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    Sarkozy-Kadhafi: des députés réclament une enquête


    Soupçons de corruption, diplomatie parallèle, guerre, ventes d’armes, témoins en fuite ou réduits au silence : le dossier est explosif. Un an après la mort de Mouammar Kadhafi, plusieurs députés de la majorité demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les relations franco-libyennes, de la « lune de miel » entamée en 2005 avec la dictature, jusqu’à la chute du régime en 2011.

    Ils sont socialistes ou écologistes, occupent des postes clés au sein des commissions des affaires étrangères ou de la défense nationale et ont saisi leur président de groupe de l’urgence d’investigations à mener par l’Assemblée nationale sur ce dossier, à l’évidence le plus lourd de l’ancienne présidence.

     

    De gauche à droite et de haut en bas : MM. Mamère, Goldberg, De Rugy, Bays, Amirshahi, Lambert, Denaja, Hammadi, Coronado, Leroy 
    De gauche à droite et de haut en bas : MM. Mamère, Goldberg, De Rugy, Bays, Amirshahi, Lambert, Denaja, Hammadi, Coronado, Leroy© dr

    François de Rugy, président du groupe écologiste et membre de la commission de la défense nationale, a d’ores et déjà fait savoir qu’il approuvait sans réserve la démarche : « Sans que le parlement ait à se substituer à la justice sur ce qui a pu se passer avec la Libye, c’est un sujet politique. Le parlement n’a pas à s’interdire ce type d’enquête que l’on croit être des domaines réservés auxquels on ne touche pas », confie-t-il à Mediapart.

    « Sur Kadhafi, il y a eu un retournement complet de la France qui a la particularité d’avoir eu lieu sous la même présidence et sous le même gouvernement. La venue de Kadhafi en France, le tapis rouge qu’on lui a déroulé en décembre 2007, notamment à l’Assemblée nationale, fut une pantalonnade complète. Et quelque temps après, Sarkozy change de pied ? On est en droit de s’interroger sur un tel revirement », poursuit le député de Loire-Atlantique.

    Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger (qui a la Libye dans sa circonscription) et secrétaire de la commission des affaires étrangères, est au Parti socialiste le plus ardent défenseur d’une enquête parlementaire sur les dessous des relations franco-libyennes sous Kadhafi : « On est passé du baiser honteux, qui ressemblait à de la prostitution, à la poudre, à la guerre. La question d’une éventuelle corruption est évidemment très présente », dit-il.

    © Reuters

    Il ajoute : « Mais au-delà de l’argent sale, l’irresponsabilité de Sarkozy pèsera lourd sur la région. On l’a accueilli en grande pompe, on lui a fait la guerre et maintenant on laisse la région dans le chaos. » Bruno Le Roux, le président du groupe PS, qui a été sensibilisé personnellement par le député Amirshahi sur la question franco-libyenne, n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    Nicolas Bays, député socialiste du Pas-de-Calais et vice-président de la commission de la défense nationale, pense de son côté qu’« il y a aujourd’hui des questions qui se posent et qui engagent l’image de la France. La France a fait plus qu’outrepasser le mandat de l’Onu pendant la guerre », souligne-t-il.

    Noël Mamère, député de Gironde et membre de la commission des affaires étrangères, estime pour sa part qu’« une commission d’enquête est non seulement souhaitable mais possible. Je m’engage à y travailler ». « Nous sommes face à un immense dossier qui peut se résumer en trois mots : “corruption”, “complicité” et “culpabilité” », déclare-t-il.  

    D’autres députés de la majorité (Razzy Hammadi, Arnaud Leroy, Sébastien Denaja, François-Michel Lambert, Sergio Coronado, Daniel Goldberg…) ont également fait savoir à Mediapart qu’ils étaient favorables à la création d’une commission d’enquête sur les secrets libyens de la présidence Sarkozy, qui sont aujourd’hui autant de bombes qui dorment au cœur de la République.

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      Diplomatie parallèle et complicité française

    • Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

      MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005 
    • MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr
    • De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

      Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

      Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

      © Reuters

      À peine élu à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à offrir une collaboration quasi inconditionnelle au régime libyen dans les domaines du nucléaire et de l’armement, contrairement à ce qu’il n’a cessé d’affirmer après. C’est ce qui ressort notamment de la retranscription d’un échange téléphonique du 28 mai 2007 entre le tout nouveau chef de l’État français et le colonel Kadhafi.

      Quelques semaines plus tard intervient à Tripoli, dans des conditions qui demeurent toujours mystérieuses, la libération des infirmières bulgares. L’ancienne épouse du président, Cécilia Sarkozy, avait été envoyée en première ligne, sur fond de tractations financières avec le Qatar. « Il fallait piger qui était Kadhafi. Il n’y a qu’une femme qui peut faire cela ! » confiera, énigmatique, quelques semaines plus tard Cécilia Sarkozy à la journaliste Anna Bitton pour son livre Cécilia (Flammarion).

      En décembre 2007, la France offrira finalement au dictateur libyen ce qu’aucune autre démocratie n’avait fait jusqu’ici : un accueil royal. À la clé, une virginité internationale qui était convoitée de longue date par Kadhafi. Dans un câble diplomatique rendu public par Wikileaks, l’ambassadeur des États-Unis à Paris, Craig R. Stapleton, s’étonnait dès le mois de juillet 2007 de la « lune de miel » Sarkozy/Kadhafi, trop chargée d'arrière-pensées financières.


    • Objectif corruption

    • Ziad Takieddine vend la mèche dans une note du 6 septembre 2005. D’après les déclarations qu’il a faites au juge Van Ruymbeke, l’intermédiaire a remis en mains propres le document à Claude Guéant, qui s’apprêtait alors à décoller pour Tripoli afin de préparer la venue en Libye de Nicolas Sarkozy un mois plus tard. « La visite préparatoire est inhabituelle, écrit Takieddine. Elle doit revêtir un caractère secret. Il sera préférable que CG se déplace seul et que le déplacement s’effectue sans fanfare. L’autre avantage : plus à l’aise pour évoquer l’autre sujet important, de la manière la plus directe… »

      En mars puis en avril 2012, Mediapart révélera plusieurs documents et témoignages évoquant un feu vert de Tripoli, donné en décembre 2006, pour le versement de 50 millions d’euros à l’occasion de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. L’ancien président français, qui n’a pas poursuivi Mediapart en diffamation, a déposé une plainte pour « faux » et « usage de faux » – l’enquête est toujours en cours. D’après plusieurs témoignages recueillis ces dernières semaines, une partie de l’argent noir aurait transité par des banques libanaise et allemande.

      M. BaghdadiM. Baghdadi© Reuters

      Plusieurs officiels du régime Kadhafi ont confirmé la corruption. À commencer par l’ancien premier ministre Baghdadi al-Mahmoudi. « Oui, en tant que premier ministre, j’ai moi-même supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli, des fonds ont été transférés en Suisse et Nicolas Sarkozy était reconnaissant pour cette aide libyenne et n’a cessé de le répéter à certains intermédiaires », avait-il déclaré le 25 octobre 2011, devant la cour d’appel de Tunis, selon plusieurs avocats tunisiens présents.

      Mais trois jours après avoir contacté le juge Van Ruymbeke, par l’intermédiaire de l’un de ses avocats français, Me Marcel Ceccaldi, pour lui faire part de révélations sur « des financements de campagnes électorales et des questions d’enrichissement personnel », l’ancien premier ministre a été extradé, en juin dernier, en pleine nuit, de Tunisie vers la Libye. Une extradition qui a suscité la polémique, celle-ci s’étant déroulée sans l’autorisation obligatoire du président tunisien, Moncef Marzouki.

      Interrogé le 18 juillet lors d’une conférence de presse à l’Élysée, François Hollande a déclaré qu’il « regrettait » cette extradition, ajoutant : « Il y avait sûrement des informations à obtenir qui seraient utiles pour connaître un certain nombre de flux. »

      Depuis la défaite électorale de Nicolas Sarkozy en mai dernier, les langues semblent se délier jusqu’au sommet du nouvel État libyen. En septembre, à la question d’une journaliste du Point sur un éventuel financement de Nicolas Sarkozy par le régime Kadhafi, le président libyen, Mohamed Youssef el-Megarief, a répondu : « Cela ne me paraît pas impossible. »

      La guerre, du jour au lendemain

      La chronologie intrigue. Le 10 mars 2011, en pleine révolution libyenne, Mouammar Kadhafi affirme, menaçant, via l'agence officielle Jana, « qu’un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale ». Le 16 mars 2011, Saif al-Islam Kadhafi, son fils, évoque l’existence de documents : « Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. »

      Le 17 mars, Nicolas Sarkozy obtient une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant une intervention militaire en Libye.

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    • Comment est mort le dictateur ?

    • Depuis la chute du régime Kadhafi, deux questions majeures n’ont toujours pas trouvé de réponses précises : 1) La France a-t-elle outrepassé le mandat de l’ONU, qui prévoyait exclusivement une protection des civils ? 2) Comment est mort l’ancien dictateur libyen ? 

      Obeidi, à gaucheObeidi, à gauche© dr

      Un ancien responsable des services secrets extérieurs du Conseil national de transition (CNT) libyen, Rami el-Obeidi, a affirmé au Daily Telegraph et à Mediapart qu'un agent français aurait tué Kadhafi, dans les heures qui ont suivi son lynchage par la foule, le 20 octobre 2011, à Syrte. Une accusation encore difficile à étayer, mais qui interroge. « La menace d'une révélation d'un financement de la campagne de Sarkozy en 2006-2007 a été prise suffisamment au sérieux pour que quiconque à l’Élysée veuille la mort de Kadhafi très rapidement », confiait-il début octobre à Mediapart.

      D’après lui, il faudrait « regarder un peu plus en détail les fréquentes visites de Cécilia Sarkozy en Libye. Selon mes informations, les paiements n’ont pas eu lieu d’un coup, mais de manière partielle, notamment au travers de Nouri Mesmari, l’ancien chef du protocole du régime Kadhafi ».

      De son côté, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a publié, le 17 octobre, un rapport détaillé contredisant la version officielle sur la mort de Kadhafi, selon laquelle il serait décédé après des échanges de tirs entre rebelles et le convoi qui le transportait. HRW affirme aujourd’hui avoir recueilli « les preuves, avec certitude, que Kadhafi a bien été capturé vivant par les miliciens de Misrata ». Et qu’il a par conséquent été exécuté après.

      « Qu'il y ait des hommes du renseignement sur le terrain c'est probable, mais des hommes dont la mission était d'exécuter Kadhafi, absolument rien ne le prouve », a nuancé Jean-Marie Fardeau, le directeur français de HRW au site de la chaîne TV5 Monde.

      Kadhafi capturéKadhafi capturé© dr

      Pour Le Monde, qui a enquêté sur les derniers jours de Kadhafi, « toutes les pistes sont envisageables ». Le Canard enchaîné, lui, avait publié quelques jours après la mort du “leader” libyen un article au titre sans équivoque : « Kadhafi condamné à mort par Washington et Paris ». « Obama et Sarko ne voulaient pas qu’il en sorte vivant. De crainte qu’il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale », écrivait alors Claude Angeli, l’ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire, qui évoquait la présence à Syrte d’une cinquantaine d’agents des forces spéciales françaises.

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    • La fuite de Bachir Saleh, l'homme qui en sait trop

      Tous les témoins de premier plan des relations incestueuses entre Sarkozy et Kadhafi sont aujourd'hui réduits au silence ; morts, en fuite ou emprisonnés. Kadhafi a été exécuté. Son ancien premier ministre Baghdadi al-Mahmoudi est en prison, sans avocat, à Tripoli, après avoir été extradé dans d’étranges conditions.

      L’ancien chef des services secrets intérieurs, Abdallah Senoussi, point de contact entre les sarkozystes et Ziad Takieddine, a lui aussi été récemment extradé de Mauritanie vers la Libye. Citant une source « haut placée dans le renseignement arabe », l’agence Reuters présentait en mars dernier Senoussi comme « le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de nombreux dirigeants et pays, dont la France ».

      Saïf al-Islam est toujours détenu par les miliciens de la ville de Zentane, au nord-ouest de la Libye, où son procès a été repoussé sine die. Chokri Ghanem, l’ancien ministre du pétrole et bonne connaissance de Ziad Takieddine, a pour sa part été retrouvé noyé dans le Danube, à Vienne, le 29 avril.

      Capture d'écran de la notice InterpolCapture d'écran de la notice Interpol

      Mais l’un des principaux acteurs de la « lune de miel » franco-libyenne fut le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, par ailleurs dirigeant du Libya Africa Investment Portfolio (LAP), la boîte noire de l’ancien régime pour la corruption internationale.

      Pourtant visé par une “notice rouge” d’Interpol (qui équivaut à un mandat d’arrêt international), Bachir Saleh a été protégé pendant de longs mois après la chute de Tripoli par le précédent gouvernement français, qui lui a offert en moins de 48 heures un permis de séjour...

      Au lendemain des révélations de Mediapart sur un financement occulte, Bachir Saleh, toujours recherché par Interpol, courait ostensiblement les brasseries parisiennes, où il s’est fait photographier par Paris Match. Mais en pleine polémique, Nicolas Sarkozy a affirmé le 2 mai au micro de RMC que « si (Bachir Saleh) est recherché par Interpol, (il) sera livré à Interpol ».

      Le message fut entendu. Le lendemain, Bachir Saleh était vu, au pied du pilier Est de la tour Eiffel, en présence de l’intermédiaire Alexandre Djouhri et de… l’ancien chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, selon une enquête fouillée des Inrockuptibles. Quelques heures plus tard, Bachir Saleh quittait la France à bord d'un avion privé. Avec tous ses secrets et sans être arrêté.

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    http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-sarkozy-kadhafi-des-deputes-reclament-une-enquete-111751243.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Piqûre de rappel pour les nostalgiques de Sarkozy - danger majeur !

     

     

     

     

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    Le talent d'un jeune-Lecteur rappeur dans une vidéo - Un monde amer..

     

     

     

    Yod-Aftel

    Rap dissident : « Yod-Aftel – Les sept amères veilles du monde »

     

     

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    Rassemblement pour dénoncer

    les massacres de Bani Walid en Libye 

    Et silence Médias !

    Nasser
    Jeudi 25 Octobre 2012



    Rassemblement pour dénoncer les massacres de Bani Walid en Libye
    Rassemblement pour dénoncer
    les massacres de Bani Walid



    Dimanche 28 octobre 2012 à 15 heures

    Devant la Fontaine des Innocents

    Place des Innocents

    PARIS – LES HALLES


    Métro/RER : Chatelet / Les Halles ligne 4 RER: A, B et D.

    La situation désespérée de la ville libyenne de Bani Walid assiégée depuis plus de deux semaines, sous un silence médiatique complet, nous interpelle.
    La situation se dégrade de jour en jour car la ville est bombardée et agressée par des milices. Ses citoyens souffrent d’un terrible manque de produits de première nécessité. Des milices armées pilonnent les zones civiles, tuent des innocents et des familles, détruisant des maisons, des bâtiments publics et les infrastructures sanitaires et sociales. Les victimes sont pour la plupart des enfants, des personnes âgées et des femmes, qui ne demandent qu’à vivre en paix chez eux.

    Ceux qui tentent de quitter la ville sont maltraités et abusés par ces milices tribales et des djihadistes qui agissent par vengeance et recherchent les personnes déplacées. Ils refusent de les laisser quitter les lieux en raison de leur titre, de leur appartenance tribale ou de leurs liens supposés avec l’ancien régime
    La situation humanitaire dans la ville est extrêmement tragique et désespérée. Les personnes malades et les blessés, les femmes enceintes et les victimes des bombardements n’ont pas accès à l’hôpital et à une assistance médicale en raison d’un manque de carburant pour leurs véhicules. Il y a également une grave pénurie de médicaments, de matériel médical et d’oxygène.

    L’hôpital, bondé, est sature de blessés graves et de cas critiques. De nombreuses femmes enceintes ont dû accoucher à leur domicile, ce qui peut entraîner des complications et mettre les mères et les enfants en danger de mort.

    Le manque de matériel médical, dont la rareté de l’oxygène nécessaires pour les opérations et les césariennes ont même met en danger la vie de ceux qui ont la chance d’arriver à l’hôpital.

    Ajouté à l’absence d’équipements de base, de médicaments, d’une grave pénurie de carburant, essentiel pour générer de l’électricité nécessaire au f fonctionnement des appareils médicaux, l’hôpital de la ville est dans un triste état.
    Le spectre de la famine et d’une sévère malnutrition est à l’horizon accompagné de pénuries en denrées alimentaires de base, en particulier les préparations pour les nourrissons.

    Des mesures urgentes et concrètes doivent être prises pour faire arrêter le massacre et fournir une aide immédiate à la population de Bani Walid.

    Tous ceux qui ont prétendu apporter la démocratie en Libye, en prétextant la défense des droits de l’homme, y compris à coups de missiles, doivent se mobiliser pour faire cesser ce massacre.

    Notre gouvernement, qui a voulu cette guerre destructrice, porte une lourde responsabilité envers le peuple libyen, et se doit d’assumer le désastre humanitaire qui s’annonce à Bani Walid

    Nous somme là pour l’interpeller et le lui rappeler.



    Des citoyens et citoyennes pour la paix et la justice

    La Voix de la Libye.com
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      http://www.alterinfo.net/Rassemblement-pour-denoncer-les-massacres-de-Bani-Walid-en-Libye_a82864.html


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  • blog.breizh.bz

     

    Interview exclusive du Breton Vincent Bolloré haut perché dans la Tour Bolloré

     

     

    Vincent Bolloré a avoué explicitement qu’il n’investissait dans les médias qu’avec l’intention de contrôler leur ligne éditoriale [5].


    Peut-on penser que ce soit différent pour ses semblables : Dassault, Bouygues, Rothschild ou Lagardère-Qatar ?

     

    5] «Je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l’éditorial». Télérama, novembre 2007, http://www.telerama.fr/monde/21352-...

     

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    Extrait de

     

    L’Humanité-Qatar : une liaison dangereuse

    http://french.irib.ir/info/international/item/221305-l%E2%80%99humanit%C3%A9-qatar-une-liaison-dangereuse

     

     

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    Vendredi 26 octobre 2012

     

    LIVRE : "Propaganda" ou Comment manipuler l'opinion en démocratie

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    Propaganda

    «Le manuel classique de l'industrie des relations publiques », selon Noam Chomsky. Véritable petite guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la « fabrique du consentement ».
    Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent.
    Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui viendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d'en faire la critique, l'auteur se propose d'en perfectionner et d'en systématiser les techniques à partir des acquis de la psychalanyse.
    Un document édifiant où l'on apprend que la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires mais au cœur même de la démocratie libérale américaine. Texte présenté par Norman Baillargeon, philosophe, professeur à l'université du Québec à Montréal et auteur d'un Petit cours d'autodéfense intellectuelle, paru chez Lux en 2007.

    L'avis de la presse lors de la parution du livre "PROPAGANDA" en 2007

    « Ce livre devrait être inscrit au programme de tous les lycéens. Sa valeur civique serait au moins égale à celle de la lettre de Guy Môquet. La lecture et le commentaire à voix haute de l'ouvrage d'Edward Bernays, tranquillement sous-titré Comment manipuler l'opinion en démocratie, serait une oeuvre de salut public. »
    L'EXPRESS

    « Neveu de Sigmund Freud, diplômé d'agronomie et journaliste occasionnel, Edward Bernays fut un personnage haut en couleurs, qui prodigua ses conseils à de nombreuses entreprises et orchestra maintes campagnes d'opinion, aux Etats Unis comme en Amérique latine. Avec Propaganda, il signa un volume mince et incisif, qu'un regard trop pressé qualifierait de cynique. »
    LE MONDE

    « ... un passionnant Propaganda, de l'Américain Edward Bernays, énonçant les grands principes de la manipulation mentale de masse. Un document révélant que la propagande politique moderne a bien vu le jour au coeur d'une démocratie libérale. »
    REGARDS

    « Un bouquin qui donnera envie à ceux qui ne le sont pas encore de devenir des résistants à l'agression publicitaire. »
    LA DÉCROISSANCE

    « Propaganda est le témoignage des efforts accomplis par une certaine élite pour limiter la conscience sociale du peuple. »
    FORCE OUVRIÈRE HEBDOMADAIRE

    Brève présentation de l'auteur

    edward-bernays.jpgedward bernays

    Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux États-Unis, fut l’un des pères fondateurs des « relations publiques ». Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les techniques publicitaires modernes. Au début des années 1950, il orchestra des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, qui accompagnèrent notamment le renversement du gouvernement du Guatemala, main dans la main avec la CIA.

    Lecture du livre en ligne

    Les éditions ZONES donnent gratuitement accès au contenu des livres publiés par Zones, en particulier celui-ci.

     

    Remarque des éditions ZONES :

    Nous espérons que ces lybers vous donneront envie d’acheter nos livres, disponibles dans toutes les bonnes librairies. Car c’est la vente de livres qui permet de rémunérer l’auteur, l’éditeur et le libraire, et… de vous proposer de nouveaux lybers… et de nouveaux livres.

     

    Edward Bernays

    Propaganda

    Comment manipuler l'opinion en démocratie

    Traduit de l'anglais (États-Unis) par Oristelle Bonis

    Préface de Normand Baillargeon

    Ouvrage initialement paru sous le titre Propaganda aux éditions H. Liveright, New York, en 1928 et réédité chez Ig publishing en 2004. © Edward Bernays, 1928. © Pour la traduction française, Zones / Éditions La Découverte, Paris, 2007.

     

    SOMMAIRE :

    Préface
    1. Organiser le chaos
    2. La nouvelle propagande
    3. Les nouveaux propagandistes
    4. La psychologie des relations publiques
    5. L'entreprise et le grand public
    6. La propagande et l'autorité publique
    7. La propagande et les activités féminines
    8. La propagande au service de l'éducation
    9. La propagande et les œuvres sociales
    10. L'art et la science
    11. Les mécanismes de la propagande

     

    http://www.islamnord.fr/manipulation/

     

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    Lire : La fabrication du consentement, de Noam Chomsky et Edward Herman (un extrait)

    le 26 novembre 2008

    L’ouvrage de Noam Chomsky et Edward Herman, Manufacturing consent, vient de reparaître dans sa version intégrale sous le titre La fabrication du consentement : une nouvelle édition revue et actualisée, une nouvelle traduction [1] aux Editions Agone.

    On lira ci-dessous, précédé d’une rapide présentation du livre, de très larges extraits (reproduits avec l’autorisation de l’éditeur) de l’analyse de l’un des filtres du « modèle de propagande » proposé par les auteurs : le filtre constitué par les sources d’information.

    Présentation de l’éditeur

    « Dans cet ouvrage, désormais un classique outre-Atlantique (1988, rééd. 2002), les auteurs présentent leur « modèle de propagande », véritable outil d’analyse et de compréhension de la manière dont fonctionnent les médias dominants. Ils font la lumière sur la tendance lourde à ne travailler que dans le cadre de limites définies et à relayer, pour l’essentiel, les informations fournies par les élites économiques et politiques, les amenant ainsi à participer plus ou moins consciemment à la mise en place d’une propagande idéologique destinée à servir les intérêts des mêmes élites.

    En disséquant les traitements médiatiques réservés à divers événements ou phénomènes historiques et politiques (communisme et anticommunisme, conflits et révolutions en Amérique Latine, guerres du Vietnam et du Cambodge, entre autres), ils mettent à jour des facteurs structurels qu’ils considèrent comme seuls susceptibles de rendre compte des comportements systématiques des principaux médias et des modes de traitement qu’ils réservent à l’information. Ces facteurs structurels dessinent une grille qui révèle presque à coup sûr comment l’inscription des entreprises médiatiques dans le cadre de l’économie de marché en fait la propriété d’individus ou d’entreprises dont l’intérêt est exclusivement de faire du profit ; et comment elles dépendent, d’un point de vue financier, de leurs clients annonceurs publicitaires et, du point de vue des sources d’information, des administrations publiques et des grands groupes industriels. »

    En attendant de proposer ici même une présentation plus détaillée, on se bornera à ajouter que La fabrique du consentement propose une modélisation de la propagande – ce que les auteurs appellent « Le modèle de propagande » - qui repose sur l’identification de cinq filtres : 1. Tailles, actionnariat, orientation lucrative – 2. La régulation par la publicité - 3. Les sources d’information - 4. Contrefeux et autres moyens de pressions 5. L’anticommunisme.


    Chomsky-Herman-04381.jpg

     

    Extrait (sous-titres d’Acrimed)

    Chapitre I. Un modèle de propagande
    3. Troisième filtre : Les sources d’information

    Les médias sont en symbiose avec de puissantes sources d’information pour des raisons économiques et du fait d’intérêts partagés. Ils ont impérativement besoin d’un flux continu et stable d’information brute. Ils sont confrontés à une demande d’information quotidienne et à une grille horaire qu’ils doivent remplir. Pour autant, ils ne peuvent se payer le luxe de maintenir en permanence reporters et caméras partout où un événement important peut se produire. Les limites de leurs budgets leur imposent donc de concentrer leurs moyens là où les événements significatifs sont les plus fréquents, où abondent fuites et rumeurs, et où se tiennent régulièrement des conférences de presse.

    Des sources officielles

    La Maison-Blanche, le Pentagone, et le département d’État à Washington sont des épicentres de ce type d’activités. Au niveau local, la mairie et le siège de la police jouent le même rôle. Les grandes entreprises et sociétés commerciales sont également des producteurs réguliers et crédibles d’informations jugées dignes d’être publiées. Ces bureaucraties produisent en masse un matériel idéal pour alimenter la demande d’un flux régulier et planifié d’information, qui est celle des salles de rédaction : selon ce « principe d’affinité bureaucratique, seules d’autres bureaucraties peuvent satisfaire aux besoins d’une bureaucratie de l’information [2] ».

    Les sources proches du gouvernement ou des milieux d’affaires ont aussi le grand avantage d’être reconnues et crédibles sur la seule base de leurs statut et prestige – ce qui est très important pour les médias. Mark Fishman observe que « les travailleurs de l’info sont prédisposés à prendre les déclarations des bureaucrates pour argent comptant car ils participent au renforcement d’un ordre normatif accréditant les experts officiels de la société. Les journalistes se comportent comme si les personnes autorisées savaient ce qu’il est de leur responsabilité professionnelle de savoir. […] En particulier, un journaliste tiendra les allégations d’un responsable, non pour de simples allégations, mais pour des faits crédibles et établis. Cela revient à une division morale du travail : les responsables connaissent et communiquent les faits, les journalistes les relaient pour l’essentiel [3]  ».

    Autre raison du poids considérable accordé aux sources officielles : les médias prétendent dispenser « objectivement » l’information. Afin de préserver cette image d’objectivité, mais surtout pour se mettre à l’abri de toute accusation de partialité et d’éventuelles poursuites pour diffamation, ils ont besoin de sources qui puissent être données comme a priori au-dessus de tout soupçon [4]. C’est aussi une question de coût : tirer des informations de sources tenues pour crédibles réduit d’autant les frais d’enquêtes ; tandis que les autres informations impliquent de minutieux recoupements et des recherches coûteuses.

    La taille des services de communication des bureaucraties gouvernementales comme privées qui sont les sources primaires d’information est immense ; et elle assure un accès privilégié aux médias. Le service de presse du Pentagone, par exemple, emploie plusieurs dizaines de milliers de personnes et dépense annuellement des centaines de millions de dollars. En comparaison, les groupes ou individus dissidents sont des nains – pris individuellement mais également si on additionne les capacités de communication de toutes les organisations de ce type. Pour 1979-1980, au cours d’une très éphémère période d’ouverture (bien révolue), l’US Air Force (USAF) détailla l’ensemble de sa communication, soit :

    - 140 journaux, tirant à 690 000 exemplaires par semaine ;
    - Airman Magazine, mensuel tirant à 125 000 exemplaires ;
    - 34 radios et 17 chaînes de télévision émettant principalement à l’étranger ;
    - 45 000 communiqués de QG et d’unités ;
    - 615 000 communiqués concernant des personnels [5] ;
    - 6 600 interviews avec des médias d’information ;
    - 3 200 conférences de presse ;
    - 500 vols de repérage pour des journalistes ;
    - 50 rencontres avec des rédactions ;
    - 11 000 discours [6] .

    Mais cela exclut encore de vastes domaines où s’exercent aussi les efforts d’information du public de l’USAF. En 1970, le sénateur J. W. Fulbright écrivait qu’en 1968 les services d’information de l’USAF employaient à plein temps 1 305 personnes, auxquels s’ajoutaient plusieurs milliers d’autres ayant « des fonctions de représentation parallèlement à d’autres responsabilités [7] ». À l’époque, l’USAF proposait aux télévisions une séquence filmée par semaine et enregistrait un programme destiné à être diffusé trois fois par semaine par 1 139 stations de radio. Elle produisit en outre cent quarante-huit films de cinéma, dont vingt-quatre furent distribués pour le grand public [8]. Selon des données plus récentes, l’USAF publiait deux cent soixante-dix-sept journaux en 1987 contre cent quarante en 1979 [9].

    Encore ne s’agit-il là que de l’armée de l’air. Les trois autres armes sont dotées de moyens tout aussi énormes, auxquels s’ajoute un programme global d’information tous publics sous la responsabilité d’un secrétaire-adjoint à la Défense pour les relations publiques au Pentagone. En 1971, une enquête de l’Armed Forces Journal révéla que le Pentagone éditait au total trois cent soixante et onze magazines, dont le coût de publication se chiffrait à quelque cinquante-sept millions de dollars, soit un budget représentant seize fois celui du plus grand éditeur américain. Lors d’une remise à jour, en 1982, le même journal des forces armées indiquait que le Pentagone publiait 1 203 périodiques [10].

    Pour donner une meilleure idée, comparons avec les moyens de l’American Friends Service Committee (AFSC) et du National Council of the Churches of Christ (NCC), soit deux des plus grandes ONG qui font entendre un point de vue défiant celui du Pentagone. Le secrétariat central des services d’information de l’AFSC disposait pour l’année 1984-1985 d’un budget inférieur à cinq cent mille dollars, pour une équipe de onze personnes. Annuellement, il publiait environ deux cents communiqués de presse, organisait environ trente conférences de presse et produisait un film et deux ou trois montages audiovisuels. Il ne proposait aucune séquence filmée ni programme radio préenregistrés aux médias. Le bureau d’information du NCC dispose, lui, d’un budget de quelque trois cent cinquante mille dollars, produit une centaine de communiqués et quatre conférences de presse par an [11]. Le ratio des communiqués de presse pour les deux ONG par rapport à l’USAF est de un pour cinquante (ou, si l’on compte aussi les communiqués sur les personnels de l’USAF, de un pour deux mille deux cents) ; celui des conférences de presse est de un pour quatre-vingt-quatorze – mais si on pouvait tenir compte de l’ensemble des services de communication du Pentagone, le différentiel se creuserait encore considérablement.

    En matière de relations publiques et de propagande, seul le monde des affaires dispose des moyens de rivaliser avec le Pentagone et les autres services gouvernementaux. Ainsi, à la différence de l’AFSC et du NCC, Mobil Oil peut-il se permettre de dépenser des dizaines de millions de dollars pour acheter de l’espace dans différents médias et imposer ses vues [12].

    En 1980, le budget relations publiques de Mobil Oil s’élevait à vingt et un millions de dollars et employait soixante-treize personnes. Entre 1973 et 1981, ce service produisit plus d’une douzaine de documentaires télévisés sur des sujets comme les fluctuations du prix de l’essence, allant jusqu’à payer des journalistes vedettes de la télévision pour interviewer les responsables de Mobil entre autres experts. Fréquemment diffusés à la télévision, ces documentaires l’étaient généralement sans aucune mention de leur financement par Mobil.

    Le nombre d’entreprises qui disposent de budgets de communication et de lobbying excédant ceux de l’AFSC et du NCC se chiffre en centaines voire en milliers. Un regroupement d’entreprises comme la Chambre de commerce des États-Unis se prévalait d’un budget de recherche, communication et activités politiques d’environ soixante-cinq millions de dollars [13] . À partir de 1980, la Chambre publia le Nation’s Business, tirant à 1,3 million d’exemplaires, et un hebdomadaire comptant 740 000 abonnés. Elle produisait en outre une émission hebdomadaire dont quatre cents stations de radio assuraient la diffusion et sa propre émission de débats télévisés, retransmise par cent vingt-huit chaînes commerciales [14].

    Mis à part ce célèbre organisme, des milliers d’autres chambres de commerce, régionales ou fédérales, et d’associations commerciales se sont engagées dans des activités de promotion et de lobbying. Le réseau qu’elles ont tissé avec les industriels « compte bien plus de 150 000 professionnels [15] » et les moyens qu’il réunit sont proportionnels aux revenus et bénéfices de l’industrie et au retour sur investissement des campagnes promotionnelles et du lobbying. Les profits avant impôt de l’industrie pour 1985 étaient d’environ 295,5 milliards de dollars. Lorsque la situation politique inquiète les milieux d’affaires, comme ce fut le cas dans les années 1970, ils ne manquent assurément pas de moyens de faire face. Les seuls fonds consacrés à la promotion de l’industrie et de ses objectifs sont passés de 305 millions de dollars en 1975 à 650 millions en 1980 [16]. Les campagnes directes par courriers, sous forme de concours et autres prospectus, la distribution de films éducatifs, de brochures, de pamphlets, les dépenses dans le cadre d’initiatives populaires et de référendums et les investissements dans les sondages, le lobbying politique et les think tanks ont suivi la même progression. Additionnés, les investissements promotionnels des entreprises et de leurs associations commerciales dans la publicité politique et visant les citoyens de base étaient déjà estimés à un milliard de dollars par an en 1978, et avaient passé le cap des 1,6 milliard de dollars en 1984 [17].

    Des médias subventionnés

    Afin de renforcer leur prédominance comme sources d’information, les fabricants gouvernementaux et commerciaux d’information se donnent beaucoup de peine pour faciliter la vie des médias. Ils mettent à leur disposition des locaux, font parvenir à l’avance aux journalistes les textes des discours et des rapports, ajustent les horaires des conférences de presse en fonction des délais de bouclage [18] ; rédigent leurs communiqués dans un langage qui peut être facilement repris ; veillent à la mise en scène de leurs conférences de presse et de leurs séances photo [19]. C’est le travail des chargés de communication que de « répondre aux besoins et à la temporalité journalistique en leur livrant un matériel préparé clés en main par leurs services [20] ».

    Dans les faits, les grandes bureaucraties des puissants subventionnent les médias et s’y assurent un accès privilégié en réduisant les coûts des nouvelles brutes et de production de l’information. Elles deviennent ainsi des sources d’information « de routine » et ont libre accès aux médias tandis que les autres sources doivent se battre pour obtenir un accès et peuvent être ignorées pour cause d’arbitraire des gate-keepers [portiers de l’information].

    S’agissant des largesses du Pentagone et du bureau de relations publiques du département d’État, ces subventions aux médias sortent de la poche du contribuable de telle sorte qu’en fin de compte ce dernier paye pour être endoctriné dans l’intérêt de puissants groupes d’intérêts comme ceux qui bénéficient de contrats d’armement et autres sponsors du terrorisme d’État.

    Du fait des services qu’ils rendent, de contacts quotidiens et de leur dépendance réciproque, les puissants peuvent compter sur des relations personnelles, recourir à la carotte et au bâton pour influencer et contrôler un peu plus les médias. Ceux-ci se sentiront obligés de colporter les nouvelles les plus douteuses et de taire les critiques pour ne pas froisser leurs sources ou ternir des relations aussi privilégiées.

    Le 16 janvier 1986, l’American Friends Service Committee publia une dépêche indiquant qu’on avait dénombré, entre 1965 et 1977, trois cent quatre-vingt-un accidents graves et « incidents » liés aux manipulations et fonctionnement d’armes nucléaires, un chiffre nettement supérieur à celui officiellement avancé jusque-là. Ces informations avaient été obtenues grâce à une requête s’appuyant sur le Freedom of Information Act. Les médias couvrirent ce sujet brûlant uniquement à travers la réponse des porte-parole de la marine américaine, qui firent de leur mieux pour minorer la portée significative de cette découverte et occulter ou noyer dans des généralités la majorité des faits mis à jour. Ainsi ce titre – particulièrement significatif – d’un article, « La Marine dresse la liste des dysfonctionnements nucléaires : selon ses services, aucun des six cent trente incidents ne mettait la population en danger » (Washington Post, 16.01.86).

    Il est assez difficile, même lorsqu’elles soutiennent des énormités, de contredire les autorités dont on tire les mensonges quotidiens qui alimentent le journal du soir. Et les sources critiques peuvent être écartées non seulement parce qu’elles sont moins accessibles et plus difficilement vérifiables mais aussi parce qu’on pourrait froisser les sources primaires – qui pourraient même se faire menaçantes.

    Ces sources puissantes peuvent aussi utiliser leur prestige et leur importance comme un levier pour interdire aux critiques l’accès aux médias. Le département de la Défense, par exemple, refusait de prendre part à des débats radiophoniques à propos de questions militaires si des experts du Center for Defense Information comptaient parmi les invités [21]. Elliott Abrams [22] refusait d’apparaître au programme d’une série de conférences sur les droits humains en Amérique centrale – à la Kennedy School of Government de l’université de Harvard – si l’ancien ambassadeur Robert White n’était pas exclu de la liste des intervenants. Enseignant à Harvard et superviseur l’émission, Harvey Mansfield déclara que, de toutes façons, inviter Robert White avait été une erreur car « c’était un représentant de la gauche ultra » tandis que le forum avait pour objet de lancer un débat « entre libéraux et conservateurs » [23]. La journaliste Claire Sterling refusait de participer à des débats télévisés au sujet de la « filière bulgare » où ses critiques auraient eu un droit de parole [24]. Dans ces deux derniers cas, les autorités et experts officiels parvinrent à monopoliser l’accès à l’espace public par la menace.

    Plus essentiellement, ces sources puissantes tirent avantage des routines médiatiques (l’accoutumance et la dépendance à leur égard) pour pousser les médias à suivre un agenda et un angle prédéfini [25]– ainsi que nous pourrons le voir en détail dans les chapitres suivants. Ce mode de management consiste à inonder les médias de nouvelles qui peuvent servir à imposer une ligne particulière ou un angle spécifique (le Nicaragua supposé livrer illégalement des armes aux rebelles salvadoriens) ; ou, dans d’autres cas, pour concurrencer les nouvelles indésirables, voire les occulter purement et simplement (comme la prétendue livraison de Mig au Nicaragua la semaine des élections nicaraguayennes de 1984). On trouve trace de ce type de techniques au moins à partir du Committee on Public Information, chargé de coordonner la propagande durant la Première Guerre Mondiale : celui-ci « découvrit, en 1917-1918, que l’un des meilleurs moyens de contrôler l’information était de saturer les canaux de “faits” ou de tout ce qui pouvait ressembler à des informations officielles [26] ».

    Des experts

    La relation entre pouvoir et sources d’information dépasse le simple approvisionnement en nouvelles quotidiennes par les autorités et les entreprises incluant la livraison d’« experts ». La prédominance des sources officielles demeure vulnérable face à l’existence de sources non-officielles extrêmement respectables qui délivrent les points de vue dissidents avec une grande autorité. Le problème est contrôlé grâce à « la cooptation des experts [27] » – c’est-à-dire en les rémunérant comme consultants, en finançant leurs recherches, en organisant des think tanks qui les emploieront directement et aideront à diffuser leur message. De la sorte, on peut créer des biais structurels en orientant la mise à disposition d’experts dans la direction souhaitée par les autorités et « le marché » [28]. Comme le soulignait Henry Kissinger, dans cet « âge des experts » la « communauté » des experts est constituée par « ceux qui ont un intérêt particulier dans les opinions communément admises, élaborant et définissant ces consensus à un haut niveau ; c’est ce qui en fait, en dernière analyse, des experts » [29]. Une telle évolution est tout à fait logique pour permettre aux opinions les plus communément admises (à savoir celles qui servent au mieux les intérêts des élites) de continuer à prévaloir.

    Cette technique de création d’une communauté d’experts a été mise en œuvre en toute connaissance de cause et à grande échelle. En 1972, le juge Lewis Powell (qui devait plus tard être nommé à la Cour suprême) écrivit un mémo à l’attention de la Chambre de commerce américaine, pressant les milieux d’affaires « d’acheter les universitaires les plus réputés du pays afin de crédibiliser les recherches des entreprises et de leur donner davantage de poids sur les campus universitaires [30] ». On les achète et on s’assure que – selon les propres termes d’Edwin Feulner, de la Heritage Foundation – le domaine des politiques publiques soit « inondé de solides études scientifiques » aux conclusions adéquates. Dressant le parallèle avec Procter & Gamble vendant du dentifrice, Feulner expliquait qu’on peut « le vendre et le revendre jour après jour, en gardant simplement le produit toujours présent à l’esprit du consommateur ». Par un effort commercial, notamment en disséminant les idées appropriées dans « des milliers de journaux différents », on peut limiter le débat « à des limites convenables » [31].

    Conformément à cette formule, tout au long des années 1970 et au début des années 1980, on mit en place une série d’institutions, en réactivant de plus anciennes au passage, à seule fin d’imposer la propagande des industriels. Des milliers d’intellectuels furent attachés à ces institutions, qui financèrent leurs recherches et assurèrent la diffusion de leurs analyses dans les médias au travers d’un système de propagande très élaboré. Leur financement par les industriels et l’orientation clairement idéologique de la démarche d’ensemble ne nuisaient pas le moins du monde à la crédibilité de tels « experts » : bien au contraire, leurs soutiens financiers et la mise en exergue de leurs idées les catapultèrent dans les médias [32].

    […]

    Enfin, les médias produisent aussi leurs propres « experts », lesquels ne font en général que reprendre à leur compte la version officielle. John Barron [33] et Claire Sterling devinrent des références maison faisant autorité en matière de KGB et de terrorisme dès que le Reader’s Digest eut financé, publié et vendu leurs ouvrages à grand renfort de publicité. De même le transfuge soviétique Arkady Shevchenko fut-il décrété expert en armement et services secrets soviétiques aussitôt que Time, ABC-TV et le New York Times eurent décidé de le tenir pour tel (en dépit d’une crédibilité sévèrement ternie) [34]. En mettant massivement en avant ces prosélytes de la version officielle, les médias consacrent leur statut et les qualifient indiscutablement pour donner leur opinion et leurs analyses [35]

    Autre catégorie d’experts dont l’omniprésence tient en grande part à leur servilité au pouvoir : les anciens radicaux pour qui, un beau jour, « tout est devenu clair »… Les raisons qui les ont fait basculer d’une divinité à l’autre, de Staline ou Mao à Reagan et à la « libre entreprise » sont diverses. Mais aux yeux de l’industrie de l’information, la raison de ce changement tient seulement à ce qu’ils ont finalement eu la révélation de leurs erreurs. Dans un pays où les citoyens accordent de la valeur aux notions de révélation et de repentance, ceux qui retournent leur veste y gagnent une auréole de pécheurs pénitents. Il est intéressant d’observer comment ces repentis, dont les engagements antérieurs étaient sans intérêt (sinon l’objet de railleries dans les médias) se trouvent subitement promus au titre d’authentiques experts. On pourra rappeler comment, à l’époque du maccarthysme, transfuges et ex-communistes rivalisaient, entre autres affabulations effrayantes, d’absurdités au sujet de l’imminence d’une invasion soviétique [36] . Ils trouvaient dans les médias un job sur mesure, brodant à la demande sur les mythes du moment. Le flux ininterrompu d’ex-radicaux propulsés de la marginalité aux feux de la rampe médiatique montre que nous sommes témoins d’une méthode durable de production d’experts, prêts à dire tout ce que l’establishment souhaitera.

    […]

    Noam Chomsky et Edward Herman

    Notes

    [1] La première traduction en français (souvent très fautive) sous le titre (inexact et trompeur) de La Fabrique de l’opinion publique. La politique économique des médias américains, était parue en 2003 aux éditions Le Serpent à plumes.

    [2] Mark Fishman, Manufacturing the News, University of Texas Press, 1980, p. 143.

    [3] Ibid., p. 144-5.

    [4] Gaye Tuchman, « Objectivity as Strategic Ritual : An Examination of Newsmen’s Notions of Objectivity », American Journal of Sociology, 1972, 77/2, p. 662-4.

    [5] Il s’agit de communiqués destinés à la presse locale concernant l’activité de personnels originaires de la région. [note de l’éditeur].

    [6] United States Air Force, « Fact Sheet : The United States Air Force Information Program », mars 1979 ; « News Releases : 600000 in a Year », Air Force Times, 28 avril 1980.

    [7] J. W. Fulbright, The Pentagon Propaganda Machine, H. Liveright, 1970, p. 88.

    [8] Ibid., p. 90.

    [9] « Newspapers Mustered as Air Force Defends BIB », Washington Post, 3 avril 1987.

    [10] « DOD Kills 205 Periodicals ; Still Publishes 1,203 Others », Armed Forces Journal International, août 1982, p. 16.

    [11] Les neuf bureaux régionaux de l’USAF mènent aussi quelques opérations de communication ; mais à ce niveau, les moyens sont très inférieurs à ceux du secrétariat central. Il en est de même pour les niveaux locaux des ONG, comme ceux du NCC, qui produisent aussi quelques articles, des magazines, des documentaires vidéo ou cinématographiques.

    [12] A. Kent MacDougall, Ninety Seconds To Tell It All, Dow Jones-Irwin, 1981, p. 117 20.

    [13] John S. Saloma III, Ominous Politics. The New Conservative Labyrinth, Hill & Wang, 1984, p. 79.

    [14] A. Kent MacDougall, Ninety Seconds…, op. cit., p. 116-7.

    [15] Thomas B. Edsall, The New Politics of Inequality, Norton, 1984, p. 110.

    [16] Peggy Dardenne, « Corporate Advertising », Public Relations Journal, novembre 1982, p. 36.

    [17] S. Prakash Sethi, Handbook of Advocacy Advertising, Strategies and Applications, Ballinger, 1987, p. 22 ; lire aussi Thomas B. Edsall, New Politics…, « The Politicization of the Business Community », chap. III, op. cit. ; John S. Saloma III, Ominous Politics…, « The Corporations : Making Our Voices Heard », chap. IV, op. cit.

    [18] Ainsi le bombardement de la Libye par l’aviation américaine le 14 avril 1986 fut-il la première intervention militaire américaine spécialement programmée pour pouvoir être retransmise en direct au journal du soir.

    [19] Sur la manière remarquable dont l’administration Reagan utilisa ces dernières pour manipuler la presse, lire « Standups », The New Yorker, 2 décembre 1985, p. 8 sq.

    [20] Mark Fishman, Manufacturing the News, op. cit., p. 153.

    [21] Fondé en 1972, le Centre pour l’information sur la défense (division du World Security Institute), est une organisation à but non lucratif composé d’universitaires et d’officiers supérieurs retraités qui produisent des analyses critiques sur les politiques de sécurité et de défense des États-Unis.

    [22] Secrétaire aux affaires inter-américaines sous Ronald Reagan, Elliott Abrams était un farouche ennemi de tout plan de paix en Amérique centrale. Convaincu en 1991 d’avoir dissimulé des informations au Congrès dans le cadre de l’Irangate, il occupera toutefois, dans le premier gouvernement de George W. Bush (fils), le poste d’assistant spécial du Président et directeur senior du conseil national de sécurité au Proche Orient et en Afrique du Nord ; sous la seconde présidence, il fut nommé conseiller pour la sécurité nationale sur les stratégies de démocratie globale. [note de l’éditeur].

    [23] Harvard Crimson, 14 mai 1986, p. 123-4.

    [24] Lire Edward S. Herman et Frank Brodhead, The Rise and Fall of the Bulgarian Connection, op. cit., p. 123-4.

    [25] Mark Hertsgaard, « How Reagan Seduced Us : Inside the President’s Propaganda Factory », Village Voice, 18 septembre 1984 ; lire aussi « Standups », art. cit.

    [26] Stephen L. Vaughn, Holding Fast the Inner Lines, University of North Carolina Press, 1980, p. 194.

    [27] Bruce Owen et Ronald Braeutigam, The Regulation Game : Strategic Use of the Administrative Process, Ballinger, 1978, p. 7

    [28] Lire Edward S. Herman, « The Institutionalization of Bias in Economics », Media, Culture and Society, juillet 1982, p. 275-91.

    [29] Henry Kissinger, American Foreign Policy, Norton, 1969, p. 28.

    [30] Cité in Alex Carey, « Managing Public Opinion : The Corporate Offensive », University of New South Wales (document ronéotypé), 1986, p. 32.

    [31] Citations tirées de communications données par Edwin Feulner en 1978 et 1985, ibid., p. 46-7.

    [32] Pour une remarquable étude portant sur la plupart de ces organisations et sur leurs objectifs, financements, réseaux et autres programmes prospectifs, lire John S. Saloma III, Ominous Politics…, op. cit., chap. IV, VI et IX.

    [33] Fondamentalement anticommuniste, journaliste au Reader’s Digest, John Barron fut notamment l’auteur du succès de librairie KGB : The Secret Work of Soviet Secret Agents, Reader’s Digest Press, 1974.

    [34] Au sujet des qualifications d’expert de Claire Sterling, lire Edward S. Herman et Frank Brodhead, The Rise and Fall of the Bulgarian Connection, op. cit., p. 125-46 ; sur Arkady Shevchenko, lire Edward J. Epstein, « The Invention of Arkady Shevchenko, Supermole : The Spy Who Came In to Be Sold », New Republic, 15-22 juillet 1985.

    [35] Au début de 2002 était lancé un « Programme des analystes militaires du Pentagone ». L’idée était de recruter des personnes-clés susceptibles d’influencer l’opinion en prévision d’une invasion de l’Irak. Huit mille pages de documents relatifs à ce programme ont été rendus publics à la suite d’une requête d’accès à l’information en mai 2008. Ces documents attestent que les analystes militaires recrutés pour la circonstance étaient considérés comme de potentiels « multiplicateurs » pour diffuser « les thèmes et messages » de l’administration à des millions d’Américains « en les faisant passer pour leur propre opinion ». Plus de soixante-quinze officiers à la retraite furent ainsi embauchés pour délivrer ces messages sur les plateaux de radio et de télévision, ainsi que sous forme de tribunes dans les journaux. Le succès du programme a conduit d’autres branches de l’administration à recourir au programme, notamment pour légitimer les écoutes téléphoniques illégales dans le cadre de la « lutte antiterroriste » ou donner une image positive de Guantanamo. Nombre de ces « experts » étaient aussi consultants pour des firmes sous contrat avec le Pentagone. Source : . [note de l’éditeur].

    [36] Certains analystes ont mit l’accent sur le rôle crucial de l’« informateur menteur » ; d’autres sur cette pathologie maccarthyste de l’« hégémonisme soviétique » – leitmotiv maoïste – qui faisait apparaître ex nihilo la stratégie soviétique de conquête du bloc de l’Ouest par l’entremise de Cuba, des sandinistes et de divers mouvements de guérilla en divers endroits du globe. Lire David Caute, The Great Fear : The Anti-Communist Purge under Truman and Eisenhower, Simon & Schuster, 1978, p. 114-38 ; Robert Leiken, Soviet Strategy in Latin America, Praeger, 1982.

     

    http://www.acrimed.org/article3010.html

     

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    Conférence inédite de François Asselineau à Marseille : La tromperie comme mode de gouvernement


    2 Novembre 2012
     
    Brasserie Les Danaïdes

    6 Square Stalingrad, Marseille, 13001

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    Cette conférence, dont ce sera la « première », vous donnera des éclairages inédits sur plusieurs sujets d’actualité. Nul doute que plusieurs informations non médiatisées passionneront l’auditoire….


    Exemples spectaculaires à l’appui,

    cette conférence avec support vidéo démontrera pas à pasc omment

    la tromperie, le mensonge, la désinformation,

    la manipulation et la censure,

    sont désormais devenus les principaux

    instruments de gouvernement

    dans l’ensemble du monde occidental.

     

    Et pourquoi il est de la plus grande urgence de réagir.


    Elle sera suivie :

    - d’un large débat avec la salle
    - d’une séance de dédicace par François ASSELINEAU

    du « Programme de Libération Nationale »

    dans sa version « collector » CNR 2.0 à tirage limité

     

    .

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    MODALITÉS D’ENTRÉE

    À QUI CETTE CONFÉRENCE EST-ELLE OUVERTE ?
    A tout public : adhérents ou sympathisants UPR, ou simples curieux.

    LIEU
    Cette conférence se tiendra dans une grande brasserie de MARSEILLE.

    Brasserie Les Danaïdes
    6 Square Stalingrad
    13001 MARSEILLE


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    RESTAURATION
    Consommation non alcoolisées gratuites.
    Consommation alcoolisées à régler au bar.

    HORAIRES
    Début de la Conférence à 19h30.
    Début du débat public à 21h30.
    Après le débat public : séance de dédicace avec François Asselineau pour le « Programme de Libération Nationale »
    Fermeture de l’établissement à 23H30

    DROITS D’ENTRÉE
    Les droits d’entrée sont gratuits pour toutes les personnes qui souscriront aux forfaits autocar proposés, même pour les non-adhérents de l’UPR.

    Pour le public qui se rendra sur place par ses propres moyens (habitants d’Aix ou de la région notamment), ces droits d’entrée sont fixés, comme à l’accoutumée, ainsi :

    Tarif normal : 5 € / par personne (buffet apéritif inclus)

    Tarif réduit : 3 € / par personne (buffet apéritif inclus) : pour les chômeurs, RSA, étudiants et personnes en grandes difficultés financières

    Gratuit : 0 € / par personne (buffet apéritif inclus) :

    - pour les adhérents de l’UPR (possibilité d’adhésion à l’UPR sur place, ouvrant droit à gratuité d’accès immédiate),

    - pour les moins de 18 ans

    - pour les personnes qui auront souscrit à notre offre spéciale (cf. http://www.u-p-r.fr/actualite/france/participez-vous-aussi-aux-conferences-de-la-toussaint-en-provence-avec-lupr)

    ATTENTION
    Si vous habitez à Paris, en Île-de-France, dans le nord de la France ou en région lyonnaise, nous vous conseillons de prendre connaissance avec attention de notre OFFRE SPÉCIALE pour le transport et l’hébergement :

    (cf. http://www.u-p-r.fr/actualite/france/participez-vous-aussi-aux-conferences-de-la-toussaint-en-provence-avec-lupr)

     


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    Samedi 27 octobre 2012

    Député juif:la communauté juive en Iran n’a pas besoin de l’Occident

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=82701&cid=20&fromval=1

     Juifs iraniens dans une synagogue à Téhéran

    Média et contre-propagande: Les juifs d’Iran n’ont pas besoin de nos services…

    le octobre 25, 2012 par Résistance 71

    Et personne n’en parle ; ce qui n’est franchement pas étonnant, donc nous relayons… Mais on va sûrement dire que le type a été forcé sous la torture à faire ces déclarations…

    – Résistance 71 –

    Député juif: La communauté juive en Iran n’a pas besoin de

    l’Occident

    Al Manar

    Le 24 Octobre 2012

    url de l’article original:

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=82701&cid=20&fromval=1&frid=20&seccatid=28&s1=1

    Un membre au Conseil de la Choura , le député juif iranien, Syamak Morra Sadq, a déclaré que que la communauté juive en Iran n’a pas besoin de la sympathie occidentale et si un problème surgit , il sera résolu à travers le dialogue national et rien d’autre.

    Le député , qui participait à une réunion tenue ad hoc entre les députés iraniens pour discuter du prochain rapport d’Ahmed Shahid sur les droits de l’homme, a souligné que » l’Iran est le berceau de la liberté, de la pensée religieuse et de la coexistence pacifique entre les adeptes des différentes religions célestes ».

    Il a souligné que « l’Iran s’est caractérisée par la tolérance depuis les anciens temps et surtout après la victoire de la Révolution islamique. Ainsi, il n’y a pas de signes d’hostilité envers la communauté juive ou envers une religion particulière ».

    Il a expliqué que « les communautés religieuses en Iran sont libres d’exercer leurs activités et leurs adeptes ne font l’objet d’aucune poursuite judiciaire ou pérsecution en raison de leur appartenance religieuse ».

    Concernant le rapport rédigé par Ahmed Shahid, le responsable iranien juif a estimé que ce dernier » travaille pour le compte des Occidentaux et que certainement il rédigera un rapport qui plaira à ses maîtres ».

    Il a rappelé » qu’à l’époque médivale , quand l’Occident pérsecutait ses scientifiques et ses savants, les torturant ou les assassinant, l’Iran jouissait de la liberté d’expression et de la liberté de religion ».

    Et de préciser: » la communauté juive en Iran ne peut pas être séparée du peuple iranien, elle n’a nullement besoin de la tutelle ou de la compassion de l’étranger, car l’Iran est pour elle plus tendre qu’une mère « .

    http://resistance71.wordpress.com/


     

    Sur ce site,

     


    Résistance à l’ingérence: Mise en sourdine des va t’en guerre français contre l’Iran…

    le octobre 25, 2012 par Résistance 71

    Les remarques du ministre des affaires étrangères français sur le programme nucléaire iranien sont complètement irresponsables: Mehmanparast

    Press TV

    Le 24 Octobre 2012

    url de l’article original:

    http://www.presstv.ir/detail/2012/10/24/268554/french-fm-remarks-irresponsible-iran/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    Le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien Ramin Mehmanparast a qualitfié d’irresponsables les récentes remarques faites par le ministre français des affaires étrangères à propos du programme énergétique nucléaire iranien.

    “Nous considérions la France comme étant une avocate du rôle des organisations internationales et de leurs institutions affiliées, mais il semblerait maintenant que le gouvernement français se démarque de sa position traditionnelle sur la scène internationale” a dit Mehmanparast Mercredi.

    “Il y a cette question de savoir comment le ministre français des affaires étrangères puisse parler du danger pour l’Iran d’obtenir des armes nucléaires tout en ignorant complètement les inspections effectuées par l’AIEA durant ces dernières années et qui ont rejetées toute diversion par la République Islamique d’Iran de ses buts pacifiques”, a ajouté Mehmanparast.

    Le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius a dit le 21 Octobre que l’Iran apparaissait en course pour achever son but de produire l’arme nucléaire vers le milieu de 2013. Fabius a dit que des experts, qu’il n’a pas identifiés, “ont établi de manière indisputable” que l’Iran avait amassé un lot complet de centrifugeuses qui “apparamment permettrait la capacité pour l’Iran d’avancer vers la possession d’armes nucléaires dans la première moitié de l’année prochaine, la fin de la première moitié.”

    Mehmanparast a exprimé l’espoir que Fabius ne répétrait pas les erreurs de quelques anciens officiels français qui adoptèrent des positions “radicales et iréalistes” contre l’Iran.

    Les Etats-Unis, Israël et quelques-uns de leurs alliés ont accusé l’Iran de poursuivre un programme d’énergie nucléaire à des fins non civiles.

    L’Iran rejette ces allégations, argumentant qu’en tant que signataire du traité de non-prolifération nucléaire et en tant que membre de l’AIEA, elle est autorisée à développer et à acquérir une technologie nucléaire à des fins pacifiques.

    http://resistance71.wordpress.com/

     

    .


    Selon le Council on Foreign Relation, le nucléaire iranien est un gage de stabilité au Proche-Orient

     

     

    Ces derniers mois, un débat enflammé s’est déroulé sur la manière dont les Etats-Unis et Israël devraient le mieux réagir aux activités nucléaires de l’Iran. Pendant que la discussion s’est échauffée, les USA ont renforcé leur régime de sanctions déjà sévère contre la République islamique et l’Union européenne a annoncé, en janvier, qu’elle débuterait, le 1er juillet, avec un embargo sur le pétrole iranien. Bien que les Etats-Unis, l’UE et l’Iran soient revenus récemment à la table des négociations, on ressent toujours un sentiment de crise.

    Cela ne devrait pas être ainsi. La plupart des commentateurs américains, européens et israéliens et les décideurs ont mis en garde qu’un Iran disposant de l’arme nucléaire serait l’issue la plus grave à cette situation actuellement bloquée. En réalité, cela serait au contraire probablement le meilleur résultat: celui qui permettrait de rétablir au plus tôt la stabilité au Proche-Orient.

    Le pouvoir demande un équilibre

    La crise autour du programme nucléaire de l’Iran pourrait se terminer de trois façons différentes. D’abord la diplomatie, liée à des sanctions très lourdes pourrait convaincre l’Iran de renoncer à l’acquisition de l’arme atomique. Mais cette issue est improbable: Les expériences historiques montrent qu’on ne peut presque pas dissuader un pays voulant posséder l’arme atomique. La punition d’un Etat au moyen de sanctions économiques n’entrave pas forcément son programme nucléaire. Prenons le cas de la Corée du Nord qui a réussi, malgré les innombrables sanctions et résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, à construire ses armes. Si Téhéran décide que sa sécurité dépend de la possession de l’arme atomique,! les sanctions ne lui feront pas changer d’avis. Le rajout de toujours plus de sanctions pourrait donner le sentiment à l’Iran qu’il est encore plus vulnérable, et lui livrer davantage de raisons d’aspirer à la protection de la dissuasion ultime.

    « Le monopole nucléaire régional d’Israël, qui s’est montré remarquablement durable ces quatre dernières décennies, a attisé pendant longtemps l’instabilité au Proche-Orient »

    La deuxième issue possible est que l’Iran s’arrête juste avant le test d’une arme atomique, mais qu’il développe le potentiel de réussite, c’est-à-dire la capacité d’en construire et d’en tester une rapidement. L’Iran ne serait pas le premier pays qui parvienne à un programme nucléaire hautement développé, sans construire effectivement une bombe. Le Japon, par exemple, entretient une infrastructure atomique civile énorme. Des spécialistes croient qu’il pourrait construire rapidement une arme atomique.

     

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