• 11/9 : Lettre ouverte à Monsieur Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur

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    Lettre ouverte à Monsieur Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur

     

     

    Monsieur le Directeur,

    Suite à votre violente diatribe contre des citoyens que vous qualifiez arbitrairement de « complotistes », « négationnistes », « conspirationnistes », termes que je réfute pour ma part, je viens, par cette lettre ouverte vous interroger sur la finalité « objective » de votre article paru le 10ème anniversaire du 11/09.

    La question de la raison d'être de votre article par opposition aux universaux que sont la Liberté d'Expression, la Liberté de juger, la Liberté d'opter pour une conscience désaliénante, s'est posée tout naturellement à moi.

    Puisque votre article désormais fera date.

    Il oppose frontalement deux parties antagonistes de l'opinion publique. Qui revendiquent chacune leur définition.

    1/ les Pro-Vo

    2/ Les détracteurs de la Vo

    Les questions que je me pose, que nous nous posons tous, monsieur Joffrin, sont les suivantes :

    Qui est dépositaire de la Vérité ?

    Vous ? En tant que journaliste d'un grand quotidien sachant pertinemment qu'il fera audience ?

    Nous ? Les citoyens ou groupes de citoyens réfutant la Vo ?

    Jusqu'où votre droit de définir du discours officiel, les contours éthiques ?

    De quel droit, Monsieur Joffrin, jugez-vous de la convenance de nos questions sur les circonstances du 9/11/2001 ?

    De quel droit, monsieur Joffrin, vous arrogez-vous l'autorité et la compétence d'évaluer la pertinence de nos QUESTIONS ?

    De quel droit vous permettez-vous d'en évaluer la justesse et l'équilibre ?

    Monsieur Joffrin, la finalité de votre article tendancieux abordé sous le seul angle de vos pré-supposés et sa raison d'être ne serait-elle pas au nom d'intérêts particuliers extérieurs à l'Éthique journalistique ?

    Vous avez, par cet article que je qualifierais de « dégueulasse pour la Démocratie », vocable donc vous nous rabattez les oreilles mais que vos propos sur ce thème abordé, contredisent à chaque mot, ligne, ponctuation, abdiqué des droits universaux à une information libre, indépendante et objective.

    Il en ressort à la lecture et l'étude approfondies de votre lettre que ces principes-là, sensés vous animer, cette déontologie journalistique nous apparaissent absents dans votre article.

    Et nous donnent cette désagréable impression que les journalistes des grands quotidiens, et plus petits d'ailleurs, ne font plus sereinement leur travail.

    En ce, je peux les comprendre.

    Pressions, obligations de résultats, rituels claniques, instrumentalisation de la presse à des fins politiciennes, mode de pensée orientée, chantages, tendances idéologiques pilotées.

    Si bien que votre métier, s'il fut beau, je pense à Albert Londres, je pense à tous ces grands journalistes qui vous ont précédés, est devenu une simple armée de supplétifs du pouvoir, une garde prétorienne institutionnelle à qui l'on attribue les rôles bien dévolus de créateurs d'opinions !

    Manipulation !

    Censure !

    Anathèmes !

    Voilà la trilogie éditorialiste qui vous anime.

    Graves erreurs qui s'accumulent depuis une bonne dizaine d'années maintenant, diffuses d'abord, pour devenir aujourd'hui criantes de vulgarité !

    Mais ce qui semble faire la faveur des dépositaires du journalisme, de ceux qui déterminent vos fonctions et vos lignes éditoriales à suivre, vous donnent donc, vous imposent (?) la voie, c'est le paradigme de votre « je m'en fous, je fais avec » ! en abandonnant l'engagement.

    L'électron libre de la presse mainstream en quête d'une conception libre de son métier et de ses écrits, cela n'existe pas ! C'est même inenvisageable !

    N'importe quel plaidoyer en faveur du pouvoir en place dans un contexte socio-professionnel difficile et irrationnel, sera la règle à suivre.

    Votre article n'est pas sans rappeler les efforts de l'espèce en danger dans un contexte darwinien en cours dévolution qui, en se parant de couleurs, de carapaces insolites effrayantes et déroutantes, de locutions étranges, astucieuses et dissuasives, ou agressives et mutantes, pour assurer la survie de l'espèce.

    Tel est devenu le journalisme en France aujourd'hui.

    Vous re-créez le langage, la langue.

    Alors deux éventualités s'offrent à nous, en ce temps d'individualisme forcené.

    OU nous acceptons et suivons le troupeau ou nous rejetons par discernement.

    Nous rejetons ! Nous Rejetons votre Rejet d'éthique ! Vous privilégiez « l'instinct primaire des foules » à leur « esprit critique », que vous niez en bloc.

    Quid de votre autocritique ?

    Quid du droit à l'expression libre et personnelle par nature ?

    Au contraire de cela :

    Discrimination du groupe qui ne pense pas consensuel !

    Démonstration par votre sémantique rusée, agressive que le groupe n'est pas dans le « réel » admissible et « correct » du pouvoir en place.

    Ainsi vous « promouvez » le monde, livré aux dépositaires qui considèrent la personne humaine comme un produit, comme partie constitutive d'un bétail humain qui devra outre accepter cette humiliation non négociable, mais encore comme le principe immuable de la hiérarchisation absolue du monde tel qu'il vous a été donné de nous le présenter à travers vos contributions, vos pensums, virulents, renonçant à cet humanisme souple mais intransigeant, où Egalité, Éthique, Esthétique, monsieur Joffrin, devraient s'inscrire en lettre d'or au Fronton du temple journalistique.

    Et bien sur animé en cela de Probité professionnelle et discrétionnaire.

    Avec la sous-culture ambiante votre profession, en s'affublant à la fois aveuglément des oripeaux post-soixante-huitards et des frusques sales de l'ultra-libéralisme, vous avez violé la Loi Naturelle de tout individu à l'accès à la libre-parole, à la libre-pensée.

    Il en résulte ce sentiment insupportable d'oppression.

    En cela monsieur Joffrin, votre faiblesse est affichée. Et nous ne cesserons de la dénoncer.

    C'est toute la loi qui nous anime.

    Veuillez agréer, Monsieur le directeur, mes salutations affligées.

    Nicole Cheverney

     

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