montée contestataire que provoque en Afrique le projet de « célébration concertée » du cinquantenaire de l’indépendance des anciennes colonies africaines de la France...

    Rien ou presque, car il faut malheureusement souligner une évolution entrevue plus haut avec l’avènement de la Mafiafrique. Si la collusion entre pouvoir politique et puissance économique est restée aussi forte qu’aux plus belles heures de la Françafrique, il semble que le contexte de mondialisation dérégulée ait provoqué une certaine inversion des rapports de force au profit du pouvoir économique des grands groupes. Si Elf pouvait être considéré par le passé comme le bras économique de l’État français en Afrique, la situation paraît s’être inversée, et l’on voit aujourd’hui la diplomatie française essentiellement préoccupée par la défense tous azimuts des intérêts des entreprises française sur le continent africain.

    Les Areva, Bouygues, Total et Bolloré semblent désormais être devenus les principaux instigateurs de la politique africaine de la France, ce qui laisse peu d’espoir quant à une éventuelle normalisation des relations, et quant aux perspectives de décollage économique et de démocratisation des pays africains...

    [1] « Confession » de Loïk Le Floch-Prigent, 12/12/1996

    [2] François-Xavier Verschave, De la Françafrique à la Mafiafrique, Tribord, 2004, p.46.

     

    La Françafrique, 50 ans déjà... - Survie France


    http://www.marcfievet.com/article-la-politique-africaine-de-la-france-releve-du-domaine-reserve-du-chef-de-l-etat-45038967.html



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  • Nicolas Sarkozy Les Français ont la parole
    http://lci.tf1.fr/politique/2010-01/quand-les-francais-prennent-la-parole-face-a-sarkozy-5655461.html

    Les Français parlent à Sarkozy,
    par Eva R-sistons


    L'émission de faux débats, C dans l'Air de Calvi-Krettly, présente ainsi le "Paroles de Français" de J.P. Pernaut :  "Un Français parle aux Français". Quoi ? Ce nouveau riche qui n'aime pas la France, qui piétine toutes ses traditions et ses valeurs, est mis sur le même plan que les Français qui s'adressent à lui ? Quel culot ! M. Calvi-Krettly, Sarkozy n'est pas là pour parler aux Français, ah non, il est là pour se justifier, pour faire son numéro, pour berner les Français, pour glaner des voix aux Régionales !

    Patatra ! En direct, les Français lui ont jeté à la face l'image d'un pays qui souffre, qui trime tôt et dur, même à 68 ans parce qu'on ne peut pas vivre avec une retraite de 700 euros, l'image d'une France qui cherche désespérement du travail ou qui a peur de le perdre ! Le joli choc de la France profonde et de celui qui vit dans une bulle dorée !

    Alors les voilà, ces Français, ceux d'en-bas, il y en a onze, et ce sont ceux de tous les jours, les "vrais gens", pas ceux du Fouquet's, pas ceux des Palaces ou des Palais, et ils souffrent tous, eh oui, il n'y en a pas trois qui arrivent à joindre les deux bouts ! Même le chef d'entreprise se demande s'il va pouvoir continuer avec toutes les nouvelles taxes comme la carbone et en l'absence de banques qui prêtent, Elodie, auto-entrepreneur, se noie dans les tâches administratives, Marguerite a un mari au chômage, que voulez-vous il n'y a pas d'emplois pour les plus de 55 ans, le professeur est contractuel, il n'a ni statut ni reconnaissance de son travail, l'agricultrice risque de ne plus l'être longtemps - les producteurs laitiers ont perdu 54 % de leurs revenus l'an dernier -, son salaire est zéro euro et elle a dû emprunter pour nourrir sa famille, l'infirmière est confrontée à l'aggravation des conditions de travail et doit maintenant soigner des gens dans les couloirs, Bernadette ne peut même pas faire les heures sup promises par Sarkozy - le patron n'est pas d'accord -, l'artisan-retraité, les larmes aux yeux, explique qu'il a dû reprendre un emploi trois jours par semaine pour s'en sortir, et l'étudiante bardée de diplômes, elle, cherche du travail, et n'en trouve pas, au moins à cause de l'inadéquation entre les études et la réalité du marché de l'emploi...  déjà désabusée au seuil même de sa vie d'adulte !

    Et pan ! La France d'en haut reçoit en plein figure les souffrances de la France d'en-bas. Et en prime, cerise sur le gâteau, il y a un ouvrier syndicaliste de l'industrie automobile, tendance Lavilliers, belle bouille et grande, énorme gueule, qui interrompt les débats, reprend Sarkozy quand il plane, empêche Pernaut de l'arrêter de parler, eh oui, les rôles sont inversés, M. Calvi-Krettly ! Ce sont les Français qui parlent à Celui qui est chargé de les représenter, de défendre leurs intérêts, et qui se fout d'eux comme de sa chemise la moins chère !  Et voilà, une réplique comme on les aime, bien musclée, carrée, directe, et qui sonne vrai, tellement vrai, il a dû prendre des tranquillisants, le Président, pour garder son calme ! "Quand je vous entends parler de partage, moi je vois surtout des entreprises qui partagent les profits ! Nous, on partage les petits salaires, les licenciements, les fermetures d'usines". Et la crise n'explique pas tout, tiens donc, l'Etat a sa part de responsabilité, eh oui ! Et ça, on ne l'entend jamais dans les Médias aux ordres !!! 


    L'ouvrier syndicaliste, Pierre Le Ménahès
    http://www.facebook.com/group.php?gid=298059237577&ref=search&sid=592890126.2076696622..1&v=info

    Et la banlieue ? TF1 a dégoté un infographiste à Villiers-le-Bel qui apprécie la sécurisation de son quartier, oui seulement voilà, toc ! Lui aussi souffre de ne pas voir les promesses tenues : "Que devient le Plan Marshall des banlieues de Fadela Amara qui devait tout changer ?" 

    Quoi, c'est ça, la France ? Tous des floués, des mécontents, des angoissés, des sans emploi ou des sans moyens suffisants pour vivre ?  Sarkozy est assis sur son fauteuil tout blanc, les Français sont dans leur fauteuil tout noir, bigre, il est joli, le fossé ! Et le chevalier blanc promet, promet, oui le voilà Père Noël distribuant des cadeaux virtuels, tiens, ta retraite va augmenter, et toi tu trouveras du travail car je vais créer des emplois, et puis je vais demandes des heures sup à ton employeur, et je ne laisserai pas tomber les agriculteurs, et je rappellerai aux banques de faire leur travail, et je n'accepterai pas la stratégie de Renault, et patati, et patata... Eh, "super Sarko", puisque c'est comme ça que ton copain journaleux Calvi-Krettly aime t'appeler, tu te moques de qui ? Tu crois qu'on va croire tes bobards ? Les étudiants, les ouvriers d'industrie ou les agriculteurs qui n'ont pas d'avenir, tu t'en fous, les chômeurs ils n'ont qu'à bosser, ils n'ont qu'à être méritants, des Tapie, quoi, et puis les fonctionnaires, toi tu les liquides, les retraités bon tu feras un geste pour eux, car ce sont les inactifs qui votent pour toi qui casse toutes les activités, quant aux malades, qu'ils restent dans les couloirs des hôpitaux, pff, quelle importance...  

    Hé hé, Sarko, "super Sarko", c'est ça la France dont tu as la charge, plus d'ouvriers et d'agriculteurs, bientôt plus de fonctionnaires, des étudiants résignés ou qui protestent, des malades non soignés faute de pouvoir payer les dépassements d'honoraires, des retraités qui tirent la langue... pardi, 50 % d'entre eux ont 650 euros par mois !!!!! Ah, tu as promis d'être le Président de tous les Français ? Eh bien regarde-les, tes Français, ils t'ont parlé, ils ont dit leurs souffrances, leurs peurs, leurs peines, leurs difficultés... Mais si tu les a écoutés patiemment, tu ne les a pas entendus, tout va continuer comme avant, hein, tu ne changeras rien, d'ailleurs tu l'as dit : "Le cap doit être gardé" ! Alors en avant les cadeaux aux plus fortunés, aux actionnaires, au Medef et à ses amis, et puis les miettes pour les Français qui t'ont confié la charge de prendre soin d'eux !

    Allez, bravo à TF1 pour ce joli choc, bien réel, quant à Sarkozy et à ses godillots, qu'ils prennent garde ! Les Français n'aiment pas qu'on se moque d'eux... Et si ça continue, ils le feront savoir. Et ça sera pétillant !

    Eva r-sistons       



    Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1.


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  • Euope-1-Laplote.jpg

    Laplote


    Vendredi 22 janvier 2010
    5 22 /01 /2010 16:02


    Si vous aimez les séries US, vous avez le choix entre « FBI, portés disparus » sur France 2 et « Le réveillon des bonnes » sur France 5.

     

    Si vous voulez voir un film, il y a l’épisode 1 de Stars War : « La menace fantôme » sur M6, « Le grand bleu » sur France 4, « Monpti » sur Arte, « Jeanne d’Arc » de Luc Besson sur NRJ et « Pair et Impair » sur TNT1.

     

    Si vous préférez la culture, ça se passe sur I-Télé avec Audrey Pulvar depuis 18h ; mais aussi sur LCP, Virgin 17, Paris-Première et BFM.

     

    Le sport sera sur Direct 8 avec un match « sélection du Benfica contre les amis de Ronaldo et Zidane ».

     

    Un divertissement avec « Le convoi de l’extrême » sur W9.

     

    Vous devez vous dire : « Mais il est devenu fou ! Qu’est-ce qui lui prend avec la télé ? »

     

    Eh bien, je pense à votre salut, à vos neurones, à vos méninges, à vos circonvolutions cérabrale, à votre substance grise. Je sais qu’en plus du net, une petite émission de télé ne vous déplait pas quelques fois. Alors, je vous offre de quoi choisir une émission qui ne soit pas aussi dévastatrice pour votre cerveau que celle que TF1 va diffuser lundi soir à 20h00.


    Sarkomedia.png

     

    Qu’est-ce qui pourrait être pire qu’un film porno zoophile, pire qu’un documentaire sur les tortures pratiquées par les SS, pire qu’un reportage sur des tribus anthropophages et pratiquant des sacrifices humains, pire qu’un « snuff movie » ?

     

    Une émission de propagande sarkozyste…

     

    Oui, Sarkozy s’est invité sur TF1 lundi soir ! Avec devinez qui pour l’interviewer ?

     

    Laurence Ferrari pendant le journal de 20h et Jean-Pierre Pernaud juste après qui animera un échange entre le président et dix français triés sur le volet.


    sarkopresse-j-copie-1.jpg

     


    Inutile de vous dire que ce sera une émission fade, insipide mais ô combien dangereuse pour votre santé mentale pendant laquelle ils nous débiteront un discours appris par cœur en réponse à des questions préparées à l’avance. Une pure opération de propagande à deux mois des élections régionales. Si vous choisissez de vous exposer ainsi, surtout, ne laissez pas vos enfants ou votre vieille maman subir un tel risque.

    Déjà, « Les Guignols » ont ironisé sur le sujet comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

    Vidéo sur le site

    (..)

    Et petit calin avec l'être aimé, ça vous dirait pas mieux? 



    http://miltondassier.over-blog.com/article-vos-programmes-tele-pour-lundi-25-janvier-a-20h30-43436239.html

    Sur ce blog :

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    Sarkoverdose-copie-1.jpg



     

     


    Nicolas Sarkozy va enfin achever son Marathon des Vœux, vœux qu’il n’a pas mis dans le même panier. BiBi en connait les raisons : ça permet d’occuper le terrain médiatique tout le mois de janvier. Chouchou a du quand même être très contrarié par la présentation tronquée de ses vœux au Monde intellectuel et culturel : ce jour-là, la Terre avait tremblé en Haïti. Chouchou a certainement tremblé… de colère car tout son plan Com venait de s’écrouler.


    Ce lundi 25 janvier, le voilà qui va occuper la (basse) Cour
    TF1 pour faire à nouveau le coq et tenter de réveiller la Nation. Détaillons le squatt-TF1 :


    1. Quinze minutes avant
    Jean-Pierre Pernaut, Chouchou va caqueter avec Laurence Ferrari. Jolies retrouvailles si l’on se souvient de cette (fausse) rumeur qui avait laissé entendre qu’au retour de Corse (le 31 octobre 2007), Chouchou s’était arrêté à Aix-les-Bains pour s’entretenir avec Papa-Ferrari de… hum… hum… pourquoi pas Laurence… après (sa rupture avec) Cécilia.


    2. Ensuite Chouchou se dandinera, fier coq sur ses ergots, devant un parterre d’une dizaine de français de la France bien identifiée. Notre Président abordera les sujets qui intéressent les «Français» et non «les journalistes parisiens» (qui sentent le purin ?). Graine(s) de populisme (anti-intellectualisme et anti-parisianisme) semées à la volée et grains à moudre pour BiBi.

    Détaillons les Sujets qui intéresseront : L’Eco et l’Emploi. On sait que l’UMP a commencé une Campagne d’envergure sur l’Emploi (campagne à contre-emploi) : le problème, c’est qu’il n’y aura même plus de miettes pour les 600000 chômeurs en fin de droits (fin 2010) mais que Proglio, par contre, gardera sa grosse galette.


    Chouchou va aussi s’appesantir sur la belle tenue de son poulailler, raillera le Gros Ours allemand, le Taureau fatigué espagnol, les ailes lourdes de l’Oiseau des Iles (britanniques). «Chez nous, c’est dur mais c’est bien mieux qu’à côté, hein ? hein ? » Il lèvera le voile sur le voile, louera les Grands Capitaines d’Industrie qui sont de bien grands et bien beaux Capitaines, il aura une larme sur les Haïtiens, il jouera l’humilité, défendra son Gouvernement contre les calomnies de l’Opposition, en appellera à la Réconciliation Nationale devant les dangers qu’il essaie de toutes ses forces (de l’Ordre) de combattre. Et peut-être même aura-t-il des mots très durs contre son ami BiBi et son Clip « 
    The Sarkozy Day 2012 » dévastateur ?


    Résumons-nous :

    Un Coq de Président.

    Un Pernaut qui ne lui volera pas dans les plumes.

    Dix pigeons dans le public et Laurence pour roucouler.

    Et devant cette double intervention bien volatile, un seul mot d’ordre : « Cass’ toi, pauvre Coq« .

    (Et plein d'autres petites choses chez BiBi...)


    Auteur :
    Pensez BiBi - Source :
    Le Blog à BiBi


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10290&rech=16959#16959






    publié par roland (webmaster) Hier 14H45 



    Il n'a rien d'intéressant à dire. Il n'a rien de pertinent à défendre de son bilan. Mais il veut quand même passer à la télé. Sarkozy, qui pense que la parole peut tout solutionner, fait en ce moment un caca nerveux, car pendant qu'il bavera dans le micro de TFN, deux autres chaînes lui lamineront l'audimat.


    sarkozy audimat TF1 TFN 5

    Merci à Chimulus


    Sarkozy est resté sur un mode de pensée qui date de l'ORTF : quand le mini monarque parle, tout le monde doit l'écouter. Peu importe que la sauterie soit aussi truquée qu'un tour de Garcimore. Il faut que le peuple ouvre les yeux et les oreilles, boive les paroles du meilleur des présidents de la 5ème république et aille se coucher heureux.



    sarkozy audimat TF1 TFN 4

    Merci à Chimulus


    Alors quand France2 et M6 programment deux émissions qui vont cartonner, Sarkozy se dit qu'il va rester comme un idiot avec trois télespectateurs, dont sa femme, devant l'écran.



    sarkozy audimat TF1 TFN 6

    Merci à Bauer


    Pourtant tout est fait pour qu'il brille, avec des journalistes qui ne seront pas complaisants mais totalement soumis. On peut compter sur la rédaction de TF1 pour offrir des questions qui dérangent, des sujets qui fachent et rappeler les promesses non tenues.



    sarkozy audimat TF1 TFN 1

    Merci à Laurent


    Avec cette émission Sarkozy veut nous faire croire qu'il ose affronter les journalistes et qu'il respecte son engagement pris en 2007 : une conférence de presse régulière avec moult journalistes.

    Aujourd'hui Sarkozy a peur des journalistes. Sauf ceux du Figaro, la pravada du Sarkozysme, ou de TF1, télé officielle du parti populiste.



    sarkozy audimat TF1 TFN 2

    Merci à Tropical Boy


    La meilleure chose à faire lundi est donc d'éteindre la télévision, ou au pire, regarder une autre chaîne. Et faire de Sarkozy un clown sans téléspectateurs !



    sarkozy audimat TF1 TFN 3

    Merci à Chimulus


    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10283


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  • Jeudi 29 octobre 2009

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    Un seul rédacteur en chef: Nicolas Sarkozy..(1)

    Un récent sondage indiquait il y a peu que le fossé se creusait de plus en plus entre l’opinion publique et les média, les journalistes étant jugés peu fiables dans leur ensemble par une grande majorité des sondés. Triste constat pour une profession aujourd’hui décriée aussi bien par la rue que par l’irascible monarque qui n’a guère gouté sa prise de position tardive à propos de l’affaire de l’EPAD. Une saillie d’autant plus injuste de la part de notre empereur miniature que la sphère médiatique se plie en quatre pour marcher dans les clous plantés par le seul et unique rédacteur en chef présent dans toutes les rédactions, Nicolas Sarkozy...




    Hallucinant.! Voilà le premier mot qui nous est venu à l’esprit lorsque notre cher empereur sur pilotis et sa cavalerie pas légère de courtisans sirupeux ont sonné le clairon médiatique et tapageur (lien Libération – partie Actualité) pour fustiger une presse accusée de « détruire » (dixit) le colossal et triomphal bilan du père des peuples que la terre nous envie. De quoi s’agit-il pour cette énième version du Père fouettard qui brandit le martinet pour corriger les vilains scribouillards qu’il compare souvent en privé à des déjections canines ? Quel crime de lèse-majesté ont bien pu commettre nos valeureux journalistes qui se sont si brillamment distingués depuis l’élection triomphale du nouveau Roi de France par une complaisance sans limite et un sens aigu de la flagornerie ? Quel épisode cocasse ou pitoyable de la vie tumultueuse de notre Berlusconi de poche a suscité des ricanements étouffés, quelles frasques du locataire de l’Elysée ont été discrètement commentées pour provoquer ainsi l’ire royale et le courroux du despote éclairé de la Lanterne ? Il convient effectivement d’apporter cette précision importante puisque chaque jour apporte immuablement son lot de désolation, d’excès en tout genre et de honte nationale (liens Courrier international – Marianne 2 – Le Devoir) à propos de notre flamboyant pyromane qui pulvérise une certaine image de notre pays non pas au Karcher mais au lance-flammes ? Rapide retour en arrière sur les surabondantes infos du moment de la planète Sarkozy… Cherchons bien dans les derniers déboires de celui que le journaliste britannique John Lichfield compare à un Roi soleil ombrageux et dispendieux (lien Questions critiques)… Peut-être les affres de notre Ministre de la culture qui cultive une certaine image de l’occidental prédateur sous les humides tropiques en se frottant à de jeunes éphèbes retraités si l’on en croit sa défense pathétique ? La saillie puante du triste Hortefeux sur les « arabes » ? Les caprices de diva de Rachida au Parlement européen ? Le charcutage électoral pour préparer les futures régionales ? Le déficit abyssal ? Les nouveaux fichiers de police qui s’ajoutent à une longue liste ? Les commissions occultes versées aux membres du gouvernement Balladur pour le contrat de Karachi ? Le bouclier fiscal inamovible et tellement symptomatique d’un blocage idéologique ahurissant (Lien Le Monde) ? La douche présidentielle à 245.572 d’euros pour le sommet de l’Union pour la Méditerranée entre autres fastes somptuaires (Lien Le Monde) ? La parodie de Parlement où s’escrime une escouade peureuse de tremblants fantômes encartés ? Le prix Nobel attribué honteusement à Obama à la place du fantastique Nicolas qui le méritait mille fois plus selon sa cour au comble du ridicule ? Ah mais oui ! L’esclandre concernait l’affaire du petit Jean ! C’était la merveilleuse séquence du fils prodige d’Omar Bongo, pardon De Nicolas 1er à la Défense qui résume assez bien le sentiment d’ivresse absolue de notre autocrate préféré. « Sarkozy agit avec une impudence, une amoralité, une injustice, une illégalité, une arrogance et une impunité rares. Jamais nous n’avions vu ça. Pour lui la France n’est qu’une fille que l’on dépouille, humilie, trahit et viole en public et en s’en flattant. Il veut, il prend. » résume assez bien le toujours inspiré Imhotep (lien Agoravox).



    Ce silence embarrassé qui nappait l’actualité



    Ainsi donc notre illuminé local n’a guère gouté la réaction épidermique de ses misérables sujets qui ont osé si vivement réagir à ses velléités dynastiques de généralissime de république bananière. Elle a beau jeu d’ailleurs, la presse, de jouer à présent le couplet de la profession martyre et de redorer ainsi à si peu de frais son blason terni par une complaisance sans faille et une allégeance totale au pouvoir en place. Lors de l’annonce officielle de la nomination du fils au nom du père, la même profession qui se drape aujourd’hui dans une position vertueuse et morale s’est bien gardée d’émettre la moindre critique frontale, se bornant tout juste à délivrer cette information impossible à étouffer pour cause d’échéance prochaine. On a eu beau chercher la moindre trace d’un commentaire acerbe ou d’un édito vengeur fustigeant l’insupportable dérive, nous avons fait chou blanc pendant quelques jours. Aucun journal de référence, aucune publication ou autres grandes plumes n’a pris alors le risque de chatouiller le monarque absolu et c’est plutôt un silence embarrassé qui nappait l’actualité avant que le net et ses parodies acides et ses joutes enflammées ne viennent apporter un souffle d’air frais et de contestation ludique et outragée en libérant la parole étouffée. La presse n’a fait finalement que sauter dans la diligence une fois qu’elle était lancée aux trousses des détrousseurs systématiques de notre République. C’est donc avec beaucoup d’ironie que nous avons vu surgir les tontons flingueurs du parrain pour dézinguer cette mauvaise presse qui ne songe qu’à « faire trébucher » le grand échassier qui se délecte habituellement du nectar mielleux ou fielleux distillé par les laudateurs enfiévrés qui sévissent dans nos médias.



    Comment ont-ils osé ? Nos courageux journalistes, une fois le lièvre débusqué, n’ont pas joué le rôle qui leur est dévolu, celui de fabricant de diversion, de courtisan enchanteur et de bouclier protecteur pour assurer aux pillards décomplexés une quiétude totale pendant l’exécution de leurs basses manœuvres. Comprenez bien la situation, ce n’est pas le monarque qui a franchi la ligne jaune avec son carrosse bling-bling et son mépris souverain de la fonction mais ce sont les plumitifs qui ont dépassé les bornes…en surfant sur le vent de la contestation venu de la plèbe. Nuance… L’ancienne journaliste du Point et la conseillère du Roi (il y a une répétition ici, laquelle ?), Catherine Pégard, nous donne d’ailleurs un brillant aperçu de ce que devrait être un bon journaliste sous les nouvelles latitudes tropicales (lien le Monde). Un bon journaliste est donc un journaliste qui fait son travail en oubliant ce qui constitue l’essence même de sa mission d’information, la critique et la mise en perspective des faits pour mieux répandre la communication concoctée par la cour et ses petites mains. Le Roi ne se trompe jamais dans ses décisions mais il se montre « un peu sévère quand il les prend en défaut » assure benoitement notre conseillère. A bon entendeur, salut ! Voilà le Père fouettard qui corrige à nouveau les vilains garnements de la même manière qu’il avait stupéfié les journalistes étrangers lors de sa fameuse conférence de presse qui avait pris la tournure d’une humiliation collective que Laurent Joffrin avait peu apprécié à l’époque avant que le boss de Libération ne ravale sa colère au nom d’un convergence d’intérêts bien dissimulée (liens Wiki sur son parcours et le Siècle). Et dire que Libération passait encore il y a peu, pour un journal d’opposition, un véritable « tract » fustigeait même le maître de Neuilly tout à son outrance proverbiale (lien Nouvel Obs)… Débats biaisés, contestation de façade et connivence à tous les niveaux, voilà pour notre illusion de « démocratie » et de liberté de la presse. Quelques piments polis pour mieux masquer la fadeur de la soupe qui est servie immuablement. Un ersatz frelaté, un leurre absolu et une mascarade bien rôdée, ainsi est le système.





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    Une mine d’informations compromettantes

    La presse en France ? Mais quelle presse pourraient rétorquer les journalistes étrangers qui n’ont pas les œillères de la Sarkosie qui limitent gravement la capacité de jugement de notre élite plumée. Vu de l’extérieur, le pays des droits de l’homme fait pâle figure en matière de liberté de la presse. Ainsi, deux journalistes suisses témoignent même du surprenant « climat de peur dans les médias français » (lien Rue 89). Vous avez bien lu, de la peur comme dans toute bonne dictature où les journalistes et les syndicalistes craignent l’arbitraire dans une société de non-droit… Tout est devenu possible dans la France d’après : nous dégringolons dans le palmarès des pays vertueux en matière de liberté des média (lien Reporters sans frontières – Nouvel Obs) au même rythme que nous progressons en matière de corruption (lien Paper blog). Pour vous donner une idée précise, nous nageons dans les mêmes eaux claires que Sainte Lucie, la Barbade, l’Uruguay, Le Chili et la Slovénie… La « République irréprochable » voulue et proclamée par notre Seigneur tout puissant qui a eu tout le loisir de piocher dans les fiches de renseignement Place Beauvau pour mieux cornaquer cette élite désormais matée, est bien née. « Tenir la Place Beauvau, c’est tenir la police, les RG, la DST et les préfets, bref une machine de guerre et une mine d’informations compromettantes » assurent les auteurs de l’ouvrage éponyme (lien Contre info – lire aussi La bonne place pour la bonne pioche d’Omegalpha). Ceci explique sans doute cela. Voilà qui donne également un éclairage édifiant sur les us et coutumes de nos gentils « Tintin reporter » au pays de Sarkoland obligés qu’ils sont désormais de composer avec la cour ou de raser les murs en attendant des jours meilleurs. « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » nous avait prévenu le binaire Bush, le modèle idéologique estampillé de notre « néocons » convulsif qui n’est jamais sorti de son « quart d’heure américain » (Omegalpha). En France, le camp des récalcitrants est donc plutôt clairsemé depuis que l’ordre nouveau règne (lien Rue 89) et la spécialité locale, ce serait plutôt l’hagiographie façon Corée du nord ou Turkménistan pour se mettre en conformité avec celui qui se flatte d’avoir entièrement verrouillé les média.



    Editos délirants et papiers loufoques


    Pour rester dans le scandaleux registre de l’affaire Jean Sarkozy que rien ne peut justifier dans une démocratie moderne et républicaine, on se contentera de proposer en liens quelques acrobaties lyriques des spécialistes en sondages bavards et contradictoires (lien Marianne, partie « Propagande et cirage de talonnettes ») et le savoureux article du Point qui célébrait déjà l’avènement du divin enfant à la Défense (Lien Marianne) pour dire à quel…point justement le journalisme en France se porte tellement bien. Un coup d’œil sur l’ensemble des liens proposés donne une assez bonne idée de ce que les professionnels de l’info sont capables d’accomplie en matière de veulerie et de cirage de pompes méprisable. Ils sont tous là les merveilleux pantins du cirque médiatique, les Laborde et compagnie à l’abordage d’un poste gracieux qui entonnent vaillamment le refrain à la mode en vomissant leur bile sur les boucs émissaires de la Sarkosie décomplexée (lien Acrimed). Personne ou presque ne manque à l’appel du ventre et du trouillomètre à zéro : France Inter, L’Express, TF1, RFI, Charlie Hebdo, Paris Match, le service public en général en fait, les instituts de sondage pilotés par des patrons amis, les faiseurs d’opinion si habiles à retourner leur veste en se montrant plus royalistes que la moyenne (Adler, Minc, Glucksmann, BHL et tutti quanti ) sans oublier une flopée d’animateurs et de plumes habiles à caresser suavement le roi sur son trône (Drucker, Olivennes, Duhamel, Séguéla, Ockrent, Martine Pérez). Dans cette cour des miracles médiatique, il ne faut pas négliger les audacieux et prudents zélateurs qui sont assez rusés pour feindre l’impertinence confortable (Aphatie, Demorand, Calvi, etc – liens « Propagande et cirage de talonnettes ») afin d’entretenir l’illusion de la diversité et de la contradiction. On citera pour l’anecdote la Pravda locale (Figaro) qui s’ingénie durement pour colmater inlassablement les brèches de la si chère communication impériale à coup de Photoshop, d’éditos délirants et de papiers loufoques. Last but not least, sous les acclamations d’un public béat, introduisons l’excellent Barbier de l’Express qui n’hésite jamais à emprunter les pires chemins de la réflexion alambiquée et du raisonnement tordu et biaisé (voir lien Express sur la « Créolitude ») pour coller au plus près des turpitudes idéologiques parfois nauséeuses de son maître. Une baisse dans les sondages pour Sarkozy du fait de ses turpitudes coutumières ? Pas de problème, notre bretteur à l’écharpe rouge va faire d’une faiblesse une force en entortillant sa plume dans la guimauve sucrée : « Nicolas Sarkozy restera peut-être dans l'Histoire comme un président burlesque qui mordait sans cesse la poussière, ou au contraire comme un phénix politique, dont la présidence-résilience imposa sa modernité. Sarkozy ou l'art du rebond par le bug, président yo-yo qui a besoin de descendre pour remonter et produit son énergie par l'incessant va-et-vient de sa popularité. Ses détracteurs le prennent pour un Roi-Soleil... Et s'il n'était qu'un président à éclipses ? » (Lien Express, la mécanique du bug). N’est-ce pas formidable ? « Un phénix politique », « la présidence-résilience », « l’art du rebond », « Roi-Soleil », wow ! Tout cela en si peu de lignes et sous la forme d’une critique pointue ! Dire qu’il fait honneur à la belle histoire de son magazine est un euphémisme.




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    Le degré de légitimité du pouvoir en place…


    En un mot, la presse française pourrait se résumer à du Sarkozy à tous les étages quelque soit la couleur politique supposée du média concerné, une prouesse à saluer bien bas, à l’exact niveau où se situent nos journalistes de salon et de moquette. Comment avons-nous pu en arriver là ? Tout est une question de méthode et nous nous contenterons de citer ce que nous écrivions déjà en janvier dernier puisque l’ouvrage est en bonne voie d’édification et que le maillage s’intensifie toujours plus pour mettre en coupe réglée l’information. « Omniprésence du candidat Sarkozy puis du président Sarkozy, censures multiples, nomination des rédacteurs en chef par Nicolas Sarkozy, choix des journalistes par Nicolas Sarkozy (épisode Europe 1, voir ressources du site), implication partisane des rédactions dans un mouvement social (l’épisode des grèves et leur couverture hystérique), éditorialistes embrigadés par Nicolas Sarkozy dans une myriade de commissions gratifiantes (lien Voltaire), nominations des soutiens de Nicolas Sarkozy à des postes-clefs dans les grands médias, étalage insoutenable des frasques de l’empereur nouveau et de ses courtisanes, propagande éhontée aussi bien à la télévision que dans les journaux, les forums et les sites internet dits d’information, pelletée de reportages et articles à la gloire médiatique du sujet principal (L’Express rivalise avec le Point qui rivalise avec le Figaro qui se tire la bourre avec C dans l’air, Gala et Voici, etc), maintien d’émissions de journalistes partageant la vie de membres du gouvernement actuel (Christine Ockrent est l’exemple le plus évident) » (Une espèce en voie de disparition, les journalistes  (2) – Omegalpha). Ce bouclage total justement des rédactions et cet asservissement méthodique des contrepouvoirs donnent in fine un aperçu saisissant de ce qui se trame sous nos yeux puisque la mainmise d’un pouvoir sur les instruments de réflexion et de liberté des citoyens est exactement proportionnelle au degré de légitimité du pouvoir en place. Plus l’imposteur se sent menacé et plus la paranoïa prendra de l’ampleur et plus l’étau se refermera pour taire l’insupportable dérive du monarque enfermé dans sa folie des grandeurs. C’est très exactement ce que nous sommes en train de vivre comme dans toute bonne dictature presque molle qui s’adonne au culte de la personnalité pour conforter un clan à l’appétit insatiable au détriment de l’immense majorité. A ce propos, il convient d’ajouter ici que la même presse qui serre les fesses sous les coups de butoir du butor ne mérite pas une once de commisération pour ce qu’elle subit pour la simple et bonne raison que l’empereur en roue libre a été vendu et formaté par la même corporation à des fins électorales comme un champion hors normes au détriment de son adversaire en jupons forcément idiote et incompétente (c’est une femme, tout est dit). Un admirateur de Bush et de Berlusconi et un poulain totalement inféodé au Medef et aux néocons du complexe militaro-industriel ne pouvait pas se transformer par la magie de la charge en un élu digne et à la hauteur de sa tâche suprême. Ceux qui ont feint de croire à la grandeur du personnage devraient consulter un ophtalmologiste ou un psy de toute urgence… La naïveté tue aussi. Tout est effectivement devenu possible…


    A suivre…




    Actualité :

     


    L’Elysée lâche l’UMP contre les journalistes  
    (Libération) – Sarkozy ou l'art de rabaisser le niveau (Courrier International) - La confusion des genres ne réussit pas à Sarkozy (Courrier International) - Avec Sarkozy tout est – vraiment – possible (Le Devoir – C international) - Clearstream, un dérapage d'Etat (Courrier International) - Medvedev se paie la tête de Sarkozy (Marianne 2) - L'ETAT C'EST MOI : LE CULTE SARKO — John Lichfield – Questions critiques) - Nicolas Sarkozy et sa douche faramineuse Blog le Monde) - Faut-il avoir honte de Sarkozy ? (blog Nouvel Obs) - La majorité UMP ne touche pas au bouclier fiscal (Le Monde) - Renoncement de Jean Sarkozy : entre sagesse du fils et recul du père  (Le Monde) - Quand Sarkozy détourne la République à son profit (Agoravox) - L'UMP accuse les médias de vouloir "faire trébucher" Nicolas Sarkozy (Le Monde) - Catherine Pégard aux journalistes : "Que chacun fasse son travail !" - Laurent Joffrin, polémiste et psychiatre : Sancho Panza contre les moulins à vent (Acrimed) - Polémique sur les propos de Sarkozy : l'UMP (Nouvel Obs) - Laurent Joffrin – (Wikipédia) - Le Siècle (Wikipedia) - « On est étonnés par le climat de peur dans les médias français » (Rue 89) - Classement de Reporters sans frontières la liberté de la presse se dégrade en France (Nouvel Obs) - La France 23e au classement international de la corruption ...  (Paper blog) - http://www.transparence-france.org/e_upload/pdf/ipc_2008.pdf (Rapport Transparency International 2008) -  Place Beauvau, quartier général des coups tordus (Contre info) - Des intellectuels contre "l'ordre nouveau" (Rue 89)



     

    Propagande et cirage de talonnettes :



    Jean Sarkozy intronisé par les commentateurs de sondages
    (Marianne 2)- Le Point, journal de révérence, fête le Prince Jean (Marianne 2) - Scoop de France 5: Sarko est Président! On ne rit pas...  - Françoise Laborde et Christine Kelly au CSA (Figaro) - Les cheminots selon Françoise Laborde : privilégiés et collabos ... (Acrimed) - France Inter signe un partenariat avec Carla Bruni  (Nouvel Obs) - Rachida Dati TV : no comment! (Marianne 2) - Audiovisuel : comment TF1 & Co gagnent la bataille des lobbies (Rue 89) - Fourest et Venner dans Charlie Hebdo : désinformation contre Jean Ziegler - Paris Match publie une photo retouchée de Sarkozy 25.09 à 18h05 (Nouvel Obs) - Plus glam, plus hype, plus people, le nouveau Nouvel Obs  (Marianne fr) - L’ancien directeur de campagne de Sarkozy, numéro 2 de TF1 ? - OpinionWay : les sondages pour l'Elysée ont un prix (Rue 89) - Sondages Opinionway : l'Elysée tente de se justifier (Nouvel Obs) - Sarkozy/Glucksmann, le mariage blanc (Bakchich) - L'imposture Jacques Marseille (Marianne 2) - Alain Minc, un symbole de l’épuisement des élites néolibérales (Marianne) - La crise ? C'est la faute aux médias ! (Marianne) - Christine Ockrent invente l'auto-hagiographie (Marianne 2) - Pour Albanel, la nouvelle télévision doit s'inspirer de l'ORTF des années 60 ! (Marianne 2) - Giazzi (UMP) veut la fin des lois anti-concentration 03.10 à 15h20 (Nouvel Obs) - L'Elysée s'accorde une rallonge de 9,2 millions d'euros pour 2008 (20 MN) - « Vivement dimanche » : Kouchner a fignolé son casting d’invités… (Bakchich) - Séguéla : «les Sarkozy, un couple royal» (Figaro) - Sondage : Sarkozy garde la confiance du Figaro (Marianne 2) - Comment le Figaro est devenu le premier journal-sandwich (Marianne 2) - A vos blogs, journalistes! (Slate.fr) - Napoléon Sarkozy, empereur des médias (Marianne 2) - Sarkozy, nouvel homme fort de l'Europe (Figaro – Alexandre Adler) - France 3 : un journaliste promu après un ménage à la préfecture (Rue 89) - Pour la LDH, la démocratie est «asphyxiée» depuis son élection (20 MN) - Sarkozy en maître du monde (Par Claude ASKOLOVITCH, JDD) - Le Figaro efface la bague au doigt de la ministre de la Justice Rachida Dati''">Le Figaro efface la bague au doigt de la ministre de la Justice Rachida Dati (Nouvel Obs) - Les dernières Unes du « Point » sur Sarkozy (Bakchich) - Duhamel, journaliste d'amalgame ? - Deux ans après, la sérénité affichée de Sarkozy (Figaro) - Martine Pérez, du Figaro, éblouie par l'athlète Sarkozy  - L'abus de Pernaut nuit gravement à l'objectivité (De Source sure) - Quand le Figaro prend la défense de Monsanto... (Marianne) - Paolini: Sarkozy n'est pas le DRH de TF1 (Libération) - Mougeotte, sherpa médiatique de Kouchner ? (Marianne 2) - Réforme de l’audiovisuel public: et le gagnant est...TF1 (Marianne 2) - Pour vendre son hebdo, Olivennes mise sur Sarko (Figaro) - Dati enceinte? La ministre de la Justice refuse de répondre (Libération) - Les politiques, stars de la presse people (Le Figaro) - Sarkozy : le boomerang de la com et le rôle des médias (Rue89 ) - Aphatie, Demorand, Duhamel, la clique des lève-tôt qui fait ...(Marianne2.fr) - Objections imaginaires du Nouvel Observateur. Retour sur l’interview de Sarkozy dans l’hebdomadaire. (Bellaciao) - Un projet d'émission de communication gouvernementale à la télévision (Le Monde) - Un projet de loi sur l’audiovisuel inspiré par TF1 (Blog le Monde diplomatique) - Du rififi à RFI.(Libération) - Christine Ockrent mieux payée que Barack Obama ? (Marianne) - Le Sarko-Obama show vu par la presse américaine (Rue 89) - "L'esprit de Carla" aux défilés haute couture (L’Express) - Carla Bruni, le cerveau gauche du Président... (Marianne 2) - Michel Drucker : « Carla a déjà pesé sur l’Histoire » (Bakchich)  -  Les crédits de l'Elysée en hausse de 11 % (Les Echos.fr) - PROPAGANDA : S’ILS N’ONT PAS DE PAIN, QU’ILS REGARDENT DONC DES IMAGES DE BRIOCHE À LA TÉLÉ (Libertés & internet) - Une caméra TF1 et tous derriére le napoléon sarko (Video Bellaciao)  - Quand les journalistes font leur travail ... (Bellaciao) - France 24 attend la Reine Christine en tremblant (Marianne 2) - Au JT, Jean Sarkozy a amélioré son image (20 MN) - Hortefeux vs les témoins de Libé et de l'AFP : un coup de com ? (Rue 89) - Le Nouvel Obs, hebdo de gauche, boude Aubry et flatte Sarkozy (Rue 89) - L'affaire Kouchner effleurée sur RFI, ignorée à France 24 (Marianne 2) - Commentaires : une minorité dangereuse rôde sur le Web (Rue 89) - Le curieux coup de pouce du Monde à Albanel (Marianne 2) - Val : sa nomination, pas "une histoire de copains"  (Nouvel Obs) - Polémique naissante autour du budget com' du gouvernement (Figaro) - En période de crise, l'UMP ne surveille plus Sarkozy (Rue 89) - Créolitude (L’Express) - La mécanique du bug (L’Express)



    See U

    DJ CC Jung

    http://omegalpha.over-blog.com/article-un-seul-redacteur-en-chef-nicolas-sarkozy-1-38411583.html



    Un seul rédacteur en chef : Nicolas Sarkozy...(fin)

    • Lire entre les lignes (5)
    • Afghanistan : le cauchemar climatisé donne des sueurs froides (fin)
    • Afghanistan : le cauchemar climatisé donne des sueurs froides (2)
    • Afghanistan : le cauchemar climatisé donne des sueurs froides (1)
    • Interlude made in Cocteau Twins
    • La crise, un chaos savamment orchestré…
    • Lire entre les lignes (4)
    • Kouchner ou la légende du saint Bernard (2)
    • liste complète




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      Les Guignols de l'Info...
      Le roi Sarkozy ne s'amuse pas.
      Des têtes vont tomber !


      Branle-bas de combat là où réside « qui vous savez ». Cibles désignées: Stéphane Guillon, Yann Barthès et les Guignols, ces adversaires irréductibles qui résistent encore et toujours à ce même qui vous savez. Lire la suite l'article

      De plus en plus, « qui vous savez » s'inquiète des effets politiques dévastateurs que les interventions de ces néo-éditorialistes peuvent causer dans l'opinion. Nous avons déjà eu, sur ce blog, l'occasion de souligner que la stratégie présidentielle de contrôle des médias avait finalement échoué. Et pire encore pour ce pouvoir, la sournoise régression de la liberté des journalistes entamée en 1993, accélérée en 2007, a été compensé par l'émergence des « humoristes » qui, des Guignols à Canteloup, en passant par Guillon et Barthès, ont occupé un espace éditorial que les journalistes ont déserté.

      Résultat: le système a généré un antidote cent fois plus puissant que le poison concino-sarkozyste. Car ces amuseurs, écriveurs, bateleurs, imitateurs, complètement affranchis des règles du savoir-vivre journalistiques s'en donnent à coeur joie. Et comme le citoyen de base ne se retrouve pas dans les éditoriaux de Joffrin, dont le rêve est de collaborer au débat sur l'identité nationale de Besson, il se replie fiévreusement sur ces héritiers de Coluche et le Luron. CQFD.

      Mais tout cela ne va pas durer.

      Dans le collimateur, le patron de Canal, Rodolphe Belmer, jugé coupable de ne pas tenir les Guignols et Yann Barthès. Procédé classique: on lâche le petit écho faisant état du mécontentement suprême. A défaut de pouvoir obtenir la tête de la cible, cette dernière, se sachant menacée, finit par offrir une tête ou deux, histoire de donner des gages. Longtemps efficace, cette arme tend à s'émousser. Le rapport de forces s'inverse. Regardez Guillon à Inter. Toujours là...

      Cela étant, l'opération « évacuons Guillon en douceur » semble avoir débuté. Guillon lui même le raconte dans une interview à Téléobs.

      Question: « On sent moins l’enthousiasme des journalistes d’Inter pendant vos chroniques? »

      Réponse: « Il y a eu beaucoup de tension à Inter au printemps dernier autour de ce changement de présidence. Parmi les critiques qui m’ont été adressées, certaines ont évoqué les “rires gras” du studio. Après, forcément, il y a eu un silence de cathédrale ! J’ai demandé à l’équipe de se détendre, mais ce n’est pas évident. Je sais aussi qu’il y a un clivage au sein de la rédaction, certains adorent, d’autres détestent. C’est comme ça. Et les rires, j’ai appris à m’en passer. »

      Cette déclaration est étonnante. Guillon y avoue que ses camarades de jeu, notamment Demorand et Legrand, n'osent plus rire de ces gaudrioles. Rire serait compromettant, suspect, donc coupable.

      Et on imagine déjà le piège qui pourrait se refermer sur Guillon. La petite rumeur qui peut devenir grosse. Guillon ne fait plus rire, d'ailleurs même ses copains du studio ne s'esclaffent plus. Il suffit ensuite de décliner dans les déjeuners en ville: « Avez-vous remarqué que Guillon ne fait plus rire Demorand et Legrand? », qui sera suivi de: « Il est quand même moins drôle qu'avant non? ». Puis de :  « Depuis le temps qu'il fait cette chronique, forcément, il s'est usé ».

      Reste le cas Barthès. Disons le tout net: pour avoir une idée de ce qui l'attend à terme, dans les semaines qui viennent, scrutons tous attentivement les réactions de Denisot à ses saillies drolatiques. Denisot a toujours été le baromètre canalosarkozyste des grâces et disgrâces...
      http://fr.news.yahoo.com/63/20091029/tpl-stphane-guillon-et-yann-barths-des-t-5cc6428.html

      180px-Laurent_Joffrin_p1370473.jpgwikipedia

      A savoir : La Fondation Franco-Américaine

      est la seule organisation aux États-Unis qui se consacre à renforcer les liens entre la France et les États-Unis. Depuis sa création en 1976, FFA se consacre à encourager un dialogue actif entre les deux nations. L'objectif de cette Fondation est d'oeuvrer au resserrement franco-américain dans le but de favoriser l'émergence d'un bloc atlantique unifié. Cette fondation recrute après une sélection sévère des jeunes dirigeants (Young Leaders) français et américains issus de la politique, de la finance, de la presse "talentueux et pressentis pour occuper des postes clefs dans l'un ou l'autre pays".

      Côté français, on trouve parmi ceux-ci

      (date d'admission entre parenthèses): Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignan (2001, député UMP, Debout la République), Alain Juppé (1981, député UMP), Éric Raoult (1994, député UMP), Valérie Pécresse (2002, député UMP), Jacques Toubon (1983, député UMP), François Hollande (1996, député socialiste), Arnaud Montebourg (2000, député socialiste), Pierre Moscovici (1996, député socialiste), Alain Richard (1981, socialiste, ancien ministre de la Défense), Henri de Castries (1994, Directeur général du groupe AXA assurances), Emmanuel Chain (1999, journaliste), Jérôme Clément (1982, Président d’ARTE), Annick Cojean (2000, journaliste au Monde), Jean-Marie Colombani (1983, Directeur de la publication du Monde), Matthieu Croissandeau (2002, rédacteur en chef adjoint du Nouvel Observateur), Jean-Louis Gergorin (1994), Bernard Guetta (1981, journaliste à France Inter), Erik Izraelewicz (1994, rédacteur en chef des Echos), Laurent Joffrin (1994, PDG de Libération), Jean-Noël Jeanneney (1983, président de la BNF), Sylvie Kaufmann (1998, journaliste au Monde), Yves de Kerdrel (2005, journaliste aux Echos), Marwan Lahoud (1999), Anne Lauvergeon (1996, présidente d’AREVA), François Léotard (1981, ancien ministre de la Défense), Alain Minc (1981), Laurent Cohen-Tanugi (1996, Sanofi-Synthélabo et membre du conseil d’administration du think tank « Notre Europe » créé par l’ancien président de la Commission Jacques Delors[17]), Christine Ockrent (1983), Olivier Nora (1995, président des Editions Grasset), Denis Olivennes (1996, président de la FNAC) http://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Franco-Am%C3%A9ricaine http://alexandrelatsa.blogspot.com/2009/10/de-moscou-whashington-censure-et.html



      Voila la conséquence de la prise de contrôle
      du "lobby Américain" de nos média
      (entre autres) : nos journalistes ne sont bons qu'à aller servir les intérêts de l'Amérique en Russie d'abord en nous braquant nous Français contre les Russes, puis en allant docilement à Washington, suprême récompense, d'ou ils n'ont pas "droit" aux scoops mais juste à être sur la photo.
      Affligeant mais pas surprenant pour qui sait qui détient réellement Libération et surtout que son nouveau "patron", le dénommé Joffrin est un ancien young leader de la "fondation franco américaine" (dernier nom de la 6ième ligne) ... http://alexandrelatsa.blogspot.com/2009/10/de-moscou-whashington-censure-et.html

      Et sur nos médias, pendant que la casse sociale et des valeurs françaises se poursuit dans un silence assourdissant, les sujets de société (né sous X, embonpoint...), le people, les faits-divers... ou les sujets anticommunistes (mur de Berlin etc) encombrent nos Journaux télévisés. L'Empire a mis la main sur nos médias comme sur la plupart de nos politiciens. La France est colonisée ! Pauvre France... eva

      Cohn-Bendit ne rêve que d'une chose: Que la gauche ne soit plus de gauche, mais sociale-démocrate (au mieux): Ecoutez donc la vidéo : "Comment dépasser les vieilles structures de la Gauche" ? Quant au traître Besson : "La gauche a vécu, elle continue de décevoir". Les deux hommes vont ensemble: Faussement à gauche, vraiment libéraux et fort opportunistes. Et le journal soi-disant de Gauche Libération-Rothschild milite contre la Gauche. Qu'on se souvienne,  en pleine campagne présidentielle, de la publication de   "Bécassine-Ségolène Royal"  du directeur de Libé, Joffrin:  Pour faire le lit de Sarkozy l'Américain. Aucun lecteur de Gauche ne doit acheter Libé ! Alerte, fausse bannière ! En réalité, des agents de l'Amérique investissent la Gauche pour  (exactement comme D. Cohn-Bendit avec les Verts, c'est SA fonction) la tuer de l'intérieur, l'édulcorer, la libéraliser, l'atlantiser, la sioniser. Des exemples ? Valls, Strauss-Kahn, Kouchner, Besson, Delanoë, Huchon etc... Méfiance ! Les maîtres du monde ne reculent devant rien, ils sont machiavéliques... Eva
      NB Et ce bandit-là est dangereux, car il va tuer les Verts après avoir tué (politiquement) de Gaulle en mai 68 et Bayrou aux dernières présidentielles ! Et bien sûr il barrera la route au PS.(Eva)

      Vidéo:http://tv.lepost.fr/2009/08/31/1676290_eric-besson-et-dcb-dans-la-prochaine-pub-de-liberation.html 

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